Les Liseuses.

Voici le chapitre 3, on dit merci qui ?

Lu : Oui, mais tu vas voir qu'il va prendre son temps, l'animal !

Master of Mad: Hehehe et t'as encore rien vu ! Ca va empirer dans les prochains chapitre (qui sont d'ailleurs écrits jusqu'au 7, mais passons). Pourtant j'ai bien mis la mention spoil pour avertir ceux qui n'ont pas vu la suite soupire enfin, c'est toi qui voies. Ouvres grand les yeux, je ferais une update tous les deux jours, je pense.

Zaboo :Merci, merci ! Ca me fait tellement plaisir renifle et se mouche dans un mouchoir.

Chapitre trois: Dommages collatéraux.

Qu'était-elle?
Dans un monde comme dans l'autre,
jamais ce qu'on attendait.

Tu n'aurais pas du faire ça, tu sais…

Yuya sursauta violemment et le baquet d'eau chaude qu'elle tenait lui échappa pour dégringoler et se renverser par terre. Elle scruta nerveusement les alentours du rotenburo et recula contre la paroi en bois qui délimitait l'espace de la pièce en plein air. Les vapeurs produites par la source chaude empêchaient de voir à plus de cinq mètres, cependant Yuya était certaine qu'il n'y avait personne quand elle y était entrée. Et de toute façon, elle savait bien que même si elle cherchait, elle ne trouverait rien. C'était bel et bien dans sa tête.

-Qu'est-ce que vous voulez! s'écria t-elle.

Si au début, il lui arrivait de l'entendre une fois tous les deux jours, depuis quelques temps la voix discourait sur le moindre de ses faits et gestes. Elle s'était forcée de l'ignorer pour ne pas alarmer les autres, mais là, il fallait qu'elle fasse quelque chose ou elle allait devenir folle.
Si elle ne l'était pas déjà.

Ho? Tu admets enfin mon existence? Pas trop tôt, dis-moi. Je commençais vraiment à trouver ça long de parler dans le vide.

-Qui êtes-vous! Fit Yuya, anxieuse.

Ne crie pas comme ça ou tes amis vont rappliquer. Quoique ce serait amusant de les voir débarquer alors que tu es dans une tenue de ce genre…

La jeune chasseuse de prime courut s'envelopper dans une serviette blanche. La voix avait beau être féminine, se savoir épiée par un inconnu dans son bain n'était pas une chose des plus agréable.

C'est mieux. Il ne faudrait pas que tu attrapes la crève.

-Répondez à mes questions, exigea Yuya en cherchant son arme des yeux.

La voix eut une intonation faussement chagrinée.

Allons, je ne vais pas te manger... Bon, bon, si tu insistes, après tout c'est ton droit. Ce que je veux…hummm, simple et compliqué en même temps. Tu permets qu'on y revienne un peu plus tard?

-Je…, commença t-elle avant que la voix ne la coupe.

Tant mieux! Qui je suis…. Dans un sens, je suis toi et tu es moi. Mais si on oublie le côté métaphysique du sujet, je m'appelle Asahikaze Kiseki. J'aime le yakitori et le wasabi, les journées d'hiver, aussi. J'adore faire la grasse mat' et les endroits sombres. Ma couleur préférée c'est le bleu turquoise et je ne supporte pas le jaune moutarde. Enchantée de faire enfin ta connaissance…

-Asahikaze?

Pas de ça entre nous, enfin. Tu peux m'appeler Kiseki.

-Ha.

Franchement je désespérais que tu ne m'adresses un jour la parole. Ca fait un mois que j'attends!

-Ho.

Tu as l'air passionnée par ce que je te raconte, dis donc…

-Ben c'est surtout que je ne vois pas ce que vous me voulez, expliqua lentement Yuya qui ne portait pas la voix dans son cœur.

Je t'ai dis que c'était compliqué, tu ne m'écoute pas?

-Vous avez aussi dit que c'était simple, sécha elle.

La voix se tue puis éclata de rire. Yuya ouvrit de grands yeux. Qu'est-ce qu'elle avait dit de si drôle?

Toi, je t'aime bien! Et crois-moi, ça fait un bail que ça ne m'était pas arrivé! Allez, je vais te faire un cadeau pour te féliciter!

-Un cadeau? S'étonna la jeune fille.

Les conversations d'Hotaru étaient plus compréhensibles que les divagations de cette voix venue de nul part, tiens!

Oui, oui, un cadeau, et pas n'importe lequel, s'il te plait. Vois-tu, ma chérie, tu permets que je t'appelle ma chérie, n'est-ce pas, j'ai un grand pouvoir et je vais t'en faire profiter.

-Et c'est quoi ce merveilleux pouvoir? S'enquit son interlocutrice, souhaitant en finir le plus rapidement possible avec cet entretien loufoque.

Mais celui de voir le futur, chérie.

0o0

Encore dubitative sur ce qu'elle venait de vivre, Yuya traversa le couloir qui devait la mener à sa chambre. La voix était devenue muette mais ce n'était pas elle qui s'en plaindrait. Néanmoins sa dernière phrase l'interpellait et refusait de la laisser en paix.

Mais celui de voir le futur, chérie.

Qu'est-ce que c'était que cette histoire à coucher dehors? Depuis quand les …esprits, à défaut d'autre terme, pouvaient-ils voir l'avenir? Sakuya pouvait le faire, mais c'était en sa qualité de chaman.

-Ha? S'exclama Yuya en se figeant en plein milieu du passage.

Ce pouvait-il que la voix en fut une? Il faudra qu'elle lui demande ce qu'elle sait sur Asahikaze Kiseki.
Yuya parvint à un croisement. Elle connaissait le chemin et savait qu'elle devait continuer tout droit, mais au moment où elle avança un pied dans cette voie, un évènement insolite se produisit.
Dans le couloir qui partait à sa gauche, un bruit attira son attention. Le bruit d'un courant d'air.
Une vapeur fantomatique provenant d'on ne sait où se condensa, sous les yeux ébahis de la chasseuse de prime, pour d'abord esquisser une silhouette enfantine. A chacun des pas de l'apparition, ses contours se faisaient un peu plus précis. Lorsqu'il atteint sa hauteur, Yuya eut un léger mouvement de recul. L'enfant ne sembla pas s'en formaliser et lui fit un immense sourire auquel il manquait des dents.

-M'dame, vous savez elle où est la sortie?

Yuya referma la bouche avec un "clap" sonore et montra le chemin d'un doigt rien moins que tremblant.

-Marchi!

Et il s'en alla, des volutes de fumée s'échappant de son corps à chaque mouvement. A l'instar de son arrivée, mais à l'envers cette fois, il disparu petit à petit.

-Oiych! fut la seule chose qu'elle put prononcer sur le moment.

Elle secoua la tête, s'ébouriffa les cheveux et inspira un grand coup.

-Okaaaaaaaay. Tout est normal. Après les voix, c'est les hallucinations visuelles. C'est normaaaaaal, je n'ai pas à m'inquiéter, ça arrive à tout le monde, articula t-elle en se massant les tempes. En fait, non. Rien ne s'est passé. Ce n'est que le produit de mon imagination. Je suis fatiguée, voilà.

Mais comme pour lui donner tors, de nouveau, des sons résonnèrent.

-Ha non, pas encore! S'écria t-elle en apercevant la gamin cavaler vers elle.

A la seule différence que cette fois il était tangible.

-Quoi? fit il en s'immobilisant instantanément.

-….Non, rien. Laisse tomber. Qu'est-ce que tu veux?

Yuya n'avait pas besoin d'entendre la réponse, mais elle devait se convaincre de quelque chose.

-Bin je cherche la sortie, vous savez…?

-C'est par là, coupa t-elle en réitérant ce qu'elle avait déjà fait la minutes précédente.

-Ha? Marchi.

Elle n'attendit pas qu'il soit partit pour reprendre son trajet. Alors ainsi, la voix n'avait pas menti…mais devait-elle s'en réjouir ou s'en inquiéter?

Un cri l'interrompit dans ses pensées. Il provenait de leur chambre. Courrant à perdre haleine, elle s'affaissa contre le panneau qu'elle repoussa de toutes ses forces.
Ce qui la frappa en premier, c'est le sang.
Partout.
Sur le sol, les murs, les personnes présentes.
Akari soignait du mieux qu'il pouvait les blessés dans un coin de la pièce. Kyo, Yukimura et Akira étaient debout contrairement aux autres plus ou moins touchés. Ce n'avait pas l'air d'être la grande forme, mais ils tenaient sur leurs pieds. Elle ignorait ce qui se passait, mais ses amis ne semblaient pas plus comprendre qu'elle. Elle écarquilla les yeux quand elle entreprit de regarder le combattant qui avait réussit l'exploit de mettre H.S. un paquet des plus grands samurais du pays. Il y avait deux combattants, en réalité, toutefois ce n'est pas ça qui choqua Yuya. Dans les bras d'un des garçons, un blond coupé court, Tokito gémissait des phrases incompréhensibles, visiblement assommée. Et l'autre, c'était…

-A…Arashi!

En effet, Arashi se tenait là, devant la fenêtre défoncée, impressionnant de charisme et de de puissance, le katana ensanglanté au poing. Kyo se tourna vers elle et voulut lui dire de dégager, mais il n'en eut pas le loisir. En un bond, Arashi était à côté d'elle et lui administrait le même sort qu'à Tokito. Du tranchant de la main, il lui asséna un coup dans la nuque, et elle s'effondra contre lui, tel un pantin désarticulé.

-Non! hurla Yukimura qui épanchait difficilement une entaille au ventre.

-Enlève tes sales pattes de mon serviteur, espèce de sous merde ou sinon…, menaça Kyo avec un calme effrayant, serrant tout de même les dents et les poings.

Arashi s'arracha de sa contemplation du visage endormi de Yuya pour lancer un regard glacial à son opposant. Pour la toute première fois depuis le début du combat, il dévisagea son adversaire en détail. Il eut bientôt un rictus sans joie.

-Tu ne la mérite pas, dit-il en savourant chaque mot et l'effet qu'ils produisaient sur son rival désigné.

-Je vais te…! Hurla Kyo, rageant de ne pas pouvoir lui encastrer un suzaku en pleine face, ou mieux, un seiryu.

-Chokkan, on y va, fit Arashi en ignorant volontairement le samurai aux yeux rouge.

Le blond opina du chef et recula, son précieux fardeau calé entre les bras. Akira avança d'un pas pour récupérer la fille de Fubuki mais le dénommé Chokkan pointa sa sabre contre la gorge de l'ensommeillée.

-Modère tes ardeurs, toi, conseilla Arashi à Akira en chargeant Yuya sur son épaule gauche, et en gardant en respect ceux qui lui tenaient tête de son sabre. Et ça vaut aussi pour le célèbre Kyo aux yeux de démon.

-Qu'est-ce que vous lui voulez? haleta Tigre rouge, à moitié étalé par terre, cherchant un appui contre le mur.

-A lui? Rien, répondit laconiquement Arashi, occupé à fouiller dans une de ses poches.

Il marcha à reculons jusqu'à la balustrade, accompagné de son acolyte, un objet rond et vert dans la paume de la main.

-Une dernière chose… oubliez les, vous ne les reverrez plus jamais.

-'ttention, c'est un fumigène… prévint faiblement Sasuke qui se faisait soigner par Akari, tourmenté de ne pas pouvoir bouger.

Il lança la boule qui alla se fracasser par terre. Une épaisse fumée noir se déversa à gros bouillon dans la chambre, empêchant qui que ce soit d'y voir plus loin que son avant-bras. Kyo jura ignoblement et s'élança jusqu'au rebord du balcon. Akira tomba à genoux, le visage défait
Lorsqu'elle se fut dissipée, ils avaient disparus.

Allez, zou, je veux au moins 5 reviews pour avoir le chapitre suivant! C'est ça ou rien! Lol!