Les Liseuses.

Et voici le chapitre 2, désolée, j'ai eu un petit soucis niveau mise en page et j'ai du le retirer de fanfic un moment (et j'ai un peu beaucoup oublié de retirer l'annonce ,). Mais bon, bonne lecture !

Radiklement : Merci pour les compliments ! T'expliquer qui est qui ? Ca reviendrais à raconter toute l'histoire de SDK, pas une mince affaire….je te conseille le site il y a des fiches de personnages très bien faites. Et oui, Nozomu existe aussi dans le manga. Tu as vu l'anime ? Perso j'ai pas trop accrochée….

Lady Killer : M'enfin, y sont mignonsAkira et Tokito! La suite est là ! Et puis, au passage, ce n'est qu'une œuvre fictive, ces personnages n'existent pas vraiment…..Lâchez ces katanas !

Lu : Ayé, c'est arrangé ! Désolée pour l'embêtement.

Chapitre deux: Une rencontre impromptue.

Elle se prit à regarder en arrière.
Les brumes recouvraient ce qu'elle avait laissé.
Son avenir était tout aussi nébuleux

Ne m'entends-tu donc pas?…

Yuya se tapota l'oreille une dernière fois en passant la porte du commissariat. Entendre des voix à son âge ce n'était pas bon signe. Surtout que ça la poursuivait depuis trois bonnes semaines.
Mais bon, revenons plutôt à nos moutons.
Yuya Shiina était en colère.
Très en colère, même.
Monseigneur Kyo voulait à boire mais vu que leur argent (son argent, en fait) baissait en même temps que le niveau de la gnôle, elle devait aller travailler. Utiliser l'argent gagné à la sueur de son front pour voir les reins de ce baba au rhum partir en vrille n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus réjouissant. Comment avait-elle pu croire qu'il pouvait se montrer gentil, voir même galant, en revanche, c'était un mystère. Elle le détestait, le haïssait, l'exécrait, l'abhorrait, le vomissait!

Bon, d'accord, elle avait gardé le moulin en papier.

Et elle le gardait sur elle.
...
Mais ça ne voulais strictement rien dire!
Non mais ho.

Deux mois avaient passés depuis cette fête de village et Kyo était revenu à des rapports plus…normaux avec elle.

-Et de toute façon pourquoi c'est à moi de faire ça? Ils pourraient me filer un coup de main, mais non, hein, préfèrent rester le cul par terre à se saouler comme des porcs! Tous les mêmes!

Le jeune policier qui s'occupait des réclamations déglutit d'appréhension lorsqu'il vit la belle, mais néanmoins furieuse, demoiselle qui fondait sur lui tel un vautour sur un cadavre encore chaud. Effrayante comme seules les femmes savent l'être une fois par mois, elle s'accouda au bureau de la réception.

-Madame? Demanda timidement le pauvre fonctionnaire, livré en plature à la harpie.

-Mademoiselle, coupa sèchement Yuya.

C'était dur à admettre que les splendides jeunes filles de son âge et de son genre étaient déjà casées avec de bons partis. Qu'est-ce qu'elle avait elle, comme choix? Une bande de ronins givrés et sans le sou. Vous parlez d'une chance!

-Je viens chercher la liste des mises à prix, reprit-elle en sortant sa licence de chasseuse de prime et en la laissant tomber nonchalamment sur le bureau.

Le garçon vérifia nerveusement la carte, sous le regard scrutateur de Yuya qui était soucieuse de récupérer son bien au plus vite.

-Heuuu…, commença t-il avec un ton qui n'avançait rien de bon et qui se faisait très lents parce que c'était la fin de son service dans trois minutes et qu'il pouvait peut-être espérer sortir de là vivant, c'est à dire que…

Le regard assassin de Yuya le dissuada de gagner du temps et de se défiler en tournant autour du pot.

-Bin votre licence, là, elle est plus valable….depuis deux jours, ajouta t-il en examinant la date au coin gauche de la carte.

Les collèges du jeunot songèrent sérieusement à intervenir en voyant le pauvre garçon se ratatiner sous l'éclat fou homicide qui avait élu résidence dans les prunelles vertes de la demoiselle dont il s'occupait.

0o0

Accroupie, la chasseuse de prime lança un caillou dans la mare. Elle fit la moue en constatant qu'elle n'avait fait que trois ricochets. Elle ne voulait pas rentrer à l'auberge. Pas encore du moins. Elle cala son dos contre l'écorce de l'arbre contre lequel elle était adossée un peu plus tôt.
Un enfant passa à côté d'elle en riant pour récupérer un ballon en fuite. Sa mère le rattrapa, mi-amusée, mi-inquiète de le voir trop s'approcher du bord. Le marmot, son jouet serré dans les bras, courut se bouiner contre elle.
C'était un tableau tellement paisible qu'il aurait été sacrilège de le briser. Et malgré tout, mère et enfants se séparèrent pour continuer leur promenade.
Un moment de bonheur fugitif.
Yuya se demanda un instant ce que cela faisait de se faire une place entre les bras d'une personne qui vous aime.
Bien sûr, Nozomu avait été un vrai frère pour elle. Jusqu'à ses douze ans, il s'était occupé d'elle, lui avait appris à lire, écrire, avait chassé ses cauchemars…mais…ce n'était pas vraiment la même chose.
Est-ce que sa mère à elle l'avait bercée? Est-ce qu'elle l'avait aimée? Seulement désirée?
Enfin…c'était une question stupide, puisqu'on l'avait abandonnée.
Petite, Yuya avait longtemps cherché une explication. Elle n'était pas difforme, malade ou stupide, elle ne se transformait pas en monstre la nuit venue et ne mangeait pas d'enfants au petit-déjeuner…qu'avait-elle pu faire de mal? Mais elle avait eu beau réfléchir dans tous les sens, rien, aucune réponse ne lui sautait aux yeux.
Et puis elle avait fini par arrêter de se prendre la tête avec ça. Son frère l'aimait, elle avait des amis, ses parents étaient des cons, point. Elle se trouverait un joli garçon, se marierait, aurait de beaux enfants, vivrait tranquillement sa vie et basta.
Elle s'autorisa un sourire sans joie alors qu'elle passait sa manche de kimono sur ses yeux et que ses épaules tressaillirent un instant.
Deux petites taches d'eau se formèrent et s'étendirent.
Est-ce qu'elle avait raté sa vie?
Il fallait bien se rendre à l'évidence. Elle était un boulet pour tout le groupe, se faisait enlever à tout bout de champs, en résumé: elle ne servait à rien.
Cette constatation s'enroula douloureusement autour de son cœur comme un serpent étouffe sa proie pour mieux la dévorer.
Un grand froid prit place dans sa poitrine.
L'hiver approchait

0o0

A son réveil, Yuya se retrouva nez à nez avec un inconnu. La lumière avait fortement baissée, le soleil étant visible à l'horizon, mais on pouvait encore voir distinctement ses traits. Qu'il avait de particulièrement beaux, par ailleurs. Son visage était fin et intelligent et un sourire calme à la Yukimura Sanada trônait sur ses lèvres. Il portait un simple kimono bleu foncé et un katana au côté. Il la regarda un instant avec ce qui semblait être de la mélancolie, mais cet égarement s'effaça pour laisser la place à de la gaieté.

-Vous aviez une feuille dans les cheveux, entreprit t-il en agitant la dite-feuille, j'ai voulu être le plus discret possible, mais vous avez un sommeil sacrément léger, vous savez?

-Ho…merci, sourit Yuya en se relevant, la surprise passée, …Oiych, je me suis endormie! Je vais me faire tuer! Vraiment, merci, monsieur…?

-Je manque à tous mes devoir envers une dame, se morigéna t-il. Je m'appelle Aozora. Aozora Arashi.

-Shiina Yuya. Ravie de faire votre connaissance, rit-elle, sous le charme de l'individu.

Un vrai gentleman.

- Lorsqu'on vous rencontre, mademoiselle, on regrette tous les moments qu'on a passé sans vous connaître, dit-il en se courbant devant elle.

Yuya rougit, flattée du compliment. Ce ne serait pas l'autre crétin conjonctivité qui lui dirait ça, tiens.

-Si je peux me permettre, reprit Arashi, les nuits sont froides en cette saison. Je peux peut-être vous raccompagner chez vous.

Yuya secoua la main, gênée comme une gamine.

-Pas la peine de vous déranger pour ça, je vais rentrer toute seule, merci.

Elle pensa fugitivement qu'elle devait avoir l'air très très stupide.

-J'insiste, je me sentirais mal de vous savoir seule à une telle heure.

Yuya pesa le pour et le contre. Il n'avait pas l'air d'être un malade dangereux et assoiffé de sang. Il était tout à fait charmant, même…Ho et puis mince! Elle avait bien le droit de se faire draguer, non?

-Hé bien …si vous y tenez…

Elle sourit en acceptant son bras. Elle ferait juste attention à ne pas rester trop près de lui aux environs de l'auberge, parce que niveau paranoïa, ses amis en tenaient une sacrée couche. Ce type était gentil, il ne méritait pas de finir découpé en rondelle.
Et puis, elle sentait au plus profond d'elle qu'elle pouvait lui faire confiance.

Par contre elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette impression de déjà-vu….

0o0

-Vous habitiez aussi près de Nara, vraiment! C'est une sacrée coïncidence!

-C'est vrai. Ca se trouve on s'est peut-être déjà croisé.

-Il y a peu de risques, confia Arashi, un air mutin sur le visage, je m'en serais souvenu.

-Vil flatteur, l'accusa théâtralement Yuya avec le sourire.

Ils avaient passés le chemin en discutant de tout et de rien, et puis c'était tout naturellement tombé sur leur lieu de naissance respectif. Toute la tristesse qu'avait pu ressentir Yuya avait fondu comme neige au soleil. Pour un raison inconnue, elle se sentait bien avec lui. Si bien en fait, qu'elle ne put retenir une grimace quand la façade de l'auberge se profila au coin d'une rue.

-Ho.

Arashi l'accompagna jusqu'à la porte. Au moment où elle allait le remercier et lui souhaiter une bonne nuit, Arashi emprisonna les mains de la jeune fille dans les siennes avec un petit sourire timide.

-J'ai énormément apprécié ces quelques pas que nous avons fait ensemble, vous savez? Et pour tout vous dire, avoua t-il avec ce qui ressemblait furieusement à un rougissement, je serais le plus comblé des homme si vous…acceptiez de réitérer l'expérience.

Le cœur de Yuya se serra dans sa poitrine comme quelques heures auparavant, mais pas pour les mêmes raisons. Elle aimait bien Arashi, mais…

-Je suis navrée, Arashi, mais nous…nous partons demain aux aurores et…je…

...mais ce n'était pas lui qu'elle voulait.

Yuya ne pouvait pas en être consciente, cependant cette constatation s'enfonça dans le cœur d'Arashi comme un coup de couteau.

Un air surpris, voir abasourdi se peignit sur le beau visage du samurai.
Quoi, il ne s'attendait quand même pas à ce qu'elle lui saute dans les bras en lui jurant un amour inconditionnel et inextinguible?
Il cligna des paupière et, serrant un peu plus fort les mains de la chasseuse de prime, se reprit. Néanmoins une lueur de douleur persistait dans le fond de ses yeux noirs.

-Vous….vous avez déjà quelqu'un dans votre vie?

Non, et c'est bien cela qui la désespérait, d'ailleurs…

-Pas vraiment, mais…j'espère qu'il pourra y prendre une place dans un avenir proche…

-...Je comprends tout à fait. Non, non, l'arrêta t-il en voyant Yuya ouvrit la bouche, vous n'avez absolument pas à vous justifier. C'est moi qui devrais plutôt m'excuser. Je vous ais mis mal à l'aise.

Il s'inclina profondément devant elle d'un façon qui paru un peu démesurée à la blonde. On l'aurait cru en train de se prosterner devant l'impératrice en personne.

-Je souhaite sincèrement que vous trouviez le bonheur et je vous prie encore une dernière fois de pardonner mon comportement. Au revoir.

Il tourna les épaules, et après un ultime regard en arrière, disparu dans l'ombre d'un chemin de traverse.

Yuya hésita entre se féliciter ne n'avoir pas cédé à la tentation et se gifler pour avoir laissé partir un aussi joli garçon. Pour l'autre abruti au cœur de pierre en plus. Enfin, elle était vraiment désolée pour Arashi, mais elle ne pouvait pas s'inventer des sentiments, non plus. Il se trouverait une fille qui lui conviendrait mieux, Yuya en était persuadée.

Elle soupira douloureusement et poussa le panneau d'entrée de l'hôtel. Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire aux kamis pour que sa vie soit aussi compliquée?

Un peu plus loin, dans la direction empruntée par Arashi et à moitié dissimulé dans les ténèbres du soir, le samurai l'observait rentrer à l'intérieur pour rejoindre ses compagnons. La mâchoire crispée, il n'avait plus l'apparence insouciante qui avait mis en confiance Yuya. Une expression sobre accolée au visage, il serrait ses poings tellement forts que ses ongles s'enfonçaient dans ses paumes et qu'un filet écarlate formait d'éparses petites taches sur le sol.

-Ho oui, tu le trouvera, le bonheur. Et ce ne sera avec personne d'autre que moi….ça, je peux te le jurer.

Et il se fondit dans l'obscurité.

-suite au chapitre trois-

Review, foule en délire !