Oui, j'adore Kadaj. Voici donc un petit échange avec sa mère, enfin, celle qu'il croit être sa mère. La première partie est probablement juste avant AC, et la deuxième est au moment de sa possession par Sephiroth et de sa mort (snif!).
Chut mon ange, tu ne sais pas ce qui t'attend, et cette vie qui coule dans tes veines n'est pas la tienne.
C'est sa voix qui m'endort à tous les soirs. Je ne peux pas m'empêcher de l'entendre, même si ce n'est pas vraiment la sienne. Ce n'est qu'une voix empruntée, une voix fausse. Mais c'est cette voix qui me guide depuis que j'existe.
Endors-toi, mon bébé, tu sais que tu devras me revoir un jour, viens, je t'attends, viens, et tous tes péchés te seront pardonnés.
C'était la voix d'une femme que j'ai tuée. Une jolie femme, d'ailleurs. Elle me suppliait de ne pas lui faire du mal. Mais je devais la tuer. Ma mère me demandait de la tuer. Elle ne m'a jamais confié pourquoi. Je suppose que je n'ai pas à le savoir, j'ai confiance en elle.
Nous ne ferons qu'un, petit ange, nous ne ferons qu'un, seulement toi et moi.
Je t'aime, Mère. Je t'aime. Je veux revenir en toi. Je veux quitter ce monde et rejoindre ton sein, ton ventre, la chaleur, la tendresse que tu n'as jamais pu me donner. Je ne t'en veux pas. Ce n'était pas ta faute. Je sais quoi faire pour te venger. Tu me l'as murmuré à l'oreille tant de fois…
Tu es mon fils préféré, tu es le plus fort, le plus jeune, le plus beau, tu es mon fils préféré d'entre tous, Kadaj, petit ange, petit démon.
Tuer tuer et encore tuer. Je ne m'en lasse pas. Je peux aussi servir. Je peux aussi séduire. Je peux tout faire si c'est pour ma mère. Je suis un enfant sage. J'écoute ma mère et je la sers comme je le peux. C'est elle qui a fait de moi ce que je suis. C'est pour elle que je serai invincible.
Conduis tes frères comme un chef, conduis tes frères jusqu'à moi, jusqu'à leur mort, jusqu'à ce qui sera digne d'eux.
Mes frères ne sont rien. Mes frères sont mes chiens. Mes frères se contentent de me servir. Mes frères m'aiment et m'admirent éperdument. S'ils ne savaient pas se battre, ils seraient pitoyables. Ils me suivent pour leur salut, ils ne savent rien d'autre. Mère ne parle qu'à moi seul, Mère n'aime que moi seul.
Je t'aime, Kadaj.
OoOoO
Endors-toi, maintenant, Kadaj, tu m'as bien servi, tu peux te reposer.
Mère?
Tu dois dormir, Kadaj, tu dois mourir.Mère?
Tu as fait ce que j'attendais de toi, mon ange, ma marionnette d'or, mais tu dois laisser la place à Sephiroth, ton grand frère, celui qui se bat, celui qui m'a réveillée, celui dont le corps est mon âme.
Laisser la place? Pourquoi cette absence dans tout mon corps? Je croyais que m'unir à toi serait… serait… Mère! Ta voix n'aurait jamais pu me mentir… Mère! MÈRE!
Tu sens cette douleur dans ton ventre, mon enfant, Kadaj, mon Kadaj, mon ange, c'est la douleur de ta mort, c'est la douleur de l'inutilité de ta vie, tu peux mourir, Kadaj, tu peux te reposer, je n'ai plus besoin de toi, meurs!
Non! Je dois tuer une dernière fois! Je dois te venger! Je dois te prouver ma valeur, Mère, et tu m'aimeras à nouveau, et tu verras, tu verras que je suis le plus précieux de tes fils, je serai lumière à tes yeux, et tu me supplieras de venir te rejoindre, tu me supplieras et pour de bon, pour de vrai, et je te resterai fidèle.
Sephiroth a échoué, comment toi, faible ombre de sa grandeur, de sa splendeur, aurais-tu la force de tuer Cloud, de tuer l'ennemi, de tuer, de tenir ton sabre, de marcher, de ramper, comment aurais-tu la force de ne pas mourir?
Tu as raison, Mère. Tu avais bien raison. Je suis désolé de t'avoir déçu. Je suis désolé pour tout. Je ne peux rien regretter d'autre. Je ne peux qu'avaler mes songes, et rêver de toi éternellement, dans la rivière glacée de la mort, de la vie, de ce que j'ai toujours refusé de voir des mes yeux.
Meurs.
-Mère…
Je t'aime encore.
