Hello ! Hello !!

Je vous présente le huitième chapitre !! Comme il est mignon !!!

Lol... ze dis n'importe nawak ! Bon, quoiqu'il en soit, il s'agit bien du huitième chapitre, et pas le moindre, mwahahaaa ! Je vous laisse lire en espérant que vous ne le trouverez pas trop nul ! Et je pis et pis, ze vous attends à la fin pour avoir vos impressions !!! Lol ;-) J'espère que cette lecture sera agréable !

gros bisoux ! Et a bientôt pour de nouvelles victoires de canard !

-Zelda-

Chapitre 8

- Passé les nuages, on arrive aux étoiles -

Cet après midi là, Aurore s'était installée en salle des professeurs, concentrée dans son travail. L'énigmatique marque n'était pas revenue, et la sorcière en était plus que soulagée, cependant une sensation des plus étranges et inhabituelles sévissait en elle et l'intriguait. Depuis le matin, elle se sentait extrêmement fatiguée, sans compter les malaises qui l'avaient prise la fin de son cours avec les élèves de deuxième année et depuis quelques jours.

Alors qu'elle était plongée dans la préparation d'un prochain cours, Aurore vit une ombre se dessiner sur ses parchemins. Elle leva la tête, la directrice des Gryffondor l'observait avec insistance.

- Minerva ? S'étonna Aurore. Puis je vous aider ?

- Et bien… commença le professeur de métamorphoses. Je désirais juste discuter avec vous, si vous n'êtes pas trop occupée ?

- Non, nous pouvons parler ! Rien de grave, j'espère ?! s'inquiéta Aurore devant la mine sérieuse de sa collègue.

- C'est justement ce que je venais vous demander. Continua mystérieusement Minerva.

Aurore la dévisagea sans comprendre.

- Aurore, dites moi franchement. Déclara McGonagall. Seriez vous gênée par quelque chose, ou malade ?

- Non. s'étonna Aurore. Pourquoi cette question ?

- Je ne vais pas tourner autour du pot Aurore ! annonça-t-elle. Je me suis entretenue avec les étudiants de Septième année que vous venez d'avoir. Ils m'ont dit que lorsqu'ils sont entrés en cours, au bout d'un quart d'heure car vous n'êtes pas venue leur ouvrir, ils vous ont trouvée endormie sur votre bureau !

- Pardon ?! s'exclama Aurore. Vous êtes allée demander à mes élèves si je tenais mon rôle comme il fallait ?! Non mais-

- Vous dormiez pendant vos cours Aurore ! La coupa Minerva. J'ai eu du mal à y croire ! Moi qui vous pensais assidue et dévouée à votre travail !

- Comment pouvez vous me dire de telles choses Minerva ?! S'indigna Aurore. C'est incroyable, de quel droit ?! Puis, vous n'étiez pas là ! Vous n'allez pas prêter l'oreille aux exagérations des élèves !

- J'ai des témoins Aurore, qui sont formels ! répliqua le professeur de métamorphoses. Mais… connaissant les relations que vous entretenez avec le professeur Rogue, cela ne m'étonne guère que vous soyez fatiguée !

- Je vous demande pardon ?! S'exclama Aurore stupéfaite et de plus en plus outrée. Ces choses là ne vous regardent pas ! Laissez donc Severus en dehors de vos douteuses insinuations ! Et veuillez cesser vos remarques désobligeantes !

- Oh ! Ne jouez pas à ça avec moi. rétorqua McGonagall en secouant la tête. Ce n'est pas comme si votre relation était secrète ! Voyons, tout le monde est au courant ! D'ailleurs, laissez moi vous dire que je trouve que vous faites passer cette relation avant tout le reste, et le pire, avant votre travail ! Nous venons d'en avoir la preuve ! Vous me décevez beaucoup !

- Je n'arrive pas à croire ce que j'entends ! S'énerva Aurore. Minerva, je vous assure que vous faites fausse route ! J'ai toujours pris mon travail au sérieux !

- Jusqu'à maintenant peut être. Cependant, les derniers jours nous ont prouvé le contraire. Vous ne pouvez pas nier que vous pensez plus à votre collègue qu'à votre enseignement ! Et cela m'inquiète beaucoup ! rétorqua Minerva prenant un air supérieur.

Aurore ne répondit pas, elle sentait de la colère monter en elle. Elle se mordit les lèvres, ne voulant pas se laisser aller devant sa collègue.

- Vous n'avez strictement aucun droit de me parler sur ce ton Minerva. Lui dit elle tout bas, contenant la folle rage qui naissait dans ses veines. Je ne suis pas une élève, je suis une enseignante au même titre que vous ! Vous me devez un minimum de respect.

- Vous êtes une toute jeune enseignante Aurore ! Insista Minerva qui visiblement n'avait pas l'impression d'aller trop loin. Vous avez encore beaucoup de choses à apprendre !

- Je ne serais pas si convaincue à votre place ! Rétorqua Aurore d'un ton sec. Vous êtes peut être professeur depuis longtemps, mais je suis loin d'être une débutante…

- Inutile de monter sur vos grands chevaux ! reprit Minerva. Je veux tout simplement vous avertir que c'est une école ici, les élèves ont besoin de gens compétents pour leur apprendre la sorcellerie. Ils n'ont aucun besoin de deux professeurs qui sont plus occupés plus à folâtrer qu'à enseigner !

- Comment osez vous parler de moi de la sorte ! Je vous l'interdis ! s'écria la sorcière en se levant brutalement de sa chaise.

Les quelques professeurs qui se trouvaient là, levèrent la tête, intrigués.

-Je ne fais que mon devoir de protéger les élèves. Je me soucis de mon travail, moi ! lui répondit calmement Minerva.

La pièce s'assombrit soudain. Un professeur se hâta jusqu'à une fenêtre et découvrit que le ciel s'était tinté d'une lourde couleur grisâtre.

-Taisez vous ! s'écria à nouveaux Aurore hors d'elle. Je ne suis pas un danger pour mes élèves ! Je ne suis pas un danger, c'est bien clair !

Minerva soupira et leva sur elle un air fâché.

- Calmez vous professeur Du Lac ! lui conseilla-t-elle. J'ai l'impression que vous avez les nerfs qui lâchent, si vous n'êtes pas capable de garder votre sang froid, je vous invite à aller vous reposer… ou peut être que finalement ce travail n'est pas fait pour vous !

Aurore fixa Minerva d'un air menaçant, elle ne répliqua pas, mais son regard en disait long.

Un grondement, puis un éclair déchira soudain la nature.

- Il n'est vraiment pas passé loin ! S'exclama alors le professeur qui observait le ciel jusque là calme se tourmenter mystérieusement.

- Professeur Du Lac, je vous demande une dernière fois de vous reprendre. Lui dit elle d'un ton toujours plus supérieur. Sans quoi je me verrais dans l'obligation d'en référer au directeur !

- Taisez vous ! articula Aurore fermant les yeux serrant les poing, retenant ses larmes et surtout luttant contre la terrible force qui s'affolait dangereusement en elle.

- Mon troisième œil me brûle !!! Hurla soudain le professeur Trelawney, descendue de sa tour par hasard et qui d'ailleurs commençait à se maudire de l'avoir fait. Mauvais présage !!!

- J'aimerais que tout le monde m'écoute et se calme ! Tonna Minerva d'une voix autoritaire. Gardez vos prédictions de diseuses de bonne aventure pour vous Sybille ! Quant à vous Aurore, je suis encore plus déçue de ce que je vois ! Vous ne voulez tout simplement pas reconnaître votre incompétence, mais laissez moi vous dire que je vous empêcherais de semer le désordre dans mon école ! Hors de questions de laisser encore un maudit professeur de défenses contre les forces du mal nous gâcher une année !

Le ciel vira au noir dans la seconde. L'obscurité fut alors transpercée d'un éclair qui traversa une fenêtre de la salle et s'abattit férocement contre un mur, n'épargnant rien sur son passage.

Des cris de surprises accompagnèrent le fracas de la foudre.

Minerva McGonagall éclaircit la situation d'un coup habile de baguette, fort heureusement l'éclair avait juste fracasser la boule de cristale du professeur de Divination. Cependant, la pauvre sorcière avait eu une peur bleue et criait à présent « à l'assassin ! » à tue-tête, en fixant de grands yeux ronds et malheureux sur les petits éclats de verres de son instrument.

Les autres professeurs se précipitèrent vers elle pour la rassurer, en jetant des regards courroucés et incrédules à Minerva qui visiblement était pour quelque chose dans ce soudain détraction climatique.

- Ne me regarder pas comme ça ! Vous n'avez jamais vu d'éclairs ?! Leur lança-t-elle en guise de défense.

Ils se dévisagèrent perplexes. Cela n'avait rien d'un simple éclair hasardeux.

- Professeur Du Lac, vous allez me suivre, ceci va beaucoup trop loin ! Reprit minerva de plus belles qui dès à présent portait de lourds soupçons sur sa collègue.

Aurore se sentit terriblement mal. Elle écarquilla les yeux et sentit son cœur s'emballer sous une farouche colère. Colère qui la chatouillait, la provoquait sans qu'elle n'y puisse rien changer. Il fallait qu'elle aille s'isoler. Comment ses pouvoirs pouvaient échapper ainsi à son contrôle ? Jamais elle ne s'était aussi sottement laissée déstabiliser, et cela devenait dangereux. Une vive douleur lui cingla le haut de la jambe, de dangereuses épines sortaient à nouveau de sa chair, maligne et sournoise rose. Cela n'avait aucun sens. Et son pouvoir brûlait ses veines, dansait au fond de son cœur, prêt à exploser à tout instant.

- Vous m'écoutez Aurore ?! s'écria Minerva.

Tous les regards étaient fixés sur Aurore. Les murmures entre ses collègues commençaient à aller, et résonnaient comme un bourdonnement désagréable à ses oreilles.

- Aurore, venez ! lui ordonna Minerva.

- Laissez moi ! Finit elle par crier tout en partant vers la sortie de la pièce, laissez moi !

Aurore se mit à courir, et d'autres objets se mirent à se briser sur son passage, jusqu'à ce qu'elle passe la lourde porte de la salle des professeurs.

Minerva fixa la porte d'un air fâché, en secouant la tête.

- Que se passe-t-il Minerva ? demanda le professeur d'art moldu. Qu'est ce qui vous prend de crier sur une collègue comme cela ?!

- Je voulais juste mettre les choses au point avec elle ! Rétorqua Minerva, elle est jeune et elle ne prend pas son travail au sérieux en ce moment, il faut bien que quelqu'un se charge de rectifier certaines maladresses ! Voyez comme cela a dégénéré, il est clair qu'elle a un problème, il nous faut être vigilants, souvenez vous du désastre de ses prédécesseurs !

-

Elle vit quelques minutes plus tard, le professeur Rogue, suivi d'Hermione rentrer en salle des professeurs, et venir à sa rencontre.

- Minerva ! Commença-t-il, je voudrais vous entretenir à mon tour pour petit problème que j'ai eu avec l'une de VOS élèves lors de mon cours ! Mais que diable s'est il passé ici ?

Severus venait de poser les yeux sur le chantier dans lequel était la salle des professeur après le passage de l'éclair et les objets brisés, où ses collègues s'affairaient à tout remettre en place.

- Peu importe…. Une de mes élèves ? enchaîna Minerva intriguée, oh Miss Granger ?! Que s'est il passé ?

- Et bien figurez vous que votre petite protégée dérange mon cours et qu'après plusieurs avertissements, elle récidive. Elle se fiche de la discipline et trouble mon cours, j'ai été dans l'obligation de l'exclure ! Les élèves de ma maison ne font rien de tels, ils sont disciplinés eux au moins ! Et ce malgré toutes les sottises que vous m'avez dites ce matin !

Minerva l'avait écouté stupéfaite. Elle se tourna alors vers Hermione s'apprêtant à lui demander des explications, quand le professeur Vector rentra en trombe dans la salle des professeurs, en poussant de hauts cris d'indignation. Elle se précipita vers McGonagall qui la regarda arrivé très étonnée.

- Comment osez vous ?! Hurla Kally.

- Professeur Vector nous sommes en pleine discussion avec le professeur Rogue, je vous prie d'avoir la politesse d'attendre que nous ayons terminé. Si vous voulez me parler, il va falloir attendre.

- Vous vous permettez de parler de politesse après la scène que vous venez de faire à Aurore ! Minerva je n'arrive pas à croire que vous lui ayez dit des choses pareilles ! Continuait de crier Kally furieuse.

- Ce ne sont pas vos affaires ! lui rétorqua Minerva

- Dans la mesure, où je viens de trouver mon amie en pleurs tout ça parce que VOUS avez été lui raconter je ne sais quelles âneries, si ça me regarde ! lui rétorqua sèchement Kally.

- Quoi ? Intervint soudain Severus qui avait observé la scène sans trop comprendre mais qui vit soudain rouge.

- Je n'ai fait que poser des questions au professeur Du Lac, expliqua Minerva, elle n'a pas aimé que je lui dise que son travail se relâchait sérieusement ces temps ci ! Et c'est pourtant la vérité, elle s'est endormie dans un cours aujourd'hui !

-Pardon ?! S'énerva Rogue, qu'est ce que vous êtes allée lui raconter ?!

-Bien, j'aimerais que tous les monde se calme ! s'écria Minerva. Professeur Vector, veuillez attendre que j'ai fini de discuter avec Severus, nous parlerons plus tard.

- Ca peut attendre ! s'exclama Severus. Miss Granger retournez dans votre tour et restez y !

Hermione ne se fit pas prier et sortit rapidement de la salle des professeurs. Elle fut d'ailleurs suivie par les quelques professeurs qui se trouvaient là, et qui sentait que la conversation n'allait pas très bien tourner entre leurs trois collègues.

- Le professeur Du Lac ne se sentait pas très bien aujourd'hui, reprit Kally, mais ce n'était pas une raison pour l'attaquer comme vous l'avez fait ! C'était odieux ! Vraiment, je ne vous croyais pas capable d'une telle méchanceté !

- Oh mais je ne lui ai rien dit ! C'est elle qui s'est énervée toute seule, se défendit Minerva, et en plus elle a fait explosé les vases que vous voyez là brisés, je crois qu'elle a besoin d'aller se reposer à l'infirmerie un petit moment !

Severus se mit à lui lancer des regards assassins.

- Ne redites plus jamais ça Minerva, jamais ! la menaça Severus, c'est vous qui avez du la pousser à bout, vous étiez déjà bien partie ce matin…

- Severus calmez vous ! s'écria Minerva, vous n'avez pas l'air de vous rendre compte que votre relation perturbe notre établissement, j'ai essayé de le faire comprendre à Aurore, mais elle n'a rien voulu entendre.

- Vous lui avez dit une telle chose ! Tonna Rogue ne camouflant plus la colère qui foudroyait dans ses yeux noirs.

- Et elle lui a dit qu'elle était incompétente, et qu'elle ne devrait pas enseigner ! Rajouta Kally hors d'elle.

- Mais vous êtes abominable ! Lui lança sèchement Severus, Kally, où est Aurore ?

- Elle était effondrée quand je l'ai croisée dans le couloir, je crois qu'elle est partie dans sa chambre….

- Vous êtes contente de vous ?! Aboya Severus en lançant des regards noirs à Minerva.

- Mais je ne pensais pas qu'elle le prendrait aussi mal ! Se défendit elle

- Et bien vous devriez essayer de penser de temps en temps ! Rétorqua Rogue plus énervé que jamais.

Severus tourna les talons et partit en trombe de la pièce.

- Il a raison c'est ignoble ce que vous avez fait jamais je n'aurais cru ça de vous ! s'écria Kally en prenant le chemin de la sortie afin de rejoindre Severus.

-

Kally rattrapa Severus dans les couloirs des appartements des professeurs. Ils pénétrèrent tous deux dans la chambre d'Aurore mais la trouvèrent vide.

Severus essaya de l'appeler, mais sans résultat. Le professeur Vector tenta à son tour, mais ce fut également vain.

- Elle vous a dit qu'elle se rendait dans sa chambre ? S'enquit Severus.

- Pas exactement, mais c'est la direction qu'elle a prise. Expliqua Kally. Oh ! Je m'en veux de l'avoir laisser seule, mais j'étais tellement en colère contre Minerva qu'il fallait que j'aille tout de suite lui dire ce que je pensais d'elle !

- Elle ne doit pas être bien loin. reprit Severus malgré tout inquiet.

Severus s'aperçut qu'une des fenêtres de la chambre était ouverte. Il s'y précipita et commença à scruter les alentours. La nuit tombait ce qui ne lui facilitait pas la tache, sans compter la hauteur à laquelle se trouvait la fenêtre.

- Elle n'a pu aller nulle part par la fenêtre Severus ! Remarqua Kally. C'est impossible, c'est bien trop haut.

Severus se retourna vers sa collègue et approuva de la tête.

- Allez voir du côté des cachots, mon bureau ou tous les autres endroits où elle aurait pu se rendre. Je vais jeter un œil dehors. Proposa-t-il à Kally.

Celle-ci acquiesça et sortit de la pièce.

Severus quant à lui, se remit à observer par la fenêtre. Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas ouverte par hasard. C'est alors qu'il la vit, sur une des plus hautes tours du château. Elle était recroquevillée contre la pierre, ses cheveux dorés cachaient son visage, elle pleurait. Severus écarquilla les yeux, stupéfait.

- Aurore ! Hurla-t-il se hissant sur le rebord de la fenêtre.

La jeune femme releva la tête, et le regarda un instant, mais ne dit rien. Elle se leva, ce qui ne manqua pas d'effrayer Severus, qui avait l'impression qu'elle allait tomber d'une minute à l'autre. Elle resta un instant immobile, toujours muette. Tout à coup, elle se retourna et disparut.

- Attend Aurore ! Cria Severus.

Mais elle n'était plus là, et les tours du château n'étaient plus que des grandes ombres noires dans la nuit. Severus s'agenouilla sur le rebord de la fenêtre, cherchant en vain une trace de la jeune femme. Il se demanda un instant s'il n'avait pas rêver, comment aurait elle pu monter sur une de ces tours ? Même, la téléportation était impossible à Poudlard. Et pourtant il l'avait bien vue ! Ce qui ne faisait que confirmer ses craintes…

-

Severus retourna d'un bond dans la chambre, et sortit rapidement de la pièce. Il courut aussi vite qu'il pu à travers les couloirs, bousculant collègues et élèves au passage. Il passa la grande porte de chêne, et se retrouva dans le parc du château.

Il regarda autour de lui. Rien, pas même un élève. Il régnait au dehors un froid glacial et le ciel déjà sombre s'habillait d'autant plus pour une nuit agitée.

Severus se dirigea au pied de la tour où Aurore avait disparu. Il longea les murs du château et suivit un des nombreux chemins du parc. Celui là était rarement emprunté par les élèves, dû au fait qu'il devenait très vite difficile d'avancer à travers les nombreuses ronces qui encombraient le passage. Mais Severus savait qu'il menait au vieux puit du château, il s'y était rendu quelque fois lorsqu'il était étudiant. En avançant toujours plus profondément à travers les ronces, usant d'un sortilège pour se frayer un passage, Severus découvrit bientôt des traces de sang sur le chemin, Aurore était sûrement passée par là. Il tenta d'accélérer le pas.

Le chemin déboucha enfin sur la petite place où se trouvait le puit. Les vestiges de la vieille construction se dressaient au milieu de la cour. A peine un rayon de lune éclairait l'endroit, l'atmosphère qui régnait dans ses ruines était fantomatique. Severus avança jusqu'à un ancien banc de pierre. Il reprit un instant son souffle en scrutant l'obscurité.

- Lumos ! Murmura-t-il.

L'extrémité de sa baguette s'illumina. Severus avança jusqu'au puit, et sursauta. Deux points rouges le fixaient dans l'obscurité. La lumière de sa baguette les faisait briller. Severus ne se démonta pas, il serra sa baguette dans la paume de sa main, et s'approcha un peu plus près. Il s'arrêta, une créature était cachée dans les ombres des pierres. La silhouette avança soudain, le sorcier put alors voir se préciser les formes d'un loup. Le pelage de l'animal était aussi noir que la nuit, ce qui faisait ressortir ses pupilles écarlates. C'était une louve magnifique.

Lemaître des potions resta immobile à la contempler, jamais il n'en avait vu de semblable.

- Pourquoi tu es partie quand je t'ai appelée, chuchota-t-il à la louve.

L'animal se métamorphosa soudain.

Aurore se tenait là, à la place de la louve.

- Je ne voulais pas que tu me vois comme ça… murmura-t-elle d'une voix éteinte.

- C'était donc ça ! enchaîna-t-il. Un animal noir aux yeux de sang, une forme d'animagus bien spécifique à une seule catégorie de sorcières, tout comme cette rose qui est en train de saigner sur ta jambe, la marque des Roses Noires.

Aurore regarda sa robe, toujours ensanglantée.

- Oui.

Severus et Aurore se regardèrent sans prononcer un mot. On pouvait lire de la colère sur le visage d'Aurore, mêlée à une profonde tristesse.

- Vas-y, dit le ! dit elle soudain, brisant le silence. Ne te retiens pas !

- Dire quoi ? demanda-t-il.

- Que je suis complètement folle ! Que je suis un danger ! lâcha Aurore la voix déformée par les larmes. C'est bien comme ça que vous nous qualifiez, mes sœurs et moi ! Des erreurs de la nature ! Des démons ! Vas-y ne te prive pas ! Avoue que je te dégoûte ! Après ce que Minerva m'a dit de toute façon, je ne suis plus à ça près…

Severus la regarda mais ne répondit pas.

- Je n'allais pas te dire ça. Prononça-t-il en soupirant. Je comprends ta colère, cette idiote de Minerva n'avait aucun droit de te faire du mal comme ça…

-Tu entends ce que je suis en train de te dire Severus ! s'écria elle. Je suis une Rose Noire ! J'en suis une pour toujours, rien n'effacera ce que j'ai fait ! Et j'en ai fait, des choses ignobles et honteuses ! Tu fais comme si tu ne réalisais pas ! Je n'ai plus rien à voir avec ce que tu as connu !

- J'ai bien compris, ne te fatigues pas… déclara-t-il calmement. Mais ça ne change rien.

- Quoi ?

La colère de son visage se décontracta en une expression d'incompréhension.

- C'est pour ça que tu ne m'as rien dit, tu pensais que je réagirais comme ça ? Continua Severus. Tu aurais dû avoir plus confiance en moi Aurore… Il y a une chose que tu ne sembles pas comprendre…

- J'avais tellement honte Severus ! Pleura-t-elle. Je me suis livrée à des choses que tu ne soupçonnes même pas… je n'ai pas trouvé la force de te le dire, parce que tout le monde nous condamne !

D'un élan il se dirigea vers elle et la saisit par les épaules.

- C'est la que tu fais erreur ! lui dit il la forçant à affronter son regard. Je ne suis pas tout le monde. Nous sommes pareils toi et moi ! Exactement pareils !

Aurore secouait la tête en pleurant de toutes ses forces.

- Mais bien sûr que si ! Insista-t-il. Et je t'aime plus que tout au monde ! Tu es ce que j'ai de plus cher, tu es tout ce que j'ai ! Il n'y a que toi qui comptes à mes yeux ! Tu peux en être sûre !

Aurore s'effondra, faible et fragile entre ses bras. Severus la serra de toutes ses forces contre lui.

- Je te demande pardon… continuait elle de pleurer. Je me sentais tellement coupable de tout te cacher, surtout depuis que toi tu m'as avouer que tu avais été Mangemort…

-Tu vois que nous sommes pareils, jamais je n'aurais pu t'abandonner pour ça. lui chuchota-t-il en l'embrassant

- J'ai arrêté de pratiquer, je te le jure, j'ai quitté mon cercle ! Et ma marque se remet à saigner, mes pouvoirs se détraquent ! Tout m'échappe ! Je ne sais-

- Je te fais confiance Aurore. La coupa-t-il. Tout ira bien à présent. Et j'ai toujours trouvé que tu étais la sorcière la plus brillante que j'ai jamais rencontrée, et plus encore aujourd'hui !

- Mais au collège… sanglotait elle, ils ne veulent pas que je sois avec toi, Minerva dit que ne suis pas une bonne enseignante, parce que je ne pense qu'à toi, et c'est vrai, je ne pense qu'à toi ! Comme si notre amour était dangereux pour les élèves… mais moi, j'en ai assez qu'on dise que je suis un danger, je ne suis plus dans le cercle… je les ai quitté ! Finalement je me dis que mes efforts ne servent à rien, même sans connaître mon passé on me prend pour un danger ! Je ne suis pas faite pour enseigner, je ne suis qu'une erreur…

Severus l'enlaça plus fort contre lui, redoublant de douceur et multipliant ses caresses.

- N'écoute pas ce que t'a dit McGonagall, tu es un merveilleux professeur. Tous tes élèves t'adorent ! Tes collègues t'adorent, si tu avais vu la scène que Kally a faite à Minerva quand elle t'a vue pleurer ! Je ne l'ai jamais vu autant s'énerver ! Tous ces cornichons de gamins ont une chance folle de t'avoir comme professeur ! Dumbledore le sait bien, c'est pour cela qu'il ta prise toi !

Aurore essayait de se calmer, mais ses larmes coulaient toujours.

- Et par-dessus tout, moi je t'aime… et je ne laisserai jamais personne te faire du mal. Je t'assure que Minerva ne s'en tirera pas comme ça ! lui affirma-t-il tendrement.

- Je ne comprend pas ce qui m'arrive Severus, je m'en veux tellement… continuait Aurore, jamais je ne me suis laissée emporter de la sorte !

- Tu parles des vases ? C'est bien toi qui les as cassé alors ?

- Et le ciel, le tonnerre aussi… oui, mais je n'ai pas fait exprès ! expliqua Aurore entre deux sanglots, ça ne m'était jamais arrivé avant…

- Plutôt pas mal comme pouvoir ! remarqua-t-il en souriant.

- Mouais, mais Minerva a eu de la chance, sa tête aurait pu partir en fumée sans que je ne men rende compte ! Remarqua Aurore qui commençait à se reprendre.

Severus éclata de rire, et balaya les dernières larmes qui coulaient sur les joues de sa compagne.

- Ils ne nous empêcheront pas d'être ensembles, sois tranquille. La rassura-t-il avant de l'embrasser. Tu sais, quand j'étais Mangemort, on parlait de vous, et j'ai toujours rêvé de rencontrer une vraie Rose Noire. On disait que vous possédiez d'une puissance incomparable… On vous a souvent cherchez, mais sans résultat. Mais, vous n'étiez pas pires que nous, vous ne vous êtes jamais servi de vos pouvoirs contre de gens innocents…

Aurore haussa les épaules.

- Peu importe ce que tu as fait, Aurore. reprit Severus. Je n'ai jamais cessé de t'aimer. Et ma passion grandit de jour en jour, et encore plus en sachant ça. Tu es une sorcière exceptionnelle !

Aurore baissa la tête, son visage affichant enfin un petit sourire.

- J'ai tant besoin de toi Severus, je ne m'en sera pas remise si tu m'avais abandonnée… avoua-t-elle.

- Ne sois pas inquiète à cause de Minerva. expliqua-t-il. Elle est plus méfiante qu'avant vis-à-vis des nouveaux professeurs, et je la comprend sur ce point. Mais elle n'avait certainement pas à te dire ça, et je vais tâcher de lui faire comprendre. Personne ne nous séparera, j'y veillerais ! Peu m'importe l'opinion de nos collègues !

Aurore mit ses bras autour du cou de Severus, et l'embrassa, enfin soulagée du fardeau que lui infligeait son silence.

- On retourne au château ? Proposa Severus. Kally doit être morte d'inquiétude, elle est sûrement encore en train de te chercher !

- Attend j'ai une petite chose à faire avant… prévint Aurore.

Elle prononça une suite de mots en un souffle et posa sa main au dessus de sa robe d'où le sang de la marque transperçait. Comme un flux noir s'éleva du tissu pour se recueillir au creux de la paume d'Aurore. Elle aspirait le pouvoir que concentrait sa rose noire. Une crispation de douleur parcourut le visage de la sorcière, mais ce fut bref. Bientôt elle avait prit le dessus sur la marque et l'avait fait disparaître. La boule noire parcourue d'éclair née dans sa main s'évanouit à son tour lorsqu'Aurore referma brusquement sa main. Elle la rouvrit et laissa flotter au sol les doux pétales sombres d'une rose.

- Voilà, on peut y aller. Conclut elle.

Severus la regarda captivé. Penser qu'elle devait renfermer une magie encore bien plus puissante ne faisait qu'augmenter la passion qu'il éprouvait pour la jeune femme.

- On va devoir encore passer par ce chemin impossible ! s'exclama-t-il en arrivant devant les premières ronces qui encombraient toujours le passage. J'imagine qu'il a été plus facile de passer à travers tout ça en louve !

- Oui, mais attend il y a un autre moyen. Lui déclara Aurore. Ecarte toi.

Severus se poussa et laissa Aurore venir se placer devant la barrière de ronces. Elle regarda droit devant elle et en une seconde à peine, les ronces explosèrent littéralement retombant en une fine poussière sur le sol. Severus sursauta et se précipita devant Aurore et constata que le chemin était clair et dégagé à tel point qu'on distinguait tout au bout un des murs du château.

Il se tourna vers Aurore la regardant d'un air stupéfait, elle lui adressa un sourire gêné.

- Et bien heureusement que Minerva ne t'as pas retenu tout à l'heure… remarqua-t-il. Décidément c'est un pouvoir qui me plairait.

- Oui, sauf quand tu ne le contrôles plus… lui indiqua-t-elle en lui emboîtant le pas à travers le chemin.

-

Severus poussa la lourde porte du château, Aurore pénétra dans le Grand Hall. Mais ils avaient omis un petit détail, c'était l'heure du dîner. Les élèves passaient par là, s'apprêtant à aller manger. Les regards s'arrêtèrent sur Aurore qui portaient la cape de Severus sur ses épaules.

La jeune femme se mit à rougir réalisant que tous les regards étaient braqués sur elle, et s'empressa d'ôter le vêtement noir et de le remettre au professeur.

Les élèves les observèrent passer d'un œil curieux, et de lourds bourdonnements s'élevèrent du milieu de le foule d'étudiants. Un regard noir de Severus suffit à ramener le silence, mais une fois qu'ils furent loin… les rumeurs allèrent bon train !

- Je dois passer en salle des professeurs récupérer quelque chose. dit Severus alors qu'ils avançaient à travers les couloirs.

- D'accord, je… je te laisse y aller. Je vais me reposer dans ma chambre !

- Non, viens avec moi. lui dit il en prenant sa main.

Aurore secoua la tête incertaine.

- Il faudra bien que tu y retournes un jour. lui précisa-t-il. Aller viens, Minerva ne viendra pas t'ennuyer, je suis là… et même elle a des excuses à te faire !

Aurore lui jeta un regard inquiet, et ne sembla pas très convaincue.

- Avec tout ce que tu as du voir pendant que tu étais au cercle. murmura Severus. Tu ne vas quand même pas me dire que Minerva McGonagall te fait peur ?!

Aurore haussa les épaules, ce dont elle avait peur c'était surtout de se laisser à nouveau emporter.

Il regarda discrètement autour d'eux, puis se rapprocha d'elle, et l'amena contre lui.

Il caressa ses cheveux dorés, et amena son visage près de celui de la jeune femme, l'entraînant dans un long et tendre baiser.

- Vous voyez qu'elle va bien ! fit soudain une voix derrière eux.

Aurore et Severus tournèrent brusquement la tête. Aurore devint écarlate, et Severus leva les yeux au ciel en constatant que Samantha et Arlanne venaient d'apparaître au bout du couloir.

Aurore les regarda gênée alors qu'elle se libéra soudainement des bras de Severus.

- Aurore ! s'écria soudain Kally qui apparut à son tour derrière Arlanne et Samantha.

Le professeur d'arithmancie se précipita vers sa jeune collègue et le serra dans ses bras.

- Oh ! Severus, merci de l'avoir retrouvée ! s'exclama-t-elle soulagée. Aurore vous m'avez fait une de ces frayeurs ! Avec Arlanne et Sam, nous avons retourné le château tout entier ! J'étais si inquiète !

- Je suis touchée par votre attention. le remercia la jeune femme. Je ne mérite pas tant…

- Kally nous a raconté ce que Minerva vous a dit. répondit Samantha Chourave. Vraiment, nous avons été très étonnées. C'est inadmissible qu'elle vous ait manqué de respect comme cela !

- Oui, renchérit Arlanne Sinistra, nous savions qu'elle était encore méfiante, cela à cause de vos prédécesseurs, mais là elle a exagéré. Nous sommes désolées, je vous assure que nous ne partageons pas son avis, vous êtes un très bon professeur !

- Bien sûr ! Rajouta Samantha, vous êtes le professeur le plus qualifié pour ce poste ! Sans vouloir vous offenser Severus…

- Pas de mal… répliqua-t-il vaguement avant de se tourner vers Aurore. Tu vois ! Elles ont tous a fait raison pour une fois. Tu n'as aucune raison de douter de toi !

Aurore lui sourit timidement.

- Je n'arrive toujours pas à y croire ! s'exclama soudain Sinistra en observant Severus qui s'apprêtait à prendre Aurore dans ses bras. Severus, vous souriez, vous avez l'air sociable, on y croierait presque ! Et vous avez réappris à parler, c'est incroyable !

- Vous par contre vous n'avez toujours pas appris à vous taire ! Lui rétorqua-t-il.

Arlanne lui adressa un sourire espiègle, alors que ses deux autres collègues les observaient en secouant la tête.

- Bien, maintenant que nous savons que vous êtes saine et sauve… et entre de bonnes mains, n'est ce pas Severus ! Remarqua Sinistra amusée. Nous pouvons vous laissez, vous venez ma chère Samantha ?!

Le professeur Chourave acquiesça d'un signe de tête. Elles saluèrent leurs collègues et se retirèrent simplement.

-Tu tiens toujours à aller en salle des professeurs ? S'enquit Aurore en s'adressant à Severus, je me sens très fatiguée, je voudrais vraiment aller me coucher…

- Etes vous aller voir Mme Pomfresh ce matin Aurore ? Lui demanda soudain Kally.

Aurore qui était retournée se blottir entre les bras de Rogue secoua la tête.

- Je suis désolée, je ne tiens plus… répliqua-t-elle, je vais m'endormir sur place dans cinq minutes !

Severus acquiesça sentant que ce n'était pas la peine de discuter d'avantage, et la laissa partir vers sa chambre après l'avoir embrasser.

- Que c'est il passé ce matin Kally ? S'enquit soudain Rogue d'un ton grave.

- Elle eu un petit malaise ce matin, répliqua calmement Kally, Oh, je ne pense pas que cela soit grave Severus… elle est extrêmement fatiguée ces temps ci, vous avez du le remarquer ?

- Oui, constata-t-il, et elle est plus sensible qu'avant… elle n'a pas voulu aller à l'infirmerie ?

- Non, mais très franchement, je pense qu'il ne faille pas être medium pour deviner ce qu'elle a…

Severus dévisagea sa collègue.

- Non … Répliqua-t-il en secouant la tête.

- Mais si ! insista Kally. Mon petit doigt me dit que !

- Sottise ! continua Severus. Elle est simplement fatiguée…

- Je parie sur une fille ! Suggéra Kally amusée

- Impossible !

Kally se mit à rire en guise de réponse, et finalement s'en retourna vers le Hall.

-

Un peu plus tard dans la soirée, Severus Rogue se hâtait dans les couloirs. Il n'avait pas pris le chemin de sa chambre, mais se dirigea plutôt vers la chambre d'Aurore.

Il ouvrit doucement la porte, et découvrit sa compagne endormie sur un vieux grimoire à sa son bureau. Il l'observa un instant puis la prit délicatement dans ses bras, et la porta jusqu'à son lit. Aurore ouvrit les yeux quelque peu les yeux, alors que Severus le déposait doucement sur les draps.

- C'est vraiment dommage que tu n'ais pas voulu venir manger avec nous... Expliqua-t-il doucement. Tu as raté quelque chose de très drôle !

- Quoi donc ? demanda Aurore d'une voix ensommeillée

- Dumbledore qui a fait comprendre à Minerva qu'elle avait exagéré avec toi ! Répondit Severus en s'asseyant sur le lit.

- Oh… fit Aurore amusée, qui lui a dit ?

- En fait, c'est moi qui ait commencé à demander des comptes à Minerva, mais comme le ton est un peu monté, continua d'expliquer Severus, il est venu demander des explications. Je n'avais jamais vu Dumbledore en colère comme cela, Minerva ne savait plus où se mettre !

Aurore se releva et alla se serrer contre Severus.

-Qu'est ce que tu lisais ? s'enquit soudain Rogue curieux

- Un de mes livres sur le camouflage, je ne comprends vraiment pas que ma rose ressorte ainsi, ça m'inquiète !

- Je croyais, que votre marque ne pouvait pas s'effacer… répliqua Severus intrigué, comment tu as fait pour la faire disparaître. Elle est sensée refléter votre pouvoir, tu as fait de la magie ici, elle aurait du être visible !

- Je ne l'ai pas fait disparaître, expliqua Aurore, j'avais trouvé un sortilège pour la faire rentrer en moi, quand tu maîtrises bien tes pouvoirs, tu peux arriver à prendre le dessus sur la marque, mais là, je ne vois pas ce qui cloche. Pourtant je n'ai rien fait de bien puissant en magie ces jours ci.

- Parce que être un animagus, et faire exploser des objets d'un simple regard ce n'est pas puissant ?! s'étonna Severus.

- Et bien, non, tu sais être animagus pour une Rose Noire c'est le minimum… murmura-t-elle, enfin, je veux dire, d'habitude je peux faire ce que je veux, sans que la marque ressorte. Depuis que je l'ai ensorcelée, il n'y a jamais eu de problème de ce genre.

- Peut être que tes pouvoirs deviennent plus puissants… proposa-t-il.

- Je ne vois pas comment… déclara-t-elle, je ne pratique plus la magies des roses noires depuis trois ans…

-Tu les as quitté il y a trois ans ? Répéta Severus.

Aurore hocha la tête.

- Est-ce que… commença Severus hésitant.

- Oui ?

- Je peux voir ta marque ? demanda-t-il plus curieux que jamais.

Aurore le dévisagea incertaine. Finalement elle se leva.

Severus croisa les bras, et observa Aurore. La jeune femme verrouilla la porte d'un gracieux mouvement du poignet, puis commença à défaire sa robe. Severus suivait le moindre de ses mouvements avec une intense concentration. Ses jambes nues sous sa chemise de nuit transparente et claire paraissaient tout à fait normales, aucune trace ne semblait avoir un jour meurtrie sa peau de lait.

Aurore ferma soudain les yeux, et baissa la tête.

Elle rassembla ses mains et au creux de ses paumes après l'apparition d'une fugace lueur noire les pétales de la douce fleur. Elle dirigea la rose avec sa main vers le haut de sa cuisse droite, et la fit pénétrer dans sa chair.

Elle ouvrit les yeux, et émit un petit gémissement de douleur.

- Ca ne va pas ? S'inquiéta Severus.

- Ne t'en fais pas, répliqua Aurore en secouant la tête, je n'ai plus l'habitude c'est tout…

Son visage exprimait bien une légère souffrance, mais Aurore n'avait pas envie d'en parler d'avantage.

Severus dirigea sa main vers le bras d'Aurore et l'attira vers lui. Elle s'assit sur ses genoux en observant sa jambe. On voyait les épines de la rose pointer au travers de la peau. Bientôt les traits se précisèrent pour enfin laisser apparaître une rose d'un noir brillant parsemée de pointes acérées.

Severus approcha sa main de la marque et l'effleura doucement du bout de ses doigts.

- C'est dommage que vous deviez la cacher, murmura-t-il, elle est vraiment très belle… et elle te va bien.

Aurore lui sourit timidement.

- Je suis soulagée que tu ne sois pas effrayé ! Remarqua-t-elle doucement, la plus part des gens on une opinion effrayante de nous.

- Vous n'êtes pas des sorcières comme les autres, déclara-t-il, même les sorcières rangées du côté des ténèbres ne sont pas comme vous, les gens ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas.

- Nous ne sommes pas des anges, tu sais. Expliqua-t-elle, beaucoup de nos actes ont fait des dégâts.

- Ce n'était pas volontaire… répliqua-t-il

- Les roses Noires n'ont aucune conscience du danger, des qu'elles découvrent un nouveau moyen de devenir puissante elles le font, déclara Aurore en secouant la tête, d'un air désapprobateur. J'ai été folle de rentrer dans le cercle, maintenant ça va me poursuivre toute ma vie…

- Mais non… ne regrette rien, Aurore tu es vraiment puissante maintenant, tu es un Animagus, tu ne te sers même pas de baguette pour pratiquer la magie, c'est déjà une bonne consolation !

- J'ai passé les treize dernières années de ma vie à accumuler une force considérable, se confia-t-elle les yeux plongés dans le vague, une force que je dois cacher, tu parles d'un gâchis !

- Tu es encore plus forte que ce que j'ai vu ?! Lui demanda-t-il en s'allongeant sur le lit.

- Je peux te dire… commença Aurore non sans une certaine fierté, que je sais faire des choses que tu ne soupçonnes même pas…

Il la suivit du regard alors qu'elle se leva pour tourner telle une prédatrice du lit.

- Viens me montrer ! Lui proposa-t-il d'une voix ténébreuse.

Elle lui sourit malicieusement puis mit sa main devant elle en fixant la chemise de Severus, et remua mystérieusement les doigts.

- Déjà, je te préfère comme ça ! chuchota-t-elle alors que la chemise de son amant se volatilisait.

- Pas mal… prononça-t-il en un souffle. Mais encore ?!

- Patience ! lui répliqua-t-elle lentement.

Aurore le glissa sur les couvertures bleues nuit de son lit, et d'une gracieuse approche féline progressa vers le maître des potions,, qui ne cessait de la dévorer des yeux.

Elle pencha sa tête vers la sienne et commença à lui mordiller l'oreille. Severus la ramena sur lui et entreprit de lui enlever les quelques vêtements qui l'habillaient encore. Les formes de la sorcière se pressèrent langoureusement contre le torse nu de l'homme. La température de leurs corps grimpa à vive allure. Elle descendit le long de son buste, balayant sensuellement sa peau de ses lèvres, et s'attaqua de ses griffes au pantalon du sorcier. Lui la regardait faire très amusé de la situation. Soudainement excité, il saisit son bras et la ramena ardemment à sa hauteur, pour plonger ses yeux noir et luisant d'envie dans les pupilles rieuses de cette dernière. Il s'apprêtait à la plaquer plus fortement contre lui, lorsqu'elle l'arrêta.

- Je n'ai pas encore fini Severus, j'ai une dernière chose à te montrer… Voudrais-tu voir ce qui serait amusant ? Lui murmura-t-elle

- Je n'attends que ça ! répliqua-t-il impatient.

Aurore mit ses bras autour de son cou et l'embrassa passionnément. Severus sentit soudain son corps léviter. Ses bras entourèrent brusquement la taille de la jeune femme, sous l'effet de la surprise. Il regarda étonné autour d'eux et vit qu'il ne touchait plus le lit, mais qu'il volait littéralement.

Aurore murmura alors une formule d'une voix à peine audible.

Soudain le sorcier sentit son cœur se soulever à une vitesse incroyable. Il enfouit sa tête dans le cou d'Aurore sous l'effet de la surprise.

Elle leva la tête. Severus fit de même et découvrit avec admiration un magnifique ciel, d'un bleu nuit profond parsemé de lueurs claires perdues à l'infini. Il semblait ne pas s'arrêté. Les ombres opaques des nuages flottaient au loin, et le vent soufflait comme une douce caresse sur leurs peaux dénudées. Les cape noire ondulait légèrement sous leur corps, et en regardant en bas…. Severus eu la grande stupéfaction de voir qu'ils devaient être à des kilomètres et des kilomètres du sol. Severus reposa ses yeux sur Aurore. Celle-ci le regardait avec une étincelle qu'il n'avait encore jamais vue.

- Tu as déjà fait l'amour dans les étoiles Severus ? lui chuchota-t-elle doucement.