disclaimer : Les personnages des Final Fantasy ainsi que leur monde appartiennent à Squaresoft. ( T-T pourquoi ils veulent pas partager? ).
'Il est déjà trop tard...'
C'est après avoir prononcé ces quelques mots qu'il bondit d'un pas en arrière pour s'engouffrer dans ce cercle sorti de nulle part.
Le jeune homme ferma les yeux et se laissa tomber sans réagir aux sons et bruits sourds venant de la surface. Il lui sembla que tout s'éloignait de lui, ou plutôt qu'il s'éloignait de tout. Il senti une douce vague de chaleur l'envahir à mesure qu'une lumière perçait peu à peu au travers de ses paupières.
Quand il rouvrit les yeux pour s'assurer de l'endroit où il allait se retrouver, il vit qu'il sortait d'une espèce de tunnel sombre et brumeux. Il avait eu raison de les ouvrir car l'endroit où il allait atterrir était peu enviable. Il était à au moins quatre mètres du sol et se serait écrasé sur un tas de roches s'il ne s'était pas agrippé à la branche d'un vieil arbre dont il ne restait que le tronc.
Sa blessure au bras gauche se réveilla et il jura tout en luttant contre la douleur pour attraper le tronc d'arbre avec les jambes.
Il se laissa ensuite glisser le long de celui-ci tout en regardant autour de lui. Une fois pieds à terre, il fit un tour sur lui même pour évaluer la situation dans laquelle il s'était mis.
De part la chaleur intense, l'aridité du sol et la vue dégagée sur des kilomètres, il ne pouvait être qu'au beau milieu d'un désert.
Dame chance comme s'amusait à l'appeler Cid n'avait pas été de son côté cette fois. Que pouvait-il faire au milieu de nulle part?
Il lui fallait trouver de l'aide, mais au vue de sa situation actuelle, il lui faudrait d'abord trouver une ville et se mettre vite à l'abri du soleil.
Il avait déjà été confronté à la dureté du désert et avait faillit y laisser la vie. Mais combien de temps pourrait-il tenir seul et sans provisions dans cette chaleur?
Rien ne lui indiquait de quel côté se trouvait les traces de la civilisation la plus proche, si tant est qu'il y en ai une.
Se doutant que ce serait pire s'il restait là à rien faire, il se décida pour le nord, après tout il ne risquait rien.
Après quelques heures de marche interminable, le jeune homme, dont les cheveux clairs reflétaient la lumière du soleil tel un miroir, fit une halte à l'ombre d'un rocher perdu dans l'immensité sableuse. A bout de souffle, il fixa son bras gauche. Il l'examina un instant et décida de profiter de cette courte pause pour refaire son bandage de fortune. Tout en tenant sa blessure hors du soleil, il fouilla dans ses poches pour en sortir une petite fiole plastifiée. Il en déversa le contenu sur la blessure, ce qui le fit grimacer de douleur.
N'ayant pas d'autre bandage, il avait mis son tissu usé sur le rocher pour le sécher du sang dont il avait été souillé. Le jeune homme attendit un instant que la douleur se fasse moins sentir pour récupérer le tissu maintenant brûlant. Il l'enroula sur la blessure et serra de façon modérée la plaie qui avait cessé de saigner au contact du liquide bleuâtre contenu dans cette fiole.
'Un problème de réglé', pensa-t-il avant de se renfoncer dans l'ombre du rocher. Il allait attendre le crépuscule pour voyager, il était beaucoup trop faible pour continuer son voyage par une telle chaleur.
Perdu dans un état demi inconscient, il se remémora ces dernières heures. L'infiltration dans les labos, le vol du prototype et sa venue dans ce monde.
Sans vraiment bouger de sa place, il glissa la main sous sa combinaison noire et en sortit une chaîne assez épaisse à laquelle était rattaché le prototype en question.
Le voyant ne clignotait plus et plus rien ne laissait indiquer qu'il était encore en état de fonctionner. Le jeune homme savait pourtant que cet appareil allait encore lui être utile.
Après quelques heures passées à l'ombre il se décida à se mettre en marche. Le soleil tapait moins que tout à l'heure et surtout il commençait à avoir faim. Il traînait le pas, il ne s'était pas tout à fait remis de son hémorragie antérieure. Sa plaie avait vraiment beaucoup saigné lors de son "atterrissage". Il lui fallait un remontant, quelque chose de fort, comme un élixir. S'il avait su qu'ils s'apercevraient de sa présence dans le labo, il aurait pris des précautions. Il n'avait pas prévu de partir si vite.
Maintenant, il était là. Avec le peu d'informations qu'il avait réussit à avoir sur le monde qu'il avait choisi pour lancer sa contre-attaque. Il avait appris grâce à quelques contacts que la Nouvelle Shinra Corporation mijotait quelque chose d'encore plus grave que la mort de la planète. Il savait de source sûre que la NSC voulait étendre son emprise sur plusieurs mondes. Et il savait que ce celui-ci serait le premier s'il ne faisait rien pour l'en empêcher.
Au départ il ne voulait pas y croire mais il y fut vite forcé après tout ce par quoi il avait dû passer.
Sa traversée du désert ne pu que lui confirmer la ressemblance entre son monde originel et celui-ci. L'assaut de quelques cactus vivants lui permis d'avoir de quoi boire. Il n'étaient pas difficiles à battre si on prenait l'initiative, et le fait que sa précision se soit nettement améliorée durant sa croisade contre Jénova l'avait beaucoup aidé. Il s'était aussi entraîné au lancé, ce qui lui permis d'économiser sa force face à des ennemis si vivaces. Une fois de plus ses couteaux lui sauvaient la vie, mais il espérait néanmoins pouvoir se procurer une épée digne de se nom lorsqu'il aura atteint une ville.
Encore perdu dans ses pensées, il ne remarqua que plus tard qu'il avait quitté le désert de sable. Il se trouvait désormais dans un autre désert mais rocailleux cette fois. Le sol n'était pas le seul changement qu'il y avait, il ne pouvait pas voir à plus de dix mètres devant lui tant la visibilité était mauvaise. Le sable remué par un vent très sec formait un rideau opaque. Tout en continuant sa route vers le nord, le jeune blond aux cheveux hérissés cru apercevoir quelque chose au travers du nuage de poussière et de sable.
Il accéléra le pas pour se rapprocher de ce qu'il croyait avoir vu. Après avoir marché une dizaine de minutes il pu enfin voir clairement ce dont il s'agissait. C'était une station de train! Il était sauvé, avec ça il pourrait rejoindre la ville la plus proche à l'abri des monstres et du soleil. Heureux de sa trouvaille, il se précipita vers la dite station. Sur place il eu un terrible doute, la station était en plutôt mauvais état et l'idée d'un arrêt fantôme lui effleura l'esprit. Si cette station était abandonnée, il aura gaspillé ses maigres forces en vain. Les inscriptions affichées sur le sol de cette station composée uniquement d'une grande dalle surélevée lui indiquait seulement son nom.
'la station prison désert...' murmura-t-il tout en lisant l'inscription par terre. Il regarda autour de lui, il ne voyait toujours pas grand chose à cause du vent mais il pouvait deviner la vue et ajouta 'au moins elle porte bien son nom.' Cette station était donc proche d'une prison. Si cette prison était dans le désert, il y avait encore un point en commun avec son monde. La prison dans laquelle lui et ses amis avaient été jeté après avoir injustement été accusé du massacre de plusieurs personnes. Et pour une fois il fut heureux de participer à une course de chocobos. Il y avait même pris goût quand il retournèrent au Gold Saucer plus tard.
Il décida d'attendre un peu pour voir si un quelconque train passerai. Si rien ne se passait avant le prochain quart d'heure, il remonterai le long des rails pour arriver à la prochaine ville par ses propres moyens.
Finalement après seulement cinq minutes il entendit un sifflement. Il se leva et prêta l'oreille en direction des gigantesques plateaux rocheux qu'il n'avait pas pu voir avant à cause du vent. Etrangement le vent s'était calmé avec l'arrivée du train. Il s'approcha du bord du quai et se prépara à monter quand un homme en uniforme bleu ( sûrement un contrôleur ) lui demanda où il voulait se rendre.
Le blond ne savait pas du tout où il allait mais ne se laissa pas surprendre pour autant et dit d'un ton confiant 'Où va ce train?'. Le contrôleur lui répondit alors 'Celui-ci est pour Timber' puis après avoir marqué une courte pause il ajouta 'Si vous attendiez celui pour Deling City, il devrait arriver d'ici dix minutes'. Le jeune homme enregistra les noms des deux villes et affirma à l'homme en uniforme 'Non, non, je me rendais justement à Timber' et monta à bord du train.
Il fixa le blond en tendant la main :'pour Timber c'est trois mille gils'. Il examina d'un air dédaigneux le jeune blond. Apparemment la dégaine de celui-ci ne lui inspirait pas confiance. Il y avait de quoi, le nouveau passager était en piteux état avec un bras bandé d'un tissu sale et ses vêtements plus sales encore. Le blond fouilla dans ces poches et lui tendit l'argent le regard anxieux.
Le contrôleur vérifia la somme et donna un ticket au jeune homme. 'Faites un bon voyage à bord de nôtre ligne.' Lui dit l'homme en uniforme en lui indiquant la porte donnant vers le prochain wagon.
Il ne pu réprimer un soupir de soulagement. Il avait pu monter dans le train sans problème et il n'allait pas devoir frauder ni même fuir les autorités locales. Au moins, ici ils avaient la même monnaie. Encore un problème à enlever de la longue liste qu'il s'était amusé à faire mentalement lors de sa longue errance sous le soleil.
Il traversa le premier wagon et alla s'asseoir près d'un hublot dans l'une des pièces très confortable et luxueuse dans laquelle il été entré.
'Wha... On peut dire qu'ils ont les moyens... Après tout, avec 3000 gils le ticket...'
Il s'assit enfin prêt à se reposer quand il regarda dehors. Ses yeux s'écarquillèrent.
Il remarqua avec stupeur que la station était placée juste à coté d'une rivière elle même reliée à un océan ( ou la mer ).
Il détesta une fois de plus son sort qui l'avait mené dans un monde où même la météo était contre lui. Ce satané rideau de sable lui avait caché l'existence de ce fleuve.
C'était aussi en partie sa faute de ne pas l'avoir vu une fois le vent calmé. Il faut dire qu'il n'avait plus vraiment la tête à explorer d'avantage les environs une fois le train à proximité.
Enfin bien assis et installé, il pris quelques notes mentales. Ce monde était très similaire au sien : le langage était le même, ainsi que la monnaie. Les monstres aussi étaient une similitude, même s'ils étaient différents. Cela voudrait dire qu'il trouverait sûrement des combattants, et peut-être même des compagnons de lutte.
Maintenant la prochaine étape de son voyage consistait à s'acheter une arme un peu plus efficace que ces deux lames qu'il avait à la ceinture. Ensuite il lui faudrait se renseigner sur l'actualité politique et chercher les alliés et les éventuels ennemis de la NSC.
Ainsi perdu dans ses pensées pour la énième fois de la journée, il s'assoupit profitant du calme qu'il avait trouvé dans cette cabine vide.
Un bruit fit sursauter le jeune homme. C'était le sifflet du contrôleur. Une voix, la sienne criait aux passagers : 'Le train entre en gare de Timber ! Veuillez ranger vos affaires et vous préparer à descendre. Veillez à ne rien oublier sous les sièges ou les banquettes.'
Le jeune blond regarda par le hublot, et c'est à ce moment précis que le train entra dans un tunnel pour enfin ralentir et stopper entièrement. Le jeune homme se leva et se dirigea vers la porte de la cabine tout en s'étirant de toute sa longueur comme pour expulser toute fatigue. Il termina sa petite gymnastique en lançant ses bras en arrière tout en baillant bruyamment une larme dans le coin des yeux.
Il sorti enfin du train après ce qui lui parut une éternité : la queue avait été longue et désorganisée. Une fois à l'air libre, il ne pu que remarquer le style assez chaotique des constructions locales. Le sol était fait de pavés bleus et la petite place dans laquelle il s'était retrouvé donnait sur un pub et un comptoir, sorte de petite boutique comme il en avait vu à Costa d'El sol.
La première chose qu'il lui fallait maintenant qu'il avait mis les pieds en ville serai de s'acheter une épée. Il baissa les yeux examinant son état lamentable et surtout poussiéreux et changea de priorité. Il avait un besoin urgent de se décrasser.
Il s'approcha du comptoir et demanda avec ce qu'il pouvait donner de mieux en amabilité dans son état d'esprit. 'excusez-moi. Est-ce que vous pourriez me dire où se trouve l'auberge la plus proche?' Tout ceci dit d'un ton calme en se forçant d'un petit sourire.
La jeune femme d'abord un peu effrayée par l'aspect peu rassurant du jeune homme tout en noir, fut ensuite rassurée de par la politesse de l'inconnu mais aussi par sa beauté. C'était un bel inconnu qui lui demandait son chemin et il était du devoir de n'importe qu'elle jeune fille de lui indiquer le chemin et, accessoirement, de rougir.
Elle lui répondit donc le teint aussi rouge qu'une tomate trop mûre : 'Bien sûr! Mais nous n'avons pas d'auberge à Timber. Je peux vous indiquer l'hôtel si vous voulez.' Le jeune homme acquiesça même si l'idée de payer beaucoup plus cher ne l'enchantait pas vraiment.
La jeune vendeuse repris alors ces explications tout en faisant de grands gestes pour accentuer ses dires. 'Alors, vous prenez d'abord ces escaliers, puis une fois là haut, vous longez la rue à droite jusqu'à arriver devant la grande place devant le bâtiment Timber maniacs. Elle s'était un peu extirpée de son comptoir pour lui indiquer les dits escaliers.
Le jeune homme écoutait attentivement les explications et se retint de demander ce qu'était ce Timber maniacs.
La jeune fille qui continuait dans ses explications se remis dans sa position initiale n'ayant plus besoin d'argumenter ses propos par des gestes : ' De là, ils ne vous reste plus qu'à aller tout droit et à tourner à gauche au bout de la rue. Vous traverserez alors un pont et vous vous retrouverez alors juste devant l'hôtel.' Elle souriait apparemment fière de son explication.
'Merci' répondit le jeune homme encore concentré sur l'itinéraire qu'il devait emprunter. 'Je vous en prie!' rétorqua-t-elle toujours aussi souriante.
Il commença à s'éloigner du comptoir quand il se souvint de quelque chose. Il recula d'un pas et demanda : 'Vous vendez des objets de soin?'
La jeune fille ne s'attendant pas du tout à cette question le fixa un instant surprise et ne pu que lâcher : 'hein?'
Il reformula sa question : 'Vous avez des élixirs?' On ne pouvait être plus bref et précis.
Elle lui répondit un peu gênée : 'Nous n'avons pas ce genre d'objets dans nôtre petite ville. C'est bien trop cher et puis nous n'en avons pas besoin dans cette région.'
Sous le regard interrogateur de l'inconnu elle ajouta : 'Les monstres locaux sont de faible niveau, et donc les blessés graves sont plus que rare.'
Satisfait de l'explication mais pas de ce que cela impliquait, il lui adressa un hochement de tête en guise de remerciement et s'en alla.
Il gravit les quelques marches et regarda autour de lui, cette ville ressemblait à une gare gigantesque. Devant lui il n'y avait que des trains et des quais en contre bas. Il tourna donc à droite comme lui avait indiqué la vendeuse et se trouva vite sur la grande place. Il y avait effectivement une grande bâtisse avec comme enseigne Timber maniacs. Plus qu'intrigué par ce nom, il se décida à demander à une passante.
'Bonjour Madame, vous pouvez me dire ce que représente ce grand immeuble là?' tout en lui montrant le bâtiment derrière lui.
La femme d'âge mûr regarda le dit immeuble et lui répondit simplement : 'Timber Maniacs était le nom d'un journal, pas vraiment intéressant faut dire. Mais aujourd'hui, c'est le musée de la ville. On y trouve tout ce qui a trait à la période pré et post Adel et Ultimécia.'
'Adel et Ultimécia?' reprit-il en murmurant.
L'interpelée resta un instant à attendre une réaction du jeune blond puis lui demanda : 'Autre chose?' Il hésita un moment mais ne voulait pas s'attarder d'avantage. Il continua sa route à travers la ville et passa le pont qui surplombait les différents quais.
Il déboucha enfin sur la rue où se trouvait l'hôtel, mais qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit que le petit bâtiment voisin était une armurerie. Comme ça, il n'aurait pas à refaire son petit numéro de charme pour savoir où en trouver une.
Le jeune homme inspira un grand coup et poussa la porte de l'hôtel, enfin... Il l'aurait poussé si elle ne s'était pas ouverte toute seule.
Une fois à l'intérieur il eut tout de suite le regard attiré par l'énorme maquette à gauche de l'entrée. C'était une maquette d'un réseau ferré et il remplissait le coin de la salle qui faisait office de hall d'accueil pour les clients.
Il se dirigea vers la réceptionniste et lui demanda une chambre. 'La moins chère' ajouta-t-il. Elle lui tendit les clefs de sa nouvelle chambre et lui indiqua la pièce à droite. Une barrière que l'on trouve habituellement près d'un chemin de fer pour empêcher tout accident était dressée comme un barrage à l'entrée de la dite chambre. Le jeune blond haussa un sourcil et se retourna vers la réceptionniste. Elle lui montra un jeu de clefs et dit 'Faites passer la carte sur le panneau rouge à droite!' Le jeune homme fit ce qu'elle lui dit et la barrière se leva en même temps que la porte coulissa pour donner sur la pièce qu'il avait loué quelques secondes auparavant.
Il aurait voulu se jeter sur le grand lit de la chambre mais n'avait pas à cœur de salir son nouveau quartier où il allait pouvoir prendre un repos réparateur. Il se résolut donc à résister à la tentation de simplement se laisser aller et ressorti pour demander à la réceptionniste de mettre ses vêtements à laver pendant qu'il serait dans son bain et de bien vouloir lui emmener quelques habits de rechange en attendant. Elle acquiesça et retourna à ses occupations : écouter la radio tout en jouant avec la télécommande du train électrique.
Le jeune homme vida ses poches et déposa leurs contenus sur le rebord de l'évier de la salle de bain. Il ne voulait pas risquer de perdre bêtement le peu de choses qu'il lui restait. Il savait de quoi les femmes de ménages pouvaient être capable de nos jours... Et ce n'est sûrement pas la différence de monde qui allait changer cette loi universelle.
Il se fit couler un bain bien chaud et entra dans la baignoire un peu trop rapidement au goût de sa peau encore courbaturée. L'eau était bien trop chaude pour qu'on puisse y entrer si vite sans en subir les conséquences : une douleur généralisée sur tous ses muscles meurtris par la chaleur et la fatigue accumulée. Il grimaça mais ne se releva pas pour autant. Cette douleur lui faisait du bien en un sens.
Après quelques minutes de souffrance, il commença enfin à se laisser détendre dans l'eau brûlante. Il somnolait presque, gardant les bras hors de l'eau en s'appuyant sur les bords de la baignoire. Il pouvait supporter la brûlure qu'il sentirai en entrant dans la baignoire mais il ne pourrait pas retenir un cri de douleur si sa blessure venait à entrer en contact avec une eau si chaude. Avec un gant il nettoya délicatement son avant bras de toutes traces de sang et de sable, se mordillant la lèvre inférieure pour ne pas céder à la douleur grandissante.
Il entendit toquer à la porte de la chambre puis à celle de la salle de bain. C'était la femme de ménage qui venait chercher les vêtements à nettoyer et qui amenait ceux de rechange. Il lui dit de prendre ceux qui étaient posés sur la chaise près du bureau et de poser les autres sur le lit. Il attendit que la dame soit partie et resta un instant à l'écoute pour s'assurer qu'elle était bien sortie. Puis quand tout lui parut assez calme il plongea la tête dans l'eau et y resta aussi longtemps qu'il le pu.
Une fois de retour à la "surface", le jeune homme se leva et retira le bouchon de la baignoire. Il saisit la pomme d'arrosage tout en attrapant une bouteille de gel douche et se lava le plus calmement possible. Il resta un long moment à se frotter pour se débarrasser de toutes les saletés qu'il avait ramassé au court de son séjour dans le désert.
Enfin satisfait, il sortit de la salle de bain aussi propre qu'un sou neuf. Il s'essuya les cheveux avec une serviette et la jeta sur le lit près des vêtements que lui avait apporté la femme de ménage un peu plus tôt : un T-shirt, un pull à col roulé et un pantalon de jogging, le tout assorti. Il pris le T-shirt et l'examina en le retournant pour le voir des deux côtés.
'Mwé... Ca aurait pu être pire' finit-il par lâcher en enfilant le vêtement vert kaki.
Habillé et tout propre, le jeune homme retourna dans la salle de bain pour récupérer ses affaires et les poser sur le bureau. Il posa tout sauf l'engin électrique qu'il se mit autour du cou. Il faudrait aussi qu'il s'achète une sacoche pour y mettre tout ça. Certes son pantalon avait de nombreuses poches mais il n'allait tout de même pas porter les même vêtements tout au long de son voyage! Il avait déjà testé quand il était entré chez avalanche et quand il avait décidé de jouer le tout pour le tout à aller combattre Sephiroth dans le cratère alors que tout semblait perdu. De plus pour ne pas trop attirer l'attention sur lui il devrait porter des habits de civil et passer pour un banal habitant de cette planète, le temps de son enquête du moins.
Il s'élança enfin sur le lit moelleux qu'il avait pu s'offrir avec ses quelques gils et continua à fixer le fruit de sa "cueillette" dans les labos de la NSC. Un bras lui servant d'oreiller et l'autre tenant l'objet de métal noir, il repensa encore une fois à ce qui l'avait mené là. Il ne se laissa toutefois pas distraire par ces douloureux souvenirs et roula sur le côté pour bientôt dormir comme un loir. Il était exténué et prenait enfin un repos bien mérité.
Une fois endormi, il ne pensa plus à rien. Il dormait d'un sommeil profond qu'aucun rêve n'allait troubler. Son esprit était trop fatigué pour imaginer quoique ce soit durant cette courte trêve. Malheureusement son repos lui parut de courte durée quand il fut réveillé par un bruit répétitif et agaçant. Le jeune blond gêné par ce boucan se leva rapidement fronçant encore les sourcils comme pour protéger ses yeux de la lumière encore trop agressive à son goût.
Il regarda sa montre d'un geste maladroit et se retrouva à regarder son poignet bandé. Il avait laissé sa montre sur le bureau avant de s'allonger. Il se leva donc en direction de sa seule source temporelle et se saisit de sa montre dont le bracelet aurait bien besoin lui aussi d'un petit nettoyage. Il regarda l'heure tout en remettant l'accessoire à son poignet, elle affichait 10 :27. Etrange car le lumière extérieure laissait voir que le soleil se couchait. Il cru à un dérèglement de la machine quand une pensée lui effleura l'esprit : Le temps était sûrement décalé entre les deux mondes. Il aurait dû s'en rendre compte avant quand alors qu'à Midgar il était deux heures du matin passées, à son arrivée dans le désert il aurait juré qu'il était au moins dix heures.
Il pu aussi remarquer que ses vêtements d'origine étaient posés sur le dit bureau à côté de ses affaires. Il devait vraiment être exténué pour ne pas avoir entendu la bonne femme les mettre là. Il devra faire plus attention à l'avenir...
Sans plus attendre, il enfila ses habits noirs. Une fois débarrassé du pyjama kaki, il se tourna vers la fenêtre dont le store était baissé et tira d'un coup sec sur la cordelette à droite. Il regretta un peu son geste hâtif car la première vue qu'il pu avoir de la rue était justement qu'il n'y voyait plus rien. Le contraste de lumière trop violent lui avait valu un éblouissement de quelques secondes. Il jura et se mis les doigts entre ses yeux fermés et rendus inaptes pour le moment. Après trois secondes, il les rouvrit et pu admirer ce qui l'avait tiré de son sommeil quelques minutes plus tôt.
Les bruits agaçant qui lui avaient coûté son repos étaient ceux des pétards et des enfants jouant dans la rue. Il y avait l'air d'y avoir beaucoup plus d'animation qu'à son arrivée en ville. Il devait sûrement y avoir une quelconque fête nationale ce jour là.
Une lueur rosée le sortie de ses spéculations, elle fut vite suivie d'une lueur verte, puis bleue. Il assistait là à un feu d'artifice de toute beauté.
Cette fête de couleurs et de bruits le ramena à un temps qu'il aurait voulu éluder de sa mémoire. Un temps lui rappelant la vie qu'il aurait pu avoir et les joies dont il s'est trouvé privé.
'Aerith…' Fut le seul mot prononcé par le jeune homme alors qu'il regarda l'explosion de couleurs et de lumières par la fenêtre. Son regard avait changé. Il exprimait une grande tristesse et un profond désespoir. Puis, comme s'il venait de recevoir un coup dans l'estomac, il grimaça. Ses yeux n'exprimaient plus la douleur, son regard était désormais emplis de colère. Il serra la mâchoire, les yeux toujours fixés sur les feux d'artifice comme si la danse des lumières colorés l'avait hypnotisé.
Il resta ainsi à regarder le spectacle jusqu'à ce que le ciel devint aussi sombre que le fond des océans. On pouvait encore faiblement distinguer l'intérieur de la chambre d'hôtel grâce à la lumière des lampadaires dans la rue.
Le jeune homme bougea enfin de sa position et sorti de la pièce après avoir récupérer ce qui lui appartenait et l'avoir réparti dans les poches de son pantalon. Il avait décider de se mêler à la population pour glaner les informations dont il allait avoir besoin pour pouvoir échafauder un plan à la mesure de ce que méritait la NSC.
Dehors la foule était bien plus importante que ce qu'il avait pu voir de la chambre d'hôtel. Mais avant de se lancer à l'aventure, il prit sur sa droite et entra dans l'armurerie voisine.
'Bonjour !' l'accueillit un vieil homme moustachu penché sur une des étagères décorant un des murs de la boutique.
'bonjour…' répondit le jeune homme qui regardait déjà autour de lui ce qui allait bien pouvoir lui servir.
'Que puis-je faire pour toi mon jeune garçon' continua le vieil homme.
Le jeune homme tiqua à cette appellation de garçon. Il en avait perdu l'habitude depuis quelques temps. Mais bon, personne ne le connaissait ici et personne ne pouvait non plus deviner son âge…
'J'aimerai vous acheter une épée… une grande épée.' Précisa-t-il. Son regard continuait à chercher désespérément une arme qu'il pourrait manier avec efficacité.
Le marchant suivait le regard du jeune « garçon ». Il comprit par la manière dont il fixait une à une les armes exposées qu'il savait ce qu'il cherchait.
'Si tu veux une arme faite pour toi il faudra que tu me rapporte les matériaux pour la fabriquer.' Lui expliqua le vieux marchand. Sinon je n'ai à te proposer que ce que j'ai d'exposé.
Le jeune blond fut un peu surpris par ce que lui demandait le forgeron. Jusque là il n'avait eu besoin que d'argent et de chance pour trouver et dénicher les armes les plus puissantes et précieuses. Mais les ayant laissé malgré lui de l'autre côté comme il s'amusa à penser, il ne lui restait pas d'autre alternative.
Les yeux du jeune homme fixèrent ceux du vieux marchand intrigué et demanda : 'De quels genres de matériaux s'agit-il ?'
Le marchand lui sourit et lui dit : ' ce sont des matériaux extrêmement durs à se procurer, de par leur rareté et la difficulté à les manipuler pour les forger. Rares seront les forgerons qui accepteraient de te fabriquer une arme à la hauteur de ton talent.'
Le jeune homme haussa un sourcil… Le vieil homme avait vu aussi clair en lui que sur un livre ouvert. Il lui reconnaissait un don pour pouvoir distinguer au premier coup d'œil un expert d'un amateur. Mais il ne voyait pas où il voulait en venir.
'Je me doute bien de la difficulté à forger une arme d'exception mais j'aimerai plutôt savoir ce que vous mijotez.' A défaut d'avoir du tact, il avait sa méfiance.
'Ha ha ! ! Je t'aime bien petit !' s'esclaffa le forgeron. 'D'accord ! Voilà le deal. Moi je te forge ton épée et toi tu travailles pour moi ici.'
'N'importe qui peut faire ce travail d'assistant. De plus, je suis pressé et n'ai pas de temps à perdre à jouer au marchand.' La réponse du jeune homme se voulait claire et directe mais cela ne découragea pas pour autant le vieil homme.
Il lui adressa un regard plein de défi et lui dit d'un ton plus calme et sérieux : 'Si tu m'aides à refaire mes stocks de matière première, je te fabriquerai l'épée la plus grande et la plus solide que tu n'as encore jamais vu.' Puis se redressant de toute sa longueur, il ajouta en haussant la voix : 'Tu peux me croire petit ! Ce sera du jamais vu !'
Le jeune blond ne pu ignorer cette proposition plus qu'alléchante pour tout combattant qui se respecte. Il est vrai qu'il n'avait que ses couteaux pour le moment et qu'une épée surpassant son Ultima acquise si durement serait presque impensable. Mais il ne pouvait pas se tromper sur le regard du forgeron à ce moment là et il savait qu'il ne reviendrait pas sur sa parole.
Et puis, il faut dire que ce travail tombe vraiment à pic ! Il pourra rencontrer des combattants et aussi parcourir la région à la recherche d'informations et éventuellement de ces fameux matériaux.
Encore en train de peser le pour et le contre, le jeune homme senti une main sur son épaule. Le vieil homme lui tendant l'autre main lui dit finalement : 'Alors ?' Son regard était redevenu sérieux. Décidément ce vieillard commençait à lui plaire.
'D'accord…' En lui serrant la main. 'mais je peux partir n'importe quand et je n'ai aucun compte à vous rendre.' Il allait ajouter autre chose quand le forgeron le coupa en lui disant : 'Et tu auras cette épée…'
'entendu…' Il cherchait comment l'appeler. 'Appelle moi boss gamin !' Lui répondit-il.
Le regard froissé que lui lança le jeune homme lui fit perdre à nouveau son sérieux. Il réussit tout de même à dire entre deux rires : 'On m'appelle Harry et toi ?'
Après un petit instant de silence qui trahi son hésitation, il répondit enfin un petit sourire aux lèvres : 'Je m'appelle Cloud.'
Enfin ! ! ! ! ! Pas trop tôt le chapitre 2 me direz vous nan ?
U_U pardon ! pardon ! c'était indépendant de ma volonté ! promis… En plus vu l'heure ça prouve que je suis de bonne foi nan ? (il est 2h45) è_é Comment ça vous me croyez pas ? bon bah puisque c'est comme ça je vais dormir !
Jaaa neee ~~~
'Il est déjà trop tard...'
C'est après avoir prononcé ces quelques mots qu'il bondit d'un pas en arrière pour s'engouffrer dans ce cercle sorti de nulle part.
Le jeune homme ferma les yeux et se laissa tomber sans réagir aux sons et bruits sourds venant de la surface. Il lui sembla que tout s'éloignait de lui, ou plutôt qu'il s'éloignait de tout. Il senti une douce vague de chaleur l'envahir à mesure qu'une lumière perçait peu à peu au travers de ses paupières.
Quand il rouvrit les yeux pour s'assurer de l'endroit où il allait se retrouver, il vit qu'il sortait d'une espèce de tunnel sombre et brumeux. Il avait eu raison de les ouvrir car l'endroit où il allait atterrir était peu enviable. Il était à au moins quatre mètres du sol et se serait écrasé sur un tas de roches s'il ne s'était pas agrippé à la branche d'un vieil arbre dont il ne restait que le tronc.
Sa blessure au bras gauche se réveilla et il jura tout en luttant contre la douleur pour attraper le tronc d'arbre avec les jambes.
Il se laissa ensuite glisser le long de celui-ci tout en regardant autour de lui. Une fois pieds à terre, il fit un tour sur lui même pour évaluer la situation dans laquelle il s'était mis.
De part la chaleur intense, l'aridité du sol et la vue dégagée sur des kilomètres, il ne pouvait être qu'au beau milieu d'un désert.
Dame chance comme s'amusait à l'appeler Cid n'avait pas été de son côté cette fois. Que pouvait-il faire au milieu de nulle part?
Il lui fallait trouver de l'aide, mais au vue de sa situation actuelle, il lui faudrait d'abord trouver une ville et se mettre vite à l'abri du soleil.
Il avait déjà été confronté à la dureté du désert et avait faillit y laisser la vie. Mais combien de temps pourrait-il tenir seul et sans provisions dans cette chaleur?
Rien ne lui indiquait de quel côté se trouvait les traces de la civilisation la plus proche, si tant est qu'il y en ai une.
Se doutant que ce serait pire s'il restait là à rien faire, il se décida pour le nord, après tout il ne risquait rien.
Après quelques heures de marche interminable, le jeune homme, dont les cheveux clairs reflétaient la lumière du soleil tel un miroir, fit une halte à l'ombre d'un rocher perdu dans l'immensité sableuse. A bout de souffle, il fixa son bras gauche. Il l'examina un instant et décida de profiter de cette courte pause pour refaire son bandage de fortune. Tout en tenant sa blessure hors du soleil, il fouilla dans ses poches pour en sortir une petite fiole plastifiée. Il en déversa le contenu sur la blessure, ce qui le fit grimacer de douleur.
N'ayant pas d'autre bandage, il avait mis son tissu usé sur le rocher pour le sécher du sang dont il avait été souillé. Le jeune homme attendit un instant que la douleur se fasse moins sentir pour récupérer le tissu maintenant brûlant. Il l'enroula sur la blessure et serra de façon modérée la plaie qui avait cessé de saigner au contact du liquide bleuâtre contenu dans cette fiole.
'Un problème de réglé', pensa-t-il avant de se renfoncer dans l'ombre du rocher. Il allait attendre le crépuscule pour voyager, il était beaucoup trop faible pour continuer son voyage par une telle chaleur.
Perdu dans un état demi inconscient, il se remémora ces dernières heures. L'infiltration dans les labos, le vol du prototype et sa venue dans ce monde.
Sans vraiment bouger de sa place, il glissa la main sous sa combinaison noire et en sortit une chaîne assez épaisse à laquelle était rattaché le prototype en question.
Le voyant ne clignotait plus et plus rien ne laissait indiquer qu'il était encore en état de fonctionner. Le jeune homme savait pourtant que cet appareil allait encore lui être utile.
Après quelques heures passées à l'ombre il se décida à se mettre en marche. Le soleil tapait moins que tout à l'heure et surtout il commençait à avoir faim. Il traînait le pas, il ne s'était pas tout à fait remis de son hémorragie antérieure. Sa plaie avait vraiment beaucoup saigné lors de son "atterrissage". Il lui fallait un remontant, quelque chose de fort, comme un élixir. S'il avait su qu'ils s'apercevraient de sa présence dans le labo, il aurait pris des précautions. Il n'avait pas prévu de partir si vite.
Maintenant, il était là. Avec le peu d'informations qu'il avait réussit à avoir sur le monde qu'il avait choisi pour lancer sa contre-attaque. Il avait appris grâce à quelques contacts que la Nouvelle Shinra Corporation mijotait quelque chose d'encore plus grave que la mort de la planète. Il savait de source sûre que la NSC voulait étendre son emprise sur plusieurs mondes. Et il savait que ce celui-ci serait le premier s'il ne faisait rien pour l'en empêcher.
Au départ il ne voulait pas y croire mais il y fut vite forcé après tout ce par quoi il avait dû passer.
Sa traversée du désert ne pu que lui confirmer la ressemblance entre son monde originel et celui-ci. L'assaut de quelques cactus vivants lui permis d'avoir de quoi boire. Il n'étaient pas difficiles à battre si on prenait l'initiative, et le fait que sa précision se soit nettement améliorée durant sa croisade contre Jénova l'avait beaucoup aidé. Il s'était aussi entraîné au lancé, ce qui lui permis d'économiser sa force face à des ennemis si vivaces. Une fois de plus ses couteaux lui sauvaient la vie, mais il espérait néanmoins pouvoir se procurer une épée digne de se nom lorsqu'il aura atteint une ville.
Encore perdu dans ses pensées, il ne remarqua que plus tard qu'il avait quitté le désert de sable. Il se trouvait désormais dans un autre désert mais rocailleux cette fois. Le sol n'était pas le seul changement qu'il y avait, il ne pouvait pas voir à plus de dix mètres devant lui tant la visibilité était mauvaise. Le sable remué par un vent très sec formait un rideau opaque. Tout en continuant sa route vers le nord, le jeune blond aux cheveux hérissés cru apercevoir quelque chose au travers du nuage de poussière et de sable.
Il accéléra le pas pour se rapprocher de ce qu'il croyait avoir vu. Après avoir marché une dizaine de minutes il pu enfin voir clairement ce dont il s'agissait. C'était une station de train! Il était sauvé, avec ça il pourrait rejoindre la ville la plus proche à l'abri des monstres et du soleil. Heureux de sa trouvaille, il se précipita vers la dite station. Sur place il eu un terrible doute, la station était en plutôt mauvais état et l'idée d'un arrêt fantôme lui effleura l'esprit. Si cette station était abandonnée, il aura gaspillé ses maigres forces en vain. Les inscriptions affichées sur le sol de cette station composée uniquement d'une grande dalle surélevée lui indiquait seulement son nom.
'la station prison désert...' murmura-t-il tout en lisant l'inscription par terre. Il regarda autour de lui, il ne voyait toujours pas grand chose à cause du vent mais il pouvait deviner la vue et ajouta 'au moins elle porte bien son nom.' Cette station était donc proche d'une prison. Si cette prison était dans le désert, il y avait encore un point en commun avec son monde. La prison dans laquelle lui et ses amis avaient été jeté après avoir injustement été accusé du massacre de plusieurs personnes. Et pour une fois il fut heureux de participer à une course de chocobos. Il y avait même pris goût quand il retournèrent au Gold Saucer plus tard.
Il décida d'attendre un peu pour voir si un quelconque train passerai. Si rien ne se passait avant le prochain quart d'heure, il remonterai le long des rails pour arriver à la prochaine ville par ses propres moyens.
Finalement après seulement cinq minutes il entendit un sifflement. Il se leva et prêta l'oreille en direction des gigantesques plateaux rocheux qu'il n'avait pas pu voir avant à cause du vent. Etrangement le vent s'était calmé avec l'arrivée du train. Il s'approcha du bord du quai et se prépara à monter quand un homme en uniforme bleu ( sûrement un contrôleur ) lui demanda où il voulait se rendre.
Le blond ne savait pas du tout où il allait mais ne se laissa pas surprendre pour autant et dit d'un ton confiant 'Où va ce train?'. Le contrôleur lui répondit alors 'Celui-ci est pour Timber' puis après avoir marqué une courte pause il ajouta 'Si vous attendiez celui pour Deling City, il devrait arriver d'ici dix minutes'. Le jeune homme enregistra les noms des deux villes et affirma à l'homme en uniforme 'Non, non, je me rendais justement à Timber' et monta à bord du train.
Il fixa le blond en tendant la main :'pour Timber c'est trois mille gils'. Il examina d'un air dédaigneux le jeune blond. Apparemment la dégaine de celui-ci ne lui inspirait pas confiance. Il y avait de quoi, le nouveau passager était en piteux état avec un bras bandé d'un tissu sale et ses vêtements plus sales encore. Le blond fouilla dans ces poches et lui tendit l'argent le regard anxieux.
Le contrôleur vérifia la somme et donna un ticket au jeune homme. 'Faites un bon voyage à bord de nôtre ligne.' Lui dit l'homme en uniforme en lui indiquant la porte donnant vers le prochain wagon.
Il ne pu réprimer un soupir de soulagement. Il avait pu monter dans le train sans problème et il n'allait pas devoir frauder ni même fuir les autorités locales. Au moins, ici ils avaient la même monnaie. Encore un problème à enlever de la longue liste qu'il s'était amusé à faire mentalement lors de sa longue errance sous le soleil.
Il traversa le premier wagon et alla s'asseoir près d'un hublot dans l'une des pièces très confortable et luxueuse dans laquelle il été entré.
'Wha... On peut dire qu'ils ont les moyens... Après tout, avec 3000 gils le ticket...'
Il s'assit enfin prêt à se reposer quand il regarda dehors. Ses yeux s'écarquillèrent.
Il remarqua avec stupeur que la station était placée juste à coté d'une rivière elle même reliée à un océan ( ou la mer ).
Il détesta une fois de plus son sort qui l'avait mené dans un monde où même la météo était contre lui. Ce satané rideau de sable lui avait caché l'existence de ce fleuve.
C'était aussi en partie sa faute de ne pas l'avoir vu une fois le vent calmé. Il faut dire qu'il n'avait plus vraiment la tête à explorer d'avantage les environs une fois le train à proximité.
Enfin bien assis et installé, il pris quelques notes mentales. Ce monde était très similaire au sien : le langage était le même, ainsi que la monnaie. Les monstres aussi étaient une similitude, même s'ils étaient différents. Cela voudrait dire qu'il trouverait sûrement des combattants, et peut-être même des compagnons de lutte.
Maintenant la prochaine étape de son voyage consistait à s'acheter une arme un peu plus efficace que ces deux lames qu'il avait à la ceinture. Ensuite il lui faudrait se renseigner sur l'actualité politique et chercher les alliés et les éventuels ennemis de la NSC.
Ainsi perdu dans ses pensées pour la énième fois de la journée, il s'assoupit profitant du calme qu'il avait trouvé dans cette cabine vide.
Un bruit fit sursauter le jeune homme. C'était le sifflet du contrôleur. Une voix, la sienne criait aux passagers : 'Le train entre en gare de Timber ! Veuillez ranger vos affaires et vous préparer à descendre. Veillez à ne rien oublier sous les sièges ou les banquettes.'
Le jeune blond regarda par le hublot, et c'est à ce moment précis que le train entra dans un tunnel pour enfin ralentir et stopper entièrement. Le jeune homme se leva et se dirigea vers la porte de la cabine tout en s'étirant de toute sa longueur comme pour expulser toute fatigue. Il termina sa petite gymnastique en lançant ses bras en arrière tout en baillant bruyamment une larme dans le coin des yeux.
Il sorti enfin du train après ce qui lui parut une éternité : la queue avait été longue et désorganisée. Une fois à l'air libre, il ne pu que remarquer le style assez chaotique des constructions locales. Le sol était fait de pavés bleus et la petite place dans laquelle il s'était retrouvé donnait sur un pub et un comptoir, sorte de petite boutique comme il en avait vu à Costa d'El sol.
La première chose qu'il lui fallait maintenant qu'il avait mis les pieds en ville serai de s'acheter une épée. Il baissa les yeux examinant son état lamentable et surtout poussiéreux et changea de priorité. Il avait un besoin urgent de se décrasser.
Il s'approcha du comptoir et demanda avec ce qu'il pouvait donner de mieux en amabilité dans son état d'esprit. 'excusez-moi. Est-ce que vous pourriez me dire où se trouve l'auberge la plus proche?' Tout ceci dit d'un ton calme en se forçant d'un petit sourire.
La jeune femme d'abord un peu effrayée par l'aspect peu rassurant du jeune homme tout en noir, fut ensuite rassurée de par la politesse de l'inconnu mais aussi par sa beauté. C'était un bel inconnu qui lui demandait son chemin et il était du devoir de n'importe qu'elle jeune fille de lui indiquer le chemin et, accessoirement, de rougir.
Elle lui répondit donc le teint aussi rouge qu'une tomate trop mûre : 'Bien sûr! Mais nous n'avons pas d'auberge à Timber. Je peux vous indiquer l'hôtel si vous voulez.' Le jeune homme acquiesça même si l'idée de payer beaucoup plus cher ne l'enchantait pas vraiment.
La jeune vendeuse repris alors ces explications tout en faisant de grands gestes pour accentuer ses dires. 'Alors, vous prenez d'abord ces escaliers, puis une fois là haut, vous longez la rue à droite jusqu'à arriver devant la grande place devant le bâtiment Timber maniacs. Elle s'était un peu extirpée de son comptoir pour lui indiquer les dits escaliers.
Le jeune homme écoutait attentivement les explications et se retint de demander ce qu'était ce Timber maniacs.
La jeune fille qui continuait dans ses explications se remis dans sa position initiale n'ayant plus besoin d'argumenter ses propos par des gestes : ' De là, ils ne vous reste plus qu'à aller tout droit et à tourner à gauche au bout de la rue. Vous traverserez alors un pont et vous vous retrouverez alors juste devant l'hôtel.' Elle souriait apparemment fière de son explication.
'Merci' répondit le jeune homme encore concentré sur l'itinéraire qu'il devait emprunter. 'Je vous en prie!' rétorqua-t-elle toujours aussi souriante.
Il commença à s'éloigner du comptoir quand il se souvint de quelque chose. Il recula d'un pas et demanda : 'Vous vendez des objets de soin?'
La jeune fille ne s'attendant pas du tout à cette question le fixa un instant surprise et ne pu que lâcher : 'hein?'
Il reformula sa question : 'Vous avez des élixirs?' On ne pouvait être plus bref et précis.
Elle lui répondit un peu gênée : 'Nous n'avons pas ce genre d'objets dans nôtre petite ville. C'est bien trop cher et puis nous n'en avons pas besoin dans cette région.'
Sous le regard interrogateur de l'inconnu elle ajouta : 'Les monstres locaux sont de faible niveau, et donc les blessés graves sont plus que rare.'
Satisfait de l'explication mais pas de ce que cela impliquait, il lui adressa un hochement de tête en guise de remerciement et s'en alla.
Il gravit les quelques marches et regarda autour de lui, cette ville ressemblait à une gare gigantesque. Devant lui il n'y avait que des trains et des quais en contre bas. Il tourna donc à droite comme lui avait indiqué la vendeuse et se trouva vite sur la grande place. Il y avait effectivement une grande bâtisse avec comme enseigne Timber maniacs. Plus qu'intrigué par ce nom, il se décida à demander à une passante.
'Bonjour Madame, vous pouvez me dire ce que représente ce grand immeuble là?' tout en lui montrant le bâtiment derrière lui.
La femme d'âge mûr regarda le dit immeuble et lui répondit simplement : 'Timber Maniacs était le nom d'un journal, pas vraiment intéressant faut dire. Mais aujourd'hui, c'est le musée de la ville. On y trouve tout ce qui a trait à la période pré et post Adel et Ultimécia.'
'Adel et Ultimécia?' reprit-il en murmurant.
L'interpelée resta un instant à attendre une réaction du jeune blond puis lui demanda : 'Autre chose?' Il hésita un moment mais ne voulait pas s'attarder d'avantage. Il continua sa route à travers la ville et passa le pont qui surplombait les différents quais.
Il déboucha enfin sur la rue où se trouvait l'hôtel, mais qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit que le petit bâtiment voisin était une armurerie. Comme ça, il n'aurait pas à refaire son petit numéro de charme pour savoir où en trouver une.
Le jeune homme inspira un grand coup et poussa la porte de l'hôtel, enfin... Il l'aurait poussé si elle ne s'était pas ouverte toute seule.
Une fois à l'intérieur il eut tout de suite le regard attiré par l'énorme maquette à gauche de l'entrée. C'était une maquette d'un réseau ferré et il remplissait le coin de la salle qui faisait office de hall d'accueil pour les clients.
Il se dirigea vers la réceptionniste et lui demanda une chambre. 'La moins chère' ajouta-t-il. Elle lui tendit les clefs de sa nouvelle chambre et lui indiqua la pièce à droite. Une barrière que l'on trouve habituellement près d'un chemin de fer pour empêcher tout accident était dressée comme un barrage à l'entrée de la dite chambre. Le jeune blond haussa un sourcil et se retourna vers la réceptionniste. Elle lui montra un jeu de clefs et dit 'Faites passer la carte sur le panneau rouge à droite!' Le jeune homme fit ce qu'elle lui dit et la barrière se leva en même temps que la porte coulissa pour donner sur la pièce qu'il avait loué quelques secondes auparavant.
Il aurait voulu se jeter sur le grand lit de la chambre mais n'avait pas à cœur de salir son nouveau quartier où il allait pouvoir prendre un repos réparateur. Il se résolut donc à résister à la tentation de simplement se laisser aller et ressorti pour demander à la réceptionniste de mettre ses vêtements à laver pendant qu'il serait dans son bain et de bien vouloir lui emmener quelques habits de rechange en attendant. Elle acquiesça et retourna à ses occupations : écouter la radio tout en jouant avec la télécommande du train électrique.
Le jeune homme vida ses poches et déposa leurs contenus sur le rebord de l'évier de la salle de bain. Il ne voulait pas risquer de perdre bêtement le peu de choses qu'il lui restait. Il savait de quoi les femmes de ménages pouvaient être capable de nos jours... Et ce n'est sûrement pas la différence de monde qui allait changer cette loi universelle.
Il se fit couler un bain bien chaud et entra dans la baignoire un peu trop rapidement au goût de sa peau encore courbaturée. L'eau était bien trop chaude pour qu'on puisse y entrer si vite sans en subir les conséquences : une douleur généralisée sur tous ses muscles meurtris par la chaleur et la fatigue accumulée. Il grimaça mais ne se releva pas pour autant. Cette douleur lui faisait du bien en un sens.
Après quelques minutes de souffrance, il commença enfin à se laisser détendre dans l'eau brûlante. Il somnolait presque, gardant les bras hors de l'eau en s'appuyant sur les bords de la baignoire. Il pouvait supporter la brûlure qu'il sentirai en entrant dans la baignoire mais il ne pourrait pas retenir un cri de douleur si sa blessure venait à entrer en contact avec une eau si chaude. Avec un gant il nettoya délicatement son avant bras de toutes traces de sang et de sable, se mordillant la lèvre inférieure pour ne pas céder à la douleur grandissante.
Il entendit toquer à la porte de la chambre puis à celle de la salle de bain. C'était la femme de ménage qui venait chercher les vêtements à nettoyer et qui amenait ceux de rechange. Il lui dit de prendre ceux qui étaient posés sur la chaise près du bureau et de poser les autres sur le lit. Il attendit que la dame soit partie et resta un instant à l'écoute pour s'assurer qu'elle était bien sortie. Puis quand tout lui parut assez calme il plongea la tête dans l'eau et y resta aussi longtemps qu'il le pu.
Une fois de retour à la "surface", le jeune homme se leva et retira le bouchon de la baignoire. Il saisit la pomme d'arrosage tout en attrapant une bouteille de gel douche et se lava le plus calmement possible. Il resta un long moment à se frotter pour se débarrasser de toutes les saletés qu'il avait ramassé au court de son séjour dans le désert.
Enfin satisfait, il sortit de la salle de bain aussi propre qu'un sou neuf. Il s'essuya les cheveux avec une serviette et la jeta sur le lit près des vêtements que lui avait apporté la femme de ménage un peu plus tôt : un T-shirt, un pull à col roulé et un pantalon de jogging, le tout assorti. Il pris le T-shirt et l'examina en le retournant pour le voir des deux côtés.
'Mwé... Ca aurait pu être pire' finit-il par lâcher en enfilant le vêtement vert kaki.
Habillé et tout propre, le jeune homme retourna dans la salle de bain pour récupérer ses affaires et les poser sur le bureau. Il posa tout sauf l'engin électrique qu'il se mit autour du cou. Il faudrait aussi qu'il s'achète une sacoche pour y mettre tout ça. Certes son pantalon avait de nombreuses poches mais il n'allait tout de même pas porter les même vêtements tout au long de son voyage! Il avait déjà testé quand il était entré chez avalanche et quand il avait décidé de jouer le tout pour le tout à aller combattre Sephiroth dans le cratère alors que tout semblait perdu. De plus pour ne pas trop attirer l'attention sur lui il devrait porter des habits de civil et passer pour un banal habitant de cette planète, le temps de son enquête du moins.
Il s'élança enfin sur le lit moelleux qu'il avait pu s'offrir avec ses quelques gils et continua à fixer le fruit de sa "cueillette" dans les labos de la NSC. Un bras lui servant d'oreiller et l'autre tenant l'objet de métal noir, il repensa encore une fois à ce qui l'avait mené là. Il ne se laissa toutefois pas distraire par ces douloureux souvenirs et roula sur le côté pour bientôt dormir comme un loir. Il était exténué et prenait enfin un repos bien mérité.
Une fois endormi, il ne pensa plus à rien. Il dormait d'un sommeil profond qu'aucun rêve n'allait troubler. Son esprit était trop fatigué pour imaginer quoique ce soit durant cette courte trêve. Malheureusement son repos lui parut de courte durée quand il fut réveillé par un bruit répétitif et agaçant. Le jeune blond gêné par ce boucan se leva rapidement fronçant encore les sourcils comme pour protéger ses yeux de la lumière encore trop agressive à son goût.
Il regarda sa montre d'un geste maladroit et se retrouva à regarder son poignet bandé. Il avait laissé sa montre sur le bureau avant de s'allonger. Il se leva donc en direction de sa seule source temporelle et se saisit de sa montre dont le bracelet aurait bien besoin lui aussi d'un petit nettoyage. Il regarda l'heure tout en remettant l'accessoire à son poignet, elle affichait 10 :27. Etrange car le lumière extérieure laissait voir que le soleil se couchait. Il cru à un dérèglement de la machine quand une pensée lui effleura l'esprit : Le temps était sûrement décalé entre les deux mondes. Il aurait dû s'en rendre compte avant quand alors qu'à Midgar il était deux heures du matin passées, à son arrivée dans le désert il aurait juré qu'il était au moins dix heures.
Il pu aussi remarquer que ses vêtements d'origine étaient posés sur le dit bureau à côté de ses affaires. Il devait vraiment être exténué pour ne pas avoir entendu la bonne femme les mettre là. Il devra faire plus attention à l'avenir...
Sans plus attendre, il enfila ses habits noirs. Une fois débarrassé du pyjama kaki, il se tourna vers la fenêtre dont le store était baissé et tira d'un coup sec sur la cordelette à droite. Il regretta un peu son geste hâtif car la première vue qu'il pu avoir de la rue était justement qu'il n'y voyait plus rien. Le contraste de lumière trop violent lui avait valu un éblouissement de quelques secondes. Il jura et se mis les doigts entre ses yeux fermés et rendus inaptes pour le moment. Après trois secondes, il les rouvrit et pu admirer ce qui l'avait tiré de son sommeil quelques minutes plus tôt.
Les bruits agaçant qui lui avaient coûté son repos étaient ceux des pétards et des enfants jouant dans la rue. Il y avait l'air d'y avoir beaucoup plus d'animation qu'à son arrivée en ville. Il devait sûrement y avoir une quelconque fête nationale ce jour là.
Une lueur rosée le sortie de ses spéculations, elle fut vite suivie d'une lueur verte, puis bleue. Il assistait là à un feu d'artifice de toute beauté.
Cette fête de couleurs et de bruits le ramena à un temps qu'il aurait voulu éluder de sa mémoire. Un temps lui rappelant la vie qu'il aurait pu avoir et les joies dont il s'est trouvé privé.
'Aerith…' Fut le seul mot prononcé par le jeune homme alors qu'il regarda l'explosion de couleurs et de lumières par la fenêtre. Son regard avait changé. Il exprimait une grande tristesse et un profond désespoir. Puis, comme s'il venait de recevoir un coup dans l'estomac, il grimaça. Ses yeux n'exprimaient plus la douleur, son regard était désormais emplis de colère. Il serra la mâchoire, les yeux toujours fixés sur les feux d'artifice comme si la danse des lumières colorés l'avait hypnotisé.
Il resta ainsi à regarder le spectacle jusqu'à ce que le ciel devint aussi sombre que le fond des océans. On pouvait encore faiblement distinguer l'intérieur de la chambre d'hôtel grâce à la lumière des lampadaires dans la rue.
Le jeune homme bougea enfin de sa position et sorti de la pièce après avoir récupérer ce qui lui appartenait et l'avoir réparti dans les poches de son pantalon. Il avait décider de se mêler à la population pour glaner les informations dont il allait avoir besoin pour pouvoir échafauder un plan à la mesure de ce que méritait la NSC.
Dehors la foule était bien plus importante que ce qu'il avait pu voir de la chambre d'hôtel. Mais avant de se lancer à l'aventure, il prit sur sa droite et entra dans l'armurerie voisine.
'Bonjour !' l'accueillit un vieil homme moustachu penché sur une des étagères décorant un des murs de la boutique.
'bonjour…' répondit le jeune homme qui regardait déjà autour de lui ce qui allait bien pouvoir lui servir.
'Que puis-je faire pour toi mon jeune garçon' continua le vieil homme.
Le jeune homme tiqua à cette appellation de garçon. Il en avait perdu l'habitude depuis quelques temps. Mais bon, personne ne le connaissait ici et personne ne pouvait non plus deviner son âge…
'J'aimerai vous acheter une épée… une grande épée.' Précisa-t-il. Son regard continuait à chercher désespérément une arme qu'il pourrait manier avec efficacité.
Le marchant suivait le regard du jeune « garçon ». Il comprit par la manière dont il fixait une à une les armes exposées qu'il savait ce qu'il cherchait.
'Si tu veux une arme faite pour toi il faudra que tu me rapporte les matériaux pour la fabriquer.' Lui expliqua le vieux marchand. Sinon je n'ai à te proposer que ce que j'ai d'exposé.
Le jeune blond fut un peu surpris par ce que lui demandait le forgeron. Jusque là il n'avait eu besoin que d'argent et de chance pour trouver et dénicher les armes les plus puissantes et précieuses. Mais les ayant laissé malgré lui de l'autre côté comme il s'amusa à penser, il ne lui restait pas d'autre alternative.
Les yeux du jeune homme fixèrent ceux du vieux marchand intrigué et demanda : 'De quels genres de matériaux s'agit-il ?'
Le marchand lui sourit et lui dit : ' ce sont des matériaux extrêmement durs à se procurer, de par leur rareté et la difficulté à les manipuler pour les forger. Rares seront les forgerons qui accepteraient de te fabriquer une arme à la hauteur de ton talent.'
Le jeune homme haussa un sourcil… Le vieil homme avait vu aussi clair en lui que sur un livre ouvert. Il lui reconnaissait un don pour pouvoir distinguer au premier coup d'œil un expert d'un amateur. Mais il ne voyait pas où il voulait en venir.
'Je me doute bien de la difficulté à forger une arme d'exception mais j'aimerai plutôt savoir ce que vous mijotez.' A défaut d'avoir du tact, il avait sa méfiance.
'Ha ha ! ! Je t'aime bien petit !' s'esclaffa le forgeron. 'D'accord ! Voilà le deal. Moi je te forge ton épée et toi tu travailles pour moi ici.'
'N'importe qui peut faire ce travail d'assistant. De plus, je suis pressé et n'ai pas de temps à perdre à jouer au marchand.' La réponse du jeune homme se voulait claire et directe mais cela ne découragea pas pour autant le vieil homme.
Il lui adressa un regard plein de défi et lui dit d'un ton plus calme et sérieux : 'Si tu m'aides à refaire mes stocks de matière première, je te fabriquerai l'épée la plus grande et la plus solide que tu n'as encore jamais vu.' Puis se redressant de toute sa longueur, il ajouta en haussant la voix : 'Tu peux me croire petit ! Ce sera du jamais vu !'
Le jeune blond ne pu ignorer cette proposition plus qu'alléchante pour tout combattant qui se respecte. Il est vrai qu'il n'avait que ses couteaux pour le moment et qu'une épée surpassant son Ultima acquise si durement serait presque impensable. Mais il ne pouvait pas se tromper sur le regard du forgeron à ce moment là et il savait qu'il ne reviendrait pas sur sa parole.
Et puis, il faut dire que ce travail tombe vraiment à pic ! Il pourra rencontrer des combattants et aussi parcourir la région à la recherche d'informations et éventuellement de ces fameux matériaux.
Encore en train de peser le pour et le contre, le jeune homme senti une main sur son épaule. Le vieil homme lui tendant l'autre main lui dit finalement : 'Alors ?' Son regard était redevenu sérieux. Décidément ce vieillard commençait à lui plaire.
'D'accord…' En lui serrant la main. 'mais je peux partir n'importe quand et je n'ai aucun compte à vous rendre.' Il allait ajouter autre chose quand le forgeron le coupa en lui disant : 'Et tu auras cette épée…'
'entendu…' Il cherchait comment l'appeler. 'Appelle moi boss gamin !' Lui répondit-il.
Le regard froissé que lui lança le jeune homme lui fit perdre à nouveau son sérieux. Il réussit tout de même à dire entre deux rires : 'On m'appelle Harry et toi ?'
Après un petit instant de silence qui trahi son hésitation, il répondit enfin un petit sourire aux lèvres : 'Je m'appelle Cloud.'
Enfin ! ! ! ! ! Pas trop tôt le chapitre 2 me direz vous nan ?
U_U pardon ! pardon ! c'était indépendant de ma volonté ! promis… En plus vu l'heure ça prouve que je suis de bonne foi nan ? (il est 2h45) è_é Comment ça vous me croyez pas ? bon bah puisque c'est comme ça je vais dormir !
Jaaa neee ~~~
