Oui je sais ... Tout ça pour ça ? Croyez-moi, je m'en veux de ne pas être plus rapide ... mais je n'y arrive pas, je suis débordée en ce moment.

Et pour être honnête, ce chapitre est loin d'être intéressant ... il est même chiant. Disons que c'est une sorte de transition, un amuse-gueule en attendant le prochain chapitre auquel je me suis (enfin) attaquée et que j'espère pouvoir poster avant l'année prochaine ...

Bon, je ne vais pas faire de RAR en règle ... Mais merci à vous tous, lecteurs et/ou reviewers !


Chapitre 5 : Passé et futur

C'est ce matin-là, pelotonnés sous les couvertures, que Gabriel me raconta son histoire.

"Je suis né en novembre, en France. Quelques jours après ma naissance, ma mère m'a abandonné sur le parvis d'une église, et ce sont les frères qui m'ont élevé. Je ne fus pas malheureux. Et puis le jour de mes dix-huit ans, celui qui était devenu pour moi un père de substitution, le frère Luc, m'a parlé. Il a dit que depuis ma naissance, j'étais destiné à poursuivre une quête. Je devais travailler pour l'ordre secret qui se cachait dans les catacombes, sous l'église. Cet ordre … chassait les créatures surnaturelles. Toutes, au début. On m'a donc entraîné au combat, au maniement des armes. Mon épée d'argent, celle qui t'a sauvée ce soir, a été forgée il y a des siècles, spécialement pour ces combats.

J'ai donc chassé les créatures du Malin. Et petit à petit, mes objectifs ont quelque peu changé. Mes cibles étaient de plus en plus souvent des vampires (je me sentis mal à l'aise à ces mots), et on m'envoyait de plus en plus loin. Et un jour, on m'a chargé d'éliminer Dracula."

Je me redressai pour mieux l'observer. « Dracula existe ! »

« Bien entendu, reprit-il. Toutes les légendes ont une part de vérité, si minime soit-elle. Je l'ai traqué. Combattu. Et tué. Mais contrairement à la légende, tous les vampires n'ont pas disparu avec lui. Ma mission actuelle est donc d'éliminer tous les vampires, un par un.

Mais je cherche autre chose. En Transylvanie, j'ai entendu parler d'un antidote à la condition de vampire. »

Je dressai l'oreille.

"Mais c'est impossible, Gabriel ! Comment pourrait-on ressusciter sans séquelles un mort ?"

"Aucune idée, toujours est-il que cet antidote existe. J'ai vu de mes yeux ses résultats. Mais la fiole fut brisée avant que je puisse la récupérer."

Je réfléchis quelques secondes. Ce serait fantastique … si je pouvais …

"Sais-tu s'il existe encore de cet élixir ?"

"Oui, j'ai appris qu'un vampire du coin en possédait, et l'utilisait pour faire chanter de riches hommes d'affaires. Il les transforme, puis promet de leur rendre la vie s'ils lui donnent beaucoup d'argent. Evidemment, une fois l'argent entre ses mains, il assassine sa victime. Un vampire n'a pas de parole."

Je fus blessée par ses derniers mots.

"Je t'aiderai à retrouver ce vampire, Gabriel. Je te le promets."

Mais il ne bougeait plus, et fixait le vide de ses yeux tristes.

"Gabriel ? Que se passe-t-il ?"

"Je ne sers à rien."

"Quoi !"

"Toute ma vie, j'étais destiné à chasser les monstres. On ne m'a rien appris d'autre."

"Ne dis pas ça, Gabriel …" murmurai-je.

Je le serrai dans mes bras, mais il continua.

"Je ne sers à rien. Je suis une machine à tuer. Je suis un corps sans âme."

"Gabriel …"

"Qu'est-ce que je ferai, quand j'aurais mené à bien ma mission ? S'exclama-t-il. Je n'ai rien d'autre à faire !"

"Gabriel ! Criai-je. Tu es utile, continuai-je en baissant la voix. Nécessaire. A moi, tu m'es nécessaire. Je tiens à toi. Alors on va retrouver ce vampire, lui piquer sa potion et l'éliminer. Puis je boir … nous donnerons la potion à quelqu'un qui en a besoin, et nous partirons en vacances. Tous les deux. Tu aimes la montagne ?" Demandais-je avec de grands yeux angéliques.

Il éclata de rire, et posa la tête sur ma poitrine.

"La montagne, la mer, je m'en fous, tant que tu es là."


Voilà ... la suite le plus vite possible, je vous le promets.