Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter


Zick : Je suis ravie que le début t'ait plu. J'ai bien peu malheureusement que les confrontations Sirius/Sevy ne soient pas très nombreuses dans cette fic.

Fofolleuh : Oui, je me rappelle vaguement en avoir parler dans mes réponses aux review du dernier chapitre de « l'espace entre les étoiles ». C'est vrai, tu as aimé ? Tant mieux alors. Quant à Remus, il ferait mieux de se taire des fois… Quoique ! Allez, à plus sur msn.

Aurélia : Slt. J'espère que tu as passé de bonnes fêtes, toi aussi. Je suis ravie que tu ais aimé. C'est vrai que des Harry/Sirius, on en voit pas svt, mais je pense que ça tient aussi bp de la relation père/fils qu'ils entretiennent… En tout cas, j'espère que tu aimeras aussi ce chapitre.

Alinemcb54 : Ravie que ça te plaise. J'espère que tu continueras d'aimer.

Le goyou sauvage : Merci, mais malheureusement, ce n'est pas mon idée, puisque ce n'est qu'une traduction. En tout cas, je suis contente que le début t'ait plu et je peux t'assurer que je ne laisserai pas tomber : j'ai horreur de commencer les choses et de pas les finir. Quant à la vitesse de publication, tout de suite, on aborde un autre sujet ;…


Chapitre 2 : Lettre d'amour et décision cruciale.

Ugh, est-ce qu'ils devaient vraiment être si heureux et joyeux dès le petit matin ?

C'était le premier jour après les vacances ! On aurait pu penser qu'ils trouveraient autre chose à faire que de se bécoter et de se tenir la main et d'être si foutrement couple-esque.

Harry n'était pas heureux.

« Est-ce que l'un de vous pourrait se détacher de l'autre et me passer les œufs ? »

Parvati s'écarta de Dean en gloussant. « Tiens Harry, désolé pour ça. »

Harry serra les dents et soupira. « Aucun problème. »

« Tu sais Harry, nous devrions vraiment faire quelque chose à propos de ça. »

Harry redressa la tête, choqué de voir que Ron s'était, en fait, écarté d'Hermione aussi… et lui parlait.

« Faire quelque chose à propos de toi ! »

Harry étrécit ses yeux. « Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? »

Hermione donna à un coup de coude à son petit ami et continua où il s'était arrêté. « Et bien, nous avons pensé, il est vraiment temps qu'on te trouve quelqu'un, Harry. »

Harry ne pouvait pas en croire ses oreilles. Ils n'étaient pas vraiment en train d'essayer de le caser, n'est-ce pas ?

Ron continua : « Tu sais, Ginny vient de casser avec Colin. »

GINNY !?!? Est-ce qu'il était devenu fou ?

Ron eut soudain l'air indigné. « QUOI ? Qu'est-ce qui ne va pas avec ma sœur ? »

Harry eut l'air confus pendant une seconde. « Merde, je n'ai pas dit ça tout fort, n'est-ce pas ? »

Hermione mordit sa lèvre et Ron avait l'air d'être de plus en plus en colère.

« Ecoute Ron, ce n'est pas que quelque chose ne va pas avec ta sœur, c'est juste que.. »

Harry n'eut jamais la chance de finir puisqu'il fut rapidement couper par le courrier arrivant le matin, et, à sa surprise, une lettre tomba juste devant lui. Il regarda la chouette mais ne la reconnut pas.

« Etrange », murmura-t-il.

La précédente dispute presque oubliée, Ron et Hermione se penchèrent par-dessus la table avec excitation, curieux de voir ce que la lettre mystérieuse contenait.

« Alors, le pressa Ron, ouvre-la. »

Harry ouvrit la lettre avec hésitation. Il n'était pas sûr d'aimer tout ce truc de hibou anonyme, pour ce qu'il en savait, ce pouvait être une menace de mort d'un Mangemort dégoûté.

Très cher Harry

Je sais que ça doit te sembler étrange, recevoir une lettre comme ça. Je te promets que je ne suis pas quelque psychopathe ou Mangemort et que cette lettre ne va pas t'exploser à la figure. Je sais que ça doit être dur à croire pour toi, vu que c'est anonyme et que je pense qu'il y a certainement plein de raisons pour toi de t'inquiéter. Mais je suppose que tu devras juste avoir un peu la foi. Je pense que maintenant tu te demandes certainement qui je suis, et bien, pardon, mais je ne peux pas te le dire. Te le dire serait une grande source d'embarras pour moi, et je ne pense pas que je puisse le faire encore.

Je t'écris ceci parce que j'ai enfoui quelque chose en moi pendant un moment et que je ne peux plus le supporter. Moi, personne dont tu ne sais pas le nom, suis amoureuse de toi.

Harry se sentit sur le point de rire. Est-ce que c'était une plaisanterie ? Malefoyétait probablement tout excité par ça à la table des Serpentard.

Je sais ce que tu penses maintenant. Que soit a) c'est une blague malsaine et que si tu lèves la tête maintenant Malefoy sera en train de te montrer du doigt et de rire avec son lot d'amis tordus.

'Ok', pensa Harry, 'c'était un petit peu bizarre.'

Ou tu penses b) que je suis quelque fan rempli d'illusions qui est obsédé par toi et qui vénère son autel de photos et d'objets d'Harry Potter toutes les nuits. Et bien, je peux t'assurer que je ne suis certainement pas Draco Malefoy. Si je l'étais, je devrais me tuer de pure détresse pour être un tel trou du cul sans cœur. Je ne suis également pas un fan obsédé et je ne possède pas d'autel. Je crois que Colin Creevy et Ginny Weasley en ont le monopole.

Je suis juste quelqu'un qui est amoureux de toi. En fait, je te connais, crois le ou non. Je te connais depuis un moment maintenant et j'admire et respecte la personne étonnante que tu es. Malgré tout ce que tu as traversé dans ta vie, tu es resté quelqu'un de gentil, aimant, agréable, amusant, fort, loyal et étonnant. Je respecte ça, et toi.

Tu te demandes probablement pourquoi, si je te connais comme je le prétends, je ne viens pas juste vers toi et te dis ce que je ressens.

Simplement, j'ai peur.

La première chose que je sais, c'est que ça dois être dur pour toi d'être qui tu es. Je ne me sens pas comme si je pouvais te révéler mes vrais sentiments pour toi en face et que tu crois qu'ils sont sincères. La seconde raison, c'est que je sais que si tu devais découvrir qui j'étais, mes sentiments ne seraient pas retournés. Donc je suis anonyme dans mon amour pour toi.

Je suis avec moi-même dans ma véritable vénération de ta beauté et de ta gentillesse. De combien merveilleux sont tes yeux verts brillants quand ils reflètent le soleil et la lune. De comment un rire ou un sourire de toi peut éclairer une salle entière. De comment ta présence soigne mon âme.

En ça, je suis seul, protégé de le partager avec toi par un bouclier à l'apparence d'une feuille de parchemin.

Je n'attends pas que tu répondes. Je suis sûr que tu dois être circonspect quant à la validité de cette lettre et la sincérité de mes sentiments pour toi. Je voulais juste que tu saches qu'il y avait quelqu'un quelque part avec ces sentiments. Qu'il y avait quelqu'un qui t'aimait pour tout ce que tu es.

Sincèrement et vraiment tien,

P.

Harry fixa la lettre complètement sidéré. Ce devait être quelque blague. Il n'y avait aucun moyen que quelqu'un lui écrive vraiment quelque chose comme ça. Même si c'était vrai, ce serait sûrement une de ces personnes qui étaient obsédées par lui à cause de qui il était.

Mais elle disait que non. Elle agissait comme si elle comprenait qu'il penserait ça.

Peut-être, cependant, qu'elle était une de ces personnes et agissait comme si elle ne l'était pas juste pour convaincre Harry qu'elle ne l'était pas quand en réalité elle l'était.

'Ok' pensa Harry, 'maintenant, je deviens ridicule.'

C'était tout ce qu'il voulait entendre, cependant – une personne qui ne plaisantait pas, qui l'aimait pour lui-même. Qui faisait attention à des choses comme sa personnalité et était vraiment émue juste par lui. C'était tout ce qu'il voulait.

Mais c'était anonyme.

Cette putain de lettre était anonyme ! Comment pouvait-il croire quelque chose comme ça ? Pour ce qu'il en savait, ce pouvait être quelque Mangemort furieux qui essayait de le tuer en gagnant d'abord sa confiance à travers une lettre d'amour et puis, une fois qu'Harry le croirait vraiment, il bougerait pour le meurtre et attaquerait avec un groupe de copains Mangemorts furieux, et Harry serait mort.

Ou peut-être que c'était vraiment Malefoy ou quelqu'un d'autre lui jouant quelque blague cruelle. Qui que ce soit, il était peut-être en ce moment assis quelque part avec ses amis, riant de combien Harry devait être stupide pour vraiment croire quoique ce soit de ce que la lettre disait.

Il y avait tant de 'peut-être', et, avec la lettre restant anonyme, toutes les possibilités improbables devenaient probables parce qu'après tout, il était toujours Harry Potter.

Il détestait ça, mais il y avait toujours des gens dehors qui voulaient sa tête, ou un peu de célébrité, ou avoir ses faveurs, ou un peu d'argent, ou tout et n'importe quoi. C'était horrible. N'importe lequel d'entre eux pouvait avoir écrit cette lettre.

Mais il y avait toujours une petite voix dans sa tête qui disait 'peut-être pas'. Après tout, la lettre mentionnait Drago, Ginny et Colin. Alors qu'il était vrai que tout le monde pouvait probablement deviner que lui et Drago ne s'entendaient pas bien, et qu'il connaissait Ginny, puisque Ron était son meilleur ami, tout le monde ne savait pas à propos de Colin. De plus, tout le monde ne présumerait pas que Colin et Ginny le traquaient presque à moins qu'il soit en ce moment, ou qu'il ait été à un moment, à Poudlard avec lui.

Puis, il y avait le fait que la lettre dise qu'Harry ne répondrait probablement pas. Est-ce que c'était quelque forme bizarre de psychologie inversée, ou est-ce que la personne ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il réponde ? Comment pouvait-il même répondre avec tous ces doutes à l'esprit ?

Soudain, Harry sentit quelqu'un secouer violement son bras, osant le sortir de sa rêverie.

« HARRY ! ALLO ! »

Harry releva brusquement la tête pour regarder le visage amusé de Ron et celui inquiet d'Hermione. « Hein ? Quoi ? J'écoute, j'écoute. »

Hermione le regarda étrangement. « Harry, est-ce que quelque chose ne va pas ? Tu fixes cette lettre depuis presque 10 minutes. Ron t'appelle depuis plus de deux minutes. »

Harry se contenta de secouer la tête. Il supposa qu'il n'y avait pas de mal à laisser ses amis lire la lettre. Il avait vraiment besoin d'un peu d'aide pour décider quoi faire avec ça, et ils semblaient être la plus immédiate forme d'aide. Il poussa la lettre à travers la table. « Tenez, lisez ça. »

Il regarda alors qu'ils prenaient la lettre, impatient de lire les expressions sur leurs visages alors qu'ils lisaient. Il regarda alors qu'au début leurs visages reflétaient de la curiosité, puis du choc, puis du scepticisme, puis de l'amusement. Ron fut en colère pendant un moment.

'Il doit être rendu à la partie à propos de Ginny' médita Harry.

Ron resta sceptique tout le long du reste de la lettre alors que le visage d'Hermione sembla s'adoucir alors que la lettre continuait. Finalement, ils la posèrent tous les deux et le regardèrent, les yeux ronds.

« Oh, Harry, murmura Hermione, est-ce que tu sais qui c'est ? »

Harry se contenta de secouer la tête. « Je n'en ai pas la moindre idée. »

Ils restèrent une ou deux minutes à contempler la lettre. « Je ne sais pas, commença Harry, si je suis juste paranoïaque. Mais, il y a cette partie de moi qui veux juste répondre, vous savez ? Découvrir si c'est vrai, si cette personne m'aime comme elle le clame. Si c'est réel. Mais il y a cette autre partie de moi qui connaît toutes les possibilités. Que peut-être c'est un Mangemort, peut-être c'est une blague, peut-être que c'est quelque fan obsédé, et qui ne veut pas le risquer. »

Hermione fronça les sourcils. « Et bien, je pense que tu devrais être inquiet, Harry. Ca pourrait être n'importe laquelle de ces choses. »

Ron ajouta finalement ses pensées. « Et bien, je ne sais pas. Ca semble bizarre. Mais quel mal répondre une fois pourrait faire ? »

Hermione se tourna vers Ron et commença à exprimer sa désapprobation. « Beaucoup de mal, Ron ! Si ce n'est pas sincère, tu veux vraiment qu'Harry commence une série de lettre avec quelque anormal ? »

Ron leva les yeux aux ciels. « Bien sûr que non Hermione ! Je pense juste que peut-être ça pourrait être sincère, et, si ça l'est, il devrait répondre ! »

Harry décida tout de suite de prévenir une dispute imminente. « Ecoutez, il doit y avoir un moyen de trouver si cette personne me connaît vraiment, ou si elle est après ma tête. Je pense que c'est au moins quelqu'un qui est ici. Comment saurait-elle à propos de Ginny et Colin autrement ? »

Le visage de Ron s'assombrit momentanément, mais Hermione le coupa avant qu'il n'ait pu commenter le statut de traqueuse de sa sœur. « Et bien, c'est vrai, je suppose que la personne doit soit t'avoir connu ou être allée ici pour savoir à propos de Ginny et de Colin. Ce n'est pas comme si l'un d'eux a été important dans la guerre, donc personne ne pourrait avoir remarquer les noms, encore moins savoir qu'ils sont quelque fois un peu trop enthousiastes quand il s'agit de toi. »

Les yeux de Ron s'écarquillèrent et son visage s'éclaira. « Ecoute, j'ai une idée. Pourquoi tu n'écrirais pas une réponse à cette personne et tu l'envoies. »

Hermione leva les yeux au ciel. « Non Ron ! Nous ne pouvons pas juste envoyer une réponse ! »

Ron se tourna et la fixa avec colère. « Laisse-moi finir. Ecris une réponse et envoie-la. Mais, ajouta-t-il avec un regard lourd de sous-entendus à Hermione, envoie la avec Hedwige. Dis lui que si la personne est bien, elle peut la donner, sinon, elle ne la délivre pas et fait demi-tour avec la lettre. Elle est une chouette intelligente, elle sera capable de faire ça. »

Harry sembla considérer l'idée, mais Hermione resta sceptique. « Je ne sais pas, Ron, nous ne savons même pas qui est cette personne, comment pouvons-nous espérer lui envoyer Hermione ? »

« Elle est très intelligente, cependant, dit Harry. Elle n'a eu aucun problème à trouver Sirius tout ce temps où il était en cavale. J'aime ça. »

Hermione soupira. « Bien, je suppose, mais sois prudent Harry. »

Harry sourit. « Je le suis toujours. Ou en tout cas, aussi prudent que je peux l'être, et il est assez dur de déconner avec ça. »

Hermione frappa légèrement le bras d'Harry à travers la table. « Langage, Harry ! »

Ron grogna et leva les yeux au ciel. Il se pencha vers Harry et murmura : « Imagine quand tu sors avec elle. »

Harry rit, et pour la première fois depuis longtemps, il se sentit comme si tout pourrait aller.


Cher

'Non', pensa Harry, 'trop personnel. Comment est signée la lettre déjà ? P. ! Quoi que ça veuille dire.'

P.--

Merci pour la lettre.

Merci ?

Harry continua de cette manière pendant une bonne heure, rayant et rajoutant phrase après phrase et mot après mot. La vérité était qu'il n'avait aucune idée de quoi écrire à cette personne. Il n'était pas encore trop sûr, et ne voulait pas en révéler trop, mais si cette personne était réelle, il ne voulait pas sembler trop froid non plus. Il avait finalement une copie finie. Il se sentait plus comme s'il venait d'écrire une dissertation de potion qu'une réponse à une lettre d'amour.


P. –

Je dois dire que ta lettre a voulu dire beaucoup pour moi. Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un reçoit une si belle lettre déclarant une flamme. Je sais que tu m'as dit de ne pas répondre, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Si tu lis cette lettre, cela veut dire que tu as été jugé normal et pas sur le point de me tuer. Si tu avais été soit un psychotique, soit un obsédé, soit un Mangemort en colère, cette lettre ne t'aurait même pas atteinte. Donc, comme tu peux l'imaginer, j'espère une réponse. Donc, je vais écrire cette lettre assumant que tu es sain d'esprit et quelqu'un que je connais vraiment, puisque tu ne seras jamais capable de jamais lire ça autrement.

Il est amusant que tu doives m'écrire cette lettre maintenant. Je commençais vraiment à penser que je devrais passer le reste de ma vie à passer toutes les personnes que je rencontre au crible, pour essayer de déterminer qui m'aime pour moi et qui pense que je suis juste Harry Potter, quelque sorte de but ultime et de prix à gagner.

C'est pourquoi j'aimerais vraiment que tu te présentes à moi, puisque tu dis que tu me connais. Je suis sûr que tu as les meilleures intentions, mais tu dois me pardonner si je reste un petit peu sceptique quant à ta lettre. Quelques fois, je crois que même les amis que j'ai me voient un peu comme le Survivant, donc, tu peux comprendre pourquoi je ne suis pas très sûr de toi alors que je ne sais même pas qui tu ais.

Je dois cependant me demander cependant si ce n'est pas un peu arrogant d'automatiquement assumer que tous ceux que je rencontre sont intimidés par mon statut de célébrité ? Je pense ça quelque fois, et puis je me demande pour qui je me prends de penser que tout le monde est à mes pieds. Puis, quelqu'un de l'école vient vraiment vers moi et me demande un autographe et je semble me rappeler. Est-ce que le monde entier est comme ça ? J'aime penser qu'il y a quelques personnes au dehors qui s'en contrefichent. Mais, en même temps, j'ai l'impression que le monde m'a mis sur un tel piédestal qu'il serait pratiquement impossible pour qui que ce soit d'être complètement immunisé.

Donc, je suppose que ça m'amène à ma première question : comment peux-tu dire que tu n'es pas immunisé ? Honnêtement, qui es-tu pour moi pour que tu puisses me regarder et ne pas avoir les yeux qui vacillent vers cette cicatrice sur mon front ? Je sais que ça sonne un peu brutal, et je m'excuse si tu te sens offensé, mais même quelques uns de ceux qui me sont les plus proches ont cette image de super héros de moi à l'esprit. Alors comment peux-tu être totalement immunisé de cette image de moi qui semble être projetée au monde ? C'est juste vraiment important pour moi de savoir. Pas pour être présomptueux, mais je ne souhaite pas être avec quelqu'un qui a même la plus petite joie au fait d'avoir accroché Harry Potter. Ce qui me ramène à pourquoi j'ai l'impression que je ne vais jamais vraiment trouver quelqu'un.

De plus, pourquoi moi ? Pourquoi m'aimes-tu ? Qu'est ce qu'il y a dans ma personnalité qui t'attire ?

J'espère que cette lettre t'atteindra et que je recevrai une réponse. Sinon, je suppose que je saurais que quelqu'un en a après moi. Mais, une fois encore, ces jours-ci, il y a plein de ces gens autours.

Jusqu'à la prochaine fois,

Harry.

Oui, ça irait définitivement.

Harry appela Hedwige, qui était perchée sur le rebord de la fenêtre. « Hedwige, écoute-moi, c'est très important. Quelqu'un m'a envoyé une lettre d'amour aujourd'hui… »

Hedwige coupa Harry d'un hululement, presque comme si elle était aussi sceptique à propos de tout ceci qu'il l'était.

« Je sais Hedwige, étrange, n'est-ce pas ? Mais c'est pourquoi c'est si important. Penses-tu que tu pourrais retrouver la personne qui me l'a envoyée et lui donner ma réponse ? »

Hedwige eut l'air indignée par le fait que son maître ne la croit pas capable d'accomplir cette tache.

« Non, non, Hedwige, je ne voulais pas dire çà personnellement. C'est juste que c'est une tâche difficile. »

Hedwige hulula sa réponse une fois de plus.

« Ok, ok. Mais voici la partie importante. Une fois que tu auras trouvé cette personne, tu devras décider si oui ou non cette personne me connaît et est bien, pas mauvaise ou obsédée par moi. Si elle est bonne, donne lui la lettre. Sinon, ne la donne pas et reviens directement. Ok ? »

Hedwige donna une morsure affectueuse à Harry et tendit sa patte, prête à recevoir la lettre. »

« Ok, merci Hedwige. »

Harry lui donna un gâteau pour hiboux, attacha la lettre à sa patte et l'envoya suivre son chemin.


Tap, tap, tap.

« Ehhhh, non, va-t-en… »

Tap, tap, tap.

« Encore 5 minutes… »

Taptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptaptap….

« OK !!! MERLIN !!! »

Sirius essaya de frotter les derniers restes de sommeil de ses yeux alors qu'il roulait sans aucune grâce hors du lit. C'était juste inhumain. Il était 6 :37 du matin, qui, exactement, avait un hibou qui délivrait le courrier à cette heure ? C'était vraiment ridicule. Ca avait intérêt à être important. Sirius ouvrit la fenêtre, les yeux voilés, pour permettre à l'ennuyeux hibou d'entrer dans la chambre.

Quand Sirius regarda vraiment la chouette, une expression confuse apparut sur son visage. « Hedwige ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

Hedwige lui rendit son regard avec autant de confusion qu'une chouette pouvait rassembler avant de tendre sa patte pour que Sirius puisse la délivrer du parchemin. Elle donna à Sirius une morsure affectueuse avant de voler vers sa table de nuit prendre un peu d'eau.

« Hey ! J'allais boire ça Hedwige ! »

La chouette hulula d'agacement et Sirius commença à ouvrir la lettre. « Ca a intérêt à être important s'il me réveille aux aurores. »

Sirius déroula le parchemin et lassa sa mâchoire s'effondrer alors qu'il lisait la première ligne. « Putain de merde. »

Une réponse ? Sirius ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'Harry réponde à la lettre. Tout d'abord, il y avait tant de raisons de ne pas le faire. Raisons que Sirius avait essayé de souligner dans sa lettre originale. Sirius savait également qu'Hedwige était intelligente, mais pas si intelligente. Il avait pensé qu'aucun hibou, pas même Hedwige, ne serait capable de le trouver. Cependant, elle l'avait fait et maintenant, Sirius avait un problème sur les bras.

Ne s'ennuyant même pas à lire la lettre, il courut vers la cheminée et lança un peu de poudre dans les flammes à présent hautes.

« REMUS ! LUNARD, REVEILLE-TOI !!!! »

Sirius pensa qu'il entendit un faible grommellement quelque part.

« REMY ! J'AI BESOIN DE TOI ! »

Soudain, une tête apparut dans la cheminée. « Merlin, Sirius, tu es dingue ? Il n'est même pas encore 7 heures. »

Sirius balaya le commentaire d'un mouvement de la main. « Je m'en fiche Lunard, j'ai un vrai problème là ! »

Remus soupira et grommela quelque chose dans sa barbe. « Bien. Qu'est-ce qui ne va pas ? »

« Il a répondu. »

Remus avait à présent l'air extrêmement confus. « Quoi ? »

« Il a répondu à ma lettre. »

« Qui ? »

« HARRY, CRETIN FINI ! »

La réalisation sembla finalement naître en Remus alors qu'un air d'horreur, d'agacement et de frustration déferla sur lui. « Patmol, idiot ! »

Sirius acquiesça. « Je sais. »

Remus secoua la tête. « Qu'est-ce que tu pensais qu'il allait arriver ? Tu lui as écrit une lettre d'amour ! Tu pensais qu'il n'allait jamais répondre ? »

Sirius soupira et baissa la tête de gêne. « Et bien, pour être honnête… oui ? »

« Quoi ? Pourquoi ? »

Sirius secoua la tête impatiemment. « Ecoute Remy, on s'en fiche, je n'y aie pas pensé. Ce n'est pas la question maintenant, il a répondu, il est trop tard pour s'inquiéter à propos de ça. Qu'est-ce que je fais ? »

Un soupir fatigué et exaspéré échappa à Remus. Si Sirius pouvait voir plus loin que sa tête, il serait certain que Remus se tendait là avec sa tête frappée contre le mur. « CE QUE TU FAIS ? Ecoute, je déteste te le dire Sirius, mais je te l'avais dit ! Maintenant que tu as merdé royalement, tu veux mon avis ? »

Sirius lança à Remus un regard suppliant. « Oui ? »

« Putain, Sirius. Il n'y a rien que tu puisses faire. Quel était ton but premier en faisant ça ? »

Sirius sourit. « Rendre Harry heureux. Lui faire savoir qu'il y avait quelqu'un dehors qui pouvait l'aimer, même s'il ne savait pas qui c'était. Pour qu'il ne soit pas si malheureux. »

Remus acquiesça. « Et comment vas-tu te sentir si Hedwige rentre sans une lettre et qu'Harry réalise que son grand amour ne tient pas suffisamment à lui pour lui répondre. Ou, même pire, tu l'ignores et renvoies Hedwige avec la lettre originale, faisant penser à Harry que c'était quelque blague. Tu es coincé maintenant Sirius. Tu dois dire à Harry ce que tu as fait. »

Sirius secoua la tête. « Il ne peut pas savoir Remus, il ne peut pas. »

Remus soupira encore. « Il doit savoir, Sirius. »

« Je pourrais juste répondre. »

« Est-ce que tu n'as rien appris de tout ça, Sirius ? Que va-t-il arriver si tu réponds ? Tu vas seulement t'enterrer plus profondément. Harry sera peut-être un peu en colère maintenant, mais que va-t-il se passer dans un mois quand il réalisera qu'il est tombé amoureux de son parrain ? »

Sirius secoua la tête. « Je m'assurerai que ça n'arrivera pas. »

« Tu ne peux pas contrôler ça, Sirius. Ca peut arriver. Sans mentionner que si tu attends et qu'il le découvre, il sera furieux. »

Sirius se rassit et mit sa tête dans ses mains. « Tu as raison. Je dois lui dire, n'est-ce pas ? »

Remus soupira. « Oui. »

Sirius secoua la tête lentement. « Qu'est-ce que je pensais ? Il va me détester. »

Le ton de Remus s'adoucit et il soupira. Il ne va pas te détester Patmol, il sera juste un peu ennuyé. C'est mieux dans le long terme. »

Sirius acquiesça. « Ouais, ouais. Merci Lunard, retourne au lit. »

Remus grogna. « Je vais essayer. »

Sirius s'allongea sur le canapé et ressentit l'envie de s'étouffer à la mort. Il merdait vraiment. Harry allait être furieux. Il n'espérait vraiment pas qu'il réponde cependant. Maintenant, Sirius devait juste dire la vérité à Harry. Il regarda la lettre reposant sur la table basse et soupira. Il devrait au moins la lire.

Sirius prit la lettre et la lut. Puis la re-lut. Puis la lut encore.

Il n'avait pas l'impression que ses amis l'aimaient ? Il était encore convaincu que c'était une blague ? Il pensait que les gens en avaient après lui ?

Sirius soupira encore. Harry semblait si peu sûr de lui, et si effrayé. Comme s'il ne trouverait jamais le vrai bonheur. Et, à présent, Sirius allait détruire le peu d'espoir qu'Harry avait pu trouver dans cette lettre. Il se détestait.

Il fouilla parmi ses affaires pour un peu de parchemin et s'assit à la table avec ses plume et encre. Il trempa la plume dans l'encre et la laissa planer par-dessus le parchemin pendant quelques secondes.

Il pensa au regard peiné sur le visage d'Harry quand il découvrirait que tout était un mensonge. Il pensa à ce que ressentait Harry, comment il ne pouvait pas être sûr de qui l'aimait pour lui-même. Comment il se sentait seul.

Ce fut comme si quelque chose se brisa et que tout contrôle ou sens commun s'envolait de sa tête. Il ne s'arrêta pas pour penser à ce qu'il faisait, ne s'arrêta pas pour réaliser ce qu'il écrivait, et ne considéra même pas aux conséquences. C'était comme si quelque chose avait pris le contrôle de son corps et il se contenta d'écrire.


Très cher Harry,

Comme tu peux le voir, la lettre m'a trouvée, donc, avec un peu de chance, tu vas croire que je ne suis pas fou.

Ok, pas assez fou pour qu'on diagnostique une vraie folie pathologique ou médicale, mais je peux t'assurer que j'ai une dose saine de saine folie. Est-ce que ça a même du sens ?

Je blablate maintenant, n'est-ce pas ?

Je dois admettre que je ne me suis jamais vraiment attendu à ce que tu me répondes. Je suppose qu'il y avait tant de raisons de ne pas le faire, que les chances que tu le fasses n'ont jamais vraiment traversé mon esprit. Je suppose que tu te demandes alors pourquoi je t'écrirais même si je n'attendais pas de réponse ? Et bien, j'ai supposé que c'était bien de faire une lettre te faisant savoir que tu es aimé. Mais à présent je suis perdu, parce que je n'ai aucune idée par où commencer.

Et bien, je suppose qu'un bon endroit serait probablement de répondre à ce que tu as écrit, n'est-ce pas ? (Comme tu peux le voir, je suis sain d'esprit et intelligent aussi.)

Je dois admettre que je suis soulagé d'avoir envoyé ma lettre quand je l'ai fait. Je comprends que ça doit être très dur pour toi. Tu m'as demandé ce qui me rend si spécial et unique que je sois capable de voir à travers ton piédestal ?

Et bien, disons juste que j'en ai un aussi. En fait, pas nécessairement un piédestal, ok, pas un piédestal du tout. Plus comme une sale boîte en bois que les gens désignent en hurlant « Regarde c'est... (insère mon nom ici… tu ne pensais pas que ce serait si simple, si ?) » Je suis sûr que tu es à présent suffisamment confus, mais je peux te promettre que tu peux demander à n'importe qui, la plupart connaît mon nom et mon visage. Donc, je comprends ce que c'est de se demander ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. De se demander si tous ces gens qui se présentent à toi veulent vraiment te connaître et s'ils veulent juste dire qu'ils t'ont rencontré avant. J'ai malheureusement l'impression que la plupart des cas, c'est la dernière proposition, pas la première. Je pense que tu peux dire que de ce point de vue, nous ne sommes pas vraiment différents. J'aimerais trouver quelqu'un qui voudrait me connaître juste pour moi. Cependant, je déteste l'admettre, mais je ne pense pas que ce soit possible.

Ce qui me rappelle une de tes questions – Non, tu n'es pas arrogant, loin de là en fait. Je peux t'assurer que pour quelqu'un qui est sans doute le sorcier le plus célèbre du monde, tu es extrêmement humble. C'est une des raisons pour lesquelles je t'aime tant. Il n'y a pas beaucoup de monde qui peut être chassé à travers tout Pré-au-Lard par des gens hurlant leurs noms et avoir un petit problème de confiance en soi (et je veux dire ça de la manière la plus charmante bien sûr – après tout, qui est parfait ?) Donc non, bien sûr que tu n'es pas arrogant. Il y a des gens qui n'ont jamais rien fait de leurs vies à part s'asseoir sur leur cul et être beau et qui pensent qu'ils sont le cadeau de Merlin au monde magique. Tu as une raison d'être arrogant mais tu es plus terre à terre que tous ceux que je connais.

Donc, je suppose que c'est une bonne transition à une autre question que tu m'as posée – pourquoi je t'aime ? Pourquoi ne t'aimerais-je pas, Harry ? Je pense que tu as besoin de te regarder correctement et de ne pas te laisser abattre pour changer. Je t'aime parce que tu es étonnant dans tout ce que tu fais. Je ne sais pas vraiment comment décrire la manière dont on aime quelqu'un sur papier, j'ai toujours été une personne d'actions et pas de paroles, donc je suis désolé si tu penses que c'est une réponse de merde, mais c'est vrai. J'espère juste que tu peux réaliser ça.

Juste pour parler d'une autre chose que tu as dite avait qu'Hedwige ici présente, qui attend patiemment, ne me tue à coups de bec ( pas que je veuille partir sur un autre déluge de parole, mais je dois dire qu'Hedwige est extrêmement intelligente. Comment elle m'a trouvé est au-delà de ma compréhension mais assure toi de la récompenser doublement pour l'effort.) Je sais que tu dois avoir l'impression quelques fois que même tes amis te voient comme Harry Potter. Je suppose que c'est vrai, je ne sais pas combien de personne peuvent être vraiment immuniser à ton image, comme tu dis. Mais qu'importe combien de fois Ron peut être jaloux ou combien de fois Hermione peut sembler en admiration devant toi, rappelle-toi que la plupart des gens n'ont pas des amis qui seraient près à mourir pour eux. A la fin, ce que vous trois avez est une réelle amitié. Donc n'essaie pas de te convaincre du contraire.

Ceci était mes mots à moitié de sagesse, à moitié de réprimande, pour la journée.

J'espère que cette réponse te trouvera en forme.

Amoureusement,

P.


Avant que Sirius ait même une chance de penser, il prit la lettre, changea magiquement l'écriture, l'attacha à la patte d'Hedwige et l'envoya sur la route.

Alors qu'il la regardait voler de la fenêtre, il sentit une boule se former dans son estomac et dans sa gorge et cogna sa tête contre le mur.

« IDIOT ! »

Il tomba doucement en arrière et frotta sa tête là où il l'avait juste cognée.

« Aïe, peut-être que je suis vraiment un putain de crétin malade. »

Sirius retomba sur le sofa et soupira, ignorant le grognement pitoyable de son estomac. Aussitôt qu'Hedwige fut partie, il avait réalisé qu'il avait royalement merdé – encore. Cependant, il ne sembla pas capable de s'en empêcher. Les mots avaient juste coulé de son esprit vers sa plume. Etonnement, il ne se surprit pas à mentir cette fois. Bien sûr, la première lettre était une déformation de la vérité, mais cette lettre était différente. C'était juste tellement facile de s'asseoir là, de simplement écrire et de répondre à Harry et de déverser tout ce qu'il ressentait. En vérité, une petite partie de lui-même attendait même la prochaine chouette avec impatience.

Merlin, dans quoi s'était-il fourré ?