The One I Love.

Disclaimer : Rien ne m'appartient à part l'histoire. Tout est à J.K Rowling !

Les Bla-bla de Xérès : Ca y est ! Je suis rentrée chez moi, j'ai emménagé dans mes nouveaux quartiers … Lol. Ma chambre est très … bleue. (Perso j'aurais préféré dans les tons de vert foncé … enfin c'est toujours mieux que l'an dernier : la tapisserie était jaune, ça pétait trop la Maison sous-développée de Poudlard dont je ne citerai pas le nom ! Lol.) Je suis dans une des tours du foyer donc j'ai deux grandes fenêtres, sur deux murs adjacents, ainsi, j'ai droit à un magnifique coucher de soleil angevin tous les soirs. Croyez moi, ça vaut le détour. Comme je suis au 2ème étage, j'ai une vue magnifique sur la ville. J'ai retrouvé mes amis, on a fait une petite bringue pour fêter ça (même si pour des raisons de régime, j'ai décidé d'arrêter l'alcool, si, si !) Chupa et Titia je vous arrête tout de suite : C'EST PROUVE ! VOUS POURREZ DEMANDER CONFIRMATION A MES POTES D'ANGERS, MAINTENANT QUAND JE SORS LE SOIR JE BOIS … DU PERRIER ! Eh oui … (D'un autre côté, avec la petite cuite chez Drey, j'ai fait des réserves pour quelque temps … Lol.)

Bref, nous nous sommes donc décidés, moi et mes 2 grammes de sang dans l'alcool, d'écrire enfin le 18ème chapitre de The One I Love, dès mon arrivée dans ma tour … (N.B : pour ceux qui n'auraient pas compris j'ai choisi cette chambre exprès, JUSTEMENT parce qu'elle se trouve dans une VRAIE tour … Et le mot de passe pour entrer c'est : « I love Draco Malfoy, the Hogwarts' sexiest guy … »). Donc même si cette putain de tapisserie est bleu pisseux, la nuit toutes les chattes sont grises, alors je fais comme si c'était vert et argent et je pense avec ravissement que je suis en train de dormir dans la tour de Serpentard avec T.H.S.G (raccourci pour The Hogwarts's sexiest guy) … ou plutôt une photo le représentant trônant sur ma table de nuit … Lol.

Bon, j'arrête mes délires, il est 2h30 du matin et maintenant … ON WITH THE STORY ! (Que je vais de ce pas composer pour vous en freestyle sur fond de Dire Straits ou de Billy Idol … aaaah l'extase…)

Reviews :

Bon apparemment, interdit à présent les R.A.R donc il faut faire une R.A.R générale … Ca me broute, parce que j'adorais vraiment vous répondre. On va se débrouiller quand même, ne vous inquiétez pas.(Je vais observer si les autres le font ou pas). Donc je vais répondre un peu à tout le monde sur ce qui est important dans la review. Tout d'abord, on ne commande pas la survie des personnages comme une pizza, et je fais absolument ce que je veux avec ! Lol. (Lana51)

Ensuite pour les questions de grossesse …. La réponse est dans ce chapitre (Zion). En ce qui concerne le machisme dans la famille Malfoy … je vous rappelle que nous parlons des Malfoys … lol (Lovedavidanders). Qui a dit que Drake était TOTALEMENT méchant ? (Langedesenfers). Bravo ! Belle déduction Miss Love-Pingo ! En effet Voldychou et Lucius se servent de Drake … mais pas seulement. En fait, … le monde entier n'est qu'un jeu de dames pour eux … Et je termine avec MJ : OUI ! Hermy est enceinte ! And now, a special thank to Le Saut de l'Ange, Lilouthephoenix, Lilou, Draco-tu-es-a-moi, Estelle01, Red-Hair1990, Ipikou, Beverly, Black Hermy, Sarouchka.

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Chapitre 18 : Ceux qui vont mourir te saluent …

« Hermione ? Tu es rentrée ? »

Hermione sursauta. Elle venait de refermer l'immense porte d'entrée derrière elle et avait espéré ne rencontrer personne jusqu'à sa chambre. Malheureusement, Draco semblait avoir guetté son retour. Son visage encadré de cheveux blonds apparut dans l'embrasure de la porte du salon. Instinctivement, Hermione serra un peu plus fort son sac à main contre sa hanche, priant pour qu'il ne lui demande pas ce qu'il contenait.

« Tu étais sur le Chemin de Traverse ? »

Hermione marqua une hésitation. « Oui », mentit-elle, un léger trémollo dans la voix. Puis elle reprit son aplomb et hocha la tête vigoureusement. « J'étais partie faire du repérage avant les soldes … J'aimerais m'acheter de nouvelles robes. »

Draco la regarda, quelque peu perplexe. « Mais … tu as toutes celles que tu veux ici … et des bien plus belles que ce qu'on peut trouver dans les vieux rayons miteux de Guipure … »

Hermione sourit. « Oui mais, j'ai la fièvre acheteuse au moment des soldes … », dit-elle presque sur un ton d'excuse.

Draco sourit et s'avança vers elle. La pression sur le sac se fit plus importante encore. Le nouveau Seigneur des Ténèbres posa ses deux mains sur les joues d'Hermione puis déposa un doux baiser sur son front. « Tu sais que je t'aime, toi … »

Hermione eut un sourire crispé mais ne trouva rien à dire.

« Bon, j'ai du travail … », dit finalement Draco en désignant le salon d'un hochement de tête. « Ca va, tu ne t'ennuies pas trop ? », ajouta-t-il en la voyant se renfrogner.

Elle secoua la tête en signe de dénégation. « C'est bon … la bibliothèque familiale a de quoi m'occuper au moins jusqu'à nos cinquante ans de mariage … »

Sa remarque fut gratifiée d'un second baiser sur le front. « A plus tard, alors … », dit Draco en repartant dans le salon.

Lorsque la porte se referma derrière lui, Hermione poussa un long soupir et détendit son bras, ankylosé d'avoir tant étreint le sac. A petits pas précipités, elle s'enferma dans leur chambre et se dirigea vers la salle de bains. Elle ouvrit son sac à main et sortit le test de grossesse. Elle ne voulait rien dire à Draco avant d'être parfaitement sûre … et elle avait promis de le dire en premier à Harry et Ron.

Le souffle court, elle déchira l'emballage de ses mains qui tremblaient un peu et saisit fébrilement la notice. Elle ne savait si il fallait être heureuse ou pas d'une grossesse éventuelle. C'était en soi, réjouissant, de porter le fruit de son amour pour Draco, mais elle devenait alors une cible vulnérable face à Voldemort. L'enfant serait un moyen de pression. Elle savait qu'il serait capable de le tuer, même encore dans son ventre, au moindre écart de conduite.

En lisant la notice, elle vit que deux choix s'offraient à elle. Elle pouvait soit uriner directement sur la lamelle, soit la plonger dans un bocal rempli de son urine. Elle choisit la deuxième solution, pensant que c'était la plus sûre. (NdA : Les deux se valent, après c'est selon le feeling …). Elle prit un gobelet sur une étagère et fit comme c'était indiqué. Restait à attendre une minute. Une longue minute. Pour passer le temps, elle lut la notice dans son intégralité, tout en jetant sans arrêt de petits coups d'œil à la trotteuse de sa montre, qui semblait-il, aujourd'hui, se traînait encore plus que pendant les bons vieux cours de Divination avec cette très chère Trelawney. (« Le Sinistros ! Oh mon pauvre chéri ! Le Sinistros est sur vous ! ») Hermione sourit à cette évocation.

Nouveau coup d'œil à la trotteuse. Encore vingt secondes … dix … cinq … quatre … trois … deux …

Hermione saisit le test et le porta fébrilement à hauteur des yeux. Une barre bleue … ah non, ça c'est le témoin. Une croix. Ou plutôt un « plus ». Un « plus » pour « positif ». Hermione se laissa tomber sur le rebord de la baignoire. Le test reposant mollement dans sa main. Elle était enceinte.

Hermione s'agita nerveusement sur son siège tandis que Treeky, un des elfes chargés du service de table, versait un peu de vin rosé dans son verre. Voldemort partageait, une fois de plus, leur table, et ne cessait de lui jeter des regards perçants.

Il sait … Je suis sûre qu'il sait … Salaud ! Salaud !

Lucius, en bout de table, ne cilla pas mais Hermione fut sûre qu'il avait entendu. C'était tellement dur de s'empêcher de penser. D'ailleurs, c'est parfaitement impossible … humainement parlant.

Allez, Herm', se morigéna-t-elle. Penses à cette magnifique robe bleue que tu as vu chez Versace … et à cette paire d'escarpins assortis. Pense que tu vas ruiner leur compte en banque en achetant l'intégralité des robes de chez Prada, Versace, et tous les sacs de chez Fendi …

A quelques mètres, Lucius s'étouffa avec sa semoule. Puis, il devint rouge pivoine. Après tout, peut être avait-il forcé un peu sur la harissa. Hermione comprit qu'il n'était pas du tout question de harissa lorsque elle vit le regard que le patriarche Malfoy lui lançait.

Hermione nota dans un coin de sa mémoire que le meilleur moyen d'en finir avec Lucius Malfoy était de le menacer d'acheter l'intégralité des bijoux de la couronne d'Angleterre avec le contenu de son coffre de Gringotts. Plus efficace qu'un sort, plus discret que l'arsenic …

Qui doit savoir quoi, au juste, Miss Granger !

Il ne l'appelait Miss Granger, que lorsqu'il s'apprêtait à la sermonner.

Rien du tout. Du moins, rien qui vous concerne.

Malfoy lui jeta un regard de travers mais n'insista pas. Voldemort, quant à lui, continuait de la fixer intensément.

Hermione se plia soudain sur son siège et se cramponna à son ventre en grimaçant. Une douleur fulgurante l'avait transpercé de part en part, puis était repartie aussi soudainement qu'elle était venue.

« Hermione ! Ca va ? », s'écria Draco en se penchant avec inquiétude vers sa femme.

Hermione hocha la tête. « C'est rien … une douleur … c'est fini … ne t'en fais pas. »

J'en étais sûr …

Ce n'était pas la voix suave et moqueuse de Lucius qui résonnait à présent dans son crâne. Mais celle de l'homme aux yeux écarlates assis en face d'elle. Sifflante, froide et acérée comme autant de lames de rasoir s'enfonceraient dans son encéphale.

Tu t'es fait engrosser, Sang-de-Bourbe ? Félicitations. Je ne te savais pas aussi … stupide.

Hermione lui jeta un regard noir. Qu'est ce que vous avez fait à mon enfant ? C'était quoi cette douleur ?

Rien … juste un sortilège de Vérité. Ce n'est pas de ma faute, si la moindre petite douleur vous déchire les entrailles …

Il choisissait ses mots. On le sentait à l'intonation prise sur les mots « déchire » et « entrailles ». Hermione frissona. Je vous interdis de faire du mal à mon enfant, c'est compris ? Sinon, vous le regretterez.

Tu penses faire quoi, Sang-de-Bourbe ? M'étouffer de ton ventre difforme dans 8 mois ? Tu es pitoyable. D'un côté, Draco sera vite lassé du gros cachalot que tu vas devenir. Et il te fichera à la porte, avec ton bâtard dans les bras.

Hermione baissa les yeux sur son assiette et continua à manger. Draco était en grande discussion avec son père. Hermione avait saisit quelques mots sur le tas tels que « Assemblée », « Ministre Autrichien » et « enjeu ». Malheureusement, elle savait déjà de quoi il s'agissait. Harry lui avait fait parvenir un hibou pour lui annoncer que le Ministre de la Magie Autrichien prévoyait de rendre visite à Rufus Scrimgeour, afin de parler économie de guerre. A présent, Hermione était persuadée, que c'était pendant la visite de Hermann Machtnehmer que tout allait se jouer. Visite qui avait lieu une semaine et demie plus tard.

Il lui restait donc une semaine et demie pour faire part de sa grossesse à Harry, Ron et Draco, et avertir ses amis que quelque chose se préparait contre le Ministère ce jour là. Le plus dur étant de ne pas se faire prendre.

Le repas terminé, elle se leva sans un mot, sous le regard inquiet de Draco et partit rédiger sa lettre pour Harry.

Cher Harry, Cher Ron,

J'ai deux nouvelles à vous annoncer : l'une est bonne, et l'autre est mauvaise. Je suppose que vous ne verrez pas d'inconvénients à ce que je commence par la bonne. J'attends un enfant. C'est sûr à présent. Le tout est de savoir si Voldemort me laissera vivre assez longtemps pour le voir naître.

La mauvaise nouvelle c'est que je pense qu'ils vont tenter quelque chose contre Scrimgeour et Machtnehmer, lors de sa visite. Je ne sais pas encore comment ils vont s'y prendre, mais si j'ai d'autres informations, je vous recontacterai.

J'espère que tout se passe bien pour vous au Square Grimmaurd.

Bonen chance pour la suite, et essayez de ne pas trop abîmer Draco. Ca, je ne vous le pardonnerai pas.

Vous me manquez beaucoup.

Hermione.

Elle fit signe à son hibou d'approcher et attacha la missive à sa patte. Coïncidence ou très bon timing, Draco entra juste à ce moment là dans la pièce.

« Tout va bien ? »

Il avait l'air inquiet. Mais un autre sentiment se mêlait à l'inquiétude. Du doute. Elle le voyait dans ses yeux. Il doutait d'elle.

« Oui, oui … je vais bien … » Elle marqua une pause et lui lança un regard qui irradiait l'amour, voire l'adoration. « Ca tombe bien, qu'on soit seuls tous les deux … j'ai quelque chose à te dire … »

Draco haussa un sourcil. « Quoi ? »

« Viens … viens t'asseoir … près de moi. » Elle tapota le dessus de lit où elle venait juste de prendre place. Draco s'exécuta et Hermione prit une grande inspiration.

« Je suis enceinte. »

Un long silence s'ensuivit, pendant lequel rien ne bougea, nul ne parla. Seul le bruit des battements du cœur d'Hermione semblait retentir dans tout le Manoir.

« Tu es … quoi ? », murmura Draco en hachant chaque syllabe.

« Enceinte … Je … j'attends un enfant … »

Nouveau silence. Hermione commença à se sentir mal. Tout d'abord parce qu'il ne disait rien. Ensuite parce qu'il s'était levé brusquement du lit, plus pâle encore que d'habitude, si c'était possible. Son malaise s'accentua lorsqu'elle le vit serrer les poings et la fusiller du regard. Et il atteint son paroxysme lorsque, pétrifiée, elle le vit se ruer hors de leur chambre puis claquer la porte. Un éclair orange illumina la serrure et le verrou fut magiquement tiré. Il l'avait enfermée dans leur propre chambre.

Hermione se leva et courut vers la porte. Tira sur la poignée. Rien. Elle courut jusqu'à sa table de nuit, saisit sa baguette.

« ALOHOMORA ! »

Toujours rien.

« INCENDIO ! »

Néant. Il avait bloqué la porte avec un sortilège spécial. Elle jeta encore trois ou quatre maléfices puis abandonna. Tremblante et stupéfaite, elle se laissa retomber sur le lit, hébétée, le front couvert d'une fine pellicule de sueur. Sa lèvre inférieure tremblait, sans qu'elle puisse l'en empêcher. Elle balaya la pièce du regard, cherchant sur les murs de pierres les réponses aux mille et unes questions qui se bousculaient dans sa tête.

Elle dressa l'oreille en entendant un cri provenant de l'étage inférieur. Elle se précipita contre la porte et colla son oreille contre le panneau de bois.

« …. C'EST COMPRIS ? JE VOUS INTERDIS ! SI VOUS TOUCHEZ A UN SEUL DE SES CHEVEUX, JE N'HESITERAI PAS A FAIRE DU GRAND VOLDEMORT UN FESTIN POUR LES ASTICOTS DE GODRIC'S HOLLOW ! »

Hermione reconnut la voix de Draco. Il hurlait à pleins poumons. Une voix aigüe et sifflante, celle de Voldemort lui répondit.

« Il fallait y réfléchir avant, Draco … AVANT d'ensemencer cette pauvre gourde. »

Une explosion, un bruit de verre brisé. Hermione entendit Narcissa pousser un cri strident.

« Lucius ! LUCIUS ! Fais quelque chose ! Je t'en prie ! Fais QUELQUE CHOSE ! »

Hermione se mit à tambouriner contre la porte. « Draco ! DRACO ! »

En bas, une autre explosion fit trembler le miroir suspendu au mur de la chambre d'Hermione et Draco. Puis de nouveau la voix sifflante de Voldemort.

« Tu protèges une traîtresse, tu le sais ça ? Une traîtresse ! Regarde donc ce que j'ai trouvé, accroché à la patte de sa chouette ! »

Hermione réprima une envie de vomir. Sa lettre. Il avait intercepté sa lettre. Un bruit de pas, lourd et précipité, se rapprochait, montait les escaliers. Hermione recula au milieu de la pièce et vit la porte sortir littéralement de ses gonds. Draco se tenait derrière, tous ses muscles tendus, les mâchoires serrées, tenant la lettre d'Hermione dans sa main gauche. Dans la droite, il y avait sa baguette. Mais le plus effrayant résidait dans les yeux gris. On y lisait la colère … non, presque de la haine. De la folie même. Hermione ne reconnaissait en rien l'homme qu'elle aimait derrière cette aura de folie furieuse et destructrice qui émanait de lui.

Inconsciemment, elle se mit à remuer la tête de gauche à droite, frénétiquement, comme si ce dernier geste avait pu encore convaincre Draco qu'elle n'avait rien à voir avec tout ça. Mais c'était inutile. Les larmes se mirent à couler sans relâche sur ses joues, sans qu'elle puisse y remédier. Draco se dirigea vers elle à grands pas et la saisit violemment par le cou.

« QU'EST-CE QUE TU AS FAIT, HERMIONE ? QU'EST-CE QUE TU AS FAIT, BORDEL ? »

Par-dessus l'épaule de Draco, Hermione vit Lucius se profiler, baguette à la main, dans l'embrasure de la porte. Draco se mit à la secouer comme un prunier.

« REPONDS ! QU'EST-CE QU'IL T'A PRIS ? TU AS TOUT CE QUE TU VEUX ICI ! ALORS POURQUOI AS-TU FAIT CA ? »

Hermione gémit une phrase incompréhensible, entrecoupée de sanglots et de cris.

« Non … Draco … je t'en prie … je-

C'est pour votre bien, Hermione … entendit-elle Lucius dire dans son esprit, tandis qu'il levait sa baguette vers elle.

Et de nouveau cette douleur fulgurante, telle un scalpel lui découpant le ventre de long en large. Elle hurla, se tenant les côtes et s'effondra à terre. A cet instant précis, Draco sembla sortir de sa transe, et voyant Hermione hurler de douleur, se précipita sur elle pour s'enquir de sa santé.

« Hermione … HERMIONE ! Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce qu'il se passe ? Fais attention … fais attention … le bébé … »

Hermione le dévisagea, haletante. La folie avait disparu de ses yeux, et maintenant il semblait tout à fait normal. Elle esquissa un sourire, qui se transforma en rictus de douleur.

« C'est rien … c'est rien … ça va aller. »

Derrière Draco, elle vit Lucius ranger sa baguette et disparaître dans le couloir. Il l'avait aidée. En provoquant la douleur, il avait en quelque sorte détourné la rage de Draco pour la transformer en inquiétude. Jamais Hermione n'aurait pensé bénir un jour Lucius Malfoy. Et pourtant c'était précisément ce qu'elle était en train de faire.

« Tout va bien ? », s'enquit Draco en portant la Gryffondor sur le lit.

Elle hocha la tête, sourit faiblement, puis éclata de nouveau en sanglots.

« Je suis désolée, Draco … je …je ne voulais pas vous trahir … mais j'ai peur … j'ai si peur … je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose … je veux qu'on aille vivre tranquilles … tous les deux … loin d'ici … avec notre enfant … »

Draco la serra contre lui, tout en embrassant passionément ses cheveux ébouriffés.

« D'accord … c'est promis, Hermione. On partira tous les deux … loin d'ici, c'est promis. Mais pas maintenant. Pas pour l'instant. Il faut être patients … et quand tout sera terminé, on pourra vivre la vie dont on a toujours rêvé … tous les trois. »

Hermione se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang, les larmes se mêlant aux goutelettes écarlates qui perlaient maintenant sur sa bouche. Elle fit non de la tête.

« Non, maintenant. Si on attend, ça sera trop tard … tu vas te faire tuer-

Draco la fit taire en lui plaquant une main sur la bouche. « Jamais. Jamais, je ne me ferais tuer, tu m'entends ? Jamais. »

Hermione hocha la tête et il ôta sa main. Il posa ses deux mains sur ses hanches, et l'approcha de lui pour la serrer entre ses bras tremblants.

« Je t'aime, Hermione. »

« Moi aussi, je t'aime. »

Huit mois plus tard, alors que la grossesse d'Hermione était presque arrivée à terme, le défilé de Mangemorts au Manoir Malfoy devenait presque incessant. Il en arrivait à toute heure, restaient le temps d'un entretien avec Voldemort, ou même parfois quelques jours.

Finalement, suite au scandale produit par Hermione à cause de sa trahison, toute opération concernant la visite de Hermann Machtnehmer au Ministère de la Magie avait été annulée. Et Hermione n'avait pu que constater que les ragots entre Mangemorts se colportaient au moins aussi rapidement qu'entre élèves de Poudlard, du temps où elle était étudiante. Et tous les Mangemorts se plaisaient à lui jeter des regards noirs dès qu'ils croisaient son chemin. Et sans Draco, nombre d'entre eux s'en seraient déjà donné à cœur joie avec son cadavre.

Et tout ce remue-ménage de capes noires faisait frémir Hermione. Et comme chacun sait, les craintes d'une femme enceinte se transmettent automatiquement à l'enfant.

Le 21 Avril, jour du Printemps, Voldemort avait décidé de consacrer les pouvoirs de ses Mangemorts, afin de sceller la touche finale avant de les mener au combat, sous les ordres de Draco. L'équinoxe de Printemps, symbole du renouveau et de la réussite semblait donc parfait au Mage Noir pour concentrer un maximum d'énergie magique avant la bataille finale.

Le 21 Avril, jour du Printemps, les angoisses d'Hermiones furent portées à leur comble. L'amour de sa vie se préparait pour combattre. A ses yeux, la cause de Voldemort était une cause perdue. Combien de sacrifices faudrait-il avant qu'il ne le comprenne ? Sûrement beaucoup. Et Draco devrait sûrement compter dans ce 'beaucoup'.

Et c'est le 21 Avril, jour du Printemps, que Aude Milena Malfoy se décida à sortir du cocon protecteur qu'était le ventre de sa mère.

Alors qu'Hermione observait les Mangemorts qui s'inclinaient tour à tour devant Draco et Voldemort, elle sentit un spasme secouer son bas-ventre puis un liquide chaud couler le long de sa jambe gauche. Instinctivement, elle porta une main vers l'origine de cette chaleur moite.

Seigneur … Elle perdait les eaux.

Ignorant un début de nausée, Hermione se précipita dans le Manoir à la recherche de Narcissa.

« Narcissa ! Narcissa ! Je … je crois que ça commence ! Narcissa ! Mais où est-elle bordel de merde ? NARCISSA ! »

« Ici, ma chérie, que se passe-t-il ? », dit Mme Malfoy, en avançant dans sa direction, sa canne blanche raflant le parquet ciré devant elle.

« Je … je suis en train de perdre les eaux … »

Narcissa écarquilla ses yeux sans vie, ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau. « Déjà ? Mais il restait encore trois semaines … »

« Je sais, je sais … », grogna Hermione qui commençait maintenant à s'énerver pour de bon. « Bon, on fait quoi, maintenant ? »

Narcissa sourit. « Je vais faire appeler Cissy … C'est l'elfe accoucheuse de la maison. Elles le sont de mères en filles … »

« D'accord, d'accord … », coupa Hermione avant que Narcissa ne se lance dans une de ses histoires du Manoir dont elle avait la spécialité.

« CISSY ! », cria Narcissa.

Avec un grand 'crac', Cissy apparut avec une courbette. « Oui, Maîtresse ? »

« Ma belle-fille va accoucher sous peu. Veuillez faire le nécessaire. »

« Bien, Madame Malfoy », dit l'elfe avec une autre courbette. La créature attrapa la main d'Hermione et elles transplanèrent jusqu'à la chambre d'Hermione et Draco. En quelques instants, Hermione se retrouva sur le lit, couchée et calée dans une demi-douzaine d'oreillers en plumes.

« Euh … comment … je veux dire … pour la péridurale … », marmonna Hermione qui commençait à s'inquiéter du fait d'être accouchée par une elfe.

« La quoi, Madame ? », demanda l'elfe, ne sachant visiblement pas ce qu'était une péridurale.

Hermione eut soudain envie de hurler. Mais elle se retint. Après tout, les contractions ne faisaient que commencer, le bébé ne risquait pas d'arriver de si tôt.

Je veux un médecin, je veux un médecin, je veux un médecin …

« Maintenant, il va falloir patienter, Madame », lui dit l'elfe, tandis que Narcissa souriait béatement. « Il faut attendre que le passage s'élargisse … pour le bébé. »

Hermione revit en quelques secondes l'intégralité des épisodes de la série Urgences où figuraient des accouchements. « Dilatation du col … 10 centimètres … » Elle grimaça. Cissy ne ressemblait en rien à George Clooney.

Au secours …

Une contraction la fit grimacer de nouveau. « Cissy … », haleta-t-elle. « Vous n'avez rien … contre la douleur … je ne sais pas moi, de la morphine, des somnifères, de l'héroïne, n'importe quoi … »

Mais l'elfe ne semblait pas saisir un traître mot de ce qu'Hermione lui disait. Aucun de ces produits miracles ne semblait exister dans le monde magique. Hermione réprima encore une envie de hurler.

« Draco … Draco ! Appelez Draco. Je veux qu'il soit avec moi. »

« Impossible, ma chérie », dit Narcissa sur un ton presque enjoué. « Tu sais bien qu'il est en plein rite magique. »

« Je me fous complètement de là où il peut être … il serait en train de chasser la chèvre cashmere au Liechtenstein que ça me ferait ni chaud ni froid. Je veux qu'il soit là, un point c'est tout ! »

« Allons, allons … », chantonna Narcissa en lui tapotant le bras d'un air condescendant. « Il ne faut pas t'épuiser dès maintenant … le plus dur est à venir … »

Hermione fixa sa belle-mère d'un regard torve. Puis …

« JE VEUX DE LA MORPHINE ! DONNEZ MOI DE LA MORPHINE ! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! VOUS ETES SORCIERS OUI OU NON ? DANS CE CAS, FAITES MOI DISPARAITRE CES DOULEURS IMMEDIATEMENT ! »

Dehors, le soleil baignait la cour intérieure du Manoir Malfoy. Voldemort et Draco se tenaient au centre de la cour, entourés de tous leurs sujets. Un par un, ils s'inclinaient tous devant lui. Draco ne put s'empêcher de ressentir un pincement au cœur en pensant à la boucherie qui ne manquerait pas de se produire lors de cette guerre. Il le savait, nombre d'entre eux allaient mourir dans les jours qui suivaient, peut être les semaines, les mois … les années ?

Et une pensée morbide s'insinua dans son esprit. Quelque chose de lointain, lu dans un livre qui traitait de l'Antiquité Moldue.

Ave Caesar. Ceux qui vont mourir te saluent.

Et voila ! C'est fini pour aujourd'hui ! Il est … 6h07 du matin. Nous sommes donc aujourd'hui lundi 12 septembre. Heureusement je n'ai pas cours demain, mais il faut que j'aille faire des photos d'identité le matin, aller au code l'après-midi, aller au rendez-vous avec la banque pour ouvrir le compte des subventions du Bureau des Elèves (500 euros, ça gère la fougère) et prendre rendez-vous chez l'esthéticienne. Pff, je suis déjà crevée, rien que d'y penser. Et de toutes façons, il est trop tard (ou plutôt trop tôt) pour se coucher. Lol. Et ce soir, beuverie … en gros je n'ai pas dormi depuis hier matin 8h et je ne dormirai pas avant demain 5h. Ce qui fera exactement … hmm 41 heures sans dormir … ouais ça va, j'ai fait pire (mon record est de 54h).

Sur ce, les gens : Ave Xérès, ceux qui vont reviewer te saluent !

Lol. Bisous à tous, j'espère que ce chapitre vous a plu !

Désolée pour le retard, j'ai apporté les dernières modifications du chapitre le 19 à 5h45 du matin … on ne change pas une équipe qui gagne …

Xérès !