Les Liseuses.
Reviews:
Sasu: Merci !
Lady Killer: Ha, ça je suis certaine à 200 qu'il est puceau: rien qu'à voir la tête qu'il tire au moment où Yuya est à moitié à poil suspendue dans le vide, devant la porte de Chinmei, et même si Kyo à du le déniaiser...Bon? Il l'est aussi, puceau, Mwahahaha! Et oui, je l'avoue, je suis une obsédée de première. Je fais une fixations sur les fesses des persos de SDK, faut dire qu'il ont été bien dotés. Merci Kamijio-sama! Par contre,il n'y aura pas de combat Kyo/Kiseki...mais tu verras par toi même...
Radiklement: L'amour fait faire des bétises, --; . En fait, il est encore u ch'tout tit peu plus vieux, mais tu le devineras en lisant ce chapitre. Leur âge n'est pas très clair, mêm pour moi (surtout pour moi). Quant à IKEA, ils ont besoin de fric, en ce moment, alors ils sont prêts à tout ; . Et, quel moment, avec Kyo? De rien, pour les chapitres, vous me motivez, c'est normal que je vous récompense, lol! Non, je ne favorise pas Arashi, je ne l'aime même pas, ce sale chacal. Faut juste bien que quelqu'un gagne, dans cette histoire. Ca tombe bien, dans ce chapitre, on a justement QUE du Yuya!
Rhae-Silvia-Chan: Beuh! Tu parles à une littèraire, là...équations, comprends pas...et fait attention a tes ongles! Ho, tu peux enprunter des citations, ne te gênes pas tant que tu me les ends après, moi...
NyuNyu alias Lucy: Vas, y, hésite pas à lui peter la gueule si tu la vois, t'as ma bénédiction! Et les bons mots, c'est des phrases qu'on se transmet de générations en génération, dans la famille, j'ai juste à les modifier pour que ça rentre! PLus quelques trucs que je trouve durant les joutes verbales avec mes amies, ça te fais facilement de quoi remplir une fic. Huuuuug, j'aime aussi bien le Sasu/Yuki, mais ici, ça va pas être possible. MAIS, je dis bien mais, il va y avoir un Yaoi, promis!0
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Chapitre huit: "Il était plusieurs fois…"
Fantôme
de femme
A la figure bien réelle
Subtilisant ses
traits pour ses desseins
Yuya rêvait. Enfin, non. Plus exactement, elle savait qu'elle était endormie. Ses pensées étaient logiques, elle avait des sensations, elle était consciente. Mais elle dormait. Depuis que Kiseki avait pris possession de son corps, elle vagabondait dans cette étendue blanche sans âme.
-Quelqu'un me hait, là-haut, grogna t-elle en marchant.
Et cela faisait des heures et des heures qu'elle marchait. Mettre un pied devant l'autre et recommencer, comme disait la chanson. Mais elle avait beau faire ça, elle n'avançait pas. Le blanc était partout. En haut, en bas, à gauche, à droite, en diagonale, en travers. Partout.
-JE HAIS LE BLANC! Hurla t-elle, au bord de la crise de nerf.
Le paysage ne changeait pas, et il y avait fort à parier que trois kilomètres plus loin, il serait toujours blanc.
-Celui qui a fait la déco doit être vraiment minimaliste, soupira la chasseuse de prime en se résignant et en se laissant tomber par terre, sur le dos.
Au moins elle avait ses vêtements, pas comme lorsqu'elle avait rêvé de son frère…piètre consolation.
-Si je gagnais un ryo à chaque fois qu'une couille me tombe dessus, je l'aurais depuis belle lurette, mon million…, ronchonna t-elle, étendue sur le sol, les bras en croix. Je me fais enlever à tout bout de champ, je suis une cible parfaite, tout le monde essaye de me tuer et plus récemment, une tarée me vole mon corps pour aller faire des cochonneries derrière les rideaux avec son larbin.
Dix minutes passèrent. Ou peut-être vingt. Le temps était difficilement mesurable, vu qu'il n'y avait pas de soleil. Juste du blanc.
-Je crois qu'une crise de démence s'annonce imminente…..
Elle se releva, expira, inspira…
-KISEKI ESPECE DE SALOPE! JE VAIS T'ARRACHER LES YEUX AVEC UNE PETITE CUILLER PORTEE AU ROUGE ET TE PENDRE AVEC TES BOYAUX! SORS-MOI DE LA!
Elle n'allait pas rester ici jusqu'à la fin des temps, quand même? Elle voulait revoir les autres! Il y avait tellement de choses qu'elle ne leur avait pas dit….qu'elle ne lui avait pas dit…Yuya sentit des larmes amères lui piquer les yeux. Ca n'allait pas se finir comme ça! Après tout ce qu'elle a traversé? Cette vengeance qui n'a mené à rien? Toute cette douleur, ces peines, ces joies et ces espoirs? Sa vie ne se résumait-elle donc qu'à ça? Juste…être un corps d'accueil?
-Non! C'est hors de question! Tu m'entends, Kiseki? Je ne vais pas me laisser faire! Tu m'entends! KISEKI!
Seul le silence lui répondit.
Mais pas pour longtemps.
Brusquement, un bourdonnement intense lui vrilla les oreilles, et la souffrance était telle qu'elle tomba à genoux. Yuya serra les dents pour ne pas crier. Et, aussi soudainement que c'était arrivé, elle disparu. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle ne se trouvait plus dans l'espace blanc.
C'était le temple de la forêt.
-Mais…où…, souffla t-elle, désorientée, les planches de bois du parquet craquant doucement sous son poids.
Il faisait nuit et il pleuvait, dehors. Yuya se frictionna les mains en quête de chaleur, l'air étant rendu froid. Elle leva la tête quand elle sentit quelque chose s'y écraser. Le toit auquel il manquait des tuiles laissait entrer de la pluie.
-Ca doit être abandonné depuis un moment, nota t-elle en avisant les portes où le papier était déchiré et troué par l'usure ainsi que les poutres véreuses et les toiles d'araignée antédiluviennes.
-Saleté de tribu de Yohko dégénérés, saleté de boue, saleté de temps! Brailla une voix au-dehors.
Une femme rentra dans le temple, écartant vivement la porte pourrie qui manqua de lui rester dans les mains. Les branches qui s'empêtraient dans ses cheveux, les feuilles d'arbres collées à son visage et la boue qui maculait son kimono trempé n'arrivaient pas à l'enlaidir. Une grâce certaine et noble se dégageait de tous ses mouvements. Elle devait avoir son âge mais son maintient lui conférait une maturité évidente.
-Euhhh….bonjour? tenta Yuya en s'approchant de la belle dame.
Laquelle sursauta violemment et regarda frénétiquement de tous les côtés alors que Yuya se trouvait devant elle.
-Qui est là! glapit la jeune femme, en dépit de toutes convenances. Tsukiyo, sanbi no Yohko vous ordonne de vous monter!
-Mais, je….Mademoiselle…enfin…
La jeune femme semblait effrayée et prête à se jeter dehors malgré la pluie battante. Yuya voulut saisir le bras de Tsukiyo pour la calmer, mais sa main passa à travers.
-Que….? Ho non…ne me dites pas…
-Qui est là, s'entêta Tsukiyo, les yeux écarquillés. Je vous ais entendu!
-Pas encore un souvenir…même si c'est pas le mien, cette fois…fit Yuya en soupirant et en allant s'asseoir sur un coffre à moitié défoncé, sachant qu'elle ne pouvait pas agir sur ce qu'il se passait.
Un bruit de pas résonna de nouveau et une autre personne entra dans le temple, son chapeau large dissimulant son visage dans l'ombre. Tsukiyo bondit et menaça l'individu de ses ongles, transformés en griffes acérées.
-C'était vous!
-Holààà, on se calme, rit la femme qui se semblait pas se formaliser d'avoir des griffes de dix centimètres pointées sur la gorge. Je viens d'arriver à l'instant, qu'aurais-je pu faire? Et je ne sais même pas pourquoi t…vous m'agressez.
Tsukiyo sembla hésiter mais fini pas baisser la main, ses ongles revenant à la normale.
-Hn, j'ai entendu une voix bizarre….désolée…vous êtes?
L'inconnue, car c'était bien une voix de femme, retira son chapeau et une longue chevelure de jaie retomba souplement sur ses hanches pleines.
-Enchantée, je suis Kiseki. Tengu de son état, ajouta t-elle joyeusement.
-KISEKI ! hurla Yuya, faisant sursauter de nouveau Tsukiyo et se figer Kiseki.
-Encore, bredouilla Tsukiyo.
-Ho, ne faites pas attention. Il y a quelques fantômes dans ce temple, mais rien de grave, assura Kiseki en s'adossant contre un poteau de soutient.
-Ah……bien….je m'appelle Tsukiyo…les yohko d'ici ne sont pas très accueillants, alors je suis venue m'abriter ...ça ne vous dérange pas?
-Non, ne vous inquiétez pas…ce n'est pas chez moi.
-Merci, fit Tsukiyo. Je ne compte pas rester longtemps, de toute façon…
La vision se brouilla. Une espèce de voile de fumée tomba sur la scène qui se modifia petit à petit. Yuya cligna des paupières lorsqu'un rayon de soleil traversa un mur troué. Le temple, mais de jour cette fois. Les feuilles roussissaient sur les arbres, signe de l'automne. Elle se leva du coffre, qui, si c'était possible, était en encore plus mauvais état qu'auparavant et se dirigea à l'extérieur, ne croisant personne à l'intérieur.
-Tu peux me dire pourquoi on répare cette fichue cloison?
-Parce que c'est bientôt l'hiver et que je n'ai pas envie de me cailler les plumes, répondit calmement Kiseki et posant délicatement une grande feuille de papier sur le cadre en bois.
-Pffff, ce que les corbacs peuvent être frileux, alors! ricana Tsukiyo en agitant son marteau dans la direction de celle avec qui elle vivait depuis déjà plusieurs mois.
-Répète ça, descente de lit bouffé aux mites et je te balance dans le lac le plus proche, grogna Kiseki.
-Gnagnagna!
-Attention, tu vas te faire mal à l'index, prédit Kiseki, le dos tourné à sa colocataire.
"Bong!"
-Itttttaaaaaaaaaaaa! Tatatatataaa! T'aurais pas pu me le dire avant? Pigeon décérébré!
-Toi, je vais te transformer en carpette!
Leur dispute amicale fut interrompue par l'arrivée impromptue d'une tierce personne.
-Il y a du monde, aujourd'hui, constata d'une voix atone une femme splendide aux traits réguliers.
-Ca fait six mois que nous sommes là et personne n'est venu réclamer le terrain, déclara la Yohko en se dressant devant elle, dardant son marteau sous le nez de l'arrivante.
D'un côté, Tsukiyo pouvait vraiment être effrayante, surtout lorsqu'elle prenait son apparence de renard à trois queues. De l'autre, elle faisait une tête de moins que la femme, ce qui gâchait quelque peu son effet agressif. Stoïque face à la menace du maillet, la femme considéra l'argument un instant. Finalement, elle haussa les épaules.
-C'est juste…les étoiles me l'ont dit... Vous avez de la place pour un Tanuki fatigué par une route harassante?
-Très certainement, dit Kiseki, passant sur le fait qu'on ne pouvait pas voir les étoiles en plein jour et alors que Tsukiyo se préparait déjà à refuser avec perte et fracas. Et tu es…?
-Geshi. Geshi noTanuki.
Encore le temple. A bout de souffle, Tsukiyo pénétra dans la pièce principale en défonçant la porte.
-Tsukiyo, on venait juste de réparer cette porte, gronda Kiseki en s'étirant sur sa couche, dispersant ni-vue ni-connue les pions de shogi de sa partie avec Geshi.
-Cette fois ci, c'est toi qui ira au village pour acheter le matériel, prévint cette dernière, ne tenant pas rigueur à son amie de cet accès de mauvaise-joueusite-aïgue.
-Ouais, ouais…, éluda la Yohko en reprenant sa respiration. J'ai…fuuufuuuu….suis allée voir les Hi no Kiri! Y m'ont dit…fuuufuuu…que…les Oni vont se mettre en groupe.
-Les Oni? S'étonna Kiseki, haussant un sourcil hautement dubitatif. Ces crétins ne savent pas se tenir en communauté. Ils se seront entretués avant la fin du mois.
-Tout à fait d'accord, acquiesça Geshi en replaçant discrètement les pions. Et ils veulent s'appeler comment?
-Le clan Mibu, répondit Tsukiyo en quittant ses geta.
-Drôle de nom…Tsukiyo, tu mets de la terre partout…ah, et tes cartes sont rangées dans le tiroir de la commode. Évite de les disséminer dans tout le temple, la prochaine fois.
-Mhh, rétorqua Tsukiyo en saisissant un encrier et un pinceau, puis une feuille déjà couverte de lignes noires. Je suis en train de me dire…
-Ne te fais pas trop mal…glissa Kiseki avec un sourire narquois au coin de la bouche.
Yuya se glissa derrière Tsukiyo pour voir ce qu'elle faisait. Un dessin de diable prenait doucement forme sous les poils du pinceau. Ce dessin….ce dessin lui disait quelque chose, mais….
-Ha ha ha, bêtifia la jeune femme en grimaçant et en raturant le trait qu'elle avait raté.
-Tu disais, Tsukiyo?
-Toi, tu m'écoutes, au moins, Geshi! Voilà, puisque ces hallucinés de Oni pensent pouvoir créer un clan…pourquoi pas nous? Certes, on est moins puissantes, mais on est plus intelligentes et on a aucun problèmes pour vivre en groupe, nous.
-Un clan de trois personnes, c'est pas bien? sourit Kiseki en entamant une autre partie de shogi avec la Tengu.
-Nan, pas assez classe!
-Comment veux-tu attirer du monde?
-Eh bien c'est là qu'intervient la légendaire crédulité des ningen, avança avec comédie Tsukiyo. On leur montre nos pouvoirs plus un petit peu de poudre aux yeux et roule ma poule! Ils nous suivront comme des moutons bien sages!
-Et la légendaire naïveté des Yohko, on en parle pas assez….murmura Kiseki, l'air de rien, mais assez fort pour qu'elle soit entendue.
Tsukiyo l'ignora avec application.
-Et pour le nom…parce que c'est important, un nom de groupe…que pensez-vous….des "Liseuses"?
Yuya étouffa un cri, en entendant ce nom. Les trois bakemono se figèrent et Tsukiyo frissonna.
-Encore ces fantômes…et si on les faisait exorciser?
-Faudrait déjà qu'un prêtre accepte de venir ici….et vu qu'on vit là, ça risque d'être coton, rappela Kiseki en desserrant les dents.
Geshi fronça les sourcils.
-Bref, de toute façon, ça ne serait pas plutôt les "Lectrices" que les "Liseuses"?
-Trop bateau, assura Tsukiyo avec un hochement de tête négatif. Les Liseuses, ça c'est bien!
-Arrêtes, ça marchera jamais, pouffa Kiseki, oubliant l'action du soi-disant esprit.
-On peut toujours rêver, soupira Tsukiyo en retournant au nouveau design de ses cartes.
-Tu sais que tu as un sourire délicieusement débile, très chère?
Kiseki se retourna et foudroya Tsukiyo du regard. N'obtenant pas de réponse, la renarde, un air mutin collé au visage s'approcha et se mit dans la tête de lui pourrir la vie tant qu'elle garderait la bouche close.
-Allez, c'est quiiii?
-….
-Un bakemono?
-Grompft.
-Quoi?….ne me dit pas que c'est un kappa?
-NON, s'écria Kiseki, outragée, n'osant même pas s'imaginer côtoyer les batraciens.
-Alors c'est un ningen?
-….
-Je prends ça pour un oui. Mais j'espère quand même que c'en est un que je ne connais pas déjà…
-Ce serait étonnant, tu as déjà sauté la moitié de la population potable du coin. Bakemono ET ningen inclus, remarqua placidement Geshi en tapant un drap poussiéreux contre un tronc d'arbre pour le nettoyer.
-Je ne réfute pas la chose, sourit Tsukiyo, fière d'elle.
-C'est un voyageur, marmonna Kiseki en mettant le plus de distance possible entre elle et la sanbi. Un samurai.
-C'est meugnon, commenta Tsukiyo avec un sourire dégoulinant d'ironie. Vous vous êtes rencontrés comment?
-Blessé sur le bord de la route. On peut passer à autre chose?
-Certainement pas, déclara Geshi qui s'était insensiblement rapproché du foyer de discussion. Quand on débute sujet, on le termine. Comment s'est-il blessé?
-Grrr…. Attaqué par des loups affamés. Il les a tous tués mais il s'était fait mordre. Je l'ai soigné, on a sympathisé.
-…et vous vous êtes roulés le patin du siècle, avez roulé dans les buisson et fait des chose que toute bonne morale réprouve? Ajouta la Yohko, en espérant que ce soit vrai.
-TSUKIYO!
-Rohhh, si on peut plus rigoler un peu. C'est quoi son beau nom, à ce Dom Juan?
-Aozora Arashi, murmura Kiseki avec un sourire rêveur, le regard tourné vers le ciel.
-Arashi vieillit, n'est-ce pas?
Kiseki hocha la tête tristement. Ce matin, elle avait vu quelques fines pattes-d'oie se dessiner au coin des yeux de son amant. Geshi avait remarqué son trouble. Comme toujours.
-C'était à prévoir. C'est un ningen.
-Je ne veux pas le voir mourir, fit la Tengu, des larmes dans la voix.
-Et pourtant il le faudra. Je t'avais mise en garde. Combien de siècles passeront après sa mort avant que tu ne vieillisses toi aussi?
-Je…il y a sûrement un moyen…, implora Kiseki.
-Les étoiles me le cachent, regretta la Tanuki en posant une main réconfortante sur l'épaule de son amie.
-Tu sais, Geshi, ce rouleau qu'on a trouvé dans la cachette au fond du temple…
-Celui sur ces techniques interdites?
-Mouis…je vais l'utiliser. Sur Arashi…et sur moi.
-TU ES FOLLE! S'exclama Geshi en se levant brusquement.
C'était bien la première fois que Kiseki la voyait hausser le ton. Déterminée, elle ne baissa pas les yeux.
-Arashi commence à avoir du mal à marcher… Je prefère vivre plusieurs vies de ningen avec lui plutôt qu'une vie de Tengu sans lui.
-Tu es aliénée ou complètement inconsciente.
-Je suis amoureuse, fit-elle tristement
-Je croyais que tu trouvais ça stupide, Geshi?
-Il n'y a que les imbéciles que ne changent pas d'avis. Et puis on ne va pas te laisser toute seule, n'est-ce pas, Tsukiyo?
-Pour sûr! Tu risquerais de faire des bêtises.
Pus des visages différents, mais toujours les mêmes expressions.
-J'ai repêché un gosse qui barbotait joyeusement dans le lac. Regardez-moi c'qu'il est chou, annonça Tsukiyo en tenant un gamin trempé et inerte à bout de bras comme s'il s'agissait d'une peluche.
-Mais il est à moitié mort! hurlèrent de concert Arashi, Geshi et Kiseki, horrifiés, en se jetant sur l'enfant à l'agonie pour tenter de le ranimer.
-Voilà un membre de plus dans cette fine équipe, fit Arashi en considérant d'un œil avisé la fillette ne loques et au regard sombre devant lui.
-Tsukiyo, Geshi, toi, Chokkan, plus cette joie demoiselle répondant au doux nom de Heiwa et moi…ça fait beaucoup.
-Tu oublie tous les prétendants de Tsukiyo au village voisin, nuança Geshi, penchée sur la gamine qu'elle s'occupait de coiffer à l'aide d'un splendide peigne laqué.
-Hummm, c'est vrai, oui…Dis donc, Tsukiyo……ton histoire de Lectrices…ça tiens toujours?
-Liseuses, corrigea t-elle machinalement avec un sourire lui faisant trois fois le tour de la tête.
Une caresse qui vient se perdre dans une chevelure couleur des blés. Un sourire prometteur de mille plaisirs. Un baiser chaste puis plus passionné. Deux corps qui se mêlent.
-Je t'aime, Arashi. Je t'aime.
-Taisez-vous, murmura d'abords Yuya, et ensuite plus fort. TAISEZ-VOUS! Je ne veux pas entendre! ARRETEZ DE DIRE CA!
Les couleurs de la scène s'estompèrent peu à peu comme on souffle sur du sable. Mais les derniers mots de Kiseki résonnaient telle une litanie dans le néant.
-TAISEZ-VOUS!
Ses hurlements retendirent avec un écho étrange dans l'étendue blanche. Sa voix se brisa et elle trébucha, tombant au sol sans même avoir la force de se relever. Sans en avoir envie. Parce qu'elle savait que cette tendresse, elle ne l'aurait jamais. Elle ne l'aurait plus jamais.
-Je t'aime aussi, Kiseki, fit un murmure fantomatique.
-Au secours, sanglota Yuya, sa vois hachée par les pleurs, recroquevillée, les mains vissées contre ses oreilles pour ne plus rien entendre, comme un enfant choqué, battu, qui ne veut plus rien entendre, plus rien sentir. Sortez-moi de là…au secours……Kyo…
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-Suite au chapitre prochain-
