Titre : Glacial

Avertissement : PG

Résumé du précédent chapitre : C'est une Hermione encore bouleversée par les insultes de Draco qui assiste à la réunion des préfets. Pour enfoncer le clou, le professeur Mcgonagall veut que les préfets de différentes maisons collaborent plus étroitement en étant partenaires pour l'année scolaire. A son grand désespoir, Ron est affilié à l'ennemie Pansy Parkinson et Hermione se met à frissonner en regardant Draco( tiens…tiens…) Mcgonagall annonce aux préfets en chef que leur dortoir ne sera pas prêt avant la semaine prochaine.

Note 1 : Merci beaucoup pour les vœux d'anniversaire et pour les reviews… j'ai passé une merveilleuse soirée à lire tous vos commentaires…merci encore. Cependant j'ai une chose à dire concernant de frisson que Hermione a ressentit ; certains d'entre vous pensent que Mione a commencé à être amoureuse de Draco en le regardant, or c'est faux, elle ne s'intéresse pas(encore) à Draco et lui non plus d'ailleurs. Je tiens aussi à remercier Lyhra, ma critique-relectrice qui m'a énormément aidé, surtout à ne pas publier une première version de ce chapitre qui était effroyablement OOC.

Note 2 : Pour la première fois, ce chapitre ne va pas commencer par Hermione mais par un autre personnage. Cela peut paraître assez déroutant et vous aurez certainement l'impression de vous être trompé de fic mais ce n'est pas le cas. Bonne lecture.

Email : elvira662001yahoo.fr

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Il était de ces nuits où la nature reprenait ses droits, là où il n'était pas question de flâner dans les rues ni de prendre son thé sur la terrasse en comptant les sous que l'on a gardé pour un éventuel voyage en paquebot ou simplement pour enrichir la pharmacie locale à force de prescriptions médicales. Garshire était un petit village perdu entre les prairies verdoyantes et la rivière de Wiltshire.

L'été, la population enflait, les touristes empestaient tous les moindres recoins du petit village qui suffoquait.

« Pas seulement à cause de la chaleur » comme les vieilles pies de la commune aimaient médire, énervées que les gens de la ville les prennent pour des guides touristiques, leur demandant sans arrêt le tarif des promenades en bateau pour 6 personnes.

Garshire était un village d'anciens…ou plutôt de Seniors comme ces dames aimaient être appelées, après tout, la moyenne d'âge des habitants n'était que de 72 ans. La commune avait ses petites habitudes et les étrangers, surtout ceux portant un sac à dos, n'étaient pas exactement accueillit à bras ouvert. Le peu d'activité se résumait à la chasse à courre, à la récolte de magnifiques fruits et légumes et au traditionnel concours de jardin de l'année, une activité typiquement british.

Les villageois dormaient tôt et se levaient tôt également ; les bêtes étaient nourries dans des pâturages à faire pâlir les meilleurs chefs décorateurs du cinéma, les serres étaient bien entretenues et les agriculteurs avaient tous plus ou moins fantasmé de gagner le magnifique trophée de bronze et les 2000 livres récompensant la meilleure serre dans le grand concours régional qui se tenait chaque année, à Wiltshire. Bref, Garshire était un petit village comme tant d'autres perdu dans la campagne anglaise, rien ne pouvait laisser présager que des évènements extraordinaires pouvaient troubler ce petit coin perdu.

Rien, non plus, ne pouvait laisser croire qu'en ce moment même, une vieille femme de 71 ans se tenait dans l'artère principale du village, à quelques mètres d'un jet d'eau représentant des fées entrelacées.

Imelda Falk était une femme respectée dans le village, une de celles qui n'avaient pas quitté la commune pour s'installer à Wiltshire ou dans une autre ville. Evidemment, elle avait commencé ses études ici, dans la petite école primaire située à l'angle de la rue des canonniers mais Imelda avait eu beaucoup plus de chances que ses amies, en étant admise dans une grande école de Londres dont elle refusait toujours d'en donner le nom exact, ce qui engendrait une certaine tension entre elle et ses camarades, qui n'avaient pas eu la chance d'être scolarisées dans une école secondaire.

Le nom de son école variait de Polar à Poularde en passant par Pot-de-lard mais elle avoua, un soir d'été après quelques verres de vin, que le nom de l'école commençait par un P. Elle avait également fait un long discours sur une soi-disant école de sorcellerie et d'un génial professeur de métamorphose (métamorquoi ? Demandèrent-elles) qui s'appelait Dunderdore ou du moins c'est ce que ses copines avaient cru entendre.

Imelda tendait l'oreille. L'artère était déserte comme elle s'y attendait mais il n'était pas question de se laisser berner par les apparences. Tout dépendait de sa vigilance, une seule erreur de sa part et quelqu'un risquait de mourir. On ne badinait pas avec les Autres, ils pouvaient détruire le village en un seul claquement de doigts.

Sa baguette luisait dans l'éclat argenté de la lune. Ses mains ridées jouaient constamment avec le bout de bois, prenant la dimension du sortilège qu'elle allait devoir accomplir. Les gens disaient que l'on devenait sage en vieillissant mais certainement pas plus vif ; La magie fluctuait d'une personne à l'autre et les vieux sorciers devaient constamment garder leur magie intérieure intacte. C'est certainement ce que Imelda aurait voulu faire ; avoir une retraite paisible, s'occuper de ses petits enfants et de sa fille Anne Gladys mais le destin en avait décidé autrement.

Elle avait 15 ans quand sa vie avait basculé pour la deuxième fois (la première étant lorsque la lettre d'admission Poudlard était arrivée chez elle) il avait fallu faire un choix, elle ne l'avait jamais regretté surtout lorsqu'elle voyait ses magnifiques petits-enfants mais le secret était lourd à porter. Henry, son mari, n'avait jamais rien su de ses activités, elle n'avait jamais osé lui dire même pas après leur 50ème anniversaire de mariage. Lors de sa mort, 2 ans plus tôt, elle fut écrasée par la culpabilité de ne lui avoir rien dit pendant toutes ses années. La souffrance s'était estompé au fil des mois mais le vide se creusait en elle, Imelda avait perdu le goût de vivre et cela se ressentait fortement dans sa magie.

Le sort s'appelait « Dormiens Extis » Sa fonction était d'endormir tout être vivant dans un rayon délimité. Plus la magie utilisée était vive, plus le rayon s'élargissait. Imelda tint sa baguette des deux mains et prononça le sortilège plusieurs fois de suite. Des rayons dorés s'activaient autour d'elle et grossissaient encore et encore jusqu'à ce que le village entier fut recouvert d'une sorte de coupole dorée mais Imelda continua à répéter le sort car certaines maisons étaient quelque peu éloignées du village. Tant que les gens dormaient dans leur lit, personne ne s'attarderait à regarder par la fenêtre pour voir des choses qu'ils ne pouvaient pas distinguer, au premier abord. Ce travail est terriblement harassant, pensa t elle. Si seulement je pouvais trouver quelqu'un pour me remplacer.

A des centaines de kilomètres de là, Hermione, Draco et Pansy frémirent sans aucune raison apparente, à la réunion des préfets.

Aussitôt qu'elle eut fini d'endormir la petite commune, Imelda sentit le froid lui transpercer les os.

Elle sut qu'ils arrivaient.

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L'émotion due à la bienveillance de son professeur préféré était passée, Hermione se lança un sortilège pour maintenir son corps à la température normale. Il n'était pas question de tomber malade quand on avait de si grandes responsabilités de préfète en chef. Tous comptaient sur elle, le professeur Mcgonagall en premier. Hermione remonta le col sa chemise pour se protéger contre l'humidité des couloirs puis plia soigneusement son autorisation avant de la glisser dans une de ses poches.

Au moins une chose de fait.

Mme Pince ne pouvait plus soumettre ses objections. Il n'y avait plus qu'à attendre demain matin à la première heure. Un petit sourire béat apparut à la commissure de ses lèvres en pensant à toute cette mine d'information qui l'attendait à la bibliothèque. C'était si excitant d'acquérir le savoir et surtout d'élargir ses horizons en matière de magie.

Je doute que je puisse dormir cette nuit, pensa t elle.

Ce n'était pas une simple autorisation sinon il aurait suffit d'un ou deux compliments bien placés sur les compétences de la bibliothécaire et le tour était joué. Non, ce que Hermione voulait c'était une sorte de reconnaissance, un accord tacite entre elle et le professeur Mcgonagall. En lui autorisant l'accès aux rayons Animagus de la bibliothèque, le professeur sous-entendait qu'elle consentait à ce que la préfète puisse pratiquer ce qui était écrit dans ces livres, c'est à dire devenir elle-même un animagus ou du moins essayer mais la brune était confiante en ses capacités et avait hâte de commencer.

Evidemment, affirmer que tout était redevenu à la normale depuis la disparition de Voldemort était un énorme mensonge, on ne sortait pas indemne de 6 années de guerre et d'incertitudes; Harry faisait toujours de violents cauchemars même s'ils s'étaient largement espacés au fil des semaines de leurs vacances d'été et Ginny lisait assidûment les journaux chaque matin pour voir si les Aurors avaient capturé d'autres mangemorts mais personne d'autre ne s'en inquiétait vraiment. Tous voulaient plus ou moins reconstruire leurs vies, y compris ses deux amis. Hermione n'avait pas encore admit la possibilité qu'elle pourrait se retrouver seule.

Lorsque Harry et Ginny avaient commencé à sortir ensemble, ce dernier s'était progressivement éloigné d'elle. La jeune brune s'était convaincue que Harry ne s'était pas vraiment éloigné d'elle mais qu'il voulait simplement passer plus de temps avec sa petite amie. Après six ans où la seule présence féminine autour de lui était une 'insupportable Miss-je-sais-tout' (dixit Snape) comme meilleure amie c'était assez normal pour un adolescent de 17 ans de modifier sa relation avec celle-ci. N'empêche que Hermione s'était sentie terriblement seule pendant cette période, Harry lui manquait énormément et elle n'arrivait toujours pas à exprimer ce qu'elle ressentait pour Ronald. Avec l'arrivée d'une nouvelle fille dans le groupe, Daphné, Hermione savait pertinemment que ses deux amis allaient progressivement s'éloigner d'elle. Bien sûr, les études et la lecture avaient toujours été ses fidèles compagnons d'armes pendant les grandes périodes de solitude mais cela suffirait-il ? Que deviendra t elle désormais sans ses amis ?

Est-ce que je fais encore partie du Trio ?

Lorsque son idylle avec Ron avait débuté, Hermione avait naïvement cru qu'ils pouvaient être ensemble pendant très longtemps, le reste de leurs vies, même. Puis, il y avait eu cette horrible discussion à la fin de mai où Ron l'avait traité de 'sale petite Miss-je-sais-tout' et 'd'enquiquineuse de première', c'est à ce moment là qu'ils avaient partiellement rompu…du moins c'est ce que la brune pensait. Il s'était passé tant de choses depuis, avec cette foutue guerre qui faisait rage, qu'ils n'avaient jamais eu le temps d'avoir une vraie conversation. Depuis, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts, Ron était devenu le sauveteur prodige, le Roméo de la charmante Daphné Greengrass et c'en était fini de Hermione.

« Je dois me trouver une distraction ! » S'exclama t elle.

Hermione avait beaucoup réfléchie à la question pendant les vacances. Pendant des années, elle avait fait de son mieux pour aider ses amis lorsqu'ils en avaient besoin, parfois faisant fi des règles de Poudlard mais Hermione savait que ce temps était peut être révolu. La page de Voldemort tournée, elle savait pertinemment que ses deux amis souhaiteraient vivre le plus normalement possible sans le couperet du Mage noir constamment sur la tête, comme les milliers d'autres adolescents. Evidemment, cette normalité incluait les intrigues amoureuses et les petites amies mais Hermione ne figurait dans aucune de ces deux cases. Elle n'avait jamais été très douée pour séduire les garçons, d'ailleurs, si Viktor Krum ne l'avait pas invité au bal durant sa 4ème année elle n'aurait jamais eu le cran de demander à qui que ce soit de l'accompagner sauf peut être Neville et quant aux petits copains, sa longue liste se résumait à… Ron Weasley. Devenir un animagus s'était logiquement imposé dans sa tête, d'ailleurs, c'était une possibilité des plus excitantes pour combattre la solitude. D'après les bribes de conversations qu'elle avait entendues ici et là sur les maraudeurs, il leur avait fallu au moins trois ans pour devenir des animagi. Trois ans était relativement une longue période mais les maraudeurs le faisait en secret ce qui, selon elle, pouvait expliquer ce lapse de temps relativement élevé. La brune ne comptait pas se cacher, oh non ! Une fois qu'elle aurait maîtrisé l'art de se transformer, Hermione comptait dûment se faire enregistrer auprès des autorités concernées, rien que pour montrer l'exemple.

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Aucun jour de septembre n'avait été aussi froid que ce soir depuis son entrée à Poudlard. Et pourtant plus elle avançait dans les couloirs, plus elle avait l'impression que la température était descendue de plusieurs degrés. Lorsque la protection contre le froid se fissura, elle comprit que quelque chose d'inquiétant était en train de se passer. Les grandes vitres du rez de chaussée étaient devenues opaques et les personnes dans les portraits de Poudlard reculaient, s'abritant plus loin dans leurs cadres comme si cette froideur soudaine les affectait aussi. Hermione sortit sa baguette et entreprit de créer une sorte de bouclier de chaleur autour d'elle en lançant plusieurs fois le même sortilège mais le résultat était minime et sa baguette réagissait violemment à chaque fois qu'elle s'en servait.

Perdue dans ses pensées, Hermione se retrouva au bas des escaliers menant à la tour Griffondor sans même s'en rendre compte. Elle s'apprêta à entamer les premières marches lorsqu'elle sentit les fondations bouger sous ses pieds. Hésitante, elle mit son pied gauche sur la première marche de l'escalier mais les secousses étaient telles que la préfète faillit tomber au pied des marches.

« Qu'est ce qui se passe ? » Sa voix faisait écho dans cette partie du château mais aucune réponse ne parvint à ses oreilles. Tendant l'oreille, elle attendit quelques instants avant de parler.

« C'est bizarre, d'habitude, il y a toujours quelqu'un pour me répondre » se demanda t elle mais lorsque son regard se posa sur les tableaux à sa gauche, elle comprit. Il lui arrivait souvent de se parler à elle seule dans les couloirs, surtout lorsqu'elle s'essayait de démêler un puzzle. D'habitude, il y avait toujours quelqu'un qui lui répondait en pensant que Hermione s'adressait à eux. C'était les personnages dans les nombreux tableaux de Poudlard qui avaient la sale manie de se mêler aux conversations des élèves, surtout lorsque ceux-ci étaient seuls.

Mais tous les personnages avaient disparus de leurs tableaux.

Il n'était pas inhabituel qu'un personnage se retire de son tableau pour aller bavarder avec son voisin même un personnage dont le cadre était à l'autre bout du château mais jamais Hermione n'avait vu ou lu un exode massif de ce genre, ni même dans L'histoire de Poudlard. Ses yeux bruns-chocolats se posèrent sur le premier tableau à sa gauche. La préfète encaissa le choc ; le cadre abritait un très beau tableau, celui d'une jeune fille brune cueillant régulièrement des roses blanches mais le tableau qui se présentait devant elle n'avait rien de féerique. Hermione savait que c'était la même peinture car elle reconnaissait la structure des montagnes à l'arrière du tableau mais la toile semblait avoir été dévastée par une force maléfique ; les roses blanches étaient grises et fanées, la prairie verdoyante était devenue angoissante et la rivière……l'eau n'avait rien à envier aux pires marées noires. C'était un spectacle désolant, comme si des êtres maléfiques s'étaient attaqués à ce tableau.

Comme si…Oh mon dieu !

Le froid.

La dévastation.

Les détraqueurs...

A Poudlard

Prenant peur, elle sortit immédiatement sa baguette mais au même moment elle sentit un picotement dans son dos. Elle n'eut même pas le temps de se retourner.

Hermione sentit le froid l'envelopper. Son corps était totalement paralysé et elle avait l'impression que sa magie se délestait de son corps. Hermione entendait vaguement la respiration de quelqu'un derrière elle mais cela n'avait plus d'importance…elle était si faible que rien n'avait plus d'importance.

Sa baguette tomba par terre.

Son corps la suivit quelques secondes plus tard.

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« Tu crois qu'elle est morte ? » Lança Pansy Parkinson en posant son regard sur le corps inerte.

« J'espère bien. Ça lui apprendra à jouer aux apprentis Merlins » Draco cracha. Hermione Granger était toujours évanouie sur le sol au pied des escaliers devant lui. Il ne bougea pas d'un pouce. Voir sa rivale dans un état pareil était un régal pour ses prunelles grises. Elle respirait encore et Draco en conclut qu'elle s'était simplement évanouie.

Pas de quoi fouetter un chat.

« Depuis le temps que j'attends ce moment, le spectacle en vaut vraiment la chandelle », il la défia du regard.

Granger avait le teint livide, ses horribles cheveux broussailleux éparpillés sur la dalle donnaient un aspect sinistre à son visage. Non pas qu'elle eut jamais été belle, pensa Draco mais le fait de la voir ainsi le ramenait à une autre réalité, la sienne, celle de son père gisant, mort, sur le sol éclaté de Poudlard à quelques dizaines de mètres de là, lors de la sanglante bataille de juin dernier.

Draco hocha la tête, chassant ses pensées douloureuses pour se concentrer entièrement sur la sang de bourbe. Evidemment, elle n'était pas morte… enfin pas encore. Le garçon se mit à la dévorer du regard. Il voulait imprimer chaque détail de son anatomie car cela lui servira plus tard, quand l'envie lui prendra de se moquer d'elle.

« Sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis » lui disait son père.

C'est alors que Draco vit un papier plié en 4 s'échapper de la robe de la sorcière.

« Tiens…tiens, Granger reçoit des billets doux » ricana t il en se penchant pour prendre le papier.

« Draco, tu ne devrais pas y toucher. Jette le » lui demanda Parkinson en reculant de quelques pas.

Draco lui lança un regard noir mais prit néanmoins sa baguette pour projeter le parchemin vers lui. Quelques instants plus tôt, il s'apprêtait à regagner le dortoir en compagnie de Pansy, qui l'avait attendu au détour d'un couloir quand ils furent enveloppés d'un froid cadavérique, il était impossible d'avancer. Après quelques sorts de réchauffements, ils coururent jusqu'à l'autre bout du château quand ils virent Mcgonagall quitter la salle de classe où leur réunion avait eu lieu. « C'est alors qu'ils se cachèrent dans une salle de classe en attendant qu'elle s'éloigne. Les fondations commencèrent à crépiter et ils sortirent de la classe pour trouver un autre refuge jusqu'à ce que Draco trébuche sur Granger, affalée au pied des escaliers. » A partir de là, tout était devenu clair dans l'esprit de Draco. C'était Granger la coupable.

Cette petite garce essayait de jouer aux apprentis Merlins.

Draco se releva en tapotant sa baguette sur le parchemin. Il entendit Pansy reculer derrière lui.

Quelle idiote !

Le parchemin s'ouvrit devant ses yeux et à la fin de sa lecture, Draco ne pu réprimer un sourire, c'était une information très intéressante. Qui pourrait valoir une exclusion définitive de la préfète.

« On dirait bien que la sang de bourbe veut devenir un animagus avec l'appui de son insupportable directrice. Si le conseil d'administration savait cela, je ne donnerai pas cher de la peau de notre petite Miss-je-sais-tout et de la vieille chatte. »

« Qu'est ce que tu vas faire ? » Pansy demanda.

« Comment ça, qu'est ce que je vais faire, Pansy ? » Draco sourit d'un air mauvais, en pliant le parchemin pour la mettre dans sa poche « Et bien demain matin, les membres du conseil recevront la preuve qu'une élève et un membre du staff sont en train de faire des expériences illégales dans l'enceinte de notre bonne vieille école »

« Draco…je…je voulais parler de Granger ? »

« Qu'est ce que tu veux que je fasse d'elle ? Que je l'emmène à l'infirmerie peut être, au milieu de tous les trucs bizarres qui sont en train de se passer ? Non, pas question ! Je ne toucherai jamais un sang de bourbe »

Pansy ouvrit la bouche pour répondre mais tous les deux se retournèrent quand ils entendirent quelqu'un murmurer.

Le parchemin sortit de la poche de Draco et s'ouvrit devant ses yeux. Le garçon prit peur et recula immédiatement en heurtant la poitrine de Pansy.

Soudain, la permission pour l'accès à la bibliothèque s'effaça du morceau de papier. Les deux élèves flanchèrent quand l'écriture réapparue à nouveau mais la signification du message avait changé. Complètement.

Draco et Pansy,

Emmenez la jeune fille évanouie tout de suite dans la Forêt interdite. Si vous le faîtes, vous trouverez ce que vous chercher le plus au monde.

« C'est quoi ce truc ? QUI EST EN TRAIN DE FAIRE ÇA ? » Cria Draco autour de lui. N'obtenant aucune réponse, il attrapa Pansy par le bras et commença à l'entraîner vers les escaliers mais le parchemin les suivirent et s'ouvrit devant eux encore une fois. Le contenu du message avait encore changé et lorsqu'ils finirent de le lire, le choc était tel que tous les deux faillirent trébucher sur Granger encore une fois.

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Munie d'un sort d'invisibilité, Imelda vit le choc les visages des deux jeunes élèves qui étaient debout, à côté d'elle. Elle avait réussi son pari, rien ne valait une telle frayeur pour contrôler les gens. Les deux jeunes gens et la fille évanouie devaient impérativement sortir de cette école pour qu'elle puisse commencer à faire le transfert. Quitte à les menacer de mort.

« Emmenez IMMEDIATEMENT la jeune fille évanouie dans la Forêt interdite sinon…vous mourrez dans la minute qui suivra. »

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NOTE : Pour ceux qui sont intéressés à connaître un peu plus Imelda, j'ai mis quelques notes sur elle sur mon blog (voir l'adresse dans ma bio) A vos reviews.