Obsession
Partie bonus
Un…Deux…Trois. Il ouvre la porte. Et derrière…
-Tu es là.
-Tu es venu. Tu m'as cherché ?
-Je n'ai pas pu t'oublier. Tu m'attendais ?
-Oui. Je ne pouvais pas t'oublier non plus.
-Je ne veux plus jamais qu'on soit séparé.
-Je mourrais plutôt que de le subir à nouveau.
-Ce qu'on ressent. Ce que je ressens pour toi, tu crois que c'est mal ?
-Je n'en sais rien et je n'en ai rien à faire. Si c'est mal, on sera damné ensemble et le reste, on s'en fiche.
-Oui.
Ils étaient face à face, debout les yeux dans les yeux, à quelques centimètres à peine l'un de l'autre ; mais ils ne s'étaient pas encore touchés. Le silence s'installa entre eux, et il était aussi inutile que les paroles qui l'avaient précédé. Ils s'étaient dit des choses qu'ils savaient déjà, qu'ils n'avaient nul besoin d'entendre et il en était de même de ce qu'ils se communiquaient maintenant en silence. Mais voilà…Ils en avaient envie. Et ils en avaient désormais le temps.
Et pourtant, finalement, l'un d'eux posa sa main sur la joue de son ami qui sourit et ferma à demi les yeux. Et leurs lèvres se joignirent enfin.
Un instant ils restèrent ainsi, ne se touchant que des lèvres et cette main sur la joue. Puis leurs lèvres s'entrouvrirent lentement et une langue se précipita dans l'ouverture pour aller rejoindre la langue de l'autre. Pendant ce temps, celui qui n'avait pas encore touché l'autre avait levé les mains pour les enfouir dans ses cheveux.
Enfin leurs corps se touchèrent, transformant brusquement leur sang en lave. Cependant, ils n'accélèrent pas ; ils avaient attendu si longtemps, alors pourquoi ne pas attendre encore et agir en êtres humains, profiter de chaque seconde, de chaque instant ?
Deux mains s'étaient nouées autour d'un cou, deux autres autour d'une taille. Leurs lèvres se détachèrent et leurs yeux s'entrouvrirent. Tout compte fait, malgré leur connaissance mutuelle de cette vérité, elle devait être formulée ; moins par besoin de l'entendre que de la prononcer.
-Je t'aime, souffla Kirua.
Pour toute réponse, Gon reprit ses lèvres. Dans la pièce, il n'y avait qu'un lit. Ils s'allongèrent dessus et les mains de Kirua commencèrent à ôter le haut de Gon. Quand sous ses paumes il sentit la peau de son torse, il ne résista pas et y porta les lèvres.
-Kirua… gémit Gon
Le résultat ne s'était pas fait attendre. Mais chaque chose en son temps. Usant de toute sa volonté, Gon le repoussa sur le dos et passa sur lui, un genou de chaque côté de son torse. Leurs yeux ne s'étaient pas quittés.
-Je t'aime, Kirua.
Une réponse bien tardive…Mais il ne put en faire la remarque, Gon ayant déjà viré ses vêtements réduits en lambeaux (ils n'avaient pas supporté ces mois de captivité). Et il se retrouva nu devant son ami qui le dévorait des yeux.
Alors, dans un geste fluide, il se redressa, noua ses bras autour du cou de Gon et plaqua son corps contre le sien. La bouche contre son oreille, il murmura :
-Gon…J'ai envie de toi.
Et, profitant de l'instant d'inattention de Gon, il renversa leurs positions en enlevant le short de son ami, rétablissant l'égalité de leurs tenues. Les yeux de Gon brillait d'un désir inexprimé mais aussi fort que celui de son ami. Sans hésiter, il leva les jambes et les noua autour de ses hanches. Comprenant l'invite, oh combien explicite, Kirua ne se pressa pas pour autant. Il allait se lécher les doigts quand Gon intercepta sa main, et, souriant, les lécha lui-même, ses yeux n'exprimant rien d'autre qu'amour et tendresse.
Ensuite, il dirigea sa main vers ses fesses. Kirua le prépara lentement, embrassant son visage, lui murmurant des choses tendres à l'oreille pour faire oublier la douleur. Enfin, Gon souffla :
-Si tu attends une seconde de plus, je vais exploser…
Kirua n'attendait que cela pour le pénétrer, d'un geste lent et tendre. Mais quand il plongea ses yeux dans ceux de son ami, voilés de désir et hurlant d'amour, conscient que les siens n'exprimait pas autre chose, il ne se retint plus et le posséda avec ardeur, suivant de sa main sur son sexe les mouvement qu'il faisait à l'intérieur de son ami.
Ils jouirent ensemble, et après un dernier baiser, s'endormirent sans même sans rendre compte.
A leur réveil, ils avaient faim.
FIN
