Chapitre Deux
Article 51 (article R.4127-51 du code de la santé publique)
Le médecin ne doit pas s'immiscer sans raison professionnelle dans les affaires de famille ni dans la vie privée de ses patients
Flash Back
« Lâche ma soeur, Lyle. Ou je te jure que je te tue... »
Les évènements n'avaient pas pris la tournure souhaitée, une fois encore. A cause de Jarod. Cette fois ci, Lyle n'avait pas intérêt à revenir bredouille. Soit Emily était ce soir bien au chaud dans une cellule du Centre, soit il devrait se planquer pour un bon moment. Mr Raines et le Triumvirat avaient été plutôt clairs là dessus.
Au moment même où il avait réussi à l'approcher sans trop se faire remarquer, Jarod était apparu et Lyle avait tout juste eu le temps de se saisir d'elle et de sortir son arme
« Désolé mon cher Jarod, mais j'ai pour mission de rapatrier ta jolie soeurette et je n'ai pas l'intention d'échouer. Alors il va falloir trouver une solution si tu ne veux pas que le sang coule. Encore une fois. Tu ne voudrais pas perdre un autre membre de ta famille, mmh ? »
Il jouissait, lisant la peur dans le regard de son pire ennemi, et sentant le corps de son délicieux otage se raidir à la mention du nom d'un frère qu'elle ne connaîtrait jamais. Comment Jarod avait réussit à la retrouver, ça, c'était un véritable mystère. Lyle, lui, avait un homme, Mr White, qui la suivait nuits et jours, mais il avait pour instructions d'effacer toutes les preuves permettant à Jarod d'atteindre son but. Enfin...il aurait le temps de s'occuper de ce détail une fois de retour à Blue Cove, victoire en poche. Il savait qu'il gagnerait, Jarod était bien trop faible pour tenter quoique ce soit qui mettrait la vie de sa petite soeur en danger.
C'était sans compter l'énergie du désespoir qui animait alors le coeur de Jarod. Jamais il ne laisserait le Centre lui prendre un autre membre de sa famille. Alors quand son coeur arrêta de battre, il n'eut plus le choix. C'était tout ou rien. Il ne pourrait jamais arriver à risquer la vie de sa soeur, mais une chose était sûre : il était hors de question qu'il lui laisse vivre la même chose que lui. Ces mêmes atrocités.
Il appuya sur la détente et le coup partit, ce que personne n'aurait imaginé. La personne en plein dans sa ligne de mir n'était pas Lyle, mais sa soeur, Emily...
Fin du Flash Back
Lyle se réveilla en sursaut. Il avait horreur de ces rêves. Ceux qui lui faisait revivre les échecs et les pires moments de sa vie. Il regarda l'heure sur le réveil : 6H30. Il n'avait dormi que six heures, et il savait qu'il n'aurait pas d'autre occasion de dormir sur ses deux oreilles avant longtemps.
Il se releva en grimaçant. Non seulement sa blessure le lançait horriblement, lui rappelant ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait perdu son pouce, mais il avait également oublié d'enlever le pansement. La matinée commençait très mal. Il se dirigeait vers la salle de bain quand il vit de la lumière dans la cuisine. Inquiet, il saisit son S&W. Se rua dans la cuisine et pointa son arme en direction de l'inconnu.
« Merci de pointer ce machin ailleurs, Mr Lyle. Si c'est moi la blessée, qui me soigrera ?
-On peut savoir ce que vous faites debout ? Détachée !
-J'avais un besoin urgent d'aller aux toilettes, je me suis détachée avec un trombone, répondit-elle comme si c'eût été la chose la plus normale au monde.
-Vous comptez aller quelque part ? demanda-t-il alors, furieux.
-A l'hôpital, bien sûr. Il y a très peu d'internes de service aujourd'hui. Si je n'y vais pas il risque d'y avoir une sacrée pagaille. »
Son sang ne fit qu'un tour. Il empoigna sa gorge et la plaqua contre le mur, l'autre main bloquant l'un de ses poignets.
« Ecoute moi bien, ma jolie. A partir de maintenant et jusqu'à nouvel ordre, c'est moi qui décide ce que tu fais. ET tu ne vas nulle part sans moi, est-ce clair ?
-Très clair, répondit Felicia d'une voix fluette, manquant d'air.
-Bien, sourit-il. On va pouvoir arriver à quelque chose, alors. »
Il la lâcha, lui laissa reprendre son souffle puis ajouta :
« Vous avez oublié d'enlever mon pansement hier soir.
-Quoi ! Vous ne l'avez pas enlevé avant de vous coucher ? C'est pas vrai ! Bon...Allez vous asseoir. Allez ! »
Lyle fut étonné de voir la vitesse à laquelle le médecin réapparaissait. Il venait à l'instant de la menacer violemment, mais dès qu'il avait besoin de soins, elle reprenait le dessus dans la relation médecin/patient et la situation s'inversait : elle avait le savoir, donc le pouvoir.
Elle ramena le désinfectant et une pince à épiler alors que Lyle déboutonnait sa chemise. Le pansement avait rougit à cause du sang. Felicia dégrafa la bande et l'enleva. Elle déscotcha la compresse tissée, rouge également, pour découvrir l'état de la plaie.
Celle ci était trop étendue pour avoir pu se refermer sur la compresse grasse pendant la nuit, mais elle n'avait pas pu séché et la compresse était collée à la chair.
« Ca va faire un peu mal » averti-t-elle.
Lyle eut la nausée...S'il devait souffrir autant qu'hier, il voulait bien garder cette compresse à vie tatouée sur la peau.
Felicia désinfecta la pince et, délicatement, se saisit d'un coin de la compresse avec l'instrument. Elle décolla celle ci tout doucement, le peau se soulevant en même temps. Lyle gémit, il était blanc. Au fur et à mesure qu'elle ôtait le pansement, l'hémorragie recommançait doucement.
« Merde ! Marmonna-t-elle.
-Quoi ? Qu'est ce qui se passe ?
-Ca re saigne. Tant pis. »
Elle se saisit d'une compresse non tissée et tamponna légèrement la plaie, absorbant le sang. Qui revenait, en moins fort.
« Bon. On va laisser sécher. Le sang va coaguler. D'ici là, ne bougez pas.
-J'en ai pour combien de temps ?
-Quelques heures. J'ai un bon bouquin, si vous voulez, déclara-t-elle en riant.
-Allez me chercher le téléphone. »
Felicia s'exécuta, se disant qu'elle l'aurait presque fait de bon coeur avec un s'il vous plait. Elle se saisit du portable et trouva à côté sont propre téléphone, qu'elle saisit au passage. Elle fit demi-tour et lui tendit le portable.
« Non, c'est le votre que je veux. »
Il composa un numéro et le tendit à Felicia
« Dites-lui de rappeler sur une ligne sûre.
-Quoi ? moi ? mais...
-Faites-le. »
Le téléphone sonna, et le docteur Barnes fit ce qu'on lui avait demandé. Puis Lyle lui pris le combiné et raccrocha. Il serra le poing ganté, tentant de dissimuler son angoisse, et souffla un grand coup. Tout allait se jouer maintenant.
Cinq minutes plus tard, le téléphone sonna. Lyle décrocha.
« Allô ? Papa ! Tu es sûr que...
-...
-Bon. Ecoute je ...j'en sais rien.
-...
-Mais oui, Jarod. Bien sûr. Qui d'autre ?
-...
-Je l'ignore, mais si je ne me cache pas je ne donne pas cher de ma peau...
-...
-Adama est sans doute fou furieux. Tu sais où est Mr Cox ?
-...
-Bon...il pourrait peut-être me rendre le même service qu'à toi ?
-...
-48 heures ! Tu veux dire que pendant tout ce temps je dois me tenir éveillé et éloigné des fenêtres ?
-...
-Oh, oui...Charges-toi de lui, je m'occupe de Jarod. J'en fais une affaire personnelle. Ce môme commence vraiment à me pourrir la vie. Dis à Mr Cox que c'est quand il veut. ET qu'il m'appelle quand le travail sera accompli.
-...
-Et Parker ? Jarod a dû lui en toucher deux mots. Elle doit être plus au courant des évènements que quiconque, à cause de lui...tu sais qu'on ne peut pas la perdre.
-...
-Ok. Papa ? ...je...merci. A bientôt. »
Il reposa le combiné et fixa le sol pendant un moment. 48 heures loin du Centre, à se cacher pour survivre. C'était beaucoup, mais il avait vécu pire. Cox convaincrait aisément le Triumvirat et il pourrait rentrer par la grande porte. Il mettrait de l'ordre dans les affaires, ferait un grand ménage. IL allait y avoir du changement, et il ne donnerai pas cher de la peau de ce fumier de Raines. Finalement, ce petit contretemps lui serait bénéfique, si tout se passait comme prévu. Les Parker règneraient à nouveau sur le Centre. Enfin...il règnerait. Puis il retrouverait Jarod et se vengerait.
En attendant, il avait ces 48 heures à tuer avec le jeune docteur, alors autant en profiter. Carpe Diem, comme on disait.
Il observa la pièce dans laquelle il se trouvait avec beaucoup d'intérêt. Le sofa était plutôt vieux mais toujours confortable. La table basse en bois était jonchée de vieux exemplaires du DoverTimes, et en dessous se trouvait une pile bien droite du Quotidien Médical. Les murs étaient propres, fraîchement repeints et ornés de tableaux abstraits colorés et gais. Il devait l'avouer, Felicia avait beaucoup de goût. Elle n'avait pas l'air très riche mais savait accommoder les choses avec un petit budget. Un grand budget se tenait entre la cuisine et la salle de bain, la vaisselle rangée dedans. Le tapis au sol était d'origine Perse, probablement un héritage vu l'usure, mais il était de qualité.
« Je dois appeler l'hôpital, ou je risque de perdre mon travail.
-Dites leur que vous êtes malade.
-Euh...j'ai peur que ça ne suffise pas. Je vais devoir trouver autre chose. »
Elle composa le numéro et partit dans la cuisine. Lyle continua son observation. Il repéra un pupitre avec des partitions et un étui qui devait contenir un violoncelle ou une contrebasse.
Il tendit l'oreille pour entendre la conversation.
« Oui Maggie ? C'est Felicia...
-...
-Oui je sais...Je suis désolée de ne pas avoir appelé plus tôt. Je...Je suis sûr la route en direction d'Atlanta. Mon père est décédé dans la nuit, je dois aller reconnaître le corps, dit elle en y mettant le ton de circonstance.
-...
-Je te remercie, ça peut aller. Un peu sonnée. Je crois que le plus dur va être de voir ma mère. Elle est tellement effondrée qu'elle ne pouvait même pas aller à la morgue.
-...
-Euh...48 heures je pense. Oui, voilà.
-...
-Merci beaucoup. Salut. »
Elle revint dans le salon et posa le combiné. Elle espérait qu'ils accrocheraient à son excuse.
« Vous avez de vrais talents de comédienne, remarqua Lyle amusé.
-Je n'ai pas l'habitude de mentir.
-Il y a un début à tout. Le mensonge peut épargner beaucoup de problèmes. »
Felicia ne répondit pas. Il fit une pause puis reprit :
« Vous jouez de la musique ?
-Ahem...oui, violoncelle.
-Depuis longtemps ?
-Dix ans. En fait, beaucoup plus. J'ai été au conservatoire pendant dix ans, et j'ai dû arrêter pendant les premières années de mes études. Depuis je joue de temps en temps pour le plaisir.
-Je n'ai jamais joué d'instrument. En fait, je ne connais pas grand chose à la musique. »
Felicia s'assit en face de lui, surprise de l'entendre parler de lui subitement
« Vous avez l'air de beaucoup aimer votre travail, Dr Barnes...
-Encore heureux...j'ai passé six ans à bosser comme une folle pour réaliser mon rêve...avec une pause en deuxième année, certes. Mon travail est toute ma vie, c'est ce qui m'encourage à me lever le matin. Et vous ?
-Quoi ?
-Vous aimez votre boulot ?
-Il est...très intéressant, très diversifié. Il comporte certains risques, mais j'aime jouer avec le feu. Et quand on joue bien, on se retrouve à une place assez confortable.
-J'en déduis que cette fois ci vous avez manqué votre coup ?
-Non. Un joueur est venu se rajouter à la partie, mais je n'ai pas dit mon dernier mot, vous pouvez me croire. »
Felicia devait l'admettre, il avait une conception de la vie et des valeurs très singulières. Très différentes. Elle ne vivait que pour aider les autres alors que tous ses actes à lui étaient étudiés, calculés, pour lui rapporter un maximum. Probablement même cette conversation.
Peu à peu, le corps de Mr Lyle se détendait, devenait plus relax. Même s'il avait toujours maîtrisé sa posture et avait cette prestance qui imposait le respect, elle découvrait a présent un autre côté de sa personnalité. Un mélange d'inquiétudes et d'actes manqués regrettés qui se cachaient dans l'ombre pour ressortir lorsqu'il était le plus vulnérable.
Une bonne heure s'était écoulée depuis qu'il avait passé son coup de fil, et Felicia s'approcha de lui pour écarter sa chemise sans un mot. Elle observa sa plaie qui était déjà sèche.
« Vous avez un système immunitaire incroyable, Mr Lyle.
-J'ai beaucoup de talents cachés, rétorqua-t-il. Je crois que si je ne guérissais pas aussi vite, je serai déjà à six pieds sous terre.
-Bon. Vous allez pouvoir vous laver, en faisant attention à ne pas mouiller votre blessure et je ferai un nouveau pansement. »
Lyle se leva doucement, retenant un gémissement tant la douleur irradiait son système nerveux. Il pénétra dans la salle de bain et ôta ses chaussures, son pantalon, son gant et sa chemise et son caleçon. Il entra dans la douche et fit couler un mince filet d'eau pour ne pas éclabousser.
Il était content de pouvoir enlever le sang sur son torse et la transpiration sur sa nuque. Il pu se détendre, les muscles apaisés par la chaleur de l'eau. Loin de tout regard, il réfléchit cinq minutes à la situation. Si tout se passait bien, dans une dizaine d'heures Cox serait en Afrique équatoriale, près à faire un grand ménage dans le Triumvirat. Puis son père arrêterait Raines, qui croupirait dans une cellule humide avec les rats. Une dizaine d'heures plus tard, l'ordre serait rétablit au Centre et il pourrait préparer son retour. Plus il agirait vite, plus ces manoeuvres seraient faciles.
Quant à Felicia, il commençait à la trouver de grande utilité, et de plus sa compagnie lui était fort agréable, ce qui n'était en soi pas négligeable. Il pouvait sentir la fascination en elle, et plus encore.
Il sortit de la douche et se sécha. Renfila caleçon, pantalon, chaussettes et chaussures. La chemise sur les épaules, il revint dans le salon où Felicia l'attendait. Il avait beau sortir de la douche, il avait toujours cette odeur qui flottait autour de lui et qui hypnotisait le Dr Barnes.
« Je...je vais simplement vous poser une compresse respirante. Votre plaie continuera à sécher mais elle sera protégée des bactéries. »
Lyle se rassit et laissa le docteur opérer avec une douceur infinie. Tout en travaillant, Felicia pouvait sentir les muscles noueux tendus sous la peau de son patient, et les aspérités qui l'avaient marqué tout au long de sa vie. Les cicatrices, les brûlures, l'usure de la peau.
Elle n'était pas insensible à ce tableau. Son historicité se trouvait là, devant ses yeux. Tout ce qu'elle voulait alors, c'était connaître l'homme de l'intérieur, savoir son histoire. Elle savait qu'il était quasi-impossible de ne rien ressentir au contact des patients, mais elle n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort. C'était comme si ses sens se détachaient et fonctionnaient de manière autonome. Elle ressentait ses sensations de manière distinctes.
« Voilà, finit-elle. C'est terminé.
-Merci docteur... »
Felicia plongea a nouveau son regard dans ses yeux. Elle ne sentait plus rien. Toutes ses émotions s'étaient envolées, toutes ses pensées avaient disparues. Tout ce qu'elle voyait était ces yeux, elle occultait tout le reste. Il ne restait plus que cette paire d'yeux flamboyants au milieu du néant. Felicia ne pouvait plus bouger.
Lyle se saisit alors de sa nuque et rapprocha son visage du sien, et lui offrit un baiser lent et froid. Felicia, encore hypnotisée, ne réagit pas tout de suite. Quand elle se rendit compte de la situation, elle répondit au baiser, passionnément et intensément. Ce fut le signal de départ pour Lyle. Il répondit à nouveau à l'étreinte, de manière beaucoup moins contrôlée cette fois-ci. Il dévorait littéralement ses lèvres, goûtant à la chair d'une femme hors du commun.
Assis sur le sofa, il tenait entre ses deux mains le visage de Felicia, toujours assise par terre, qui n'avait pas lâché les compresses et les ciseaux. Il renforça son emprise et l'embrassa sur le menton, dans le cou, sur la gorge. Et remonta. Il cessa un instant et plongeant son regard dans le sien, lui sourit.
Felicia n'eut pas besoin de paroles ou de gestes pour comprendre. Elle lâcha enfin ses compresses et défit le bouton du pantalon, abaissa lentement la braguette et sortit un pénis déjà en érection qui frissonnait au contact de ses mains. Elle regarda Lyle, un sourire malicieux au coin des yeux, et se pencha.
Lyle fut plus que surpris. Il n'aurait jamais pensé qu'elle était aussi expérimentée. Elle jouait de sa verge avec délice, alternant rapidité et lenteur, le faisant bouillir d'impatience. Elle savait utiliser ses lèvres, sa langue, et même ses dents, diminuait et augmentait la pression, dévorait son pénis comme une petite fille dévorerait une glace, avec gourmandise, délice et espièglerie.
Elle savait ce qu'il aimait, devinait ses pensées et su s'arrêter au bon moment. Il lui arracha la chemise et l'invita à le rejoindre sur le sofa. Elle défit la boutonnière de son propre pantalon et s'agenouilla au dessus de lui, jambes écartées.
En la pénétrant, il découvrit un vagin large et musclé, ce qui confortait l'idée selon laquelle elle n'en était pas à sa première fois. Il saisit des deux mains son bassin, d'une puissance incroyable, de telle sorte qu'elle ne pouvait se défaire de sa poigne. Elle était peut-être au dessus, mais il était encore le chef. Il se décolla légèrement du dossier et s'enfonça dans les profondeurs de son intimité. Il avait perdu toute maîtrise, était passionné, à la limite de la violence.
Felicia, au bord de la jouissance, s'agrippait à ses épaules et poussait de faibles gémissements qu'elle tentait tant bien que mal de contenir.
Ce fut le moment que choisit Lyle pour exploser, juste avant qu'elle ne puisse jouir elle aussi. Il s'agrippa plus fort alors qu'il arrivait au sommet et relâcha son étreinte quand il se fut totalement vidé en elle.
Felicia n'avait pas joui ; il ne lui aurait jamais fait ce cadeau, surtout pas la première fois. Celle ci se retira doucement et s'assit à côté de lui, la tête en arrière, et ferma les yeux.
C'est ce moment que choisit sa conscience pour lui rappeler qu'ils ne s'étaient pas protégés. Elle ne connaissait pas cet homme, ne savait pas ce qu'il avait pu faire avant de la rencontrer. Elle, plus que quiconque, connaissait les risques et aurait dû jouer la carte de la sécurité. Elle s'était mise en danger inutilement, et avait peur de s'en mordre les doigts pour le restant de ses jours.
« Ne t'inquiète pas, lui dit-il comme lisant dans ses pensées. Je suis séronégatif, j'en suis sûr. »
Elle avait envie de lui répondre qu'on n'était jamais sûr, mais ne voulait pas gâcher ce moment.
« En tout cas, je ne t'aurai jamais cru aussi expérimentée...
-Tu n'as jamais mis les pieds dans les soirées étudiantes de la fac de médecine, visiblement... »
Il sourit...
