Attention : ce chapitre a été modifié et contient des SPOILERS du 6ième Harry Potter.

Chapitre 2 : Une étrange récompense.

"Une bien bonne chose… Oui, cela est certain." pérorait Cornélius Fudge au ministre de la magie, Rufus Scrimgeour.

"Je doit dire que je suis d'accord avec vous sur ce point, Fudge. C'est un réel soulagement." répondit ce dernier en étirant ses jambes sous son bureau, une grande fatigue mais également une grande joie tirant ses traits.

"Oui oui, une bien bonne chose. Vous Savez Qui enfin mort… et pour de bon cette fois, les derniers Mangemorts ont été arrêtés et les moldus ont presque tous eu leur mémoire altérée afin que notre monde garde son anonymat et sa sécurité. Et ce n'est pas ce petit prétentieux d'Harry Potter que nous avons à féliciter pour ce résultat mais Severus Snape."

"Severus Snape…" murmura Scrimgeour. "Il me semble que ce nom m'est familier… N'est-ce pas un de ceux suspectés d'avoir supporté Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom lors de sa première chute ?"

"En effet, M. le ministre. Mais il a été innocenté par Dumbledore lui-même. Il a également été professeur à Hogwarts durant de nombreuses années."

"Oui, c'est exact. Mais je croyais que sa culpabilité avait été démontrée l'année dernière. Si j'en crois les rapports de mes Aurors, c'est même lui qui a assassiné Albus Dumbledore !"

"J'ai ici son dossier, M. le ministre, ainsi que les dépositions des membres de l'organisation de lutte contre Vous Savez Qui de feu Albus Dumbledore, l'Ordre du Phoenix. Il semblerait selon ces témoignages que l'assassinat en question avait été organisé par la victime, qui se savait mourante, pour renforcer la position de Severus Snape en tant qu'espion au sein du groupe qui se fait appeler les Mangemorts."

Scrimgeour, qui était toujours assis à son bureau, les mains croisées dessus, fit signe à Fudge de lui remettre le classeur et se mit à le feuilleter.

"C'est bien cela…Ce qui veut dire que nous pouvons lui adresser nos félicitations et lui remettre un ordre de Merlin première classe sans la moindre arrière pensée et sans la moindre ombre."

"M. le ministre ? Si je peux donner mon avis, il me semble que c'est une récompense bien maigre et bien ingrate au vu de l'exploit accompli et des risques que Severus Snape a encouru."

Scrimgeour fronça les sourcils.

"Que voulez-vous dire ? Que l'ordre de Merlin première classe n'est pas assez bien pour Snape ? Je vous rappelle que c'est tout ce qu'a reçu Albus Dumbledore pour avoir vaincu le mage noir Grindelwald en 1945 !"

"Non non ! Ce que je veux dire, c'est que Celui Dont On Ne doit Pas Prononcer Le Nom a été infiniment plus difficile à combattre et M. Snape a pris des risques encore plus grands pour assurer la protection du monde des sorciers. Il me semble que pour un fait aussi exceptionnel que le sauvetage du monde des sorciers – que dis-je, du monde entier ! – il me parait naturel d'accorder à ce courageux héros une récompense digne de sa bravoure. Et vu que la famille de sa mère –une très vieille et respectable famille de sorciers– ne lui a rien laissé, il me semble juste de lui remettre en signe de la reconnaissance générale une partie des biens des Mangemorts qui ont été arrêtés."

Un autre des conseillers de Scrimgeour qui se trouvait également dans le bureau, un homme plus jeune aux cheveux châtains et au teint blafard, se redressa du coin de porte où il était appuyé et intervint timidement.

"Euh… M. le ministre, M. Fudge ? Si je puis me permettre, je pense qu'il serait plus sage de demander au professeur Snape la récompense qui lui semble adéquate… M. Snape m'est toujours apparu comme un homme extrêmement fier, et faire allusion à son manque d'héritage familiale serait, je pense, un manque de tact qui ne peut être qu'au détriment de vos réputations et avoir de fâcheuses conséquences sur vos images politiques respectives."

"Conséquences sur mon image ?" dit Fudge, affolé par l'idée d'aggraver encore plus son impopularité, tandis que Scrimgeour haussait un sourcil à la fois interrogateur et indifférent, visiblement peu inquiété par la perspective d'une dégradation hypothétique de son image.

"Erm… oui, vous avez raison." continua Fudge. "Mais lui demander son avis n'est-il pas quelque peu risqué ? Je ne voudrais pas qu'il demande des pouvoirs politiques de dictateur ou quelque chose comme ça… Oh et je vous en prie, fermez cette fenêtre, j'ai une migraine de tous les diables avec ce bruit infernal."

Le jeune homme châtain alla précipitamment à la fenêtre d'où s'échappait encore des cris de fête et des rires de joie. Depuis trois jours que Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom était mort, les célébrations n'avaient pas faiblis et une semaine fériée avait été décrétée afin que tous puissent célébrer l'évènement. Snape bien entendu était au cœur de toutes les fêtes. Partout on chantait ses louanges et on louait sa bravoure. Les quelques enfants mâles nés pendant ces trois jours avaient tous été prénommés Severus, le professeur Slughorn scandait partout qu'il lui avait tout appris… Bref, c'était la folie.

"J'ai une idée !" s'exclama soudain Fudge, ignorant l'air exaspéré de Scrimgeour, qui semblait près à le jeter hors de son bureau."Faisons voter une loi par le Parlement sorcier où nous accorderons à Severus Snape un vœu que le monde des sorciers exécutera au mieux de ses capacités, à condition qu'il n'ait aucun rapport au pouvoir ! C'est une excellente idée ! Ainsi, nous pourrons récompenser notre héros comme il se doit sans menacer la sûreté politique du monde des sorciers et tout en améliorant mon ima… euh, je veux dire tout en donnant à nos concitoyens l'occasion de montrer leur reconnaissance. Et puis le reste de la communauté magique ne pourra qu'approuver ce grand geste ! Qu'en dites-vous, M. le ministre ?"

Scrimgeour resta silencieux un moment, semblant considérer la proposition de Fudge. Il y avait des risques, bien sûr, mais avec la restriction proposée par Fudge, ceux-ci étaient réduits et de toute façon il pouvait toujours présenter le projet au Parlement et laisser aux parlementaires le soin de décider, tout cela sans risque politique pour lui.

"Très bien, Fudge. Nous allons proposer votre idée au Parlement et laisser les représentants des sorciers se prononcer. Allez informer le Secrétariat du Parlement."

"J'y vais de ce pas, M. le ministre !"

oOo

Le lendemain de cette discussion, et dans l'allégresse générale, fut voté ledit texte qui conférait au dit Severus Snape le droit de demander au monde des sorciers une faveur, quelle qu'elle soit, dans les limites du possible et à condition qu'elle n'ait pas trait au pouvoir. En plus de cela, une partie des biens et de la fortune des Mangemorts arrêtés et sans enfants lui fut remise.

A présent Severus se trouvait dans le salon de la demeure du conseiller du ministre de la magie, M. Fudge, profitant du thé délicieux de son hôte.

"M. Snape, c'est un honneur pour moi que de recevoir celui qui a vaincu Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Et au nom du ministre de la magie lui-même, Rufus Scrimgeour qui malheureusement n'a pas pu se libérer, et tous nos concitoyens, je vous adresse mes remerciements les plus sincères pour l'héroïsme dont vous avez fait preuve, le courage, l'intelligence, la…"

"Venez-en au fait, Fudge." l'interrompit Snape d'une voix cassante et froide.

"Euh… oui oui… Bien sûr… Erm…" Fudge s'éclaircit la gorge, embarrassé par l'approche directe de son invité.

"Comme vous le savez certainement déjà, le Parlement sorcier a voté une disposition en votre faveur qui vous accorde le droit d'émettre un souhait quel qu'il soit à condition qu'il ne concerne pas le pouvoir. Je vous ai donc invité au nom du ministre de la magie afin que vous formuliez officiellement ledit vœu. Voilà les papiers officiels." Il lui tendit un paquet composé de plusieurs feuilles de parchemin.

"La dernière page est pour la formulation de votre vœu. Les autres rappèlent les faits, les procédures ainsi que les droits et interdictions qui s'appliquent. Mis à part cette petite question de pouvoir politique, vous pouvez avoir absolument tout ce que vous voulez."

Tandis que Severus feuilletait les parchemins, Fudge continuait de pérorer.

"Oui, vous pouvez demander un poste à vie dans le domaine de votre choix, ou une place dans un laboratoire du ministère. Ou sinon, vous pouvez demander une pension à vie, ce qui vous permettrait de vous reposez. Ou encore, vous pouvez demander la nationalité du pays de votre choix. Il parait que l'Australie est un pays charmant. Ou encore, vous pouvez demander n'importe quel ingrédient rare, le ministère vous le fournira immédiatement de ses réserves. Je crois savoir que vous êtes très attaché aux potions. Ou alors…"

"Je veux la mise en application du virti praemium." trancha Snape qui venait de finir de lire les documents et qui ne supportait plus la voix du conseiller du ministre.

Fudge pâlit.

"Le-le v-virti praemium ? Vous voulez dire le beatum conjugium pro perpetuae ?"

"Précisément."

"Mais…mais… Il n'a pas été appliqué depuis plus de 400 ans. Vous ne pensez pas que…"

"Il me semble que la disposition votée par le Parlement sorcier est claire. Elle précise bien que le vœu de mon choix doit être exaucé quel qu'il soit, sous réserve bien sûr qu'il ne soit pas d'ordre politique. Le virti praemium n'a pas trait au pouvoir."

"Je-je… Oui, mais…"

"Un problème, Fudge ? Ou le ministère et le Parlement ont-ils l'intention de se dédire de leur engagement ? Je me demande quel image tous ces sorciers vont donner de la classe politique à leur concitoyens…"

"Non ! Je veux dire, bien sûr la promesse sera respectée. C'est juste que… le ministre Scrimgeour n'a pas d'enfants et… mes enfants sont déjà tous mariés et…"

Snape eut une moue de dégoût.

"Merlin non. Je ne veux pas de vos enfants. Je veux quelqu'un d'autre."

Fudge eut l'air visiblement soulagé.

"Ah bon ! Mais dites-moi vite, mon cher, que nous puissions annoncer la nouvelle à l'heureuse élue et à l'ensemble de la communauté magique."

"Vous le saurez par le Daily Prophet dans trois jours. Sur ce, je vous laisse, M. Fudge."

Et avant que Fudge, stupéfait, n'ait pu faire un geste, Snape avait quitté les lieux.

oOo

Le monde des sorciers était en effervescence. Des plus modestes aux plus illustres, tous savaient que Severus Snape, leur sauveur, avait demandé l'application du beatum conjugium pro perpetuae et tous attendaient Le Nom, certains avec espoir et d'autres avec angoisse. Tous ne parlaient que de ça et l'excitation était à son comble. Mais leur curiosité ne serait satisfaite que dans trois jours. Pour patienter, les théories les plus folles étaient élaborées sur l'identité de la personne qui serait affectée par la tradition. Personne ne savait qui Severus Snape avait en tête…

oOo

"Tu as lu ça, 'Mione ?" demanda Ron au travers du toast qu'il était présentement en train d'avaler.

Il était encore alité à l'infirmerie de Hogwarts, ce qui ne l'empêchait pas de profiter de la présence quasi permanente de sa charmante fiancée qui lui préparait chaque matin son petit-déjeuner et qui lui tenait compagnie le reste de la journée.

"A propos du virti praemium ? Bien sûr, tout le monde ne parle que de ça."

"C'est incroyable qu'il ait demandé l'application de ce truc archaïque. Enfin je veux dire, Snape est peut-être vieux et moche, mais quand même ! Je plains la malheureuse qu'il va choisir." Il eut un frisson de dégoût. "J'espère que ce n'est pas toi !" s'exclama-t-il, horrifié à la simple idée.

"Ne soit pas idiot. Nous sommes officiellement fiancés depuis presque un an. Il ne peut pas demander le virti praemium pour moi, d'autant plus que mes deux parents sont moldus. Mais tu as raison sur un point : je plains la malheureuse qu'il va choisir. Personne ne devrait être obligé de faire ça contre sa volonté. Je me demande qui il va choisir…"

"Dans le Daily Prophet, ils indiquent qu'il l'annoncera dans trois jours." Il regarda la date du journal. "Eh ! Mais c'est celui de lundi ! Ca veut dire qu'on va savoir aujourd'hui ! Comment ça se fait que j'ai le journal de lundi alors qu'on est mercredi ?" demanda Ron avec un regard accusateur à Hermione.

Hermione haussa les épaules.

"Tu n'as fait que dormir et te plaindre pendant trois jours. Tu n'as demandé à lire le journal qu'aujourd'hui. J'ai pensé que tu voudrais d'abord savoir ce qui s'était passé lundi et mardi avoir d'avoir les nouvelles d'aujourd'hui."

"Tu veux dire que le journal est arrivé ? Vite, passe-le moi ! Je veux savoir !"

"Désolée Ron, il n'est pas encore là. Mais il ne devrait plus tarder…"

Alors qu'elle disait cela, des bruits de pas résonnèrent dans le couloir et la porte de l'infirmerie s'ouvrit à toute volée, révélant un Neville très essoufflé, les yeux exorbités, un journal à la main.

"Eh ben, Neville, qu'est-ce que t'as ? On dirait que tu as vu le fantôme de Voldemort." plaisanta Ron.

Ignorant la plaisanterie de mauvais goût et le nom qui le faisait encore frémir, Neville se dirigea à grandes enjambées vers le lit de Ron et tendit le journal à Hermione.

"Tenez." souffla-t-il."Lisez. Moi, je peux pas en parler."

Hermione prit lentement le journal des mains de son ami et lut le titre de la première page. Sa mâchoire tomba et Ron et Neville virent ses yeux relirent plusieurs fois la simple phrase.

"Ce-ce… ce n'est p-pas p-possible…" bégaya-t-elle.

"Donne-le-moi" dit Ron en saisissant le journal des mains tremblantes de sa fiancée.

"Voyons voir… Edition spéciale ! En exclusivité, Le Nom. La personne choisie pour le virti praemium par notre bienfaiteur Severus Snape n'est autre que Harry Potter, le héros-déchu-qui-n'a-pas-su-nous-sauver ! suite page 3…"

Mais Ron s'était arrêté à 'Harry Potter'.

"Ce n'est pas possible…" dit-il en écho à Hermione, la stupéfaction inscrite sur tous les traits de son visage.

"C'est pour ça qu-que-que je me suis dépêché de vous prévenir." expira Neville, encore haletant.

"Mais c'est…c'est…" fit Ron, encore sous le choc.

"C'est révoltant !" explosa Hermione. "Tout simplement révoltant ! Vous ne voyez pas ? Ils ne lui laissent aucune échappatoire ! Aucune chance d'y réchapper, son avis ne compte pas. Non seulement il y a cette loi votée par le Parlement sorcier à l'unanimité, mais Harry est orphelin !"

"Merlin, ça veut dire…"

"Exactement !" pesta Hermione. "Bon sang, ils vont le sacrifier et personne ne fera rien. Personne ne lèvera le petit doigt pour protester. Au contraire, ça doit bien les arranger que Snape ait choisi Harry. Comme ça, plus de Survivant pour déranger leur jolie petite histoire de victoire bien propre, avec un seul héros à aduler, et aucun de leurs enfants n'en pâtit."

"C'est un scandale !" s'exclama Ron, rouge d'indignation. "Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Je vais organiser une campagne contre cette ignominie. On ne va pas les voir gâcher la vie de Harry sans rien faire !"

Ron s'agitait sur son lit afin de s'asseoir et grommelait des mots où l'on pouvait parfois comprendre 'pétitions', 'meetings', 'scandaleux'.

Hermione secoua la tête, soudain plus calme et plus triste.

"C'est inutile, Ron. Sans liens de parenté directe, on ne peut rien faire."

"Mais Harry fait pratiquement partie de ma famille. Mes parents l'ont presque adopté !"

"Presque, Ron. Voilà tout le problème."

Hermione s'effondra dans la chaise à côté du lit de Ron et enfouit son visage dans ses mains.

"Snape a bien calculé son coup." continua-t-elle. "Il a attendu trois jours entre l'annonce officielle de l'application du virti praemium et la désignation du Nom… Les trois jours durant lesquels la personne choisie peut se faire adopter. Harry est bel et bien piégé… Et Ginny… elle qui se faisait une joie de la fin de la guerre…"

"Alors il n'y a vraiment rien à faire…" constata Ron d'un ton lugubre.

Le silence s'abattit comme une chape de plomb et Neville quitta discrètement les lieux pour laisser à ses deux amis plus d'intimité afin qu'ils puissent extérioriser leur chagrin. Hermione avait toujours le visage entre ses mains et de toute évidence se retenait de pleurer. Ron tendit une main hésitante vers son épaule, faible geste dans l'espoir de la consoler.

"Eh bien qu'est-ce qui vous arrive tous les deux ? On dirait que quelqu'un vient de mourir."

Hermione et Ron tournèrent la tête rapidement vers la porte de l'infirmerie où se tenait leur ami de toujours, Harry Potter. Harry semblait quelque peu essoufflé et perplexe.

"Harry" commença Hermione en se levant. "Tou-tout va bien ? Tu as appris la nouvelle ?"

"Quelle nouvelle ? Je suis venu car des hommes bizarres m'ont attaqué à Diagon Alley."

"Des hommes bizarres ?" questionna Ron.

"Ouais ! J'était en train de me racheter quelques affaires et de la nourriture pour Hedwige, et je me faisais insulter par les passants comme d'habitude, quand tout à coup, ils se sont mis à me féliciter, à me souhaiter tout le bonheur du monde et tout le tralala. J'ai trouvé ça vraiment bizarre vu que je me faisais traiter comme de la merde depuis la dernière bataille, mais je me suis dis qu'ils venaient peut-être tous d'avoir une révélation collective. Puis soudain cinq hommes bizarres sont apparus et m'ont attaqué."

"Harry," demanda Hermione prudemment "en quoi ces hommes étaient-ils 'bizarres' ? Etait-ce leurs vêtements ?"

"Oui exactement ! Ils avaient des culottes bouffantes à crevés, de longues chemises blanches à jabot et les chapeaux les plus ridicules que j'ai jamais vu. Ils m'ont demandé de les suivre et quand j'ai refusé, ils m'ont attaqué. Je leur ai échappé de justesse. Pourquoi ?"

Hermione remit sa tête dans ses mains et eut un sanglot.

"Mais qu'est-ce qu'elle a ? Ron ?"

Ron bafouilla.

"Eh bien tu vois, Harry… En fait c'est que…"

"Tu es l'objet du beatum conjugium pro perpetuae, Harry." Hermione dit en relevant la tête, les yeux gonflés de larmes non versées.

"Le quoi ?"

Harry s'approcha et aperçut le Daily Prophet que Ron avait encore sur les genoux avec en première page la photo de Snape qui semblait très content de lui et à côté sa propre photo qui semblait se demander ce qu'il faisait là.

"Qu'est-ce que c'est que ça ? Snape m'a choisi pour quoi ?"

Ron et Hermione évitèrent son regard.

"Allons, ça ne peut pas être si grave…"

Devant leurs expressions ravagées il s'inquiéta.

"Ce n'est pas un sacrifice humain au moins ?"

"Non, Harry." finit par dire Hermione, clairement mal à l'aise. "C'est… voyons… Voilà, as-tu jamais lu de Conte de fées ?"

A suivre…

oOo

Encore un chapitre modifié à cause de Harry Potter et le Prince Demi-Sang ! Ca n'a pas été facile de remplacer Fudge par Scrimgeour comme ministre de la magie, mais avec Fudge comme conseiller, je crois que le résultat pour ce chapitre n'est pas trop mal. Vos avis et vos critiques sont les bienvenus pour m'aider à améliorer ces modifications.