Kikoo tout le monde !!

Voilà, je poste enfin le 40 ! Un chapitre que je qualifierais... hum voyons voir ; d'intéressant, de curieux, de stupide et crétin, de mignon et hum de ... looooooooong ! G pas chaumé n'empêche, sk'il est long celui là ! Ça prend de la place d'écrire des nouilleries sur presque rien ! lol

bon, en tout cas, j'espère qu'il vous plaira, je vous préviens, je me suis emporter par moment.. hum hum… mon esprit vagabonde dans ses délirs, faut pas lui en vouloir ^^

Enfin, je n'en dis pas plus, vous me donnerez plutôt votre avis après l'avoir lu lol

Le titre est en rapport avec l'Exorciste (au cas où lol) vous comprendrez sûrement pkoi !

bien, biz bizzzzzzzzzzzzz et bonne lecture

Chapitre 40 ~ 180 degrés minute ~

Depuis l'arrivée d'Aliorune, trois années passèrent et des évènements bien connus emportèrent la terreur des Mangemort, grâce au jeune enfant qui délivra le monde des sorciers du bourreau, pour un temps du moins.

Les Mangemort se dispersèrent, pourchassés par le Ministère de la magie et les forces en puissances.

Nul ne savait ce qu'il allait advenir de la petite Aliorune. Elle ne savait rien de ce qui se passait au dehors, n'étant jamais sortie de l'antre de Lord Voldemort depuis le jour où elle y avait perdu son âme.

A 16 ans maintenant, elle n'avait plus rien à voir avec la jeune sorcière apeurée qui était entrée dans la vie des Mangemort. A présent bien plus sûre d'elle, mais silencieuse, mystérieuse. Elle s'était révélée détenir un énorme potentiel en magie noire. Elle n'avait pas quitté Voldemort et avait toujours exécuté avec fierté ses désirs.

Lorsqu'elle apprit sa mort, elle s'effondra sur le sol et ne se releva plus. Jusqu'à ce que, ce soir là, Severus vienne la reprendre. Elle ne se laissa pas faire, se débattant avec férocité, comme un animal sauvage.

Aucun mangemort ne l'avait approchée de si près jusque l'or. Aucun n'avait jamais été autorisé à la toucher. Mais Severus avait toujours gardé un œil sur elle, depuis cette nuit où il l'avait vue passer la porte du manoir.

Si personne ne lui venait en aide, elle serait sans nul doute la première à être trouvée par les aurors. La dernière chose que Severus souhaitait, c'était de la voir aux prises avec un Détraqueur.

Elle était forte d'une certaine manière, mais pas encore assez, car jamais elle n'avait connu l'univers du dehors, et ce n'était pas sa faute… mais il était trop tard pour le faire comprendre à quiconque à présent.

Severus l'amena chez lui, à l'abri des regards, en sécurité. Il n'y eu que peu de contacts entre les deux sorciers durant les premier mois. Severus n'était pas d'un naturel bavard, et malgré son affection et l'incroyable désir de protection qu'il avait pour la jeune fille, il n'osait l'approcher de trop près, comme si Lord Voldemort demeurait éternellement à ses côtés.

Les premiers mois furent aussi difficiles pour elle.

Elle avait peur de Severus, et ne cessait d'essayer de s'enfuir pour partir à la recherche de son maître. Elle ne parlait pas et refusait pratiquement tous les soins qu'il se proposait de lui offrir. Mais quelques temps après, au fil des jours, la jeune fille commença à l'observer.

La journée il partait, et elle demeurait à la fenêtre et l'attendait. Le soir lorsqu'il revenait, le manoir était toujours emplie d'un douce mélodie, toujours la même, semblant venir d'un autre monde. Aliorune était toujours postée à la même fenêtre et patientait jusqu'au retour de Severus, chantant ces paroles dont elle seule sans doute connaissait le sens. Sa voix était belle, calme, et reposante, elle emplissait toute la maison.

Cela faisait six mois que Severus gardait Aliorune près de lui. Maintenant, elle se laissait soigner, mais elle ne lui parlait toujours pas. Il la trouvait attendrissante et mystérieuses, tellement sombre pour son âge… tout comme lui. Il l'aimait et la protégeait sans doute comme un frère aurait protégé sa sœur, du moins il tentait de s'en convaincre.

Il allait sans dire qu'elle avait comblé un vide depuis la disparition d'Aurore. Un manque qui l'avait rendu complètement fou. Depuis qu'Aliorune était entrée dans sa vie, Severus était parvenu à passer outre ce qui l'avait subit. Toutes les souffrances qu'il avait endurées n'avaient plus de sens à présent, il devait survivre pour la protéger elle.

Un soir, alors qu'il consultait un ouvrage sur l'art des potions, Severus se surprit à entendre encore une fois cette douce voix qui s'échappait de la chambre d'Aliorune. La voix se rapprocha, finalement il la découvrit sur le pas de la porte de sa chambre.

Il leva la tête, la considérant, un léger frisson parcourut le long de son dos.

         - Tu connais cette chanson… lui demanda-t-elle.

Severus en sursauta presque. Jamais il ne l'avait entendu parler, il n'avait jamais entendu sa voix que par ses chants. Severus ferma son livre, se leva de son bureau, mais n'osa avancer à sa rencontre.

         - Mon maître me l'a apprise… avoua-t-elle encore. Je lui chantais souvent… c'est l'Ode au Maître des pouvoirs. Mais, je ne pourrais plus lui chanter maintenant…

         - Le Maître des pouvoirs, Aliorune ?

La jeune sorcière haussa les épaules.

         - Celui que j'ai choisi pour me guider…

Le silence se réinstalla entre les deux sorciers. Severus se remit calmement à sa chaise, puis recommença ses recherches.

Il était depuis peu devenu un tout jeune professeur au collège de Poudlard. Il avait toujours été un élève prodigieux, mais par-dessus tout, il excellait dans l'art des potions, ainsi Dumbledore lui avait à présent confié ce poste.

Severus s'attendait à voir partir la jeune fille, parfois elle errait dans le couloirs, tard dans la nuit, s'arrêtant devant sa porte quelques instants, pour repartir sans aucun bruit.

Cette fois ci, elle n'en fit rien.

         - Puis-je rester avec toi ?

Ainsi chaque soir revint elle à la même heure, où elle écoutait avec attention ce que Severus préparait pour ses cours. Elle restait des heures durant, attentive à ce que lui enseignait Severus. C'était une brillante élève, réfléchie. Elle ne parlait jamais beaucoup, mais plus cela allait, plus la folie qui l'avait rongée ces trois dernières années semblaient s'envoler. Severus prenait garde à rester prudent malgré tout avec elle. Mais au fil des nuits, certains de ses sentiments s'affolaient progressivement chaque fois qu'elle passait la porte de sa chambre. Il se sentait bien à ses côtés, or c'est ce qu'il voulait éviter à tout prix. Cela, depuis Aurore il le redoutait. Il avait pris la jeune fille avec lui pour la sauver des chasseurs de Mangemort, parce qu'il avait pitié d'elle en quelque sorte, et que sa fragilité l'attendrissait étrangement, comme s'il s'agissait d'une simple enfant. A présent il se rendait compte qu'il était bien loin de la vérité, avoir caché cette jeune sorcière près de lui, signifiait bien plus….

De son côté la jeune Aliorune avait bel et bien pris ce jeune sorcier de 21 ans en affection. Elle n'     aimait guère le voir partir, et attendait le soir où elle pourrait se retrouver près de lui avec impatience. Sa présence la rassurait, même s'il restait toujours distant, et retenait le moindre de ses mouvements à ses côtés.

Mais il lui ressemblait tant. Si la jeune fille manifestait le besoin d'être aidée, elle ressentait bien que Severus était lui-même en proie à une lutte intérieure.

Mais pour rien au monde il n'aurait voulu le montrer, seulement Aliorune avait appris à lire en lui. Des liens s'étaient noués entre les deux jeunes gens, Severus ne cessait d'observer cette petite ombre avec respect et tendresse, plus le temps passait plus il en allait ainsi.

Severus parvint ainsi à garder la jeune fille cachée près de 7 mois, seul Dumbledore savait ce qu'il en était. Le jeune homme avait lui-même eu à faire à l'inquisition des Mangemort, grâce à Dumbledore, il était parvenu à passer entre les mailles du filet, mais cela devenait dangereux pour Aliorune.

         Lorsque Severus s'éveilla, il avait peine à respirer, de la sueur perlait au haut de son front. Il se calma lentement, essayant de rassembler ses idées. Il fut étonné de voir qu'il se trouvait endormi à son bureau, son buste étendu sur une pile de parchemins et copies éparpillés.

Encore un mauvais rêve, mais qui avait pourtant un goût de réalité atroce. Il chassa les dernières images de ses songes de son esprit, et pu accueillir à présent un furieux mal de tête. Puis, il tenta de se rappeler de ce qui s'était passé la veille… Ce qu'il accomplit avec difficulté, décuplant, qui plus est, son mal de tête. Il avait parlé avec Aliorune… puis, elle était partie, ou bien…

Il soupira en se levant, trop fatigué pour réfléchir, puis se dirigea vers une petite armoire dans le fond de la pièce. Il en sortit un flacon d'une potion qui était sensée lui remettre les idées en place. Non ! Cela n'était pas encore aujourd'hui que son humeur allait s'améliorer. Et à repenser à tout ce qui s'était passé jusque lors, depuis la rentrée de Janvier, il faudrait vraiment y faire pour qu'il en soit autrement !

Alors que Severus s'apprêtait à verser dans sa gorge quelques gouttes de cette potion vivifiante, une soudaine petite voix s'éleva derrière lui.

         - Coucou Oncle-euh Séviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!

Tiré de ses pensées et de la brume matinale, Severus sursauta au son de cette mignonne petite voix stridente, et en lâcha brusquement son flacon, qui alla se briser au sol –et sur ses chaussures- avec fracas !!

Il se figea sur place, avant de se retourner, très lentement, retenant la fureur grandissant au fond de lui, pour se retrouver nez à nez avec son adorable petit pot de colle de nièce.

Celle-ci avait prit d'assaut son bureau, et jouait à présent à faire tourner son fauteuil d'un sens et dans l'autre, sa petite tresse à moitié défaite accompagnant ses mouvements. Elle devait tout juste sortir de son lit, et avait sans doute échapper à la surveillance d'Hermione, car elle portait encore son mignon pyjama avec … ah !!!! C'était un t-shirt de Quidditch signé par Harry Potter… avec sa photo en plus…. !!!

Severus en eut presque un frisson d'horreur et son mal de tête empira encore.

« C'est un coup monté… on m'en veut personnellement… quelqu'un cherche à me piéger…. » Se dit il, essayant de garder, malgré tout, son sang froid, ce qui fut un exercice difficile.

         - Hey ! Oncle Sévi !! C'est quoi les trucs qui flottent dans les bocaux là-bas ?!! Tu peux me montrer, dis ?! S'exclama-t-elle en se désintéressant de son bureau, pour courir vers les étagères murales.

         - Calypso ! L'appela-t-il d'une voix grave, la stoppant dans sa course.

Elle se retourna vers lui d'un air innocent, puis se mit à sucer son pouce en attendant qu'il se décide à parler.

         - Mais qu'est ce que tu fiches ici ?! Lâcha-t-il, finalement, d'un ton stricte, fixant sa nièce d'un œil mécontent. Qui t'a permis de rentrer dans ce bureau ?! Ta mère ne t'a jamais appris qu'on ne rentrait pas n'importe où comme ça !

Calypso lâcha son pouce et le considéra avec de grands yeux ronds.

         - Mais… mais… je voulais te voir moi…. Tenta-t-elle d'expliquer d'une voix incertaine. Et c'est maman qui m'avait dit que…

         - Je ne veux pas le savoir ! La coupa-t-il exaspéré. Tu n'as rien à faire ici, mon bureau n'est pas une salle de jeu ! Oust, dehors !

         - Mais... mais... Essaya-t-elle encore, ne comprenant pas ce qu'elle faisait de mal. Je voulais te dire bonjour moi….

Severus soupira et s'avança vers elle pour la prendre par le bras, et la conduire jusqu'à la porte.

         - Et bien, Bonjour Calypso ! Commença-t-il en ouvrant la porte. Et, au revoir Calypso !

Il la lâcha espérant qu'elle ne fasse pas d'histoire et s'en aille, mais bien sûr il n'en fut rien !

         - Oui… mais… Oncle Severus… moi d'abord, je t'ai pas vu beaucoup hier soir ! Et j'avais plein de trucs à te dire ! Protesta-t-elle en tapant du pied sur le sol.

         - Je dois travailler, je vais donner mon cours bientôt ! Alors je n'ai pas le temps de t'écouter maintenant. Tu me verras plus tard. Allez file ! Ta mère va te chercher partout, et pousser de hauts cris !

         - Nan ! Je veux rester avec toi ! S'exclama-t-elle en allant se coller à ses jambes.

Severus lui jeta un regard noir, que Calypso essaya d'ailleurs de soutenir.

         - J'ai dit… articula-t-il lentement d'un air menaçant, dehors !

Elle tenait fermement ses bras autour de ses jambes, aucunement décidée à lâcher prise, mais devant le regard glacial de son oncle, Calypso ne fit pas le poids. Bien vite, elle cligna de ses grands yeux bleus, le lâcha pour porter ses mains jusqu'à son visage, juste avant de…

         - Oooooouuuuuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurla-t-elle en pleurant. T'es méssant, je voudrais plus jamais te parler ! Je t'aime plus !

« Raaah, si seulement c'était vrai ! » Pensa Severus au fond de lui, abasourdis par ses cris.

Calypso pleura de plus belle, s'attendant à se faire éjecter du bureau en beauté, mais Severus se sentait trop las pour se battre avec elle maintenant. Aussi, souffla-t-il, sa tête menaçant d'exploser, puis rejoignit son bureau, en laissant Calypso s'égosiller toute seule devant sa porte.

Il prit place dans son fauteuil, et laissa tomber ses coudes sur son bureau puis sa tête dans ses mains d'un air ô combien exténué.

         - Elles sont toutes… toutes contre moi ! Maugréa-t-il entre ses dents.

Calypso l'observa un instant, et arrêta crier. Puis reprenant son air curieux et malicieux, elle alla s'aventurer près de lui.

         - Oncle Severus ? L'appela-t-elle d'une petite voix.

         - Quoi ?! Répliqua-t-il sèchement, sans lever la tête. Tu es aussi têtue que ta chère mère, c'est incroyable ! Je croyais que tu ne me parlais plus ?!

         - T'es triste ? Enchaîna-t-elle d'un air innocent, sans prendre garde à ce qu'il venait de dire.

         - Non.

         - C'est paskeu Aurore, elle est partie en vacances ?

Severus soupira d'un air fatigué, et ne fit même pas attention à la fillette qui passait entre ses bras et sa taille pour venir s'assoire sur ses genoux.

Alors, il cligna des yeux avec surprise, ne s'attendant pas à voir apparaître la petite tête de Calypso juste en dessous de son regard.

         - Tu pleures ? S'enquit elle doucement en aventurant sa petite main sur sa joue.

         - Ais-je une tête à pleurer, Calypso ?!

         - Bah… si t'es triste ?!

Severus était toujours surpris par son audace enfantine, mais en était étrangement attendri, (même s'il elle était une mini-Hermione !!), elle lui faisait penser à sa petite Morgane, lorsqu'elle agissait comme cela (Nostalgiiiiiiiiiiiiiiiie ^_^ bon bon je me tais…)

         - Je ne suis pas triste, je suis fatigué. Lui expliqua-t-il en redressant son buste.

Calypso le fixa de ses grands yeux clairs et lui sourit. Elle se jeta vivement à son cou sans prevenir, et l'embrassa sur la joue. Il aurait même pu en tomber à la renverse de surprise ! (mdr toute seule moi) et lui lança un regard interrogateur.

         - Aurore, avant de partir, elle m'a dit de te faire un gros bisou ! Lui dit elle fièrement, toujours cramponner à son cou. Moi aussi j'étais triste quand elle est partie ! Je croyais qu'elle voulait plus s'occuper de moi. Mais, ma Maman, elle m'a dit qu'elle allait revenir bientôt ! Qu'il fallait pas s'inquiéter…

         - Elles disent toujours ça oui… Murmura-t-il, pensif.

         - Elle aussi elle est fatiguée, Aurore, moi je crois que c'est pour ça qu'elle est partie, elle se repose ! Décréta-t-il, prenant un air sage.

         - Ah oui ?

         - Ouais ! Et tu veux que je te dise pourquoi elle est fatiguée ?!

Severus acquiesça pendant que la fillette se rasseyait sagement sur ses genoux.

         - C'est un secret ! Je l'ai entendu, mais j'ai pas fait exprès… mais quand même, tu répètes pas hein ?! Lui dit elle en chuchotant.

         - A qui veux tu que je répète, allez dis !

         - Tu jures ?!

         - Tu ne fais pas confiance à ton Oncle Severus préféré ou quoi ?!

Calypso se mit à rire, et amena sa bouche jusqu'à l'oreille de Severus, puis elle lui chuchota quelques mots, se cachant avec ses mains.

Elle termina en riant… mais Severus ne semblait pas réellement amusé. Au contraire, il écarquilla les yeux, et fixa Calypso, sursautant presque.

         - Quoi ?! Lui demanda-t-il stupéfait. Tu es bien sûre de ce que tu me racontes ?!

         - Bah oui ! Tu répètes pas hein !!!!!

         - Ce n'est pas vrai… murmura Severus toujours aussi surpris.

         - CALYPSO DU LAC !!!!!!!!!!!!!! Tonna soudain la voix furieuse d'Hermione, qui entrait en trombe dans la pièce.

Severus vit Calypso blêmir et sauter de ses genoux pour se cacher derrière son fauteuil.

         - Mon bureau n'est pas un moulin ! Décréta Severus en fronçant les sourcils.

         - Deux petites minutes, professeur Rogue. Juste le temps d'attraper cette petite chipie ! Calypso !!!!!!!!

         - Nooooooon… se mit à gémir Calypso en retournant se blottir dans les bras de Severus, juste avant qu'Hermione ne lui mette la main dessus.

         - Venez ici tout de suite jeune Demoiselle ! Enchaîna Hermione d'une voix grondante.

         - Meuuuuuheuheuheuuuuuuu… émit la fillette en s'agrippant à la cape de Severus en guise de protection.

         - N'aggrave pas ton cas, et obéit ! Ou je vais vraiment me fâcher ! L'avertit elle en pointant son doigt vers sa fille.

Calypso se serra plus fort contre le sorcier et se remit à pleurer bruyamment.

         - Quelle autorité … vous avez l'air terrifiante Granger… déclara Severus d'un air blasé.

         - Oh, vous ça va ! S'énerva-t-elle en soufflant. Calypso, vraiment tu exagères ! Tu n'es même pas ici depuis une journée que tu cavales déjà partout ! Je t'avais interdit de quitter la chambre sans ma permission ! Puis, je t'avais demandé de ne pas déranger ton oncle ! Cela fait au moins une heure que je te cherche partout !

Severus se libéra de l'étreinte de Calypso, mais la garda près de lui, passant simplement sa main dans sur ses cheveux.

         - Ça ira… pour cette fois, Granger. Décréta-t-il.

Hermione soupira.

         - Tu as vraiment de la chance, Mademoiselle Chipie ! Mais, je te préviens, je ne veux plus que cela se reproduise ! Lui déclara Hermione en voulant la prendre dans ses bras.

         - J'veux rester avec Oncleu-Sévi… Murmura-t-elle en regardant sa mère avec un regard brillant.

         - Non, non, non ! Lui dit Hermione en libérant Severus de l'emprise de sa nièce. Le professeur Rogue doit travailler, et moi aussi. Toi, tu pourras aller jouer avec Pompom ? Et je te retrouverais tout à l'heure. Tu l'aimes bien Pompom, non ?!

         - Oui mais... commença-t-elle en regardant Severus d'un air suppliant. Veux rester avec Oncleu-Sévi

         - Je dois partir Calypso, j'ai une affaire à régler.  Décréta soudain Severus en se levant. Tu restes avec ta Maman, et tu es sage !

         - Où tu vas ?! S'enquit elle curieuse.

Au regard de Severus, Hermione comprit qu'il ne valait mieux pas s'attarder, aussi prit elle sa fille dans ses bras, puis l'emmena dans le couloir.

          - Granger ! La retint Severus, qui bouillait malgré tout depuis quelques secondes.

Hermione s'arrêta juste sur le pas de la porte.

         - Vous le saviez n'est ce pas ?! Lui lança-t-il avec un regard accusateur.

         - Qu… quoi ?

         - Que Aurore était enceinte ! Lui dit il d'un voix grave.

Hermione sentit ses joues pâlir, puis elle fronça les sourcils vers Calypso.

          - Tu as encore écouté aux portes toi ! Lui reprocha-t-elle.

Calypso adopta un air innocent, mais préféra disparaître dans le couloir. Severus continuait de fixer Hermione, attendant une réponse avec impatience.

         - Oui… avoua-t-elle simplement.

         - Vous ne trouver pas ça bizarre… Commença Severus, après être rester silencieux quelques secondes. Je viens d'apprendre de la part de ma nièce, qui a cinq ans, que ma propre femme va avoir un enfant ! Apparemment, vous, vous êtes au courant aussi, d'autres le sont sans aucun doute… Aurore a jugé préférable de vous avertir tous, sauf moi ?! Il me semble que je suis le premier concerné pourtant ! Logiquement du moins… Peut être ne suis absolument pas concerné après tout…

Il éprouva sur l'instant une rage folle monter en lui. Sans réfléchir, il tapa d'un grand coup de poing contre le bois massif de son bureau, espérant se libérer d'un peu de sa fureur.

Hermione bondit de surprise intérieurement. Elle mit un peu de temps avant d'arriver à articuler quelque chose.

         - Ne… ne pensez pas ça. Voyons, Sev… Severus, évidemment, que vous êtes… concerné. Cela fait à peine une dizaine de jours que Aurore le sait. Mais… comment dire… elle

         - Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit, dans ce cas ?! J'aurais dû être la première personne à être au courant !

         - Oui, c'est ce que je lui ai dit… mais, le fait est… qu'elle ne sait pas si elle va le garder.

         - Quoi ?!

         - Hier soir, Siria m'a envoyé une lettre, me disant que Aurore devait aller au temple, rendre sa décision aux Roses… c'est pour cela qu'elle m'a ramené Caly…

         - Qu'est ce qu'elles viennent faire la dedans celles là ?! Et vous ?! Ne me dites pas que vous faites partie de leur groupe ! Pas vous !

         - Non… enfin, je n'en suis pas membre officiel mais il m'arrive d'assister à leur cérémonie… Elles m'invitent, je ne vais quand même pas refuser.

         - Oui, finalement cela ne m'étonne pas de vous ! Il faut absolument que j'aille la voir !

         - Attendez, elle doit déjà être partie… puis qui sait, peut être ne renoncera-t-elle pas au bébé ! Elle ajuste peur que…

         - Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne fera rien sans mon accord ! Bon sang, ce ne sont pas juste ses enfants ! Je suis leur père, il ne faudrait pas qu'elle l'oublie ! Dites à Minerva que je serais absent aujourd'hui…

Elle le laissa s'en aller, incapable de toute façon de dire quoique ce soit qui puisse le faire changer d'avis… puis pour une fois, (la première et sans doute la dernière) elle fut d'accord avec lui.

°~^*^~°

Severus avança d'un pas ferme et prompt à travers les corridors encore sombres. Cependant, il trouva encore le moyen de se faire arrêter dans sa course, quelque chose avait soudainement attiré son regard. Une tête blonde… Evan se tenait contre le mur au bout du passage. Severus avança vers lui, et découvrit en le détaillant plus précisément que son visage semblait durement crispé. Le jeune garçon n'avait pas remarqué son père. Il se soutenait à l'aide de son bras contre la paroi du mur, et agrippait de sa main son torse à l'endroit de son cœur, grommelant entre ses dents sous une apparente douleur.

Severus alla vivement à la rencontre de son fils.

         - Ça ne va pas ?! Lui demanda-t-il, inquiet, en posant sa main sur son épaule.

Lorsque Evan posa les yeux sur son père, il se dégagea rapidement et s'éloigna de quelques pas de lui, lui lançant un regard méfiant, luttant pour ne plus laisser transparaitre son mystérieux mal.

         - Ça va ! Lui répondit il sèchement. Laisse moi

Severus le dévisagea.

         - Alors pourquoi tu te tordais de douleur ? Insista-t-il. Si ça va aussi bien que tu le dis.

         - C'est rien… et puis d'abord ce ne sont pas tes affaires !

         - Très bien ! Si tu le prends sur ce ton ! Rétorqua Severus en se retournant brusquement. Tu préviendras tes camarades que je ne serais pas là aujourd'hui.

         - Pourquoi ? Où tu vas ? S'enquit alors Evan, d'un air toujours aussi soupçonneux.

         - Ce ne sont pas tes affaires… lui répondit simplement Severus à voix basse.

Evan le considéra un instant.

         - Ah ouais ! Te fatigue pas, j'ai compris ! S'exclama-t-il sur un ton de reproche. Comme c'est amusant, tu savais que cette tache de professeur Nightwish est absente elle aussi aujourd'hui ?! Ah, mais bien sûr tu le savais ! Suis-je bête, elle a du te le dire !

Severus écarquilla les yeux, plus outré que jamais. Bien plus qu'un ton impertinent, Evan le regardait avec un réel mépris. Severus s'avança vers lui, mais Evan s'empressa de disparaître.

         - On règlera ça plus tard… marmonna Severus entre ses dents avant de reprendre son chemin initial, bien trop pressé à cet instant pour s'occuper de ce nouveau problème.

°~^*^~°

En ce début de février, le ciel gardait une teinte grisâtre, ne virant qu'au noir le soir venu. En arrivant enfin à son manoir, où le ciel était bien plus obscur qu'ailleurs, Severus vit que tous les volets de chaque fenêtre étaient clos. L'atmosphère lourde et sombre qui régnait autour de lui ne le rassurait guère. Lorsqu'il pénétra à l'intérieur de sa demeure, son cœur se mit à battre de plus en plus vite. Son instinct le guida jusqu'au sous sol.

         - AURORE !

Cette voix… Severus n'était pas seul. C'était la voix de Siria, elle semblait presque paniquée.

         - Aurore, arrête !!

Severus accéléra le pas, sentant bientôt l'angoisse l'envahir également. Quand il ouvrit enfin la porte, de l'endroit d'où provenait tout ce remue-ménage, il demeura figé sur place.

Une marre de sang flottait sur le sol de la pièce, au centre de laquelle Aurore gisait à terre, se débattant comme une forcenée, alors que Siria la plaquait au sol de toutes ses forces, usant de magie pour ne pas se laisser déborder.

Severus ne pu quitter cet effroyable spectacle des yeux, jamais il n'avait vu la sorcière se battre avec tant de hargne.

Aussi, ne remarqua-t-il pas tout de suite, que ce qui apparut comme étant cinq corps déchiquetés se vidaient encore de leur sang et leurs entrailles aux quatre coins de la pièce.

Il fit un pas dans la direction de sa femme et Siria. Elles portaient toutes deux leurs robes de cérémonies, exceptée que celle d'Aurore ne tenait plus qu'en lambeaux sur sa peau recouverte uniquement de sang.

Aurore se convulsait avec folie sous le corps de Siria, ses yeux illuminés d'un lumière sanglante.

         - Laisse moi ! Hurlait elle en essayant de se dégager. Laisse moi les écorcher ! Laisse moi leur apprendre !

         - Tu leur as déjà fait la leçon ! C'est fini maintenant, il n'y en a plus un de vivant ! Domine toi maintenant ! Lui répliqua Siria.

         - Non ! J'en veux encore !

Elle devenait dure à maîtriser. Tout son corps était parcourut d'éclairs qui allaient directement toucher Siria. Malgré cela, la jeune prêtresse ne lâchait pas prise, déterminer à calmer Aurore.

         - Laisse moi ! S'écria-t-elle encore en libérant une de ses mains pour planter férocement ses ongles, devenus aussi tranchants que la lame d'un couteau dans le buste de Siria.

Cette dernière émit un cri de rage, alors qu'Aurore descendait sa main jusqu'à son ventre la meurtrissant sans la moindre pitié.

Severus en fut presque horrifié… c'était elle, Aurore, qui avait mis tout ces corps dans cette état ? Evidemment… ces corps n'avaient rien d'humain… Le sang coula sur la peau de la jeune Rose Noire, entre les pants de sa robe, elle aussi déchiqueté.

Cette fois-ci Siria prit un air aussi enragé qu'Aurore.

         - C'était une robe neuve ça ! S'écria-t-elle en faisant apparaître un poignard dans sa main.

Elle saisit fermement Aurore par les épaules, et amena la lame de son poignard, menaçant sous sa gorge.

         - Si tu veux que j'utilise la manière forte, tu seras servie ! Lui déclara-t-elle le regard mauvais.

         - Je les tuerais tous ! Ceux qui s'approcheront de mes enfants, je les étriperais tous ! Jamais la Voleuse de Sorts ne se rendra !

         - Si tu refuses de te calmer… lui chuchota Siria. Tu vas le regretter.

Severus fondit alors sur elles, mais le regard que lui lança Siria le stoppa net.

         - N'approche pas… pas encore !

C'est alors que Aurore repoussa violement Siria pour l'envoyer valser plus loin sur le sol. Celle-ci se redressa en râlant, faisant revenir sa dague d'un claquement de doigts dans sa main. Aurore s'agenouilla, se relevant avec plus de peine.

Siria jeta un coup d'œil à Severus.

         - Maintenant tu peux approcher ! Lui cria-t-elle. Attrape la ! Juste une minute !

Severus ne se fit pas attendre, et parvint à l'immobiliser rapidement, sans qu'elle n'ait le temps de réagir. Aurore releva juste la tête pour croiser son regard, le temps qu'elle réalise, Siria s'était approché d'elle avec rapidité, et lui avait plongé sa dague dans la jambe, en plein cœur de sa marque. Sa Rose Noire sur sa cuisse, qui saignait abondamment et qui émit un éclair au contact du poignard. D'un autre geste vif, Siria enfonça l'intégralité de la lame dans la chaire de la sorcière, lui adressant un regard à la fois furieux mais désolé. Severus pu sentir le corps brûlant et transi d'Aurore avant qu'elle ne s'effondre contre lui dans un hurlement de démence. Comme un série d'éclairs sombres se propagèrent dans le corps de la sorcière, provenant de sa marque, lui envoyant de fortes décharges sur leurs passages. Le corps d'Aurore se convulsa à nouveau sous le choc, dans les bras de Severus qui observait la scène, dépassé et sans voix.

Des larmes coulèrent sur les joues de Siria. Elle retira la dague du corps d'Aurore. La lumière sanguinaire qui animait jusque lors le fond de ses yeux se volatilisa peu à peu, pour laisser le bleu reprendre sa place. Mais un bleu éteint, pour des yeux vides d'où bientôt des pleurs virent accompagner ceux de Siria. La jeune prêtresse leva son regard vers Severus en se rapprochant d'Aurore.

         - Quand je voyais Nora le faire, c'était déjà terrible… mais le faire moi-même c'est encore pire ! Sanglotait elle. Idiote ! Pourquoi tu m'as forcé à faire ça ! Tu es bien trop têtue !

Siria termina sa phrase en prenant Aurore dans ses bras pour la serrer contre elle.

         - Je ne pouvais pas le perdre… Siria… mon bébé…. Je ne veux pas le perdre ! Même s'il est condamné aussi…. Répliqua-t-elle d'une voix faible et enrouée par ses pleurs.

         - Je sais… lui répliqua Siria en la redonnant à Severus. Elle ira mieux maintenant, quand elle se laisse déborder, elle devient pratiquement incontrôlable… Elle n'a plus l'habitude de se laisser envahir par la Voleuse de Sorts.

Aurore gémissait encore, quand Severus se leva finalement, la portant dans ses bras.

         - Emmenez là se reposer… je vais m'occuper d'eux. Déclara Siria en se reprenant peu à peu.

Severus soupira et acquiesça, puis disparut en silence, emportant Aurore avec lui

°~^*^~°

Severus alla d'un pas silencieux jusqu'à leur chambre à coucher. Il se sentait comme projeté 12 ans en arrière, lorsque déjà Aurore refusait de le mêler aux troubles des Roses Noires. Sans doute pensait elle le préserver… Mais, il n'y avait rien de pire pour Severus que de se sentir mis à l'écart de la sorte. Surtout pour se retrouver tôt ou tard impliqué, dans de telles circonstances, soutenant sa femme alors qu'elle allait bien trop loin à chaque fois.

La voir dans un tel état, alors qu'il aurait pu l'éviter le mettait dans une rage folle. A chaque sanglot d'Aurore, il éprouvait une colère grimpante au fond de lui, ressentant la peine et la détresse de sa moitié. Mais encore une fois, il devrait surmonter sa colère, pour la rassurer elle, et la soutenir. Cependant, il faudrait que cela cesse très vite…

Severus arriva finalement jusqu'à la salle de bain de leur chambre. Il sortit sa baguette et fit s'animer le mécanisme de la baignoire alors qu'il enlevait silencieusement et aussi délicatement qu'il le pouvait les lambeaux de la rose de satin noire de la peau de sa femme, encore recouverte de sang et marquée de blessures.

Combien il aurait aimé la serrer dans ses bras à ce moment précis, effacer sa peine de ses caresses, l'empêcher de verser plus de larmes par ses baisers. Mais elle tressaillait chaque fois que ses mains se posaient sur sa peau brûlante, et tentait de s'éloigner par la même occasion. Severus la retenait aussi doucement que possible, et à la sentir ainsi près de lui, des sueurs froides se succédaient le long de son dos. Cela faisait si longtemps, malgré tout, qu'il ne l'avait pas vue… elle lui avait cruellement manqué.

         - Tu ne te débarrasseras donc jamais de cette vie ! Il faut toujours que tu y reviennes tôt ou tard… Tu refuses de m'écouter, et vois comme tu te fais du mal… soupira Severus en la soulevant dans ses bras pour la plonger dans l'eau.

Aurore ne sembla pas alors très conciliante quant à se laisser plonger dans le bain, et Severus eut quelques difficultés à l'y faire entrer Elle essaya de le repousser de ses bras, cherchant encore à s'échapper.

         - Non, tu ne vas pas recommencer ! S'exclama-t-il énervé. Pas de ça avec moi ! Laisse toi faire bon sang !

Il lui saisit les bras fermement, et la fit d'abord s'assoire sur le rebord. Il approcha son visage du sien, mais elle détourna farouchement le regard.

         - Aurore, reprend toi un peu, s'il te plait ! Souffla-t-il en la faisant finalement pénétrer dans l'eau.

Aurore se mit à gémir en se recroquevillant sur elle-même, et reprenant ses sanglots. 

Severus soupira, puis entendit la porte grincer derrière eux. Il se retourna et vit Siria entrer dans la pièce.

Elle avait reprit une apparence propre et sublime, ses cheveux sagement sur ses épaules, même sa robe de Rose Noire avait retrouvé son éclat. Mais elle, avait l'air néanmoins fatiguée, et ses yeux reflétèrent de la peine alors qu'ils se posaient sur Aurore. Elle s'approcha d'elle et s'agenouilla près du rebord de la baignoire. Elle porta sa main jusqu'à Aurore et la fit relever la tête.

         - Ça va aller ?

Aurore se dégagea et reprit sa position, repliée sur elle-même, pleurant de plus belle. Siria porta sa main jusqu'à marque déchirée, ruisselante de sang sur sa cuisse, lançant encore des éclairs noirs dans le corps d'Aurore.

         - Je sais… murmura Siria en passant sa main sur ses épaules d'un geste réconfortant. Ça fait mal… mais tu l'as cherché aussi !

         - Qu'est ce que tu lui as fait ? S'enquit Severus, toujours aussi inquiet, voyant Aurore qui ne cessait de pleurer.

         - Lorsqu'elle s'emporte comme cela, c'est la seule façon de l'arrêter, sa puissance se concentre dans sa marque… C'est très douloureux, mais efficace ! Elle va se remettre, ne t'inquiète pas.

         - Toi, ça va ? Lui demanda-t-il, se rappelant des incroyables griffures que lui avait fait Aurore quelques instants plus tôt.

         - Ce n'est rien ! J'en ai vu d'autres ! Lui répliqua-t-elle en souriant.

         - Elle n'y a pas été de mains morte !

         - Ce n'est vraiment pas grave, je ne peux pas lui en vouloir de toute façon, elle ne se contrôlait plus. Dans ces cas là, avant, c'était Nora qui s'occupait d'elle. Et c'était souvent bien pire que ce que tu as vu ! Aurore l'a presque égorgée une fois, on a du s'y mettre à plusieurs pour l'arrêter !

Severus soupira, abasourdi.

         - Elle a subit beaucoup de pression ces derniers jours ! Continua Siria essayant de trouver une explication.  Elle ne dort plus, depuis qu'elle sait qu'elle est enceinte. Elle a peur qu'il se passe quelque chose, comme pour les jumeaux. C'est le démon à la langue de Serpent qui lui a appris pour le bébé… Elle m'avait dit, qu'il sentait des choses étranges pour celui-là également. Elle a eut peur, c'est pour cela qu'elle n'était pas sûre de le garder. Elle ne voulait pas… infliger cela à un autre enfant… Tu sais bien, que dès qu'il s'agit de ses enfants, elle a tendance à paniquer…

         - Je comprends ce qu'elle ressent… il s'agit de MES enfants aussi ! Lui fit il remarquer d'un ton amer. Elle aurait du me le dire, avant de décider quoique ce soit !

         - Ne lui en veut pas, elle n'avait rien décidé encore, je te répète qu'elle n'était pas sûre, c'est tout ! Elle devait venir au temple ce matin… voyant qu'elle n'arrivait pas, je suis venue ici, inquiète. Et évidemment, on aurait du s'en douter, Langue de Serpent a voulut profiter de l'occasion ! Aurore l'avait déjà payé pour ses services, mais bien sûr il a voulut plus !

         - Quoi ? Payé ?! Comment ça payé ?! Quels services ?!

Siria prit alors délicatement le bras d'Aurore, et présenta son poignet à Severus. Deux petites marques perçaient la peau de cette dernière, et elle avait également pris une teinte violacée, striée de blanc.

         - Elle a fait appel à lui pour qu'il lui fournisse certaines informations, en tant qu'espion. Elle le faisait souvent quand elle n'avait pas le temps de chercher quelque chose, lorsqu'elle était notre reine, il est très fiable et efficace. Mais, ce qu'il veut en échange c'est un peu de sa vie et de son énergie… sa morsure est mortelle !

         - Hein ????????

         - Rassure toi, cela fait longtemps que Aurore a trouvé le moyen d'être immunisée contre son poison ! Elle n'aurait pas fait appel à lui sinon ! S'exclama Siria en souriant. Mais, ça l'a un peu détraquée cette fois-ci, elle n'a plus l'habitude ! Toujours est il qu'il a du vouloir prendre la vie du bébé aussi. C'est très tentant pour lui, j'imagine qu'elle n'a pas voulut le laisser faire… et voilà, comment cela a dégénérée.

         - Il a appelé d'autres amis à lui, en renfort.

         - Oui… sûrement. Quelle erreur ! Plus il y en a à tuer, plus Aurore s'excite, s'il y avait bien une chose à ne pas faire, c'était d'en appeler d'autres ! Il a du croire qu'avec le temps elle n'était plus aussi forte ! Ajouta Siria.

Severus secoua la tête d'un air dépassé, en plaquant sa paume contre son front.

         - Mes enfants… mon bébé. Emit alors Aurore d'une voix tremblante. Siria… je ne peux pas le perdre… pardon… Severus…

Ils tournèrent leurs regards vers elle, pour la voir se remettre à pleurer à chaudes larmes. Siria s'avança vers Aurore et enlaça ses bras autour de ses épaules.

         - Je savais bien que ça n'était pas ce que tu voulais… lui murmura-t-elle.

         - Je ne les laisserai pas me les prendre ! Ajouta Aurore ses joues toujours ruisselantes de larmes. Aucun ne mettra la main sur un seul de mes enfants…. Aucun……

         - Bien sûr Aurore. Lui dit elle en se détachant d'elle. Aucun ne réussira jamais à te battre. N'ai crainte, tu t'occuperas de celui-là, aussi bien que d'Evan et Morgane ! Et Severus t'aidera ! Il est là, Chérie, il va prendre soin de toi. Reprends toi maintenant…

Aurore ne répliqua rien et détourna son regard. Siria se leva, et soupira, soulagée.

         - Elle va aller mieux, Severus. Il ne faut pas la laisser seule.

         - Je n'en avais pas l'intention. Répliqua-t-il en observant Aurore.

         - Tant mieux. D'ici quelques heures, elle sera redevenue complètement maître d'elle-même.

         - Elle ne l'est pas encore ?

         - Si, mais elle est encore fragile… et… la moindre… excitation pourrait la faire s'emporter de nouveau. Alors, hum, comment dire… soyez sages ! S'exclama Siria en souriant avant de s'éclipser rapidement.

°~^*^~°

Severus attendit quelques minutes, essayant de rassembler ses pensées. Puis, il reporta son attention sur sa femme, qui calmait peu à peu ses sanglots mais semblait toujours l'éviter. Finalement, il se décida, et alla s'assoire sur le rebord de la baignoire. Il la fit ensuite doucement glisser vers lui, et s'attacha à laver son corps du sang qui le maculait. Elle lui tournait le dos, et restait muette, se laissant à moitié faire, car elle continuait de se déporter sur le côté chaque fois qu'il essayait de lui faire face.

Aurore se décontractait difficilement, pour ainsi dire pas du tout. Mais Severus faisait preuve d'une douceur et d'une patience inouïe, sentant toujours son corps tendu sous ses caresses et son regard coupable le fuir.

Ils demeurèrent tous deux silencieux quelques instants, jusqu'à ce que Severus use de magie pour remplacer l'eau qui avait pris une teinte rougeâtre.

         - Tu es vraiment impossible… lâcha-t-il dans un murmure, en la ramenant une fois de plus au près de lui, pour verser de l'eau sur ses longs cheveux dorés. Tu es pire que ta fille… elle me mène la vie dure, elle aussi, au collège. Elle enchaîne ses sottises, mais en y réfléchissant bien, cela ne m'étonne guère ! Et tu ne connais pas la dernière non plus, notre fils, avec ses airs d'ange, commence à être plus qu'insupportable ! Lui qui était si sage, j'ai bien peur qu'il ne nous fasse un début de crise préadolescente ! Il a tendance à avoir la grosse tête par moments, et à prendre sa sœur de haut. Il a essayé avec moi d'ailleurs, mais je te garantis qu'il va redescendre sur terre très vite ! Enfin, leur comportement est à la limite compréhensible, ce ne sont que des enfants. Mais toi… toi, tu es vraiment intenable ! Va-t-il falloir que je te traite comme eux, pour que tu n'ailles plus t'empêtrer dans de pareilles situations ?! C'est incroyable !

Aurore enfouit aussitôt sa tête au creux de ses mains, et se remit à pleurer. Severus alla la saisir par les épaules et se planta devant elle.

         - Aurais-tu oublié, continua-t-il, que je t'aimais plus que tout ?! Et que je préférerais mourir plutôt que de te perdre !

Aurore leva lentement ses yeux vers lui, pour la première fois depuis qu'il l'avait retrouvée, puis d'un élan, se jeta à son cou.

         - Je ne voulais pas que tu me voies comme cela ! Sanglotait elle, la tête enfouie dans la cape de Severus. C'est pour ça que je n'ai rien dit… avec ces idiots de démons sans scrupules, j'avais peur qu'une telle chose ne se produise… je suis désolée !

         - L'avantage d'avoir été Mangemort, c'est que habitué à voir des choses de ce genre… lui répliqua-t-il en passant ses mains entre ses longues mèches de cheveux. Mais, s'il te plait, ma Douce, ne me refais plus jamais ça ! Jamais ! J'ai cru devenir fou ces derniers jours, sans toi !

La sorcière se redressa pour se caler tout contre le torse de Severus,  s'agrippant vivement à sa cape.

         - Attention. Lui lança-t-il, sentant enfin un rayon de soulagement éclaircir son cœur. Je vais finir par te rejoindre dans l'eau si tu continues de me serrer comme cela !

         - Tu m'as tellement manqué. Lui souffla-t-elle, pleurant encore.

Severus la détacha délicatement de lui, et la ramena dans l'eau, lui souriant simplement.

         - Ça t'apprendra ! Lui déclara-t-il, presque amusé. La prochaine fois, tu ne me mettras pas à l'écart.

         - Laisse moi venir encore près de toi… lui demanda-t-elle d'un air suppliant.

         - Cela ne serait pas raisonnable.

         - Je te promets de me contrôler…

         - Je sais, mais si je te prends encore dans mes bras, c'est moi qui ne me contrôlerais plus. Lui avoua-t-il, ne la quittant pas des yeux. Ne t'inquiète pas, je reste ici, je ne m'occuperais que de toi, ferme les yeux et laisse moi faire.

Aurore s'approcha de son visage et ne pu s'empêcher de l'embrasser.

         - Je t'aime… lui murmura-t-elle doucement.

Severus caressa sa joue, puis elle abaissa simplement ses paupières, essayant de retrouver un peu de calme, tandis qu'il usait de toute sa tendresse pour l'apaiser.

Peu après, le sorcier alla chercher un produit de sa confection pour achever ses soins. Il revint près d'Aurore (parce qu'elle le valait bien !) et déposa juste une noix de l'onguent au creux de sa main. Il sentit aussitôt une chaleur intense se propager à l'intérieur de son corps, car il s'agissait d'une crème, aux vertus réparatrices très puissantes, qui d'une seule application et en très petite quantité réchauffait et redonnait son énergie à tout.

Severus entreprit alors de masse les épaules d'Aurore avec douceur mais vigueur. Après quelques passages de ses mains sur la peau de sa femme, Severus remarqua qu'elle se décontractait peu à peu. Aurore baissa la tête, lui présentant son cou en ramenant ses longs cheveux blonds sur le côté. Severus y passa délicatement sa main. Il sentait la chaleur du produit pénétrer progressivement en elle. Et ses yeux fixaient sans relâche la silhouette sans défense de la sorcière, pour attiser son désir de l'entourer profondément encore et encore…

En appliquant une dernière fois sa main sur les épaules d'Aurore, Severus amena, sans réfléchir, son visage plus près de sa peau, suivant les courbes de son dos dans la descente avec une tendresse infinie. Il plongea alors les mains dans l'eau, caressant le bas de son dos, atteignant rapidement le creux de ses reins. Il y attarda longuement ses mains, savourant le contact de sa peau sur ses paumes, sous les ondulations de l'eau et la chaleur enivrante. Les choses allant, il ne pu retenir ses lèvres plus longtemps hors de portée de la peau de la sorcière. Ainsi s'autorisa-t-il un baiser furtif dans son cou. L'épaule d'Aurore se redressa dans un mouvement de surprise. Severus descendit alors ses lèvres et accentua ses baisers. Sur une même lancée, ses mains glissèrent devant elle, sur son ventre. Les yeux toujours fermés, elle savoura enfin, avec bonheur et soulagement, les caresses et l'attention du sorcier. La pression qu'il exerça sur son ventre sembla raviver quelque peu son énergie, alors qu'elle posait sa main sur celle de Severus.

Son esprit se relâcha, puis elle pencha sa tête en arrière, Severus l'embrassant toujours avec une passion de plus en plus prononcée. Puis, il reprit sa progression, remontant sa main, et celle d'Aurore, lentement, le long de son ventre. Lorsqu'il atteignit les courbes de ses seins, il se laissa aller vivement vers elle, tombant presque dans l'eau. Sa bouche exerçant toujours un va et vient entre son épaule et son cou, il se laissa aller contre elle, ne prenant presque plus garde à ses mouvements. Il se délectait avec ferveur de la redécouverte de son corps, la soignant par la même occasion avec une sollicitude décuplée.

Après s'être occupé du haut de son buste, Severus redescendit ses mains vers le bas du ventre d'Aurore, de façon plus entreprenante à présent. Ses mains passèrent et repassèrent délicatement sur l'intérieur de ses jambes. Aurore qui reposait alors sa tête sur l'épaule de Severus, se laissa aller à un soupir de satisfaction, et remonta sa main vers le visage du sorcier. Elle passa tendrement sa paume entre sa joue et ses cheveux sombres, alors que le buste de Severus se plaquait de plus en plus contre son dos.

D'un mouvement rapide, il la fit se retourner face à lui. Aurore recula dans le fond du bain, l'incitant à la rejoindre. Severus ne lutta plus longtemps contre son envie et entra à son tour dans l'eau, ses vêtements disparaissant au fur et à mesure qu'il avançait vers elle.

Aurore semblait encore fragile, aussi Severus l'enlaça avec une immense précaution. Elle s'allongea dans l'eau, et seul le haut de son ventre demeura à la surface. Severus laissa aller ses mains dans le dos de sa femme, et la releva légèrement, la cambrant avec douceur, pour venir poser ses lèvres au milieu de son buste. Celle-ci passa sa main derrière la nuque de son sorcier, y répandant de l'eau brûlante qui perla le long de son dos, sous les mouvements vagabonds de ses doigts fins sur sa peau. Il en ressentit une sensation piquante, venant stimuler ses sens, le rendant plus fougueux encore. Il remonta ses lèvres jusqu'à son visage et l'embrassa avec une ardeur soulignée par l'attente et son désir grimpant.

Alors Aurore se laissa entièrement faire, et n'entoura finalement que le torse de Severus de ses bras, pour le laisser mener leur amour à sa guise.

Il amena la main vers le haut de sa cuisse, et effleura la marque, remarquant que celle-ci était redevenue aussi belle et parfaite que le jour de son apparition. Mais le léger gémissement qu'émit Aurore lui fit comprendre qu'elle demeurait douloureuse.

         - On ne devrait pas… lui murmura-t-il. Tu n'es pas remise.

Aurore serra plus fort l'étreinte de ses bras autour de lui.

         - Non… lui répliqua-t-elle à voix basse. Continue… ce n'est rien. Viens, viens plus près… j'ai tant besoin de toi. Maintenant…

Elle énonça ses derniers mots dans un souffla alors que Severus s'emparait à nouveau de ses lèvres et intensifiait ses caresses le long de son corps, pour empoigner sa jambe et la relever vivement contre sa taille.

La vapeur qui les enveloppait rendait leurs mouvements plus lents et les sensations plus fortes. Si bien qu'ils savouraient chaque contact au plus profond de leur être avec un bonheur sans pareil, durant chaque minute, chaque seconde. Ils s'adonnèrent ainsi l'un à l'autre avec un amour toujours croissant, retrouvant presque les émois de leur première nuit.

Severus lança un regard brillant à sa femme avant d'amener son autre jambe contre sa taille, l'aidant à se nouer autour de lui.

Il releva la tête et l'entraîna dans un baiser torride, quand alors elle fut envahie d'une vague de frissons, partant de son bassin jusqu'à la plus infime partie de son corps, tandis qu'il investissait l'intérieur de son corps.

D'une impulsion de ses hanches, Severus la fit se redresser légèrement, et la cala plus entre le bord et son corps, exécutant ses mouvements au rythme des ondulations de l'eau. Aurore détacha d'un geste rapide ses bras du corps de Severus pour s'agripper aux parois derrière elle. Lui tenait encore les jambes de cette dernière, les plaquant fermement autour de lui. Il accéléra ses allées et venues, s'insinuant plus profondément en elle, sentant son envie s'exalter toujours plus fort, l'incitant à happer le corps d'Aurore sans retenu.

Mais il décela une tentative de se détacher de la part de sa femme, ses jambes glissaient entre ses doigts. Cependant il était pris dans un degré d'excitation bien trop extrême et les retint avec forces contre sa taille. Sous la paume de sa main, il éprouva un léger picotement…

         - Doucement… lui demanda-t-elle à bout de souffle. Ralentis…

         - Attends. Lui répliqua-t-il, continuant son action plus vigoureusement.

         - Mais… je ne pourrais pas…

         - Je sais…. La coupa-t-il en l'embrassant, incapable de se stopper maintenant.

Aurore ondula son corps sous le plaisir qui l'emportait. Il aurait voulu ajouter quelque chose, mais l'allégresse qui le submergeait l'empêcha de penser à quoique ce soit. La douleur au creux de sa main le saisit plus fortement. De son côté, Aurore ressentait à nouveau sa jambe la déchirer, sous la pression que Severus exerçait sur elle. Aurore ferma les yeux redoutant de les rouvrir, mais savourant l'instant avec une excitation toujours redoublée et sa force  qui regagnait son corps.

Severus fut soudain foudroyé de surprise. Aurore venait de poser sa main sur son dos, et d'y enfoncer sournoisement ses ongles, qui passèrent alors plus pour des griffes acérées, avant de descendre sa main ainsi le long de sa peau. Il la fixa intensément, découvrant que le fond de ses yeux était à nouveau animé de cette flamme rougeâtre, et gagnait bientôt l'intégralité de son regard.

Severus souffla, ne voulant se laisser aller à la douleur saisissante qu'elle faisait naître en lui. Il sentait qu'elle cherchait à le retourner pour se mettre au dessus de lui. Severus ne se démonta pas, et la saisit par la taille, la gardant plaquée contre le fond du bassin.

Il ne fallait pas qu'elle s'emporte d'avantage et la laisser le dominer la plongerait dans une folie plus grande encore.

Il ne désirait aucunement la brusquer, aussi demeura-t-il doux dans ses mouvements, et  caressa ses jambes avec délicatesse, essayant de la calmer.

Elle se redressa vivement contre lui et cria de plaisir et de rage de ne pas le voir céder à ce qu'elle exigeait.

Severus remarqua qu'elle commençait à réellement s'énerver. Ses yeux s'emplissaient d'un rouge toujours plus vif, et sa rose noire le perçait de ses épines, sous la prise qu'il détenait sur sa cuisse.

Aurore lui lacéra le dos plus férocement cette fois-ci, et son sang ruissela abondamment jusque dans le creux de ses reins. Il savait qu'il n'aurait pas dû se laisser aller aussi loin, si tôt.  Il releva son buste à son tour, se détachant d'elle. D'un geste vif et puissant il attrapa les mains de sa femme qui s'agitaient cruellement dans son dos, et les plaqua fermement contre la paroi de la baignoire.

         - Ça suffit maintenant… lui dit il d'une voix grave en se détachant d'elle.

Aurore lui lança un regard féroce, et repassa sa jambe autour de sa taille pour le maintenir plaqué contre elle.

         - Tu n'as pas le droit de partir ! Lui lança-t-elle d'un ton acide. Tu vas rester ici, jusqu'à ce que j'aie ce que je veux !

Severus soupira, et se dégagea de son étreinte, puis se leva rapidement. Elle le regarda écarquillant les yeux, comme outrée. Il passa ses vêtements en un tour de baguette, et se retourna vers elle.

         - Reviens immédiatement ! Lui ordonna-t-elle d'une voix forte, se hissant sur le rebord de la baignoire, sans le quitter des yeux.

         - J'ai fait une erreur. Lui dit il en s'avançant vers elle. J'aurais du m'arrêter quand tu me l'as demandé, c'est de ma faute, d'accord… Mais, je ne veux pas que tu t'emportes davantage. Donne moi gentiment la main, et viens, tu dois te reposer maintenant.

Il s'apprêta à la saisir, mais elle le devança et se jeta violemment contre lui, l'amenant durement contre le mur.

         - Tu suivras ma volonté ! Lui cria-t-elle en entourant sa taille de ses bras pour l'amener fermement contre elle. Tu es entre mes mains, alors tu ne m'échapperas plus !

         - Tu commences à aller trop loin, Aurore… l'avertit il en lui jetant un regard noir.

Aurore attrapa son visage dans sa main et le releva contre le mur.

         - Tu es sous mon pouvoir ! Tu vas revenir en moi et finir ce qu'on a commencé ! Lui dit elle prenant une voix autoritaire, ses yeux maintenant voilés d'une lueur maligne que Severus n'était pas habitué à connaître. J'aurais ta force, je t'épuiserais… jusqu'à ton dernier souffle ! (Mouahahahaaaa !) (Zelda s'emporte et est mdr toute seule sur son clavier)

Il s'apprêta à répliquer, mais elle fut plus rapide, et fondit brusquement sur son cou, le mordant jusqu'au sang.

Cette fois-ci, Severus sembla aussi menaçant qu'un orage s'apprêtant à éclater. Il la repoussa en maintenant une poigne solide sur ses bras.

         - Ton sang a bon goût et ta chaire est tendre ! J'aurai beaucoup de plaisir à m'occuper de ton cas ! Murmura-t-elle en le fixant d'un air toujours aussi diabolique.

         - On va faire comme si je n'avais rien entendu… marmonna-t-il en se massant vivement le cou sous la douleur, contenant avec difficultés sa colère.

         - Tu as peur de t'amuser avec moi ?? Ricana-t-elle.

         - Très bien ! Tu veux jouer à ça ! Gronda-t-il. On va voir lequel de nous deux sera le plus fort.

Aurore tenta de se dégager furieusement, mais fut incapable de bouger d'un pouce.

Ce que cette dernière ne savait pas, c'était que Severus avait profité d'un instant ou elle semblait dans les vapes, un peu plus tôt, pour lui jeter un sort qui devait laisser sa magie sans effet pour un temps. Il avait toujours eu confiance en elle, mais certainement pas en son côté Rose Noire tellement imprévisible et lunatique.

Il savait qu'elle n'utiliserait en aucun cas toute sa force contre lui, mais on n'était jamais trop prudent !

A présent, même si elle faisait tout pour prouver le contraire, elle était très affaiblie.

Aussi, ne se démonta-t-il pas pour quelques mots et resserra son étreinte, réduisant l'espace qu'il y avait alors entre eux deux.

         - Alors ma petite voleuse, on dirait que tu t'affoles ?! Lui siffla-t-il en lui jetant un regard noir. Tu vois bien que tu incapable de quoique ce soit pour le moment. Alors tu ferais tout aussi bien d'abandonner ton jeu ridicule !

         - Je peux te réduire en cendres si je le veux ! Lui hurla-t-elle, vexée de ne pas réussir ce que son esprit envahi de folie lui dictait.

         - Tu as plutôt intérêt à te calmer vite, tu sais que ma patience à des limites ! S'exclama-t-il en reprenant une allure sévère

         - Tu ne m'auras pas ! S'écria-t-elle. Tu ne m'auras pas !

         - On va bien voir ! S'exclama-t-il en la soulevant par la taille pour la porter sur son épaule.

         - Fais moi redescendre ! Cria-t-elle encore. Tu paieras pour cet affront ! La Voleuse de Sorts ne se laisse pas marcher sur les pieds par un vulgaire démon !

Severus poussa un soupir d'exaspération, essayant par tous les moyens de retenir ses jambes qui donnaient des coups de pieds dans tous les sens.

         - Figure toi que Severus Rogue non plus ! Lui répliqua-t-il en l'amenant jusqu'à leur lit. Je ne suis pas un de tes démons moi, ma chère ! Tu sais que je n'ai certainement pas peur de toi, et que je ne te laisserais plus déborder, et ce même si tu es possédée par je ne sais quelle partie de ton esprit enragé !

A ses mots il la fit s'assoire sur le lit, se postant devant elle d'un air déterminé. Comme elle semblait arrêter de gigoter furieusement, il la relâcha, et croisa les bras d'un air fatigué.

         - Tu es épuisante quand même, quand tu t'y mets… Lui dit il en secouant la tête d'un air désapprobateur. Bon, maintenant tu restes couchée là, et tu dors ! Je ne veux pas te voir debout avant que tu ne sois complètement redevenue toi-même, et ne tente pas de me tromper, je le saurais !

Elle se redressa alors vivement, toisant Severus d'un air contrarié.

         - J'ai dit au lit ! Lui répéta-t-il en lui rendant son regard.

         - Non !

         - Tu refuses ?! Lui demanda-t-il en posant ses mains sur ses hanches, l'air menaçant.

         - Parfaitement ! La Voleuses de Sorts ne reçoit pas d'ordre ! Lui cria-t-elle après en prenant la même pose que lui.

         - Et est ce qu'elle a déjà reçu une fessée la Voleuse de Sorts ?! Lui répliqua Severus qui commençait à en avoir assez. Non, parce que si tu continues à me faire une comédie pareille, je ne vais pas me gêner !

Aurore soutint son regard accusateur, serrant ses poings d'une allure hautement offensée, mais finit par se rassoire en râlant.

         - Ça y est ? Lui demanda Severus. Calmée ?!

         - Ma vengeance serra terrible ! Tu es peut être un démon coriace, mais je t'aurais ! Pesta-t-elle.

Severus pointa son doigt vers elle.

         - Apparemment, je me suis mal fais comprendre ! S'énerva-t-il. Alors, et d'une je ne suis pas un démon, et de deux tu vas venir ici tout de suite !

Il avança sa main vers elle pour la saisir par le bras, et la retourner sur le ventre, mais elle se dégagea vivement et se rassit en tailleur sur le lit, silencieuse et froissé.

         - Bon, tu te calmes alors ?! Tant mieux, tu ferais bien de dormir maintenant.

Elle leva les yeux vers lui pour lui relancer un regard offusquée et croisa les bras en bougonnant.

Severus l'observa, mais cette fois-ci, à défaut d'être en colère, il commença à rire de la situation.

         - Tu peux bouder, ma petite Voleuse ! S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, du moment que tu restes tranquille !

         - Tu oses te moquer ! Hurla-t-elle de plus belle voyant qu'il son visage bientôt hilare.

         - Oui… tu me fais penser à Morgane, quand elle avait 4 ans et qu'elle nous faisait des crises pour ne pas aller se coucher ! Tu es une mignonne Voleuse de Sorts finalement, même avec ton sale caractère… Lui répliqua-t-il.

Severus s'apprêtait à ce qu'elle lui renvoie un de ces grandes phrases de pulsions dominatrices, mais elle n'en fit rien. Au contraire elle ramena ses genoux sur son buste et commença à gémir pour se remettre à pleurer.

         - Non, ne recommence à pleurer ! S'exclama-t-il. Tu ne vas pas me dire que tu pleurais devant les démons qui ne cédaient pas à tes caprices ?!

Elle redoubla de larmes en guise de réponses.

En fin de compte, Severus eut un léger sourire, soulagé ça c'était bien sa petite fontaine d'Aurore à lui !

Il alla à sa rencontre, et passa ses bras autour d'elle, d'un mouvement rassurant.

         - Bon, pleure, si tu veux… murmura-t-il. Je resterais avec toi, jusqu'à ce que tu dormes.

Elle se redressa doucement et s'assit sur lui pour se blottir contre son torse.

         - Gentil démon, je veux bien que tu restes… souffla-t-elle entre deux sanglots, pour fermer les yeux et cramponner sa main à sa chemise.

Severus leva les yeux au ciel… bon d'accord, elle n'était pas encore totalement redescendue sur terre ! Mais quoiqu'elle fasse, il ne pouvait lui en tenir rigueur, elle finissait toujours par l'ensorceler, avec ou sans pouvoir ^_~ !

Il fit apparaître sa large cape sombre sur ses épaules, et en entoura le corps de la sorcière, lové contre lui. Il déposa un baiser sur son front et la câlina tendrement entre ses bras, pendant qu'elle se laissait emporter par le sommeil (et pas autre chose ! C'est moins dangereux pour Sev ! lol ^_^)

°~^*^~°

Le sorcier s'éveilla quelques heures plus tard. Aurore dormait toujours, blottie contre lui. Il constata avec bonheur qu'elle avait l'air le plus paisible du monde. Il la déplaça avec précaution pour ne pas la réveiller, et se leva.

Il se dirigea vers leur salle de bain, et soigna quand même les marques qu'elle lui avait laissé dans le dos.

Mais sans doute s'était elle réveillée, car lorsqu'il se retourna, il la vit sur à l'entrée de la salle de bain. Elle lui adressa un regard coupable en le détaillant.

         - C'est moi qui t'ai fait cela, n'est ce pas ?

         - Ce n'était pas vraiment toi. Lui dit il en s'approchant d'elle.

         - Si… c'est bien ça le problème. C'était entièrement moi…la voleuses de Sorts je la maintient, mais elle est moi… je ne peux rien faire contre de toute façon.

         - Arrête… lui murmura-t-il en la serrant contre lui. En 12 ans, c'est la première fois que quelque chose comme cela s'est produit. C'était exceptionnel, et je suis sûr qu'à l'avenir, tu te contrôleras, aussi bien que tu l'as fait jusqu'à présent.

Aurore haussa les épaules en enfouissant sa tête au creux de son cou.

         - Puis, c'était de ma faute… Continua Severus. Siria m'avait prévenue… je me suis laisser aller à mes pulsions, je n'aurais pas du. Tu vois, tu n'es pas la seul à avoir du mal à te maîtriser ! Tu étais tellement désirable tout à l'heure, ton côté Rose noire est peut être imprévisible, mais je ne le déteste pas pour autant… tu le sais bien.

Aurore acquiesça d'un signe de tête, lui souriant d'un air reconnaissante.

         - C'est à cause du bébé… chuchota-t-elle ensuite. Déjà pour les jumeaux s'étaient pareil, quand je suis enceinte, mes pouvoirs se détraques… je me demande bien quel destin ignoble menace encore celui-ci !

         - Aurore, il n'y aura pas de destin ignoble ou quoi que ce soit. Les jumeaux vont bien… Ils sont un peu bizarres en ce moment, je te l'accorde. Mais à la longue ils vont se calmer… ils sont comme toi ma chérie ! S'exclama-t-il en souriant.

         - Tu n'es pas trop fâché contre moi alors ?! Lui demanda-t-elle d'une petite voix. Pour le bébé…

         - Tu ne l'as pas commandé je te signale. Je n'ai rien contre le fait d'avoir un autre enfant, et je suis sûre que Evan et Morgane seront ravi ! Surtout Morgane, tu te rappelles qu'elle a toujours voulut un petit frère ! Lui assura-t-il. Ne t'inquiète pas, ma Douce, je t'aime…

Elle lui sourit tendrement et se serra à nouveau contre lui.

         - Je suis désolée pour Morgane… mais je pense qu'il s'agira d'une fille. S'amusa Aurore.

         - Dans ce cas, moi je suis content ! Ajouta Severus en l'embrassant tendrement.

         - Tu m'as dit qu'Evan se comportait bizarrement tout à l'heure ? S'enquit elle.

         - Oui… je ne sais pas ce qu'il a, on dirait qu'il m'en veut depuis un certain temps. Je me demande bien ce que je lui ai fait !

         - Tu veux que je lui parle ?

Severus secoua la tête d'un air pensif.

         - Non, merci, je vais le faire. J'ai déjà eu une petite discussion l'autre soir avec lui sur le fait que je n'appréciais pas qu'il se batte avec sa sœur, mais le message n'a pas du passé encore…

         - Ils se battent maintenant ?! S'étonna Aurore d'un air mécontent.

         - Depuis qu'ils sont rentrés au collège, une sorte de compétition s'est instaurée entre eux… Expliqua Severus. Et je trouve qu'Evan abuse en ce moment, il devient très orgueilleux vis-à-vis de Morgane, pendant qu'il fait les yeux doux à tout le monde ! Dire qu'il y a une semaine à peine, j'ai retrouvé Evan dans le lit de Morgane, toujours très unis… Et pourtant, tu sais que je n'aime pas ça. Maintenant je commence à regretter le temps où rien ne les séparait… à présent ils passent d'un extrême à l'autre, c'est vraiment agaçant !

Aurore semblait pensive.

         - C'est étrange… le fait que ce soit maintenant Evan qui agisse comme cela… Pensa-t-t-elle tout haut. S'il te plait, Severus, surveille le bien, essaye de le calmer. Il ne faut pas qu'il rentre davantage en conflit avec sa sœur.

         - Ne t'inquiète pas, j'aurais l'œil…

°~^*^~°

Entre temps, le soir tomba rapidement sur le collège de Poudlard. Et notre petite Morgane marchait silencieusement dans les couloirs, en direction des appartements de son père. Aujourd'hui, la journée avait été plutôt paisible, pour une fois ! Premièrement, sa grande amie Aska avait fait son retour dans la salle commune des Serpentard et à nouveau, elles reprenaient toutes deux leurs grands projets ^_^

Visant cette fois-ci, deux Gryffondor et un Serdaigle ! La vengeance est un plat qui se mange froid, ainsi avaient elle pris toutes deux, et bien sûr avec la collaboration de Seto, la décision d'agir en vrai Serpentard digne de ce nom, de ne plus se laisser, encore une seule fois, manquer de respect et d'être de parfaits petits sorciers infects avec tous ceux qui se mettraient en travers leur chemin !

         - Tu la fille de Severus Rogue ! Lui avait dit Aska. Alors lève la tête et sois fière de l'être, tu ne vas quand même pas te laisser humilier par un Gryffondor !

Elle avait alors sourit, et avait lancé un regard discret à Seto. Puis, lui s'était levé et s'était rapproché d'elle.

(Reprise de la musique douce et mélodieuse)

         - Ni par personne. Avait il ajouté en plongeant ses yeux dans les siens. J'y veillerais.

(Fin de la musique douce et mélodieuse)

Le jeune épervier de Morgane s'était alors imposé sur l'épaule de la fillette, faisant bien comprendre qu'il serait là également pour sa jeune maîtresse !

Et d'ailleurs, il n'avait pas quitté son épaule, et l'accompagnait à cet instant vers le bureau de son père. Car même si la fillette avait passé une excellente journée, elle n'avait pas vu Severus de la journée, et son absence l'intriguait.

Mais lorsqu'elle atteignit l'entrée des appartements de Severus, son visage illuminé d'un simple sourire s'effaça aussitôt. Evan était contre le mur, il tourna la tête dans sa direction, et elle retrouva le même regard noir qu'il lui jetait à présent dès qu'il la voyait. Elle fit un pas, désirant reculer, mais un battement d'ailes de la part de Severus l'épervier (^_^) lui fit reprendre ses esprits. Elle inspira profondément, et continua sa marche, ne prêtant pas attention à son frère.

         - Pourquoi tu viens le voir ?! Lui demanda-t-il soudain, d'un ton suspicieux.

         - Et toi alors ? Lui répliqua-t-elle, sans perdre son sang froid.

         - Ce n'est certainement pas lui que j'attendais, c'est toi que je voulais voir !

         - Ah bah c'est bête alors, parce que moi j'ai pas envie ! Lui rétorqua-t-elle sèchement.

         - Tu venais pleurer dans sa cape hein ?! Pff… t'es nulle ! Je me demande parfois pourquoi je perds mon temps avec toi !

Elle lui lança un regard furieux.

         - Je ne te demande rien ! Si c'est pour me parler comme à un chien, je préfère encore ne plus te voir ! Lui cria-t-elle.

         - Tu n'as pas le choix, et moi non plus… mais je reste patient, je sais que quand tu consentiras, enfin, à m'écouter, ça ira bien mieux !

         - Ouais, ben tu rêves mon cher !

         - De toute façon, si tu comptais voir papa c'est râpé parce qu'il n'est pas encore rentré de ces « affaires » !

Morgane le dévisagea… qu'il lui en veule à elle, elle avait déjà du mal à l'admettre, mais l'entendre ainsi parler de Severus la troublait.

         - Il va rentrer bientôt, je vais l'attendre. Décréta Morgane d'un air décidé.

         - Tu peux attendre longtemps ! Papa s'en fiche de toi !

         - C'est pas vrai ! S'indigna-t-elle.

         - Bien sûr que si, mais rassure toi, il se fiche de moi également… qu'est ce que tu crois, Maman est partie, alors il va s'amuser ailleurs, et il nous laisse par la même occasion !

Morgane écarquilla les yeux.

         - Arrête de mentir, Maman n'est pas partie, elle ne nous laisserai jamais, elle va revenir bientôt !

         - Mais moi je l'ai vu Papa, hier, avec l'autre tache !

         - Qui ça ?!

         - Mais le professeur Nightwish bien sûr ! Ils étaient tous les deux, enlacés dans un couloir sombre… très, très enlacés, et après ils se sont enfermés dans son bureau ! Je le déteste !

         - Et t'as pas eu l'idée que c'était juste amical non ?! Lui envoya-t-elle en serrant les poings.

         - Ce que tu peux être naïve ma pauvre !

Morgane sentit une larme venir chatouiller sa joue, puis une autre. Elle leva ses yeux vers Evan qui l'observait durement.

         - Je ne veux plus t'écouter ! Tu dis ça uniquement pour me faire du mal !

         - Crois ce que tu veux… lui répliqua Evan en haussant les épaules. Moi, je sais que j'ai raison !

Morgane tourna vivement les talons et s'enfuit à toute vitesse.

Evan la regarda s'en aller en croisant les bras, puis quitta le couloir à son tour, l'esprit plus torturé sans doute que celui de Morgane.

°~^*^~°

La jeune sorcière avait foncé vers la forêt, elle ne s'arrêta qu'après s'être enfoncée en profondeur au cœur de la flore.

Son visage était maculé de larmes alors qu'elle arrêtait enfin sa course. Elle leva la tête et regarda autour d'elle, tournant sur elle-même.

         - Daren ! Appela-t-elle de toutes ses forces.

Aucune réponse…

         - DAREN !!! Répéta-t-elle plus fort encore.

A part un léger échos et le bruit des feuilles soulevées par le vents, le silence perdura dans la forêt. Un lourd silence. La fillette sentit son cœur sombrer de plus en plus. Elle s'agenouilla à terre et ses sanglots redoublèrent. Elle continua de l'appeler, mais il ne venait toujours pas.

Quelques instants plus tard, cependant un bruit de pas fit craquer les feuilles séchées et les minuscules bouts de bois qui jonchaient le sol. Morgane se redressa d'un bond, et en apercevant la silhouette du sorcier qui apparaissait à travers l'ombre des arbres, elle se mit à sourire en séchant ses larmes.

         - Daren ! Pourquoi as-tu été si long ! S'exclama-t-elle en courrant jusqu'à lui.

         - Morgane ! Fit alors une voix d'un ton à la fois grave et surpris.

La fillette s'arrêta net en écarquillant les yeux.

         - Papa ?! S'exclama-t-elle bien plus stupéfaite. Mais… qu'est ce que tu fais là ?!

Morgane fit un pas en arrière, de peur de sa réaction… il devait être bien plus de minuit à présent, et elle n'était pas persuadé que Severus apprécie beaucoup de la voir si tard au milieu de la forêt interdite.

         - Mais, tu es folle de crier comme cela ! S'exclama-t-il d'abord, plus inquiet que furieux en réalité. Tu veux te faire manger par un loup garou ou quoi !

Morgane baissa le regard vers le sol, laissant échapper une autre larme.

         - Désolée… bredouilla-t-elle faiblement.

         - Qui est ce que tu attendais comme ça ? Ne me dis pas que tu vois encore ce sorcier, nous t'avions interdit de retourner le voir ! Tu ne comprends pas que c'est dangereux !

Morgane haussa les épaules, ne sachant quoi répondre. Severus s'avança vers elle et s'agenouilla à sa hauteur. Il l'entoura de sa cape et la prit doucement dans ses bras.

         - Tu… tu ne te mets pas en colère ?! Lui demanda-t-elle d'une voix hésitante.

         - Je suis rentré, et je ne t'ais pas vue. Je me suis vraiment inquiété… et ton frère qui est enfermé dans sa salle commune, qui refuse de me parler… mais, au moins je t'ai retrouvée. Alors, je suis rassuré.

Morgane passa alors ses bras autour des épaules de Severus et blotti sa tête au creux de son cou, cherchant à tout prix un réconfort.

         - Pourquoi pleurais-tu ma Douce ?! Lui demanda-t-il en caressant délicatement ses cheveux.

         - Moi aussi, j'ai eu peur… quand je ne t'ai pas vu. Répliqua-t-elle simplement.

Et Severus du se contenter de cette réponse car la fillette demeura silencieuse jusqu'à ce qu'ils atteignent l'orée de la forêt pour regagner le château.

- Papa… l'appela-t-elle d'une petite voix, toujours lové entre ses bras. Est-ce que je peux rester avec toi, ce soir.

- Il faut que tu ailles dans ton dortoir, tu ne peux pas…

- Mais s'il te plait. Insista-t-elle. Calypso à bien le droit de rester dans les appartements d'Hermione !

         - Oui… mais ce n'est pas pareil.

         - Je t'en prie… lui demanda-t-elle en lui lançant un regard brillant. J'ai peur… toute seule.

Severus ne se sentit pas le cœur de la renvoyer ce soir, et il se sentait même plutôt soulagé de voir que sa petite fille lui portait à nouveau de l'attention, et restait calme entre ses bras.

         - Bon, d'accord… céda-t-il finalement. Tiens, d'ailleurs j'avais quelque chose à vous dire à toi et ton frère. Mais tant pis, je te le dirais à toi, et nous irons parler à Evan plus tard.

         - Quand il ne nous détestera plus…

         - Oui.

         - Je n'aime pas qu'il soit en colère contre nous…

         - Moi non plus.

         - Tu crois qu'il sera fâché contre nous encore longtemps ?

         - Non… je te promets que non.

         - Alors, qu'est ce que tu voulais me dire ! S'enquit elle en reprenant un peu de joie dans sa voix.

         - Calypso ne t'a rien dit ?!

         - Bah… non.

         - Elle a tenu sa langue toute une journée ! Quel record ! J'ai vu ta mère aujourd'hui' !

         - C'est vrai ?! S'écria Morgane en souriant. Elle va bien ? Qu'est ce qu'elle faisait ! Elle ne nous avait pas oubliés hein ?!

         - Bien sûr que non, et bien figure toi qu'elle était absente car elle … est allée faire des examens… elle était fatiguée.

         - Mais pourquoi ?!

Ainsi disparurent ils à l'intérieur du château.

°~^*^~°

Plus loin à l'orée de la forêt cependant, une autre silhouette de sorcier se dessina, puis une autre.

         - Tu aurais du aller la voir ! S'exclama la plus cachée des silhouettes.

         - Non, je savais qu'il allait venir… Répliqua l'autre.

         - Il t'aurait vu… et après ?!

         - Je ne veux pas qu'il me voit, pas lui ! Puis, c'est son père, Morgane avait besoin de lui, pas de moi !

         - C'est de toi qu'elle a besoin dont elle a besoin

         - Ne dis pas ça, je ne la séparerais jamais de lui, tu as vu comme ils sont proches, et sa mère… elle est encore plus redoutable, Morgane ne voudra jamais la quitter. D'ailleurs, je ne sais pas si j'ai le droit de lui faire ça…

         - Tu es bien trop sensible !

Le premier sorcier soupira, et se retourna vers la silhouette qui l'accompagnait.

         - Tu veux rentrer mon ange ?! Toi aussi, tu as envie d'être bercé, je le sens…

         - Tu donnes dans le sensible toi aussi ! Lui rétorqua-t-il. Hypocrite !

         - Ne dis pas ça, tu sais que tu es le seul avec qui je serais jamais honnête ! Allez, Daren, viens mon chéri, rentrons à la maison.

Bien j'espère que cette petite (hum hum) lecture vous as plut ! Qu'est ce que je les torture n'empêche les pauvres… dire qu'ils pourraient avoir une vie de famille tranquille… peinarde… mais non ! Ça ne serait vraiment pas drôle niahahahaa !!! Bon, ne vous inquiétez pas, Aurore n'est pas possédée, elle va se calmer ! lol !

Bien, je vous fais pleins de zoubix et attend vos commentaires avec impatience ^_^ ! lol