Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.
Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.
Pairing : Sirius Black/Harry Potter
Onarluca : C'est sûr qu'Hermione trouve, mais tu vas voir sa réaction dans ce chapitre. Quant à la confrontation Remus/Sirius, j'ai peur que tu doives encore attendre. En tout cas, encore merci pour les compliments.
Crackos : Maintenant tu comprends pourquoi Harry ne voit pas tout de suite que c'est Sirius ! Si toi tu ne pense pas patmol alors que tu sais que c'est Sirius, imagine ce que ça doit être pour lui ! lol. Quant à Ron et Hermione, c'est vrai que c'est totalement fouineurs, mais comme l'a fait remarqué EnglishMuffin dans ses réponses aux reviews, eux ne savent pas que c'est Sirius et qu'il n'y a aucun danger, et il est vrai que les chances que ce soit une blague un piège ou que c'est sont quand même plus nombreuses. Et il ne faut pas oublier que Ron et Hermione ne se sentent pas super d'aller fouiller dans les affaires d'Harry, mais bon… Comme Harry n'est pas très objectif et rationnel non plus… Y a des trucs qui veulent rien dire ? Ca m'étonne pas vraiment parce que j'ai eu une grosse flemme de me relire, et vu qu'en général quand je le fais, je trouve plein de fautes, de mots oubliés, de phrases tordues… Et après je vais aller me plaindre quand d'autres auteurs ne le font pas… C'était si pire que ça ? Et pour conclure, merci encore pour la review, ça fait toujours très plaisir.
Kaorulabelle : Que de compliments ! Merci ! Pour la réaction d'Hermione, la voici, mais tu attends la réaction de Sirius sur quel événement ?
Punkreader : Et bien, je suis contente que ça t'ai plu. Et j'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes !
Michat : Evidemment qu'Hermine va découvrir qui est l'auteur des lettres ! Quant à ce qu'elle va faire, réponse dans ce chapitre ! Et tu veux vraiment que Sitrius se sorte de ce merdier ! Mais qu'est-ce qu'on écrirait dans cette fic alors ! lol En tout cas, merci pour la review et les compliments, ça me fait plaisir !
Genevieve Black : Tu es toute pardonnée pour ne pas m'avoir reviewer avant ! Surtout avec une review si pleine de gentillesse et d'encouragement. En te souhaitant autant de plaisir à continuer à me lire, bisoux.
Procne Aesoris : Voilà la suite, en espérant qua ça te plaise… Il me semble que je suis allé faire un tour par chez toi (mais suis pas sure…) Y avais pas une fic où Draco débarque en robe chez Harry après avoir voulu transplaner à Poudlard ? J'ai lu que celle là, mais j'ai pas super accrochée. Ca vient pas tant de l'écriture que de l'histoire. Tu sais c'est histoire ou ces films ou même s'ils sont biens faits, on arrive pas à se prendre à l'intrigue… En tout cas si c'est toi, autrement, faudra que je retourne voir !
Alinemcb54 : Merci pour tout ses compliments, ça me fait toujours plaisir… Sinon a encore merdé la dernière fois ? Ce truc est vraiment nul des fois…
Chapitre 5 : L'appel de Londres
NdT : Sugar Daddy : littéralement, Père en Sucre, d'après mon dico, Vieux Protecteur… Comme je savais pas vraiment, j'ai laissé comme ça.
Harry et Sirius trébuchèrent hors de la cheminée l'un après l'autre et droit sur le Chemin de Traverse. Harry sourit. Ca faisait deux ans depuis qu'il avait vraiment été autorisé à aller au Chemin de Traverse. Ca faisait deux ans qu'il n'avait pas fait quelque chose qui ne soit pas strictement régulé.
Sirius attrapa Harry par le bras et sourit. « Viens. Allons à Gringotts échanger un peu d'argent. Puis nous pourrons attraper un déjeuner et passer le reste de la journée à nous promener. »
Harry rit. « Je sais que ça semble stupide, mais tu ne sais pas combien je suis excité à propos de ça. »
Le sourire de Sirius s'agrandit encore plus. « Bien. Je suis soulagé. Maintenant, dépêche-toi Potter, mon estomac est sur le point d'imploser. »
Harry rit de nouveau et tous les deux se dirigèrent vers Gringotts au milieu des regards de presque tous les sorciers présents. « Je sais que tu as dit que Dumbledore n'en saurait jamais rien, mais à ce rythme nous allons être sur la couverture de la Gazette du Sorcier de demain. 'Harry Potter et Sirius Black : leur rendez-vous sur le Chemin de Traverse… Détails à l'intérieur ! Article de Rita Skeeter.' »
Sirius grogna et haussa un sourcil. « C'est un rendez-vous ? »
Harry haussa les yeux au ciel. « Tu sais ce que je veux dire. Ce sera un rendez-vous si Skeeter met la main sur ça. Tu ne savais pas que c'en est un dans une série de rendez-vous et de rencontres que nous avons partagés ? Que nous sommes amants depuis des mois, gardant notre relation secrète jusqu'à ce que je sorte de Poudlard par peur de la réaction du public ? »
Sirius haussa les sourcils puis eut un grand sourire. « Laissons les penser ce qu'ils veulent. Pour ma part, ça ne m'ennuierait pas. Je serais impliqué romantiquement et sexuellement avec le célibataire le plus prisé et adorable du monde. Et toi, et bien, tu m'as moi ! »
Harry renifla. « Oh oui… Quel prix. »
Sirius simula une expression de peine et d'indignation. « Hey ! Je t'ai fait un compliment ! Le moins que tu pourrais faire serait de dire, » Sirius s'éclaircit la gorge et commença à parler en faisant une imitation très exagérée de la voix d'Harry : « Oui Sirius, tu as raison. Ce serait merveilleux si le monde croyait que je te baise ! Tu es si sexy que je ne sais pas comment je garde mon contrôle en ce moment. En fait, oublie le restaurant. Trouvons juste un hôtel et je peux te manger pour le déjeuner.' »
Harry haussa juste un sourcil et regarda Sirius comme s'il lui était poussé deux têtes. Puis il partit dans un fou rire. « Tu es dérangé, » parvint-il à articuler. Il rit tout le long du chemin vers Gringotts avec Sirius le suivant derrière, indigné.
« Tu n'as pas besoin de rire autant à propos de ça ! »
Harry s'arrêta à la porte, essayant de contrôler son rire. « Oh si. »
Sirius souffla. « Bien. Tu verras si j'accepte jamais d'être ton Sugar Daddy. »
Harry recommença juste à rire pendant que Sirius s'appuyait contre la colonne en pierre et lui lançait des regards noirs. Puis il commença à rire avec Harry. « Ok, d'accord. Prenons juste notre argent pour que nous puissions manger. Je meurs vraiment de faim. »
Harry secoua la tête et ils entrèrent tous les deux dans la banque et échangèrent leur argent. Sirius alla aussi parler avec Griphook et reçut quelque chose qui ressemblait mystérieusement à une carte de crédit, mais ne pouvait pas vraiment être une carte de crédit.
Une fois dehors, Harry s'enquit à propos de la carte mystérieuse. « Hey, Sirius, qu'est-ce que Griphook t'a donné ? »
Sirius eut l'air confus pendant un moment, puis se souvint qu'Harry n'aurait probablement aucune idée de ce qu'était ce qu'il avait reçu. « Oh, il m'a donné une Carte Sorcière. »
Harry haussa un sourcil. « Une Carte Sorcière ? »
Sirius acquiesça. « Ouais, c'est comme une carte de crédit Moldue. En fait, les Moldus pensent que c'est exactement ça. Ca ressemble exactement à une carte de crédit sauf que quand c'est mis dans la machine moldue, c'est ensorcelé pour aller directement à la Banque Gringotts, à la place de n'importe laquelle des entreprises de cartes de crédit moldue. Gringotts approuve alors et envoie l'argent là où tu as utilisé la carte, directement de ton compte. Les moldus ne voient jamais la différence. C'est bien pour des vacances prolongées, quand tu ne veux pas avoir à échanger une somme d'argent extravagante. »
Harry haussa un sourcil. « Et bien, c'est une information intéressante que je ne connaissais pas. Mais, Sirius, nous ne partons pas pour des vacances prolongées. Nous passons une partie de la journée à Londres. Et je paie le déjeuner. »
Sirius haussa les épaules. « Oui, tu paies le déjeuner. Mais je prévoie que nous fassions beaucoup plus que de manger et je prévoie de dépenser beaucoup d'argent pendant que nous ferons ça. »
Harry s'arrêta tout net et le fixa avec colère. « Non, tu ne le feras pas. Je vais payer pour tout ce que nous ferons aujourd'hui, quoique ce soit. Après ça, ça n'équivaudra probablement pas la somme d'argent que tu as dépensé pour mes deux Eclairs de Feu. »
Sirius rit et passa un bras autours de la taille d'Harry. « Tu n'as pas assez d'argent pour acheter autre chose que le déjeuner pour nous deux et peut-être un goûter. »
Harry le regarda, exaspéré, et fit demi-tour. « Alors je vais en prendre plus. »
Sirius retourna Harry. « Tu ne sais pas ce que je prévoie que nous fassions d'autre ou de combien d'argent tu as besoin. De plus, ajouta-t-il avec un sourire malicieux, j'ai ta clé. »
Harry cria. « Non, c'est pas vrai. » Il chercha dans la poche intérieure de sa robe pour la sortir, mais ne trouva rien. Sirius gloussait comme un maniaque et la secouait dans les airs.
« Putain ! Comment tu as fait ça ? »
« Je l'ai fait quand j'ai passé mon bras autours de toi. »
Harry gronda. « Connard. »
Sirius rit et sautilla pratiquement dans le Chaudron Baveur avec Harry sur les talons, grognant toujours. Sirius sourit et fit un signe au barman. « Hey, Tom. »
Tom releva la tête et sourit à Sirius. « Bonjour Monsieur Black. Qu'est ce que je peux vous offrir aujourd'hui ? »
Sirius secoua la tête. « Rien, en fait. Nous avons juste besoin de transformer nos vêtements en vêtements moldus et puis nous irons voir le Londres Moldu. »
Au 'nous', Tom regarda à côté de Sirius pour voir un Harry Potter à l'air très dégoûté. « Monsieur Potter ! Comment allez-vous aujourd'hui ? »
Harry jetait des regards noirs. « Et bien, j'allais bien jusqu'à il y a deux minutes, quand j'ai été victime d'un vulgaire vol. »
Tom était sur le point de demander ce qu'il s'était passé quand Sirius rit soudain. « Oh, laisse tomber. Je t'ai dit que je te laisserais acheter le déjeuner. Je n'ai pas promis que je te laisserais acheter quoique ce soit d'autre. »
Harry tiqua. « Il a volé ma clé. »
Sirius leva les yeux au ciel. « Je n'ai pas volé ta clé. Je te l'emprunte jusqu'à la fin de la journée. Tu pourras l'avoir plus tard ! »
Harry lui lança un regard noir de plus et s'assit au bar. « Je t'aurai pour ça. Va te changer, ou transformer ou quoique ce soit que tu as à faire. »
Sirius leva une fois de plus les yeux au ciel. « Tu dois venir avec moi. Allez ! »
Harry souffla et suivit Sirius dans les toilettes, au milieu de plus de regards des clients du Chaudron Baveur.
Sirius fit un geste pour qu'Harry le suive dans les toilettes, vérifia qu'ils étaient seuls, puis les enferma tous les deux à l'intérieur. « Ok, est-ce que tu as déjà métamorphosé tes vêtements en vêtements moldus ou est-ce que je vais devoir le faire pour toi ? »
Harry leva les yeux au ciel. « Je pense que je peux me débrouiller. »
Sirius leva les mains en signe de défaite. « Très bien, très bien… mais quand tu finiras en minijupe et en string, ne viens pas me demander de l'aide. »
Harry grogna. « Tu aimerais ça, n'est-ce pas… Sugar Daddy ? »
Sirius rit. « Je suis heureux que tu trouves toujours ça si amusant. »
Harry lui donna un rapide sourire. « Bien. »
Il agita alors sa baguette vers différents vêtements et les regarda alors qu'ils changeaient tous. Il garda sa chemise à manches longues, sa robe se changea en un pull, et sa cape en un pardessus noir. Puis il transforma son pantalon en jeans et se dit qu'il était prêt à partir vers le monde Moldu. « Et bien, mon string est un peu serré, mais autrement, je pense que ça va. »
Harry se tourna et fit un clin d'œil à Sirius. « Prêt ? »
Sirius fit un dernier mouvement de sa baguette pour changer sa cape en une veste en cuir et sourit. « Allons-y. Alors, as-tu une idée d'où tu veux manger ? »
Harry secoua la tête alors qu'ils sortaient du Chaudron Baveur et entraient dans le Londres Moldu. « Non, aucune idée. Je ne saurais même pas où commencer à chercher. »
Sirius sourit. « Très bien alors. Je suppose que c'est une bonne chose que tu sois avec moi. »
Harry eut l'air méfiant. « Et pourquoi ça ? »
« Parce que je connais Londres comme la paume de ma main. »
Harry haussa un sourcil à cette admission. « Je ne savais pas que tu passais autant de temps à Londres. »
Sirius haussa les épaules. « Et bien, pas autant qu'autrefois. Mais j'avais l'habitude de passer presque tous les jours ici quand j'étais plus jeune. Après que j'ai été réparti à Gryffondor, mes parents ne m'aimaient pas trop. Ce qui, à la fin de ce premier été, était bien pour moi, parce que je ne les aimais pas trop non plus. Je passais tout mon temps loin de Poudlard hors de la maison. J'ai exploré tous les coins et recoins de Londres. »
« Tes parents t'ont laissé faire ça ? »
Sirius acquiesça. « Ils me détestaient. Ils ne voulaient certainement pas de moi dans la maison. Ca ne leur faisait vraiment rien que je sois un enfant, aussi longtemps que j'étais hors de leur vue et qu'ils n'avaient pas à s'occuper de mes voies traîtresses. C'était bien pour moi, je ne voulais pas rester là-bas et les regarder être gaga avec Regulus de toute façon, ni les voir lui enseigner la supériorité des Sangs Purs… ça me rendait malade. Donc, un matin, je suis allé au Chemin de Traverse et à Gringotts… ma famille proche avait gelé tous mes avoirs mais quelques autres membres de ma famille m'avaient laissé de l'argent de côté. »
Sirius s'arrêta devant le regard incrédule qu'Harry lui lançait. « Quoi ? »
Harry haussa juste un sourcil. « Ils ont gelé tous tes avoirs ? Tu avais quoi, douze ans ? »
Sirius grogna. « J'ai eu un compte en banque et de l'argent depuis que je suis né. C'est un truc de snob, donc ma famille, avec tous les autres crétins pur sang, l'a fait. Je te garantis que Draco Malefoy a aussi un compte en banque depuis qu'il est né. C'est supposé être un signe de richesse que tu puisses te permettre de donner à ton propre bébé assez d'argent aussitôt qu'il est né pour qu'il soit plus riche que 99 du monde sorcier avant qu'il ne sache même ce qu'est l'argent. »
Sirius secoua la tête. « De toute façon, d'autres membres de ma famille avaient laissé de l'argent de côté pour moi. J'en prenais un petit peu tous les jours et l'utilisais pour explorer Londres et me payer le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. »
Harry eut l'air choqué. « Ta famille ne te nourrissait même pas ? »
Sirius haussa les épaules. « Ils l'auraient probablement fait. C'est juste que je ne voulais pas prendre quoique ce soit d'eux si je n'y étais pas obligé. »
Harry acquiesça et tous les deux marchèrent en silence pendant un moment. Tous les deux perdus dans leurs pensées.
« Les Dursley, commença Harry, je… je n'ai jamais eu mon propre argent, alors je devais dépendre d'eux. Je détestais ça… devoir dépendre d'eux. C'était toujours si bizarre pour moi. »
Sirius regarda Harry avec curiosité. « Quoi donc ? »
Harry grogna. « Quand je suis dans le monde sorcier, pratiquement tout le monde me flatte. Je pourrais probablement entrer dans n'importe quelle maison et être traité comme un roi si je le voulais. Je veux dire, je n'en tirerais jamais avantage… mais c'est une option qui m'est ouverte, tu sais ? J'ai aussi eu mon propre coffre plein d'or depuis que j'ai mis le pied la première fois sur le Chemin de Traverse. Je suis plus riche que la plupart des gens de l'école. Et pourtant, tous les étés, je montais dans le Poudlard Express et allais à la maison sans argent en poche et vers une famille qui me traitait comme si j'étais un morceau de chewing-gum collé sur leurs semelles. Juste quelque anormalité qui élisait résidence dans leur maison quelques mois par an. »
Sirius passa un bras autours d'Harry. « Je suis désolé de te rappeler tout ça. Les Dursley… Ils ne comptent pas, ils ne devraient pas compter. »
Harry sourit. « Ouais... Tes parents ne devraient pas compter non plus. Et je suis aussi désolé. »
Sirius inclina la tête une seconde et donna à Harry un sourire sincère. « Et bien, rien de tout ça ne va compter aujourd'hui. Que veux-tu faire… à part déjeuner ? »
Harry eut l'air pensif pendant un moment. « Je sais que tu les as probablement déjà vus… mais est-ce que nous pouvons faire les trucs de touristes ? S'il te plaît ? » Harry bouda légèrement en direction de Sirius, qui riait.
« Ok, Ok… pas besoin de la grimace. Que penses-tu de ça… nous irons vers la Tour de Londres et attraperons à manger là-bas. Je te laisserai même payer pour mon déjeuner et mon entrée. Puis nous improviserons. »
Harry sourit. « Bien. Je vais tout payer, jusqu'à ce que je n'aie plus d'argent. »
Sirius grogna. « C'est bien. Tu n'as visiblement jamais passé une journée avec Sirius Black… si tu me laisses décider de la journée, cet argent sera parti d'ici deux heures de l'après-midi. »
Ron entra, portant une cruche de jus de citrouille, deux verres et un encas. Il les déposa rapidement sur la table de chevet d'Harry et s'assit à côté de sa petite amie. « Tu avances, Mione ? »
La tête d'Hermione se releva brusquement et elle laissa tomber sa plume, qui restait à présent sur deux parchemins pleins de notes. « Ron ! Merci Merlin tu es revenu ! Où est-ce que tu étais ? »
Ron souffla légèrement. « Parti chercher à manger ! Tu m'as pratiquement jeté dehors en disant que je ne ferais que te distraire pendant que tu analysais les lettres ! »
« Et bien j'avais besoin de toi ! »
Ron lui lança un regard noir. « Et bien tu avais une manière agréable de le montrer ! »
Le regard d'Hermione s'adoucit et elle passa une main le long de la joue de Ron. « Oh, je suis désolée Ron. C'est juste que c'est si frustrant ! Je sais qui est cette personne ! Je sais que je le sais ! J'ai juste l'impression qu'il me manque la dernière pièce du puzzle. J'ai son nom sur le bout de la langue… j'ai juste besoin d'un indice pour le dire ! »
Ron soupira et lui donna une petite bise sur la joue. « De quoi as-tu besoin ? »
« D'informations qu'un sang-pur comme toi dois savoir. De quelle famille dirais-tu qu'elle ressemble aux Malefoy ? »
Ron eut l'air confus. « Que veux-tu dire ? »
Hermione soupira. « Quelle famille sorcière est comme les Malefoy ? P. a dit ça :
Je voudrais dire que je suis désolé. Mais je sais que tu ne veux probablement pas entendre ça. Quand j'étais encore à l'école, mes meilleurs amis savaient tout de ma famille. En fait, tout le monde savait pour ma famille. C'était comme entendre le nom de Malefoy. Juste la mention de ce nom de famille soulevait toujours des images de magie noire, bigoterie, haine et bâtards démoniaques. Et bien, entendre mon nom de famille avait à peu près les mêmes effets. De toute façon, ce que je veux dire, c'est que mes amis savaient comment étaient ma famille. Ils savaient que ma mère était une garce psychotique et que mon père aurait pu aussi bien être fait de glace. Tous les ans, juste avant l'été ou les vacances de Noël, ils me disaient toujours qu'ils étaient désolés. J'appréciais qu'ils s'en soucient, mais je riais toujours intérieurement. Désolés pour quoi ?
Donc, il compare sa famille aux Malefoy. Quelle famille est comparable aux Malefoy ? »
Ron eut l'air pensif pendant un moment. « Et bien, je suppose que ça dépend de la manière dont il veut le dire. S'il veut dire sa famille comme étant juste sa mère et son père, alors ça ne nous aide pas vraiment. Il y a beaucoup de familles individuelles à qui ça peut s'appliquer… comme les Crabbe, les Goyle, les Nott, les Avery, les Lestranges… Ce sont toutes de simples familles qui rentreraient certainement dans cette description. »
Hermione soupira. « Merde… Je pensais que nous serions sur quelque chose. »
Ron leva une main. « Et bien, c'est supposer qu'il veut dire sa famille et pas son nom de famille. Une seule génération peut être noire… mais il y a des familles comme les Malefoy qui sont traditionnellement noire. La querelle entre ma famille et les Malefoy dure depuis des siècles. »
Hermione avait l'air profondément intéressée par ça. Malgré tout ce qu'elle savait à propos des sorts et ses connaissances générales, il y avait encore beaucoup de facettes du monde magique dont elle n'avait aucune idée. « Est-ce qu'il y a d'autres familles qui sont comparables aux Malefoy de cette manière ? »
Ron acquiesça. « Ouais, mais c'est une autre impasse. »
Hermione secoua la tête. « Dis-moi juste le nom. »
Ron haussa les épaules. « Bien, mais ça ne va pas nous mener quelque part. La seule famille qui ait jamais été près des Malefoy, en fait, jusqu'à il y a une génération, je pense qu'ils étaient même plus noirs que les Malefoy, ce sont les Black. Mais c'est une impasse. Tous les membres de cette famille sont soit morts, soit mauvais par nature, ou… »
« SIRIUS ! »
Ron haussa un sourcil. « Ouais, Sirius. Il est le dernier membre de la famille. Le seule capable de porter le lignage, je pense. »
Hermione secoua la tête. « Non Ron… Sirius… les lettres, je pense qu'elles sont de Sirius ! »
Ron recracha le jus de citrouille qu'il était en train de boire et commença à rire. « Sirius ? T'es tombé sur la tête, Hermione ? Tu pense que Sirius a écris les lettres d'amour d'Harry ? »
Ron commença à rire encore plus mais Hermione le fit taire rapidement. « Oui Ron ! Tout va ! Oh, comment est-ce que j'ai pu ne pas penser à Sirius avant ? Ca a parfaitement du sens ! »
Ron secoua la tête « Ouais, parfaitement du sens, sauf pour le fait que c'est Sirius. »
Hermione lui lança un regard noir. « Ecoute juste ce que j'ai rassemblé dans les lettres, ok ? »
Ron s'allongea sur le lit d'Harry et prit une autre gorgée de son jus de citrouille. « D'accord. »
Hermione attrapa ses parchemins et commença à lire ses indices. « Ok, de la première lettre, je n'ai pas vraiment rassemblé grand chose à part quelques points clé : il se présente par 'P', il connaît visiblement Harry ou a une source très proche, et il serait embarrassé si Harry savait qui il est. Tout ça s'applique certainement à Sirius. Il serait probablement mortifié si Harry savait, il a toujours été le confident de Harry, et je parierais n'importe quoi que P est pour Patmol ! »
Ron leva les yeux au ciel. « C'est mince, Hermione. »
Hermione le fixa avec irritation. « C'est seulement la première lettre ! Ok, la deuxième lettre. Les faits : il sous-entend qu'il est célèbre… d'une manière tristement célèbre, il connaît le nom d'Hedwige et parle de nous à Harry comme s'il nous connaissait aussi. »
Ron prit une autre gorgée de sa boisson. « Tu continues de pousser, Hermione. Ca peut toujours être un grand nombre de personnes. »
« Les faits de la troisième lettre : il n'aime pas Serpentard, méprise Snape, aime le Quidditch… mais n'a jamais joué… »
Ron se releva vivement. « Ha ! là ! »
Hermione le regarda avec colère. « Quoi ? »
« Sirius était batteur », dit-il d'un ton terre à terre.
Hermione eut l'air déconfite. « Tu es sûr ? »
Ron acquiesça. « Absolument. Fred et George me l'ont dit. »
Hermione poussa un soupir exaspéré. « Fred et George te l'ont dit ? Et d'où tenaient-ils cette information ? »
Ron haussa les épaules. « De Sirius, je suppose. »
Hermione étrécit les yeux. « Tu supposes ? »
« Ouais, et où est-ce qu'ils auraient pu le savoir autrement ? En plus, est-ce que tu l'as déjà vu jouer batteur, Hermione ? Il est incroyable. Il n'y a aucun moyen qu'il ne soit pas dans l'équipe de la Maison ! »
« Et bien, je veux confirmer qu'il n'a jamais été dans l'équipe. De toute façon, je continue avec mes indices. Toujours de la troisième lettre : il parle de sa famille et de combien il les haïssait, il dit qu'il a fait autre chose que le Quidditch, il est trop enthousiaste à propos de Gryffondor battant Serpentard, et, si tu me demandes, il était plus probablement à Gryffondor. La quatrième lettre : c'est où il compare sa famille aux Malefoy, puis il continue en parlant de deux amis qu'il veut mettre ensemble. L'un est son meilleur ami et l'autre une personne qu'il hait. Il leur donne de faux nom. Remus et Snape, peut-être ? »
Ron grimaça. « Oh Merlin, j'espère pas. Je perdrais tout respect pour Lupin. »
Hermione leva les yeux au ciel. « Ils seraient mignons ensemble. »
Ron grimaça à nouveau. « N'utilise jamais le mot 'mignon' en référence à Snape… jamais. »
« Passons, ensuite, il liste ses couleurs préférées mais je ne pense pas que ça veuille dire quoi que ce soit. La cinquième lettre : il plaisante sur le fait qu'il est fou, a dit qu'il a choisit Johann pour le faux nom de son meilleur ami parce que c'est son deuxième prénom. » Les yeux d'Hermione s'éclairèrent subitement. « Remus J. Lupin ! Puis il ne fait que flirter beaucoup avec Harry. Hum, dernière lettre ! Il appelle Voldemort, et bien… Voldemort, flirt encore plus avec Harry, et dit qu'il était au match de Quidditch de Harry. »
Ron leva les yeux au ciel. « Très bien, j'admets que quelques trucs collent. Mais, Mione, je jure qu'il était dans l'équipe de Quidditch ! »
Hermione secoua la tête. « Ecoute, tu n'as pas lu les lettres. C'est Sirius. Juste les choses qu'il dit et dont il parle, les blagues qu'il fait, et juste l'air général qui s'en dégage ont Sirius complètement écrit dessus. C'est tellement évident. »
Ron se leva du lit. « Très bien, écoute… pourquoi ne descendons-nous pas dans la salle des trophées pour regarder la plaque avec le nom du père d'Harry dessus ? Ca liste tous les membres de l'équipe de Quidditch de cette année là. Si Sirius était dans l'équipe, son nom devrait y être. Si non, je penserai à ce que tu dis. »
Hermione se leva du lit et donna un rapide baiser à Ron. « Allons-y ! »
« Que veux-tu faire de tout ça ? »
Hermione eut l'air partagée pendant un moment. « Cache les dans le tiroir. Harry est dehors avec Sirius donc, ils seront partis toute la journée. Amène quand même la carte au cas où. »
Ron acquiesça et les deux coururent pratiquement jusqu'à la salle des trophées. Hermione était extrêmement impatiente de confirmer ce qu'elle pensait être la solution de ce mystère. Cependant, elle chercha, et chercha encore, mais elle ne pouvait pas trouver la plaque. « Putain Ron ! Où est-ce qu'elle est ? »
Ron soupira. « Cette salle est remplie de trophées. Je ne m'en souviens pas. »
Ils restèrent là cherchant pendant ce qui sembla être des heures, pourtant, ils ne trouvèrent rien.
« A l'intérieur d'une si belle journée ? »
Ils sursautèrent tous les deux et se tournèrent pour voir un professeur McGonagall à l'air curieux. Les yeux d'Hermione s'éclairèrent. « Bonjour, Professeur ! Est-ce que je peux vous poser une question ? »
Le professeur McGonagall avait toujours l'air curieuse, mais elle acquiesça. « Oui, allez-y. »
« Est-ce que Sirius Black était dans l'équipe de Quidditch de Gryffondor ? »
Le professeur McGonagall eut l'air légèrement surprise. « Monsieur Black ? Pourquoi le demandez-vous ? »
Ron intervint. « Hermione ne me croit pas quand je dis qu'il était batteur. Elle a besoin de preuves. Mais honnêtement… si elle ne l'a jamais vraiment vu jouer au Quidditch… »
Le professeur McGonagall sourit. « Oui, si on l'a vu jouer, on penserait qu'il était dans l'équipe, n'est-ce pas ? Ca me tapait vraiment sur les nerfs qu'il refuse de passer les sélections. »
Hermione eut l'air triomphante. « Donc, il n'a jamais joué ? En fait, il n'a jamais essayé ? »
Le professeur McGonagall secoua la tête. « Non, jamais. Je me suis toujours sentie mal pour lui pourtant, autant que ça m'énervait. J'ai toujours eut un soupçon que ça avait à voir avec sa famille. Je ne sais pas ce qui m'a poussée à faire ça, mais, pendant sa troisième année, je l'ai autorisé à devenir commentateur. Il était très certainement une nuisance, mais je sais qu'il a aimé. Il plaisantait toujours que c'était presque mieux que de vraiment jouer parce que l'attention de tout le monde était toujours sur lui, à chaque partie. »
Hermione poussa un petit cri de joie et lança un regard victorieux à un Ron à l'air surpris. « Merci, Professeur ! »
Avec ça, elle traîna Ron hors de la pièce. « Je te l'avais dit ! »
Ron soupira. « D'accord, d'accord. J'admets que peut-être ce pourrait être Sirius… Hey, Hermione, où allons-nous ? »
« Vers quelqu'un qui saura si c'est Sirius… le professeur Lupin. »
Harry rit et se rapprocha de Sirius alors qu'ils montaient de plus en plus haut dans le ciel.
Sirius sourit. « Ca, c'est quelque chose que je n'avais pas fait avant. »
Ils se rapprochèrent du sommet et Harry retint pratiquement son souffle. « Putain de merde Sirius ! C'est presque comme si on pouvait voir toute la ville ! C'est incroyable. »
Il était environ 2h30 de l'après midi. Sirius et Harry avaient déjà vu la Tour de Londres, avaient déjeuné, et étaient allés faire un tour de bateau sur la Tamise. Ils étaient à présent assis au sommet de l'OEil de Londres, qui était fidèle à son nom et leur accordait une vue de toute la ville.
Sirius rit aussi et pointa le sol. « Regarde ! On dirait qu'on peut voir le sol de Buckingham Palace… Je me suis toujours demandé de quoi ça avait l'air à l'intérieur. »
Harry sourit malicieusement. « Peut-être qu'un jour on prendra ma cape et que nous nous glisserons à l'intérieur. »
Sirius rit. « Tu ne peux pas te glisser dans Buckingham Palace ! C'est une question de Sécurité Nationale Moldue ! »
Harry haussa les épaules. « Et bien, nous ne prendrons rien… »
Sirius rit encore alors qu'ils redescendaient vers le sol.
« Alors, combien d'argent reste-t-il à mon grand bienfaiteur du jour ? »
Harry grogna. « Rien. »
Tout le visage de Sirius s'éclaira. « Parfait ! Je sais exactement ce que nous allons faire après ! »
Harry eut l'air prudent. « Quoi ? »
« Prendre le métro vers Bond Street et dépenser une somme d'argent extravagante sur des vêtements dessinés par des Moldus et à un prix de folie ! »
Harry secoua la tête avec ferveur. « Non ! Le but de ce voyage était que je dépense de l'argent pour toi, pour une fois. »
Sirius sourit. « Et c'est ce que tu as fait. Maintenant, je vais juste te donner une nouvelle raison sur laquelle travailler la prochaine fois que nous sortirons. »
« Sirius ! »
Sirius s'éclaircit la gorge et reprit son imitation d'Harry. « Harry ! »
Ils sautèrent au sol et Harry lui jeta un regard noir. « Tu ne vas pas m'acheter toute une nouvelle garde robe, Sirius ! Je ne vais jamais en avoir besoin de toute façon ! »
Sirius bouda. « Bien. Pas toute une garde robe ! Juste une veste en cuir ou un pardessus ou les deux ! Tu pourras toujours les utiliser quand tu vas dans le monde Moldu. »
« Non. »
« Bien, mais j'y vais, parce que je veux m'acheter une nouvelle veste en cuir. Si je vois quelque chose que je veux t'acheter, je le prendrais. »
Harry étrécit les yeux. « Non ! Je transplane à la maison à l'instant. »
Sirius simula la peine. « Et me laisser tout seul ici ? Je pensais que nous passion un bon moment, Harry ? »
Harry haussa les yeux au ciel. « Par où pour ce putain de métro ? »
Sirius sourit et poussa Harry vers la bouche de métro. « C'est une meilleure attitude ! »
« Entrez ! »
A l'appel de Remus un Ron à l'air confus et quelque peu dérangé et Hermione entrèrent dans le bureau du professeur Lupin. En remontant de la salle des trophées, le choc de toutes les pièces s'ajustant ensemble avait, semble-t-il, calmé Hermione. Pour sa part, Ron n'était toujours pas convaincu que l'admirateur secret d'Harry était Sirius, mais il voulait bien admettre que quelques uns des indices pointaient en fait dans cette direction.
Hermione, cependant, avait un million de questions différentes dans la tête. La plus importante d'entre elles étant : Putain, mais qu'est-ce qui se passe ? Malgré toutes ses déductions logiques et son sens commun, Hermione Granger ne semblait pas pouvoir comprendre pourquoi Sirius écrirait à Harry des lettres d'amour. Sûrement qu'il ne pouvait pas vraiment être amoureux d'Harry ? Hermione repoussa rapidement cette idée. C'était vrai qu'ils avaient cessé d'agir comme un parrain et un filleul il y a longtemps, cependant, Hermione les avait vus ensemble. Ils étaient des amis proches… mais elle n'avait jamais vu Sirius être chamboulé par Harry de la manière dont les lettres semblaient montrer qu'il le serait. Cependant… elle devait aussi admettre qu'elle ne les avait pas vus ensemble récemment. Avec la guerre derrière tout le monde, il était possible que Sirius ait décidé de laisser ses sentiments se montrer, quels qu'ils soient. Et ces lettres… Hermione secoua la tête et entra dans le bureau du professeur Lupin. Si quelqu'un avait une idée de ce que Sirius faisait, ou connaissait ses sentiments pour Harry, c'était Remus Lupin.
« Bonjour, Professeur. »
Remus releva la tête de son paquet de papier, à présent très petit, et sourit. « Ron, Hermione… Entrez. Bien que je doive vous dire que si vous cherchez Harry, vous ne le trouverez pas ici, ou n'importe où d'autre dans le château. »
Hermione acquiesça. « Nous savons. Nous l'avons vu partir avec Sirius sur la carte. En fait, nous vous cherchions… il y a quelque chose dont nous voudrions vous parler. »
Ron leva les yeux au ciel. « C'est plus comme quelque chose dont elle veut vous parler. Moi, je pense juste qu'elle est cinglée. »
Hermione lui lança un regard noir. « Tais-toi, Ron. Ce n'est pas parce que tu ne peux pas voir ce qui est extrêmement évident pour ceux d'entre nous qui ont un cerveau… »
Remus tressaillit légèrement. Il savait ce que c'était quand Ron et Hermione commençaient à se disputer et il ne voulait définitivement pas être au milieu. « Oui, oui… Et bien, j'ai peur que je ne puisse vous aider si vous vous entre-tuez. »
Hermione souffla et attrapa un siège. Ron tira une chaise près d'elle, ses yeux toujours étrécis. Remus poussa un faible grognement, mais parvint à leur sourire. « Alors, en quoi est-ce que je peux vous aider ? »
Hermione s'éclaircit la gorge. « Et bien, est-ce qu'Harry vous a parlé de ces lettres qu'il a reçues récemment ? »
Les yeux de Remus s'obscurcirent légèrement à la mention des lettres. Il avait fixé le mur avec colère pendant près d'une demi-heure après que Sirius et Harry aient quitté son bureau. Il savait mieux que personne les choses idiotes dans lesquelles Sirius pouvait se mettre… cependant, cet acte de stupidité semblait n'avoir aucune limite. Il avait beau essayer, il ne pouvait même pas commencer à comprendre ce que Sirius avait bien pu penser ! « Oui, dit-il entre ses dents serrées. Je sais à propos des lettres. »
Hermione sourit. « Et bien, nous étions très inquiets à son sujet, alors nous avons décidé… »
Remus, cependant, leva une main pour la faire taire. « Ecoute, Hermione… Je sais que vous êtes inquiets. Harry me l'a dit ce matin. Cependant, je peux vous assurer que je m'en charge. Je sais qui a écrit les lettres et je vais voir avec lui. Tu n'as pas besoin de… »
Ron haussa un sourcil avec intérêt. Pour sa part, Hermione leva sa propre main et commença à secouer la tête. « Ecoutez, ce n'est pas le problème. Je sais que Sirius a écrit les lettres. »
Remus laissa tomber sa main et sentit ses yeux s'écarquiller de surprise. « Tu… Tu sais ? »
La mâchoire de Ron s'écroula. « Vous voulez dire que c'est Sirius ! Putain de merde ! »
Hermione lança un autre regard triomphant à Ron et acquiesça. « Oui, il est douloureusement évident. C'est étonnant qu'Harry n'ait pas encore deviné. Mais je suppose qu'Harry ne relierait pas les indices à Sirius de toute façon. »
Remus haussa juste un sourcil. « Harry vous a laissé lire les lettres ? »
A ça, Hermione rougit un peu. « Et bien, non. Quand il a appelé quelques trucs de sa malle plus tôt, nous l'avons attrapée avant qu'elle ne se ferme et pris les lettres. Nous étions juste tellement inquiets… »
Remus acquiesça. « Oui mais ne vous inquiétez pas. J'aurais été un peu sceptique dans votre position aussi. »
Ron avait toujours l'air frappé de stupeur. « Vous voulez dire que Sirius est l'auteur des lettres ? Il est vraiment amoureux de Harry ? »
Hermione leva la tête à cette question. Elle s'était interrogée sur tout le chemin vers le bureau. Remus se contenta de soupirer. « Oui, Sirius écrit les lettres. Quant à être amoureux d'Harry… et bien, non. »
Ron eut juste l'air encore plus confus qu'avant et Hermione sentit sa mâchoire s'affaisser. « QUOI ? Qu'est-ce que vous voulez dire, il n'est pas vraiment amoureux de Harry ? »
Hermione ne l'admettrait jamais, mais, au moment où elle avait réalisé qu'en fait l'auteur de ces lettres était Sirius, elle avait sentit un sursaut d'espoir pour Harry. Si Sirius avait aimé Harry comme les lettres le déclaraient, alors Harry aurait peut-être finalement eut une vraie relation, avec quelqu'un qui l'aimerait pour lui.
Remus se massa les tempes et soupira. « Et bien, apparemment, Sirius et Harry ont eu une discussion il y a quelques semaines. Harry lui a dit se sentir vraiment seul et comment il avait l'impression que personne ne l'aimerait jamais pour lui-même. Sirius a presque fait une dépression pour Harry et est venu ici en divaguant et en tempêtant sur le fait qu'on devait trouver une sorte de plan pour aider Harry. Je lui ai dit qu'il n'y avait rien à faire car, aussi malheureux que ça puisse être, Harry avait probablement raison. Puis j'ai glissé une blague sur Sirius écrivant les lettres. Il m'a pris au sérieux et en a écrit une. »
Ron et Hermione écoutaient avec une profonde attention et sentirent leurs mâchoires tomber un peu plus. Ron secoua la tête et haussa un sourcil. « D'accord, laissez-moi résumer… Sirius a eu l'impression que la meilleure manière d'aider Harry serait de lui créer un intérêt amoureux non existant ? »
Remus secoua la tête. « En fait, non. Il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'Harry lui réponde. Tant de raisons de ne pas le faire et tout. Au moins, c'est ce que j'ai compris. Cependant, Harry a réécrit. Sirius était supposé lui dire il y a des semaines – aussi tôt que ça a commencé. Cependant, j'ai découvert aujourd'hui qu'il ne l'a pas fait quand Harry est venu dans mon bureau et m'a parlé de la situation. »
Ron eut une fois de plus l'air frappé de stupeur, cependant, Hermione avait un air calculateur. « Vous êtes sûr qu'il n'a vraiment pas de sentiments pour Harry ? »
Remus haussa un sourcil. « Oui, pourquoi le demandes-tu ? »
Hermione se contenta de secouer la tête. « Je ne peux juste pas l'imaginer écrivant les choses qu'il a écrites s'il le simulait. »
« Que veux-tu dire ? »
« Et bien… c'est juste que… Il semblait assez sincère. Je veux dire, maintenant que je sais que c'est Sirius, je peux mettre sa voix et son ton sur les mots. Il était définitivement en train de flirter. C'est juste… Je ne sais pas, particulièrement dans la dernière lettre. Il semblait être plutôt, et bien… romantique. »
Remus haussa un sourcil plus haut à ça. « Et bien, je ne sais pas. S'il a des sentiments pour Harry, il ne les a certainement pas mentionnés devant moi. »
Hermione acquiesça. « Et bien, ça ne veut pas dire qu'ils n'existent pas. Il pourrait juste ne pas vous les avoir dits encore. »
Ron rit. « Ouais. Combien de temps ça vous a pris pour admettre vos sentiments pour Snape ? »
Remus pâlit et Hermione se tourna pour le fixer avec colère. « Ron, siffla-t-elle, tu n'as absolument aucun tact ! DU TOUT ! »
Remus s'éclaircit la gorge. « Hum, je vous assure qu'il n'y a rien entre Severus et moi. »
Ron leva les yeux au ciel. « Et bien, Sirius a dit à Harry que vous aviez admis bien l'aimer »
Remus plissa les yeux et lança des regards noirs à personne en particulier. « Je vais le tuer ! »
Hermione tapa un Ron riant. « Et bien, heu Remus… Si ça peut vous faire sentir mieux, il a dit à Harry à travers les lettres, donc Harry ne sait pas que c'était vous. Nous le savons juste parce que nous avons lu les lettres et savons que Sirius les a écrites, essaya-t-elle avec un petit sourire. Il a utilisé des noms de code. »
Remus poussa un petit soupir de soulagement, toutefois Ron recommença juste à rire. « C'est vrai ! Votre deuxième prénom est Johann ? »
Hermione mit sa tête dans ses mains et Remus pâlit encore plus. « Juste… Ne le dites à personne, » parvint-il à cracher.
Ron riait toujours. « A propos de votre deuxième prénom ou de Snape ? »
Hermione et Remus se tournèrent vers lui et lui lancèrent un regard noir tous les deux. « LES DEUX ! »
Ron se tut promptement. « Heu… désolé Remus. »
Remus se contenta de secouer la tête. « Non, c'est… ça va. Ecoutez, ne dites rien à Harry à propos de ça. Laissez-moi en parler à Sirius d'abord. S'il est juste sur quelque mauvaise mission, je suis d'accord qu'Harry a besoin de savoir. Cependant, si Sirius a des sentiments pour Harry… et bien, honnêtement, je n'ai pas considéré ça et je ne sais pas quoi faire alors. »
Ron et Hermione acquiescèrent. Hermione sourit et commença à pousser Ron hors du bureau. « Merci Remus. »
Aaaaaaaaaa
« Tu dois avoir dépensé au moins mille livres là dedans ! »
Sirius sourit et haussa les épaules. « Et alors ? J'avais besoin d'une nouvelle veste en cuir. Admets-le. J'ai l'air diablement sexy avec. »
Harry leva les yeux au ciel. « Oui, d'accord. Ca te va bien. Cependant, je suis plus ennuyé à propos du pardessus et de la deuxième veste en cuir. »
Sirius essaya de donner à Harry un regard innocent. « Mais… Mais ils sont à toi ! Tu ne les aimes pas ? »
Harry grogna. « Je sais qu'ils sont à moi ! Que je les aime ou non n'est pas la question. La question est qu'entre les deux tu as inutilement dépensé près de 700 balles ! »
« Pas inutilement. A moins que tu ne prévoies d'être un de ces ermites de sorciers isolés qui ne font jamais rien dans le monde Moldu, tu va avoir besoin de vêtements Moldus ! Et tu auras toujours besoin d'une veste. Maintenant, enlève ce truc métamorphosé et mets ton nouveau manteau en cuir. »
Malgré lui, Harry renifla. « Tu es comme une femme. »
Sirius étrécit les yeux. « Tu sais… je commence à être indigné par tous ces commentaires. D'abord tu ris quand je sous-entends que nous passions la journée à baiser et maintenant tu m'appelles une femme ? Je dois admettre que tu es le rendez-vous avec le moins de tact que j'ai jamais eu. Crois-moi, ça veut dire quelque chose parce que je suis sorti avec quelques dingues pendant mes années à Poudlard. Maintenant, donne-moi ce pardessus et mets ça. »
Harry rit et enleva son manteau d'un mouvement d'épaules. « Tu es un rendez-vous merveilleux, Sirius. En fait, si c'était un vrai rendez-vous, j'aimerais t'en demander un autre. »
Sirius sourit et regarda Harry. « Vraiment ? »
Harry sourit machiavéliquement. « Bien sûr. Qui ne voudrait pas d'un homme qui dépense 700 livres pour vous sans sourciller ? » Harry lui fit un clin d'œil et remit son écharpe.
Sirius se contenta de souffler. « Crétin. »
Harry sourit. « Alors, de quoi j'ai l'air ? »
« Tu es sexy. Mais pas aussi sexy que moi. »
Harry rit. « Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou pas. »
Sirius lui lança un regard noir. « Tu sais, je pense que je vais peut-être devoir écourter cette journée dans le bien de mon estime personnelle. »
Harry sourit légèrement. « Je suis désolé, Sirius. Vraiment, merci… pour tout. »
Sirius passa un bras autours d'Harry et sourit. « Bien sûr mon chéri. Alors, quelle heure est-il ? »
Harry regarda sa montre. « Heu… 3h30. »
« Bien. Ca nous laisse deux heures ! »
Harry haussa un sourcil. « Nous rentrons à 5h30 ? »
Sirius s'arrêta, comme frappé d'horreur. « Merlin non ! Je prévois d'exploiter cette journée pour tout ce qu'elle vaut. Vers 5h30, je veux dîner quelque part et puis peut-être voir un film moldu. Avec de la chance, je te ramènerai vers 10h, auquel cas j'irai avec toi jusqu'aux appartements de Remus, il te donnera une autorisation, et tout ira bien ! C'est, bien sûr, si tu veux voir un film moldu. Ou alors, nous pouvons faire ce que tu veux. »
Harry sourit. « Non, j'aimerai aller au cinéma. Je ne suis jamais allé. »
Sirius frappa ses mains de ravissement. « Bien, parfait alors ! Aucune idée de ce que tu veux faire pendant deux heures ? »
Harry mordit ses lèvres et eut l'air pensif. « Et bien, qu'y a-t-il d'autre à faire ? Nous pourrions aller dans un musée… mais je ne suis pas d'humeur assez sérieuse pour ça. »
Sirius se gratta légèrement le menton, soudain, ses yeux s'éclairèrent et un sourire malicieux s'agrandit sur son visage. « Allons au zoo ! »
Harry rit. « Quoi ? »
« Le zoo ! Où ils gardent des animaux en cage et dans des habitats artificiels. »
Harry haussa un sourcil. « Je sais ce qu'est un zoo. En fait, j'y suis allé. »
Sirius secoua la tête. « Non… C'était avec ces… Moldus. Maintenant, nous allons te faire un bon souvenir du zoo. »
Harry rit devant l'enthousiasme de Sirius. Il laissa un petit sourire éclairer son visage et acquiesça simplement.
« Ok, je pense que nous devons prendre le Métro et descendre à Baker Street si je ne me trompe pas. Heu, puis trouver le zoo. »
« C'est ton plan ? »
Sirius acquiesça et sourit. « Ouep. C'est mon plan de maître. D'autres suggestions, vierge de Londres ? »
Harry renifla. « Je te ferai savoir que je suis en plein dans le processus de ma… heu, dévirginisation. »
Sirius haussa un sourcil et sourit malicieusement. « Alors, comment je suis ? »
Harry prétendit avoir l'air pensif alors qu'ils descendaient les marches vers le Métro. « Pas mal. Je te ferais savoir quand nous aurons fini. »
« Oui, et bien, je te promets que tu ne seras pas déçu. L'orgasme de notre journée doit encore passer. »
Harry rit. « Et bien, j'espère. Si je l'ai manqué, alors ça ne parle pas vraiment pour toi. »
Sirius se contenta de secouer la tête et rit.
