Note de l'auteur : ceci est l'avant dernier chapitre !
Note de la traductrice : eum…rien ne m'appartient, comme toujours !...Enjoy !
Chapitre 32
Tout se déroula calmement pendant les quelques jours suivants. Rogue ne passa pas davantage de temps près du garçon qu'il devait le faire et pour cela il en serait éternellement reconnaissant...même s'il se sentait un peu coupable de désobéir aux ordres de Dumbledore. De toute manière, Potter semblait se débrouiller bien tout seul. En dépit du fait qu'il semblait avoir grandement besoin d'un Sort de Bonheur, tout semblait être à peu près normal, en dépit du fait que Potter mangeait et dormait à l'infirmerie, encore une fois tout semblait à peu près normal.
À certaines occasions, il se faisait prendre, en dehors de l'infirmerie, accoté sur une béquille (il refusait d'en utiliser deux), en train de fixer videment le paysage extérieur par une fenêtre. Sur son visage se peignait une émotion inconnue, quelque part entre la douleur et….en fait il ne pouvait pas le nommer.
C'était, en fait, ce type d'espoir que Sirius Black avait conservé, une sorte d'espoir enfouie. Il y aurait un salut, mais cela prendrait du temps et pendant tout ce temps il se sentirait ballotté dans un océane de confusion et de désespoir. Ce n'était pas quelque chose de triste, c'était simplement une sorte de douleur indirecte.
C'est à ce moment que Rogue réalisa qu'il surveillait Harry de trop près et alors il recula un peu, surpris de ce qu'il venait de faire. Il n'allait pas commencer à sympathiser avec le garçon. Il avait une morale après tout.
Harry ne parlait presque plus, mais ceci n'était pas surprenant. Il était possible de le voir dans le visage du professeur. Il ne parlait plus vraiment à ses amis. Il semblait préférer de fixer les fenêtres.
Harry s'agenouilla sur ses jambes brisées, ses bras tordus derrières son dos, sa main gauche lancinant péniblement. Plusieurs parties de son corps et de son visage étaient recouverts de sang ; il pouvait sentir un faible ruisseau de ce liquide tenter de tracer son chemin en bas de sa cicatrice. Le picotement irritant que cela causait était encore plus pénible à supporter que ses jambes, comme l'est cette logique étrange qui nous fait ressentir qu'une coupure avec une feuille de papier est plus douloureuse que des entailles.
Le sol qu'il parvenait à voir était légèrement rosé et les nuages qui flottaient en haut de lui .tait d'un gris faiblement excitant. Un brise, presque inexistante, soufflait, refroidissant le sang sur ses tempes, le faisant grelotter.
Les mangemorts qui l'avaient tenu en captivité n'avaient certainement pas été vigilant envers ses blessures, mais Harry supposa bêtement que cela devait être le but.
Il y avait un petit espace vide autour de lui ; les mangemorts étaient enlignés en cercle, un cercle cruel. Plusieurs riaient.
Harry secoua sa tête afin d'enlever le sang qui était dans ses yeux et puis finalement il se concentra à remplir ses poumons d'air. Il ignora consciencieusement la douleur dans ses jambes et ses épaules, fixant avec attention le sol, en continuant à respirer. En demeurant conscient.
Un silence s'installa sur ses geôliers, ceci avait seulement pu être le résultat d'un signal. Il y eut des bruits de pas, des pas d'une personne qui avançait tranquillement sur la neige.
« Levez-le. »
Harry fut mis debout, mais ses jambes ne pouvaient pas le supporter. Un bras entourant son torse pour le retenir.
Un doigt se faufilant sous son menton pour lui relever la tête. Un mince visage pâle se pencha sur le côté, regardant l'autre visage avec curiosité.
« Qu'est-ce qui fait de toi quelqu'une de si spécial, Harry Potter, murmura la bouche sans lèvre ? »
Harry toussa faiblement, mais parvint à répondre.
« C'est mon charme incroyable, mon esprit et mon charisme, n'avez-vous pas remarqué ? »
Les coins de sa bouche s'élevèrent un peu, feignant les prémices d'un sourire, mais le visage de Voldemort demeura neutre.
Harry fixa sans fléchir les yeux rouges. Il attendit voulant savoir ce que Voldemort voulait.
C'était étrange toutefois…il n'y avait aucune haine sur le visage de Voldemort ; pas de cruauté, pas de colère, pas de malice, rien que Harry pouvait associer avec cette peau de talc et ces yeux de serpents. Le questionnement de Harry était complet et toute la peur avait été repoussée par une surcharge d'adrénaline. Il était beaucoup trop préoccupé à savoir pourquoi Voldemort semblait si concentré.
Était-ce du…regret ?
Ils restèrent ainsi, un long, long moment. Harry pouvait ressentir quelque chose dan ces yeux fuchsia…cela ressemblait attristé, effrayant, mais compréhensif, regrettant qu'une partie de l'histoire ne pourrait plus jamais revenir.
Ils étaient là sur un sol de sable gris, le ciel était noir et sans .toile. Il n'y avait plus de neige, plus de sang, plus de mangemorts. Plus de douleur.
Les deux ennemis étaient debout à cet endroit, se regardant mutuellement, et Harry réalisa qu'il se sentait exactement comme Voldemort.
« Suis-je votre égal, murmura-t-il ? »
Voldemort inclina sa tête.
Il avait une étrange sensation d'une finalité dans l'air, mais ceci était loin d'être terminé.
Voldemort avait revêtu ses vêtements noirs et poussiéreux qui pendaient sur sa silhouette mince. Harry pouvait sentir un chandail pour la taille de Dudley et une paire de jean sur sa propre silhouette.
Il brisa le contact visuel, cela fut difficile de le faire, douloureusement.
« Je suis désolé, murmura Harry. »
Voldemort se retourna de Harry et Harry avança quelques pas devant, tentant de se tenir seul. Fraternellement dans un sens. Ils regardèrent une fenêtre du temps ; ils y virent Pré-Au-Lard, un village grouillant d'activité. Harry tenta d'y toucher ; l'image tournoya autour de ses doigts, comme du mercure trop calme. C'était un liquide froid.
Il remarqua que ses bras semblaient plus longs que normal ; en se regardant attentivement, il remarqua que les vieux vêtements de Dudley lui faisaient mieux qu'il ne s'y était attendu. Pas complètement, bien sûr, à moins qu'Harry était devenu une femelle hippopotame enceinte, mais les épaules semblaient à sa taille et les manches ne tombaient pas plus bas que ses biceps. Le bas du chandail pendait au niveau de sa taille. Les jeans lui faisaient mieux ; retenus pas une ceintures, ils s'ajustaient mieux à ses jambes. Lorsque son enfance, l avait semblé marcher dans deux colonnes d'air, tellement le matériel était volumineux, mais maintenant, ils suggéraient que de la peau et des os pouvaient se trouver sous eux. Harry s'observa avec une admiration honnête et il regarda Voldemort en découvrant qu'il n'avait à vraiment lever la tête pour retrouver les yeux de son ennemi. Il avait grandit.
Il y avait un questionnement dans les yeux de Harry. Voldemort retourna à l'image de Pré-au-Lard. Harry regarda aussi, seulement pour découvrir qu'il était encore en trait de garder dans un miroir d'argent.
Il avait grandit.
Son visage plus défini, ses yeux plus sombres, ses cheveux plus longs. Ses membres avaient allongés, son torse et ses épaules avaient élargis, ses mains avaient grossies. Harry toucha la cicatrice sur son front, c'était la seule chose qui était demeurée la même.
Il ne dit rien. Il n'y avait pas d'air dans cet espace, le son ne voyagerait pas.
Il avait tort.
« Tu as grandit, dit Voldemort d'une voix calme. »
« Comment ? »
La voix de Harry était plus forte.
Voldemort releva sa tête un peu.
« Tu as grandit. »
Harry se tourna vers le miroir qu'il s'était encore métamorphosé. Il était maintenant une image de Harry étendu, silencieux et tranquille. Illuminé par une lueur argentée de la lune, sa forme était surlignée dans un contraste de lumière et de noirceur ; les ombres et les reliefs. Ces changement physiques, remarqua Harry se retrouvaient maintenant dans cette silhouette.
J'étais habitué à ressembler à un môme de dix ans, pensa-t-il. Peut-être ais-je besoin de me sortir de cela. Je crois…je crois que j'ai peut-être grandit. Partout. À l'intérieur… comme à l'extérieur. Ou peut-être que je réalise que j'avais grandit de toute manière, mais que je ne pouvais pas le voir avant.
Il retourna sa tête pour remarquer que Voldemort le fixait. Ils se tournèrent pour encore une fois se fixer, à à peine un pied de distance.
« Toi et moi sommes des créatures séparées, fit Voldemort. Et tu as atteint ta grandeur normale. Nous sommes désormais égaux. »
Il recula d'un pas dans un envahissant brouillard.
« La vie ne changera pas, continua-t-il. Pour notre hostilité. Tu es maintenant grand ; j'ai tenté de l'empêcher mentalement et physiquement, mais j'ai échoué. J'espère seulement te battre sur le champ de bataille. »
« Est-ce…est-ce tout ? »
Harry avait un sentiment de regret et il n'avait aucune idée pourquoi. Peut-être avait-il perdu son innocence naïve que tous les enfants avaient, qui les protégeaient de voir trop loin. Les pour : Plus rien n'avait autant d'importance. Les contres : Plus rien n'avait vraiment d'importance. Il y avait les pertes. Mais encore là, c'était la vie.
« Oui, Harry Potter. Nous sommes maintenant égal, l'un à l'autre ; Toi ou moi mourrons dans une confrontation. Je prie pour que ce soit la première perspective. »
Voldemort était partir.
Harry demeura ainsi quelques moments dans la noirceur vide. Son corps lui semblait plus fort, comme si des muscles étaient apparus.
Il était égal à Voldemort ; il était un homme. Voldemort lui-même l'avait dit.
Il n'avait plus dix ans.
Peut-être pourrait-il se battre correctement.
Harry avait flotté dans cette noirceur un peu encore, pas entièrement déconnecté. Il avait quelques sensations qui se rendaient jusqu'à son corps, dans ses muscles, dans ses tissus et ses organes. C'était comme un métal glacé. Harry ne le combattit pas.
Alors que cette sensation avait envahie tout son corps, il sentit une présence tout près.
Avec quelques efforts il revint à la conscience. Il ouvrit se yeux dans la lumière du jour et expira lentement.
Sa mémoire lui disait que cela avait été un rêve. Son esprit lui disait le contraire.
Harry se releva un peu, s'attendant à ce que ses muscles endoloris lui fassent mal, mais au lieu de cela il ressentit un vague de fraîcheur, de l'énergie nouvelle qui lui donnait (et non prêtait…il n'y avait aucun intérêt à devoir payer pour cela…c'était sa propre énergie) la puissance de s'asseoir sans douleur ou épuisement.
Harry ferma ses mains derrière son dos, étirant ses bras et poussant son cou vers l'arrière le plus loin qu'il le pu. Son cou craqua un peu et Harry prit alors ses lunettes.
Elles furent placées dans ses mains pour lui.
Harry fixa Rogue pendant quelques secondes.
« Bonjour, fit-il finalement. »
Rogue ne répondit pas.
Harry abandonna l'idée, comme s'il s'agissait d'un travail inutile et lança ses jambes en dehors du lit. Il s'arrêta quelques secondes pour retrouver son équilibre ; son centre de gravité semblait avoir changé au courant de l nuit. Harry se leva très lentement, tentant de s'ajuster à sa nouvelle grandeur -tout semblait être à la hauteur normale, mais son corps refusait d'abandonner l'idée qu'il avait grandit. Cela le rendait vraiment confus et il vacilla pendant quelques secondes.
Soudainement Rogue le prenait par les coudes pour le retenir. Harry retrouva encore son équilibre et se tint droit. Il se tourna afin d'avoir des réponses de son professeurs.
Les yeux de Rogue arrivèrent directement dans les siens. La question de Harry se tut avant même d'atteindre sa bouche. Depuis quand était-il aussi grand que Rogue ?
Harry prononça alors la seule chose cohérente qui lui traversa l'esprit.
« Merde, que se passe-t-il ?»
Onarluca : Je vais bien, je te remercie…la petite famille va bien aussi, malgré que je suis souvent à la limite de tout laisser tomber car à 23 ans avoir un adolescent et un enfant sur les bras ce n'est pas évident, mais je persévère, car dans le fond je les aime ! Merci de tes bonnes paroles, et à la prochaine !
Tchaye : Je te remercie, infiniment. J'adore aussi cette fic. L'auteur anglophone a bien rendu la déprime de Harry…c'est très crédible. Merci de lire et à bientôt !
Gigiblue : Merci à toi…merci beaucoup ! On se revoit pour la suite !
Satya : Le chapitre précédent était peut-être petit…mais comme je ne suis que la traductrice, mon pouvoir d'action est réduit ! Merci de suivre cette fic...à bientôt pour le prochain chapitre !
Thealie : Ta métaphore était très intéressante, j'adire ta manière de voir les choses…merci de lire et à bientôt !
Nanie nouche : Je l'espère aussi. Merci beaucoup à toi, on se revoit au prochain chapitre !
Jenni944 : Merci beaucoup, on se revoit au prochain chapitre et si tu as des questions, n'hésite pas !
A.D. vs V.S : Merci ma belle petite toute mimi poupée ! Je t'aime et on se voit bientôt !
Lunenoire : Ta question m'a fait beaucoup réfléchir…et j'en suis venue à la comprendre ainsi…qu'est-ce qu'il y a de plus triste entre la mort et la mort…C'est ambigu…Merci de lire et à bientôt !
Lice-chan : L'impression que tu as eu ma lice, c'est que ce chapitre tu l'avais corrigé, alors oui tu as eu l'impression justifiée de l'avoir déjà lu…Merci de corriger lice chérie, cela me touche énormément ! Je t'aime ma puce et à bientôt !
