Comme vous l'avez remarqué, j'en profite pour mettre toutes mes fics (ou presque) à jour. Ca fait un sacré morceau à lire, je sais, mais je doute que beaucoup de gens se plaignent.
Reviews :
Lady Killer : Je crois qu'on aimerait tous avoir Taihaku en prof, mais malheureusement, il n'existe que dans nos têtes. Snirf.
Kaoru : Pour être explosif, ça l'est !
Beverly : J'espère que mes fics t'auront donné l'envie de continuer sdk, ça en vaut vraiment la peine.
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.Mafia Love.
Chapitre trois: « Le hasard fait bien les choses».
Yuya posa la moto qu'elle avait louée
contre un mur et attacha l'antivol en un temps record. Son oncle
lui avait bien conseillée d'être à l'heure,
le type n'étant pas un rigolo. Elle ne comptait pas l'être,
mais les embouteillages à Shibuya ne se prévoient pas,
et elle avait du rivaliser de ruses pour arriver à l'heure
dite. Déjà. Ensuite elle avait lutté pour éviter
les patrouilles de police qui auraient trouvé louche qu'elle
se balade en pleine ville avec un sabre géant caché
dans un étui à canne à pêche. Le café
du rendez-vous était coincé entre deux boutiques de
vêtements à la mode et par certains endroits la façade
tombait en morceaux. On se pouvait se demander comment il arrivait à
subsister dans un coin comme ça.
La jeune livreuse poussa
timidement la porte tandis qu'une petite cloche suspendue
avertissait le barman de sa présence. La vingtaine de poivrot
se retourna pour la lorgner mais abandonna en apercevant le regard
mauvais qu'elle leur lança. Prévoyante, elle avait
optée pour la simplicité. Jean et haut bleu simple.
Dans un coin, un homme déchirait méticuleusement un
carton de bière pour tromper l'ennui. Un catogan retenait
ses longs cheveux noirs en arrière, malgré quelques
mèches rebelles qui réussissaient à échapper
à son emprise. Une chemise blanche entrouverte ne cachait rien
de sa fine musculature et de sa gorge pâle. Néanmoins,
ce qui frappa le plus Yuya ce fut ses magnifiques yeux bruns chaud.
"C'est ce qu'on appelle un BCBG: beau cul, beau gosse".
Yuya s'accorda une seconde pour remettre ses idées dans l'ordre. Ce n'est pas tous les jours qu'on avait la chance de travailler pour un canon pareil. Elle prit une grosse respiration de se dirigea à grands pas à sa table et réquisitionna d'office la chaise d'en face.
-J'attends déjà quelqu'un, mademoiselle, fit-il d'un ton neutre.
-Je sais, une vodka pour moi, apostropha t-elle un serveur.
Le jeune homme haussa un sourcil stupéfait.
-Je ne voyais pas Muramasa demander à une femme de venir pour ce genre de travail.
-Muramasa est mon oncle et s'il m'a envoyé et pas quelqu'un d'autre, c'est qu'il sait de quoi je suis capable et qu'il a confiance en moi.
Le grand inconnu eut rire de gorge qui donna des frisson à la jeune femme.
" 'tain, cette vodka, ils attendent quoi pour me la servir? Un accord de la Sainte Vierge en cinq exemplaires?
"Mais qu'est-ce que tu attends, renverse le sur la table et emballe-le!" brayèrent les hormones en cœur.
"Le travail, Yuya, le travail" entonnèrent la raison et les neurones.
"Ho, mais foutez-lui la paix, pour une fois qu'elle se trouve un mec potable" grognèrent les première.
"Pense au gros porc de mercredi en string!"suggèrent les secondes.
"Hey, pas question, c'est déloyal !"
"Le porc en string léopard" reprirent fermement la raison et les neurones en étouffant insidieusement les hormones".
Yuya pâlit nettement, ce qui interloqua son vis-à-vis, et son verre d'alcool ne fit pas un pli. Le jeune homme siffla en voyant la descente de la livreuse. Il sourit lorsqu'elle reposa son verre et hocha de la tête pour la saluer.
-Enchanté, dit-il, Mibu Kyo.
"Joli nom".
-De même. Shiina Yuya. Voilà la marchandise, vous pouvez vérifier.
Alors qu le dénommé Kyo avait saisit le sabre
et allait pour l'examiner, trois hommes en costume noir firent
irruption dans le café, visiblement animés d'intentions
violentes. La jeune femme les observa du coin de l'œil puis revenant
à Kyo, comptant lui demander ce qu'il voulait faire.
Mais
elle ne pu réaliser ses projets. Un index se glissa sous son
menton et sans qu'elle pu faire quoique ce soit, des lèvres
insolentes se pressèrent contre les siennes.
"Yattttttaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa" hurlèrent de joie les hormones, en débouchant le champagne.
Appréciant
sans complexes le baiser, Yuya fut déçue lorsque Kyo la
quitta soudainement pour prendre la sortie de secours.
Sortie à
son tour, alors qu'elle enfourchait sa moto, Yuya scruta les environ,
recherchant un beau brun avec un catogan.
"Il est sûrement déjà loin", se résigna t-elle.
Plongée dans ses pensées,
elle conduisit machinalement pendant une demi-heure jusqu'à ce
qu'elle arrive à un carrefour.
Démarrant sur les
chapeaux de roue, elle faillit renverser un individu qui traversait
la chaussée à ce moment là. Elle dut faire un
écart pour éviter de lui rentrer dedans. Tombée
sur le bitume, la personne se relevait avec difficulté. Morte
de honte et d'inquiétude, elle se précipita pour l'y
aider.
La victime, un séduisant jeune homme, avait juste
un peu de mal à tenir debout et une vilaine égratignure
s'étendait sur son bras gauche. Yuya sentit son cœur
s'arrêter de battre dans sa poitrine quand elle vit que les
yeux du châtain étaient clos.
-Kami-sama, vous…vos yeux!
-Ne vous inquiétez pas, c'est de naissance, la rassura t-il. C'est surtout de ma faute, je pensais pouvoir arriver de l'autre côté avant que les voitures ne redémarrent.
Sakajiwa Akira était psychiatre dans un quartier proche de celui où habitait Yuya. Il venait juste de finir ses études et ne s'était installé que depuis un mois à Tokyo. Pour se faire pardonner, elle le reconduit chez lui. En échange il lui offrit sa carte de visite avec ses coordonnées personnelles. Au cas ou, avait-il ajouté. Ne sachant pas si c'était du lard ou du cochon, elle l'avait quand même acceptée.
Rentrée
chez elle, elle balança ses pompes au diable et plongea sur le
canapé, rituel qu'elle observait scrupuleusement tous les
soirs.
Elle farfouilla dents sa poche arrière et en
extirpa son fidèle portable. Elle pianota une série de
touche puis entendit le "biiip, biiiip" caractéristique
des attentes téléphoniques. On décrocha et Yuya
cru qu'elle avait un zombi à l'autre bout du fil.
-S'il est moins de trois heures de l'après-midi, qui que vous soyez, vous êtes officiellement mort.
-Tigrounet, c'est Yuya.
-Ha? Salut ma belle, il est quelle heure?…viens ici, saloperie de réveil…Ho mer..
Un bruit de chute d'un corps d'environ soixante kilos retentit dans l'appareil et Yuya se retint de pouffer. Son ami était vraiment une loque quand il se réveillait.
-Ma mère va me tuer si je l'appelle pas!…Chiotte. Bon, qu'est-ce que je peux faire pour toi?
-J'ai rencontré un garçon.
-Grompf, grommela le meilleur ami de la convoyeuse. Et alors? C'est des histoires de bonne femme, tout ça. Appelle donc plutôt Mahiro.
-Rappelle-moi qui d'entre vous a une collection de shojo sous le lit de sa piaule?
-….Je te hais.
-Moi aussi je t'aime. Tu pourrais me trouver des infos sur lui?
-Pfff, vas-y, j'suis blindé. C'est quoi son joli nom, à notre Don Juan national?
-Mibu Kyo. Grand, beau, ténébreux, cheveux longs noirs, et…il embrasse comme un dieu.
-Je crois pas que le dernier point soit recensé comme une caractéristique sur le site de la CIA.
En effet, Tigre Rouge n'était pas seulement le meilleur amie et confident de Yuya, il était aussi et surtout le plus grand hacker de tout Tokyo. Lorsqu'elle avait un problème, c'était toujours à lui qu'elle s'adressait.
-Alors…Mibu….Kyo, je l'ai. Chef du gang des sacré du ciel, crée il y a peu, aucune donnée personnelle.
-Rien?
-Rien, nothing, nada, que-dalle. Par contre, j'ai quelque chose sur ses sous-fifres. Tu veux?
-Envoie.
Yuya mit en route son propre ordinateur et ouvrir sa boîte mail où un petit gift de lapin rose se dandinait pour lui signaler qu'elle avait un message. Quatre photos étaient jointes ainsi qu'un court paragraphe pour chacun.
La première présentait un homme massif, une vrai montagne en tenue de bagnard, qui tentait d'encastrer sa plaque d'immatriculation de prisonnier dans la tête du premier des douze gardiens qui le retenaient à grand peine. Date Masamune, incarcéré pour avoir traversé la ville de Mexico en tank et avoir voulu faire sauter la marie avec un obus de 40.
La seconde montrait deux personnes en train de se faire embarquer dans une fourgonnette de police. Un blond au regard vide, Mibu Hotaru, interpellé pour avoir mis volontairement le feu avec son briquet à l'uniforme d'un policier en service, ayant déjà des antécédents pyromanes, et son frère, au cheveux étrangement argentés, Mibu Shinrei, accusé de complicité involontaire. Ce dernier n'avait d'ailleurs jamais cessé de crier son innocence.
Ensuite venait Mitarai Akari. Jeune médecin au profil androgyne et à la crinière rose, interpellé par les forces de l'ordre de Moscou pour atteinte à la pudeur et exhibitionnisme. C'est tout ce qu'il y avait marqué pour lui.
Yuya se demanda un instant comment son oncle, un homme aussi
intègre, pouvait fréquenter des gens…comme ça.
En même temps, il la fréquentait aussi, donc elle
n'avait rien à dire.
La dernière, était
prise en camera cachée. Une tête familière à
Yuya s'afficha sur l'écran. Le commentaire balaya tous ses
doutes. Sakajiwa Akira, résident à Tokyo, bras droit du
chef de l'organisation.
Ben tiens donc.
-C'est une belle galerie de monstres, ton affaire, marmonna Tigre. Comment est-ce que tu arrive à te fourrer en permanence dans des histoires comme ça?
-Malédiction ancestrale, marmonna Yuya. Enfin, …je ne risque plus d'en entendre parler, maintenant.
Pourtant, Yuya avait tort.
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-Suite au chapitre quatre: "Des retrouvailles plus qu'inattendues".
