Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter


Onarluca Merci, merci. Je suis toujours contentes que ça te plaise !

Procne Aesoris : Pas ma faute ! J'y suis vraiment pour rien si les fons sont comme ça ! Une grande fan de Sirius ? Au point de copier ses plans foireux ? En tout cas, tu vas être servi, vu qu'on détaille un peu plus le baiser là ! Bises

ShadowSaphir : Mais c'est pas ma faoootteeeeuh ! C'est pas moi qui écrit ! Bah puisque c'est comme ça, c'est bien fait pour toi la fin de chapitre là ! lol. En tout cas, je suis contente que tu aimes.

Lulucyfair : Merci, ça me fait plaisir ! Mais là, je me ratrappe, niveau review, je crois bien que je viens de battre un record ! Par contre pour Remus, j'ai bien peur qu'il s'en prenne encore plein dans ce chapitre; Le pauvre l'a pas de chance !

Kaorulabelle : Merci pour tout ces compliments, et merci à toi de me laisser une gentille review à chaque fois !

Mily Black : Comme tout le monde je crois ! Moi aussi à chaque fois que je vois une fin de chapitre en anglais je me dis vivement la suite ! En tout cas, c'est sûr que les plans de Sirius sont assez foireux, et attends de voir la suite des complications ! Quant à Severus, tu vas avoir un autre apperçu de sa jalousie ! Bisous

Ruines : C'est pas grave, tu peux crier tout ce que tu veux, ça me dérange pas ! lol. En tout cas, ce chapitre va te faire plaisir, puisque voilà les réactions !

Crackos : Bah vas-y, te gênes pas . Au début, j'ai cru que t'allais me refaire le générique de premiers baisers ! Mais tu sais que tu es plutôt doué pour deviner ce qui va se passer ! C'en est presque pas drôle ! Quant à Snape, pourquoi changerait-il ? C'est comme ça qu'on l'aime ! Et je vais te faire plaisir en te disant qu'il y a une autre scènette de Remus et Severus dans ce chapitre ! (Et arrête de baver ! C'est pas vrai ça !lol) Gros bisous

Linaelen ilca : et bien ! que de compliments ! Mais tu serais pas un peu maso à aimer les cliffhanger comme ça ! En tout cas, je suis contente que ça te plaise, et j'espère que tu aimeras ce chapitre aussi.

Dame Lune : et bien voila qui va te contenter alors ! En tout cas merci, et en espérant que ce chapitre te plaise autant.

Kyzara : Oui c'est vrai, mais ce baiser, outre que ce soit le premier, a un autre rôle clé dans l'histoire, que je vais te laisser découvrir. En tout cas, merci pour tous ces compliments et encourragements. Bisous

Ma lune : Et bien, tu arrives pile à un moment clé ! lol En tout cas, je suis très contente que ça te plaise (même si c'est pas moi l'auteur !) Et puis c'est vrai qu'ils ont quelques écarts de languages, mais ça les rends plus proches aussi, je trouve... Bises à toi.


Chapitre 9 : Evènements inopportuns

« Harry, arrête. Tu ne me déprimes pas. Tu ne pourrais jamais me déprimer. Je me suis perdu en moi-même pendant une seconde, mais c'était d'une bonne manière. Je suis content que tu m'ais amené là. »

Harry releva la tête, confus. Sirius n'était pas en colère contre lui ? Il n'avait pas complètement ruiné cette journée ? « Vraiment ? »

La poitrine d'Harry se contracta et son cœur battit plus vite de pur soulagement et de joie alors que Sirius riait. « Oui, vraiment. Je t'ai dit que j'aimais ici. Les vagues, toute cette paix, et la nuit tu peux voir un clair ciel d'étoiles. Tu n'as rien ruiné. »

Finalement, Harry soupira de contentement alors que Sirius l'attirait près et dans une embrassade chaleureuse. « Il n'y a nulle part où je préférerais être, et il n'y a personne avec qui je préférerais être. »

Harry pouvait sentir la chaleur et la couleur monter sur ses joues. Il y avait un sourire timide qui faisait son chemin sur son visage. Harry regarda Sirius, ayant besoin de l'assurance qu'il n'avait vraiment pas tout fait merder. Cependant, Sirius ne le regardait pas. En fait, ce n'était pas vrai. Il regardait Harry, mais plus avec un mélange d'émerveillement et d'évaluation. Ce fut rapide, et ça aurait été facile à manquer. Cependant, Harry l'avait vu. Il sentit la chaleur monter dans ses joues encore plus. Soudain, le regard de Sirius bougea vers les yeux d'Harry. Harry était toujours étonné par les yeux de Sirius. Ils étaient de la plus incroyable nuance de bleu clair – un tel contraste avec ses cheveux noir corbeau. Ces yeux étaient toujours sur lui avec cette plus grande dévotion et affection aussi.

Harry sentit alors quelque chose de doux et gentil contre son visage. Il réalisa que c'était les mains de Sirius, les mains tenant ses joues et son pouce caressant son visage. Puis il vit les yeux de l'autre homme s'écarquiller, Harry se demanda brièvement si Sirius était même conscient de ses actions. Cependant, cette pensée fut bannie de son esprit alors qu'Harry se concentrait sur la douceur des pouces de Sirius massant sa peau. C'était bien. Presque comme si ce n'était pas de sa propre volonté, Harry ferma les yeux. Il était sûr à présent que son visage allait exploser, il était si chaud. Le vent froid et l'air au dehors une non-entitéé alors que tout l'être d'Harry était rempli de chaleur. Le toucher de Sirius était si doux, et si agréable, et incroyable. Harry se réprimanda rapidement pour penser à son parrain de cette manière. Cependant, il ne put empêcher un calme murmure de quitter ses lèvres. « Sirius… »

A ce moment, Harry haletait pratiquement. C'était presque surréel. Jamais dans ses rêves les plus fous, Harry n'avait imaginé qu'il serait près de la plage et presque hors de son esprit parce que Sirius de tout le monde, caressait son visage du toucher le plus intime qu'Harry avait jamais ressentit. Ce qui terrifiait le plus Harry était, qu'en fait, il n'était pas du tout terrifié. Le toucher de l'homme, son embrassade… tout semblait si bon et si normal. Harry réalisa qu'il devait arrêter ça maintenant. Une minute de plus de ça et il avait peur de franchir une ligne dont il ne pourrait pas retraverser. Cependant, il réalisa qu'il était peut-être trop tard. Sirius s'était beaucoup rapproché. Harry pouvait à présent sentir sa respiration chaude contre son visage et il pouvait sentir le nez de Sirius contre le sien. Ses yeux s'ouvrirent. Il devait arrêter ça avant que ça n'aille trop loin. Ils devaient penser, parler, avant qu'ils ne fassent quelque chose qui changerait pour toujours leur relation. Cependant, le visage de Sirius était à côté du sien. Harry ne pouvait pas dire un mot. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne pouvait pas trouver la volonté d'ouvrir sa bouche.

Puis ça arriva.

Sirius descendit son visage et leurs lèvres se rencontrèrent. Ce fut au premier toucher de lèvres qu'Harry réalisa qu'il ne pouvait pas ouvrir sa bouche pour arrêter ça parce qu'il ne pensait pas qu'il voulait que ça s'arrête. Il bougea légèrement ses lèvres en réponse. Cependant, il sembla que c'était tout ce dont Sirius avait besoin. Il poussa ses lèvres avec plus de force contre celles d'Harry et Harry poussa un soupir – écartant les lèvres pour laisser sortir sa respiration et laisser entrer la langue de Sirius.

Electricité.

Feu.

Des forces si puissantes que le grand Harry Potter avait l'impression d'être forcé à s'agenouiller – la force de se tenir debout le quittant complètement.

Non, Harry ne voulait définitivement pas que ça s'arrête. Il noua ses bras autours du cou de Sirius et passa ses deux mains dans ses cheveux – rapprochant sa tête et le laissant aller plus profondément. Leurs langues et leurs bouches bougeaient ensemble parfaitement. Rien n'avait jamais semblé si parfait à Harry avant.

C'était Sirius. Harry n'avait même jamais conçu Sirius sous cet angle avant. Cependant, alors que les mains de l'homme erraient dans son dos et que sa langue explorait toutes les crevasses de la bouche d'Harry, Harry devait admettre qu'il l'avait toujours trouvé bien à regarder. Très bien, extrêmement sexy. Et Sirius était incroyable. Il était ridiculement intelligent, hystériquement amusant et fièrement loyal. Harry sentit une vague de désir le parcourir alors que Sirius gémissait dans sa bouche. Merlin, il n'y avait aucun moyen qu'il n'ait pas au moins pensé inconsciemment à ça.

Les pensées rationnelles pouvaient aller se faire foutre. Le fait qu'il soit Sirius, son ami et confident, pouvait aller se faire foutre. Le fait qu'il n'ait jamais consciemment rêvé de l'homme pouvait aller se faire foutre. Il avait un homme extrêmement sexy, intelligent, amusant et étonnant pillant sa bouche et il aimait foutrement ça. Harry gémit et se pressa plus fort contre Sirius. Il se laissa aller à ressentir.

Il ne savait pas combien de temps avait passé depuis que les lèvres des Sirius avait touché les siennes pour la première fois. Il avait arrêté de s'en faire. Cependant, finalement désespéré par le besoin d'air, les deux hommes se retirèrent, leurs fronts se touchant, et leurs poitrines se soulevant alors qu'ils haletaient pour l'air. Le vent froid soufflait sur la sueur sur le visage d'Harry, le gelant. Le feu à l'intérieur de lui commença à s'estomper alors qu'il regagnait sa contenance, et même l'étreinte chaleureuse de Sirius ne pouvait empêcher l'air à présent carrément glacial de passer. Les pensées rationnelles rentrèrent de leur congé sabbatique. Putain, qu'avait-il fait ?

IL VENAIT JUSTE D'EMBALLER SIRIUS A EN PERDRE HALEINE ! EST-CE QU'IL ETAIT FOU ?

Il ne pouvait pas nier le fait qu'il ait aimé ça. Merde, il avait eu l'impression qu'il allait exploser pendant que Sirius l'embrassait. Tout ce qu'Harry avait expérimenté avant était quelques baisers sur des paris ou peut être un baiser enivré avec Seamus… mais rien comme ça. C'était d'un autre monde. Mais c'était Sirius ! Maintenant qu'il avait à nouveau un contrôle clair de ses pensées, Harry ne savait pas quoi faire. Il n'avait jamais pensé à Sirius de manière romantique avant, mais maintenant…

Et PUTAIN ! P ! C'était mauvais sur beaucoup de niveaux.

« Harry, il y a quelque chose que je dois te dire. »

Sirius se sentait incroyable. Il voulait danser et chanter et crier un résonnant « OUI ! » pour toute l'Angleterre, l'Europe… et merde, pour tout le putain de monde. Maintenant que son esprit semblait revenir, il ne pouvait pas croire qu'il avait vraiment été assez stupide pour embrasser Harry. Cependant, rien de ça ne comptait à présent. Harry lui avait rendu son baiser. Harry lui avait rendu son baiser avec enthousiasme. Le jeune homme avait gémis, soupiré et s'était pressé contre lui de manière dévergondée pendant aussi longtemps que ça avait duré. Ca avait été parfait. Etonnant, doux, tendre, chaud, passionné et parfait.

Une main était dans le dos d'Harry pendant que l'autre était rangée chaudement dans ses cheveux. Sirius poussa un soupir et sourit. Il avait su que ce serait comme ça, il avait su que tout serait aussi bien entre eux. L'énergie qui était passé entre eux était la chose la plus incroyable que Sirius avait ressenti de toute sa vie. Quelque fois, il avait un peu de mal à se souvenir des bonnes choses de son passé à cause d'Azkaban, cependant, il était sûr que rien n'avait été si bon. Sirius put à peine retenir un rire de pure joie alors qu'il se retirait. On ne pouvait pas nier qu'il y avait quelque chose entre eux. La manière dont Harry lui avait rendu son baiser… Sirius savait qu'Harry ressentait quelque chose. Peut-être que Remus avait raison, peut-être qu'il ne devrait pas attendre. C'était le moment opportun. Si jamais le moment parfait existait, c'était maintenant. C'était quand il devait dire à Harry qu'il était l'auteur des lettres. Après tout, à ce moment, quoi de pire pouvait arriver ? Il allait le dire à Harry finalement, et il courrait toujours le risque qu'Harry soit en colère contre lui. Cependant, maintenant il savait qu'Harry ressentait quelque chose pour lui aussi. Il n'y avait pas besoin d'attendre plus. Il ouvrit les yeux, l'anticipation et l'anxiété le parcourant. C'était ça.

« Harry, murmura-t-il en fixant le visage devant lui, il y a quelque chose que je dois te dire. »

Les yeux d'Harry s'ouvrirent et Sirius rassembla ses forces. « C'est à propos des let… »

Cependant, avant que Sirius ne puisse continuer, Harry le coupa abruptement. « Non ! Ne dis rien d'autre Sirius. »

Sirius regarda Harry avec confusion. Ce fut à ce moment qu'il remarqua l'air paniqué dans les yeux d'Harry, et l'expression déchirée sur son visage. Son cœur se tordit dans sa poitrine. Non, pensa-t-il, s'il te plaît mon dieu, pas quand il était si près…

« Harry… ? » Un autre murmure.

Harry se contenta de secouer la tête et recula. « S'il te plaît Sirius. Pas maintenant, ne dis rien. »

La première pièce de l'âme de Sirius commença à s'écrouler. Est-ce que c'était comme ça que les Détraqueurs faisaient ? Est-ce qu'ils arrivaient d'une certaine manière à répliquer ce sentiment de peine absolue et de rejet si fort que ça détruisait votre âme ? La respiration de Sirius s'accéléra alors que la culpabilité et la panique augmentaient en lui. « Je suis si désolé, je ne… »

« SIRIUS ARRETE ! » Harry haletait et avait l'air fou et confus. Finalement, il releva la tête et quelque semblant de réalité revint alors qu'il voyait l'expression sur le visage de Sirius. Il repassa rapidement ses derniers mots et soupira, se mordant la lèvre. « Ecoute, je suis désolé, ok ? Je ne suis pas en colère. Je suis juste vraiment confus là, Siri. »

Sirius laissa un peu de sa panique s'enfuir. Harry n'était pas en colère. Il ne le haïssait pas. Il avait utilisé cet adorable surnom si affreux. « Tu ne penses pas que nous devrions au moins parler de ça, Harry ? » Sirius avait besoin de savoir où il se tenait.

Harry se contenta de secouer la tête. « Non, pas maintenant. Non, j'ai juste besoin de penser, d'être sûr de savoir ce que c'était. »

« Un baiser ? » essaya Sirius avec aide. Règle n°1 : injecter de l'humour pour soulager la tension dans la plupart des situations.

Un petit sourire éclaira les lèvres d'Harry et il regarda Sirius – dont les yeux s'étaient ternis considérablement. « Donc, c'était ce que c'était ? Et moi qui pensais que c'était un innocent massage de ma gorge, » répondit-il avec un ton faiblement joueur.

Sirius sourit, au moins Harry n'était pas épouvanté ou dégoûté. « Ca peut être ça si tu veux. Je connais d'autres massages intérieurs géniaux, si tu es intéressé. »

Harry explosa de rire et Sirius parvint à faire un autre sourire en réponse – un peu plus brillant cette fois. « Wow, dit Harry, je ne peux pas croire que tu ais dit ça. C'était une des choses les plus horriblement inappropriées que tu aurais pu dire, » ajouta-t-il, riant toujours.

« Qu'attendais-tu de plus ? »

Harry sourit un peu tristement et secoua la tête. « Rien de moins, Sirius, rien de moins. »

Prenant ça comme son signal pour revenir au sérieux de la situation, Sirius s'arrêta de rire et regarda Harry dans les yeux. Harry se contenta de mordre sa lèvre et se tourna. « C'est pour ça qu'on ne peut pas parler maintenant, Sirius. »

« Pourquoi ? »

« Ca ! » Harry fit un geste entre et autours d'eux. « Notre relation vient juste de changer pour toujours et nous nous tenons là riant et plaisantant alors que la plupart des gens feraient un 100 sur un génomètre qui va seulement à 10 ! »

Sirius fronça les sourcils. « Est-ce que c'est mal Harry ? Ne penses-tu pas que c'est pourquoi nous devrions en parler maintenant ? »

Harry secoua la tête. « Non. »

Sirius poussa un sourire exaspéré. « Alors dis-moi quelque chose Harry ! Parce que je ne sais pas si je peux me tenir là à ma demander ce que putain il vient juste d'arriver à notre relation ! »

« Je ne sais pas ce qui vient de se passer ! hurla Harry. C'est une de quatre choses et je ne suis pas prêt pour aucune des quatre maintenant ! Particulièrement parce que dans trois de ces options, le cœur de quelqu'un est brisé. »

« Mais dans une des options, peut-être que non, » murmura Sirius.

Harry secoua encore la tête. « Je ne sais pas ce que je ressens. Je ne suis pas sûr. Et que vas-tu me dire, Sirius ? Que tu m'aimes ? Ou peut-être que tu es désolé et que c'était le moment ou les souvenirs et que tu veux revenir en arrière. Et bien, peut-être que j'ai l'impression que nous devrions revenir en arrière, tu sais ? Et si tu m'aimes, je brise ton cœur, et si tu ne m'aimes pas, nous ne pourrons jamais redevenir comme nous étions et nous serons obligés de faire face, Sirius. Mais peut-être que je réalise que je suis si désespérément amoureux de toi, et mon cœur se brise en un million de morceaux parce que ce n'était qu'une erreur pour toi. Ou peut-être, Harry s'arrêta et regarda Sirius dans les yeux, peut-être que tu me dis que tu m'aimes aussi. Et nous nous embrassons encore, juste à cet endroit parce que ce serait si romantique de revivre tout et rendre les choses biens entre nous. Nous serions parfaits et incroyables ensemble, et nous serions tous les deux complets, et tout dans l'univers serait bien. Nous serions si foutrement heureux que personne ne pourrait le supporter. » Harry poussa un soupir et regarda le sol.

Sirius se tenait là, glacé – voulant l'atteindre mais effrayé que s'il touchait Harry, la glace mince sur laquelle ils marchaient en ce moment, se briserait. « Qu'est-ce que tu veux que ce soit, Harry ? »

Harry rit et ferma les yeux. « Qu'est-ce que tu crois, Sirius ? Je veux celle avec la fin heureuse. Celle où je réalise que je t'aime et où tu te tiens là, mourrant de me dire que tu m'aimes aussi, puis nous serons dans les bras l'un de l'autre. Mais je ne sais pas si ça peut arriver, Sirius. Je ne suis pas sûr si ce que je ressens, et ce que je veux ressentir, sont la même chose maintenant. Et je ne veux pas que tu dises un mot. Parce que si tu me dis que c'était une erreur, et pas pour me torturer, alors tu pourrais briser mon cœur. Si tu me dis que tu m'aimes, juste là, je ne pense pas que j'aurais la force de te rejeter – mais sur le long terme, je pourrais briser le tien. »

Sirius soupira. 'JE T'AIME !' courrant dans son esprit comme un mantra. « Alors où allons-nous ? »

« A la maison, déclara Harry fermement. A la maison où nous pourrons tous les deux penser. »

Sirius acquiesça. « Ecoute, je veux juste que tu saches, je t'aime. Et je ne veux pas le dire comme ça. Mais je t'aime, et il n'y a personne de plus important ou incroyable dans ma vie. Et que je sois assis là à me frapper pour avoir créer un bordel inutile ou que je meure d'envie de te dire que je suis amoureux de toi – il y a quelque chose là, Harry, et pour moi, tu ne pourrais jamais être une erreur. Tu es la meilleure chose de ma vie et je ne veux pas te perdre. »

Harry acquiesça et réussit un petit sourire. « Je sais Sirius. Je t'aime aussi. C'est pourquoi j'ai besoin de rentrer maintenant, s'il te plaît… tu dois comprendre ça. »

Sirius soupira. « Je suis désolé Harry. Putain, je ne veux pas que tu me haïsses. Merlin, je ne pourrais pas le supporter si… »

Le cœur d'Harry se tordit alors qu'il regardait l'expression brisée sur le visage de Sirius. « Je ne pourrais jamais te haïr, Sirius. J'ai juste besoin d'un peu de temps pour comprendre les choses. »

Sirius ferma les yeux et acquiesça. « Prends tout le temps dont tu as besoin, Harry. Mais ne réfléchis pas trop… quand tu laisses ta tête faire toute la conversation, tu peux manquer ce que ton cœur te dit. Crois-moi, la logique est surévaluée. »

Harry releva la tête pour répondre mais il entendit un doux pop, et le temps que ses yeux atterrissent où Sirius se tenait, il n'y avait rien qu'un clair ciel bleu et une rafale de vent.

Harry ferma les yeux et disparut avec un 'pop !'


« Donc, tu penses que tu pourrais m'apprendre comment la préparer ? »

« Oh vraiment Lupin ! Je ne sais pas ! Cependant, l'incompétence des Gryffondors ne connaît aucune limite, et si tes compétences en Potions ne se sont pas améliorées depuis que nous étions à l'école ensemble, alors je ne pense pas que nous aurons autant de succès. »

Remus passa une main dans ses cheveux. Quelque fois, Severus pouvait être extrêmement exaspérant. « Oh, va te faire foutre, Severus, le problème n'est pas la soi-disant incompétence des Gryffondors ! C'est que tu es trop impatient, et attends que tout le monde soit capable de performer à ton niveau immédiatement… ce qui est complètement ridicule ! »

Snape poussa un petit grognement et haussa un sourcil. « Vraiment Lupin, je n'attends pas de qui que ce soit d'être capable d'atteindre mon niveau. Il y en a peu qui sont aussi doués que moi en potions. »

Remus eut un petit rire, puis une idée le frappa comme l'éclair. Il savait pour sûr qu'il avait Snape à présent. Il poussa rapidement un soupir exagéré. « Oh et bien, je suppose que j'ai de la chance alors de connaître deux personnes extrêmement douées en potions. Ca ne fait rien, Severus, tu as raison. Je n'ai pas besoin de ton aide. »

Snape lui jeta un regard noir. « Excuse-moi, Lupin ? Mais qui t'attends-tu à trouver qui soit capable de t'apprendre à concocter la potion Tue-Loup ? »

Remus se retourna et sourit d'un air suffisant. « Sirius. »

Snape étrécit les yeux. « Tu espères que ce clebs couvert de puce soit vraiment capable de préparer la potion Tue-Loup ! »

Remus haussa les épaules. « Il est assez doué en potion, et il m'en a fait une, une fois, quand tu étais en mission d'espionnage pendant la guerre. »

Snape grogna légèrement. « Je sais ce que tu fais, Lupin. Je veux que tu le saches. Cependant, demain matin, à dix heures… viens et nous commencerons tes leçons. »

Remus sourit. Victoire. « Merci, Severus. »

Snape grogna à nouveau. « Je ne fais pas ça à cause de ta version faible et manquant de conviction de chantage. Je fais ça parce que je suppose que c'est quelque chose qui est très important pour toi. Donc, commença-t-il presque à contrecœur, je suppose que je vais essayer de t'apprendre comment la concocter. Cependant, tu devras suivre toutes mes instructions. »

Remus sourit encore. Sous toute cette amertume et ce sarcasme, Severus était vraiment adorable, en quelque sorte. « Bien sûr, après tout, tu es le Maître des Potions. » Remus marcha vers lui et lui donna un rapide baiser sur les lèvres. Severus soupira et Remus sourit. Il était vraiment doux sous tout ça. Remus l'embrassa encore et commença à passer un bras derrière son cou. Soudain, le portrait s'ouvrit violemment.

« Remus ! J'ai vraiment besoin de… OH PUTAIN ! »

Remus sursauta loin de Severus et maudit sa chance. De toutes les personnes qui auraient pu entrer.

Snape laissa un sourire sarcastique se poser sur ses traits. « Et bien, Black… Je me fiche vraiment de ce que tu as besoin de faire. Lupin et moi… »

Sirius se tourna et lui lança un regard noir portant tout son pouvoir et sa force. « JE ME FICHE FOUTREMENT DE CE DONT TU AS BESOIN, SNAPE ! SORS ! »

Snape siffla légèrement et lui rendit son regard noir. « Excuse-moi Black, je sais que tu n'as aucune manière ou tact ou sens de la décence… toutefois, si tu penses que tu peux juste entrer ici en tempêtant comme un barbare… »

« SORS. SNAPE. » Remus regarda avec des yeux ronds alors que Sirius accentuait chaque mot. Vrai, Sirius et Severus ne seraient jamais amis. Et vrai, Sirius aimait toujours aiguillonner Snape à chaque fois qu'il le voyait. Cependant, Remus n'avait jamais vu Sirius suinter autant d'hostilité ouverte et indésirable envers Snape depuis qu'ils étaient à l'école ensemble. Sirius avait aussi un air sauvage et désespéré dans les yeux.

Puis Remus pensa à quelque chose de vraiment inquiétant : Est-ce que Sirius n'était pas sensé être avec Harry ?

Remus grogna intérieurement. Désespéré, air paniqué et pas de Harry. Ce n'était pas bon.

Soudain Snape se tourna vers Remus bouillant pratiquement de colère. « Fais quelque chose de ton clebs Lupin ! »

Remus regarda Sirius, puis Snape et soupira. Snape allait le tuer. « Peut-être que nous pourrons continuer ça plus tard, Severus ? S'il te plaît ? » murmura-t-il.

Snape étrécit les yeux. « Est-ce que tu me jettes dehors, Lupin ? »

« Je ne te jette pas dehors, siffla Remus ! Mais quoi que ce soit, ça doit être important. Même toi sais que Sirius ne vient pas normalement ici en te hurlant dessus sans raison. En plus, il était sensé être avec Harry, donc je pense que quelque chose ne va pas. Alors pourrais-tu être, s'il te plaît, civil et me laisser parler avec lui ? »

« Bien. » Snape se tourna pour partir. A la dernière minute, il se tourna vers Sirius et lui fit un sourire narquois. « Potter a abrégé votre rencard, Black ? »

Remus se frappa sur la tête, remerciant la divinité qui avait fait en sorte que le sort que Sirius avait lancé n'atteigne que le portrait.

« MERLIN REMUS ! hurla Sirius. QU'EST-CE QUE TU TROUVES A CE BATARD VISQUEUX, GRAS, AMER, RUDE, PLEIN DE RENSENTIMENT… »

« SIRIUS ! hurla Remus. ASSEZ ! »

Au cri de son ami, Sirius se calma et se laissa tomber sur le sofa – sa tête dans ses mains. « J'ai merdé, Remy. »

Remus soupira et secoua la tête. La transition que Sirius venait juste de faire d'une force de la nature en colère à un quelqu'un ressemblant presque à un enfant découragé était incroyable. Cependant, Sirius n'était rien sinon extrême. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Est-ce que tu as dit à Harry à propos des lettres ? »

Sirius rit amèrement. « Non. Non, je n'ai pas fait ça. Je l'ai presque fait pourtant… cependant, il ne voulait pas parler de ça puisque mon désir venait après que j'ai déjà complètement tout fait merder. »

Remus ferma les yeux brièvement. « Sirius, Harry t'aime. Je suis sûr que tu n'as rien fait qui ruinerait la relation que vous avez tous les deux. »

« Et l'embrasser à en perdre haleine ? » rétorqua Sirius amèrement.

« Oh Sirius, commença Remus en pâlissant, s'il te plaît, dis-moi que tu n'as pas fait ça. »

Sirius rejeta sa tête en arrière et acquiesça. Un autre rire lui échappa. « Je veux dire, je ne sais pas ce que je pensais Lunard. C'était juste ce moment où mon esprit était presque hors de mon corps. Donc, j'y suis allé, et Merlin sait combien de temps après et j'étais démoli. »

Remus haussa un sourcil. « 'Merlin sait combien de temps après' pour quoi ? »

Sirius haussa les épaules. « Je ne sais pas, quand nous avons arrêté ? »

Remus arqua un second sourcil. « Donc, il t'a embrassé en retour ? »

Sirius acquiesça et se redressa sur le canapé. « Oui ! Il a répondu ! Et c'est ce que je ne comprends pas. Je veux dire, il était vraiment dedans Remus ! »

« Comment dedans ? »

Sirius leva les yeux au ciel. « Je suis désolé de ne pas pouvoir te fournir d'images comme tu étais si aimable de le faire pour moi. Aimerais-tu un rapport circonstancié ? »

Remus lui lança un regard noir. « Réponds juste à la question. »

Sirius soupira. « Très beaucoup dedans. » Cette fois il eut un rire réel et un sourire. « Je veux dire, c'était incroyable Remus, vraiment. Quelques fois, mes souvenirs sont un peu flous, mais je ne pense vraiment pas que rien de ce que j'ai jamais fait ait été aussi bien. »

Remus rendit son sourire à son ami. « Alors… où est le problème ? »

Sirius secoua la tête. « Et bien, nous nous sommes finalement arrêtés pour de l'air et j'étais juste si heureux. Si je n'avais pas eu besoin de reprendre ma respiration, j'aurais pu le faire tourner et hurler combien je l'aimais sur les toits. Mais, de toute manière, j'étais prêt à lui dire. »

« Que tu l'aimais ou à propos des lettres ? »

« Les deux, soupira Sirius. Mais juste quand j'étais sur le point de le dire, il m'a hurlé de ne pas parler ou faire quoique ce soit, et je l'ai regardé, et il était juste presque paniqué et fou. »

Remus acquiesça pour que Sirius continue. « Donc, finalement il s'est calmé et m'a juste expliqué qu'il était un peu confus, qu'il ne voulait pas en parler maintenant. J'ai essayé de le faire parler, j'ai brisé un peu la glace avec une blague vraiment inappropriée. Mais il m'a juste expliqué que notre relation était trop importante et qu'il ne savait pas ce qu'il ressentait pour moi. »

Remus haussa un sourcil. « C'est tout ? »

Sirius le regarda avec incrédulité. « Qu'est-ce que tu veux dire, c'est tout ? Remus, si après ce baiser, il n'est pas sûr d'avoir des sentiments pour moi, alors je ne sais pas comment il va le comprendre ! »

Remus haussa les yeux au ciel. « Sirius, s'il te plaît arrête. Tu es complètement irrationnel et rends ça hors de proportion. Ceci, Sirius, est une bonne chose. »

Sirius haussa un sourcil. « Vas-y. »

Remus prit une profonde inspiration et se prépara pour ce qu'il suspectait être une bataille ardue. « Ok, allons au premier point qui est qu'Harry ressent visiblement quelque chose pour toi. S'il n'avait rien ressentit alors il se serait retiré quand tu l'as embrassé, pouvons-nous être d'accord là-dessus ? »

Sirius soupira. « Et s'il avait été pris par le moment ? »

Remus leva les yeux au ciel. « Sirius, tu n'es pas pris dans le moment au point d'avoir une session de baisers avec quelqu'un pour qui tu ne ressens rien. Maintenant, tu as visiblement été d'accord avec moi à un moment, sinon tu n'aurais pas été prêt à tout lui dire. »

Sirius acquiesça légèrement. « Ok, je vais concéder ce point. »

Remus acquiesça. « Bien. Aussi, il est clairement ouvert à l'idée d'avoir des sentiments pour toi, il est juste un peu confus là. » Puis Remus étrécit les yeux légèrement en direction de son ami. « Et puis, il y a toujours le facteur 'P'à considérer. En moins de deux mois, il est parti de penser qu'il passerait le reste de sa vie seul à être tiré dans deux directions différentes… par ce qu'il pense être deux hommes différents. »

Sirius fronça les sourcils. « Alors tu penses que je devrais lui dire que je suis vraiment P ? »

Remus haussa un sourcil. « Tu connais la réponse à cette question, Sirius. Particulièrement maintenant. Il est déjà confus de par ses sentiments pour toi, pourquoi ajouter un facteur non nécessaire où il pense qu'il doit choisir entre deux hommes ? Sans mentionner qu'il n'a encore aucune idée de qui est P. Il pourrait temporairement te mettre sur le côté juste par pure curiosité. »

Sirius leva les yeux au ciel. « Il ne ferait pas ça Remus. »

« Allons Sirius, comment espères-tu qu'il te choisisse quand il ne sait pas contre qui il te choisit ? »

Sirius soupira finalement. Après tout, Remus avait un point. « Donc, je devrais lui dire alors ? »

Remus soupira d'exaspération et étrécit les yeux. « OUI ! »

Sirius grogna et remit sa tête dans ses mains. « Et bien, quelle connerie… »


Harry soupira et s'appuya contre l'entrée du château de Poudlard. Il avait transplané à Pré-au-Lard et marché, hébété, à travers le passage de Honeydukes, vers la sorcière borgne. Maintenant qu'il était seul, il n'était pas sûr de savoir si c'était plus dur ou plus facile pour lui de penser. Sans Sirius ici, il n'était sous aucune pression pour fournir une réponse tout de suite, cependant, il devenait de plus en plus confus alors que les secondes passaient.

Quand ses lèvres avaient été sur celles de Sirius, c'était sans aucun doute le plus sûr qu'il s'était jamais senti à propos de quoique ce soit dans sa vie. Il avait voulu ça, l'avait voulu ardemment. Il n'avait pas pensé aux conséquences, aux complications, aux réactions, ou quoique ce soit d'autre qui aurait rendu sa vie plus dure – tout ce qu'il avait su à ce moment là était le sentiment d'être dans les bras de Sirius et d'avoir sa bouche ravagée si passionnément et l'électricité qui courrait dans ses veines… tout avait été surprenant.

Maintenant, cependant, il pensait à ça et il commençait à se demander… Etait-ce Sirius qui avait rendu ça incroyable ou était-ce le fait que ça avait été le premier vrai baiser de sa vie ?

Harry secoua la tête, si seulement il n'était pas si foutrement pathétique il aurait quelque chose à quoi le comparer. Mais à la place, voilà où il en était… Sur le point d'être diplômé de Poudlard et il avait juste reçu son premier vrai baiser. Harry poussa un grognement pitoyable et donna un coup dans la sorcière pour l'ouvrir.

Il commença à monter l'escalier d'un air raide, plus rapidement alors que sa colère augmentait. Vraiment, c'était ridicule ! Harry souffla légèrement alors qu'il montait les marches en tempêtant. Personne d'autre ne se trouverait dans ce type de situation. Les personnes normales avaient eu des relations à ce point de leur vie. Harry poussa un autre soupir colérique.

Les personnes normales n'emballaient pas leur parrain pas-si-normal ! Pourquoi est-ce que tout dans sa vie devait être si foutrement compliqué ? Pourquoi est-ce que Sirius ne pouvait pas juste être quelque Gryffondor de dix-sept ans qui voudrait un rencard avec lui à Pré-au-Lard ? Bien sûr, Harry aurait été un peu prudent après ses séparations méchantes avec quelques personnes au hasard avec qui il était en fait sorti – ce qui, au fait, constituerait le seul drame de sa vie… jamais. Cependant, Harry accepterait, et ils s'embrasseraient doucement, et soit Harry l'enverrait sur son chemin joyeux ou voudrait peut-être un autre rendez-vous. PARCE QUE C'ETAIT CE QUE LES PERSONNES NORMALES FAISAIENT !

« Oh, à qui j'essaie de faire gober ça ? » grommela Harry. Harry n'était pas et ne serait jamais normal. Alors, à la place, il se trouvait dans ce type de situations où il était soudain confus à propos de ses sentiments pour son ex-détenu de parrain et meilleur ami de son défunt père. Sans mentionner que s'il décidait d'avoir des sentiments pour ledit parrain, alors il devrait décider entre lui et un putain d'admirateur secret qu'il n'avait jamais rencontré !

Harry s'appuya contre le mur de pierre et frappa légèrement sa tête. « Pourquoi ? murmura-t-il. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

« Et bien, pourquoi pas mon enfant ? »

Harry releva la tête pour voir le visage interrogateur de la Grosse Dame et grogna. « Poussière de fée. »

Le portrait s'ouvrit et Harry se traîna en haut. Autant il ne voulait pas en parler, autant ça tournait dans sa tête. Il passa la tête dans son dortoir et poussa un soupir intérieur d'agacement.

Un petit rire. « Ron, quelqu'un pourrait monter ici à n'importe quel moment ! »

Ron rit. « Ne t'inquiète pas. Seamus et Dean jouent au Quidditch dehors et Neville et Lavande sont partis faire une balade autours du lac. Neville sait définitivement de ne pas remonter et nous ennuyer. En plus, Harry est dehors avec Sirius, alors il sera parti toute la journée. »

Harry grogna. Il n'avait pas de temps pour ça. Il marcha vers le lit de Ron et ouvrit les rideaux, fermant ses yeux, juste au cas où. « Je suis de retour. Vous êtes habillés ? »

« Harry ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

Harry serra les dents. « Est-ce que je peux ouvrir mes putains d'yeux ou pas ! »

Harry entendit un soupir agacé, qu'il assuma venir de Ron. « Oui. »

Harry ouvrit les yeux et poussa un soupir de remerciement au fait qu'ils étaient, en fait, pleinement habillés depuis tout le temps. « Bien. » Puis il regarda ostensiblement Ron, sa mauvaise humeur précédente revenant alors qu'il remarquait les mains liées de Ron et Hermione. « Ron, ne dis rien. Hermione, j'ai besoin de ton aide. »

Ron eut l'air blessé une seconde, puis il devint rapidement indigné. « Hey ! Pourquoi est-ce que je ne peux pas parler ? »

Harry soupira. « Parce que ça a à voir avec ma vie amoureuse, et si je me souviens, la seule raison pour laquelle il y a quelque chose pour moi à interrompre, est parce que je t'ai forcé à boire du Véritaserum ! »

Ron allait ouvrir la bouche, mais Hermione le fit taire rapidement d'un regard noir. « Qu'est-ce qui ne va pas Harry ? »

Harry ouvrit et ferma les yeux quelques fois, essayant de trouver une manière de formuler ça. Cependant, il n'y avait pas de manière simple de dire à ses meilleurs amis qu'on venait juste d'embrasser à en perdre haleine son parrain. Harry décida de partir avec l'approche directe pour qu'il puisse mettre ça hors du chemin et être maladroit après.

« J'ai embrassé Sirius. »

Hermione poussa un cri joie. « Tu as embrassé Sirius ! »

Harry, qui regardait par la fenêtre, se contenta d'acquiescer – trop désemparé pour remarquer la joie apparente d'Hermione.

« Je veux dire, essaya-t-il de commencer, à quoi est-ce que je pensais, Hermione ? »

Ron était juste assis là bouche bée et l'air de joie d'Hermione se transforma en air de confusion. « Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu ne voulais pas embrasser Sirius ? » demanda Hermione avec inquiétude. Elle avait vraiment espéré que les choses marcheraient entre Harry et Sirius. Maintenant qu'elle remarquait l'air désespéré d'Harry à la pensée d'un contact de lèvres avec son parrain, elle priait pour que ça puisse arriver.

Harry se contenta de secouer la tête. « Oui, non, peut-être… Putain, je n'en ai aucune idée. »

Hermione fronça les sourcils. « Très bien, alors pourquoi est-ce que tu ne commences pas du début ? »

Harry acquiesça et soupira. « OK, alors vous savez que nous sommes allés sur la côte ? » Ron et Hermione acquiescèrent tous les deux. « Très bien, alors, les choses ne sont pas allées trop bien. D'abord, Sirius était en retard de quarante-cinq minutes et je l'ai complètement attaqué dès qu'il s'est montré, et j'ai agit comme un idiot. »

Hermione haussa un sourcil. « Et bien, il était en retard de quarante-cinq minutes, Harry. »

Harry secoua rapidement la tête. « Non ! Tu vois, c'est ça… ce n'était pas vraiment sa faute. Je ne lui ai pas laissé une chance de s'expliquer et l'ai agressé. Et il se sentait horrible à propos de ça. Il a couru tout le chemin de la chambre de Remus et m'a même volé des fleurs. »

Hermione se sourit à elle-même et acquiesça pour qu'Harry continue. Il poussa une respiration tremblante. « Ok. Alors, après ce moment initial de stupidité de ma part, nous étions assez bien. Nous riions et passions un bon moment. Puis j'ai merdé encore ! Nous sommes allés dans une maison qui était à lui de par quelque grand-tante ou quelque chose, et je lui ai fait se souvenir de sa famille encore, et il a été un peu bouleversé. Donc, tu penserais que j'apprendrais à garder la bouche fermée à propos de cette merde ? Mais non ! Plus tard, je suis allé et l'ai emmené à cet endroit que j'ai trouvé, qui une fois encore l'a bouleversé. Il a dit qu'il allait bien, mais j'ai vu l'air sur son visage. » Harry prit une rapide inspiration puisqu'il n'avait pas respiré une fois pendant toute sa tirade. Il allait redémarrer mais Hermione leva rapidement une main.

« Ok, Harry, d'abord ralentis. Tu blablates. »

Harry acquiesça et prit quelques autres respirations profondes. Hermione vint vers lui et lui prit rapidement la main. « Ok, qu'est-ce que ça a à voir avec vous deux vous embrassant ? »

Harry soupira. « J'y viens. Je suis juste en crise là donc je blablate en quelque sorte, bien que je ne le veuille pas vraiment… mais je te promets que tout ça à un but et mène quelque part. » Harry prit une autre respiration profonde. « Ok, bien, lentement. Donc, j'ai vu que j'avais rendu Sirius assez bouleversé, et je me frappais pour avoir merdé encore. Donc je lui ai demandé s'il voulait juste rentrer à la maison, et il a pensé qu'il avait quelque chose. Ce qui n'était complètement pas le cas ! » interjeta Harry. « Il était bien, et il avait été si parfait, et je lui ai dit que ce n'était pas lui… c'est quand il m'a dit qu'il n'avait pas été bouleversé. Puis il m'a serré dans ses bras, puis il a commençé à bouger son pouce contre ma joue et je ne pense pas vraiment qu'il savait ce qu'il faisait, j'ai fermé les yeux, il s'est rapproché, et la prochaine chose que j'ai su, nos nez se touchaient, avant que je n'y pense même, il m'embrassait et je l'embrassais en retour et nous nous embrassions ! » Harry eut une autre respiration tremblante. « Est-ce que je blablate encore ? »

Hermione fixait juste Harry avec un sourcil arqué. « Oui, mais ça va. Que s'est-il passé après ? Est-ce que tu t'es écarté ? »

Harry grogna. « A la fin. J'avais foutrement besoin de respirer. »

Ron, qui avait été complètement silencieux jusque là, parla finalement. « De respirer ? Putain de merde, mec ! Combien de temps vous y êtes restés ? »

Harry soupira. « Assez longtemps. »

Hermione haussa un autre sourcil. « Alors tu as aimé ? »

Harry soupira. « Et bien… »

Hermione secoua la tête. « Oublie ce que tu penses maintenant. Comment c'était plus tôt ? »

Harry soupira. « Je ne sais pas. Je veux dire, pendant que je l'embrassais, c'était génial. Je n'étais pas mal à l'aise, ou je ne doutais pas de quoique ce soit, et je me sentais bien. Mais alors j'ai en quelque sorte piqué une crise, et maintenant, je ne sais pas si je ressentais ça parce que j'embrassais Sirius, ou et bien, parce que vous savez que je n'ai jamais vraiment, euh… » Harry devint un peu rouge à ça. Bien sûr que Ron et Hermione savaient à propos de son distinct manque de vie amoureuse, mais ils n'en avaient jamais vraiment parlé.

« Ne sois pas ridicule, Harry. Tu ne vas pas aimer embrasser tout le monde et n'importe qui. »

Harry soupira. « Qu'est-ce que je devrais faire, 'Mione ? Je ne suis même pas sûr de ce que je ressens pour lui. »

« Et bien, visiblement tu ressens quelque chose. Qu'est-ce qu'il a dit là dessus ? »

Harry secoua la tête. « Je ne sais pas. Je ne l'ai pas vraiment laissé parler. Il a essayé de me dire quelque chose, mais je l'ai coupé. Je ne voulais pas qu'aucun de nous ne soit blessé, et je voulais comprendre tout avant. »

Hermione acquiesça. « Peut-être que tu devrais lui parler Harry. Peut-être que ce qu'il a à te dire t'aidera à comprendre tes sentiments, » ajouta-t-elle.

Harry soupira. « Je sais. C'est juste qu'avant aujourd'hui je n'avais jamais vraiment penssé à Sirius comme quelque chose d'autre qu'un ami extrêmement proche. Maintenant, j'essaie de comprendre si je pourrais l'aimer ? »

« Ca ne veut pas dire que les sentiments ne sont pas là, Harry. »

« Je sais, mais… »

Hermione le coupa rapidement. « Ecoute, Harry. Sirius est un ami très proche, tu le connais depuis des lustres et là-dessus, vous deux avez des liens assez proches. »

Harry haussa un sourcil. « Est-ce que tu es en train de dire que je ne devrais pas être avec lui à cause de mes parents et parce qu'il est mon parrain ? »

Hermione secoua la tête. « Non. Il n'est ton parrain que sur un morceau de papier Harry, et peut-être si tes parents étaient encore en vie mais… » Hermione s'arrêta brièvement, ne voulant pas partir sur ce chemin. « Je dis juste que peut-être qu'à cause de votre histoire et de préconceptions à propos de votre relation, tu pourrais négliger certains sentiments que tu as pour lui – ou que lui a pour toi. Ne laisse rien de côté, juste parce que tu n'y as pas pensé auparavant. »

Harry acquiesça, fronçant un peu les sourcils. Ca semblait presque comme si Hermione sous-entendait quelque chose, mais pourquoi essaierait-elle de le caser avec Sirius ? Surtout maintenant qu'elle avait commencé à se pâmer pour P ? Harry était sur le point de lui dire de ne pas s'inquiéter, cependant, il n'eut jamais cette chance puisque Hedwige arriva avec une lettre pour Harry.

Harry grogna. Génial. Juste ce dont il avait besoin en ce moment – plus de confusion en la forme d'une lettre de P.

Harry soupira et prit la lettre d'Hedwige.

Mon Très Cher Harry,

Trois heures du matin tu dis ? Qui ou quoi t'a gardé levé jusqu'à cette heure, je me le demande ? En tout cas, ta grammaire et ton orthographe sont parfaits. Ca ne compterais pas pour moi, de toute façon. J'attendrais toujours anxieusement pour toutes les lettres que tu envoies, même si tu avais les capacités d'écriture d'un enfant de trois ans. Heureusement que ce n'est pas le cas, parce que je dois admettre que tes lettres seraient très dures à lire.

Je veux toujours m'excuser pour tout ce bordel avec Remus, Ron et Hermione. Tu dois vraiment croire que la dernière chose que j'ai jamais, jamais voulue était de te faire te sentir laissé de côté et faire comme s'il y avait quelque complot pour te garder dans le noir. Les choses sont juste devenues un chouïa hors de contrôle. Aussi, je sais que je n'avais pas à te dire à propos de Ron et Hermione. Mais tu me l'avais directement demandé, et autre que la retenue temporaire d'un petit morceau information (tu sais… mon nom ?), je ne veux jamais te mentir.

Maintenant, continuons…

N'essaye pas de reculer maintenant Potter ! Tu as déjà admis ton béguin et tu ne peux pas faire machine arrière ! Quant à ce que tu peux me dire de plus – flatte-moi avec des informations à propos de mon charme et de mon bel aspect fringant. Je sais que tu ne peux pas encore me donner un visage, mais vraiment – le sex-appeal devrait juste suinter à travers le papier. Je suppose pourtant que je devrais te remercier pour ce mini booste de mon ego. D'une manière complètement sérieuse, ça veut tout dire pour moi que tu m'apprécies. Je sais que tu dis toujours que tu m'accepteras – surtout maintenant que tes amis le font. C'est juste que je ne veux pas que tu me haïsses. Je ne pourrais pas le supporter Harry. Donc, juste là, ça veut simplement tout dire de savoir que tu m'aimes, même si toutes les cordes collantes se mettent en travers plus tard. Je pense qu'il y a quelque chose entre nous à présent Harry – je veux juste m'assurer que tu seras prêt à essayer plus.

Maintenant, sur Sirius. Ne t'inquiètes pas Harry. Je te promets que le fait que tu y ais fait référence juste après avoir écrit le mot 'sérieux' ne quittera jamais ma tête ou ce parchemin. J'ai déjà dit que je pensais que tu aurais à comprendre tout ça par toi-même. Je ne dis pas ça pour t'emmêler ou pour te torturer, mais si ce que je pense être le problème est correct, c'est quelque chose à laquelle tu dois faire face par toi-même.

Maintenant, je pense que tu dois m'excuser pendant que je remercie Merlin du fait que tu ne fasses pas vœu de célibat.

Pas que j'implique quoique ce soit, bien sûr. Je suis simplement heureux, comme tu l'as dit, pour le genre humain dans son ensemble. Ce n'est absolument pas comme si je concevais même quelque chose d'autre. Par exemple, te demander si tu pourrais lentement te déshabiller et de répondre serait une des choses les plus éloignées de mon esprit. Vraiment.

Je suis également ravi qu'Harry apprécierait mes efforts. Tout et rien le vaudrait juste pour voir Harry sourire.

Tout mon amour,

P.

Harry posa la lettre et grogna. P était presque aussi mauvais que Sirius avec ses petits sous-entendus. Harry soupira. Il avait l'habitude de se moquer de ça, mais il devait maintenant se demander si Sirius plaisantait ou non.

P.-S. Meuh. Pas qu'il y ait quelque chose de mal avec la créature sacrée de la vache – comme elle est la source du steak. Quant à Lockhart – je suppose que tu pourrais dire que c'est une expérience de première main. Bien que ce n'était pas ma main. Excuse moi pendant que je vais vomir au souvenir de cette histoire.

PPS : Je suis si content que tu ais décidé d'être obscène. Ce que je porte ? Rien, amour… C'est vrai. Rien du tout.

PPPS : Juste pour que je ne te terrifie pas complètement, je porte un pantalon kakis, un sweater et une veste en cuir – je suis juste rentré d'une séance de shopping dans le Londres Moldu quand j'ai été honoré d'une lettre. Mais je peux facilement revenir à l'option au-dessus.

Harry secoua la tête après avoir lu le reste de la lettre. Il avait rit un peu plus quand il était arrivé au PS. Qu'est-ce qu'il y avait entre les gens et le steak ? Harry devrait dire à Sirius d'écrire à P et ils pourraient commencer un club.

Harry releva la tête et remarqua que Ron et Hermione l'avaient laissé seul avec sa lettre. Il soupira et attrapa un morceau de parchemin. Il pourrait aussi bien commencer à répondre et probablement occuper son esprit.

Il commença à relire la lettre et à faire son chemin au travers. Harry aimait comment il était facile de lire et de répondre aux lettres de P. Il aimait comment il pouvait juste être lui-même et écrire. Même quand P devenait sérieux Harry se trouvait toujours capable de…

Harry s'arrêta soudain et fronça les sourcils. Il alla relire une portion de la lettre à laquelle il venait juste de répondre.

D'une manière complètement sérieuse, ça veut tout dire pour moi que tu m'apprécies. Je sais que tu dis toujours que tu m'accepteras – surtout maintenant que tes amis le font. C'est juste que je ne veux pas que tu me haïsses. Je ne pourrais pas le supporter Harry. Donc, juste là, ça veut simplement tout dire de savoir que tu m'aimes, même si toutes les cordes collantes se mettent en travers plus tard. Je pense qu'il y a quelque chose entre nous à présent Harry – je veux juste m'assurer que tu seras prêt à essayer plus

Pourquoi est-ce que ça l'embêterait ? Harry ne pouvait pas mettre son doigt dessus, mais quelque chose dans ce paragraphe ne lui allait pas. C'était presque comme si chaque fois qu'il le lisait quelque chose commençait à tirer son esprit et ne le laisserait pas regarder ailleurs.

Il lut ça encore.

Et encore.

Il s'assit là et fixa le paragraphe pendant quinze minutes, mais rien. Soudain, juste alors qu'il était sur le point de laisser tomber et de continuer, ça le heurta.

C'est juste que je ne veux pas que tu me haïsses. Je ne pourrais pas le supporter Harry.

Harry fronça les sourcils. C'était familier. Harry pensa à ça pendant une seconde, puis il regarda l'espace avec un air de confusion alors que ça le heurtait. Sûrement qu'il ne pourrait pas y avoir de lien ?

« Je suis désolé Harry. Putain, je ne veux pas que tu me haïsses. Merlin, je ne pourrais pas le supporter si… »

Les mots coururent dans la tête d'Harry clairement – avec raison quand on considérait qu'Harry les avait entendu il y avait moins d'une heure.

Harry restait assis, toujours confus. Il n'y avait absolument aucun moyen que ce soit même lié. Et alors quoi s'ils utilisaient tous les deux la même formulation pour une idée ? Comme s'ils étaient les deux seules personnes au monde qui avaient exprimé le désir de ne pas être haïs de cette manière avant ?

L'esprit d'Harry commença à courir alors que d'autres choses commençaient à le frapper.

Et alors quoi s'ils aimaient tous les deux vraiment le steak, et apparemment les vestes en cuir ? Qui s'en souciait s'il haïssait Snape et les Serpentard ? Et vraiment… qu'est-ce que ça faisait s'ils étaient tous les deux célèbres ? Ca ne faisait rien. Ca ne faisait rien du tout. Et ça ne faisait certainement rien si la petite poussée dans l'esprit d'Harry devenait de plus en plus persistante. Et la petite voix hurlant 'LONDRES !' dans sa tête était folle. Comme l'était celle qui faisait écho aux étranges mots d'Hermione de plus tôt.

Hermione. Elle avait semblé comme si elle le poussait presque à admettre qu'il avait des sentiments pour Sirius, même si elle se répandait en compliment sur P et Harry. Mais elle savait qui était P…

Harry se sentait malade. C'était ridicule. C'était complètement insensé.

Ces deux pensées continuèrent à courir à travers l'esprit d'Harry alors qu'il se penchait brusquement pour sa malle et ressortit toutes ses anciennes lettres.

Harry lit sa première lettre, qui ne donnait pas vraiment d'informations à propos de quoi que ce soit. Puis il tira une autre lettre au hasard du tas.

Son estomac se retourna alors qu'il lisait la détresse familiale de P et combien sa famille était comme celle de Malefoy. Une image d'une tapisserie flotta dans l'esprit d'Harry.

La Noble et Plus Ancienne Maison des Black

« Toujours Pur »

Il lit à propos du Quidditch et eut un mouvement de recul.

Sirius sourit. « Tu es foutrement étonnant, tu sais ça ? »

Harry sourit d'un air penaud. « Non. Mais c'est agréable de t'entendre me le dire. »

Sirius rit. « Ouais, moi et tout le monde dans le Monde Sorcier. »

Harry leva les yeux au ciel. « S'il te plait, comme si tout le monde ne se répandait pas en compliments quand tu étais dans l'équipe de ta Maison. »

A ça, Sirius baissa les yeux vers le sol et, volant un geste d'Harry, mordit sa lèvre. « Je, euh.. en fait, je n'ai pas joué pour l'équipe. »

Harry s'arrêta net dans sa marche et le regarda comme si Sirius était devenu fou. « Putain que oui ! Tu es meilleur que Fred et George ! »

Sirius haussa les épaules. « Je l'aurais probablement fait si j'avais essayé. McGonagall m'a laissé être commentateur en troisième année donc ça ne m'a jamais vraiment ennuyé. »

Harry était sur le point de dire à Sirius qu'aussi génial qu'était commentateur, ce n'était pas une excuse pour ne jamais essayer. Cependant, il vit l'ombre brève se formant derrière les yeux de l'autre homme et décida de laisser tomber le sujet.

Finalement, ce qui mettait un point final à ça apparut juste devant les yeux d'Harry. La seule ligne qu'Harry ne pouvait pas croire qu'il avait jamais foutrement manqué.

Maintenant, sur le sujet le plus important et sacré du jour…

Le Quidditch.

Oui, je suis en fait un drogué du Quidditch.

C'était la ligne suivante qui rendait ça presque irréfutable.

Coupable de toutes les charges, pour une fois.

Les commentaires, les blagues, le style… putain ! Comment Harry n'avait-il pas remarqué quoique ce soit avant ?

Il jeta la dernière lettre sur son lit et s'effondra en arrière. La voix de Ron faisant écho dans son esprit.

« P ? »

« Oui, c'est comme ça que cette personne se fait appeler… P. »

« Pourquoi ? »

« Comment le saurions-nous, Ron ? »

« Et bien, qu'est-ce que ça veut dire ? »

« Je ne sais pas. »

« Petit con ? »

« Ron… »

« Ou peut-être que c'est un nom. Parvati, peut-être ? Ou Padma ? Ou, beurk ! Encore pire… Pansy Parkinson ? »

Harry grogna. 'P est pour Patmol' pensa-t-il. Puis il prononça dans un faible murmure : « Et Patmol est pour Sirius Black… »