Disclaimer : Malheureusement pour moi, et pour tout le monde sur ce site, j'en suis certaine, les personnages de la série 'Harry Potter' ainsi que le monde qui les entoure, ne m'appartiennent pas. Ils sont les propriétés de J.K. Rowling. Cependant, les personnages originaux, quant à eux, sont tout droit sortis de mon imagination, je vous le jure.

Voici mon cinquième chapitre avec beaucoup plus d'avance que prévu. Disons que j'avais de l'inspiration en rafale De tous ceux que j'ai écris jusqu'à maintenant, c'est mon préféré, et j'espère que vous l'aimerez vous aussi. Je voudrais également remercier tous mes reviewers (wow quel français fantastique!) et spécialement Artémis et Darky, qui sont, je crois, mes plus grands fans lol. Ils ont fait des reviews pour chaque chapitres publiés et j'en suis vraiment touchée. Alors, je vous dédie à vous deux, mon chapitre préféré. Bonne lecture

N.B. Il s'agit du même chapitre que la dernière fois et non d'une mise à jour.

Chapitre 5

Rencontre oubliée

Harry ne s'était toujours pas complètement remis de sa pneumonie lorsqu'il entama sa cinquième et dernière année à l'école primaire de St-Chapelet. En se faisant réveiller ce matin-là, il fut secoué d'une légère toux et un petit mal de tête commençait à se former.

Rien d'anormal finalement, se dit Harry tout en s'habillant dans le noir de son placard, où il était retourné au courant de la première semaine du mois d'août.

Avec des gestes lents, il opta pour vêtements un short kaki trop grand, attaché à la taille par une ceinture usée en cuir, et un t-shirt représentant l'équipe de West Ham, l'équipe de foot préférée de Dudley. Il ne s'en serait jamais séparé d'ailleurs si le dessin n'avait pas commencé à disparaître en raison des nombreux lavages à la machine.

Il sortit péniblement de son placard et se dirigea lentement vers la cuisine. En ouvrant la porte, Harry regarda la petite horloge ronde située sur le mur du fond et vit qu'il était à peine 6h13. Habituellement, la famille Dursley ainsi que lui-même ne se levaient pas avant 7h30 durant l'été, ce qui expliquait donc sa très grande fatigue.

Il s'asseya sans grand enthousiaste à la table et entama son petit déjeuner. Depuis qu'il avait contracté sa pneumonie, l'appétit d'Harry, qui n'avait jamais vraiment été extravagant, avait considérablement diminué. Il avait perdu pas moins de 15 lbs et sa maigreur était d'autant plus apparente que les seuls vêtements qu'il possédait avaient appartenu à Dudley qui était près de 3 fois plus gros que lui.

Son oncle était de mauvaise humeur ce matin-là. La raison était simple : la journeé où l'école recommençait, l'oncle Vernon réadoptait l'horaire normal pour son magasin, La Grunnings. Donc, aujourd'hui était la première jounée où il devait se lever de bonne heure depuis 2 mois.

La tante Pétunia leur servit des oeufs au bacon accompagnés de toast beurrés et de jus d'orange fraîchement pressé. Quant à Harry, il eut droit à un seul toast et à un demi-verre de jus.

« Le docteur Kurel a dit que tu devais manger léger jusqu'à ta totale guérison, » lui dit-elle, l'air irrité, lorsque Harry lui avait demandé pourquoi il n'avait pas le même déjeuner que les autres.

En poussant un soupir, à la fois de complainte et de fatigue, Harry regarda Dudley. Son cousin avait déjà terminé ses deux assiettes de petits déjeuner et fixait à présent le petit toast de Harry. En voyant cela, Harry, pris de panique à l'idée de ne pas manger alors qu'il mourrait de faim, avala le toast d'une seule bouchée. Pour faire passer le tout, il but le jus d'orange d'un trait avant de le remettre sur la table avec un grand 'Bang'.

« Qu'est-ce qui te prends? » beugla oncle Vernon, en abaissant son journal. « Tu veux briser toute notre vaisselle, c'est ça? »

Il regarda son neveu, qui était devenu rouge de confusion. Lorsqu'il vit que celui-ci ne répondait pas, il continua sa tirade :

« Et qu'est-ce que c'est que ces cheveux, hein? C'est quand la dernière fois que tu te les aie fait couper? »

« C'était il y a un peu plus d'un mois Vernon, » répondit sa femme.

« Et bien, prend-lui un autre rendez-vous...on peut quand même pas laisser les voisins le voir comme ça ; ils pourraient penser que nous sommes bizarres et que nous avons adoptés un look hippie. »

Sur ces mots, il plia son journal qu'il plaça à sa gauche, et termina de manger ses oeufs. Il observait Harry du coin de ses petits yeux porcins, murmurant entre deux bouchées des mots tels que 'jamais vu ça' et 'qu'est-ce qu'ils vont penser?'.

« Tu devrais te dépêcher, mon garçon, » dit la tante Pétunia, « sinon tu vas arriver en retard à l'école. »

Harry se leva donc péniblement de sa chaise et alla chercher son sac à dos dans son placard. Il y fourra les nouveaux crayons et cahiers que sa tante lui avait achetés la semaine précédente, ainsi que ceux plus anciens qu'il pouvait encore utiliser. Puis, tout en se dirigeant vers la porte, il le plaça le plus confortablement possible sur son dos. Il sortit dehors, plissa les yeux devant le soleil matinal éclatant et entreprit le chemin pour le retour à l'école.

En parcourant les quelques rue qui séparaient l'école de Privet Drive, Harry aperçu de nombreux élèves, à l'air parfois dépité, parfois excité, qui se rendaient dans la même direction que lui. Il en reconnu quelques-uns d'entre eux, principalement ceux de son âge.

Il tourna le coin de Magnolia Crescent, et reconnu l'endroit où il avait retrouvé Rachel Callohan et où elle lui avait demandé de faire le chemin avec elle. Essayant de ne pas trop penser à cette terrible journée, Harry resserra les sangles de son sac sur ses épaules, prit une grande respiration, et passa devant l'endroit sans y jeter un regard de plus.

St-Chapelet se trouvait à quelques minutes sur cette même rue. En apercevant le toit de l'école, Harry leva les yeux et contempla les murs de brique sales qui s'élevaient de plus en plus à chaque pas qu'il faisait.

« Ça y est...une autre année qui commence, » geignit Harry à voix basse. Il ne voulait pas que quelqu'un d'autre l'entendre et qu'il sache que lui, Harry Potter, était skizo-frêne.

Il pénétra dans l'enceinte de l'école et alla droit vers les deux grandes portes vitrées situées au centre de la cour de récréation.

« Hey! Salut Potter, » l'interpella un élève du nom de Clyde Butters. C'était un garçon qui ennuyait souvent Harry, se moquant de son apparence et de son statut d'orphelin.

En le saluant, il lui fit une bourrade, qui était tout sauf amical, et son ami, Xander Paul, qui ressemblait à une mouffette et qui se tenait à son côté, pouffa de rire sans retenu.

« Tu nous as beaucoup manqué à moi et à Xander cet été, » dit-il. « Et nous, on t'as manqué? »

Harry ne répondit pas et continua son chemin jusqu'au secteur des cinquième années, qui se trouvait au deuxième étage dans l'aile Est. Cependant, Clyde n'appréciait pas d'être ignoré : il attrapa Harry par le bras droit et il lui fit faire volte-face.

« Je t'ai posé une question, Potter, » menaça-t-il entre les dents d'un ton qui avait perdu toute aimabilité. Xander, quant à lui, riait de plus belle, se délectant manifestement de la scène qui se déroulait devant lui (trouvez pas qui ressemble un peu à Queudver..) .

« Qu'est-ce qui se passe ici? » demanda soudain la voix de Mme Klein, la directrice de l'école. « Êtes-vous encore en train de vous chamailler M. Butters? »

« Non, madame, » répondit sans conviction Clyde, qui avait lâché le bras d'Harry dès qu'il avait entendu la directrice, « je voulais juste arrêter Potter pour lui demander s'il avait passé de belles vacances, n'est-ce pas, Potter? »

En disant cela, il tourna son visage vers Harry et il lui servit un regard qui signifiait qu'il était mieux de répondre par l'affirmative s'il désirait rester en vie. Harry déglutit difficilement et c'est d'une voix chevrotante qu'il parla.

« Oui, c'est vrai madame. Clyde, » il afficha un sourire crispé en direction de Clyde, « il voulait savoir si j'avais passé de belles vacances et qu'est-ce que j'avais fait... »

« Bien, si vous le dites, » trancha Mme Klein, qui n'avait pas l'air convaincu. « Mais si j'apprends que l'un de vous deux est impliqué dans une bagarre quelconque, gare à vous... » et elle partit, mais pas avant de leur avoir jeté un dernier regard soupçonneux.

« Tu l'as échappé belle, Potter, » dit Clyde. « J'avoue que je suis surpris que tu sois assez intelligent pour savoir ce qui est bien pour ta santé... Bon, on a assez traînés ici...Tu viens Xander? »

Et ils s'éloignèrent tout en jetant des regards à Harry derrière leur épaule et en rigolant. En se sentant ainsi observé, Harry baissa les yeux et longea les murs vers le secteur des cinquième année tout en refusant systématiquement de regarder devant lui. Il savait qu'il ne percuterait personne, car les autres enfants avaient tendance à s'écarter sur son passage, afin de ne pas être contaminés par une quelconque maladie dont il devait être atteint.

Pour savoir dans quelle classe Harry était placé pour l'année, il suffisait qu'il se rende au secteur correspondant à son année de scolarité et qu'il regarde les listes situées à côté des portes de classe. Lorsqu'il trouvait son nom sur une des listes, il entrait dans la classe dont la porte était juste à côté de la ladite feuille.

Il y avait quatre classes de cinquième année. En regardant dans la première liste, dont le professeur était un certain Yvan Bolvish, Harry ne vit pas son nom. Par contre, il y rencontra celui de Dudley et de son ami Gordon.

Ouf! Je ne suis pas dans sa classe cette année non plus, se dit Harry en poussant un soupir de soulagement.

Deux ans auparavants, les deux cousins avaient été dans la même classe et pour Harry, ce fut un véritable enfer. Dudley racontait tout ce qu'Harry faisait à l'école à ses parents et ceux-ci le punissaient pour des fautes qu'il avait commises et dont ils n'avaient même pas été témoins.

Harry passa ensuite à l'autre feuille où son nom ne paraissait pas également. Finalement, il rencontra son nom à la troisième liste. Son enseignant était David Thadieus, un jeune diplômé qui enseignait que depuis trois ans. Harry l'avait déjà aperçu dans la cour de récréation et il avait été étonné de l'apparence physique du professeur. Celui-ci avait le corps d'un véritable sportif qu'il mettait en valeur avec des jeans et t-shirt plutôt moulants. Il portait ses cheveux blonds en catogan et son beau visage était illuminé par des yeux d'un gris argenté. La plupart des filles de dernière année minaudaient en sa présence et Harry avait remarqué que certaines enseignantes en faisait autant.

Dépassant son nom, Harry décida d'examiner les autres nom de la liste à la recherche de personnes indésirables pour son bien. Son doigt s'arrêta à Sally Rosent, l'amie de Rachel qui lui avait suggéré de ne plus se tenir avec lui. Un peu plus loin, il vit le nom de Nigel Williamson, un garçon qui avait été dans sa classe l'année précédente et pour qui Harry n'avait pas beaucoup d'estime. Il regarda ensuite au-delà de son propre nom, endroit qui ne l'avait pas vraiment intéressé lorsqu'il avait commencé à examiner la liste. Il vit avec horreur que Alexander Paul s'y trouvait ainsi que Malcolm Lovett.

Tout en poussant un léger soupir, il se dit qu'on ne pouvait pas tout avoir. Avoir Sally Rosent, Nigel Williamson, Alexander Paul et Malcolm Lovett était rien à comparer Dudley.

Il entra dans la classe et il réprima un cri de surprise lorsqu'il vit quelqu'un lui foncer dessus.

« Bonjour à toi! » claironna le personnage. Il s'agissait de David Thadieus, qui arborait, comme à l'accoutumé, un sourire radieux. « Si tu entres ici, c'est parce que tu as la chance, ou la malchance, c'est selon, de m'avoir moi, M. Thadieus, comme professeur pour l'année à venir. » Il avait adopté une voix théâtrale et il avait passé une main dans ses cheveux d'une manière qui se voulait prétentieuse lorsqu'il s'était nommé.

« Alors... » continua-t-il, sans se laisser démonter par le regard que lui jetait Harry à ce moment, « à qui aie-je l'honneur, dis-moi? »

« Euh...Harry, » dit Harry qui, voyant là une rencontre qui se voulait officiel, tendit sa main à l'homme qui se tenait devant lui. « Harry Potter. »

M. Thadieus lui prit la main, qu'il secoua légèrement. Tout en gardant la main d'Harry dans la sienne, l'enseignant porta son autre main à son menton, qu'il frotta dans un signe de réflexion.

« Harry Potter, hein? » il continua de se frotter le menton, « Ah oui! J'ai entendu parler de toi par Mme Klein et par ton ancien professeur, M. Talberton. Un petit fauteur de troubles, hein? » Voyant qu'Harry allait protester, il ajouta :

« Tout à fait comme moi à ton âge. Je crois que nous allons bien nous entendre toi et moi, Harry, » termina-t-il enfin avec un clin d'oeil et un sourire chaleureux.

Puis, il le laissa pour aller acceuillir un nouvel élève qui venait d'entrer. La salle de classe était comme toutes les salles de classe du monde : rectangulaire avec des couleurs ternes et deux tableaux verts, l'un en avant, l'autre sur le côté opposé aux fenêtres.

Toutefois, la classe de M. Thadieus était tapissée d'affiches et de grands cartons éducatifs colorés. À l'arrière de la salle, il y avait une grande bibliothèque et une armoire recouverte de dessins et Harry soupçonna que les auteurs étaient d'anciens élèves de M. Thadieus. Il y avait aussi de nombreux crochets disposés entre la bibliothèque et l'armoire et qui servaient à accrocher les sacs à dos et les manteaux.

Pour connaître la place qu'il occuperait, Harry alla regarder le plan de classe qui se trouvait sur le bureau de son enseignant. Sa place se trouvait dans la quatrième rangée dont il était le dernier pupitre. Juste devant lui se trouvait Alexander Paul, qui affichait un sourire triomphant en le voyant approcher.

« Alors, comme ça on est dans la même classe, hein Potter? » dit-il.

« Il semblerait... » répliqua simplement Harry pour couper court à la conversation. Il s'assis sur sa chaise, sortit les choses de son sac, qu'il plaça soigneusement dans son pupitre et alla mettre son sac sur le crochet qui se trouvait sous une étiquette portant son nom. Ensuite, il revint s'asseoir et attendit que le cours commence.

La classe se remplit peu à peu d'enfants surexcités, parlant entre eux de ce qu'ils avaient fait durant l'été. Des petits groupes se formaient ici et là dans la salle et des rires faisaient échos aux bruits des voix. Finalement, M. Thadieus referma la porte et ordonna à tout le monde de s'asseoir, et ce, sans se départir une seule fois de son sourire.

« Bonjour à vous tous, » commença-t-il en s'appuyant le dos sur son bureau, face à ses élèves. « Comme je vous l'ai déjà dit à l'entrée, je m'appelle David Thadieus et je serai votre professeur pour votre dernière année, ici, à St-Chapelet. Je veux d'abord vous avertir que, malgré mon relâchement sur certains aspects de mon enseignement, je ne tolérerai pas qu'on me dérange pendant que je parle ou pendant que l'un de vos pairs parle. Il s'agit là d'une question de respect. » En disant cela, il toisa tous ses élèves, attendant presque à ce que l'on fasse une objection.

« J'attends également de vous une totale coopération en classe et en dehors, ce qui veut dire que je m'attends à ce que vous fassiez vos devoirs et que vous appreniez vos leçons. » Il s'arrêta un moment, histoire de savoir s'il avait oublié quoi que ce soit, puis continua.

« À part ça, j'espère que vous passerez une bonne année en ma compagnie et que vous ne me trouverez pas trop dur avec vous, » il gratifia alors la classe d'un large sourire. Soudainement, il frappa sèchement les mains l'une contre l'autre en tonnant un 'Bon' sonore et se redressa légèrement.

« Je sais que la plupart d'entre vous se connaissent déjà, mais je sais aussi que ce n'est pas le cas de tout le monde. Alors, j'aimerais qu'à tour de rôle vous vous leviez, disiez votre nom à la classe et peut-être nous dire une petite chose que vous avez fait cet été. »

La suggestion de M. Thadieus reçu beaucoup de bruits de protestation, mais comme il avait dit qu'il attendait d'eux une parfait coopération, chacun obtempéra.

« Parfait! » dit joyeusement M. Thadieus, « Monsieur Alonzo, si nous commençions par vous... »

Un garçon aux origines espagnoles se leva et se présenta comme étant Damien Alonzo. Il raconta qu'il était allé avec ses parents et ses soeurs en Espagne cet été. Venaient ensuite Jeanne Bruckner, puis Nadia Bunsen. Les élèves se défilèrent l'un après l'autre, passant par Karl Ebert, Paula Gibbs, Khamal Hodja, Malcolm Lovett et Judith McArthur. Arriva finalement Alexander Paul, qui dit à tout le monde qu'il était allé aux funérailles de son grand-père maternel.

Lorsqu'il se rassit, tous les regards se convergèrent dans la direction d'Harry, qui sentit le sang lui monter au visage. Les joues en feu, il se leva difficilement, les jambes molles de nervosité. Il perçu plusieurs rires étouffés et vit avec horreur que c'était lui que les autres regardaient en riant, cachés derrière leur main. Levant la tête, il vit que M. Thadieus le regardait avec curiosité et Harry se rappela qu'il était supposé se présenter.

« Euh...Je m'appelle Harry Potter et je.... , » que pouvait-il bien dire? Il n'avait absolument rien fait cet été, sauf peut-être... « et cet été, j'ai eu la pneumonie. »

En se rasseyant, il crut que le pire était passé, mais M. Thadieus ne sembla pas de cet avis.

« La pneumonie?! » s'exclama son professeur. « Cela a dû être terrible pour toi? »

C'était plus une question qu'une information et Harry sut que son enseignant souhaitait qu'il dise quelque chose.

« Euh...ouais, ce l'était, » dit-il simplement.

Voyant que son jeune élève avait répondu le plus simplement possible, M. Thadieus sû qu'il ne désirait pas continuer dans cette voie. Il passa donc au prochain élève, qui se nommait Francis Ramu et qui avait été à la mer.


Le premier incident de l'année eut lieu durant le premier dîner de cette première journée. Habituellement, Dudley et sa bande fêtaient le retour à l'école en s'amusant un peu aux dépends d'Harry. Cet après-midi-là, tous voulaient savoir s'il était possible de tenir debout sur une toilette d'école et aimablement, Dudley proposa que l'on essaie avec son cousin.

Alors qu'Harry avalait tranquillement son sandwich, seul, dans un coin de la cour d'école, 4 garçons lui tombèrent dessus et l'emmenèrent de force à la salle de bain la plus proche. Harry savait qu'il était inutile de crier : cela lui aurait rapporter encore plus d'ennuies.

Tout en rigolant, Dudley, Malcolm, Gordon et Piers mettèrent Harry debout sur le siège précaire des toilettes et le tinrent en place pour ne pas qu'il s'échappe. Malheureusement pour eux, le plaisir ne dura pas longtemps, car leurs rires attira l'attention de la directrice.

Elle envoya aussitôt les assaillants à son bureau et leur ordonnèrent de l'y attendre. Dans les toilettes, il ne restait donc plus qu'elle et Harry.

En regardant Harry qui essayait tant bien que mal de descendre de la toilette, elle soupira d'un soupir que Harry reconnu comme étant celui de la pitié. L'un de ses pieds était tombés dans la toilette et il avait à présent une jambe trempée du pied à la moitié du mollet.

Comme il ne désirait pas rechuter dans sa maladie, il décida d'enlever sa chaussure et sa chaussette et de tordre cette dernière pour y enlever l'eau. Tout à sa besogne, il évita délibérément le regard de Mme Klein.

Finalement, elle se décida à rompre le silence.

« Harry, » dit-elle soudain, « je..écoute, je t'observe depuis un moment déjà, Harry, et ce que j'ai vu ne m'as pas satisfait. »

« Je suis désolé, » répondit-il, sincère. Il ne savait pas ce qu'il avait fait de mal, mais il supposait qu'elle parlait de son apparence médiocre. Il pensait donc qu'il était tout à fait de mise de s'excuser.

« Tu n'as pas à t'excuser pour quoi que ce soit. Ce n'est pas de ta faute...je...enfin, j'ai cru me rendre compte que tout n'allait pas très bien chez toi et je...je voudrais te poser une question, Harry, et je voudrais que tu sois sincère avec moi. Le seras-tu? »

Harry, qui ne comprenait pas où elle voulait en venir, hocha lentement la tête, tout en gardant la tête obstinément baissée.

« Regarde-moi, Harry, » il leva docilement les yeux pour croiser ceux bienveillants de Mme Klein, « Maintenant, je voudrais que tu dises à haute voix que tu es d'accord pour être sincère avec moi. »

Il déglutit et dit enfin d'une petite voix : « J'suis d'accord. »

Il remarqua alors que Mme Klein se tendit un peu, comme si ce qu'elle allait dire était particulièrement difficile pour elle. Puis, elle prit une grande respiration et lui demanda de sa voix forte et puissante :

« Harry, es-tu heureux? »

Harry qui s'attendait à tout sauf à cela, ne sut quoi répondre. Il resta là, les bras ballants, à fixer sa directrice, qui le fixait également. Et, n'y tenant plus, il abaissa les yeux et regarda sa chaussure trempée avec beaucoup d'attention. Il entendit alors Mme Klein pousser un énorme soupir et dire d'une voix à peine intelligible 'C'est bien ce que je pensais'.

Il avait tellement honte. Il aurait pourtant été si simple de dire 'oui', mais Harry s'en était trouvé incapable, peut-être parce qu'il avait promi d'être sincère, il n'en savait trop rien. Il détestait qu'on lui parle comme ça et qu'on le prenne en pitié comme le faisait Mme Klein en ce moment. Il était peut-être orphelin, mais il n'avait pas besoin d'un traitement de faveur. Il était parfaitement capable de se débrouiller tout seul et de prendre soin de lui-même. Il l'avait fait jusqu'à présent, il ne voyait pas pourquoi il ne pouvait pas continuer ainsi.

« Voilà ce que nous allons faire, Harry, » dit-elle enfin, « Au courant de cette semaine, je vais t'envoyer le psychologue de l'école, » voyant qu'il allait protester, elle l'arrêta d'une main, « non, laisse-moi finir. Harry, les psychologues ne sont pas pour les fous, au contraire de ce que tu penses. Les gens en parfaite santé, comme toi et moi, peuvent y recourir. Ils parlent alors de leurs problèmes et leurs difficultés et ça leur permet de se sentir un peu mieux. C'est ce que je veux que tu fasses Harry, que tu parles au psychologue et que tu lui dises ce qui ne va pas dans ta vie. Ça pourrait peut-être t'aider, qu'en dis-tu? »

Harry savait parfaitement qu'il était inutile de dire non et accepta la suggestion de la directrice et la remercia pour son aide, même si selon lui c'était complètement stupide.

« Parfait, » dit-elle en le gratifiant d'un sourire, « maintenant que tout est réglé, tu devrais retourner en classe, pendant que moi je m'occupe des 4 garnements qui m'attendent dans mon bureau. »

Sur ce, elle lui serra amicalement l'épaule, lui ramenant délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille et quitta la salle de bain, non sans lui jeter un dernier sourire. Malgré lui, Harry sourit à la gentillesse que lui avait démontré Mme Klein.


Le psychologue dont Mme Klein lui avait parlé ne se manifesta pas au courant des 3 jours qui suivirent. Vendredi arriva et Harry se dit que la directrice avait dû oublier, ce qui le soulagea énormément. Il n'avait pas envie de raconter tous ses problèmes à un parfait inconnu et que celui-ci fasse semblant de comprendre, ou pire encore, le prenne en pitié.

Dans la classe de M. Thadieus, tout allait bien pour Harry, enfin aussi bien que cela pouvait l'être pour le jeune orphelin. En effet, il semblerait que son enseignant préconisait particulièrement les travaux d'équipes et coopératifs. Une chance pour lui, c'était M. Thadieus lui-même qui formaient les équipes, afin d'être certain qu'elles ne soient pas trop inégales : il s'arrangeait toujours pour qu'un faible fasse équipe avec un fort et que chacun exécute bien le travail demandé. Lors du premier travail, Harry, qui était l'élève fort, s'était retrouvé avec une fille rousse du nom de Judith McArthur. Elle avait été plutôt gentille avec lui, mais Harry savait bien qu'elle aurait préféré avoir quelqu'un d'autre comme partenaire. Harry ne lui en voulait pas ; après tout, lui-même préfèrerait ne pas s'avoir comme partenaire.

Pendant l'heure du repas de cette dernière journée d'école de la semaine, Harry alla s'asseoir sur l'herbe qui longeait le mur Est de l'école. Personne n'y venait vraiment, car il n'y avait pas de jeux et il paraîtrait qu'un animal, probablement une belette, y avait élu domicile.

Il s'adossa au mur et, les jambes étendues devant lui, observa les autres enfants jouer. Harry détestait les heures de repas et les récréation. Tout le monde semblait s'amuser, mais pas lui. C'était pendant ces moments que le fait de ne pas avoir d'amis lui pesait le plus.

Tout en ne quittant pas les autres des yeux, Harry sortit son repas de son sac – un autre sandwich – et prit une bouché dedans, ses pensées étant tout occupées à ruminer des idées noires.

« Salut Harry, » dit une voix qui le ramena aussitôt à Terre.

Harry leva les yeux, qui étaient aveuglés par les soleil, et tenta, à travers deux petites fentes, de savoir qui était la personne qui lui parlait. Comme s'il avait lu dans ses pensées, l'homme se présenta.

« Je suis le Dr Wolfman, Harry...je crois savoir que tu sais pourquoi je suis là..? »

Lentement, Harry hocha la tête.

Finalement, elle n'avait pas oublie, se dit-il tristement.

« Je peux m'asseoir là? » demanda le Dr Wolfman en pointant le carrée d'herbe située à côté d'Harry.

« Oui, » souffla finalement Harry, qui avait retrouvé sa langue, « vous pouvez, mais vous allez vous salir. »

L'homme sourit à ça, vraisemblablement amusé. Puis, sans tenir compte des avertissements de Harry, il prit place à son côté, l'une de ses jambes ramenée sur sa poitrine, l'autre étendue devant lui.

« Ça ne me dérange pas, » répondit-il après un long silence. Il tourna son visage vers Harry et il l'observa tout en affichant un sourire triste.

Harry ne remarqua cependant pas ce détail, et il continua de jaucher le docteur. Il était beaucoup plus jeune qu'il ne l'aurait pensé de prime abord. Il avait des cheveux bruns pâle et des yeux gris qui reflétaient une gentillesse et une tristesse qui n'avait vu que sur une autre personne : lui-même. Le docteur portait la barbe, et Harry crû y déceler des poils gris, ce qui le surpris. Comment un homme aussi jeune pouvait-il avoir des cheveux gris?

Voyant que le docteur Wolfman ne parlait pas, Harry prit lui-même la parole.

« Euh...on fait quoi? » Il avait évidemment aucune idée de la procédure à suivre. Son oncle et sa tante n'auraient jamais payé pour quelque chose d'aussi stupide, et sûrement pas pour lui.

« Et bien..., » dit le docteur, « je voudrais tout d'abord que tu me parles de toi, Harry. Je ne suis pas là pour porter des jugements, alors tu peux me dire tout ce qui te plaira. »

« Euh...et bien...d'accord, » dit Harry d'un air incertain. « Bien...euh...je m'appelle Harry Potter et j'ai 9 ans... »

L'homme hocha la tête. Voyant là un signe d'encouragement, Harry continua.

« Je...je suis orphelin depuis que j'ai 1 ans je crois. Mes parents, ils sont morts dans un accident de voiture, vous voyez. »

Lorsqu'il dit cela, Harry vit que le docteur n'avait pu réprimer un mouvement de surprise. Il se dit qu'il ne devait sûrement pas être au courant qu'il travaillerait avec un orphelin aujourd'hui.

« Désolé, » s'excusa-t-il en souriant, « tu peux continuer, vas-y, je t'écoute. »

« Hmmm...oui..bon..je vis depuis ce temps avec mon oncle et ma tante et leur fils, Dudley, qui a le même âge que moi. Et puis..et bien...lui et moi..on s'entends pas vraiment, vous comprenez? On se bagarre souvent et bon...c'est souvent lui qui gagne, disons. »

« Et ton oncle et ta tante, ils te traitent bien? »

« Et bien..oui, je crois..je sais pas. Comment devraient-ils me traiter? »

« J'en sais rien, » répliqua-t-il avec son éternel sourire. Il avait tellement l'air triste qu'Harry ne put s'empêcher de lui demander s'il allait bien.

« Oui, oui, bien sûr. Ne t'inquiète pas pour moi. Je vais bien...c'est pour toi que je suis là, tu sais et je..je voudrais que tu me dises si tu es heureux... »

« Et bien...je sais pas...je suppose que je devrais pas me plaindre, » dit Harry en regardant devant lui. Les autres enfants commençaient à entrer dans l'école.

Le dîner doit être bientôt termine, songea-t-il.

Le docteur soupira, ce qui attira l'attention d'Harry. Il vit que lui aussi l'observait avec une drôle d'expression sur son visage ; comme s'il connaissait son futur, et qu'il allait être tragique.

Puis, le Dr Wolfman abaissa les yeux. C'est d'une voix enrouée par ce qui semblait être l'émotion qu'il reprit.

« Écoute Harry, si jamais... » il prit une pause, prenant soin de bien peser ses mots, « si jamais tu trouves que ton oncle et ta tante te traitent plus mal qu'ils le devraient et que tu...et que tu ne sois pas heureux avec eux...je veux...je veux que tu ailles voir ta directrice et que tu lui expliques la situation. Elle saura quoi faire. »

Sur ce, il se releva et enleva les morceux d'herbes qui étaient restés collés à ses vêtements. Il remit de l'ordre dans ceux-ci et comme il esquivait un geste pour partir, il se retourna vers Harry, qui, pendant un court instant, crû voir une larme couler le long de la joue du docteur.

« Tu ne t'en rends peut-être pas compte, Harry, mais tu mérites amplement d'être heureux, et plus que tu ne le crois. »

Voyant qu'il repartait sans ajouter un mot de plus, Harry se releva prestement et couru à sa rencontre.

« DOCTEUR WOLFMAN! » cria-t-il pour attirer son attention.

Le psychologue se retourna, surpris qu'Harry vienne le rejoindre. À bout de souffle, le jeune garçon s'expliqua.

« Vous...pff! pff!...ne m'avez pas dit...pff! pff!...le moment de notre prochaine rencontre... »

À cela, le docteur Wolfman sourit.

« Je ne crois pas qu'il y aura de prochaine rencontre, Harry, mais tiens si tu veux. Prends ma carte, » Il lui tendit une carte couleur ivoire qu'il avait sortit de sa main gauche comme par magie.

« Bon, je dois y aller, et toi aussi d'ailleurs, » fit-il remarquer en faisant un signe de tête en direction de l'école. « Au revoir, Harry...et...bonne chance... »

« Euh, merci monsieur, » dit simplement Harry. Il regarda le docteur s'éloigner, la carte toujours coincée dans la main. Ce n'est que lorsque l'un des coins de la carte lui rentra dans la paume, qu'il se décida à la regarder.

ROMULUS WOLFMAN

Il n'y avait pas de numéro de téléphone sur la carte, juste le nom. Voyant cela, Harry se dit qu'il devait s'agit d'un erreur et se prépara à le crier au docteur Wolfman. Mais en levant les yeux, il s'aperçut avec stupéfaction qu'il avait disparu...


Voilà...j'ai reposté mon chapitre 5. La raison est simple : je n'appréciais pas vraiment qu'il manque des mots et en plus je voulais faire des explications au bas de la page, ce que je ne pouvais pas faire la dernière fois, je sais pas pourquoi. Bon, comme vous l'avez tous deviné, le psychologue est bel et bien Rémus Lupin. Si vous vous dites que Harry rencontre véritablement Rémus que dans le troisième livre, rappelez-vous ce que je vous ai dit dans le chapitre 4 : les enfants oublient facilement les gens qu'ils rencontrent. De plus, je trouvais ca stupide que Rémus, qui était l'un des meilleurs amis de James, n'ait jamais essayé de voir Harry et de savoir par lui-même s'il était heureux. Aussi, je voulais dire que j'ignore comment fonctionne le système scolaire en Angleterre, donc je me suis inspirée de mes propres expériences pour écrire la séquence à l'école, ainsi que d'une fanfic en anglais que j'ai lue qui était écrit par Kiara7.