.Mafia Love.
Reviews:
Lady Killer: Si tu veux tout savoir, Kyo arrive au chapitre trois et Sasuke est diablement mignon avec un uniforme .
Kaory: Merci bicoup!
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chapitre deux: "Mon oncle, cet homme au sourire si doux".
Tout le monde s'accordait à dire que Monsieur Taihaku était un très bon professeur.
Et si son apparence massive impressionait ses interlocuteurs la première fois, elle s'avérait cacher un cœur d'or. Il adorait les enfants et était capable de faire des miracles pour les rendre heureux. Et à force de rencontres, lui et Yuya étaient devenus très bons amis.A l'immense désespoir de Sasuke qui les voyait discuter quotidiennement avec appréhension. Une bonne trentaine de minutes passa et les deux Shiina sortirent enfin, l'un plus dépité que l'autre.
-Bien, fit Yuya d'un ton plat.
Le chemin du retour se déroula dans un silence de mort et, bien que Sasuke souhaita quelque part qu'il se prolonge encore longtemps, ce ne fut pas le cas. La porte à peine refermée, Yuya toisa son frère du regard et mit ses poings sur ses hanches.
-Interdiction de sortie, de jeux divers et variés, de télé et tout ce qui se rapproche de près ou de loin à de l'amusement. Pigé?
-Mouis, articula anxieusement le plus jeune, apréhendant ce qui allait suivre.
-Et ça pendant...un mois. Dans ta chambre.
Sasuke soupira intérieurement, soulagé. Ca aurait pu être pire, bien pire. Il s'exécuta et un faible claquement annonça la fermeture de sa porte, en haut. Yuya leva les yeux au ciel.
-Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça?
Allant se chercher une boisson fraîche, elle dépassa le calendrier. Elle recula lentement et posa son regard, les yeux écarquillés. Elle jura dans une demi-douzaine de langue et fonça se poster au bas de l'escalier.
-CHANGEMENT DE PLAN, SASUKE! ON VA CHEZ TONTON! braya t-elle, horrifiée d'avoir zappé l'invitation à manger de son oncle.
Elle attrapa ses clés de voiture tandis que Sasuke descendait en quatrième vitesse.
Le moteur de la Ferrari n'eut pas le loisir de refroidir. Leur oncle habitait dans une maison traditionnelle, annexe à un dojo de kendo qu'il gérait aussi. Il avait toujours tenu à un cadre de vie assez tranquille pour sa fille et lui.
-On y est, annonça Yuya en exécutant son créneau d'une main de maître.
-Tu sais si elle sera là?
-Bien sûr que oui.
-Mince!
Sasuke descendit néanmoins de voiture et courut sauter dans les bras de son oncle.
-Tonton Muramasa!
-Bonjour Sasuke, tu as grandi depuis la dernière fois! S'exclama l'adulte en le serrant affectueusement, puis reprit en rigolant, après un regard à sa nièce. Qu'est-ce que tu as encore fais comme bêtise?
-Comment tu as fait pour savoir ça?
Sasuke avait l'impression récurrente que son oncle pouvait lire dans les pensées des gens…
-C'est peut-être parce que tu passe tes journées et tes nuits à en faire, proposa une voix bien connue de Sasuke.
-Tokito, tu as définitivement un don de voyance, affirma Yuya en allant embrasser sa cousine adorée.
-Tu veux encore que je te tire les cartes? rigola cette dernière.
-La dernière fois à suffit, merci! pouffa Yuya, hilare.
La fille adoptive de Muramasa avait elle aussipoussée comme une plante. De la petite fille hargneuse qui répondait à chaque défi par un coup de pied bien placé, elle s'était métamorphosée en splendide jeune femme qui mettait la pâtée au sabre à tous les prétendants assez fou pour se risquer à la courir de trop près. Ses cheveux toujours à moitié ébouriffés étaient pour une fois assagis à grands renforts de laque. Un joli kimono bleu-vert la mettait particulièrement en valeur.
-Nya nya nya, bêtifia Sasuke en lui tirant la langue.
-Hahaha, rit Muramasa, c'est bon de vous avoir ici. Mais je vous propose plutôt d'aller vous installer, nous allons bientôt manger.
Sasuke eut des petites étoiles dans les yeux. Ce n'est pas que sa sœur cuisinait mal...enfin si...mais…Muramasa était un vrai cordon bleu, aussi se précipita t-il à l'intérieur sous les rires des hôtes.
-Je dois me sentir vexée, là? demanda ironiquement Yuya.
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-Qu'est-ce que c'est bon! s'extasia Sasuke, en se retenant se lécher les plats.
Muramasa sourit paisiblement et hocha la tête pour accepter le compliment. Tokito reposa ses baguettes et se gratta la joue en réfléchissant. Son visage s'éclaira et elle claqua des doigts, signe que sa réflexion était arrivée à terme.
-Hey, ça te dirait un partie de go? suggéra t-elle à son cousin, sachant éperdument qu'il ne refuserait jamais un défi venant d'elle.
-Quand tu veux, où tu veux, s'écria t-il, les yeux flamboyants.
Les deux plus jeunes de la famille quittèrent la pièce pour une bataille gagnée d'avance.
-Il ne marche pas, il courre, railla Yuya en désignant son frère qui disparaissait.
-Disons qu'il a un bon esprit de compétition...
-Mouais.
-Yuya, commença Muramasa avant de vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne traînait dans les parages, j'ai un travail pour toi.
Son oncle avait été le premier à connaître ses petites occupations. On ne pouvait rein lui cacher et il avait passé toute une journée à lui tirer subtilement les vers du nez. Comment voulez-vous avoir des secrets avec quelqu'un comme ça?
-Il s'agirait de livrer un sabre auquel je tiens beaucoup à un ami.
-Un sabre? De ta collection? Je croyais que tu y tenait trop pour t'en séparer. C'est un que tu as fabriqué?
-Non, celui-là est d'un de mes ancêtres.
-Raison de plus, rétorqua t-elle.
-Yuya, s'il te plait.
La jeune femme se tut immédiatement lorsqu'elle capta le ton fatigué de son oncle. Il n'était quand même pas malade?
-Voici l'heure, l'endroit et la date du rendez-vous avec lui, dit-il en lui tendant un morceau de papier blanc, et , alors qu'elle se préparait déjà à se lever, ajouta, oh, et une dernière chose.
-Quoi donc?
-Il n'aime pas les retards. Alors..
-Tu me connais, fit Yuya en posant la main sur la porte en papier.
-Justement, sourit Muramasa avec un sourire chafouin à peine dissimulé.
-Hey!
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-Suite au chapitre trois: "Le hasard fait bien les choses".
