Auteur: Hdonela, dans un moment de déprime et de folie intense.
Rating: M. Sang, mutilation, folie.
Disclaimer: Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Si c'était le cas, ils seraient beaucoup moins équilibrés...
Démence
Voler n'avait pas défoulé Harry Potter. Il ressentait toujours ce trop-plein de haine, d'énergie, de colère. Depuis quelques mois, il ne cessait de ressentir cela. Mais il ne s'y était toujours pas habitué. Il se sentait comme si on avait sorti son cœur de sa poitrine pour y injecter une foule de sentiments mauvais. Il se sentait comme…sali. Et il avait besoin de se trouver une raison pour cela.
Il ne prêta tout d'abord pas attention aux trois petit coups frappés contre la vitre, puis, remarquant enfin l'oiseau qui tapait de son bec sur le carreau, il ouvrit la fenêtre brusquement pour laisser entrer le magnifique hibou au plumage fauve. Il regarda l'animal dans les yeux. Des yeux jaunes et suspicieux. Puis il s'attarda sur son plumage, semblable à celui d'un aigle, si beau…
Et ce désir s'empara à nouveau de lui. Lentement, il approcha son visage de celui du hibou, puis il étendit la main pour se saisir de quelque chose sur sa table de nuit. Puis, calmement, sans lâcher le regard de la bête dans lequel se lisait maintenant la peur, il enfonça la lame dans le plumage presque doré.
Il prenait plaisir à le voir se teinter de rouge, à lire dans les yeux de l'animal les émotions d'une bête traquée à l'agonie. Les yeux rusés du volatile perdaient peu à peu leur vie, leur éclat, tandis qu'il voyait ce qui serait la dernière image de sa vie.
Au dessus de lui, une ombre se penchait, comme la mort s'approche de vous. Vous la sentez, mais vous ne pouvez pas fuir. Alors, la peur au ventre, vous la voyez avancer. Puis s'emparer de vos sens. Puis de cette étincelle qui se trouve en chacun, pour vous en déposséder avec force et déraison.
Cet animal ressentait tout cela plus qu'il ne le voyait, ses yeux étant peu habitués à la lumière. Les humains qu'il avait connus n'étaient pas des plus chaleureux. Mais rien de semblable à cela n'émanait d'eux. Non, la créature qui lui enserrait la gorge ne pouvait définitivement pas être humaine. Trop de violence. Les bêtes ressentent ce genre de choses.
Puis le hibou se laissa aller, cédant à la sensation à la fois terrifiante et unique de se sentir refroidir peu à peu. Quelqu'un avait déversé sur lui tout son dégoût de lui-même. Et ce quelqu'un se sentait coupable d'éprouver tant de plaisir à la vue de la souffrance d'un autre être vivant.
Le pauvre oiseau, comme ses yeux se fermaient, songea un instant qu'il n'aurait plus jamais ni froid ni faim. Sa mort ne fut pas lente et pénible comme elle aurait pu l'être autrement. Cet être qui voulait tant faire le mal, en commettant un acte de pure méchanceté, ne faisait qu'appliquer un principe naturel : la loi du plus fort.
Cependant, c'était cruel. On ne pouvait le nier. Mais cela ne lui procurait toujours pas la même émotion que durant l'été. Ce qu'il avait ressenti en sentant un cœur s'arrêter de battre. Les battements du cœur du hibou n'étaient pas forts, mais il les sentit tout de même ralentir, de plus en plus, jusqu'à ne devenir qu'un simple rêve, un écho. Un souvenir atténué d'une émotion passée.
Puis il se concentra sur la sensation de ce liquide rouge et chaud qui coulait le long de ses mains. Souillées de l'intérieur comme de l'extérieur. Ses draps se colorèrent de rouge. Un rouge très « Gryffondor », pensa-t-il ironiquement.
Il lécha sa main, goûtant à ce sang pris par la force comme le jus d'un fruit interdit. Puis il se mit à rire. Doucement d'abord. Puis de plus en plus fort, d'un rire de dément. Jamais plus il ne redeviendrait comme avant. Il était exactement comme son père. Comme le vrai James Potter. Il était fou, et personne ne le savait encore. Et au moment où le son étrange de son propre rire lui parvint, il réalisa qu'il était perdu.
To Be Continued…
Une review pour me dire si c'est trop atroce?
