Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter


Kaorulabelle : Merci pour tous ces compliments, ça fait toujours très plaisir. Pour ce qui est de la difficulté à suivre, je reconnais que c'est pas toujours évident, avec toutes les phrases à tiroir, mais c'est déjà comme ça dans la version anglaise, et je sais pas vraiment comment simplifier. Mais il est vrai que dans le chapitre 7, il y avait un passage particulièrement confus, mais je crois que c'était fait exprès. En tout cas, encore merci.

Mily Black : tout dépend ce que tu entends par 'se rendre compte de quelque chose'. Il est jaloux, y a pas de soucis, et il accepte la possibilité de sortir avec Sirius, mais il n'a pas fait le lien entre P et Sirius. Tant mieux que tu n'ais pas été déçu par le précédent chapitre alors. Mais je te rassure, celui-ci est plus long. En tout cas, je suis contente que tu aimes. Bises.

Onarluca : C'est chiant ça quand le PC marche plus ! Mais si c'est réparé maintenant, tant mieux ! En tout cas,merci pour tous ses compliments dans tes trois dernières review.

Crackos : C'est pas grave. En plus, l'interlude est venu le lendemain du chapitre, donc ça se comprends ! Et oui, Harry est définitivement jaloux, quant à savoir si les choses vont se passer comme prévues : réponse dans ce chapitre ! C'est clair qu'ils se lâchent dans leurs lettres, mais c'est vrai que c'est marrant. Lol C'est pas grave ! Je vais pas martyriser mes lecteurs pour qu'ils me fassent de longues review quand même ! Et si ça peut te rassurer, tu es toujours dans les plus longue ! Bisous.

Celi : Merci pour tous ces compliments ! Moi quand je l'ai découverte en anglais, j'ai tout lu d'une traite aussi, à peu près jusqu'au moment où on est là ! Mais quoi qu'il en soit, cette fic fait quand même son petit bout de chemin. Quant à la traduction, c'est pour passer ma frustration de pas être capable d'écrire plus de trois phrases sans plus savoir quoi dire ! lol Ah, le chapitre du rendez-vous ! Celui-là en est un autre, j'espère qu'il te plaira autant (même si mon petit doigt me dit que oui !) Pour en revenir à l'état d'esprit de Sirius, je pense que c'est celui qu'il avait dans ces jeunes années, mais c'est vrai qu'avec la vie qu'il a eu, ça colle pas trop. Mais on sait pas trop ce que ça aurait donné s'il avait vécu à la fin de la guerre, il aurait peut-être pu être plus joyeux. Mais qu'est-ce que tu veux dire par l'attitude trop 'gryffondor' de Harry ? Moi je le trouve qu'il reste assez fidèle à ce qu'il est dans le livre… Comme la plupart des autres persos en fait… Mais c'est vrai que les dialogues et les lettres entre Harry et Sirius sont excellents ! Quant au steak… entièrement d'accord ! Même si le poulet arrive en second ! Le dernier chapitre t'a laissé sur ta faim ? attends d'être arrivée au bout de celui-ci ! En tout cas, encore merci pour tous ses compliments, je suis toute rouge maintenant ! Et gros bisous à toi aussi.

Procne Aesoris : Je pense que le chapitre précédent est si court parce que l'auteur a écrit cette lettre et qu'elle savait pas où la caser, mais comme y en avait besoin pour la compréhension ! Après tout, elle nous avait déjà fait le coup avec son précédent interlude ! Mais c'est vrai que du coup, ça allait vite à traduire ! Tu trouves les plan de Sirius géniaux ? hum… intéressant ! Tes plans marchent si mal que ça ? En tout cas, la relation Sirius/Harry va faire un grand bond dans ce chapitre, mais je n'en dit pas plus ! Et en VO, la fic en est à son seizième chapitre, mais elle est pas encore fini. D'ailleurs ce chapitre était celui du rendez-vous de la ST Valentin ! A bientôt

Alinemcb54 Contente que ça t'ai plu ! Et merci pour tout ces compliments. Mais tu sais, tu devrais penser à faire augmenter ton plafond pour pouvoir sauter de joie ! lol. En tout cas, j'espère que ce chapitre te plaira aussi.

Diabella : Oh, que de compliments, merci ! Je suis contente que tu aimes et j'espère que ce chapitre te plaira aussi.


Chapitre 8 : De catastrophes, désastres et évènements hors de contrôle


Harry soupira légèrement alors qu'il s'appuyait contre le mur. Il regarda sa montre et mordit sa lèvre.

9h30.

Il espérait vraiment que Sirius n'avait pas oublié à propos de leur rendez-vous. D'accord, se corrigea-t-il rapidement, ce n'était pas vraiment un rendez-vous. De toute manière, il était sensé rencontrer Sirius à 9h; ça faisait maintenant une demi-heure et Sirius n'était nulle part en vue. Il avait pensé peut-être marcher à travers le passage jusque Pré-au-Lard mais, quand ils avaient originellement fait le rendez-vous (« Ce n'est pas un rendez-vous ! ») ils s'étaient mis d'accord pour se rencontrer ici.

Puis il pensa alors que peut-être Sirius avait trouvé quelque chose de mieux à faire. Mais Sirius ne lui ferait jamais ça. Mais que se passait-il si ce petit ami qu'il avait soudain avait voulu faire quelque chose aujourd'hui et qu'Harry ait été poussé sur le côté ? Harry secoua rapidement sa tête. Sirius lui ferait savoir s'il annulait. Mais s'il avait envoyé un hibou et que celui-ci ne pouvait le trouver parce qu'Harry était dans ce stupide passage sombre et humide ?

Harry secoua de nouveau sa tête. Sirius ne lui poserait jamais un lapin ou n'abandonnerait pas comme ça. Harry mordit encore sa lèvre. Et s'il était arrivé quelque chose ? Ce devait être la seule explication. Sirius avait été attaqué, ou blessé ou quelque part et avait besoin d'aide. Harry commença à remuer légèrement alors qu'il regardait sa montre et lisait 9h40. Quelque chose d'horrible était arrivé. Il allait aller voir Dumbledore et trouver ce qui n'allait pas.

Il ouvrit l'entrée de la sorcière et allait juste la franchir quand il cogna droit dans son rendez-vous absent et tomba en arrière. Il commença à frotter sa tête et son cul – qui était à présent douloureux à cause de son récent contact avec le sol. « Aie. »

Sirius grimaça et courut pour le ramasser. « Putain. Je suis si désolé, Harry » dit-il entre deux halètements.

Maintenant que Sirius était juste devant lui et clairement pas mourrant, Harry se leva et étrécit ses yeux. « Putain, mais où est-ce que tu étais ? J'ai attendu ici pendant près d'une heure ! »

Sirius leva une main et toussa un peu, toujours halètant. « Je sais, je suis désolé. » Il toussa encore.

Harry le regarda avec inquiétude, sa précédente colère palissant face à l'état de Sirius. « Est-ce que ça va ? »

Sirius acquiesça. « Ouais, c'est juste… j'ai couru tout le chemin depuis la chambre de Remus. J'ai juste besoin de reprendre ma respiration. »

Harry haussa les deux sourcils. « Sirius, ça fait presque tout le chemin à travers le château ! »

Sirius acquiesça. « Ouais, mais je ne voulais pas que tu pense que je t'avais posé un lapin. »

A ce rappel, Harry étrécit ses yeux à nouveau. « Ouais, et bien, j'y ai pensé une minute, mais j'ai réalisé que tu ne me ferais pas ça. »

Sirius poussa un soupir de soulagement. « Merci Merlin. Je suis tellement dé… »

Harry le coupa, voulant tempêter pendant qu'il ressentait encore une colère justifiée. « A la place j'étais sur le point d'aller voir Dumbledore parce que j'étais convaincu que tu étais étendu quelque part mort ou blessé dans un fossé parce que c'était la seule raison que je pouvais possiblement concevoir pour que tu sois si foutrement en retard ! Mais puisque ce n'est visiblement pas le cas, où est-ce que tu étais ? »

Sirius grimaça. Cette journée ne se passait certainement pas comme prévue. « Et bien, il était 8h30 et j'étais sur le point de partir quand Fred et George sont venus. Nous sommes entrés dans une dispute assez méchante et je n'ai pas réussi à les jeter dehors jusqu'à il y a 20 minutes. Je suis devenu complètement dingue quand j'ai réalisé combien j'étais en retard, j'ai réveillé Remus, pris la poudre de cheminette jusque dans ses quartiers et couru tout le chemin jusqu'ici. Je suis désolé, pardonne moi et… voilà. »

Harry sentit sa colère se calmer une fois de plus alors que Sirius sortit un bouquet de fleur. Il mordit ses lèvres et rougit alors qu'il prenait les fleurs. « Où as-tu eu le temps de les trouver ? »

Sirius sourit. « Je les ai volées dans un vase sur la table de Lunard alors que je sortais en courrant. Je sais que je ne les ai pas achetées, mais c'est l'intention qui compte, pas vrai ? » ajouta-t-il avec espoir.

Harry sourit. « Merci. Allons-y. »

Le visage de Sirius s'éclaira devant l'invitation d'Harry. « Tu veux dire que tu veux toujours y aller, alors ? »

Harry rit. « Ca va te prendre beaucoup plus que d'être en retard pour te débarrasser de moi, Siri. »

Sirius sourit à l'utilisation de la version courte de son nom. Beaucoup de personnes l'avaient appelé comme ça avant, mais Harry était toujours le seul à qui il ne jetait pas de sorts pour ça. C'était également un signe du bon esprit d'Harry envers lui. Il drapa un bras autours de la taille d'Harry et les conduisit le long des escaliers.

Harry soupira. « Donc, tu veux me dire pourquoi vous vous êtes battus avec Fred et George ? »

Sirius contracta ses mâchoires de léger agacement à ce souvenir. « Tu te souviens de ce que je t'ai écrit, que Fred voulait ouvrir une boutique aux Etats-Unis et que George avait refusé et que j'avais plaisanté que je m'attendais à moitié à ce qu'ils me demandent ? »

Harry fronça les sourcils. Il n'aimait pas la direction dans laquelle ça allait. « Ouais ? »

Sirius soupira. « Et bien, ils m'ont demandé. »

Harry s'arrêta et regarda Sirius avec de grands yeux. « Ils ont quoi ? Tu as dis non, pas vrai ? »

Sirius sentit son cœur palpiter légèrement devant la réaction d'Harry et il sourit. « Bien sûr que j'ai dit non. Pourquoi tu penses qu'on s'est battu pendant près d'une heure ? »

Harry poussa un soupir de soulagement et continua à marcher. « Bien. Pourquoi est-ce qu'ils t'ont même demandé ça, de toute façon ? »

Sirius leva les yeux au ciel. « Parce qu'ils savent tous les deux que ce serait une affaire vraiment bonne mais qu'aucun d'eux ne veut déménager aux Etats-Unis. Fred ne le fera pas parce qu'il ne veut pas faire déménager Angelina et George ne le fera pas parce qu'il ne veut pas laisser le reste de sa famille et ses amis, et ils ne peuvent pas possiblement concevoir pourquoi je ne le ferais pas pour eux. »

Harry fronça les sourcils d'agacement. « Pourquoi est-ce que tu devrais le faire ? Evidemment que si ni Fred, ni George ne veulent y aller alors ça ne devrait pas être une telle surprise que tu déclines. »

Sirius grogna. « Tu penserais, pas vrai ? Mais je n'ai pas de petit ami, j'ai apparemment seulement quelque chose comme deux personnes que je laisserais derrière, n'ai pas de famille… et ce serait tellement mieux pour moi de vivre aux Etats-Unis. Il y aurait probablement moins de personnes à me fixer tout le temps. »

Harry était bouche bée. « Ils ne t'ont pas dit ça ! »

Sirius étrécit les yeux. « Pas directement. Mais 'tu ne laisserais pas tant derrière, et pense à l'intimité…' dit pratiquement tout, » ajouta-t-il amèrement.

Harry lançait des regards coléreux à rien en particulier. « C'est incroyable. Attends la prochaine fois que je les verrais… ce qui sera bientôt si j'ai mon mot à dire. Je t'ai peut-être donné mes actions mais il n'y aurait pas de Farces pour Sorciers Facétieux sans mes fonds. C'est absolument… »

La tirade d'Harry fut coupée par le gloussement de Sirius. « Merci pour ton inquiétude, amour, mais c'est fini. Je te promets que je ne vais nulle part. »

Harry étrécit encore plus les yeux. « Ce n'est pas le problème. Tu as une vie aussi. Et qu'est-ce que ça fait que tu n'ais pas de petit ami. Qu'est ce que je suis… personne ? Ils ne pensent pas que je pourrais être bouleversé si tu pars ? Et Remus ? Et par-dessus tout… comment osent-ils insinuer que tu es comme une sorte de bête de cirque ici, avec tout le monde te regardant ! »

Sirius rit encore et donna une rapide bise sur la joue d'Harry. Harry se contenta de le regarder avec colère. « Je ne vois pas ce que tu peux trouver drôle. »

Sirius sourit. « Ton indignation à mon sujet. Ca et tu es assez mignon tout en colère comme ça. »

Harry souffla. « Et bien, quelqu'un a besoin d'être indigné… et je suis toujours mignon ! »

Sirius rit encore. « Je suis aussi indigné, mais je ne vais pas laisser ça m'ennuyer, parce que nous sommes presque à Pré-au-Lard et que je suis juste content d'être capable de sauver ma journée avec mon rendez-vous mignon et apparemment soudainement égoïste. »

Au mot 'Rendez-vous', Harry sourit intérieurement et Sirius tressaillit après-coups. « Et bien, commença Harry, considère ta journée sauvée. Et ne t'inquiètes pas pour le fait que tu sois arrivé en retard, c'est plus qu'acceptable. Et euh, bafouilla-t-il, je ne voulais pas que ça sonne comme ça. J'étais juste un peu vexé et j'avais besoin d'une riposte. »

Sirius sourit. « Et bien, merci pour le pardon et ne t'inquiète pas… tu es vraiment toujours assez mignon. »

Harry mordit sa lèvre et rougit, agrippant les fleurs près de sa poitrine alors que les escaliers se dessinaient devant lui, les portes d'Honeydukes pas loin.


Remus posa les papiers sur son bureau et prit une gorgée de son thé. Il avait vraiment espéré pouvoir rester au lit, mais malheureusement pour lui, Sirius avait eu une idée différente. Remus leva les yeux au ciel au souvenir de Sirius essayant désespérément d'entrer le réseau de cheminée de Poudlard et à l'image de lui courrant comme si sa vie en dépendait. Remus gloussa pour lui-même. Il espérait vraiment qu'Harry savait dans quoi il se fourrait.

Remus regarda la pendule sur son mur alors qu'elle sonnait dix heures. Puis il regarda ses papiers, son thé, puis le canapé. Il n'y avait vraiment aucune raison pour laquelle il ne pourrait pas prendre quelques minutes de sommeil nécessaires maintenant. Il s'allongea et ferma les yeux, se frappant pour ne pas y avoir pensé aussitôt que Sirius était parti. Maudit soit Sirius et ses fichus schémas, plans et catastrophes. Il avait de la chance d'être pratiquement le frère de Remus, ou autrement Remus ne savait pas comment il l'aurait supporté.

Remus s'enfonça plus dans les coussins et poussa un soupir contenté de pouvoir finalement être capable de dormir. Merci Merlin pour les week-ends. Il pouvait se sentir gagner par le sommeil quand il fut une fois de plus rudement interrompu. « Pour l'amour de Dieu Lupin, lève-toi ! Il est dix heures passées ! »

Remus se tourna, les yeux voilés et lança un regard noir à son nouveau compagnon. « Va-t-en, Severus. »

Snape haussa un sourcil. « Si j'étais toi et que je prévoyais de garder mon rendez-vous pour un brunch, je me lèverais et je le ferais rapidement. »

Remus grogna et s'assit sur le canapé. « Merde. Le brunch. Je suis désolé Severus. »

Snape leva les yeux au ciel. « Honnêtement Lupin, ça ne fait rien. Gémir à propos de ça maintenant ne nous donnera pas de nourriture plus vite. Mais te lever le fera. »

Remus soupira. « Explique-moi encore pourquoi je m'ennuie avec toi ? Je suis sûr que ce n'est pas pour ta personnalité brillante, joyeuse et merveilleuse. »

Snape marcha à travers la pièce et examina une lampe. « Je ne sais pas pourquoi, Lupin. C'est quelque chose que tu devras démêler par toi-même. Pourtant, peut-être le fait que je sois la seule personne avec qui tu t'associes qui est capable de te fournir une simulation intellectuelle a quelque chose à voir avec ça. »

Remus commença à coiffer ses cheveux. « Je ne sais pas ce que c'est. Je ne pense pas que ce soit ça non plus. »

Snape se tourna et regarda la table la plus proche de la porte. « Extrêmement amusant, Lupin. »

Remus leva les yeux au ciel. « Oui, au moins, je n'ai pas perdu mon humour. »

Snape fit soudainement face à Lupin et étrécit ses yeux. « Oui, et en parlant de choses perdues, veux-tu me dire où les fleurs que j'ai acquises pour toi sont parties ? Elles étaient d'une espèce magique et devraient avoir vécu encore une semaine, même avec l'incompétence des Gryffondors. »

Remus regarda Snape, une expression confuse marquant ses traits. « De quoi est-ce que tu parles ? Elles sont juste là sur cette… » La voix de Remus s'estompa alors que l'image de Sirius courrant à travers la pièce se joua une fois de plus dans son esprit. Maintenant qu'il n'était pas trop occupé à en rire, il pouvait clairement voir Sirius saisir les fleurs dans le vase alors qu'il franchissait le coin dans un sprint. Remus étrécit ses yeux. « Putain, Sirius ! »

Snape souffla. « Tu as donné à Black mes fleurs ? »

Relus secoua la tête. « Tout d'abord, ce sont mes fleurs et je ne lui ai rien donné. Je suis assez sûr qu'il les a prises en sortant ce matin. »

« Oh, et pourquoi Black était là ce matin et pourquoi pourrait-il avoir possiblement besoin de mes fleurs ? »

Remus étrécit les yeux. « Mes fleurs. Et je pense qu'il les a données à Harry. »

Snape laissa échappé un rire hautain. « Black a pris mes… » Il s'arrêta devant l'expression de Remus et leva les yeux au ciel. « Bien, tes fleurs que j'ai achetées pour toi et les a données à Potter ? Est-ce que c'est supposé me faire me sentir mieux ? Et pourquoi diable Black donnerait des fleurs à Potter ? »

Remus grimaça légèrement. Qu'importe ses relations avec Severus, c'était toujours les affaires de Sirius. Bien que ça ne stoppe pas Sirius de dire à Harry ses affaires. Mais, raisonna-t-il, il ne haïssait pas Harry. C'était plutôt le contraire en fait. Il ne pouvait pas s'en ficher plus si Harry savait à propos de Snape. Cependant, Sirius serait livide si Snape savait à propos de Harry. Il soupira. « Il était en retard pour le rencontrer ce matin et voulait probablement faire un cadeau. Je ne sais pas. Il les a juste prises. »

Snape souffla. « Cet homme n'a absolument aucun tact. Excuse-moi un moment Lupin. Je pense que je vais être malade. Je ne sais pas ce qui est pire… Black prenant les fleurs ou Potter les recevant. » Avec ça, Snape partit avec raideur dans la salle de bain, laissant Remus lever les yeux au ciel et maudire silencieusement Sirius. Pas deux secondes plus tard, Remus reçu un autre coup sur sa porte. « Oh, putain de merde… entrez ! »

La porte s'ouvrit pour révéler Ron et Hermione. Remus grogna intérieurement. La dernière chose dont il avait besoin était que Severus émerge de la salle de bain avec Ron et Hermione tous les deux là pour en être témoins. Ca irait immédiatement à Harry via Ron, ce qui signifiait bien sûr que Sirius le découvrirait ensuite. Puis Remus serait torturé et sa journée serait officiellement ruinée.

Hermione entra et sourit. « Bonjour Professeur. »

Remus sourit, priant que Severus ait le bon sens de rester dans la salle de bain. « Bonjour Hermione, Ron. »

Ron fit un signe de tête dans la direction de Remus. « 'jour Remus. »

Hermione se tourna vers lui et siffla. « Ron, quand nous sommes à l'école, adresse-toi à lui comme 'Professeur' »

« Tu l'as appelé Remus l'autre jour ! »

Hermione souffla. « Oui, mais j'ai réalisé que c'était mal venu. »

Ron haussa les yeux au ciel. « Ca t'embête que je t'appelle Remus, Remus ? »

Remus soupira. Est-ce qu'ils devaient toujours se chamailler ? « Non, ce n'est vraiment pas un problème. Juste, euh, gardez le en dehors de la classe. Donc, ajouta-t-il rapidement en souhaitant changer de sujet, en quoi est-ce que je peux vous aider ce matin ? »

« Harry et Sirius » dirent-ils en chœur.

Remus jura presque. Maintenant, il souhaitait presque que Severus sorte de la salle de bain. Cependant, avant qu'il n'ait eu une chance d'objecter, Hermione commença à exposer la cause de leur problème actuel.

« Ron et moi discutions ce matin après qu'Harry parte, ils vont sur la côte ce matin, tu sais, et nous voulions nous assurer que tout marche bien. C'est juste que, quelque fois, Sirius peut avoir l'habitude d'être, euh… »

« Catastrophique ? » fournit Remus pour les aider.

Hermione mordit sa lèvre. « Et bien, trop enthousiaste était plus le terme que je cherchais, mais je suppose que catastrophique peut s'appliquer. C'est juste que, je sais qu'il veut bien faire, mais… si Harry comprends tout avant que son plan atteigne son achèvement ? »

Ron leva les yeux au ciel. « Je pense que tu es un peu paranoïaque. Harry ne devinera jamais que Sirius est l'auteur de ses lettres. »

Hermione étrécit les yeux. « Et bien, j'ai deviné. Je ne vois pas pourquoi Harry, qui connaît Sirius mieux que moi, ne serait pas capable de le faire. »

Ron lui lança un regard noir. « Parce qu'Harry ne suspecterait jamais Sirius de vouloir entrer dans son pantalon ! »

« Ron ! cria Hermione. Ce n'est pas… »

Remus tressaillit. « Très bien ! Merci, tous les deux. » Puis Remus tourna son attention vers Hermione. « Maintenant, Hermione, j'ai déjà eu une discussion similaire avec Sirius. Quoiqu'avec réluctance, il a accepté de considérer de le dire à Harry à une date plus tôt qu'il… »

« est amoureux de lui, » finit Hermione avec un regard appuyé et agacé pour Ron.

Remus acquiesça. « Oui, ça. Maintenant, je ne m'inquiéterais pas trop. Est-ce que c'est tout ce dont vous êtes venu discuter ? »

Ron ouvrit la bouche mais Hermione le battit en parlant. « En fait, Professeur, si vous n'êtes pas trop occupé, j'ai une question à propos des propriétés altérées en terme de magie des créatures vivant dans l'eau… je trouve ça absolument fascinant que… »

Ron leva les yeux au ciel. « Hermione, est-ce qu'on peut aller manger ? Laisse Remus tranquille, c'est samedi. »

Hermione allait protester mais eut un rapide aperçu de l'expression pleine d'espoir sur le visage de Remus. Remus les aimait tous les deux, mais ce n'était pas étonnant qu'Harry craque.

Hermione rougit légèrement. « Euh, désolée Professeur. Nous pourrons en parler lundi ? »

Remus acquiesça. « Bien sûr Hermione. Nous pourrons même discuter de ça demain si tu veux. »

Hermione s'éclaircit de manière significative devant l'offre. « Parfait. J'attendrais ça. »

Ron poussa un soupir exaspéré. « Allons-y Hermione. »

Alors que Ron commençait à la tirer vers la porte, Hermione le rappela : « Alors tout ira bien pour Sirius et Harry ? »

Remus acquiesça. « Ne t'inquiète pas. »

« Merveilleux… »

Ron la tira et Remus soupira quand la porte se ferma dans un claquement. Il se tourna rapidement cependant au son d'une autre porte claquant. Il grimaça au sourire narquois sur le visage de Severus.

« Black et Potter ? »

« Severus… »

Le sourire de Severus s'accentua. « Donc Black a pris mes fleurs pour essayer de plaire à Potter ? »

« Ne dis pas un mot de tout ça à qui que ce soit, Severus ! » siffla Remus.

Snape gloussa. « C'est positivement merveilleux. »

Remus lança un regard noir. « Je le pense Severus… PAS… UN… MOT ! »

Snape secoua la tête. « La seule chose pas amusante à propos de la situation est la possibilité que tous les deux élèvent jamais une horde d'imbéciles insolents. »

« Promets-moi SEVERUS ! »

Snape se tourna, un sourire mauvais jouant sur ses lèvres. « Ne t'inquiètes pas, Lupin, aucune partie extérieure ne sera informée de ça. »

Remus le fixa avec colère. « Tu ne peux même pas le dire à Harry, est-ce que tu me comprends ? »

Snape leva les yeux au ciel. « Oui, oui… bien. Je te comprends parfaitement Lupin. Maintenant, prends de l'argent et allons-y. »

Remus lança un dernier regard suspicieux par-dessus on épaule alors que Snape se tenait dans un coin, toujours avec son sourire narquois. Snape se sourit à lui-même et rit presque, Sirius Black ferait mieux de surveiller ses arrières. Snape avait définitivement une main gagnante maintenant…


Harry retint son souffle alors qu'il regardait par la fenêtre de la maison à l'air abandonné. Une brise soufflait sur la lande alors que les vagues s'échouaient sur la plage déchiquetée et caillouteuse de la côte anglaise. C'était peut-être le beau milieu de l'hiver, et la glace jouait peut-être encore à travers la plage, mais Harry n'avait jamais vu quoique ce soit comme ça. « Oh, Sirius… C'est beau. »

Sirius se sourit à lui-même et il sentit son cœur s'emplir à la déclaration d'approbation d'Harry. « C'est assez agréable, n'est-ce pas ? »

Harry se tourna, souriant d'une oreille à l'autre. « J'aime ça. » Puis il fronça un peu les sourcils. « Où sommes-nous exactement ? Et à qui as-tu raflé cette maison ? »

Sirius sourit. « Ah, quant à notre exacte localisation, si je te le dis, je serais obligé de te tuer. »

Harry leva les yeux au ciel. « Sirius, j'en doute grandement. »

Sirius rit. « Ok, ok. Nous sommes juste sur la cote près de Portsmouth. »

Harry sourit. « Très bien, et maintenant, comment as-tu juste trouvé une maison abandonnée ? »

A cette question, Sirius sourit. « Je n'ai rien trouvé du tout. Je savais, de par ma merveilleuse connaissance supérieure, que cette maison était abandonnée. »

Harry haussa un sourcil. « Oh, et comment t'est-t-il arrivé de connaître d'une maison abandonnée au hasard ? »

Le sourire de Sirius s'agrandit. « Parce que je l'ai abandonné. »

Harry sentit sa mâchoire tomber. « Tu quoi ? Tu l'as abandonné ? Est-ce que ça veut dire que c'est… »

« La mienne ? finit Sirius. Ouais, en quelque sorte. C'est toujours en litige mais on ne dirait pas que quelqu'un d'autre l'utilise. »

Harry grimaça de confusion. « En quelque sorte ? Comment est-ce que ça peut être la tienne en quelque sorte ? »

Sirius soupira et s'appuya contre le comptoir. « Et bien, techniquement, elle est à ma famille, il cracha le mot avec un extrême dégoût. Ma grand-tante l'a hérité de sa mère, et me l'a laissée dans son testament quand elle est morte. »

Harry bougea près de Sirius et prit sa main – il savait combien il détestait parler de sa famille. « Et comment est-ce que c'est litigieux ? »

Sirius rit amèrement. « Et bien, tu connais ma famille, je suppose. Ils ne m'aiment pas et ils n'aimaient pas ma grand-tante donc, techniquement – à leurs yeux – nous ne comptons pas comme des membres de la famille. Narcissa et Lucius ont fait chier et ont gémit sur comment cet endroit devrait être le leur, et que je n'avais aucun droit. Ma garce de mère les a supportés, bien sûr. Je n'allais pas jouer leur jeu, donc j'ai juste laissé la maison. Je suppose qu'ils ont pensé que je n'en voulais plus, donc ils l'ont laissée seule aussi. »

Sirius jeta un regard noir à rien en particulier et commença à mettre les serviettes sur le comptoir en boule. Il poussa un petit soupir quand il sentit deux mains parfaites commencer à enlever la tension de ses épaules et de son dos. Il gémit légèrement. « Humm, tu es bon à ça. Si je te paie, combien de temps ça durerait ? »

Harry rit. « Longtemps, et je le ferai gratuitement. Merci, au fait. »

Sirius sourit alors qu'il sentit une main se glisser sous sa chemise. « Est-ce que j'ai dit que tu pouvais aller là ? Et merci pour quoi ? »

Harry gloussa. « Tu es toujours celui qui parle du bon coup que tu es. Comment je suis supposé croire ça si tu piques une crise pour un petit massage ? » Harry s'arrêta une seconde et relâcha ses soins. « Et merci pour m'avoir amené ici… malgré le fait que je sache que c'était dur et que je sais qu'une partie de toi doit détester cet endroit. »

Sirius se tourna, abandonnant le sentiment du massage pour regarder Harry dans les yeux. « Est-ce que tu aimes ? »

Harry mordit sa lèvre. « Beaucoup… En fait, je l'adore. »

Sirius sourit. « Alors ça rend ça très bien. »

Harry sourit timidement et détourna rapidement les yeux, regardant par la fenêtre avec un air d'intense concentration. Sirius passa un bras autours de lui et soupira. « J'aimerais que ce ne soit pas janvier. »

Harry fronça les sourcils. « Pourquoi ? »

Sirius grogna. « Parce que tout est pratiquement couvert de neige et de glace. C'est tellement plus agréable pendant l'été. »

Harry soupira. « Alors nous reviendrons. En plus… c'est l'intention qui compte aujourd'hui, pas vrai ? »

Sirius sourit malicieusement. « Bien sûr. Et si je ne savais pas mieux, je dirais que je te fais fondre. »

Harry grogna et leva les yeux au ciel. « Me faire fondre pour quoi ? »

Sirius rit. « Juste te faire fondre. »

Harry secoua la tête et se défit du bras de Sirius. « J'ai besoin de trouver un vase pour les mettre avant qu'elles ne se fanent. » Il prit ses fleurs de la table et scanna la salle pour quelque sorte d'objet comme un vase. Sirius en attrapa rapidement un d'une étagère et le remplit d'un mouvement de sa baguette. Harry mit les fleurs dans le vase et se tourna, les sourcils froncés. « Est-ce que Remus ne va pas être en colère que tu lui ais pris ses fleurs ? »

Sirius se hissa sur le comptoir et haussa les épaules. « Je ne sais pas. Je m'en fiche un peu aussi – j'ai l'intuition qu'elles viennent de son connard de petit ami. »

Harry grogna. « Sirius, arrête. Si Remus sort avec Snape, tu vas devoir l'accepter. En plus, Remus pourrait juste les avoir pour la décoration. »

Sirius secoua la tête. « Nan. Regarde les – la manière dont elles se balancent et étincèlent et même la manière dont elles sentent. Je ne connais pas l'Herbologie mais celles-là sont définitivement magiques. Remus ne paierait jamais pour celles-là. »

Harry pencha la tête et regarda les fleurs. Sirius avait raison, elles étaient définitivement magiques. « Et bien, peut-être que nous devrions lui rendre alors. Elles sont probablement chères, et Snape pourrait être en colère s'il réalise qu'elles sont parties. »

Sirius simula un air d'indignation. « J'ai dépensé beaucoup d'énergie à les voler pour toi ! Et qui se préoccupe de Snape ? »

Harry haussa les yeux au ciel. « Sirius ! Que vas-tu faire si Remus te dit qu'ils vont se marier ? »

Sirius grimaça. « Me tuer. »

Harry secoua la tête et soupira. « Et me laisser là tout seul ? »

Sirius sourit. « Tuer quelqu'un d'autre. »

Harry leva les yeux au ciel. « Ce n'est pas entièrement légal. »

Sirius haussa les épaules. « J'ai déjà accompli ma peine. »

« Sirius ! siffla Harry, ce n'est pas drôle ! »

Sirius soupira. « Tu as raison. Désolé. » Puis il leva les yeux au ciel et poussa un soupir exaspéré. « Je suppose que je vais devoir l'accepter. »

Harry lui donna un sourire satisfait. « Bien. »

« Est-ce que je pourrais toujours lui faire des blagues ? »

Harry rit. « Tu n'as pas besoin de ma permission, Sirius. »

Sirius sourit. « Mais je la veux. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plait… ? » gémit-il.

Harry grogna. « Putain de merde, Sirius. J'ai dit accepter qu'il sorte avec Remus, je ne t'ai pas demandé de devenir un saint fini. Bien sûr que tu peux lui faire des blagues. C'est pourquoi il est là. Sois juste plus gentil avec ça. »

Sirius rit et Harry secoua sa tête. « Et si j'avais dit 'non' ? »

Sirius haussa les épaules. « Je l'aurais probablement fait quand même. Tu aurais eu à m'attacher. »

Harry haussa un sourcil. « Dommage pour toi que j'ai dit oui alors. Je parie que tu aurais aimé. »

Sirius rit à nouveau. « Tu sais, c'est une proposition ouverte, amour. »

Harry rit. « Très bien, tu es dedans alors. Je vais t'attacher puis voir si je peux trouver un preneur pour toi. »

Sirius grogna et balança un grain de raisin vers la tête d'Harry. Harry tendit la main et l'attrapa adroitement sans regarder. Puis il sourit et le mit dans sa bouche. « Essayer de mutiler un attrapeur avec des projectiles n'est pas très intelligent. »

Sirius étrécit ses yeux, puis sans prévenir se lança sur un Harry complètement pas prêt. Harry perdit sa respiration sous la surprise alors qu'ils tombaient tous les deux à terre, Sirius tremblant de rire devant l'air sur le visage d'Harry.

Harry secoua sa tête rapidement et frappa Sirius sur le bras. Sirius attrapa son bras et se releva d'Harry, riant toujours. « Est-ce que ce projectile serait trop gros pour toi, alors ? »

Harry lança un regard noir à Sirius et agita rapidement sa baguette. Sirius retint son souffle alors que des entraves s'enroulèrent autours de ses bras et jambes, le plaquant au sol. « Harry ? » cria-t-il.

Harry lui fit un clin d'œil et commença à marcher vers la porte. « Tu auras ton amusement comme ça. Je vais prendre l'air. »

Sirius tira sur les cordes et commença à gémir. « Haaaarrry ! Ce n'est pas drôle ! »

Harry attrapa son manteau et ouvrit la porte. « Santé ! »

« Harry ! HARRY POTTER ! »

La porte se ferma avec un clic. « HARRY ! »

Sirius soupira et retomba en arrière contre le sol, relâchant sa poussée contre les cordes. Harry ne le laisserait pas comme ça longtemps. Il n'était pas aussi méchant ou spontané que Sirius, qui, s'il avait pensé à ça, aurait sans aucun doute laisser sa victime souffrir pendant au moins une demi-heure. Il donnait à Harry cinq minutes au plus. Il pouvait durer cinq minutes. Pas de problème.

Trente secondes passèrent.

« HARRY JAMES POTTER ! »

Sirius soupira encore puis rit. Il se demanda brièvement si c'était mal qu'il aime ça ?

L'éternité passa à peu près dix fois. Sirius se demanda brièvement comment son doux Harry pouvait le laisser là si longtemps. Ca avait été marrant au début, surprenant, mais Sirius appréciait la blague. Mais maintenant, tout ce truc tendait vers des heures. Ce n'était vraiment plus drôle.

Finalement la porte s'ouvrit et Sirius poussa un soupir de soulagement. Soulagement qui se transforma rapidement en colère alors qu'Harry ne faisait aucun mouvement vers lui et se contentait de rire.

« Ne ris pas, connard ! Où est-ce que tu étais, putain ? Ca fait des heures ! »

Harry leva les yeux au ciel et rit encore plus fort. « Ca fait dix minutes, crétin. »

Sirius souffla. « Non, c'était plus. »

Harry secoua la tête et agita sa baguette, relâchant Sirius de ses entraves. Sirius se leva rapidement et fit un cinéma à frotter ses poignets et ses pieds. Harry rit – faisant son chemin vers la cuisine et jetant nourritures et boissons dans un panier. « Tu es un tel bébé. Viens, allons-y. »

Sirius fronça les sourcils alors qu'Harry le tirait dehors. « Aller où ? Ca gèle foutrement dehors ! »

« Et bien attrape un manteau alors. N'es-tu pas supposer être un enfant prodige ou quoique ce soit ? »

Sirius lui tira la langue et prit un manteau. « Oui, je suis un génie, merci beaucoup. »

Harry leva les yeux au ciel. « Ouais, et tu sais qu'ils disent qu'il y a une fine ligne entre le génie et la folie, pas vrai ? »

« Va te faire foutre. Maintenant où m'emmènes-tu ? »

Sirius nota qu'au moins sa dernière question était valide. Harry le traînait vers une destination inconnue au milieu d'un hiver anglais glacial sur une cote où il n'avait jamais mis les pieds avant. Il faisait confiance à Harry presque aveuglément, mais c'était ridicule.

Harry pouffa simplement. « Tu n'as pas confiance en moi ? »

Sirius étrécit les yeux. Il n'allait pas laisser Harry connaître la réponse à ça. « Non. Tu m'as juste laissé pour mort dans cette maison, tout attaché pendant des heures. »

« Dix minutes. »

« Quoi qu'il en soit. »

Sirius lui lança un regard noir et Harry sourit simplement. « De toute façon, j'ai utilisé mon temps sagement, tourne toi et regarde. »

Sirius se retourna et un large sourire se forma soudain sur son visage. Lui et Harry se tenait sur une falaise, de laquelle on pouvait voir la majeure partie de la plage, la maison et la plupart de la scène environnante.

Harry eut un grand sourire. « Alors, qu'en penses-tu ? »

Sirius sourit. « Je vois que tu as trouvé mon endroit secret. Ca m'a pris toute une journée d'exploration pour trouver ça. Ca t'a pris quoi, dix minutes ? »

Harry rit. « Cinq si tu compte la balade alentour. » Ils se tinrent là en silence un moment, Harry respirant dans l'air froid et salé mais cependant rafraîchissant. « Donc, tu venais ici souvent ? »

« J'ai toujours aimé ici, murmura Sirius. C'était si paisible. Tu es isolé de tout et de tous, cependant tu vois ce qui semble être le monde entier étalé devant tes yeux. Je venais ici et m'appuyais contre les pierres, me perdant dans l'arrivée des vagues contre la plage. C'était le meilleur endroit pour s'échapper du monde – pour prétendre que les gens ne mourraient pas à la maison, que ma famille ne me haïssait pas, que ma vie ne se présentait pas comme une horrible moquerie de tous mes rêves. »

Sirius s'appuya contre les rochers et poussa un soupir. Il entendit une vague sous lui, et il savait que l'écume blanche de l'océan se dissipait lentement dans le sable sous lui. « Je ne suis pas venu ici depuis si longtemps. J'avais presque oublié… »

Sirius sentit une vague de tristesse déferler sur lui alors qu'il pensait à toute la douleur à laquelle il avait essayé d'échapper ici. Soudain il secoua sa tête et regarda Harry, qui mâchait lentement sa lèvre. « Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il.

Harry secoua la tête. « Rien. »

Sirius marcha vers lui et caressa gentiment son visage, un air interrogateur dans le regard. « Hey, je sais que quelque chose t'ennuie. »

Harry s'esclaffa et haussa un sourcil. « Plus de connaissance supérieure ? »

Sirius rit encore. « Non. Tu as une ride se formant sur ton front et tu mâchouillais encore ta lèvre. Ca s'expliquait assez bien tout seul. » Harry parvint à faire un petit sourire. « Alors ? » le poussa Sirius.

Harry fronça les sourcils et ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, comme s'il essayait de trouver quoi dire. Finalement, il poussa un soupir et regarda Sirius dans les yeux. « Veux-tu rentrer à la maison ? »

Sirius regarda Harry, confus. Est-ce qu'Harry n'avait pas aimé ici ? N'avait-il pas été excité à l'idée de passer la journée ici il y a quelques minutes ? Soudain, ça frappa Sirius avec force : avait-il effrayé Harry quand il s'était perdu en lui-même, se souvenant ? Il s'était oublié, se sentant si à l'aise près d'Harry qu'il s'était montré nu pendant une seconde – ne pensant pas qu'Harry pourrait être ennuyé, mal à l'aise. A présent, il avait ruiné leur journée. A l'intérieur, une petite partie de Sirius secouait sa tête. Ce n'était pas Harry. Pas son gentil, adorable, compatissant, compréhensif Harry. Mais la plus grande partie de Sirius, qui avait passé des années à se réprimander pour sa stupidité pour des décisions variées, partit une fois encore à pleine vitesse. Il soupira et regarda Harry. « Je suis désolé. »

Harry ouvrit la bouche, puis haussa juste un sourcil. « Désolé pour quoi ? »

Volant une habitude d'Harry, Sirius serra sa lèvre inférieure entre ses dents. « Pour avoir merdé ça. Pour avoir ruiné ta journée heureuse. »

Harry secoua la tête et attrapa la main de Sirius. « De quoi est-ce que tu parles ? S'il y a quoique ce soit, c'est moi qui ai ruiné les choses. »

Sirius regarda Harry avec confusion. « Quoi ? Pourquoi ? »

Harry soupira. « Et bien, d'abord, je t'ai attaqué avant même que nous ayons quitté le château parce que tu étais en retard, au lieu de simplement attendre une explication. »

Sirius secoua la tête. « Non. Tu ne m'as pas attaqué. Tu avais raison d'être en colère, j'étais en retard de 40 minutes ! »

« Non, commença Harry, je n'aurais pas dû te sauter dessus comme ça. Puis, quand nous arrivons ici, je te fais te souvenir de ton affreuse famille. Encore. Et maintenant je t'emmène à cet endroit, ce qui te bouleverse visiblement, parce que je te fais une fois de plus penser à ton horrible passé. Et je sais que tu veux faire ça pour moi, parce que je n'ai jamais vu la cote et tout. Mais maintenant je l'ai vue. C'est charmant. Donc pouvons-nous, s'il te plaît, juste rentrer pour que je puisse arrêter de nous mettre dans des putains de situations où toutes les décisions que je prends te font déprimer ? » Harry poussa une respiration tremblante alors qu'il finissait et regarda Sirius d'un air suppliant.

Sirius sentit tout en lui se remettre bien. Il n'avait pas terrifié Harry. Il eut un rire rapide. « Harry, arrête. Tu ne me déprimes pas. Tu ne pourrais jamais me déprimer. Je me suis perdu en moi-même pendant une seconde, mais c'était d'une bonne manière. Je suis content que tu m'ais amené là. »

« Vraiment ? »

Sirius gloussa. « Oui, vraiment. Je t'ai dit que j'aimais ici. Les vagues, toute cette paix, et la nuit tu peux voir un clair ciel d'étoiles. Tu n'as rien ruiné. » Il tira Harry dans une embrassade légère. « Il n'y a nulle part où je préférerais être, et il n'y a personne avec qui je préférerais être. »

Sirius se retira légèrement, espérant que ça n'avait pas effrayé Harry. Il regarda Harry rapidement – il vit une légère rougeur colorant ses joues, un sourire sur ses lèvres et aucun signe de peur ou de confusion. Puis il regarda dans ses yeux et vit un vert brillant le fixant en retour. Ses yeux étaient doux, et plein d'affection, et étincelants. Puis Sirius vit quelque chose bouger sous les yeux d'Harry et sa respiration s'accéléra légèrement quand il réalisa que c'était ses propres mains. Son pouce caressait le visage d'Harry, pendant que ses mains tenaient ses joues en coupe. Les yeux d'Harry se fermèrent en papillonnant. « Sirius… » souffla-t-il.

A ce point, ce qui allait se passer ensuite était douloureusement évident. Il n'y avait rien d'autre que Sirius puisse faire. Il était terrifié et excité et rationnellement, il n'était pas vraiment sûr qu'il était prêt à le faire. Cependant, il n'avait pas vraiment le choix. Il n'y avait aucun autre chemin à prendre que de se baisser et d'embrasser Harry Potter. Il était poussé à ça. Le froid devint apparent pour la première fois alors que les bouffées d'air visible entre eux s'accélérèrent au point qu'un nuage avait à peine le temps de se dissiper avant qu'un autre apparaisse. Harry était complètement rouge, que ce soit à cause du froid ou du toucher de Sirius, Sirius ne le savait pas. Mais ça peau était comme le feu sous ses mains et Sirius remercia rapidement Merlin d'avoir couru dehors après Harry – se privant et oubliant ses gants. Les yeux d'Harry étaient fermés, ses paupières papillonnant légèrement contre le vent. Et le nom de Sirius tombant de ses lèvres. Ses lèvres chaudes, qui, à cause du récent mot, étaient légèrement séparées, une invitation trop tentante. Avant que Sirius ne le sache, il était nez à nez avec Harry. Ces yeux verts brillants s'ouvrirent soudainement, mais Sirius était trop loin pour se questionner de savoir si c'était un avertissement à s'arrêter ou une incitation à aller plus loin. Il brûlait pour ça et il n'y avait pas de retour à ce point. Faisant écho aux actions d'Harry de plus tôt, il souffla le nom de l'homme – « Harry… » dit comme un murmure au vent. Puis il bougea, fixant ses lèvres sur celles d'Harry aussi doucement que l'on pouvait quand on était hors de son propre contrôle. Un léger mouvement contre les lèvres de Sirius et il soupira intérieurement. Puis il ressentit juste.