Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.
Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.
Pairing : Sirius Black/Harry Potter
Alinemcb54 : C'est bon ? Ca marche maintenant ? Tant mieux alors, parce que j'aurais bien fini par oublier de te prévenir... Et si tu aimes la manière dont les personnages sont décrits, tant mieux, j'espère que ce chapitre, où on entre un peu dans l'introspection, te plaira tout autant. En te remerciant encore pour tes sympathiques reviews...
Kaorulabelle : Merci, ça me fait toujours plaisir de recevoir tous ces compliments.
Crackos : C'est vrai que dans cette fic, Sirius est super positive. Je pense que le caractère que l'auteur de la fic lui donne devait ressembler à ce qu'il était dans sa jeunesse. Parce qu'en toute honnêteté, il faut bien admettre que dans le tome 5, il était quand même beaucoup moins positifs, mais c'est vrai que c'est beaucoup plus agréable. Je suis désolée de te décevoir, mais tu dois être la recordwoman dans la longueur des review pour cette fic, c'est pour ça que c'est facile de faire des rars longues, y a pleins de trucs à quoi répondre ! Quant à la réaction de Ron et Hermione, c'est vrai que j'aurais bien vue Ron abasourdi et dégoûté pendant plus longtemps. Quant au fait qu'il nie l'évident, ça peut être très agaçant aussi. Mais c'est vrai que c'est un de ses traits de caractères principaux, alors on peut difficilement passer à côté. Quant à la relation Remus/Snape à proprement parler, ce sont des détails qui montrent l'avancement de cette relation, mais rien de très explicite. Par exemple, à un moment, on sait que Snape lui aura offert des fleurs, mais tu n'as pas les circonstances ni rien... Pour le lémon, si lemon il y a, je pense que ce sera Harry/Sirius. L'auteur a bien spécifié qu'elle n'entendait pas développer la relation Remus Snape plus avant parce que ce n'était pas le propos de son histoire. Et pour répondre à ta question sur le nombre de chapitres, il y a en a seize pour le moment, mais ce n'est pas encore fini. Vu l'avancement de l'histoire et ce qu'elle a dit sur le moment où elle comptait s'arrêter, je dirai qu'il y en aura une vingtaine. Enfin, quant à entrer dans Buckingham Palace, c'est vrai que ce serait marrant, mais pour faire la description, ça doit pas être évident, surtout qu'EnglishMuffin est de Floride, alors je pense pas qu'elle soit jamais allée. Et puis, y doit bien y avoir des systèmes magiques pour empêcher les intrusions. Après tout, la famille royale est aussi pour les sorciers non ?
Ornaluca : Merci, je suis contente que tu ais aimé, en espérant qu'il en soit de même pour celui-là.
Kyzara : Merci, et ne t'inquiètes pas, j'ai pas l'intention d'arrêter. Bonne lecture.
Mily : Merci pour tout ces compliments. Pour moi c'est pareil, quand je lis cette fic, je la trouve hyper courte et quand je me mets à la traduire, j'ai l'impression de pas avancer parce que c'est pas si court que ça mine de rien. Dans l'ensemble, je dirais que les chapitres font entre 10 et 15 pages. Quand on sair que pour ma dernière trad, la moyenne était de 5... ça me change ! Quant à Ron, c'est vrai que son caractère est bien respecté. Et je vais te rassurer en te disant que ce chapitre décrit la fin de la journée, mais avec ce qui va venir après, je suis pas sure que ça augmentera ta patience. En tout cas, encore merci pour cette review.
Procne Aesoris : Tu trouves que Harry et Sirius flirtent éhontément ensemble ? Attends de voir ce chapitre ! Quant au premier baiser, désolé, mis c'est pas pour aujourd'hui ! Quant à ta fic sur Harry et Draco au temps des pharaons, ça a l'air tentant, mais en ce moment, j'ai pas trop le temps… Alors je me contente de ce qui arrive sur mes alerts, et encore pas tout ! Les profs sont tous des esclavagistes de toute façon ! Quant à ton autre fic, si j'ai pas accroché, je pense que c'est à cause des improbabilités. Dans certaines fics, on peut faire passer les trucs les plus fous et ça passe et dans d'autres c'est tout ce qu'on remarque sans pouvoir s'en décrocher… Pour être tout à fait franche, je n'ai jamais réussi à accrocher de fics où Draco atterrissait comme ça chez Harry. Et tu peux dormir rassurer, tu auras la suite de 'Folles correspondances', j'ai horreur des choses inachevées !
Laurwyn : C'est vrai, tu lis cette fic en anglais ? Merci pour les compliments, mais si tu vois des incohérences ou des contre-sens, n'hésite pas à me le dire que je puisse corriger. En tout cas, je suis bien d'accord avec toi, cette fic gagne à être connue ! Mais moi ce qui m'avait surtout accroché, c'est l'humour qui se dégage de cette fic ! Même si c'est vrai que Harry et Sirius sont tous trognons. Quant au fait que ce soit bientôt fini, je suis sure que EnglishMuffin va bien nous écrire quelques choses d'aussi bien !
Douce Lune : Merci pour ce compliment. Je te dirai que moi aussi c'était pas mon trucs au début, mais cette histoire était tellement bien écrite que j'ai tout de suite accrochée ! Quant à être prévenue, pourquoi tu n'ouvres pas un compte sur fanfiction ? Tu pourrais être prévenue à chaque fois qu'un auteur que tu aimes publie.
Chapitre 6 : Dîner, rendez-vous et délibération
« Un steak Chateaubriand… à point. Des patates au four avec… beaucoup, et une salade Caesar. »
« Très bien, et vous Monsieur ? »
Harry fronça les sourcils et fixa le menu. « Heu, poulet grillé au citron, de la purée… et une salade Caesar aussi. »
« Très bien… Je vais vous apporter vos salades rapidement. »
La serveuse s'éloigna avec leurs commandes pendant que Sirius lançait à Harry un regard horrifié. « Du poulet ? Est-ce que tu es fou ? Est-ce que tu as une idée de combien incroyable est le steak ici ? »
Harry leva les yeux au ciel. « Et alors ? Je voulais du poulet. J'aime le poulet. Le poulet est un plat tout à fait respectable. Aussi respectable que le steak. »
Sirius s'appuya sur sa chaise et regarda Harry comme s'il lui avait poussé deux têtes. « Rien n'est aussi respectable que le steak. Manger un bon steak est comme faire l'amour. Tu commences lentement, savourant chaque morceau mais sachant qu'il y a plus… mais ne voulant pas que ce soit fini trop vite. Mais c'est si bon que tu ne peux pas t'empêcher de manger de plus en plus vite… jusqu'à ce que tu prennes finalement le dernier morceau et que l'endorphine courre dans ton corps alors que tu te délectes de cette expérience complètement satisfaisante et te retiens de pleurer devant la perfection de tout ça. »
« Tu es bon à enfermer. Est-ce que tu as déjà couché avec un autre être humain ? »
Sirius souffla. « Bien sûr que oui. »
Harry haussa un sourcil et prit une gorgée de son thé glacé. « Et bien… moi pas. Cependant, je n'ai pas besoin d'abandonner ma virginité pour savoir que tu ne dois pas avoir eu des expériences sexuelles trop satisfaisantes si tu compares l'orgasme à la dernière bouchée de ton steak. »
Sirius était assis là, ne trouvant pas ses mots alors qu'Harry prenait calmement une autre gorgée de thé. « Quoi ? demanda-t-il. Tu as eu un orgasme, pas vrai ? Ou est-ce que ta vie sexuelle est si nulle ? »
Soudain, un petit pain vola vers la tête d'Harry, qui l'attrapa adroitement à la dernière seconde et lança un regard noir à un Sirius riant à présent. « Je ne peux pas croire que tu viennes de me demander ça. »
Harry eut l'air pensif pendant un moment puis prit une bouchée de pain. « Ouais, moi non plus, je ne peux pas croire que je vienne de te demander ça » rit-il.
Sirius leva les yeux au ciel. « Et je vous ferai savoir, Monsieur Potter, que j'ai eu plein d'expériences sexuelles satisfaisantes. »
Harry prit une autre bouchée de pain. « Oui… je suis sûr que ta main aussi a aimé. »
Sirius lui lança un regard noir et se pencha par-dessus la table avec un couteau à la main. « Si nous n'étions pas dans un lieu public… je te tuerais. »
Cependant, les coins de sa bouche tiquaient en un sourire, et même Harry – qui riait hystériquement – savait que la seule chose dans laquelle ce couteau allait plonger serait le steak de Sirius.
Sirius se redressa de son côté de la table, posa le couteau et s'appuya sur sa chaise. « Tu sais… je ne t'emmènerai plus jamais nul part. »
« Bien sûr que non. »
« Je ne plaisante pas ! Mon amour propre s'est effondré à rien en une journée. D'abord, tu te moques à l'idée d'avoir une relation avec moi, puis tu ris à la perspective de nous en train de baiser, tu te moque de mon sex-appeal et me dépeins comme étant merdique au lit ! Quelle horrible journée… Merci. »
Sirius et Harry poussèrent leurs affaires sur le côté alors que leurs salades étaient posées devant eux.
Harry leva les yeux au ciel. « Stop… Tu sais que je ne fais que plaisanter. Je suis sûr que tu as tellement de sorciers frappant à ta porte que mes pauvres tentatives pour faire de l'esprit et de l'humour ont à peine entaillé ton ego surdimensionné.
Sirius grogna. « J'ai autant de chances que toi, Harry. Tu n'es pas la seule personne au monde qui doive supporter que tous les sorciers et sorcières en vue se jettent sur toi parce qu'ils veulent un peu de ton argent ou de ta célébrité. »
Harry déglutit. « Est-ce que c'est aussi mauvais ? »
« Nous sommes sur le même bateau Harry. Le Meurt Vieux et Seul. »
Harry regarda son assiette et mit un morceau de salade dans sa bouche. « Ce n'est pas très rassurant. »
Sirius haussa les épaules. « Je sais. Je suis désolé… mais je suppose que je ne sais pas comme être honnêtement rassurant là dessus quand aujourd'hui est la chose la plus proche d'un rendez-vous que j'ai eu depuis près de… oh… 17 ans »
Harry grogna. « Quelle coïncidence... moi aussi. Buvons à ça. » Harry avala une autre gorgée de son thé glacé et commença à rire.
Sirius resta assis, haussa un sourcil et regarda alors qu'Harry commençait à se tordre de rire sans raison. « Qu'est-ce que tu peux bien trouver de si amusant ? »
Harry se contenta de secouer la tête. « Je pensais juste. Imagine si toi et moi sortions vraiment ensemble. Je ne sais pas si le monde magique exploserait à cause des pures rumeurs dans les tabloïds que ça causerait, ou mourrait juste de dépression. »
Sirius gloussa un peu. « Le Survivant et le plus tristement célèbre ex-détenu du monde Sorcier. Merlin… Rita Skeeter en mourrait probablement. »
« Bien »
Sirius grogna. « Je ne sais pas. Je pense que c'est pire pour toi que pour moi. Au moins, il y a toujours des gens qui pensent que je vais les tuer. »
Harry soupira. « Ce n'est pas drôle, Sirius. »
Sirius se contenta d'hausser les épaules. « Quoi ? Si je ne vais pas sortir avec, je pourrais aussi bien leur faire une peur bleue. »
Harry mordit ses lèvres et secoua la tête. « Honnêtement, Sirius… Que penses-tu que sont les chances que nous trouvions jamais quelqu'un ? »
Sirius soupira. « Honnêtement ? Je ne pense pas que le monde est si superficiel, Harry. Tu ne vas pas tomber amoureux de n'importe qui de toute façon. Tu vas trouver la personne la plus incroyable, parce que c'est ce que tu mérites. »
Harry eut un petit sourire. « Et toi ? »
Sirius eut un petit rire. « Moi ? Et bien, disons juste que j'y travaille. »
« Tu 'y travailles' ? Tu as un air très conspirateur, Sirius. Tu as piqué mon intérêt. Sur quoi travailles-tu exactement ? »
Sirius haussa les épaules. « Je travaille à faire évoluer favorablement ma situation. Disons juste ça. »
Harry haussa un sourcil. « Sirius Black ! Tu as un éventuel intérêt amoureux et tu ne me le dis pas ? »
« Je te l'ai dit, Harry. La chose la plus proche d'une implication romantique que j'ai eue a été avec toi. »
« Ca ne répond pas à ma question. »
Sirius sourit de derrière son verre. « Je pense que tu découvriras que si. »
Harry étrécit les yeux. « Tu te dérobes beaucoup. Je vais devoir aller au fond de ça. »
Sirius sourit. « J'attends ça. »
Harry secoua la tête et regarda de nouveau son assiette. Il savait qu'il était égoïste. Mais la perspective de Sirius ayant vraiment quelqu'un lui retournait l'estomac. Il devrait être heureux pour lui… après tout, Sirius méritait d'être heureux et amoureux. Cependant, ça voudrait dire qu'Harry serait officiellement seul. Au moins, en ce moment, il avait Sirius avec qui passer du temps. Cependant, Sirius aurait bientôt une personne plus importante avec qui s'occuper s'il était, en fait, impliqué dans une relation. Harry savait qu'il était stupide, et il ne voulait certainement pas dire quoique ce soit à propos de ça, parce qu'il ne voudrait jamais refuser à Sirius le moindre bonheur. Cependant, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir quand même ennuyé par toute la situation. Il savait qu'il devrait être heureux… à la place, il se sentait juste malade. Il ne pouvait pas croire que quelque chose d'aussi bénin que Sirius ayant peut-être une relation le rendait aussi énervé. Etait-il devenu aussi narcissique ?
« Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Harry releva la tête et vit le regard inquiet de Sirius plonger dans ses propres yeux. Harry secoua la tête. « Rien. Ce n'est que, tu sais… je mange ma salade. »
Sirius soupira. « Tu sais que tu ne seras pas toujours seul, n'est-ce pas ? »
Harry grogna. « Non. »
Sirius secoua la tête et attrapa soudain la main d'Harry à travers la table. « Tu me confiance, Harry ? »
Harry fronça légèrement les sourcils avec confusion. « Bien sûr que je te fais confiance. »
Sirius sourit. « Bien. Je veux juste te faire savoir qu'en ce moment… je travaille sur beaucoup de choses. »
Avec ce que Harry considérait être une déclaration extrêmement sibylline et énigmatique, Sirius retira sa main et retourna à sa nourriture.
« Tu sais, commença-t-il, je ne pense pas que la partie difficile soit vraiment de tomber amoureux. Je pense que tout le monde peut tomber amoureux. »
Harry haussa un sourcil. « Hummm… Ca ne sonne pas très romantique, Sirius. »
Sirius se contenta de secouer la tête. « Et bien, c'est vrai. Combien de fois penses-tu que la personne moyenne tombe amoureuse et se relève dans sa vie ? Demande aux gens de l'école, je parie que quelques uns te diront qu'ils ont été amoureux et s'en sont remis plusieurs fois. Je parie que tu peux mettre deux personnes ensemble et, avec le bon concours de circonstances, elles seront amoureuses l'une de l'autre. »
Harry rit. « Ce n'est pas romantique du tout. J'espère que tu n'espérais pas me donner le coup de foudre avec ça. »
Sirius baissa légèrement son regard. « Non… laisse moi finir. Je ne pense pas que tomber amoureux soit la partie difficile. »
Harry appuya son menton dans sa main et regarda Sirius avec interrogation. « Quelle est-elle alors ? »
Sirius eut l'air pensif pendant un moment. « Je pense que la partie difficile est de reconnaître la différence entre quel amour est ce type d'amour fugace. Le type où dans un mois, tu te demanderas ce que diable tu pensais et pourquoi ton rendez-vous ne se contente pas de s'en aller. Puis, il y a cet amour confortable. Le type d'amour que tu partages avec un ami. Ca dure pour toujours, mais ce n'est pas la même chose, tu sais ? Je pense que c'est comme si j'embrassais une boite en carton et Remus, j'aurais probablement la même réaction physique. »
Harry rit. « Un jour, j'aurai besoin de me venger de toi et je lui dirai que tu as dit ça. »
Sirius grogna. « Vas-y, il sera d'accord. »
Harry sourit. « Très bien, qu'y a-t-il d'autre ? »
« Et bien, il y a le désir. Quand tu pourrais baiser éternellement mais rien d'autre. Puis il y a le dernier… Le type d'amour glorieux qui consume tout, perçant ton âme. Celui avec lequel tu veux passer le reste de ta vie avec quelqu'un et lui faire l'amour toujours serait la chose la plus merveilleuse que tu puisses imaginer… surtout parce que ça veut dire que tu te réveilleras avec lui pour toujours aussi. C'est le genre que tu dois chercher. Il y a des gens qui le cherchent toujours et ne le trouvent jamais. Puis, bien sûr, tu dois t'assurer que quand tu l'as trouvé, et bien… l'objet de ton affection ressent ça aussi. »
Harry soupira et renvoya à Sirius une expression pensive. « Très bien, c'était romantique. Si tu dois savoir, je suis foudroyé. »
Sirius rit. « Très bien, alors. »
Harry mordit sa lèvre et regarda Sirius sérieusement. « Ok, je vais te dire quelque chose, mais putain Sirius… tu ferais mieux de rester calme et de ne pas te moquer de moi. »
Sirius parvint à avoir l'air intéressé. En réalité, il savait ce qui venait. Il avait attendu que ça arrive toute la journée. Il pensait ce qu'il venait de dire à Harry, bien sûr… à propos de l'amour. Après tout, avec la manière dont son cœur avait manqué de sortir de sa poitrine toute la journée, il avait passé une grande partie de celle-ci à méditer là-dessus.
Il avait médité là-dessus depuis plus qu'aujourd'hui. Il pensait qu'il était juste terrifié qu'Harry découvre tout, au début, et peut-être que c'était pourquoi il ressentait quelque chose se répandre à travers lui à la vue de chaque lettre et il pensait que peut-être ça pouvait aussi expliquer pourquoi il se sentait frissonner légèrement à la simple pensée d'Harry. Cependant, après une journée à entendre la voix d'Harry, son rire, à plaisanter avec lui, et à fixer ses yeux craquants… Sirius savait ce qu'il lui arrivait. Sirius était, d'une certaine manière, tombé amoureux d'Harry Potter.
C'était complètement ridicule, vraiment. Il y avait tant de raisons pour lesquelles ça ne devrait pas marcher. Il y avait tant de raison pour lesquelles Sirius devrait juste renoncer et permettre à Harry de commencer sa chasse à l'amour véritable.
Cependant, il était Sirius Black – ce qui voulait dire que la raison pouvait aller se faire foutre.
Logiquement, Sirius devait se poser des questions. Après tout, ça semblait un peu rapide pour lui de tomber amoureux de quelqu'un. Il n'avait même jamais vraiment pensé à Harry de cette manière avant. C'était vrai qu'il avait réalisé combien Harry était adorablement sexy, et il savait qu'Harry était un million de bonnes choses que Sirius ne pouvait même pas commencer à énumérer. Cependant, il n'avait jamais vraiment pensé à ça en terme de relation romantique auparavant. Mais il connaissait Harry depuis des années. Juste parce que Sirius n'avait jamais consciemment pensé à ça ne voulait pas dire qu'il n'y avait jamais pensé inconsciemment. Sirius avait essayé de méditer là-dessus, cependant, il avait découvert qu'il n'y avait pas de pensée logique à propos de la situation.
Tout ce qu'il pensait en ce moment était comment il se sentait quand il entendait rire Harry ou comment intense c'était quand ces yeux verts regardaient dans sa direction. Même comme il était facile de parler à Harry. Ils avaient passé toute la journée ensemble et Sirius avait encore un million de choses qu'il voulait dire. Il avait envie de dire à Harry tout ce qu'il pouvait, et se demandait si même là, il aurait fini. C'était agréable de se sentir à l'aise autours de quelqu'un – surtout quand il y avait tant de raisons pour lui de ne plus jamais se sentir à l'aise autours de quelqu'un.
Donc, Sirius avait espéré que cette journée conduirait à une conversation comme celle là. Mais maintenant, Harry était sur le point de se « confesser » à propos des lettres d'amour qu'il recevait, et Sirius découvrait qu'il ne savait pas trop quoi dire. Il avait quelques trucs prévus dans sa tête, mais ils venaient juste de disparaître. Après tout, quel conseil pourrait-il donner là dessus ?
Il y avait le conseil qu'il voulait donner qui était : Ne t'inquiète pas. Continue d'écrire. Au fait, que ressens-tu pour ton admirateur secret ? Tu penses qu'il y a une chance que tu tombes amoureux de lui ? S'il te plaît ?
Mais ce serait juste ridicule. Sirius ne dirait jamais à Harry de faire quelque chose de si stupide s'il ne savait vraiment pas à qui Harry écrivait. Harry saurait alors définitivement qu'il y avait anguille sous roche.
Ce qui conduisait au conseil qu'il devrait donner : arrête immédiatement d'écrire ces lettres. C'est juste que ce n'est pas sûr d'écrire des lettres à une personne sans nom et sans visage quand tu es Harry Potter. Et puis, cette personne pourrait se révéler être un parfait lunatique. Qu'arriverait-il si Harry avait le cœur brisé ?
Cependant, Sirius n'allait sûrement pas donner ce conseil. Il ne ferait jamais de mal à Harry et n'était pas un parfait lunatique. En plus, il préférerait certainement mourir que de jamais briser le cœur d'Harry.
Donc, Sirius devait trouver un terrain sûr. Malheureusement, il n'avait aucune idée de ce c'était. Avec un profond soupir, Sirius fixa Harry dans les yeux. « Tu sais que je ne me moquerai jamais de toi. Me moquer de toi quand tu es sérieux à propos de quelque chose, je veux dire » ajouta-t-il avec un sourire.
Harry rit. « Ok. Et bien... je reçois ces lettres. »
Sirius haussa un sourcil. « Des lettres ? »
Harry acquiesça. « Oui, des lettres d'amour. »
Sur cette déclaration d'Harry, la serveuse arriva et débarrassa leurs assiettes. Sirius soupira intérieurement. 'Oui Harry, je sais. Elles sont de moi et je suis tombé amoureux de toi. Tu veux sortir encore samedi prochain ?' Il parvint à secouer sa tête et haussa miraculeusement un sourcil. « De qui ? »
Harry prit une gorgée de son verre. « Heu, sais pas. »
« Tu ne sais pas ? »
Harry soupira. « Non. »
Quelque part, Sirius commençait à se sentir très sale et malhonnête d'avoir cette conversation. « Et bien… reculons un peu là. Est-ce que cette personne est, tu sais… normale ? » Il pouvait aussi bien découvrir quel genre d'impression il faisait.
Harry acquiesça. « Je pense. Je veux dire, d'une certaine manière, je le sais. Il m'a envoyé la première lettre mais il n'a pas signé de son nom ou quoi que ce soit. Alors j'ai envoyé une réponse avec Hedwige. Je lui ai dit de trouver qui c'était et, si cette personne n'essayait pas de me tuer, ne possédait pas d'autel, ne semblait pas lunatique, et qu'elle pensait que je pouvais vraiment sortir avec, de lui donner la lettre. Sinon, elle était supposée faire demi-tour. »
Sirius acquiesça à ça. Il s'était demandé ce qu'Harry avait voulu dire quand il avait dit que si Sirius avait été un cinglé, il n'aurait jamais reçu la lettre. Il devrait s'assurer de donner à Hedwige quelques gâteaux en plus la prochaine fois qu'elle viendrait. Peut-être qu'il pourrait lui trouver un rat. Il détestait les rats de toute façon. Sirius sourit alors. « Tu fais confiance à Hedwige pour choisir tes petits amis alors, hein ? »
Harry leva les yeux au ciel. « Juste celui-ci. C'était vraiment mon seul choix. »
Cette fois, Sirius haussa vraiment un sourcil. « Celui-ci ? Est-ce qu'il se passe quelque chose ? »
Harry mit sa tête dans ses mains. « Je ne sais pas. Je veux dire, je l'aime… beaucoup. Et si je savais vraiment qui c'était alors je sortirais définitivement avec lui, mais, étant comme c'est, je ne sais pas. »
Sirius sentit son cœur s'accélérer à ces mots. « Donc, tu as un peu le béguin pour ton admirateur secret alors ? »
Harry rougit et sourit. « Un peu, oui. »
Sirius prit une brusque inspiration. Il avait voulu découvrir ce que ressentait Harry… mais il n'avait pas pensé qu'Harry aurait un sentiment autre que de la curiosité complètement platonique envers lui. Sirius attrapa la serviette sur la table et la serra comme si sa vie en dépendait. Il devrait le dire à Harry. Il devrait laisser Harry savoir. « Que ferais-tu si tu découvrais qui est cette personne ? »
Harry sourit un peu à ça. « Et bien… Je pense que je suis sur le point de le savoir. »
Sirius s'appuya sur sa chaise. « Oh, comment ça ? »
« Et bien, c'est pour ça que j'étais avec Remus avant… »
Sirius grogna intérieurement. Pas Remus. Il pria tous les dieux qu'Harry ne l'ait pas dit à Remus. « Tu l'as dit à Remus ? »
Harry sourit. « Ouais, il pense qu'il sait qui c'est. Il a dit qu'il allait lui parler et le découvrir pour moi. »
Putain, Lunard ! Sirius avait envie de se cogner la tête contre la table. Plusieurs fois. Le dire à Harry maintenant n'était pas une bonne idée. Enfin, le dire à Harry dans un lieu public n'aurait pas été une bonne idée de toute façon. Il devait parler à Remus avant. Lunard allait le tuer.
« Donc, ce que je voulais vraiment te demander, ce n'est pas un conseil. Mais si Remus sait… j'ai pensé, peut-être… »
Sirius soupira. Oh, il savait très bien. « Désolé Harry. Je parlerais à Remus pour toi, pourtant. »
Harry eut l'air légèrement déconfit. « Oh, très bien alors. Merci. »
Sirius aurait pu crier alors qu'il regardait Harry commencer à mordre sa lèvre inférieure à travers la table. Il n'avait jamais vraiment remarqué ça avant, mais en y repensant, Harry mordait toujours sa lèvre inférieure quand il était déçu, ou embarrassé, ou quand il agissait timidement. Sirius se demanda brièvement ce qu'Harry ferait s'il marchait de l'autre côté de la table et suçait et mordait cette lèvre pour lui. Il se demanda alors brièvement ce que les autres personnes dans le restaurant feraient. Puis il rit.
Harry redressa la tête à ça. « Tu as promis de ne pas rire, Sirius ! »
Sirius sourit et secoua la tête. « Je ne ris pas de toi. En fait… je ris de toi. Mais je ne ris pas à propos de ça. »
« Et bien, de quoi alors ? »
Sirius sourit. « De ta lèvre. Tu la mords toujours, et je pensais à ça et j'ai ri. »
Harry grogna. « Tu es si étrange. »
Soudain, les yeux de Sirius s'éclairèrent comme un arbre de Noël. « Et bien, tu pourras admirer combien je suis étrange pendant au moins quinze minutes alors que ma bouche sera autrement occupée. Voilà mon steak. »
Harry leva les yeux au ciel et murmura : « préviens-moi avant d'atteindre l'orgasme pour que je puisse me mettre hors de portée. »
Sirius lécha ces lèvres alors que le steak était posé devant lui. « Voilà, voilà… tu sais que tu le veux, amour. »
Harry haussa un sourcil. « Tu me parles à moi ou à ton steak ? »
Sirius étrécit ses yeux. « Va manger ton poulet. Je veux juste que tu te souviennes de ça quand le jour viendra où tu réaliseras qu'il n'y a rien que tu ne veuilles plus dans la vie qu'un bon coup avec moi. »
Harry grogna. « Est-ce que ça veut dire que nous pouvons sauter le film et aller directement chez toi ? Merde. »
Sirius gémit légèrement alors qu'il mâchait et haussa ses sourcils suggestivement. « Si tu veux »
Harry se contenta de secouer la tête et prit un morceau de son poulet. Sirius ne fit que sourire. « Et comment est ton poulet alors ? »
Harry lui envoya un sourire brillant et leva sa fourchette dans un salut moqueur. « Orgasmique. »
« 436 ? N'importe quoi ! »
Sirius trébucha derrière Harry, gloussant comme un maniaque. « Je le jure devant Merlin ! C'est le record de l'école, demande à Dumbledore… il te le dira. »
Harry arrêta de rire et fixa Sirius, bouche bée. « Tu ne peux pas être sérieux ! Et si tu réponds à cette putain de question de la manière dont je sais que tu veux répondre, je te tue… » (NdT : Sirius se prononce comme le mot sérieux en anglais.)
Sirius rit et leva sa main droite. « Je le jure. »
Harry se contenta de le regarder avec incrédulité. « Mais ça fait comme une retenue tous les quatre jours pendant les sept années que tu as passées à l'école ! »
Sirius eut l'air pensif pendant un moment, et faisait visiblement le calcul dans sa tête. « En moyenne, ouais. Mais quelques unes étaient des retenues d'un mois… donc, ce n'est pas comme si j'avais eu une retenue toutes les quatre nuits. »
Harry rit. « Je ne te crois pas ! »
Sirius haussa les épaules. « Très bien. Demande à McGonagall ou Dumbledore demain… ils te le diront. »
Harry se contenta de secouer la tête et tourna à un des coins du tunnel souterrain de Honeydukes à Poudlard. Sirius était légèrement devant lui, et, avec la lumière donnée par la baguette de Harry, il pouvait clairement voir l'homme. Harry sourit quand il pensa à combien cette journée avait fini par être merveilleuse. Sirius avait été absolument incroyable. C'était presque comme s'il était dans la tête d'Harry et connaissait tous ses désirs secrets pour une journée parfaite. C'était presque ironique que Sirius choisisse ce moment pour l'emmener à un rendez-vous impromptu à Londres, pourtant. Ironique parce qu'il venait juste de dire à P qu'il n'était jamais allé, et ironique parce que sa journée avec Sirius reflétait la manière dont il avait imaginé passer la journée avec son admirateur secret. En fait, reflétait presque. Personne ne pouvait mettre un éclat et une étincelle dans une journée comme Sirius Black pouvait.
Sirius connaissait Londres comme le dos de sa main. Harry avait le sentiment qu'il n'exagérait pas quand il déclarait avoir passé tous les jours dans la ville quand il était enfant. Sirius connaissait tous les chemins du métro, tous les restaurants, tous les magasins, tous les points de repères… juste tout et rien qu'on pourrait jamais avoir besoin de connaître à propos de la ville. Il était le guide parfait, et, aussi agréable que P faisait sembler la journée, Harry doutait qu'il voudrait jamais avoir son premier vrai voyage à Londres avec quelqu'un d'autre.
Bien que ce n'était pas pour le fait qu'il était avec Sirius, et il savait que Sirius n'avait jamais voulu qu'Harry voit cette journée d'une telle manière, Harry voudrait presque déclarer cette journée comme étant son premier vrai rendez-vous. Tout ce qui manquerait serait le baiser de bonne nuit. Sirius avait été le parfait gentleman envers lui toute la soirée… il avait acheté à Harry le dîner, les places de cinéma et avait même réussi à transformer une carte d'identité pour qu'il puisse leur payer une bouteille de vin pendant le dîner. Cependant, c'était Sirius. Et, même si Harry pouvait légèrement voir la soirée comme ça, et même si Sirius avait fait un nombre infini de blagues suggestives mais cependant charmantes… Harry doutait que Sirius ne serait jamais près de voir leur journée comme quelque chose se rapprochant d'un rendez-vous.
Harry resta perdu dans ses pensées et sans même le voir, rentra droit dans le dos de Sirius. « Um… Aie… »
Harry sourit à Sirius d'un air penaud. « Heu, désolé ? »
Sirius frotta son dos, simulant l'agonie, et poussa un soupir exagéré. « Je suppose que je peux te pardonner. »
Harry grogna. « Et bien, remercions Merlin pour ça. Pourquoi tu t'es arrêté au fait ? »
Sirius fit un signe de tête vers le mur devant eux et Harry réalisa qu'ils étaient juste devant l'entrée de Poudlard. Harry sourit une nouvelle fois d'un air penaud. « Oh. »
« Ecoute… tu veux aller à la chambre de Remus avec moi, ou tu préfères faire venir ta cape ? »
Harry y pensa pendant une seconde. « Et bien, je préférerais aller avec toi. Cependant, je pense que ce serait une meilleure idée pour moi de faire venir ma cape. »
Sirius sourit et acquiesça. « Ok… heu, écoute Harry, j'ai eu une journée vraiment bonne aujourd'hui. Je voulais juste que tu le saches. »
Harry lui rendit son sourire et réprima un rire. La manière dont la lumière jouait sur le visage de Sirius donnait vraiment l'impression qu'il rougissait. « J'ai eu une journée vraiment bonne aussi. Une journée merveilleuse en fait. »
Le sourire de Sirius s'élargit. « Très bien. Hey… qu'est-ce que tu fais samedi prochain ? »
Harry prétendit avoir l'air pensif. « Hum… et bien, je prévoyais broyer du noir toute la journée. J'espère que tu ne veux pas faire quoi que ce soit, parce que je pense que ces plans seront difficiles à remettre. »
Même dans l'obscurité du tunnel, Harry pouvait voir les yeux de Sirius briller. « Broyer du noir ? Humm, c'est tentant. Cependant, je le ferais valoir ton temps. »
Harry s'appuya négligemment sur le mur et sourit. « Comment ça ? »
« Et bien, nous pourrions voir plus de Londres, ou aller quelque part d'autre où tu n'es jamais allé. La côte, peut-être ? Ou une autre de ces zones touristiques comme Stonehenge ? Ou une nouvelle ville… nous pourrions prendre le Shuttle vers Paris si tu veux. »
Harry mordit légèrement sa lèvre et fit un petit sourire. « La côte serait agréable en fait. »
Sirius lui rendit son sourire. « Merveilleux. Même heure ? »
« Plus tôt, je pense. »
« Ok, alors… qu'est-ce que tu penses de m'attendre ici à neuf heures ? »
Harry acquiesça, juste assez pour que Sirius puisse le voir dans le noir. Soudain, la main de Sirius vint doucement se poser sur la joue d'Harry, seulement pour être remplacée par une paire de lèvres chaudes l'instant d'après. Harry soupira et s'appuya légèrement, juste le temps d'entendre un doux murmure disant : « bonne nuit, amour. »
Harry mordit ses lèvres à nouveau. « Bonne nuit. »
Avec ses derniers mots, Sirius disparut de l'autre côté de la sorcière et Harry sentit un sourire se former sur son visage. Il avait reçu son baiser de bonne nuit après tout.
« Accio cape d'invisibilité ! »
Il allait vraiment être dedans. Une partie de lui voulait juste faire demi-tour et se diriger dans la direction opposée. Juste rentrer à la maison où il pourrait être tout seul et se délecter du fait qu'Harry avait accepté un second rendez-vous avec lui. Lui les voyait comme des rendez-vous… cependant, si Harry réalisait jamais qu'il était mortellement sérieux à propos de ses soi-disant « blagues » alors il était assez sûr qu'aucun des deux ne riraient.
Sirius tressaillit alors qu'il pensait au sermon que Remus allait lui donner. Et bien, Remus aurait été ravi s'il avait su le temps incommensurable où Sirius avait considéré emmener Harry vers une zone déserte, tout lui dire, puis le prendre dans ses bras et le ravager complètement. D'accord, Remus aurait été ravi qu'il le dise… pas tellement qu'il le ravage.
Seuls quelques trucs avaient empêché Sirius de le dire vraiment à Harry. Une de ses choses était Remus. Il s'imaginait que si Remus attendait vraiment pour essayer de le tuer jusqu'à ce que Sirius se soit expliqué, alors Remus serait vraiment près à l'aider et lui donnerait quelques bons conseils. Cependant, si Sirius n'attendait pas, alors Harry finirait avec un petit ami mort. C'était assumer qu'Harry ne le tuait pas.
Le plus proche que Sirius avait été de tout dire avait été au dîner quand Harry lui avait admis son petit béguin. Sirius avait été près alors. Cependant, comme Harry avait dit, il avait « un peu » le béguin. Ce n'était pas quelque amour follement passionné. Il y avait toujours la possibilité que Sirius dise tout à Harry et qu'Harry soit dégoûté, blessé, confus ou peut-être furieux au-delà de toute croyance rationnelle. Ces pensées étaient assez pour le calmer et garder ses impulsions spontanées, normalement incontrôlables, sous contrôle.
Sirius se durcit alors qu'il levait la main pour frapper à la porte des quartiers privés de Remus. Il était mort. Lunard allait vraiment le tuer cette fois.
La porte s'ouvrit et Sirius tressaillit légèrement alors que le visage de son meilleur ami entra dans son champ de vision. « Hey, Lunard » dit-il faiblement.
Remus se contenta de secouer la tête et ouvrit la porte. « Je le jure devant Merlin, Sirius, je ne sais même pas où commencer avec ça. »
Sirius rit nerveusement et prit un siège sur le canapé dans le mini salon de Remus. « Ecoute… »
Cependant, Remus leva la main pour l'interrompre. « Non, ne dis rien encore. Réponds juste à une question. »
Sirius s'affala sur le sofa et acquiesça. « Quoi ? »
Remus regarda son ami presque sans cligner des yeux. « Est-ce que tu l'aimes ? »
Les yeux de Sirius s'écarquillèrent légèrement. Il ne savait pas si confesser son amour éternel rendrait les choses pires ou meilleures. Il se décida donc pour l'approche vague. « Bien sûr que oui, Lunard ! C'est pourquoi j'ai commencé ça au… »
Remus se contenta de secouer la tête pour couper Sirius. « Je sais ça Sirius. Je sais que tu l'aimes. Mais est-ce que tu l'aimes ? Est-ce que tu es amoureux d'Harry ? »
Et bien, c'était brutal. Sirius se dit qu'il n'y avait aucun moyen de contourner ça. Il retint sa respiration quelques secondes et acquiesça. « Oui Remus. Oh, que Merlin me vienne en aide, oui… tellement. »
Remus soupira et, à la surprise de Sirius… sourit. « Et bien, merci Merlin pour ça. Au moins, je peux travailler avec ça. »
Sirius sentit sa bouche s'ouvrir et la ferma rapidement. « Qu… que… Quoi ? »
Remus leva les yeux au ciel. « Putain de merde, Patmol. Bien sûr que si tu es amoureux de lui je vais t'aider. Je veux dire, oui, il y a un million de commentaires que je veux faire sur la manière dont c'est venu qui commencent et finissent tous par 'je te l'avais dit' ! Cependant, ce n'est pas le problème. »
Sirius, toujours en rémission de son choc, parvint à gémir : « Et bien, quel est le problème ? »
Remus leva de nouveau les yeux au ciel. « Vas-tu te calmer ? Qu'est-ce que tu pensais que j'allais faire, te tuer ? »
Sirius rit légèrement. « Et bien… en fait Lunard… »
Remus se contenta de secouer la tête. « Crétin bouché. Ecoute, retournons au problème… qui est Harry. »
Sirius eut l'air un peu surpris à ça. « Harry. J'aurais parié tout mon coffre de Gringotts que tu allais dire moi. »
« Non, tu as tes propres problèmes, mais ceux-là peuvent attendre. Maintenant, le principal problème est de s'assurer qu'Harry ne devienne pas catatonique quand il découvrira que tu es l'auteur de ses lettres d'amour.
Sirius réussit un vrai sourire à ça. « Ah… Et bien, n'ais pas peur Lunard ! J'ai ça complètement sous contrôle. »
Remus regarda son ami prudemment. « Complètement sous contrôle ? Tu as ça complètement sous contrôle ? Je ne peux pas attendre d'entendre ce que le Sirius Black Spécial du jour est… »
Sirius étrécit ses yeux. « Ris autant que tu veux… mais j'ai formé un plan de maître. »
Remus soupira. « Très bien, dis-moi. »
« Ok, et bien, comme tu sais, aujourd'hui j'ai emmené Harry à un petit rendez-vous. »
Remus haussa un sourcil. « Un rendez-vous ? Vous avez déjeuné à Pré-au-Lard… un déjeuner qu'il a payé ! Ca va lui donner le coup de foudre… »
Sirius lui donna un faux rire hautain. « Ha ! Je te ferai savoir que, oui, il a payé pour le déjeuner. Un déjeuner que nous avons eu tous les deux à Londres. »
« LONDRES ? »
« Oui, Londres. Et tout ce qu'il a payé était le déjeuner. Je dépense pas mal d'argent pour mes rendez-vous. En fait, j'ai presque dépensé 1000 livres aujourd'hui. »
« 1000 LIVRES ? Putain de merde, Sirius… qu'est-ce que tu as acheté ? »
Sirius eut l'air pensif pendant un moment et passa la liste dans sa tête. « Hum… Et bien, 700 livres à Bond Street – je lui ai acheté une veste en cuir et un pardessus. Je me suis aussi acheté une veste en fait, donc je pense que ça faisait plus de 1000 livres. Il y a eu les entrées à plusieurs attractions de Londres, le coût du dîner, les tickets de cinéma, des casses croûtes… L'argent part beaucoup plus vite qu'autrefois…. »
Remus se contenta de secouer la tête. « Donc, comment ça se lie avec ton plan de maître ? »
Sirius sourit. « Et bien, nous sortons encore samedi prochain. Une sortie agréable quelque part sur la cote. J'ai besoin de la planifier. J'espère habituer Harry à moi. Peut-être que si nous sortons assez, il va vraiment commencer à m'aimer, plus précisément, m'aimer dans un sens romantique. Et s'il m'aime de cette manière, quand je lui dirai que je suis celui qui lui écrit les lettres, et que je suis amoureux de lui… »
Remus s'appuya sur sa chaise. « Il sera soulagé, parce que ces deux grands amours se seront soudain fondus en un ? »
Sirius sourit. « Quelque chose comme ça. »
Remus soupira. « Par la barbe de Merlin, Sirius. Comment te fourres-tu dans ces situations ? »
« Des années à ignorer tes conseils. »
Remus grogna. « Evidemment. Alors, quand est-ce que ton plan de maître inclut de mettre Harry au courant de ce petit secret ? »
« Si tout va bien, à notre quatrième rendez-vous. »
Remus haussa un sourcil. « Votre quatrième rendez-vous ? Ce sera quand ? »
« Dans trois samedis à partir de maintenant. »
« Et bien, pourquoi à ce moment là ? »
Sirius rougit un peu mais parvint tout de même à envoyer un sourire digne du chat d'Alice au Pays des Merveilles. « Parce que le samedi de notre quatrième rendez-vous tombe le jour de la Saint-Valentin. »
Remus se contenta de secouer la tête. « Et bien, ne fais rien de stupide… de plus stupide, encore. Laisse moi retourner ça dans ma tête. »
Sirius se pencha en avant avec enthousiasme. « Alors, qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que j'ai une chance ? »
Remus leva les yeux au ciel. « Laisse moi y penser d'abord, Sirius. »
« Luuuunard ! » gémit-il.
Remus gloussa légèrement. « Très bien, très bien. Oui, je pense que tu as une chance. Je peux vous voir marcher tous les deux, et je pense que ce pourrait être assez mignon. »
Sirius sourit ; « Nous serions mignons ensemble, n'est-ce pas ? Mon super sex-appeal combiné au fait qu'Harry est la créature la plus merveilleusement adorable à jamais avoir marché sur la face de cette planète… »
Remus grogna. « Je vois que ta modestie est de retour… »
Sirius bondit pratiquement à travers la pièce et s'assit à côté de Remus. « Regarde, c'est un autre truc. Je ne suis pas modeste du tout… mais Harry, et bien… il est comme un exemple de modestie et d'humilité. Mais je pense que c'est bien, tu sais ? Parce que je l'ai fait sortir de sa réserve – tu aurais dû entendre quelques uns des commentaires qu'il m'a faits aujourd'hui ! Et aussi, il sait quand il est temps de me donner un bon coup de pied dans le cul… »
Remus leva les yeux au ciel. « Maintenant serait un de ces moments parce que tu divagues comme un idiot. Et je sais aussi quand te donner un coup de pied dans le cul. »
Sirius grogna. « Ouais, mais je l'écoute vraiment, lui. »
« Oh, c'est agréable, Patmol. »
Sirius haussa les épaules. « Quoi ? Fais moi tomber amoureux et vouloir te baiser et tu seras aussi capable de me garder avec la laisse proverbiale. »
Remus grimaça et s'éloigna pour se verser un verre. « Ok… Quelques trucs. La première, il n'y a pas de laisse proverbiale qui peut te tenir. Une autre chose : les règles de bases. Tu es mon meilleur ami et je suis parfaitement désireux de t'aider avec ton absence de vie amoureuse. Cependant, elle implique Harry. Si tu couches avec Harry, je ne veux pas le savoir, juste parce que ça me dérange. Je ne veux pas non plus savoir quand tu penses à coucher avec Harry, parce que ça me dérange aussi. »
Sirius sourit. « Ok. Alors, si par exemple, à notre rendez-vous de la Saint-Valentin, je lui confesse mon amour éternel, qu'il le retourne et qu'alors je procède à lui arracher ses vêtements et de lui faire l'amour jusqu'à l'inconscience, ce serait hors limites ? »
Remus tiqua. « Merlin, Patmol. Oui. Harry nu est hors limites. »
Sirius étrécit les yeux et souffla. « Et bien, tu as foutrement raisons qu'Harry nu est hors limites pour toi. Reste avec ta machine graisseuse. »
Remus leva les yeux au ciel. « Est-ce que personne ne t'a jamais dit que tu es fou ? Il est tard. Temps d'aller au lit. Rentre à la maison. »
Sirius simula un air d'indignation. « Est-ce que tu me jettes dehors ? »
« Oui. »
« Très bien, je me souviendrais ça. Donc, tu vas continuer à penser à quelques solutions à ma situation, pas vrai ? »
Remus soupira. « Oui. »
« Bien. » Il abandonna son expression blagueuse et regarda Remus droit dans les yeux. « Je ne veux pas merder là-dessus, Lunard. Je ne peux pas merder là dessus. »
Remus sourit. « Tu ne merderas pas. »
Sirius acquiesça et était sur le point de franchir la porte quand une pensée frappa soudain Remis. « Patmol ! »
Sirius se retourna et regarda son ami d'un air inquisiteur. « Quoi ? »
« Je pense que tu dois avoir une discussion avec Ron et Hermione. »
Sirius haussa un sourcil. « Ron et Hermione ? Pourquoi ? »
Remus soupira. « Et bien, ils étaient vraiment inquiets pour Harry et à cause de toute cette situation avec les lettres. Et avec raison de leur point de vue. Donc, quand Harry a fait venir quelques trucs vers lui plus tôt, ils ont attrapé sa malle avant qu'elle ne se ferme… Hermione a mis la main sur les lettres, et puis… tu peux t'imaginer le reste. »
Sirius pâlit légèrement. « Putain. Est-ce qu'ils vont lui dire ? »
Remus secoua la tête. « Non. Heureusement pour toi, Hermione semble penser que tu es sincère. Ce que, heureusement pour nous, tu es. Je leur parlerais quand même. Pour être sûr qu'ils sachent que tu es sincère. »
Sirius acquiesça. « Très bien. C'est comme si c'était fait. Je le pensais quand j'ai dit que je ne merderais pas cette fois. »
« Je sais Patmol. Crois-moi, je sais. »
