Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter


Crackos : Oui, c'est vrai que c'est assez marrant. Dommage qu'on puisse pas vraiment le retranscrire en Français. Quant à Remus, c'est vrai que c'était facile. Si, si, c'est ça. Mais c'est vrai que j'ai été surprise que tu n'es pas deviné juste. Quant à ma perte de reviewer entre mes deux traductions, c'est vrai que je m'y attendais... Mais cette fic m'a tellement fait rire que je ne pouvais pas ne pas la traduire. Et puis, c'est bien que tu lises un peu tout, ça ouvre l'esprit. Comme tu peux constater, c'est aussi mon cas ! lol En tout cas, merci pour tes review, et j'espère que ce chapitre te plaira autant. Et il y a aussi quelques perles dedans...

Onarluca : Merci beaucoup. J'espère que la suite continuera à te plaire.

Alinemcb54 : Encore ! Y'en a vraiment marre des fois de En tout cas, merci pour les reviews, et en espérant que ça te plaise.

Kyzara : Merci beaucoup. Moi non plus, je n'ai pas grand chose à dire, alors je vais te laisser lire et me contenter d'un : 'enjoy'.

Chibigoku2002 : Que de compliments, je vais rougir. En tout cas merci. Quant à te donner un rythme de parution pour que tu puisses deviner quand sortira la suite... désolée, mais je travaille un peu à l'envie, donc ya pas vraiment de rythme. Mais en général, une fois que j'ai commencé, je vais assez vite.

Procne Aesoris : C'est vrai que Sirius ressemble un peu à un ado attardé.. mais bon, c'est ce qui fait son charme. Bah voilà, on se comprend. Si le lemon n'est pas inclu dans une histoire, ça ne sert à rien et c'est pas intéressant. TJ/HP ? J'avoue que ça me laisse assez perplexe et que j'ai beaucoup de mal à les voir ensemble... mais bon, avec un bon scénar et un bon auteur, on peut tout faire. Quant aux RL/HP, c'est vrai que c'est mimi. Mais y en a quand même plus que des SB/HP non ? C'est mon impression en tout cas. Et pour conclure, merci pour tes review, en espérant que ce nouveau chapitre te plaise aussi.

Boo Sullivan : Merci pour tous ces compliments et encouragements, ça fait très plaisir. Quant au fait que P sois Sirius, tu as raison, c'est parce qu'il n'y pense pas. Ce n'est qu'une fois qu'il aura la puce à l'oreille qu'il comprendra, une fois qu'il se sera dit, mais ça ressemble à Sirius, ce qu'il y a dans ces lettres...


Chapitre 4 : Curiosity killed the... Dog ?

NDT : La traduction normale de cette phrase serait : 'la curiosité est un vilain défaut.' La formulation exacte en anglais est littéralement : 'la curiosité tue le chat.' Et là, pour le jeu de mot, ça a été changé en 'curiosité tue… le chien.'


Sirius Black était allongé sur son canapé et fixait la pendule sur son mur. Ca faisait exactement 3 jours, 8 heures et 10 minutes depuis qu'il avait envoyé sa dernière lettre à Harry. Ca devrait dire qu'une réponse d'Harry devrait arriver à n'importe quel moment.

Assez honnêtement, Sirius ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Il savait que ça semblait ridicule, surtout puisqu'il connaissait Harry depuis si longtemps. Cependant, il avait l'impression qu'il refaisait complètement connaissance avec Harry. De connaître Harry d'une perspective complètement différente. Ils étaient amis, bien sûr, mais quelque part… c'était juste différent. Il avait l'impression de faire connaissance avec cette personne incroyablement loufoque, amusante, gentille, intelligente, sensible qu'il ne savait même pas qui existait en Harry. Sirius avait toujours su que ces qualités existaient, mais il ne les avait jamais vraiment vues dans cette lumière. Il ressentait aussi ce lien grandissant. C'était difficile à décrire, mais même s'ils avaient passé seulement quelques semaines à écrire une poignée de lettres, il avait le sentiment qu'ils savaient plus à propos l'un del'autre que la plupart des gens en savaient à propos d'eux. Aussi effrayant que ce pouvait être, Harry Potter se glissait dans son âme… et il aimait ça.

Ses pensées furent interrompues par le son à présent familier d'Hedwige volant à traversla fenêtre constamment ouverte. Elle lâcha la lettre pour Sirius, lui donna une rapide morsure, et vola vers le comptoir garni avec des gâteaux pour hiboux et de l'eau.

Sirius se mit en position assise plus vite que l'éclair et ouvrit la lettre avec impatience.

Cher P,

Hummm… éhonté, vraiment. Quelles seraient mes suggestions pour un rendez-vous ? Je dois admettre, P, que ça semble un peu comme si tu reniflais pour des informations. Cependant, je vais mordre à l'hameçon et te répondre.

Sirius cligna des yeux. Sirius cligna de nouveau les yeux. Et bien… il n'avait vraiment rien voulu dire par ça.

Je ne suis pas vraiment sûr de ce que j'aimerais faire si je sortais pour un rendez-vous amoureux. Ce que je vais te dire est très embarrassant… donc, ne te permets pas te moquer de moi ! Pas que je le saurais si tu le fais, mais si tu ris, qu'il te reste à l'esprit que je t'ai demandé de ne pas le faire. Ok, voilà…

Je ne suis jamais vraiment sorti avec quelqu'un.

Et bien, ce n'était pas vraiment une nouvelle information.

Je sais, horrible n'est-ce pas ? Choquant aussi ! Imagine ce que Rita Skeeter ferait si elle découvrait que le Grand Harry Potter n'est jamais sorti avec quelqu'un ? Elle écrirait probablement que je suis encore amoureux d'Hermione (est-ce que tu as lu cet article pendant ma quatrième année ? Sinon, je t'expliquerai…) et, puisqu'elle a choisi Ron, je me suis promis à une vie de célibat.

'Merlin, j'espère pas…' pensa rapidement Sirius avant de secouer la tête comme pour bannir cette idée.

Cependant, ne jamais avoir eu de rendez-vous n'est qu'une des nombreuses choses que je n'ai jamais faites dans ma vie. A part Poudlard, le Chemin de Traverse, la maison de mon oncle et tante et quelques endroits sorciers, je n'ai pas vraiment vu ou été dans beaucoup d'endroits. Je pense que presque tout me rendrait heureux puisque je n'ai pas fait grand chose. J'apprécierais même un dîner et un film, puisque je ne suis jamais allé à un vrai dîner ou vu un film moldu au cinéma. Mais tout ça pourrait être discutable. Que font les sorciers pendant un rendez-vous ? Je n'ai jamais vraiment pensé à ça avant, mais maintenant que je l'ai fait, je suis extrêmement curieux ! Puisque je suis encore à Poudlard, tous les rendez-vous que je connais consistent à sortir ensemble à Pré-au-Lard.

Je pense que c'est la seule chose que je n'aimerais pas faire pendant un rendez-vous… aller à Pré-au-Lard. Quel ennui ! Je suppose cependant que je m'en ficherais avec la bonne compagnie. Cependant, je connais Pré-au-Lard de fonds en comble. Il y a tant que je n'ai jamais vu ! Je n'ai même pas vu les trucs normaux… les trucs que la plupart des gens tiennent pour acquis, comme une grande ville comme Londres ou une plage ou la campagne. Chaque fois que je m'en suis approché, j'étais sois avec ma famille (ce qui veut dire que tout le voyage était ruiné) ou rejeté chez un des voisins et pas autorisé à aller (l'option la plus probable), ou tiré pour quelque business sorcier important – rien qui ne constitue une journée pour mon amusement.

Donc, je suppose que n'importe quoi me rendrait heureux. Presque n'importe quoi serait une nouvelle expérience, avec je l'espère, une compagnie merveilleuse.

N'es-tu pas chanceux que je semble être le rendez-vous le plus facile de la terre ?

Et quant à l'aide que cela pourrait te donner avec Nancy et Johann… désolé parce que c'est définitivement aucune. En parlant de Nancy et Johann… Johann est son deuxième prénom ? Pourquoi ? Ils l'ont nommé d'après Bach ou quoi ? Un compositeur de musique Moldu… au cas où tu ne serais pas familier.

A présent que je t'ai révélé mon sombre et ténébreux secrets concernant mes conquêtes, tu dois te confesser ! Il doit y avoir quelque chose que tu aimerais faire pendant un rendez-vous. Donc dis-moi, que ferais-tu avec cette personne spéciale… je dois me référer à ta précédente lettre pour me souvenir de son nom… Harry, comme tu l'as nommé de manière si intéressante.

Sirius grogna à ça. Il ne savait vraiment pas ce qui lui arrivait dessus. Il s'était arrêté après avoir écrit ce commentaire la première fois. Quand il avait commencé à écrire ces lettres, il avait juste voulu rendre Harry heureux. Cependant, il découvrait que ça commençait à devenir un peu un flirt éhonté. Il n'était pas sûr que ce soit une si bonne idée. Toutefois… il ne s'en souciait pas vraiment.

Si Harry sortait avec toi, où l'emmènerais-tu ?

Et bien, apparemment, il n'était pas le seul éhonté et suggestif là. Sirius réussit un étrange mélange entre un sourire et une déglutition, et il continua.

Une dernière chose… Tu étais à mon match de Quidditch ? C'est une information très intéressante ! Vraiment très intéressante ! Je vais méditer là-dessus pendant un moment…

Ehontément et pensivement,

Harry

Et bien, au moins il admettait que lui aussi était effronté.

PS : Qu'est-ce que tu veux dire, je n'ai rien ! Je parie que tu trembles de peur ! Je remarque que tu n'as pas nié le fait que tu sois un homme (ou que tu sois fou, pour ce que ça compte). Je vais donc à présent prendre ces deux choses pour être des faits et plus de suspicions hautement probables. Comme pour les couleurs… je sais maintenant que tu n'es PAS Gilderoi Lockhart. Sa couleur préférée est le lila.

Sirius sourit aussi à ça. Il savait qu'il marchait sur des œufs. La plupart des choses qu'Harry avait listées étaient des bouts d'information assez généraux. Cependant, il y avait des trucs que Sirius avait laissés dans ses lettres qui n'étaient pas aussi génériques. Il était relativement sûr qu'Harry n'avait pas montré ces lettres à personne. Il était extrêmement sûr. Cependant, Sirius était presque certain que si Hermione mettait la main sur elles et les lisait chacune attentivement, il serait pris plus rapidement qu'un vif d'or contre Harry. Il savait qu'il ne devrait probablement pas en révéler autant à propos de lui. Il savait aussi que si Harry découvrait jamais qui il était… et bien… ça pourrait être et serait plus probablement un désastre.

Cependant, le désir de tout dire à Harry l'emportait sur le bon sens. Harry avait l'identité de Sirius entre ses mains, mais il avait encore à assembler les pièces.

PPS : Tu es sexy en noir, n'est-ce pas ? Je devrais aussi ajouter un 'curieux manque de modestie' à ma liste d'indices. Et tu aimes le bœuf par dessus tout ? Et bien, assez franchement, je suis insulté. Cependant, je suppose que nous avons tous les deux de la chance que je puisse être considéré comme un beau morceau de viande. Je vais envoyer ça avant que je ne perde mes nerfs et que j'enlève la phrase précédente…

Sirius sentit sa mâchoire s'effondrer puis ses lèvres s'incurvèrent en quelque sorte de sourire rêveur.

Il ne pouvait pas croire qu'Harry ait dit ça.

Puis il se demanda doucement si c'était mal qu'il se surprenne à être d'accord.


« Vraiment, Harry… je ne suis pas sure que ce soit une si bonne idée. »

Harry Potter leva les yeux au ciel pour ce qui semblait la millionième fois dans les cinq dernières minutes. Ron et Hermione avaient jeté Neville, Dean et Seamus hors du dortoir et lui avaient tendu une embuscade avant même qu'il ait pu sortir de son lit. Quelle manière merdique de passer un samedi matin. « Pourquoi Hermione ? S'il te plait, dis-moi quel problème tu as encore ? »

Hermione s'immobilisa et fixa Harry avec colère. Il avait l'impression qu'elle était sur le point de le rembarrer, mais, contrairement à Ron, il n'allait pas se recroqueviller dans un coin. « Quel problème je peux encore avoir ? Oh, je ne sais pas ! Peut-être que c'est le fait que tu écrives à une personne sans nom ni visage depuis des semaines ! Tu n'as toujours aucune idée de son identité et tu n'as pas l'air de t'en rapprocher ! C'est une situation stupide et dangereuse et tu sembles perdre toute objectivité que tu aurais pu avoir ! C'EST mon problème ! »

Ron grimaça et Harry renvoya un regard qui rivalisait celui d'Hermione. « Ecoute, Hermione… Tu n'es pas celle qui reçoit les lettres… c'est moi. J'apprécie ton inquiétude, mais assez franchement, tu ne sais pas de quoi tu parles. Oui, je lui écris depuis des semaines… donc je pense que ça me rend capable de mettre de côté un peu de mon objectivité ! »

Hermione souffla. « As-tu même pris du recul pour considérer que si P ne t'a pas dit son nom, c'est parce que, si tu savais, alors peut-être qu'il n'aurait aucune chance d'être vraiment avec toi ? »

« Qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire ? Ecoute, si, et j'accentue le si, je décide d'avoir une relation avec lui de quelque sorte, ne devrait-ce pas être parce que je l'aime ? Pas à cause de l'apparence, de l'argent, de la position ou de la célébrité ? »

Hermione sembla se calmer légèrement à ça. « Et bien, oui, bien sûr Harry, mais… Ecoute, calme toi et écoute-moi d'abord. Qu'importe comment tu peux voir la situation, tu dois admettre que tu n'as aucune idée de qui P est vraiment. P pourrait être n'importe qui. Qu'importe ce que tu veux dire, tu dois admettre devant moi que tu n'as aucune idée ! »

Harry massa un peu ses tempes et soupira. « Ok, ok… tu as raison. Je ne sais pas vraiment qui est P. »

Hermione se calma encore plus. « Ok alors. Donc regarde ma logique pendant une seconde. Pourquoi P ne te dirait-il pas qui il est, à moins que pour quelques raisons… il ne veuille pas que tu saches ? Pour tout ce que nous en savons, il pourrait être un employé du Ministère de cinquante ans qui t'écrit tous les jours après le travail. Tu réalises pourquoi c'est dangereux, n'est-ce pas ? Pas seulement dans un sens physique. Que se passe-t-il si ça continue Harry et que ça devient sérieux ? Que se passe-t-il si tu tombe amoureux de cette personne ? Puis quand tout est dit et fait, tu découvres que c'est quelqu'un qui a cinq fois ton âge ? »

Harry grommela un peu et retomba sur son lit. « Tu sais, Hermione, l'âge n'est pas vraiment un gros problème dans le monde magique. »

Hermione reprit son regard colérique. « Oh, arrête ! Tu ne peux pas me dire que si tu découvrais que le magnifique P avait quelque 90 ans, çà ne t'embêterait pas ! »

Harry regarda droit devant sans ciller et ignora Hermione.

« Harry Potter ! Réponds-moi ! »

Soudain, Harry tourna la tête et répondit avec brusquerie. « Très bien ! Oui, ça m'embêterait ! Mais P n'est pas quelque rebut de 90 ans du Ministère ! »

Ron, qu'Harry et Hermione avaient tous les deux presque oubliés, fit finalement écho à sa petite amie. « Et bien, on ne peut pas savoir ça, mec. »

Harry secoua la tête. « Ecoutez, les gars. Je sais que je ne sais rien de concret ! Je le réalise, et j'apprécie votre inquiétude, vraiment. Et vous avez raison, je n'ai aucune idée de quel age a P… mais vous devez croire mon sixième sens, là. Il n'a pas 90 ans ! »

Hermione secoua la tête. « D'accord. Oublie à propos de l'âge, Harry, ce n'est pas le seul problème ici, c'était juste un exemple et tu le sais. »

Soudain, Hedwige vola à travers la fenêtre, avec la lettre à présent familière et très anticipée à sa patte. Harry ne savait pas s'il devait rire ou pleurer au timing impeccable.

« Hey, Hedwige. Merci. » Elle hulula légèrement et atterrit à côté d'Harry pour être soulagé de son fardeau. Harry avait espéré que peut-être Ron et Hermione le laisseraient et le laisseraient lire sa lettre en privé, mais il ne semblait pas qu'il serait si chanceux. Secouant sa tête, il ouvrit la lettre et commença à lire.

Mon très cher Harry,

Moi ? Renifler pour des informations ? Pourquoi, je suis insulté !

Honnêtement, amour. Je ne voulais vraiment rien dire par cette question que ce que ça apparaissait demander à la surface. Cependant…

Je suis soulagé que tu l'ais pris de la manière dont tu l'as fait. J'attends toutes les lettres que je reçois de toi parce que j'aime la manière dont je découvre constamment des choses sur toi que je n'ai jamais sues. Même si je te connaissais avant que ces lettres ne commencent, j'ai vraiment l'impression que j'apprends à te connaître réellement maintenant. Et je dois admettre que c'est définitivement une bonne chose.

Harry sentit le rouge commencer à lui monter aux joues avec ce compliment. Il devait admettre qu'il n'avait jamais vraiment eu quelqu'un qui trouvait Harry, la personne réelle, suffisamment intéressante pour qu'il anticipe la prochaine lettre. Cependant, c'était définitivement agréable.

Maintenant, à propos de ta « vie amoureuse »…

Honnêtement, Harry, ce n'est pas du tout une mauvaise chose que tu n'ais jamais vraiment été à un vrai rendez-vous ou ais jamais vraiment eu une vraie relation. Quand est-ce que tu aurais fait tout ça ? Entre les combats contre Voldemort ? S'il y a une chose que je sais à propos de toi sans avoir besoin d'une série de correspondance pour me le dire, c'est que tu es un homme bien, Harry. Je sais que tu ne mettrais jamais qui que ce soit plus en danger qu'il ne le serait déjà… qu'importe la raison. Je suis sûr que pour toi, toute relation avec qui que ce soit était une chose dangereuse. De plus, tu n'as pas eu tant de temps pour te relaxer depuis la défaite de Voldemort ! Sans mentionner que ça doit être extrêmement dur pour toi de faire le tri entre tous tes petit(e)s ami(e)s potentiel(le)s !

Dis-moi Harry, que se passe-t-il à Poudlard pendant que je t'écris ces lettres ? Hummm ?

Sérieusement, Harry, ne pense pas à ça. Tu es incroyable et tout le monde serait chanceux de t'avoir. Le fait que tu ne sois sorti avec personne n'est rien dont tu doives être honteux. En fait, ça indique ton caractère et que tu es fort et souhaites attendre pour le vrai amour. Pas le premier idiot qui se jette sur toi. Je respecte ça, et toi.

Harry pouvait à présent sentir le rouge sur ses joues s'approfondir. Parmi toutes les lettres que P aurait pu choisir d'être charmante et à tomber dès les tous premiers paragraphes, ça devait être celle là… et à ce moment là…

Sur une note plus légère, oui, je connais cet article de Rita Skeeter auquel tu fais référence. Mais je doute que quiconque croirait vraiment que tu as voué ta vie au célibat dans ta dépression. Au moins, je ne le croirais pas. Ce serait une telle honte…

Si tu pouvais me voir maintenant, j'hausserais mes sourcils de manière suggestive dans ta direction.

Harry gloussa un peu à ça. Alors maintenant, P était celui qui devenait suggestif ? Et bien, raisonna Harry, il s'était exposé à une réplique comme ça quand il avait soulevé le sujet du célibat.

Maintenant, je vais sauter un peu et répondre à une de tes questions…

Qu'est-ce que je ferais pendant un rendez-vous avec Harry ?

Et bien, heureusement, j'ai acquis quelques nouvelles informations d'une source très fiable, qui m'aident grandement à répondre à cette question. La réponse à cette question est simplement… tout.

Je ferais tout. Nous passerions un jour, deux jours, une semaine… aussi longtemps que ça prendra. Nous pourrions passer ce temps à voir tout ce que tu as manqué dans ta vie. Dîner dans le meilleur restaurant de Londres, suivi par le film de ton choix. Nous pourrions voir les douces plages du sud de la France ou visiter les falaises rocheuses de la côte californienne des Etats-Unis. Nous pourrions voir des hautes montagnes… Toutes les chaînes de montagnes du monde. Ou les collines rondes et vertes d'Irlande.

Si tu ne veux pas voyager à travers le monde, nous pouvons rester là. Nous pouvons passer autant de temps que ça prenne pour visiter tous les coins et recoins de Londres. Nous pourrions faire tous ces stupides trucs de touristes comme visiter la Tour de Londres et Buckingham Palace. Puis, après, nous pourrions juste explorer la ville. Je t'achèterai une glace à un de ces vendeurs à la sauvette (chocolat, si je ne me trompe pas ?) et nous marcherons à travers les parcs, irons faire du shopping, mangerons dans tous les restaurants. Nous pourrions même rester dans un hôtel moldu si tu le voulais. En faire de vraies vacances.

Si ce n'est pas assez ou si ce n'est pas ce que tu veux, alors tu n'as qu'à dire ce que c'est, et nous ferons ça à la place. Ou nous pourrions faire ça aussi.

Comment ça te semble ? Je dois dire que j'espère vraiment qu'Harry aimerait ça, car j'ai l'impression que j'ai eu quelque sorte de frénésie passionnée en y pensant.

Donc, je suppose que ça répond à une autre de tes questions : que font les sorciers quand ils sortent ensemble ?

Et bien, ça dépend du couple. Cependant, nous ferions ce que nous voudrions.

Maintenant, ça semble comme un complet changement de sujet (en fait, c'est un parfait changement de sujet), mais tu avais des questions pour moi et je détesterais les laisser en suspend.

Tu as bien supposé à propos de mon ami, en fait. Sa mère était une sorcière d'origine moldue et une grande fan de musique classique. En fait, elle était une pianiste classique. Le second prénom de mon ami vient en fait du premier prénom de Johann Sebastian Bach. Comme je l'ai dit, il est hautement embarrassé à propos de ça. Et bien, je le serais aussi à sa place… quoi que je doive admettre ne pas être sûr que mes premier et second prénoms soient beaucoup mieux. Heureusement, j'ai le sens de l'humour (ce qui veut dire la stupidité) de prendre ma déveine nominale sans me laisser démonter.

Et pour ton match de Quidditch… oui, j'étais là. Je vais le laisser à ça. Joli balai, au fait. Tu avais raison, l'expression des visages de Serpentard et de Sevvie le valait bien.

Intensément tien,

P.

PS : D'accord, très bien… Je l'admets. Je suis une femme de 28 ans appelée Bessina. Cependant, tous mes amis m'appellent Bessie. En fait, je suis à la limite de la folie clinique. Mon psychiatre moldu, dont je ne citerai pas le nom pour protéger mon identité, dit aussi que je souffre de paranoïa légère et d'un Désordre d'anxiété sociale. Curieux diagnostique. Oh, et la couleur préférée de Lockhart est le lilas ? Je réserve mes commentaires autres que de te demander comment tu sais ça ?

PPS : Oooo… une belle pièce de viande, que tu es ? Tu l'as dit, pas moi, donc tu vas devoir souffrir des éventuelles conséquences. Aussi, j'aime le bœuf par-dessus toutes les autres nourritures. Cependant, quand on en vient aux choses que j'aime en général… et bien, c'est complètement et totalement toi. Donc, ne t'inquiète pas, mon amour. Honnêtement, maintenant… Tu peux me le dire, parce que j'ai besoin de savoir quel genre d'impression je fais là… Etais-tu jaloux ? Jaloux de mon amour pour le bœuf, même pour un petit moment ? Fais-moi plaisir ?

Harry lut le reste de la lettre et gloussa légèrement à quelques endroits. Cependant, quand il eut fini, il resta méditer sur le rendez-vous que P avait décrit. IL pensa à ce que P avait dit, de la manière dont il ferait tout, et il sentit son pouls commencer à accélérer et son cœur battre la chamade.

Hermione avait raison…

Il était beaucoup trop impliqué.

Il avait besoin de parler à quelqu'un à propos de ça. Quelqu'un qui ne creuserait pas en profondeur, qui saurait mettre de côté ses sentiments et opinions pour le plus grand bien de faire rentrer quelques sens dans l'esprit d'Harry. Donc, ça excluait assez Ron, Hermione et Sirius. Ce qui était horrible parce que c'était les personnes vers qui Harry allait toujours. Cependant, il avait le sentiment qu'aucun ne lui donnerait de réponse juste raisonnable et logique. Normalement, ce serait le travail d'Hermione, mais elle avait couvé ses sentiments pendant si longtemps que quelque capacité qu'elle aurait pu avoir de faire une réponse de livre était complètement détruite dans ce cas.

Malheureusement, peu de personnes pensaient aussi calmement et froidement qu'elle. Vraiment seulement elle et…

Remus !

Remus découvrirait juste à propos de ça, donc, avec un peu de chance, il serait capable d'être à demi objectif. Sans une autre pensée et grommelant un rapide « salut » à Ron et Hermione, Harry fourra la lettre dans sa malle, la ferma et descendit rendre visite à Remus Lupin.

Harry ne comprenait vraiment pas pourquoi il n'avait pas pensé à visiter son professeur de Défense Contre les Forces du Mal plus tôt. Non seulement Remus aurait quelque intuition logique, mais il pourrait même avoir une idée de qui écrivait à Harry, pour commencer. Après tout, il connaissait beaucoup de membre de la communauté magique mieux qu'Harry. Remus pourrait même avoir connaissance de quelques personnes qui auraient confessé avoir un petit béguin pour lui.

Harry arriva à son bureau presque instantanément et frappa rapidement.

« Entrez ! »

Harry lâcha un soupir de soulagement et entra dans la classe. « Hey Remus. »

Remus releva la tête de ses papiers et fit grand sourire à Harry. « Harry ! Qu'est-ce qui t'amène dans ma classe un samedi matin ? »

Harry sourit et attrapa un siège. « Heu, et bien… en fait Remus… J'ai un petit problème. »

Remus lança à Harry un regard inquiet. « Tu n'as jamais eu de problème en classe avant Harry… »

Harry secoua la tête. « Non ! Ce n'est rien de ça. En fait, j'ai déjà fini tous mes devoirs pour cette classe. C'est plus un truc personnel. »

Remus eut l'air un peu abasourdi, mais encore inquiet. « Tout va bien ? »

Harry soupira. « Je ne sais pas. C'est ce que j'espérais que tu pourrais me dire. C'est un peu une longue histoire, dont tu ne sais vraiment rien, donc je suppose que je vais avoir besoin de tout te dire. Ce qui est bien, parce que c'est pourquoi je suis venu là, de toute façon. Je voulais quelqu'un qui pourrait être quelque peu logique et raisonnable. Ron et Hermione ont mijoté là dedans pendant des semaines, donc ça ne va pas. Et Sirius… et bien… »

Remus sourit avec ironie. « Ah oui, je ne sais pas encore ce qui t'ennuie, mais je suis d'accord que les chances que Sirius agissent raisonnablement et pas sur une impulsion émotionnelle sont probablement nulles. »

Harry sourit. « Ouais, assez. Ok, et bien… tout a commencé il y a quelques semaines. »

Remus haussa un sourcil et fit un geste pour qu'Harry continue. « Ron, Hermione et moi prenions notre petit déjeuner dans la Grande Salle quand soudain ce hibou est venu et a laissé une lettre pour moi. J'ai pensé que c'était assez étrange au début parce que je n'ai pas reconnu le hibou et que Dumbledore a ensorcelé toutes mes lettres de fan pour qu'elles soient envoyées dans une boite il y a longtemps. Donc, j'ai ouvert la lettre et… »

Harry se trouva soudain à devenir très rouge. Quelque part, il n'avait pas réalisé jusqu'à maintenant qu'il devrait avouer recevoir une série de lettres d'amour.

« Harry ? »

Harry secoua la tête et s'arma de courage pour continuer. « Oui. Donc je l'ai ouverte et… c'était une lettre d'amour. » Harry grimaça un peu et se sentit mieux pour l'admission.

Pour sa part, Remus soupira juste. Harry ne pouvait pas vraiment parler de cette lettre… parce que Sirius les avait arrêtées il y a longtemps. « Une lettre d'amour ? De qui ? »

Harry se contenta de secouer la tête et soupira. « Et bien, c'est en quelque sorte mon problème. Je ne sais pas. Il signe toujours juste 'P'… »

Remus avait à présent envie de se frapper la tête contre un mur. Il parierait n'importe quoi que P était pour Patmol. Il avait aussi envie d'étrangler Sirius. Cependant, Harry ne parlait que d'une lettre. La seule lettre qu'il savait que Sirius avait écrit. Mais Harry déclarait aussi n'avoir aucune idée de qui l'avait écrite… et déclarait que les lettres étaient toujours signées de cette manière, impliquant qu'il y en avait plus. « Combien de ces lettres as-tu reçu, Harry ? »

Harry haussa les épaules. « Heu, beaucoup ? »

'PUTAIN DE MERDE, SIRIUS !' Remus essaya de calmer un peu sa respiration, pour qu'Harry ne puisse pas remarquer qu'il était proche d'avoir une crise de nerf. « Ok… je ne vais pas encore commenter les lettres. Avec quoi exactement as-tu un problème ? »

« D'accord, et bien, basiquement, je n'ai aucune idée de qui c'est. Je veux dire, sans vouloir t'offenser, mais ce pourrait être toi pour ce que j'en sais. »

Remus acquiesça. « Donc, tu es inquiet de savoir avec qui exactement tu corresponds ? »

Harry grimaça légèrement en pensant. « Et bien, oui et non. Ce qui m'inquiète le plus c'est, et bien, Remus… disons juste que si je savais qui il était, les chances seraient que je lui aurais demandé de sortir avec moi il y a près de deux lettres. »

Oui, Remus étranglerait définitivement Sirius quand il le verrait. C'était exactement le genre de chose qu'il avait dit à Sirius qui arriverait.

« Remus, ça va ? »

Remus secoua légèrement la tête pour se débarrasser de l'expression agacée qui marquait probablement ses traits. « Oui, ça va. »

Harry regarda le sol et mordit ses lèvres. « Ecoute Remus, si tu veux m'engueuler comme Ron et Hermione l'ont fait, vas-y. »

Remus secoua la tête. « Non Harry, je ne veux pas t'engueuler. En fait, je veux engueuler quelqu'un d'autre. » Remus savait que Sirius devrait être celui qui dirait ça à Harry. Cependant, Sirius s'était prouvé être indigne de confiance, laissé à ses propres affaires. Remus pouvait voir qu'Harry avait développé un sacré béguin pour Sirius et ça devait être stoppé avant que ça n'aille plus loin. Il n'allait pas dire franchement à Harry qui c'était… mais il allait laisser sous-entendre qu'il savait, espérant pousser Sirius dans une impasse.

Harry haussa un sourcil. « Quelqu'un d'autre ? Qu'est-ce que ça a à voir avec quoi que ce soit ? »

Remus soupira. « Et bien, disons juste que je pourrais avoir une idée de qui ton admirateur mystérieux pourrait être. »

Harry agrippa sa chaise et ses yeux s'illuminèrent. « Tu sais qui c'est ? Oh Remus, tu dois me le dire ! »

Remus secoua la tête. « J'ai une idée. J'ai juste besoin de parler à cette personne d'abord. »

Harry retomba dans sa chaise. « Très bien. » Soudain, sa tête se redressa. « Hey, Remus ? Cette personne que tu penses que ça pourrait être… il est, tu sais, normal ? Je veux dire… si je découvrais qui c'est, est-ce que je pourrais peut-être sortir avec lui ? »

Remus grogna intérieurement et ouvrit sa bouche pour répondre quand la porte de son bureau s'ouvrit soudainement. « Très belle matinée, Lunard ! N'est-ce pas ? »

Remus le fixa avec autant de colère qu'il put, alors qu'Harry se tournait vivement et lui souriait. « Hey Sirius ! »

En fait, Sirius passait une très agréable journée. La neige dehors était belle, c'était froid… mais pas insupportablement glacial, les oiseaux chantaient, les animaux batifolaient, et son thé du matin avait été très bien. Sans mentionner que ses cheveux semblaient être extra brillants et tombaient aux bons endroits. Il avait rapidement décidé de rendre visite à Remus et de le tirer de son bureau. Remus restait cloîtré beaucoup trop. Ca ne pouvait possiblement pas être bon pour lui.

Cependant, à ce moment là, il sentit sa gorge commencer à s'assécher et sa poitrine se comprimer et il était sûr que son cœur était sur le point d'en sortir. Il ne s'était pas attendu à voir un Harry Potter très décoiffé, mais cependant adorable à regarder, de l'autre côté de la porte. Son sourire d'avant doubla à la vue et il sentit sa journée devenir encore plus agréable. « Salut Harry » parvint-il à souffler.

Il marcha vivement vers l'autre côté de la salle et s'assit juste à côté d'Harry, plantant un rapide baiser sur sa joue. « Et comment vas-tu en cet agréable matin ? »

Sirius put sentir sa poitrine se comprimer encore plus alors qu'Harry se tournait et lui souriait. « En fait, c'est l'après-midi. Mais de toute manière, je vais assez bien. Et toi ? »

« J'ai faim. Je suis affamé en fait. J'allais tirer Lunard hors de ce château parce que c'est une si belle journée et qu'il ne sort pas assez. »

Harry rit et le cœur de Sirius battit plus vite. Pour la première fois, il regarda vers Remus et remarqua le regard colérique. « Quoi ? C'est vrai, tu ne sors pas assez ! »

Remus continua de le fixer d'un regard noir. « En fait, je suis assez occupé en ce moment. Mais j'espérais te parler plus tard Sirius. »

Sirius haussa un sourcil. « Pourquoi, quelque chose ne va pas ? »

« Oh, c'est possible. »

Sirius eut juste l'air curieux pendant une seconde, mais retourna rapidement son attention vers Harry. « Et bien… juste parce que Remus a décidé de ne pas être marrant ne veut pas dire que je devrais aussi être privé du plaisir de ta compagnie. »

Le sourit d'Harry s'élargit. « Parfait ! Je peux finalement te payer un déjeuner. »

Harry tira un Sirius riant et commença à le pousser vers la porte. « Tu es sûr que tu ne veux pas venir Remus ? C'est Harry qui paye ! »

Harry tapa Sirius sur l'épaule et se retourna. Remus se contenta de secouer la tête, jetant un dernier regard noir dans la direction de Sirius. « Non, en fait, je dois finir de noter ces devoirs. »

Harry acquiesça. « Hey, Remus ? Peux-tu travailler sur ce dont nous étions en train de parler ? »

Remus sourit et hocha la tête. « Je suis déjà en train. »

« Merci. »

Sirius lança un dernier regard curieux à Remus avant qu'Harry ne le traîne dehors.

« Viens Sirius, nous allons trouver le restaurant le plus cher que Pré-au-Lard a à offrir. »

Sirius s'arrêta soudain, une idée le frappant comme l'éclair. « Nous n'allons pas à Pré-au-Lard. »

Harry se tourna et le regarda avec colère. « Oh non, tu ne vas pas recommencer ! Tu t'en es déjà sorti la dernière fois ! Nous n'allons pas encore dans les cuisines ! »

Sirius sourit. « Non, tu as raison. Nous n'allons pas aux cuisines. »

Harry grimaça et regarda Sirius avec curiosité. « Et bien, où allons-nous alors ? »

Le sourire de Sirius s'élargit encore plus. « Londres. »

Harry s'immobilisa. « Londres ? »

« Mais bien sûr ! Tu veux m'emmener déjeuner ; je veux t'emmener dans le Londres moldu. Dumbledore ne le saura jamais. Nous allons quand même devoir sortir discrètement. »

Harry secoua la tête. « Je ne suis jamais vraiment allé à Londres. Enfin, pas vraiment. Je suis allé avec les Dursley, mais ça consistait surtout à essayer d'éviter Dudley et pas vraiment un réel amusement. Puis j'ai été sur le Chemin de Traverse, net Sainte Mangouste, et le Ministère… mais je suppose que ça ne compte pas vraiment non plus. »

C'était au tour de Sirius de tirer Harry, alors qu'il commençait à l'entraîner sur tout le chemin vers la statue de la sorcière borgne. « Et bien, c'est pourquoi nous y allons. Bien sûr, c'est si Londres est là où tu veux aller ? Nous pourrions toujours aller à Paris ou quelque autre grande ville… mais je dois te prévenir que je n'ai pas parlé français depuis des années et que je ne suis d'aucune aide pour les autres langues. Dissendium ! »

Les yeux d'Harry s'élargirent alors que la Sorcière pivotait sur le côté. Un grand sourire commença à se former sur son visage. « Londres est parfait. »


Hermione se tint juste là, choquée, alors que la porte se refermait. Ron avait haussé un sourcil mais ne semblait pas vraiment être prêt à commenter.

« Est-ce que tu peux le croire ? Ca devient totalement hors de contrôle ! Est-ce que tu as vu son visage pendant qu'il lisait la lettre ? S'il avait rougi encore plus, alors son visage aurait explosé ! Puis il s'enfuit juste de là et dit à peine un mot ? Je n'aime pas ça, Ron, je n'aime pas ça du tout ! »

Ron acquiesça. « Je sais que j'étais hésitant de même le confronter, Mione, mais tu as raison. Il agit vraiment bizarrement à propos de tout ça et je suis inquiet. »

Hermione hocha la tête. « Au moins, tu es finalement d'accord avec toi. »

Ron secoua la tête et soupira. « Je suis d'accord avec toi, Mione, mais je déteste l'admettre… Il n'y a rien que nous ne puissions faire. »

Hermione étrécit ses yeux. « Qu'est-ce que tu veux dire, il n'y a rien que nous ne puissions faire ? Pourquoi ne parlons-nous pas à Sirius, ou peut-être même à Dumbledore ? »

« Autant je sais que l'opinion de Sirius est importante pour lui, autant je doute qu'il l'écoutera. Et que peux faire Dumbledore ? Parler à Harry ? Harry est majeur, et même Dumbledore ne peut pas l'empêcher de recevoir des lettres. A moins de trouver exactement qui est P, il n'y a rien que nous puissions faire. »

Soudain, un air déterminé s'installa sur le visage d'Hermione. « Et bien, nous aurons juste à trouver qui est P alors. »

Ron grogna. « Et comment allons-nous faire ça ? »

« Nous allons lire les lettres. »

Les yeux de Ron s'écarquillèrent. « Tu veux ouvrir la malle d'Harry et lui voler ses lettres ? N'étais-tu pas celle parlant de vie privée ? »

« Et bien, oui, mais… Ron ! C'est pour le plus grand bien. C'est de la sécurité physique et émotionnelle d'Harry dont nous parlons. »

Ron soupira. « Mais il nous tuera s'il le découvre, Mione ! »

Hermione secoua la tête. « Et bien, nous avons la carte du Maraudeur et, quand nous verrons Harry venir vers la Tour de Gryffondor, nous remettrons toutes ses affaires en place et il ne le saura jamais. »

« Et bien, je suppose. »

Hermione acquiesça. « Ok… alors ouvre-la. »

Ron eut l'air confus. « Ouvre quoi ? »

Hermione poussa un soupir exaspéré. « Sa malle ! »

Ron secoua la tête. « Je ne peux pas l'ouvrir ! »

Hermione lui lança un regard noir. « Si, tu peux ! Tu l'as ouverte plus tôt pour que nous puissions utiliser sa cape ! »

Ron lui rendit son regard. « Et bien c'était avant que les Serpentards ne décident de détruire son balai ! Ce truc est mieux fermer qu'un coffre à Gringotts maintenant ! Je ne peux certainement pas l'ouvrir. »

« Tu vis avec lui ! Tu n'entends jamais les sorts qu'il utilise pour l'ouvrir ? »

Ron secoua la tête. « Il n'utilise pas de sort ! Ecoute, je sais qu'il peut être paresseux et relâche en classe mais il est très intelligent et puissant. Il a ce putain de truc fermé à son touché. N'importe qui d'autre doit passer par près de cent sorts et enchantements différents. Sauf s'il nous l'ouvre pour nous ou si nous amenons Bill ici, je ne pense pas que nous irons dans cette malle ! »

Cependant, comme si elle avait reçu un signal, la malle d'Harry s'ouvrit soudain. Ron et Hermione regardèrent avec curiosité alors que son porte-monnaie, une cape, son écharpe et des gants volèrent soudain hors de la malle et par la porte à présent ouverte.

Hermione regarda alors que la malle commença à se fermer. Sans même y penser, elle plongea pour attraper son couvercle avant qu'il ne se ferme. Ron fit la même chose et ils le repoussèrent, espérant qu'ils ne seraient pas ensorcelés. Rien n'arriva et ils poussèrent tous les deux un soupir de soulagement.

Ron haussa un sourcil. « Qu'est-ce que c'était ? »

Hermione haussa les épaules. « Sors la carte du Maraudeur et vérifie s'il va quelque part. »

Ron chercha dans la malle jusqu'à ce qu'il trouve la carte et pointa sa baguette vers le parchemin. « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. »

Hermione regarda par-dessus son épaule et il regardèrent tous les deux alors que les points désignés comme étant 'Harry Potter' et 'Sirius Black' disparaissaient par le chemin vers Pré-au-Lard.

Hermione sourit. « Parfait. S'il a quitté le château avec Sirius, il sera parti pour la journée. Maintenant, trouve les lettres. »

Ron fouilla à travers le reste de la malle pour chercher les lettres. Heureusement, elles étaient près du haut, vu qu'Harry venait juste d'en ajouter une à sa collection. Avec un soupir incertain et anxieux, Ron les sortit et les tendit à Hermione.

« Merci. Maintenant, nous ne pouvons pas laisser la malle se fermer. Autrement, nous ne pourrons pas remettre la carte ou les lettres. »

« Et bien, je ne vais pas la tenir ouverte. »

Hermione secoua la tête. « Tu n'es pas obligé. Mets quelque chose par-dessus la serrure pour que nous puissions la rouvrir. Tiens, utilise cet oreiller. »

Elle jeta un oreiller à Ron et s'installa sur le lit d'Harry. Elle se sentait mal de voler sa propriété privée, cependant, elle se sentirait encore plus mal si le cœur d'Harry finissait brisé en un million de morceau. Elle s'imaginait que soit Harry serait furieux après elle et qu'ils auraient découvert que P était en fait une personne agréable et normale, ou soit Harry serait furieux après elle et ils auraient découvert que P était un type anormal, ou qu'ils ne trouveraient rien du tout, au quel cas Harry n'en saurait rien. Elle espérait que ce serait la première option. « Ron, donne-moi un morceau de parchemin. Je veux écrire les indices que je lirai dans les lettres. Heureusement, tout ce que j'aurais à faire sera de relier les points. Tu ne peux pas écrire autant de lettre à quelqu'un et ne pas laisser glisser quelque chose de significatif à propos de toi-même. »