Les Liseuses.

Reviews :

Master of Mad :Haaaaaa, mais s'ils ne morflaient pas, ce ne serait pas drôle, enfin ! Tu dis que le concept est intéressant….moi j'aurais plutôt dis « capilotracté », mais, c'est toi qui vois….et effectivement, Hotaru dort les fesses à l'air .

Lady Killer : Et oui, 7, les bonnes choses, ça se mérite ! Lol ! Maaaaah, tout les monde fait une fixation sur les fesses d'Hotaru, ou quoi ? Moi aussi, remarquez….

Radiklement : Bien sûr que Arashi est à louer. Tu peux même en commandé un à IKEA, il t'enverront ton propre Arashi à monter toi-même . Je peux te le prêter, mais faudra voir à me le rendre, après, hien ? Nan, parce que sinon Kiseki va être jalouse….si tu veux savoir, je sors tout de mon imaginaire débridé ! C'est du 100 Baka-Yohko. Ou plutôt du 99, en fait, maiiiissss……La romance, on l'a ici, éclates-toi bien !

Rhea-Silvia-chan : Quel honneur d'avoir une review de toi, j'ai adoré tes fanfics ! Voici la suite !

NyuNyu alias Lucy : Désolée, pour Hotaru, on est en rupture de stock ! Lol ! Et puis ranges ce couteau, tu veux bien ? Je me fais déjà menacer au katana dès que je propose une scène hot aux perso, alors un canif, ça ne me fait pas peur ! Mwehehehehe !...regard attentivement la lame quoique, ranges-le quand même, on pourrait se blesser avec….

Merenwen : Ayé, c'est bon, updaté. Heureuse ?lol

Chapitre cinq: Réveil tardif, éveil précoce.

N'avait-elle donc que si peu d'attrait à ses yeux?
Semblable ou différente de cette autre femme
Qui, elle, avait connu la chaleur de ses étreintes.

Quelqu'un l'embrassait.
Et vachement bien, en plus.
Les yeux clos, se bouinant avec délice contre le torse de la personne, elle desserra la mâchoire et profita sans scrupules du baiser. Une main baladeuse lui envoya un frisson brûlant dans le ventre. Ce rêve était décidément bien fait. Et ce n'est pas elle qui allait s'en plaindre….
Elle entrouvrit les paupières et sourit intérieurement quand une longue mèche brune lui tomba sous les yeux.

-J'adore ce rêve, pensa t-elle, prête à ronronner.

-Mon amour, lui murmura une voix chaude au creux de l'oreille.

Arashi n'eut même pas le temps de se rendre compte que quelque chose n'allait pas, lorsqu'une violente gifle s'abattit sur sa joue et le catapulta au sol.

-Qu'est-ce que vous faites ici! Et qu'est-ce que JE fais ici! Hurla Yuya, braillant de plus belle sur sa deuxième phrase.

La chambre dans laquelle elle se trouvait était spacieuse et éclairée par les doux rayon d'un soleil matinal. Un filet d'air frais taquinait la peau de son visage et de là où elle était, elle pouvait voir le ciel d'un bleu azuréen.

-Mais mais mais…, bégaya Arashi. Qu'est-ce qui te prends, enfin?

-Ce qui me prend? Vous vous foutez de ma gueule! Vous m'avez….merde, mais vous m'avez enlevée! Et blessé mes amis et piétiné mon amour propre avec ça! C'était mon deuxième baiser! Déjà que le premier n'avait pas été très romantique voilà qu'on me roule un patin pendant que je dors! Et puis il aurait fallu que je sois sévèrement torchée pour rêver que l'autre abruti m'appelle "mon amour", ajouta t-elle en marmonnant.

J'espère que tu ne me l'as pas trop abîmé, j'en aurais besoin.

-Toi la ferme! Rétorqua véhément la chasseuse de prime à Kiseki, alias petite voix.

Rohhhh, quelle vulgarité!

Yuya ignora le regard proprement halluciné que lui lança Arashi et prévu de quitter le futon avant de s'apercevoir qu'elle était nue comme au premier jour de sa naissance.

-Je veux mes vêtements, demanda t-elle d'un ton autoritaire.

-Je vois, elle n'est pas encore totalement réveillée….c'est bizarre, fit Arashi en se frottant sa joue endolorie.

-Qu'est-ce que tu me baves, crapaud?

Yuya n'était pas tellement rancunière en temps normal, mais là, ça lui restait coincé dans la gorge. De quel droit ce petit £$# se permettait de l'embrasser et de la peloter, non mais? UNE seule personne avait la permission de la tripoter!

-….Mais à quoi je pense, moi? grimaça t-elle en s'enveloppant dans un pan de futon.

Elle se dirigea vers l'unique porte visible, mais fut arrêtée par Arashi à quelques mètres de son but. L'agrippant par le bras, il ne lui laissa pas la possibilité de se dégager. Yuya hésita franchement entre le mordre et lui mettre son genou là où ça faisait mal, mais elle se retint.

-Je ne te laisserais pas partir…Kiseki.

0o0

C'était décidément trop haut.
Yuya se redressa et abandonna l'idée de passer par la fenêtre. L'entrée était gardée par cinq montagnes de muscles, ce qui écartait l'hypothèse de prendre cette voie. Arashi avait déserté l'endroit depuis une quinzaine de minutes et Yuya avait la tête remplie par tant de questions que ça lui donnait presque la migraine. Tout pouvait se résumer en un seul mot: pourquoi? Pourquoi elle, pourquoi Tokito avait-elle été kidnappée avec elle, pourquoi Arashi l'avait-il appelée Kiseki? Evidement celle-ci ne lui répondait pas quand elle l'appelait…Bien qu'elle veuille les réponses à ses questions, son sixième sens lui disait que ces premières ne lui plairaient pas, mais alors vraiment pas. Elle fut bientôt interrompue dans ses réflexions.

-Tu as vu la trace rouge qu'il avait sur la joue? Qu'est-ce qui lui est arrivé, a ton avis?

-'sais pas, mais j'espère très sincèrement qu'il a eu bien mal. Ce sale type nous traite comme des sous-fifres.

-Ce que tu peux être puérile quand tu t'y mets.

Yuya entendit deux voix se rapprocher d'elle, augmentant de volume à chaque pas de leur possesseur. Les gardes postés à l'entrée s'agitèrent un instant et ouvrirent finalement la porte. Une paire de jeunes filles se ressemblant comme deux gouttes d'eau, des jumelles sûrement, passèrent le seuil de la porte et eurent l'air ahuries de la voir debout. Les deux blondes se jetèrent au sol, répandant des tas de vêtements, tissus et étoffes diverses, partout.

-Nous sommes désolées, le seigneur Aozora nous avait dit que vous étiez encore couchée, s'exclamèrent-elles en cœur, une peur audible dans la voix.

Yuya, troublée de voir des gens s'aplatir devant elle sans raison apparente, bégaya quelque chose et, comprenant que les jeunes filles ne saisissaient rien de son charabia, se décida à quelque chose de plus simple. Elle se tu et leur offrit un sourire biscornu.

-Vous n'allez pas nous punir?

-Bien sûr que non, enfin! S'exclama Yuya, outrée qu'on puisse la croire si injuste.

Les inconnues s'entreregardèrent, surprises. Puis s'apercevant qu'elles avaient la bouche ouverte, elle la refermèrent en un "clac" sonore. Celle qui avait les cheveux courts se secoua et ramassa promptement les monceaux de tissus étalés par terre.

-Je m'appelle Kinuito, et voici ma sœur, Keito, fit-elle en posant son fardeau sur une table non loin. Kini', fait asseoir sa seigneurie.

Dépassée par les évènements, Yuya se laissa conduire à une chaise par la fille à la queue de cheval qui ronchonnait avec une moue boudeuse qu'elle n'avait pas d'ordre à recevoir d'elle. Kinuito piocha plusieurs habits et s'approcha de la chasseuse de prime, qui se souvient, à ce moment, qu'elle était toujours à poil sous son maigre drap.
A l'écart de la conversation, et à mesure que le temps passait, une Yuya droite comme un i sur sa chaise sentait une goutte de sueur dévaler sa tempe. Oubliée la timidité du début: elles s'engueulaient maintenant copieusement, se retenant avec peine de sauter à la gorge de l'autre et de finir cette dispute en pugilat. Ca avait commencé par une remarque de Kinuito sur les goûts anormaux, selon elle, de sa sœur. Pourtant, elles discutaient des couleurs. Mais elles étaient arrivées, par un cheminement connu d'elles seules et incompréhensible pour le commun de la gente masculine, à une fête d'anniversaire qui était " partie en sucette", dixit Keito. Dérivant sérieusement du sujet principal, Yuya trouva indispensable de se rappeler à leur bon souvenir en toussotant légèrement. C'est pas qu'elle commençait à se geler les miches, mais….

-Oh! Je suis navrée, ma petite sœur est vraiment intenable! Fit Kinuito, rouge de confusion et en se mordant la lèvre.

-Comment ça, "petite" sœur! s'écria Keito, réagissant au quart de tour. JE suis l'aînée!

-On ne va pas reprendre ce débat stérile alors ferme-la! murmura furieusement l'autre.

-Stérile? Non, c'est juste que tu sais parfaitement que j'ai raison et que tu refuses de te confronter à la vérité!

-Dites…, tenta vainement Yuya en agitant la main pour qu'on lui prête de l'attention.

-Ne me dis pas que tu as compris tous les mots que tu as employé? s'étonna faussement Kinuito. Ou c'est juste que tu as appris par cœur cette phrase en espérant la ressortir un jour?

-Crèves!

-Heu…, fit faiblement la chasseuse de prime, se sentant très fatiguée.

-Réponse typique de celle qui ne peut pas utiliser les phrases simples pour s'exprimer convenablement. Ce n'est pourtant pas compliqué. Sujet, verbe, complément.

-Je vais te…, gronda Keito.

-Hey! Fit Yuya en s'interposant entre les deux sœurs qui allaient finir par s'arracher les yeux. Vous êtes venue pour des fringues, non? Alors si ça ne vous paraît pas trop égoïste, étripez-vous une fois que je serais habillée, ok?

Kinuito et Keito se regardèrent et finir par hocher la tête. Le boulot d'abord.

0o0

A la demande des deux filles, Yuya tournoya devant la glace titanesque qui trônait et plein milieu de l'un des murs de la chambre. Keito en gloussa de contentement et sa sœur sourit.

Elle, elle était assez dubitative…

Dans l'ensemble, la tenue ressemblait à celle qu'avait porté Saisei pour se battre contre Akira. Le hakama blanc était le même. Elle n'avait pas l'habitude de porter des vêtements aussi longs et se prenait tout le temps les pieds dans l'ourlet si elle n'y prenait pas garde. De plus, le fait de savoir que le premier venu avait une vue splendide sur le ses hanches jusqu'au haut de ses cuisses n'aidait pas à se concentrer. Le haut, blanc lui aussi, était constitué de deux parties cousues entres elles par un gros fil rouge, style kimono de l'ex-roi rouge. Deux manches longues étaient attachées d'une manière similaire. Quelques mèches épargnées entouraient joliment son visage tandis qu'une dizaine de petites tresses s'échappaient du strict chignon derrière sa tête et retombaient avec naturel sur ses épaules. Trois paires d'épingles dorées et ouvragées retenaient le chignon et étaient visibles de face.

-Vous êtes sublime, magnifique, sensas'! Kotori et Ebi vont en être jalouse à un point! piailla Keito en sautillant sur place.

-Ces incapables s'occupent de Dame Tsukiyo? Je voudrais bien savoir combien elles ont payé pour avoir la place…

-Tu veux pas savoir, décréta la fille aux cheveux courts. Comment est-ce que vous vous trouvez?

-Ca fait…bizarre, dit Yuya levant la main pour bouger les épingles qui lui martyrisaient le cuir chevelu.

-Pas touches, ordonna Keito en lui administrant une tape indolore sur de dos de la main, à mi-course.

Yuya grimaça en prenant son mal en patience, loupant l'air immédiatement épouvanté des deux filles.

-Je suis désolée, c'est parti tout seul! Ca ne se reproduira plus!

-De quoi est-ce que vous parlez? Demanda Yuya en haussant un sourcil sceptique quant à sa santé mentale.

-….beeenn….vous ne vous fâchez pas?….Je vous ais frappée, quoi.

-C'est pas grave, y a pas mort d'homme, quand même, la rassura la chasseuse de primes, encore dubitative.

-….

Kinuito regarda sa jumelle et soupira au bout d'un moment.

-Dommage que la cérémonie soit aussi proche. Je vais vous regretter.

-Ouaip, idem. On en voit pas souvent des comme vous…généralement elles sont hautaines et ne nous adressent même pas la parole.

-Ou c'est juste pour dire "machin, faites ceci, faites cela".

-C'est la croix et la croix et la bannière.

Elles continuèrent à parler, mais Yuya avait bugée et était restée coincé sur un mot bien précis.

-Cérémonie? Quelle cérémonie? répéta Yuya avec un infime accent hystérique alors que des gardes pénétraient dans la pièces avec des intentions louches..

0o0

-Où est-ce que vous m'emmenez, exigea de savoir Yuya alors que deux gardes la saisissaient par les épaules pour ne pas qu'elle s'enfuie.

Ils ne se donnèrent même pas la peine de lui répondre.

-NE ME TOUCHEZ PAS SALES $£ de #&+°£ !

-Tiens, Tokito est dans le coin…, nota t-elle avec un détachement feint.

La guerrière à la crinière verte se débattait, lançant jurons sur jurons, s'arrêtant juste pour mordre ses offenseurs quand elle le pouvait. Contrairement à ce qu'avaient pu dire Keito et Kinuito, Tokito était resplendissante. Son costume était similaire, a peu de choses près, à celui de Yuya et les seuls ornements qui en différaient étaient les épingles qui retenaient ses cheveux. Griffant comme un chat sauvage, elle labourait le visage des pauvres hommes qui tentaient tant bien que mal de la retenir. Le jeune homme blond qui avait accompagné Arashi lors de leur enlèvement, Chokkan si elle se souvenait bien, apparu au détour d'un passage et se glissa derrière l'ex-Taishiroh, lui administrant un coup du plat de la main sur la nuque. Tokito s'effondra instantanément.

-Tokito, hurla Yuya, inquiète pour la jeune fille.

-Ne vous inquiétez pas, elle va bien, la calma t-il d'une voix placide, rappelant un peu celle d'Hishigi.

Yuya remarque que c'était la première fois qu'elle l'entendait parler. Il avait un kimono bleu ciel brodé d'étranges motifs concentriques. Il chargea Tokito dans ses bras et prit la même direction que les gardes qui emmenaient Yuya. Chokkan n'ouvrit plus la bouche et se contenta d'observer tous les recoins des couloirs et pièces qu'ils traversaient. Yuya se laissa emmener, de peur que, malgré l'apparente gentillesse de ses ravisseurs, on ne décide de les calmer une bonne fois pour toute et de façon plutôt douloureuse, si possible. Tokito assommée, elles ne pouvaient rien faire. Ils arrivèrent bientôt dans une salle immense, aux dimensions colossales et où une foule compacte se pressait de rentrer, par les multiples portes latérales. Deux ou trois mille individus s'entassaient dans la salle, avec pour seul bruit le raclement de leurs sandales sur le sol.. Un bloc de marbre sculpté tenait lieu de point central, les jeux de lumières étant dirigés contre lui. Yuya leva un sourcil dubitatif en voyant des attaches dépasser. Le silence qui régnait dans la salle était tel qu'on aurait pu entendre une mouche voler. Arashi était adossé contre un mur, son visage à l'expression indescriptible éclairé par la flamme vacillante d'une torche. Il y eut soudain un murmure et une légère vague d'agitation. La mer morte devant Moïse n'aurait pas été plus impressionnante. L'assemblée se scinda en deux et une femme familière à Yuya apparue, poussée délicatement dans leur direction par une autre femme.

-Mademoiselle Sakuya!

La chamane lui lança un sourire tremblant lorsqu'elle fut conduite auprès d'elle. Un homme âgé, mais à l'œil vif, trotta jusqu'au bloc et, souriant comme un psychotique, s'adressa à la foule avec grandiloquence.

-Mes frères, mes sœurs, nous sommes rassemblés en ce jour glorieux, dans ce temple, pour une mission grandiose! s'exclama t-il. Nous n'allons pas seulement réveiller notre illustre passé, nous allons aussi pour ouvrir les yeux sur notre futur! Cent années nous séparent du dernier cycle et c'est enfin le moment de célébrer le réveil, que dis-je, le réveil! La renaissance de notre ère!

La foule buvait littéralement les paroles du prêtre. Yuya pouvait voir plusieurs personnes hocher frénétiquement la tête, inconditionnellement d'accord.

-Mais où est-ce que je suis encore tombée, moi, geint-elle en grimaçant.

Je pense qu'on peut dire que c'est plus ou moins chez moi. Je me sens toute nostalgique…

La chasseuse de prime sursauta violemment comme la voix de Kiseki surgit à son oreille. Si elle avait l'air d'une brise, d'ordinaire, cette fois, elle semblait plus... réelle? Elle vérifia que personne ne faisait attention à elle pour lui chuchoter furieusement des reproches.

-Tu n'es vraiment là que quand ça t'arrange, toi!

T'as pas idée…mais bon, de toute façon, tout va bientôt s'arranger.

-Qu'est-ce que tu veux dire par-là? Je n'aurais plus le plaisir d'entendre ta voix en stéréo entre mes deux oreilles? Quel dommage,… tu vas me manquer, siffla Yuya.

Eh bien, ce n'est pas que ta compagnie soit déplaisante, mais, tu m'excuseras, je t'avouerais aimer avoir un corps à moi. C'est plus confortable.

-Oui, mes amis! continuait le vieil homme. Aujourd'hui symbolise la résurrection de notre emblème, aujourd'hui, les Avatars se relèvent pour faire face au monde avec brio! Aujourd'hui…

Je crois que tu n'as pas très bien compris la situation. Je vais faire plus simple.

-Aujourd'hui, les trois Liseuses vont renaître! Conclu avec emphase le prêtre, alors que le visage de Yuya se décomposait sous le coup de la compréhension.

JE reste, TU pars.

-suite au prochain chapitre-