Résumé du chapitre précédent :

Ron s'endort dans la salle commune et « une fille » en profite pour le caresser. Dans son sommeil, Ron ressent les caresses et rêve d'Hermione, puis il prononce son prénom. La fille qui n'est autre que Parvati se rend alors compte qu'il est amoureux d'Hermione et, de rage, va le lui dire.

Ce dont il faut se rappeler :

-si Ron utilise le Miroir du Cœur pendant le match, c'est qu'il voulait savoir si Hermione était fière de lui

-après le match de Quidditch, Parvati embrasse Ron et il ressent la douleur d'Hermione. Il croit que quelqu'un lui a fait du mal et il est inquiet.


Bonjour à tous ! Comme vous allez le constater après avoir lu ce chapitre, ce n'est pas encore la fin de la fic. Je me suis finalement décidée à faire quelque chose de plus long et plus complexe que ce que j'avais imaginé au départ parce que j'ai eu une soudaine inspiration inespérée ;-)

Bref, je ne sais pas combien il y aura de chapitre après celui-là, je verrai sur le moment.

RAR :

Virginie Parker Evans : et moi, j'étais impatiente d'écrire la suite lol. Apparemment, tu n'es pas la seule à avoir cru que c'était Hermione qui touchait Ron. J'espère que tu vas aimé ce chapitre ! Gros bisous, merci.

Void : Eh oui ! ;-)

Missannie : oui, au bout de 12 chapitres je me disais que le moment était venu ou Ron devait arrêter d'être aussi aveugle. Quant à la joie de Hermione après les paroles de Parvati, il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne lecture et à espérer que cela va te plaire. Merci et à bientôt.

Servane : moi aussi, je suis du genre à me jeter dans les pièges littéraires alors c'est un peu pour ça que je voulais en faire un, une sorte de vengeance ! C'est vrai que peloter un gars dans son sommeil, c'est pas très hermionien, mais sait-on jamais ? Comme tu le penses, notre Mione est peut-être une coquine, au fond. Merci et j'espère que tu aimeras la suite. Bisous !

Angie : en fait, depuis le début il n'est jamais question d'Hermione, c'est Parvati qui voie Ron endormi, elle le pelote et Ron se met alors à rêver que c'est Hermione qui le touche comme ça… j'espère que tu es un peu moins perdues maintenant lol ! Merci beaucoup, bisous.

Sherazade : wahou ! j'ai beaucoup aimé ta longue review, j'étais toute contente et tout ce que tu y as écrit me faisait sourire ! Enfin, je vais répondre dans l'ordre : moi non plus je ne suis absolument pas patiente, certaines fics me font mourir de nervosité quand la suite se fait attendre, c'est pour cette raison que je me sens coupable lorsque je n'arrive pas à publier dans la semaine comme maintenant. Je suis contente de t'avoir surprise avec Parvati et tout ça, j'avais envie de faire un petit piège, alors voila ! Moi aussi, j'aurai bien profiter un peu de Ron pendant son sommeil et tant pis pour la morale lol. Bref, je suis contente que ça t'ai plus et j'espère qu'il en sera de même pour cette suite. J'espère que ta rentrée s'est bien passée ;-) Gros bisous et merci.

Shadox : moi, manipulatrice ? Euh, d'accords, un petit peu. Désolée de dire ça, mais je suis contente que tu sois tombée dans le piège, c'était le but lol ;-) Ton titre, je ne l'avais pas oublié et il était réellement fait pour ce chapitre, alors merci à toi ! Avec mon manque d'inspiration en ce qui concerne de choisir des titres, ça m'a été fort utile ! Je t'avoue que je suis devenue tout rouge à la lecture de ton « C'est de toi qu'on parle en disant "Popularité", maintenant. ». C'est trop gentil ! Et ça me fait réellement plaisir. Et finalement, non, ce n'est pas encore le dernier chapitre (j'ai écrit un tit truc la-dessus plus haut). Merci pour tout (review, compliments, fidélité) et… énorme bisous !

virg05 : voila voila la suite ! C'est que tu commences à me faire peur lol. Bisous et merci.

Crookshank : finalement, ce n'est pas le dernier chapitre, j'ai eu 2-3 autres idées qui prendront un peu plus qu'un dernier chapitre, alors voila ! Une autre fic sous le manteau ? Je ne sais pas, je pensai à une traduction peut-être, histoire d'améliorer mon anglais nullissime mais pas tout de suite, ça prend du temps tout ça et l'année prochaine c'est examen. Bref, je raconte ma vie la. Merci beaucoup et voila la suite, bisous !

AnnaOz : oui, apparemment tout le monde est tombé dans le piège et ça me fait plutôt plaisir lol. Merci, j'espère que tu vas aimé cette suite qui n'est finalement pas le dernier chapitre. Bisous !

Allima : pour les résumés de chapitre, c'est en fait parce que quelques personnes me l'ont demandé vu que je suis assez lente pour publier 8-/ mais merci quand même ! Voila la suite, bisous.

Un énorme merci aussi à Rose Monaghan Weasley, Anacofleb, emmi, aminteitha, Ashlee77, steffy12, flo0o'z, Clairette, aiglus, m.b, Princess-Jill et maura.

Bonne lecture à tous!


Agréable collision

Ron se réveilla en sursaut, tiré de son sommeil par un claquement de porte provenant d'un dortoir. Il se redressa légèrement et porta ses mains à son visage afin de se frotter les yeux dans un bâillement sonore. Jamais il n'avait eu l'impression d'avoir fait un rêve si agréable. Il avait ressenti toute sortes de choses qui ne lui étaient jamais venu à l'idée auparavant. Il se souvenait de caresse agréable, d'un sentiment de bien-être et… d'une certaine dose de désir.

Ron rougit violemment et tourna la tête dans tous les sens en priant que personne n'ait assisté à ça. Il n'était pas du genre à se laisser aller pour se genre de chose et il ne tenait absolument pas à ce que toute l'école soit au courant qu'il faisait des rêves quasi-érotiques dans la salle commune, exposé aux regards de tous. Néanmoins, il constata que ladite salle paraissait totalement vide. Tout le monde était apparemment monté dans son dortoir et même les animaux qui y traînait habituellement n'étaient pas la. C'était une chance.

Il se réinstalla plus confortablement dans le fauteuil avec la ferme intention de se rendormir et de continuer son rêve. Il se concentra de toutes ses forces en essayant de reproduire les caresses de cette fille dont il n'arrivait pas à voir le visage. Il réussissait pourtant parfaitement à percevoir ses petites mains lui effleurant ses cheveux, sa bouche lui embrassant le torse… Après sa bouche, les contours de son visage se dessinaient petit à petit, puis ses yeux –qui lui semblait d'ailleurs étrangement familier-, ses sourcils, ses cheveux…

Ron ouvrit brusquement les yeux et se redressa dans un sursaut de panique. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait rêvé d'elle, que c'était elle, qui, dans son rêve, l'avait touché de cette manière. Il ne pouvait pas se résoudre à seulement supposer ce qu'il imaginait et il essaya irrémédiablement de sortir ce prénom de sa tête. Mais, après quelques secondes de combat mental, il du se rendre à l'évidence…


-Fiche-moi la paix, Hermione ! Je sais bien que tu te moques pas mal de ce que je peux avoir, alors retourne te coucher et ne me parle plus jamais !

Mais Hermione ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire de si tôt. Au contraire, elle se leva de son lit et vint s'assoire à côte d'elle. Parvati était sur le point de l'éjecter de la illico presto mais elle se rendit compte que la petite brune avait l'air réellement soucieuse. Sa colère s'abaissa quelque peu mais elle ne pu plus retenir ses larmes qui se mirent à couler sur ses joue.

-Ron est amoureux de toi, dit-elle d'une voie amère. Voila, t'es contente ?

Le coup qu'Hermione ressentit au cœur lui arracha un cri de stupéfaction. Sans y réfléchir, elle se releva brusquement et hurla presque :

-QUOI !

Parvati, qui continuait de sangloter en se recroquevillant de plus en plus releva la tête et lui lança un regard noir. Lavande avait accouru auprès de son amie et essayait vainement de la réconforter tout en jetant à Hermione des paroles qu'elle ne comprenait pas, trop obnubilée par ce qu'elle venait d'entendre.

Elle était tiraillée par plusieurs sentiments sans vraiment savoir ou elle en était et elle se rendit compte alors que son pouvoir de déduction et sa faculté à réfléchir efficacement lui avaient totalement échappés. D'un côté, elle percevait un sentiment de bonheur comme jamais elle n'en avait ressenti mais d'un autre, la peur que tout ceci ne soit qu'une lamentable erreur la taraudait elle essaya de se calmer pour pouvoir tirer cette histoire au clair. Pourtant, elle ne pu s'empêcher de repenser à ce qu'elle avait découvert lorsqu'elle avait mis le Miroir du Cœur alors que Ron lui faisait une explication détaillée de ses excuses. Elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'elle ne s'était pas trompée quand elle avait cru entrevoir dans le cœur de Ron la même chose qu'elle ressentait à son égard, c'est-à-dire bien plus que de l'amitié.

Mais la peur de se tromper l'empêchait de hurler de joie. Rien ne serait plus douloureux que de crier victoire et de se rendre compte quelques minutes plus tard que ce qu'elle espérait le plus n'était qu'un malentendu. Auparavant, elle s'était toujours faites à l'idées que Ron ne l'aimait pas de la même façon qu'elle l'aimait et ç'avait été douloureux, mais elle ne supporterait pas que son bonheur lui soit subitement arraché après y avoir cru de toutes ses forces. Elle préférait alors ne pas y penser pour l'instant et tenta d'avoir une discussion avec Parvati même si celle-ci ne paraissait pas avoir le moins du monde envie de lui parler. Il fallait qu'elle sache.

-Heu, Parvati…, tenta-t-elle gauchement, est-ce que tu pourrais m'expliquer… enfin, qu'est-ce que te fais dire que…

Elle lui administra à nouveau un regard noir avant d'enfouir son visage dans le creux de l'épaule de Lavande. Pourtant, à la grande surprise d'Hermione, cette dernière eut un air interrogatif et demanda d'une voie timide :

-C'est vrai, Parv', qu'est-ce qui te fait croire ça ?

Parvati eut alors une attitude tout à fait différente : elle releva la tête, gémit et consentit à lui répondre de sa voie la plus plaintive :

-Je ne veux pas en parler devant elle.

-Je comprends, répondit prestement la blonde en regardant Hermione d'un air réprobateur. Tu… tu veux qu'on aille dans la salle de bain pour en parler ?

Parvati hocha la tête d'un air si affligé qu'Hermione ne put s'empêcher d'être agacée. Cela ressemblait plus à de la comédie qu'autre chose, et puis Parvati n'était pas réellement amoureuse de Ron, elle le savait ! Et c'était pour cette raison précise qu'elle n'arrivait pas à ressentir le moindre sentiment de compassion à son égard.

Elle les regarda alors s'éloigner et s'enfermer à doubles tours dans la salle de bain qui était leur lieu de prédilection quand il s'agissait de se raconter leurs petits secrets qu'elles voulaient cacher à Hermione. Cette dernière n'était alors pas du tout surprise de leur comportement mais ne pu ignorer une nette impression de frustration tenace. Elle voulait savoir ce qui s'était passé. Après tout, rien ne lui prouvait que ce qui s'était passé expliquait réellement que Ron était amoureux d'elle. Peut-être que cela ne résultait que de l'imagination bien trop débordante de Parvati en ce qui concernait les histoires de cœur. Hermione se souvint qu'au cour de leur cinquième années d'étude la noiraude avait cru dur comme fer que Firenze, leur professeur de divination, lui avait fait un clin d'œil soi-disant coquin alors qu'en fait, il avait juste été irrité par la fumée trop épaisse qui émanait du feu de Neville. Harry et Ron lui avaient raconté cette histoire, à moitié écroulés de rire et elle n'avait pas pu s'empêcher de s'esclaffer à son tour.

Mais Hermione n'était pas décidée à laisser tomber. En s'assurant que les deux filles avaient bien fermé la porte, elle se précipita vers sa malle ou ses affaires étaient soigneusement rangées et s'empressa de rechercher les oreilles à rallonge qu'elle avait gardées « au cas ou ». Elle sorti rapidement ses livres, habits ou autres affaires en les jetant à travers la pièce et, sans se soucier du désordre ambiant qui lui aurait auparavant fait sortir les yeux de la tête, empoigna les fameuses oreilles et entrepris de les faire discrètement glisser sous la porte de la salle de bain. Puis, elle colla l'autre extrémité à son oreilles et la même sensation bizarre d'entendre aussi bien que si elle se trouvait à côté d'elles la fit légèrement sursauter.

-…je te jure, Lav-Lav, il était si mignon, endormi avec le même air insolent que Chris Beauregard, tu sais, le chanteur français…

Hermione fut partager entre le sentiment de tendresse en imaginant Ron dormir et l'envie d'éclater de rire et entendant Parvati le comparer à un chanteur aussi indigeste qu'un pastille de Gerbe de Fred et George.

-Ho ! s'était exclamée Lavande. Et alors, qu'est-ce que tu as fait ?

-Hé bien, dit Parvati dont Hermione constata qu'elle ne pleurait plus, je n'ai pas pu m'empêcher de… l'explorer en peu, finit-elle dans un gloussement suraigu.

A présent, Hermione n'eu plus du tout envie de rire. Qu'est-ce que cela signifiait, explorer un peu ? Lavande avait elle aussi gloussé et cela ne présageait vraiment rien de bon.

-Tu l'as embrassé ? demanda la blonde avec une bonne dose d'excitation dans la voix.

Hermione sentit son cœur se serrer à la seule penser qu'une chose pareille ait pu se produire. Parvati avait déjà embrassé Ron lors du match et même si le rouquin n'avait pas réellement participé à cela, elle ne pouvait s'empêcher de sentir la rage l'envahir. Elle ne voulait pas qu'elle ou que quiconque d'autre ne le touche. C'était très égoïste, mais c'était comme ça.

-Oui, mais pas sur les lèvres, dit Parvati d'un ton mystérieux.

-Hoooo ! s'exclama Lavande alors que le cœur d'Hermione se serrait de plus en plus. Tu veux dire que tu… sur le…

La petite brune pria pour que Parvati désapprouve cette question bien trop embarrassante si c'était bien cela à quoi elle pensait.

-Tu es folle ! cria-t-elle presque d'un ton mi-choqué, mi-amusé si fort qu'Hermione se rendit tout à coup compte qu'elle n'aurait pas eu aussi besoins des oreilles à rallonge qu'elle le croyait. Non, en fait, c'était sur… son torse !

Re-gloussements.

-Tu ne t'imagines pas toutes les taches de rousseurs qu'il a ! ajouta-t-elle en reprenant son souffle.

Hermione était tellement hors d'elle d'entendre de pareilles stupidités qu'elle faillit lâcher les oreilles et décamper le plus loin possible afin de ne plus jamais entendre que quelqu'un, peu importait que cela soit Parvati ou n'importe qui d'autre, ait osé toucher au corps de Ron. Elle n'était que maigrement rassurée à la pensée que le rouquin dormait et qu'il ne lui avait pas donné son consentement tant elle était taraudée par la tristesse et la jalousie. Elle se rendit compte que des larmes coulaient sur ses joues et elle voulu les essuyer quand Parvati continua son récit mais d'un voix à nouveau coléreuse :

-Il avait beaucoup de plaisir à ce que je lui faisait, ça j'en suis sûre, mais tu n'imagines pas ce qui s'est passé…

-Quoi ? demanda Lavande d'une ton avide.

-Il a prononcé son nom, cet idiot ! Tu te rends compte ? Il a cru que tout ce qui je lui ai fait venait d'elle !

Hermione sentit à nouveau son cœur s'affoler mais c'était pour une toute autre raison. Elle pressa un peu plus les oreilles à rallonge contre sa propre oreille, ce qui était parfaitement inutile compte tenu du fait que ses deux camarades parlaient bien assez fort. Mais elle voulait être sûre de bien comprendre le fin mot de l'histoire.

-Nooon ! s'exclama Lavande. Tu es vraiment sûre ?

-Oui, malheureusement, approuva Parvati dans un soupir mélodramatique. Je le vois encore dire très clairement « Her-mio-neuh » à peu près de la même façon que Krum, tu te souviens ?

Lavande laissa échapper un petit rire aigu :

-Elle a vraiment un prénom ridicule !

Il y a quelques heures encore, Hermione aurait été blessé de les entendre parler d'elle ainsi, mais à présent qu'elle avait le moindre espoir que Ron soit amoureux d'elle, elle avait l'impression que plus rien de pouvait l'atteindre. Alors, pour la première fois depuis le début de la conversation, Hermione sourit. Mue par une impulsion subite, elle laissa tomber les oreilles, coura jusqu'à son lit enfiler une robe de chambre, ouvrit la porte du dortoir et marcha rapidement en direction de la salle commune.

Si ses pas ne l'avaient pas conduit automatique dans la bonne direction pour avoir fait des centaines de fois le même trajet, elle se serait complètement perdue tant elle ne regardait pas devant elle, trop occupé à penser à ce qu'elle venait d'entendre.

Pourtant, en bifurquant brusquement pour emprunter l'escalier, elle se sentit tout à coup heurter quelque chose –ou plutôt quelqu'un- de très grand avec des cheveux roux…

Hermione tomba à la renverse dans un bruit sourd, entraînant Ron avec elle. Sans trop comprendre ce qu'il se passait, elle se retrouva sur le dos sans s'être fait mal, le tapis épais ayant probablement amorti sa chute. En relevant les yeux, elle aperçu le rouquin, son visage à quelque centimètre du sien avant de se rendre compte qu'il affalé sur elle d'une façon plutôt agréable pour la situation.

-Merlin, Hermione, je suis désolé ! s'exclama-t-il d'un ton inquiet. Tu ne t'es pas fait mal au moins ?

Hermione ne répondit pas tout de suite, trop obnubilé par le visage de celui qu'elle aimait situé à une distance infiniment rapproché. Elle observa ses cheveux en bataille qui lui tombait sur son visage et venait chatouiller ses joues à elle, ses centaines de taches de rousseurs, ses fins sourcils froncés dans une expression anxieuse et ses yeux toujours infiniment et merveilleusement bleus. Et, sans vraiment s'en rendre compte ni sans pouvoir se retenir, elle éclata de rire.

Elle se savait pas pourquoi mais elle ne pouvait s'empêcher de s'esclaffer, peut-être parce qu'ils se trouvaient dans une position vraiment embarrassante, qu'il lui avait demandé si elle ne s'était pas fait mal alors qu'elle ne s'était jamais senti aussi bien de toute sa vie ou simplement parce qu'elle était heureuse et soulagée à la fois.

Ron, quant à lui, ne sembla dans un premier temps ne pas comprendre ce qu'il se passait, pourquoi elle riait ainsi alors qu'il était certainement entrain de l'écraser en tenant compte de son poids de pachyderme par rapport au minuscule et si fragile corps qu'elle avait. Il la regardait rire, son visage s'étant illuminé et il se rendit compte qu'il le l'avait jamais vu d'aussi près et que surtout, il ne l'avait jamais trouvé aussi jolie, pas même dans son rêve.

Car il s'était rendu à l'évidence : c'était elle sur qui il fantasmait, c'était elle qui faisait battre son cœur et qui le rendait fou jour après jour, pour n'importe quelle raison, de la plus saugrenue à la plus compréhensible. Elle pouvait l'énerver parce qu'elle était sorti avec un stupide bulgare comme elle pouvait le faire sortir de ses gonds parce qu'elle savait toujours mieux le déstabiliser que n'importe qui d'autre. A ce moment précis, il se rendit compte à quel point il l'aimait, à quel point il avait été un parfait idiot de ne pas s'en être rendu compte plus tôt, de ne pas avoir compris que c'était pour cette raison précise qu'il voulait qu'elle soit fière de lui pendant son match de Quidditch et qu'il avait été si inquiet à la seule pensée que quelqu'un ait pu lui faire du mal.

Il se sentait heureux comme jamais. Il était couché sur elle et cela ne semblait en aucun cas la mettre en colère. Il sentait son corps frémir sous lui alors qu'elle riait toujours autant et, sans plus se retenir, il ria à son tour.

Tout deux n'auraient pas su dire depuis combien de temps ils étaient restés la à rire mais ce moment d'hilarité finit bel et bien par s'achever, comme tout les bons moments ont une fin. Ils se regardèrent un moment en souriant, sans rien dire et en ayant aucune envie de faire le moindre mouvement.

Puis, tout à coup, le sourire d'Hermione disparut pour laisser place à une sorte d'attention surprise. A son tour, Ron cessa de sourire en se demandant pourquoi elle le regardait comme ça. Il plongea ses yeux dans les siens et elle eut aussitôt l'impression de ne plus toucher terre. Elle sentait ses lèvres, la seule partie de son visage qu'elle n'avait pas observé, de plus ne plus présentes. Elle n'avait qu'une seule envie : combler la distance qui les séparait par un baiser mais elle n'osait pas bouger de peur de tout gâcher.

De son côté, Ron ne pu s'empêcher de frissonner en la sentant si proche de lui. Son nez touchait presque le sien et leurs lèvres n'avaient jamais été aussi proches. Il mourrait d'envie de l'embrasser, de la serrer encore plus contre lui et ne jamais plus la laisser s'échapper, mais il avait peur de sa réaction. Et si elle le prenait pour un fou ? Jamais elle ne voudrait plus de lui s'il l'embrassait sans son consentement.

Puis, une pensée lui vint à l'esprit : et si, au contraire, elle en avait elle aussi envie ?

Hermione se mordilla alors très légèrement les lèvres avant de le regarder à nouveau. A ce simple geste qu'elle avait l'habitude faire et qui lui plaisait tant, il ne pu alors plus se retenir : il posa ses lèvres sur les siennes.

Hermione ne savait pas ce qu'il se passait, elle ne savait pas non plus si ce qu'elle ressentait le plus était de la surprise ou du bonheur mais une chose au moins était clair dans son esprit : c'était merveilleux. Ron avait simplement posé ses lèvres sur les siennes mais jamais elle n'avait ressenti quelque chose d'aussi fort. C'était un baiser très doux et c'était étonnant de constater la différence qui contrastait avec son cœur qui lui était pris dans une énorme tempête de sentiments tous plus forts les uns que les autres.

Presque aussitôt, le rouquin se retira et Hermione n'avait pas le souvenir d'avoir déjà été aussi déçue de toute sa vie. Ron la regardait d'un air affolé comme s'il avait fait une énorme bêtise.

-Je… je suis désolé, bafouilla-t-il d'une voie angoissée, je ne voulais pas, je…

Alors, Hermione ne réfléchis plus. Elle ne pensa pas à ce qu'il pouvait se passer par la suite, leur amitié serait probablement brisée, elle ne pourrait plus le regarder en face sans se sentir mal à l'aise mais elle estima que ce moment de folie pure valait parfaitement tous les inconvénients qui s'en résulteraient par la suite. A son tour, elle combla le vide qui les séparait en relevant la tête et elle l'embrassa.

C'était au tour de Ron d'être très agréablement surpris. Comme Hermione, il ne pensa plus à rien et il se laissa totalement allé, profitant de ce qui s'offrait à lui, c'est-à-dire tout ce qu'il avait maintes fois désiré inconsciemment, sans jamais se rendre compte que son bonheur était si proche.

Le simple contact de leurs lèvres laissa alors place à un réel baiser, un baiser bien plus passionné que tout deux n'aurait jamais imaginé. Leurs langues se rencontrèrent pour la toute première fois et Ron tout autant qu'Hermione se rendit compte à quel point il ne voulait absolument pas que cela soit la dernière. Ils ne pensèrent pas une seule seconde à reprendre leur souffle, trop désireux de ne rien rater de leur étreinte.

Hermione passa ses mains sur son visage, effleurant ses joues rendues légèrement rugueuses par une barbe naissante avant d'agripper son cou. Ron, quant à lui, la souleva contre lui tout en rendant leur baiser plus profond, plus violent de désir.


Merci de reviewer! A bientôt.