Disclaimer : Malheureusement pour moi, et pour tout le monde sur ce site, j'en suis certaine, les personnages de la série 'Harry Potter' ainsi que le monde qui les entoure, ne m'appartiennent pas. Ils sont les propriétés de J.K. Rowling. Cependant, les personnages originaux, quant à eux, sont tout droit sortis de mon imagination, je vous le jure.

Wow! Ça m'a vraiment pris du temps pour terminer ce chapitre-là, mais vous devez comprendre que je suis en vacance et je n'ai pas toujours envie de passer mes belles journées devant l'ordinateur. Mes reviews sont plus belles que jamais et je vous remercie du fond du coeur pour m'avoir écrit de telles choses. C'est vraiment jolie. Pour ceux qui me l'ont demandé, non je n'ai pas l'intention de faire un monde parallèle. Je me réfère la plupart du temps à ce qu'Harry raconte de sa vie d'avant Poudlard dans les tomes 1, 3 et 5.

Chapitre 4

Pluie de maladies

Les vacances d'été étaient commencées depuis plus de deux semaines, la journée exacte où la tante Marge était retournée à son cher élevage de chiens. Pendant les quelques jours qui suivirent son départ, Harry Potter apprécia particulièrement sa vie au 4 Privet Drive. Son oncle et sa tante le laissaient tranquille la plupart du temps et comme ils préféraient l'avoir loin des yeux, Harry pouvait se promener un peu partout autour du quartier, en faisant bien attention d'éviter Dudley et sa bande.

Son existence avait retrouvé la paix d'avant la tante Marge.

Ce jour-là, le temps était étrangement frais pour la saison. Un vent provenant du nord soufflait sur le quartier et ses habitants, soulevant poussière et chapeaux. De nombreux nuages couvraient le ciel, menaçant de faire tomber la pluie d'un moment à l'autre.

Pourtant, Harry s'en fichait. Il continuait de se balader dans le voisinage, s'arrêtant parfois dans un parc pour se reposer sur une quelconque balançoire ou sur un banc barbouillé de graffiti.

Il était assis sur une balançoire lorsqu'il regarda sa montre pour la seconde fois cette journée-là (la première fois, il était un peu plus de midi). Il était près de 17h. Harry devait absolument se dépêcher s'il voulait arriver à temps pour le dîner, hors le repas était servi à 17h30. Ses pieds l'ayant emporté loin de la maison, il allait devoir courir.

Il se remit sur ses pieds, épousseta la poussière qui s'était accumulée sur ses pantalons et se mit à courir en direction de Privet Drive.

Il n'avait pas dépassé le parc qu'Harry sentit des gouttelettes atterrir sur son visage et sur ses bras.

« Oh non, pas maintenant, » gémit-il tout en continuant sa cadence.

Il commençait à être vraiment essoufflé à présent. Le problème était qu'il n'avait même pas encore parcouru le tiers du trajet. Ses côtes lui faisaient mal et il avait un point sur le côté. De la sueur lui coulait sur le front et le long du dos et sa respiration devenait saccadée.

« J'ai tellement soif que je pourrais boire directement dans une flaque d'eau, » affirma-t-il pour lui-même.

Il tourna sur Illsburg Road et s'aventura dans la rue bordée de haie. Il passa devant la maison de Rachel sans lui accorder un seul regard, trop pressé qu'il était d'arriver chez lui (si on pouvait dire cela).

Il pleuvait beaucoup plus fort maintenant. Les gouttes d'eau envahissaient les lunettes embuées d'Harry, brouillant complètement sa vue. Il ne voyait devant lui que le trottoir qui défilait et les rares lumières des maisons et des voitures devant lesquelles il passait.

Ses vêtements trempés lui collaient sur le corps comme une deuxième peau et ses cheveux étaient pour une fois docilement aplatis sur son crâne. L'eau glacée commença peu à peu à l'engourdir. En raison de sa course, Harry avait terriblement chaud, malgré son corps gelé et les grelottements qui l'assaillaient.

Soudain, il s'arrêta et regarda autour de lui de façon désespérée. La pluie l'avait à ce point aveuglé qu'il s'était aventuré dans un endroit qui lui était inconnu et il était dès lors complètement perdu.

« Parfait, c'est tout simplement parfait, » grommela-t-il entre deux claquements de dents. « J'arriverai jamais à temps pour le dîner, c'est certain. Saleté d'pluie! »

Il donna un coup de pied dans un caillou qui avait l'infortune de se trouver là et passa une main dans ses cheveux mouillés, les essorant au passage entre ses doigts. Ne sachant que faire pour se dépêtrer de ce pétrin, il opta pour la solution la plus censée : revenir sur ses pas. Il arriverait sûrement à se retrouver à partir de Illsburg Road.

Harry reprit donc l'ascension qui menait à la rue où résidait Rachel Callohan. Il regarda de nouveau sa montre. Il était 17h18. En se dépêchant, il arriverait peut-être à ne pas arriver en retard. Il accéléra le pas - qu'il avait ralenti compte tenu du fait qu'il s'était perdu – et se mit en devoir de lire les pancartes où étaient indiqués les noms de rue.

Étant trop occupé à lire les panneaux, Harry ne vit pas que l'une des dalles du trottoir était nettement plus haute que son prédécesseur. Il commençait à peine à voir le nom de la rue qui s'annonçait que son pied heurta la ladite dalle et il trébucha.

Il s'étala de tout son long sur l'asphalte humide sur lequel gisaient de petites flaques d'eau naissantes. Dans sa chute, il sentit ses lunettes glisser sur son nez. Il ne pu les rattraper à temps et elles tombèrent également.

Pour être certain qu'il ne risquerait pas de briser ses lunettes pour la millième fois, Harry décida de se redresser sur ses genoux en faisant glisser ses jambes sur le trottoir vers l'avant. Dans sa tâche, il réprima un cri de douleur en sentant les nombreuses petites roches écorcher sa peau. Lorsqu'il fut sur ses genoux, il passa les doigts là où il croyait être blessé et il cru y déceler des gouttes de sang.

En poussant un soupir mêlé d'un gémissement, Harry essaya de retrouver ses lunettes. Celles-ci ne devaient pas être bien loin. Le garçon tâtonna autour de lui à l'aveuglette. Ses mains touchaient le trottoir et parfois l'herbe qui se trouvait sur le terrain de la maison devant laquelle il était. Il commença par examiner derrière lui, puis sur les côtés. Enfin, quand il fut certain qu'elles devaient absolument se trouver devant lui, il reprit ses tâtonnements tout en s'avançant légèrement sur les genoux, le blessant davantage.

Quelques minutes passèrent avant de sentir ses doigts se refermer sur une armature de métal.

« Oui! » s'écria-t-il, « Enfin, je les ai. » Et il parti d'un grand rire triomphant.

Il remit les précieuses lunettes sur son nez. Il remarqua instantanément que l'un de ses verres était égratigné.

« Hmmm... » soupira Harry, « je suppose que ça aurait pu être plus grave, » puis, tout en regardant sa montre, « Oh non! 17h31...J'y suis pas arrivé....Saleté d'pluie..Saleté d'lunettes! »

Comme pour exprimer sa colère, il donna un énorme coup de pied dans le réverbère qui se situait près de lui. À présent, non seulement il était furieux, mais il avait rajouté une nouvelle douleur à celles de ses jambes écorchées.

Tout ceux qui vivaient sur Rosaleen Street (c'est la rue sur lequel il était) et qui auraient regardé au-dehors à ce moment-là, auraient pu apercevoir un jeune garçon d'une dizaine d'années qui dansait sur un pied, sous la pluie, les vêtements totalement trempés. Pour un observateur extérieur, la scène devait paraître des plus comiques, mais pour Harry, il s'agissait d'un véritable cauchemar.

Comme dans un rêve, Harry reprit la route. Sans s'en apercevoir, il réussit à retrouver son chemin et se dirigea sans grand enthousiasme vers Privet Drive.

La pluie tombait toujours à flots lorsqu'il passa devant Wisteria Walk. Harry remarqua avec un sourire amusé, qu'en raison de l'eau qui s'infiltrait dans ses chaussures, il y avait comme une succion entre celles- ci et ses chaussettes. Des bulles d'air lui chatouillaient les pieds, et à chacun de ses pas, un son rigolo se faisait entendre.

Squish! Squish! Squish!

Un long gargouilli se fit entendre et Harry se plaqua aussitôt les mains sur l'estomac. Son ventre le faisait atrocement souffrir. Comment pouvait- il convaincre la tante Pétunia de le laisser manger quelque chose? Harry l'ignorait, mais il essaya tout de même de trouver une solution.

Il parla haut et fort, tentant de supplier une Pétunia invisible...

« Je sais que je suis en retard, » plaida-t-il de sa voix la plus repentissante, « mais ce n'était pas de ma faute... »

En disant cela, Harry s'arrêta de marcher et s'accorda un instant pour réfléchir. Il songea qu'il était ridicule de croire que sa tante accepterait le fait que ce n'était guère de sa faute.

Il porta un index à ses lèvres, qu'il tapota légèrement, et balança son poids sur sa hanche gauche. Puis, après un moment de réflexion, il sourit et reprit sa tirade.

Squish! Squish! Squish!

« Je sais que je suis en retard, tante Pétunia, mais imaginez-vous qu'au moment où je revenais à la maison pour le dîner, j'ai été retardé par les affaires de M. Edwards, vous savez le gentil facteur de la rue d'à côté? Il semblerait que sa femme l'aie quitté et elle a jeté toutes les choses de son mari dans la rue devant leur maison... »

C'était un mensonge pur et simple et il en paierait probablement le prix plus tard, lorsque la supercherie serait mis au jour, mais Harry savait que la seule façon de faire fléchir sa tante était de l'alimenter en râgots sordides. Hors, il était prêt à tout pour avoir droit à ne serait-ce qu'un seul morceau de pain avant de se coucher.

« Je vous en supplie, ma tante, ne me laissez pas mourir de faim... » pleurnicha-t-il désespéremment, toujours pour lui-même.

Ses yeux, qui étaient fixés sur le sol pendant qu'il marchait, virent alors avec horreur des pieds se dessiner parmi les gouttes de pluis et la buée qui continuait de se former dans ses lunettes. Harry entendit deux rires distincts, appartenant vraisemblablement à deux adolescentes. Les deux jeunes filles se séparèrent pour laisser passer Harry entre elles deux, et elles se rejoignirent un peu plus loin derrière lui.

« Non mais, tu as vu ça? Tu crois qu'il est schizophrène? » demanda à voix basse l'une des filles.

« Je sais pas, » lui répondit franchement l'autre, « mais ça expliquerait pourquoi il parle tout seul. Pauvre petit. Déjà fou à son âge...c'est triste. »

Leurs pas s'éloignèrent, légers claquements secs sur le trottoir inondé.

Au lieu d'être triste, comme il aurait dû l'être après avoir entendu de tels propos, Harry fut plutôt curieux...

C'est quoi être Skizo-frêne? se demandait-il.

Harry pensa qu'il s'agissait sûrement d'une maladie et qu'elle était probablement la cause de ses malheurs. En effet, si cette maladie était contagieuse comme il le supposait, il n'y avait rien d'étonnant à ce que tout le monde l'évite et le déteste. Lui non plus n'apprécierait pas de vivre avec quelqu'un atteint de Skizo-frêne.

Lorsqu'il entra dans la maison, la chaleur fut si différente du froid qui subissait à l'extérieur que Harry sentit de nombreux picotements parcourir le long de son corps. Il enleva prestement ses chaussures à l'entrée, afin de ne pas salir le plancher si soigneusement cirée de la tante Pétunia et se dirigea vers son placard pour revêtir des vêtements secs.

Au moment où il fut changé, il sortit et alla déposer son jeans et son t- shirt mouillés dans le panier à linges sales, puis il alla à la cuisine voir tante Pétunia, tout en révisant son discours bien établi dans sa tête.

Toutefois, il fut bien surpris de n'y découvrir aucune tante. Il y avait uniquement l'oncle Vernon et Dudley qui était attablés dans la cuisine et qui finissaient de manger ce qui ressemblait être des t.v. diners.

« Euh... » hésita Harry, « oncle Vernon? »

Ce dernier leva les yeux, la fourchette immobilisée entre son repas et sa bouche, et dévisagea son neveu d'un regard qui se voulait menaçant.

« Quoi? » rugissa-t-il.

« Je...J..J'aurais voulu voir tante Pétunia...Tu pourrais me dire où elle est? »

« Ta tante est à un tournoi de Bridge, » dit-il sèchement. Son gros visage, qui n'exprimait alors que du mépris, devint soudainement soupçonneux.

« Pourquoi tu veux la voir? » demanda-t-il. « Qu'est-ce que tu as encore fait, hein? »

« Rien, rien, » affirma Harry d'une toute petite voix, « je voulais juste lui demander quelque chose, c'est tout...hmmm...je vais aller me coucher. Bonne nuit. »

Et il sortit de la salle à manger, sentant derrière lui le lourd regard inquisiteur de son oncle.

Il entra discrètement dans son placard, ouvrant et fermant doucement la porte en faisant bien attention de ne faire aucun bruit. Son oncle avait l'air de mauvais poil et mieux valait ne pas lui donner une excuse pour s'en prendre à lui.

Il se laissa tomber lourdement sur son 'lit' et, la tête au creux de l'oreiller, il entreprit de serrer M. Keezle contre lui et de lui raconter sa terrible journée. Il pourrait toujours se faufiler dans la cuisine pendant la nuit pour calmer son estomac enragé...
Pendant les jours qui suivirent, Harry ne se sentit pas trop bien. Le moment qu'il avait passé sous la pluie l'avait rendu malade et il était maintenant pris au piège avec une grippe. Il reniflait sans cesse et toussait à s'en faire mal à la gorge. Dudley trouvait cette situation particulièrement comique, insistant sur le fait que seul les 'nuls' attrapent la grippe pendant l'été.

Là-dessus, il a raison...Qui a la grippe l'été, hein? Personne, rechignait Harry, tout en arrachant les mauvaises herbes du jardin de la tante Pétunia.

Il allait s'attaquer à ses rosiers quand il sentit un chatouilli familier dans son nez.

Oh non!

Lâchant la petite pelle qu'il tenait dans ses mains, Harry se précipita à l'intérieur de la maison et grimpa quatre à quatre les marches de l'escalier. Il ne parvint toutefois pas à la salle de bain. Son éternuement retentit dans toute la maison et son nez était tout dégoulinant de...bon, vous voyez où je veux en venir.

Snif! Snif!

Il prit un mouchoir dans la boître qui était située sur la toilette et se moucha du mieux qu'il put. Ses narines, qui avaient été miraculeusement débouchées depuis quelques heures, ne servaient plus à rien à présent. Harry aurait pu essayer de percevoir une odeur, il n'aurait pas réussi : rien ne pouvait passer par-dessus cette solide barrière de mucus.

En redescendant, il aperçut la tante Pétunia au bas de l'escalier, qui l'attendait manifestement.

« Retourne en haut et va te peigner, » ordonna-t-elle de sa voix nasillarde. « Nous allons en ville. Tu as un rendez-vous chez le coiffeur à 2h cet après-midi et après nous allons acheter quelques vêtements à mon petit Dudlychounet, » termina sa tante dans un sourire attendri.

Dans la voiture, Harry ne cessa pas de tousser, si bien que sa tante lui informa qu'en revenant, ils passeraient par la pharmacie pour lui acheter un sirop contre la toux.

« Merci, tante Pétunia, » dit Harry, qui était pour une fois réellement reconnaissant à sa tante.

« Ne me remercie pas, » répondit-elle d'un ton amer, « si je fais ça, c'est uniquement parce que je ne veux pas que mon petit Duddy tombe malade par ta faute. »

Harry soupira et, le coude appuyé sur le rebord de la fenêtre, il contempla le paysage qui défilait au-dehors. Il n'aimait pas aller au centre commercial. Tout le monde le dévisageait et certain le pointait du doigts comme s'il était un monstre à 3 têtes.

Et déjà là, je suis certain qu'ils ne regarderaient pas un monstre à 3 têtes de cette façon...Ils seraient plutôt comme 'ooooooohhhh' et 'aaaaaaahhhhhhhhhh', alors que moi, ils sont plus comme 'ouuuuuuach' et 'eurrrrrrrkkk'.

« T'as pas bientôt fini de soupirer...? Allez, sors de là! Dépêche-toi, je n'ai pas toute la journée! »

Harry s'arracha à sa contemplation et regarda le visage chevalin de sa tante qui était juste de l'autre côté de la fenêtre. Le vent ébourrifait ses cheveux blonds, les envoyant constamment devant ses yeux ce qui semblait l'agacer au plus haut point, alors qu'il la regardait repousser pour une dixième fois une mèche de cheveux rebelle dans un geste exaspéré. Il était tellement plongé dans ses rêveries qu'il ne s'était même pas rendu compte qu'ils étaient arrivés. En voyant cela, son visage prit une teinte rosée. Ce genre d'étourderie lui arrivait souvent ces temps-ci.

Il sortit de la voiture et suivit sa tante et son cousin à l'intérieur du centre commercial sans grand enthousiasme. Ils franchirent les portes de l'immeuble et un vent glacée - résultat de la climatisation toujours trop élevée - leur fouettèrent le visage, les faisant grelotter lui et sa tante. Dudley, quant à lui, avait une énorme couche de graisse qui le protégeait en permanence contre les assauts du froid, il n'était donc aucunement affecté.

Snif! Snif!

« Bon, » commença sa tante d'un air décidé. Elle pointa Harry du doigt et poursuivit, « toi, tu vas te rendre immédiatement chez le coiffeur. M. Pastoly sait déjà comment te les couper, je le lui ai dit en prenant ton rendez-vous. Quand il aura terminé, attends-nous là, c'est compris? » Et elle lui servit un regard menaçant.

« Oui, tante Pétunia, » répondit docilement Harry. « Je vais chez le coiffeur, je me fais couper les cheveux par M. Pustule...

« Pastoly.. »

« Euh...oui, Pastoly... et dès qu'il a fini, j'attends que toi et Dudley veniez me chercher. J'ai compris. »

Tante Pétunia le dévisagea d'un air dédaigneux, renifla, pris la main de Dudley, qui n'avait pas l'air d'apprécier, et elle s'éloigna dans la direction opposée.

Elle n'aime pas que je sois plus intelligent qu'elle, se dit Harry en réprimant un sourire de satisfaction.

Snif! Snif!

Il y avait 3 personnes au salon de coiffure. Une femme grasouillette à l'épaisse chevelure brune, un homme chauve qui avait l'air d'avoir un oeil de verre et un autre homme dans la mi-trentaine au visage sympathique. Il avait les cheveux châtain qu'il portait court et ses yeux gris refétaient une très grande gentillesse. Son large sourire était avenant et Harry remarqua qu'il avait une imposante fossette sur le menton, un peu comme cet acteur américain qu'il avait déja vu une fois dans le film 'Graisse' ou un autre titre du genre.

« Aaaah...tu dois être Harry, c'est ça? » lui dit l'homme lorsqu'il vit Harry entrer. « Je suis Willard Pastoly, mais tu peux m'appeler Will si tu le veux. »

« Euh...ouais, d'accord, » hésita Harry, qui jamais de sa vie n'avait entendu un adulte lui demander de l'appeler par son prénom.

« Viens, assieds-toi sur cette chaise, » dit M. Pastoly en pointa un fauteuil en cuir brun posé devant un large miroir. « Ta mère m'a dit au téléphone que tu avais besoin qu'on rafraîchisse ta coupe, » lui fit-il remarquer, tout en passant une main dans les cheveux d'Harry pour en mesurer la longueur et l'épaisseur.

« C'était pas ma mère, c'était ma tante, » répliqua Harry, qui se sentit obligé de le reprendre. Il prit place sur la chaise et laissa M. Pastoly lui mettre cette sorte de cape sur le devant pour pas qu'il reçoive des cheveux sur lui. Les pieds d'Harry ne touchaient même pas la petite barre de métal située sur le devant de la chaise et qui servaient d'ordinaire à les faire reposer Le jeune garçon se sentit alors très petit, alors qu'il balançait ses pieds dans le vide.

« Oh, désolé, » fit le coiffeur. « C'est juste que d'habitude lorsqu'une femme appelle pour prendre un rendez-vous pour un enfant, il s'agit de son enfant. Mais bon...je m'excuse si je t'ai offensé, Harry. »

M. Pastoly ne prit que 10 minutes pour couper les cheveux d'Harry. Pendant ce temps, celui-ci le regarda dans le miroir, observant le moindre de ses gestes précis avec admiration.

Wow! Qu'est-ce qu'il est rapide...rien à voir avec ce que la tante Pétunia fait d'habitude, pensa-t-il avec amertume. Il ne se rappelait que trop bien la fois où sa tante avait décidé de lui faire une coupe au bol et lui avait finalement couper les cheveux jusqu'à la racine, ne laissant qu'une mèche pour cacher cette 'horrible cicatrice'.

Lorsque tout fut terminé, Harry se leva, enleva les quelques cheveux qui avaient réussi à se faufiler sous la cape, et paya M. Pastoly. Ensuite, il se dirigea vers la salle d'attende et attendit que sa tante vienne le chercher.

Snif! Snif!

Elle arriva près d'une heure plus tard. Pendant ce temps, Harry avait lu presque tous les magazines de mode qui se trouvaient dans le salon ainsi que les étiquettes derrière les bouteilles de shampooing à vendre. Il avait également été pris d'une quinte de toux très violente et il avait dû demander un verre d'eau à M. Pastoly.

« Tu devrais aller voir un médecin avec ça, mon bonhomme, » avait-il suggéré l'air grave. « Si tu veux mon avis, c'est pas le genre de toux que provoque une simple grippe. »

Harry l'avait remercié pour son conseil et lui avait dit qu'il en informerait sa tante dès qu'elle arriverait. Bien sûr, il n'en fit rien.

En sortant du magasin, ils se dirigèrent dans la direction du supermarché qui était situé à l'autre bout du centre commercial. Harry avait un peu de mal à les suivre, car il portait la majorité des paquets pendant que Dudley dégustait une glace.

Au supermarché 'Le gros boni', il mit tous les sacs dans le panier et suivit docilement sa tante tout en le poussant.

« Nous devons aller dans le rayon des aliments surgelés d'abord, » lui dit- elle en le précédant dans le ladit rayon.

Snif! Snif!

Il faisait terriblement froid et Harry ne put s'empêcher de penser que cela aggraverait sa grippe.

« ...ATTENTION OÙ CE QUE TU MARCHES! » cria soudain sa tante.

Harry, qui était plongé dans ses pensées, remarqua que sans faire exprès il avait fait rouler son panier sur les talons de sa tante.

« Désolé, tante Pétunia, » s'excusa-t-il lamentablement, le rouge aux joues.

Dudley ricanait et il le poussa dans le dos. Il regarda sa mère pour voir si elle pouvait les voir et essaya tant bien que mal de pencher son gros corps vers Harry pour lui chuchoter quelque chose.

« Qu'est-ce que tu vas en voir de toutes les couleurs lorsque je dirai à mon père que tu as essayé de tuer ma mère. »

« Je n'ai jamais essayé de... »

« Excusez-moi jeune homme, mais seriez-vous Harry Potter? »

Harry et Dudley se retournèrent tous deux et se retrouvèrent nez à nez avec un petit homme rondouillet habillé en violet qui était affublé d'un chapeau haut-de-forme également violet. Son expression était tendu et il se tordait les mains comme si la réponse d'Harry serait déterminante pour sa vie.

« Euh...oui, » répondit simplement Harry.

À ces mots, le petit homme lui prit la main qu'il secoua très fort. Sous le coup de l'émotion, son chapeau était tombé à ses pieds, mais l'homme ne semblait pas s'en rendre compte tellement il était absorbé par Harry. Son expression révélait à présent une pure joie et une très grande excitation.

« Oh monsieur Potter, c'est pour moi un si grand honneur. Si vous saviez...oh...si vous saviez... »

« Si je savais quoi? » demanda Harry, subitement intéressé par les propos de l'homme. Mais il n'entendit jamais ce qu'il avait à dire, car soudainement l'étranger lui lâcha les mains, ramassa son chapeau et s'éloigna en lui faisant un léger signe de la main.

Harry regarda derrière lui pour voir ce qui avait fait fuir l'homme et il vit la tante Pétunia, acommpagné de Dudley – il était probablement allé la prévenir – qui s'avançait vers lui. Elle avait l'air frustré et inquiète, ce qui était totalement anormal chez elle.

« Qui était cet homme? » lui demanda-elle à bout de souffle – elle avait dû courir – et le visage rouge de colère. « Tu le connaissais? »

« Non, je ne l'ai jamais vu de toute ma vie, » admis Harry en toute honnêteté.

À ces mots elle parut encore plus en colère que jamais. Elle ordonna à Dudley de prendre les paquets, qui étaient restés dans le panier, et elle empoigna le bras d'Harry, signifiant à son fils de le suivres et vite.

La tante Pétunia n'ouvrit pas la bouche de tout le trajet et oublia par la même occasion le sirop pour Harry. Devant le visage impassible de sa mère, même Dudley s'était abstenu de tous commentaires.

Au 4 Privet Drive, le repas fut silencieux. Il fut ordonné à Harry d'aller se coucher de bonne heure et à Dudley de passer le reste de la soirée dans l'une de ses chambres.

Enfouie au coeur de ses couvertures, M. Keezle serré étroitement contre lui, Harry écoutait son oncle et sa tante parler à voix basse dans le salon.

« Je me demande bien ce qui se passe, M. Keezle, » murmura-t-il à son ourson.

Snif! Snif!
Le lendemain, Harry n'y pensait déjà plus. Il s'était réveillé fiévreux ce matin-là et était terrassé par des quintes de toux encore plus violentes que les jours précédents. Sa gorge le faisait souffrir atrocement et sa tête menaçait d'éclater d'un moment à l'autre.

« 38 degré celcius, » l'informa sa tante en regardant le thermomètre. Elle pinça les lèvres et l'observa pendant un long moment. Harry savait qu'elle était en train de réfléchir à ce qu'elle devait faire : faire comme si de rien n'était et lui demander d'exécuter quelques corvées ou lui dire de rester au lit. La possibilité que son fils attrape une maladie l'emporta et il fut ordonné à Harry de rester dans son placard toute la journée et d'essayer de se reposer.

Cela ne servit à rien. Après plus d'une douzaine de sommes – dont la durée n'excédait jamais 30 minutes (Dudley s'amusait à le réveiller) – Harry se leva et alla boire un peu d'eau. Il était totalement déshydraté. De plus, il avait envie d'aller au petit coin. Il toussait toujours énormément et une sorte de crampe dans la région du coeur s'était rajoutée à sa migraine. Il buva un peu d'eau, mais dès qu'il eut fini de l'avaler, il sentit comme une boule dans la gorge et l'estomac. Il se précipita en haut et alla dans la salle de bain où il s'agenouilla devant la toilette.

Il se mit à vomir une sorte de bile jaunâtre, qui devait être selon lui la soupe qu'il avait avalé la veille. Entendant un léger craquement, Harry tourna la tête à gauche et vit sa tante Pétunia qui se tenait dans l'entrée de la salle de bain.

« Lave-toi et nettoie tes dents, » lui dit-elle, « ensuite, tu viendras me voir dans la cuisine. »

Harry ne répondit pas et se contenta de hocher la tête. Il se passa un linge imbibé d'eau froide sur le visage, se lava rapidement les dents et alla retrouver sa tante.

Dans la cuisine, la tante Pétunia l'attendait avec le thermomètre, qu'elle lui mit aussitôt dans la bouche.

« Mets-le sous la langue, » cracha-t-elle.

Finalement, cinq minutes passèrent et elle lui retira le thermomètre.

« 40 degré celcius...Va mettre ton manteau, » lui dit-elle simplement.

Elle l'amena chez un médecin. Jamais de sa vie, Harry avait été amené voir un médecin par son oncle ou sa tante, ce qui lui fit penser que ce qu'il avait devait être très grave.

Harry grelottait sans cesse. Ses cheveux étaient aplatis par la sueur sur son crâne, qui était toujours extrêmement douloureux. Ses paupières étaient lourdes et il n'avait qu'une seule envie : les fermer pour se reposer les yeux.

Alors qu'il allait mettre cette idée à exécution, la réceptionniste annonça son nom et il suivit sa tante dans une petite pièce aménagée au fond de la clinique. À la gauche de la porte, Harry vit qu'il y avait une autre porte et à sa droite, il y avait un long bureau en bois de chêne qui était entouré de 3 fauteuils de cuir à l'aspect confortable. Sur l'un de ses fauteuils, situé à l'arrière du bureau, était assis le médecin.

Celui-ci avait l'air d'un grand-père, avec sa courte barbe grise et ses cheveux blancs. De ce qu'Harry pouvait voir, il était plutôt bedonnant. Lorsqu'ils entrèrent, le docteur lisait quelques papiers, qu'il reposa en les voyant entrer. Il se leva de son siège et vint à leur rencontre, la main tendue.

« Mme Dursley, je présume, » présuma-t-il en serrant la main de la tante Pétunia. « Et tu dois être Harry, » dit-il en baissant les yeux vers Harry.

Voyant le regard vitreux de son jeune patient, le médecin prit un air soucieux et il s'accroupit devant lui.

« Harry, je suis le docteur Kurel, c'est moi qui vais t'examiner. Ta tante a dit à l'entrée que tu souffrais d'une forte fièvre et que tu avais vomi. Elle a également dit que tu étais atteint d'une légère grippe depuis quelques temps, est-ce exact? »

Harry hocha la tête. Il ne voyait pas vraiment où il voulait en venir.

« Viens avec moi Harry, » lui dit-il en lui prenant la main et en l'entraînant vers la porte qu'il avait aperçu en entrant dans le bureau.

Dans cette autre pièce, il y avait une table de médecin, sur lequel reposait une grande feuille de papier blanc et des bureaux servant à ranger des ustensiles médicales à l'aspect meurtrier.

Le docteur Kurel prit Harry sous les aisselles et l'asseya sur la table et il l'examina pendant un long moment, lui posant une question de temps à autre. Ensuite, il demanda à Harry et à sa tatne d'aller attendre les résultats dans son bureau, ce qui prit 2 heures.

Harry avait la pneumonie.

Après avoir déclaré cela, il donna ses instructions à la tante Pétunia et il ordonna à Harry de bien se reposer et de faire tout ce que tante Pétunia lui dirait.

Pendant les deux semaines qui suivirent, Harry dormit dans la chambre d'amis, recevant les soins que lui prodiguait sa tante. Il dormait la plupart du temps, mais quand il était réveillé, il profitait des ces moments au maximum. Voir sa tante s'occuper de lui ne lui arriverait sûrement pas deux fois, c'était certain. Le 31 juillet, jour de son dixième anniversaire, Harry reçu une paire de chaussettes couleur moutarde qui avait appartenue à son oncle Vernon.

« Comme ça, tu risques pas d'attraper une autre pneumonie, » grogna son oncle en lui remettant son cadeau.

Rester au lit le jour de son anniversaire aurait été tout à fait désagréable pour un autre enfant, mais pour Harry Potter ce fut un jour mémorable.

« Allez, dépêche-toi Dudley, j'ai vraiment chaud, tu sais, » dit-il avec un sourire sardonique à son énorme cousin qui avait comme corvée de lui faire des compresses d'eau froide.

Oui, parfois la vie valait vraiment la peine d'être vécue.
Ouf! Voilà mon quatrième chapitre..pas trop déçu j'espère. Pour répondre à un review que j'ai eu...je sais que je m'acharne sur Harry mais je voudrais spécifier que l'histoire est raconté selon le point de vue d'Harry et que comme tous les enfants, il est porté à exagérer ce qui lui arrive, et spécialement les événements où il a ressenti une très grande émotion. De plus, comme tous les enfants, il oublie facilement des épisodes de sa vie et des personnes qu'il rencontre, et d'autres fois il se souvient de personnes qui n'ont pourtant eu aucune importance dans sa vie, un peu comme Dédalus Diggle. Et c'est ce que je vais démontrer dans le prochain chapitre...mais je ne vous en dit pas plus :P