Voici la suite ! Bon, y'a pas de quoi parader vu que ça fait des mois que ces chapitres sont écrits, mais bon …
Merci à So This The Angel Declined (j'adore ton pseudo !) et Thaele Ellia pour avoir été les deux premières (-miers ?) revieweurs/ses, et merci aussi à la troisième, ma chère Skad ! Gros bisou à toi, et tu ne sauras rien, tu découvriras avec les autres ! Sauf si j'ai des spoilers de la suite de l'Echiquier … ;-)
Voici :
LE PRIX DU SANG
OoOoO
Chapitre 2 : Dix ans après
Le pieu se matérialisa si vite dans ma main que le vampire n'eut pas le temps de le voir, et je le plongeais dans sa poitrine pâle, le ressortant tandis que ma victime s'effondrait.
Mais je ne pris pas le temps de le terminer, il y en avait encore cinq autour de moi, visiblement pas très contents.
Les lâches se jetèrent sur moi en même temps. J'en éliminai un, balançai quelques directs à un autre. Mais j'étais toujours en infériorité, et ça commençait à mal tourner pour moi.
Soudain, l'un moins abruti que les autres se baissa et balaya le sol de la jambe, me faisant tomber. Ses potes en profitèrent, et, allongée sur le dos, je dus bientôt repousser les assauts de quatre vampires passablement énervés.
J'en tuai encore deux, mais il restait apparemment les plus forts, et je fus soudain très mal barrée. L'un me tenait tandis que l'autre s'efforçait de plonger les dents dans ma chair pour m'arracher la gorge.
Il allait y arriver … quand son pote s'effondra, transpercé par une belle et longue épée en argent. Mon adversaire se retourna … et sa tête s'envola, tandis que le corps s'écroulait en tas à côté de moi.
Pfouuu … Il était moins une ! Je repris mon souffle, me rassis et regardai ce qu'il y avait au bout de l'épée …
Un homme d'une trentaine d'années, extrêmement séduisant, me regardait en me souriant gentiment. Cheveux châtain mi-longs, yeux verts, le visage empreint d'une incroyable gentillesse, malgré son regard qui disait clairement qu'il en avait déjà vu beaucoup. Pour couronner le tout, il était grand et musclé, vêtu de noir … J'ai beau ne pas croire aux coups de foudre, que je trouve niais, je crois bien que c'est ce qui s'est passé.
L'homme idéal en question rangea son épée et tendit à la place la main. Je la pris et me relevai ; j'avais mal à des muscles dont je ne soupçonnais même pas l'existence une heure plus tôt. Je constatai alors un défaut chez mon sauveur : il faisait bien deux têtes de plus que moi ! Mais il faut dire, je suis si petite que la plupart des hommes font deux têtes de plus que moi.
- Ca va, rien de cassé ?
- Non, je crois que c'est bon … Merci de votre aide, mais pourrais-je savoir qui vous êtes ?
- Gabriel Van Helsing.
- Cassandra Miller.
Un ange passa. Nous nous fixâmes en nous souriant. Puis il me rendit ma main.
- D'après vos manières de combattre, remarqua-t-il, je dirais que ce n'est pas la première fois que vous vous frottez à ces créatures.
- Non en effet. Je les chasse.
- Il haussa un sourcil.
- Et pourquoi ?
- Parce que l'une d'elles a tué mes parents, et je veux sa tête. Mais je pourrais vous retourner la question !
- Qu'est-ce qui vous dit que je suis chasseur de monstres ? Fit-il avec un sourire en coin.
- Je ne sais pas … Peut-être votre épée en argent, votre assortiment de crucifix, votre fiole d'eau bénite dans la poche intérieure de votre manteau et le pieu sous votre manche, répondis-je sur le même ton.
Une expression de stupéfaction s'épanouit sur son visage tout au long de ma tirade.
- Je … Ok, je me rends Cassandra, vous avez raison ! Et maintenant, que diriez-vous de terminer le boulot avant qu'une personne mal intentionnée ait la fâcheuse idée de ranimer nos petits potes ?
Nous nous assurâmes donc que les monstres ne puissent pas revenir, d'abord en enfonçant bien profondément un pieu dans leurs cœurs, puis en les décapitant, et enfin en versant de l'eau bénite dans leurs bouches. Techniquement, un pieu est amplement suffisant, mais certains maîtres vampires amateurs de nécromancie ont plusieurs fois utilisé d'anciens rituels pour ramener leurs sbires ; les chasseurs de monstres ont donc depuis plusieurs années pris l'habitude de cumuler les méthodes, afin de ralentir, sinon empêcher l'exécution de leurs projets.
Nous laissâmes les corps sur place ; le Soleil se chargerait de les faire disparaître. Puis nous nous séparâmes à la sortie du parc.
- Tenez, fit Van Helsing avant de partir, cela vous permettra de me joindre en cas de besoin.
Je pris la carte qu'il me tendait et la lut : « Gabriel Van Helsing, exécuteur de créatures surnaturelles et malfaisantes », suivi de son numéro de téléphone, puis la mis dans ma poche.
Nous nous regardâmes encore, puis je le saluai en rougissant comme une gamine et partit.
Une fois rentrée chez moi, je pris une bonne douche bien chaude et m'installai dans mon canapé blanc immaculé avec une tasse de sang chaud.
Je ne pouvais renier ce que j'étais. J'avais seulement tendance à l'oublier de temps en temps.
Je me fournissais en sang à l'abattoir, car il était hors de question depuis ma première expérience qu'un humain meure pour permettre la survie d'un monstre tel que moi. J'avais toujours de la nourriture dans mon frigo, car je restais néanmoins gourmande, et ça donnait le change auprès des voisins ; j'étais polie, ne faisais pas de bruit la nuit lorsque je rentrais de mes excursions. En effet, bien que ne craignant pas le Soleil, j'avais une nette préférence pour la Lune.
J'étais une fille normale, à quelques exceptions près : mon repas préféré, un peu trop rouge pour le commun des mortels, et mon visage, qui n'avait pas changé depuis mes vingt-quatre ans.
Je savais à quoi employer l'éternité qui m'attendait. J'allai retrouver le vampire qui avait tué mon père et transformé ma mère, et l'éliminer dans d'atroces souffrances. Je savais qu'il se terrait dans la ville, restait maintenant à l'identifier.
Je pourrais peut-être demander l'aide de Van Helsing pour l'avoir … J'avouai avoir hâte de le revoir … Mais d'un autre côté, j'étais l'une de ses proies, et s'il venait à découvrir ce que j'étais, je préférais ne pas savoir quelle serait sa réaction.
Avant même d'avoir réalisé ce que je faisais, j'avais décroché le téléphone et composé le numéro noté sur la carte.
- Allô ? Gabriel Van Helsing à l'appareil.
- Euh … Gabriel, c'est Cassandra, vous vous souvenez de moi ?
- Ah ! Bien sûr, ma compagne de combats de ce soir ! Un problème ?
- Pas exactement … Je voulais juste savoir si ça vous dirait de patrouiller avec moi la nuit prochaine. Ce serait mieux que de se battre chacun dans son coin, vous ne trouvez pas ?
- Pourquoi pas ? Nous serions plus forts à deux, ça pourrait être utile.
Nous convînmes de nous retrouver dans le cimetière, et je raccrochais, pleine de remords.
OoOoO
Alors chtite sœur, heureuse ?;-)
Bientôt la suite, mais en attendant ...
Une chtite review siouplé ? é-è
