Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.
Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.
Pairing : Sirius Black/Harry Potter
30 review ! J'ai battu mon record ! Ma fin vous a tant que ça mis sur les dents ! lol
Onarluca : Et bien voici la réponse à ta question.
Kaorulabelle : T'aime pas les scènes d'amour ? En tout cas, merci pour tes compliments, et j'espère ne pas t'avoir fait trop rongé ton frein.
Ma Lune : Je suis contente que le dernier chapitre t'est plu. Par contre, pour ce chapitre là, j'ai pris mon temps lol. Et je crois que tu vas être un peu déçue parce que la confrontation n'est pas pour tout de suite…
Mystick : Et le comble de la cruauté, c'est d'avoir attendu aussi longtemps pour mettre la suite… en tout cas, merci de me lire et je suis d'autant plus contente que ça te plait.
Crackos : Merci pour ta review qui me fait toujours énormément plaisir, même quand c'est court. Et après la découverte les réactions. En espérant que ça te plaise toujours.
Dame Lune : C'est vrai qu'il prend son temps, mais bon… Comme tu dis, c'est comme ça qu'on l'aime, et puis ça doit pas être si évident que ça quand tu n'imagine pas que la personne qui t'écrit des lettes d'amour puisse t'en écrire… Mais bon, le plus dur est passé. Et je suis désolée d'avoir pris tant de temps, mais j'ai été prise d'une grosse flemme, surtout quand j'ai vu le nombre de page à traduire, alors j'ai fait une petite pause. Mais pour compenser cette attente, je peux te dire que c'est un long chapitre, un des plus long de la fic, même !
Farahon : Merci pour ta review, elle m'a fait plaisir… Et puis, si ça peut te consoler, j'ai 23 ans, et j'amuse toujours autant à regarder Aladin ou la Belle et la Bête, donc bon… En tout cas, je peux te dire que tu as raison de plaindre Sirius… et je te laisse sur ça…
Linaewen Ilca : Je crois que c'est un sentiment de joie généralisée qu'il ait enfin compris lol. Et je suis contente que le chapitre précédent t'ai plu, et moi aussi, j'adore Remus, tout en le plaignant, parce qu'entre les deux, y va encore en baver dans ce chapitre… Quant à la réaction d'Harry, d'après ce que j'ai lu dans vos review, je pense qu'elle va en surprendre plus d'un. Quant à un cliffhanger, c'est un terme utiliser pour désigner les fins des épisodes de série TV qui laisse planer le suspens pour obliger à regarder le prochain épisode. C'est souvent utiliser en fin de saison, pour laisser les fans sur leur faims… En tout cas, ça me fait plaisir de savoir que celui de la scène du baiser t'avait plu. Et je te remercie encore mille fois pour tous tes compliments et encouragements.
Cyrano : Un ventilateur ? Non, pas encore… Tu me fais un peu peur dans ta review… Je t'assure que c'est pas ma faute… Et pis pisque tu boudes, moi aussi, na ! C'est pour ça que ça a pris si longtemps… Quant au fait que P ait pas tout avoué dans sa lettre, je pense que c'est un pur concours de circonstance qu'elle soit arrivée à ce moment là et qu'elle a été écrite avant le rendez-vous sur la côte. Et au fait, ton siège de ton ordi s'est bien passé ? Tu avais prévu assez de steak ? En tout cas merci pour tout tes compliments, et, désolée de te décevoir, mais j'ai absolument pas touché à ma traduc pendant mes vacances. Honte à moi, je sais, mais j'avais trop la flemme…
Deuxième review : mais t'as eu du mal à attendre je vois… En tout cas, merci pour les encouragements.
Alician et Mike : Vous êtes jumelles ou quoi ! C'est trop bizarre de recevoir une review comme ça. En tout cas, c'est vrai que Harry et Sirius sont pas très futfut, mais c'est comme ça qu'on les aimes. Et je suis contente que la caractérisation des personnages vous plaise. Et pour Ron et Mione, tout le monde n'attend que qu'ils se mettent ensemble je crois ! En tout cas, merci pour tout ces compliments, même si je suis désolée que ça m'ait pris si longtemps pour traduire ce chapitre.
Lulucyfair : Bah dis donc, j'en aurais reçu du champagne par review lol. En tout cas, je suis contente que ça te plaise. Et moi aussi, je plains Remus, surtout dans ce chapitre… En tout cas, puisque tu lis la fic en anglais, n'hésite pas à me dire si tu voies des trucs en contresens. Et encore merci pour tes compliments.
Procne Aesoris : C'est vrai que c'est pas une réaction très attendue après qu'on se soit fait embrassé de réagir comme ça. Et il est où le courage des Gryffondors ! Prendre la fuite comme ça ! Mais je peux te rassurée, cette fic n'est pas encore fini, et tu vas comprendre dans ce chapitre pourquoi elle dure encore un peu… Mais arrête, tu me fais baver avec ton streak, et pourtant je viens d'en manger un au moment où je fais mes réponses… Quant à tes anecdotes, je dois avouer qu'elles m'ont bien fait rire !
Arianne Maxwell-Shinigami : Je suis contente que l'a découverte de l'identité de Sirius t'ait plu, comme le reste de cette fic. Et j'espère que tu aimeras autant la suite.
Elviera : Ah, ah, la réaction d'Harry… La réponse est la, y a qu'a lire ! lol Tes compliments me font vraiment plaisir, mais malheureusement, c'est pas moi qui écris, je traduits de l'anglais, parce que j'ai bien peur d'être dans la même situation et de pas réussir à aligner trois mots sur une feuille blanche… lol
Alinemcb : Mon pauvre petit… Crois bien que je suis désolée de vous laisser dans l'expectative, mais c'est pas moi qui choisit… (Il a bon dos quand même l'auteur… parce que j'aurais fait pareil) En tout, cas, je crois que tu vas avoir quelques réponses dans ce chapitre. Bisous
Ruines : Je crois que tu as un eu un petit problème avec et il t'a pas laissé reposter ? J'ai eu la même chose une fois et j'ai cru que j'allais criser !
Cyrano qui passe par là : Merci pour tous tes compliments qui me font très plaisir.
Lyls : Merci beaucoup, je suis très contente que ça te plaise et j'espère que tu aimeras autant la suite. Bisous
Kyzara : Merci pour tes compliments. Quant à la réaction d'Harry, ce chapitre lui est presque entièrement consacré ! En espérant que tu aimes, bisous
Didinette207 : Oh, mais Harry va voir une migraine poindre ! lol en tout cas merci pour ta review. En espérant que tu aimes ce chapitre.
Dawn 456 : Moi quand j'ai lu cette fic en anglais la première fois, je me suis arrêter à la scène du baiser, et j'ai cru que j'allais bousiller mon ordi ! En tout cas je suis contente que cette fic te plaise, et j'espère ne pas t'avoir fait trop attendre.
Lemoncurd : Merci pour le Sugar daddy, je savais pas. J'ai plus qu'à aller faire une note pour corriger ça alors. Et tout cas, je suis contente que ça te plaise. C'est vrai que moi aussi j'ai craqué pour les répliques quand je l'ai lue en anglais ! loool. C'est vrai qu'il les prends assez bien les sous-entendu de Sirius, mais bon, c'est quand même drôle. Par contre, j'ai bien peur qu'il n'y ait pas de confrontation dans ce chapitre, mais tu vas voir, je trouve que c'est encore mieux… Bisous
Lolann : Merci, ça me fait plaisir, mais j'espère que je ne t'ai pas fait trop attendre !
Ange de un cisme : C'est vrai que c'est évident, mais d'un autre côté, nous on sait qui écrit aussi. Quant au fait qu'il met du temps à comprendre que c'est un garçon, c'est parce qu'en anglais ça se voit pas, vu qu'on accorde pas. Du coup, on n'a vraiment aucun moyen de savoir. Et c'est vrai que quand j'ai vu ça, je me suis demandé comment j'allais faire, et j'ai prié que personne ne remarque ! lol En tout cas, j'espère que ce chapitre te plaira.
"Oh love it's a brittle (cassante) madness, I sing about it in all my sadness
It's not falsified to say that I found god
Inevitably, well it still exists pale and fine I can't dismiss (congédier)
And I won't resist and if I die well at least I tried." -- On Love, In Sadness by Jason Mraz
« Oh, l'amour, c'est une folie cassante, je le chante dans toute ma tristesse.
Il n'est pas faux de dire que j'ai trouvé dieu
Inévitablement, et bien, ça existe toujours, pale et bien, que je ne peux congédier
Et je ne résisterais pas et si je meurs, au mois, j'aurais essayé » - Sur l'amour, dans la tristesse, de Jason Mraz.
Chapitre 10 : Qu'est-ce que… Putain !
Harry Potter faisait les cents pas.
Il ne pouvait absolument pas croire ça. A présent qu'il avait surmonté le choc initial, il était absolument livide.
Sirius ? Son admirateur secret était Sirius ?
Bien sûr, une petite partie de Harry répondait que ça devait encore être confirmé par quelqu'un qui l'avait entendu de la propre bouche de Sirius. Cependant, la plus grande partie répondait à ça qu'il n'y avait pas besoin de confirmation. S'il y avait une personne sur cette planète qu'Harry connaissait mieux que personne, c'était Sirius. Et il n'y avait aucun doute dans son esprit que l'auteur de ses lettres et l'homme qui venait juste de l'embrasser foutrement bien était une seule et même personne.
Il allait le tuer.
Il allait tuer Sirius juste après avoir trouver ce qui se passait !
Il s'effondra sur son lit et soupira. Puis il grogna.
Ca voulait dire que Sirius était vraiment amoureux de lui ? Sirius était amoureux de lui. Sirius était celui qui pensait qu'Harry était beau, et étonnant, et qui ferait tout pour le rendre heureux. Il était celui qui pensait que faire l'amour à Harry serait une expérience au-dessus de toutes les autres.
Il était aussi celui qui était resté le cul posé là et avait écouté Harry avouer à propos de P. « PUTAIN ! » hurla Harry.
Harry recommença à faire les cents pas et commença à parler tout fort en faisant une imitation moqueuse de la voix de Sirius. « Oh non, Harry, je ne sais pas qui est P. J'aimerais pouvoir t'aider, Harry. Oh, vraiment, tu as le béguin pour lui Harry… COMME C'EST FOUTREMENT AGREABLE ! »
C'était absolument ridicule. Sirius. C'était comme un flot incessant qui passait à travers la tête de Harry. SiriusSiriusSiriusSirius…
Ca lui donnait la migraine.
Harry sortit du dortoir, descendit en tempêtant les escaliers, et franchit directement le portrait. Il n'avait aucune idée d'où il allait, mais il s'en fichait aussi longtemps qu'il ne rentrait pas dans Sirius à ce moment là.
Certains penseraient qu'il voudrait parler à Sirius juste là, vu que l'homme avait clairement quelques explications à donner. Cependant, il aimait vraiment Sirius, et il avait peur qu'un contact avec lui en ce moment finisse par une mort – et Harry ne prévoyait pas que ce soit la sienne.
C'était vraiment, vraiment ridicule.
La première chose que Harry voulait savoir était pourquoi, putain, Sirius se cachait derrière des lettres, pour commencer. Clairement, Sirius pensait qu'il allait se faire rejeter. Partant de ce point de vue, Harry pouvait voir pourquoi Sirius avait été originellement prudent pour agir. Harry savait que leur amitié était très importante, et ça n'aurait certainement pas été le mouvement le plus sage pour lui de juste venir confesser ses sentiments. Alors qu'Harry ne l'aurait jamais rejeté et se serait assuré que Sirius soit traité avec ménagement, ça aurait été gênant.
Cependant, en même temps, Sirius avait passé beaucoup de temps avec lui récemment et l'avait même emmené à Londres et dans sa maison sur la côte. Il l'avait même embrassé !
Sans mentionner le fait qu'écrire une stupide série de lettres serait difficilement le style de Sirius. Il était plus du type à juste essayer et à user progressivement Harry, à l'opposée de concocter ce stupide plan.
Harry mordit sa lèvre et soupira. Il ne savait même pas quoi penser et quoi ressentir. Il n'était même pas sûr que tout ce bordel soit plus facile ou plus dur à démêler qu'il y a à peine une demi-heure. Avant, Harry avait le problème de savoir s'il avait même des sentiments pour Sirius et il avait aussi P en arrière plan. Pourtant, il y avait encore la chance que ce baiser avec Sirius avait été quelque événement anormal. Il y avait la chance que Sirius soit en ce moment chez lui à espérer qu'il n'avait pas inutilement ouvert la Boite de Pandore. Il y avait la chance qu'Harry réalise que c'était juste son premier vrai baiser et qu'il avait été pris dans le moment. Il y avait la chance que tout ça s'avèrerait ne pas être un gros problème. Ca n'aurait peut-être pas été probable, mais il y avait toujours une chance.
Maintenant, pourtant, il ne pouvait pas nier le fait que Sirius était amoureux de lui. Il n'aurait peut-être pas à faire face à la fois à P et à Sirius, cependant, maintenant, il avait sans s'y attendre le cœur de Sirius lancé dans ses mains et il n'avait aucune idée de ce qu'il allait en faire. Il était encore trop en colère à ce moment pour même penser clairement à ses sentiments.
Sans même le réaliser, Harry marcha droit dans un mur. « Stupides pensées, » grommela-t-il. Puis il leva les yeux et soupira de soulagement alors qu'il réalisait que c'était l'entrée des chambres de Remus. Il devait avoir inconsciemment fait le chemin. De toute manière, il était content. S'il y avait quelqu'un qui pouvait lui amener quelques indices sur pourquoi Sirius était un tel connard et aussi donner à Harry quelques conseils utiles, c'était Remus. Il frappa rapidement.
A la dernière seconde, pourtant, la pensée que Sirius était peut-être dans cette pièce entra dans son esprit et Harry se précipita rapidement sur le côté, se cachant derrière une statue.
« Entrez ! » put être entendu à travers la porte. Harry grommela et frappa à nouveau.
« Entrez ! » fut une fois de plus la réponse criée.
Harry leva son poing et frappa même plus fort – se cachant derrière la statue une fois de plus.
« Putain de merde ! Severus, si c'est toi, ne te gêne pas, par Merlin ! » Avec ça, la porte s'ouvrit et un Remus à l'air agité passa sa tête. Quand il vit qu'il n'y avait personne, ses sourcils se froncèrent. « Bonjour ? » demanda-t-il.
« Remus ! » murmura Harry.
Remus regarda les alentours avec une expression confuse sur le visage. Echouant toujours à voir Harry, qui se cachait derrière la statue au cas où Sirius pourrait être dans la pièce.
« Remus ! Ici ! Derrière la statue… et ne dis pas mon nom ! »
Remus haussa un sourcil maintenant qu'il voyait clairement Harry qui était à moitié derrière la statue. « Har… hum, qu'est-ce que tu fais ? »
Harry étrécit ses yeux et regarda alentours urgemment. « Est-ce qu'il est là ? »
Remus soupira. « Tu veux dire Sirius ? »
« Oui, je veux dire Sirius ! » répondit Harry avec brusquerie. Un air alarmé passa brusquement sur ses traits. « Il ferait mieux de ne pas être là, Remus ! »
Remus roula des yeux et tint la porte ouverte. « Il n'y est pas, en fait, il vient juste de partir. Donc tu peux venir de derrière cette stupide statue et entrer. »
Harry poussa un soupir de soulagement. Il vint de derrière la statue, cependant, alors qu'il était juste sur le point d'entrer dans la pièce, il se jeta contre le mur et scruta suspicieusement autours du coin avec des yeux étrécis. Il avait à faire au Lunard du Patmol de Sirius, et on ne pouvait jamais être trop sûr. Il était prêt à prendre la fuite si la situation devait appeler à de telles actions – cependant Sirius n'était nulle part en vue. Harry donna un mouvement de tête satisfait et marcha dans la salle.
Remus se contenta de se tenir là, bouche bée et haussa un sourcil. On ne pouvait pas se demander pourquoi Sirius était amoureux d'Harry. Ils étaient tous les deux, deux putains de cinglés. Remus regarda alors qu'Harry scannait une dernière fois la pièce et secouait la tête. Il avait absolument craqué.
« Euh, Harry , le poussa Remus. Au nom de Merlin, qu'est-ce que tu fais ? »
Harry se tourna. « Rien. Je m'assure juste qu'il n'y a pas de chien errant caché à attendre. »
Remus soupira. « Harry, écoute… Je sais ce qui est arrivé entre toi et Sirius. Et si c'est à propos de… »
Harry rit. « Oh, alors Sirius te l'a dit, n'est pas ? Il est venu en personne ? Te le dire en face ? »
Remus fronça les sourcils. « Oui. Pourquoi ne le ferait-il pas ? »
Harry grogna. « Je ne sais pas ! Mais pour quelques raisons, ce connard a développé un goût étrange pour les lettres. Alors je pensais que peut-être il t'aurait écrit à propos de ça. Peut-être qu'il nous aurait même donné des petits noms de code – il les aime. »
Remus pâlit – est-ce qu'Harry avait finalement compris ? Ca expliquerait au moins pourquoi il était devenu un dingue total. Harry retint soudain sa respiration et commença à pointer Remus. « Johann ! » Il prit une autre inspiration. « Nancy… et OH DIEU ! Remus… SNAPE ? »
Remus soupira et tiqua. Harry avait définitivement compris. « Donc, je suppose, Harry, que tu sais à propos des lettres ? » Remus s'approcha prudemment.
Harry s'écroula sur le canapé. « En fait, je savais à propos de Snape directement de Sirius. Je voulais juste de demander ça depuis un moment. Mais oui, je sais pour Sirius et ses putains de stupides lettres. »
Remus soupira et s'assit sur une chaise en face d'Harry. Il mit les pieds sur la table car il avait le sentiment qu'il en était pour un long moment. « Très bien, alors ? »
Harry lui lança un regard noir. « Alors quoi ? »
« Alors qu'est-ce que tu vas faire ? »
Harry souffla. « Je ne sais pas. Pour le moment, je baigne juste dans une colère juste. C'est juste que, pourquoi il ne me l'a pas juste dit, Remus ? Putain Remus, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Ou Ron ? Ou Hermione ? C'est Sirius, pas quelque personne au hasard qui est juste une de tes vagues connaissances ! »
Remus soupira encore devant la détresse d'Harry. « Ecoute, Harry, je pense vraiment que tu dois parler à Sirius à propos de ça. Je sais qu'il était terrifié que tu comprennes et que tu le haïsses… »
« Oh, s'il te plaît, Remus, je ne le hais pas ! Je veux peut-être le tuer maintenant, mais je ne le hais pas ! » répondit Harry avec brusquerie.
Avant que Remus puisse répondre, la porte s'ouvrit à nouveau. Il pria pour que ce ne soit pas Sirius. « LUPIN ! CE CLEBS GALEUX ET COUVERT DE PUCES… »
Remus tressaillit. Encore pire. C'était Severus. Remus tressaillit encore alors qu'Harry était sur ses pieds en une seconde – il avait l'impression que Severus était une fois de plus sur le point d'être victime d'une colère transférée.
« EXCUSEZ-MOI ! hurla Harry. MAIS J'APPRECIERAIS SI VOUS GARDIEZ VOS COMMENTAIRES SUR SIRIUS… »
« OKAY, ASSEZ ! » hurla Remus.
Harry se réécroula sur le canapé avec un léger grognement, alors que Snape s'avançait dans la pièce – les yeux brillant méchamment. « Et bien, Potter. Je suis surpris de vous voir ici. Vous venez juste de manquer votre chien – il semblait assez désespéré. Je suis sûr que si vous le trouvez et lui donnez un os, ce serait des plus apprécié de sa part » déclara Snape d'une voix traînante.
Harry tiqua. Il avait remarqué l'accentuation de Snape et son essai pathétique de faire un double sens. Il pouvait seulement prier que c'était juste la méchanceté normale de Snape et pas le fait qu'il avait réellement une idée de ce qui se passait. Il étrécit les yeux et regarda Remus. « Vraiment Remus, tu ne peux pas faire mieux ? »
« Dix points en moins pour Gryffondor, Potter, pour insolence ! »
Harry était sur le point d'ouvrir la bouche, mais un regard de Remus le fit rapidement taire. Remus marcha vers Snape et le tira sur le côté une fois de plus. « Severus, murmura-t-il, s'il te plaît, pas maintenant. »
Snape grogna. « Quel est le problème de Potter, Lupin ? Je n'apprécie pas particulièrement le fait d'être jeté dehors deux fois. »
Remus regarda Harry qui fixait Snape avec un grand dédain puis il regarda Snape, qui le regardait avec un grand dédain. « Bien, siffla Remus. Mais si je te le dis, est-ce que tu me promettras de partir ? »
Snape leva les yeux au ciel. « Je doute fortement vouloir être impliqué dans ce bordel entre Potter et Black. »
Remus soupira. « Sirius a embrassé Harry et maintenant Harry sait à propos des lettres – mais Sirius ne sait pas encore ça, donc ferme ta bouche ! »
Snape leva les yeux au ciel une fois de plus. « Fascinant. » Puis Snape regarda Harry et grogna. « Potter ! » cria-t-il.
Harry leva les yeux et réussit son meilleur regard noir. Snape eut un sourire suffisant et continua : « Pas que je me soucie de ce qu'il se passe entre vous et Black. Cependant, pour une fois dans votre misérable vie, s'il vous plaît, essayez de ne pas être un fou arrogant et idiot. Je crois que ça rendrait la vie de tout le monde plus facile si vous couriez simplement vers lui, achetiez votre propre niche tous les deux et disposiez de tous vos problèmes pour que je puisse être laissé seul sans cette stupidité. » Avec ça, il quitta la pièce dans un mouvement de robe. Remus mit sa tête dans ses mains et Harry resta assis là, bouche bée.
« Il sait ? » demanda Harry.
Remus acquiesça. « Ecoute Harry… »
Harry se leva et recommença à faire les cents pas. « SNAPE SAIT ? » Il commença à faire de grands gestes. « Est-ce que tout le monde sait ? Est-ce que je suis la dernière putain de personne sur la face de cette putain de planète à savoir que Sirius est amoureux de moi et est l'auteur de mes lettres d'amour ? » Remus grogna intérieurement et Harry continua sur sa tirade. « Peut-être que je devrais faire un tour à Azkaban – est-ce que Peter sait aussi ? »
« Ok, Harry, merci. Tu as démontré ton propos. »
« Non, dit Harry, je ne pense pas. » Il s'arrêta brièvement, essayant de se remettre. « Je… merlin, je pensais que j'allais passer le reste de ma vie seul, Remus. Complètement et entièrement seul. Je sais que je t'ai, et mes autres amis. Mais est-ce que tu as la moindre idée de ce que c'est d'avoir des gens se jetant constamment sur toi et sachant que tous se foutent pas mal de quoique ce soit que tu penses ou a à dire ? Parce que c'est ma vie. J'ai des idiots sans cervelles qui me traquent tous les jours dans les couloirs quand je marche seul parce que tous mes amis sont partis faire quelque stupide escapade romantique près du lac. Tout le monde est si désespérément heureux et amoureux – sauf moi. Puis, » Harry rit, « puis, j'ai une putain de lettre d'amour de quelqu'un qui clame vraiment s'intéresser à moi. Moi. Ca semble suspicieux au début, tu sais ? Mais il semble vraiment que cette personne soit pour de vrai, et je commence vraiment à l'aimer. Sincèrement. Mais je ne sais pas son nom. Et tout ce temps, toi, et Sirius, et Ron, et Hermione – les personnes à qui je tiens plus que tout – vous restez foutrement assis et m'écoutez et me regardez m'inquiéter et agoniser là dessus. PENDANT QUE TOUT CE TEMPS, C'ETAIT CE PUTAIN DE SIRIUS ? »
Harry s'écroula de nouveau sur le canapé. Ca faisait du bien. Il prit une inspiration tremblante et soupira alors qu'il avait l'impression qu'un poids avait été enlevé de ses épaules. Pour dire la vérité, il n'était pas en colère contre Sirius pour avoir écrit les lettres. Il était plus en colère que personne ne se soit même ennuyé à lui dire. Cependant, même ça n'était pas le pire. Il était le plus en colère de ne pas avoir réussi à le deviner tout seul. Il connaissait Sirius presque mieux que personne – la seule exception possible étant Remus. Cependant, le point était qu'Harry connaissait Sirius presque comme personne et pourtant il ne pouvait pas deviner qu'il était l'auteur de ses lettres. Harry était principalement en colère contre lui-même. Il ne s'était jamais senti si stupide et embarrassé de toute sa vie. « Je suis désolé, Remus. C'est juste… Dieu, je me sens idiot. »
Harry soupira alors qu'il pouvait se sentir se calmer et que son esprit s'éclaircissait.
Remus s'assit à côté d'Harry et fronça les sourcils. « Tu n'es pas un idiot, Harry. Pourquoi penserais-tu même que c'était Sirius ? »
Harry rit. « Parce que c'est si foutrement évident. Vraiment Remus, il est mauvais. Tu devrais lire les lettres – je suis ébahi que ça m'ait pris si longtemps. Il a presque tout fait sauf signer son nom à la fin. »
Remus grogna. « Oui, et bien, Patmol n'a jamais été subtil. »
Harry rit, cette fois un peu plus fort. « Je veux dire, Remus. Il m'a pratiquement raconté toute sa vie. »
Remus sourit. « Alors tu n'es pas en colère contre lui, alors ? »
Harry sourit et secoua la tête. « Non. Il est un idiot et je suis prudent quant à découvrir comment il s'est retrouvé dans tout ce bordel pour commencer – mais je ne suis pas en colère contre lui. » Harry poussa alors un soupir. « Loin de là en fait. »
Remus se sourit à lui-même et décida de saisir la chance qu'Harry soit officiellement calme et de peut-être débarrasser du passage un peu du sale travail de Sirius. « Il ne voulait vraiment pas que tout ça arrive, tu sais. »
Harry fronça les sourcils. « Tout quoi ? Remus, il devait réaliser que ce stupide plan finirait en catastrophe. Particulièrement quand il aurait vraiment à venir me le dire. »
Remus soupira. « Je veux dire qu'il ne voulait pas tomber amoureux de toi. »
Harry grimaça de confusion et regarda Remus prudemment. « Qu'est-ce que tu racontes ? »
Remus rit. « Je crois qu'il a eu cette discussion avec toi où tu disais avoir peur de passer le reste de ta vie seul. Puis il a eu d'une manière ou d'une autre cette idée dans la tête que la manière de solutionner ça serait de t'écrire une lettre – juste pour que tu saches que tu avais un admirateur. Tu n'étais pas supposer jamais y répondre. »
Harry grogna et un sentiment de panique fugace le traversa. « Tu plaisantes ? »
Remus secoua la tête. « Non. Il a réalisé un peu avant de t'emmener à Londres qu'il était vraiment amoureux de toi. » La panique en Harry disparut et fut remplacer par un soulagement calme. « Je n'avais même pas réalisé qu'il t'écrivait toujours ces stupides lettres jusqu'à ce que tu me le dises. »
Harry cligna rapidement des yeux. Donc Sirius n'avait même pas voulu tomber amoureux de lui ? Harry imagina l'expression sur le visage de Sirius quand il l'avait réalisé pour la première fois. Puis Harry parvint à en rire. « Oh Remus, c'est horrible. Tu penserais que je serais furieux, mais, putain, c'est assez amusant. »
Remus grogna et secoua la tête. « Ca l'est. Et qu'en est-il de toi, maintenant ? Qu'est-ce que tu ressens ? »
Harry soupira. « J'ai le sentiment que je ferais mieux d'être préparé pour ce dans quoi je vais me fourrer. »
Remus sourit. « Alors tu vas rester avec lui alors ? »
Harry pensa à P – comment il avait d'une certaine manière découvert une lente attraction et confiance croître pour cet homme mystérieux. Harry pensa à ce qu'il avait ressenti quand Sirius l'avait embrassé. Il pensa au feu qui avait déferlé en lui et à combien sûr, parfait et étonnant il s'était senti enveloppé dans les bras de Sirius. Il avait juste été bien. Il n'avait jamais rien voulu autant – et ce n'était pas juste le sentiment d'être embrassé qu'il voulait. Il avait voulu Sirius. Harry soupira et lécha ses lèvres – sentant encore Sirius dessus. « Ouais, dit-il à Remus. Je pense que je vais rester autours. »
« Et bien, merci à dieu pour ça, rit Remus. Je ne pense vraiment pas que j'aurais été capable de gérer ça autrement. »
Harry rit. « Tu m'as sous contrôle. Je pense que tu aurais pu gérer Sirius. »
Remus grogna. « Ouais, mais tu es une personne saine et rationnelle. Je ne plaisante pas quand je dis que tu es la seule personne qui peut le garder en ordre. »
Harry haussa un sourcil et sourit. « Qu'est-ce que je peux dire ? J'ai différents outils avec lesquels travailler. »
Remus grogna. « Je vous aime tous les deux, Harry, mais s'il te plaît. Epargne-moi les détails. »
Harry sourit. « Il n'y a rien à t'épargner. Pas encore en tout cas. Donc ne t'inquiètes pas à propos de ça. »
Remus était sur le point de répondre quand Hedwige arriva soudainement en volant dans la pièce. Harry et Remus eurent l'air tous les deux confus alors qu'elle descendait avec une lettre accrochée à la patte.
« Une autre lettre, ma fille ? » interrogea Harry.
Hedwige le mordit affectueusement et tendit sa patte. Harry fronça les sourcils et attrapa la lettre.
Cher Harry,
S'il te plaît, n'ignore pas cette lettre ! S'il te plaît ! Je sais que tu as dit que tu voulais du temps pour réfléchir, et que tu voulais du temps pour comprendre tes sentiments. Ce qui est bien – je respecte et comprends complètement et totalement ça.
Cependant, j'ai le sentiment qu'il y a quelque chose que tu devrais savoir. Ca pourrait t'aider pendant que tu mesures ça. Je sais que tu as probablement envie de m'éviter en ce moment, mais je pense que ça ne peut venir que de moi.
Alors, s'il te plaît Harry, et oui, je suis vraiment en train de supplier, rejoins-moi à Pré-au-Lard, au Trois Balais, quand tu auras ceci. Je t'attendrais.
Amour,
Sirius.
Harry soupira. « C'est de Sirius. Il dit qu'il a quelque chose dont il doit me parler. »
Remus grogna. « Je, euh, l'ai convaincu qu'il était temps de te dire à propos de son alter ego. »
Harry haussa un sourcil et rit. « Il veut me dire qu'il est P ? »
Remus gloussa. « Ouais, est-ce qu'il ne sera pas surpris par ta réaction ? »
Harry mordit ces lèvres en méditant et une lueur démoniaque apparut soudain dans ses yeux. « Remus, je pense que j'ai une idée. »
Remus fronça les sourcils de confusion, mais Harry se contenta de rire. « Tu ne pensais pas que Sirius se sortirait de cette stupidité indemne, n'est-ce pas ? Il n'a pas cette chance. Deux peuvent jouer à ce jeu. Il est temps pour Sirius d'apprendre sa leçon. »
Sirius était assis à sa table des Trois Balais, gigotant. Il avait déjà descendu deux Bieraubeurres ; il était prêt à passer sur quelque chose de légèrement plus alcoolisé. Harry allait probablement arriver d'une seconde à l'autre. Enfin, c'était si Harry lui trouvait même assez de valeur pour lui accorder du temps. Sirius espérait vraiment qu'Harry n'avait pas regardé cette lettre et rit. Mais Sirius avait dit à Harry qu'il l'attendrait – il le pensait. Il resterait assis toujours ici et attendrait Harry. Il soupira. En supposant qu'Harry vienne, il serait probablement là à n'importe quel moment. Ca voulait dire qu'à n'importe quel moment, Sirius allait rencontrer une fin prématurée.
Il était toujours convaincu qu'Harry allait le tuer.
Harry allait entrer, la tête finalement claire, et le frapper au visage.
Il se cogna la tête contre la table et grogna. Il savait ce que Remus avait dit, et il savait que c'était la bonne chose à faire. Cependant, il ne pouvait pas le dire à Harry. Au moins pas maintenant. Peut-être s'il avait juste un samedi de plus à sortir où Sirius ne merdait pas suprêmement, peut-être s'il avait juste une bonne journée de plus, peut-être alors qu'il pourrait le dire à Harry.
Il descendit le reste de sa Bieraubeurre et s'endurcit. Il aurait juste à convaincre Harry de passer le prochain samedi avec lui. Avec de la chance, Sirius serait capable de garder son talent pour les catastrophes loin et ils auraient une journée agréable. Puis Sirius le dirait à Harry. Sirius acquiesça pour lui-même. Il haussa alors un sourcil – s'il était giflé, ce serait aussi dans un lieu moins public. C'était définitivement un plus. Il réussit d'une certaine manière à rire – ce serait horrible, cependant il devait admettre qu'une photo de Harry lui donnant une gifle magistrale ferait une couverture de la Gazette du Sorcier amusément embarrassante.
Soudain, tout rire cessa et Sirius retint sa respiration. Harry avait franchi la porte. Il était tout emmitouflé dans une cape gigantesque. De la neige en tombait et ses joues étaient rougies par le froid. Il avait l'air débraillé. Il avait l'air froid. Il avait l'air mouillé. Il avait l'air ébouriffé. Il avait l'air beau.
Sirius sentit son cœur avoir une petite palpitation alors que la réalisation qu'Harry était vraiment venu commençait à se faire. Puis, quand Harry lui fit vraiment un petit sourire et commença à venir vers lui, Sirius était prêt à exploser.
Sirius retourna son sourire alors qu'Harry prenait un siège en face de lui. Ils continuèrent à rester assis en silence un petit peu. Harry buvait lentement la Bieraubeurre qui l'avait attendu et échangeait occasionnellement de petits sourires avec Sirius à travers la table. Sirius remuait et devenait fou. Finalement, il s'éclaircit la gorge et décida de revenir à la règle numéro un – injecter de l'humour. « Alors, euh… » Il était perdu. Il avait perdu la capacité d'être amusant. Génial. « Comment était ta journée ? » finit-il sans conviction. Il grimaça intérieurement. Comment était ta journée ? Putain, mais qu'est-ce qui n'allait pas avec lui ?
Cependant, quand il redressa la tête pour regarder Harry, il vit un sourire tirer les coins de sa bouche. « Bien, répondit Harry. Quelque connard fou m'a molesté ce matin. Mais je m'en remettrai. »
Sirius sentit ses yeux s'écarquiller, mais il vit l'hilarité dans les yeux d'Harry et un sourire atteint son visage. « Est-ce qu'il était bon ? »
« Pas vraiment. »
Sirius haussa un sourcil. « Pas vraiment ? »
Harry haussa les épaules. « Ouais, tu sais, il était un de ces types bizarres. Il a probablement sa seule action de la peluche avec laquelle il dort la nuit. »
Sirius lui lança un regard noir. « Je n'ai pas de peluche ! »
Harry rit. « Mon erreur. »
Sirius se contenta de secouer la tête et rit. Puis il regarda sérieusement Harry. « Comment vas-tu ? »
Harry sourit. « Je vais bien. Malgré certains talent que tu pourrais avoir dans certains départements, je ne vais pas me casser à causer d'un baiser. »
Sirius haussa un sourcil et sourit. « Donc c'était bien ? »
« Peut-être, » répondit Harry avec un sourire.
Sirius sentit une rougeur se glisser sur ses joues et Harry explosa de rire. « Est-ce que tu rougis ? »
Sirius sourit. « Peut-être, » répondit-il effrontément.
Harry eut un grand sourire. « Touché. Donc, à propos de ce dont tu avais besoin de me parler… »
« Ouais, à propos de ça, le coupa rapidement Sirius. J'ai toujours besoin de te dire quelque chose, mais euh, pas encore. »
Harry haussa un sourcil. Et bien, c'était facile. Bien sûr, il savait déjà ce que Sirius voulait lui dire. Cependant, Sirius ne savait pas cela. Harry voulait aussi s'assurer que Sirius n'en vienne pas à vraiment mentionner son alter ego – pas encore. Il y avait encore un peu d'amusement à avoir avec ça et il n'allait pas laisser Sirius s'en sortir en faisant un petit truc sournois comme se confesser. Cependant, il apparaissait que Sirius avait perdu ses nerfs. Ou peut-être prévoyait-il toujours de lui dire aujourd'hui, mais plus tard. Harry soupira. Il avait réussi à tirer de Remus que Sirius avait prévu de lui dire à la Saint Valentin. Il devait admettre que c'était assez mignon. En fait, il avait presque décidé que jouer avec Sirius comme ça serait assez mal et avait juste eu envie de courir dans ses bras quand il le vit. Cependant, heureusement pour lui, le meilleur ami de Sirius ne ressentait même pas de pitié pour lui ; la pitié de Harry mourut rapidement. Sans mentionner qu'Harry se sentait vraiment mal de ruiner le plan si minutieusement préparé de Sirius. Donc, si Harry avait son mot à dire, ils feraient ça le jour de la Saint Valentin – juste sans les révélations que Sirius pensaient qu'ils auraient.
Harry sourit. « Ok, euh… je pourrais vraiment utiliser un peu de temps pour penser, tu sais ? »
Sirius poussa un soupir de soulagement. « Absolument. »
Harry eut un grand sourire. « Génial. Ecoute, euh, il y a quelque chose que je voulais te demander pourtant. »
Sirius acquiesça. « N'importe quoi. »
« Ok, je, euh, déteste laisser les choses comme ça alors je pensais, peut-être que nous pourrions nous voir encore samedi prochain ? Pour dîner ? »
Les yeux de Sirius s'écarquillèrent. Il avait été inquiet qu'Harry lui rit au nez quand il demanderait. Il n'avait jamais espéré qu'Harry allait lui demander. Sirius eut alors un grand sourire. « Ouais, murmura-t-il. J'aimerais ça. »
Harry sourit. « Génial. Seras-tu assez brave pour me cuisiner quelque chose ou allons nous devoir sortir ? »
Sirius fronça les sourcils. Si Harry plaisantait à propos de lui cuisinant quelque chose, est ce que ça voulait dire qu'il voulait vraiment aller chez Sirius ? « Qu'est-ce que tu veux dire, cuisiner ? »
Harry éclata de rire. « Tu sais Sirius, ta cuisine ? Cette chose où tu as une cuisinière, un four, un réfrigérateur, un congélateur… probablement une table et des assiettes ? Je t'ai aidé à déménager, donc je les ai vus. »
Sirius leva les yeux au ciel. « Hystérique. Je te demandais si tu voulais dire que tu voulais venir et que je te cuisinerais quelque chose. »
Harry grimaça soudain. « Je voulais dire ça. Mais je viens juste de me souvenir qu'il y a une raison pour laquelle toi et ta cuisine n'avez pas encore fait connaissance. Peut-être que nous devrions sortir. »
« Non ! » hurla Sirius. Harry haussa un sourcil et Sirius jura intérieurement. Il ne voulait pas perdre cette chance d'une nuit seul avec Harry. Cependant, il se donnait l'air d'un idiot trop empressé. Et bien, raisonna-t-il, il était vraiment un idiot trop empressé. Sirius prit une profonde respiration avant de continuer. « C'est juste, euh, je voulais dire que je m'en occuperai. Je te vois samedi soir alors ? Vers sept heures ? »
Harry sourit. « Et pourquoi pas six ? »
« Ok, » murmura Sirius. Sirius ne pouvait pas croire sa chance. Non seulement Harry ne le haïssait pas, mais ils étaient tous les deux assis là à prévoir un dîner. Sans mentionner que Sirius n'avait même pas eu à supplier. Ca se mettaient très agréablement en place.
Harry sourit et but la fond de sa Bieraubeurre avant de se lever. « Génial. Je te vois samedi prochain alors. » Harry s'arrêta une seconde. « Je suis désolé pour tout ça, Siri. Vraiment, nous pouvons parler la semaine prochaine peut-être, ok ? »
Sirius acquiesça. « Bien sûr. Est-ce que tu veux que je te raccompagne jusque Honeydukes ? »
Harry sourit. « Tu n'as pas à te déranger. Je te vois samedi. »
« Ouais, samedi, » murmura Sirius. Ses yeux suivirent la silhouette s'éloignant d'Harry, la fermeture de la porte étant la seule chose terminant la transe dans laquelle il était.
Harry avait vraiment voulu passer plus de temps avec lui ? Il aurait juré n'importe quoi qu'Harry allait être très réticent… s'il venait même. Tout ça était trop confus. Il ne pouvait pas raisonner avec ça. Il avait besoin de Remus.
Sirius avait décidé de marcher vers Poudlard – espérant que la marche éclaircirait un peu sa tête. Cependant, il était aussi confus qu'il l'était avant. Il supposait pourtant qu'il n'y avait rien à propos de quoi être confus. Harry voulait dîner samedi prochain – c'était une bonne chose. Mais c'était la partie troublante. Non seulement c'était une bonne chose, mais c'était une bonne chose qui était arrivé facilement. Etait arrivé volontairement. Ca n'arrivait pas normalement. Donc, quelque chose n'allait pas.
Il voulait entrer dans les appartements de Remus, cependant il se souvint être entré sur Remus et Snape et enleva rapidement sa main de la poignée et frappa. « Lunard ! C'est Sirius – c'est sûr ? »
Sirius haussa un sourcil alors qu'il entendait un bruit sourd, suivi d'un « aïe » étouffé et des pas précipités. Puis il tressaillit intérieurement. Il espérait vraiment que Snape et Remus n'était pas en train de faire quelque chose qui le ferait vomir dans le couloir. « Remy ! Est-ce que tu veux que je revienne plus tard ? »
« Non ! J'arrive ! »
« J'espère pas » grommela Sirius.
La porte s'ouvrit finalement pour révéler un Remus à l'air calme et pas vraiment échevelé. Sirius scruta alors les coins suspicieusement mais ne vit rien de sévèrement pas à sa place. « Quelque chose, euh, se passant ici dont je ne voudrais pas avoir connaissance Remus ? »
Remus se décala du seuil pour permettre à Sirius d'entrer. Il leva les yeux au ciel alors qu'il regardait Sirius scruter les coins avec un air calculateur sur le visage – ça lui faisait bizarrement penser à Harry et Remus réprima à peine un grognement. « Non. Tu n'as pas à t'inquiéter – Severus n'est nulle part en vue. »
Sirius poussa un soupir de soulagement et franchit nonchalamment la porte. « Génial. J'ai un problème. »
Remus haussa un sourcil et gloussa. « Un problème ? Comme dans un seul problème ? Tu as plus d'un problème en ce moment, Patmol. »
Sirius leva les yeux au ciel. « Amusant. J'ai un nouveau problème. Tu te souviens quand nous discutions du soutient ? »
Remus s'assit avec un soupir. « Oui, oui. Qu'est-ce qui ne va pas maintenant ? »
Sirius s'effondra sur le canapé. « Qu'est-ce qui va ? Harry veut venir dîner. »
« Et ? » le poussa Remus.
Sirius se releva d'un bond et commença à faire de grands gestes. « Et quoi ? Putain, il veut bien venir dîner ! Je n'ai même pas eu à demander. En fait, il m'a demandé. Je veux dire, où est la merde, Remus ? »
Remus mit sa tête dans ses mains et poussa un profond soupir. Il se rappela rapidement qu'il aimait Sirius et qu'il aimait Harry – même si cet après-midi avait prouvé qu'ils ne leur restaient à tous les deux que si peu de sickles sur un galion qu'ils étaient devenus cinglés. Ce qui était absolument vrai, parce que c'était ce qu'ils étaient tous les deux – des toqués complets et totaux. Ils étaient tous les deux parfaits l'un pour l'autre. « Sirius, explique-moi en quoi c'est une mauvaise chose. Tu as dit à Harry que tu étais P et maintenant, il veut vraiment dîner avec toi ? Où est le problème là dedans ? »
Sirius était étrangement silencieux. Remus poussa juste un soupir. « Tu l'as dit à Harry, n'est-ce pas ? »
Sirius se contenta de rire. « Et bien, tu vois. C'est une question très compliquée. »
« Oh, putain de merde ! Sirius ! »
« Il ne voulait pas que je lui dise , bredouilla Sirius. En plus, ça ira beaucoup mieux si nous ne sommes pas dans un lieu public quand ça arrivera. »
Remus soupira. « Bien. Explique-moi juste en quoi c'est mauvais qu'Harry veuille dîner avec toi. »
Sirius leva les yeux au ciel. « Parce que… je veux dire, Remus, plus tôt, il flippait. Il ne voulait pas me voir, il ne voulait pas parler. Et maintenant, tout soudainement, il veut dîner – seul ? »
« Je manque toujours en quoi c'est mauvais. »
« Parce que, Remus, c'est bien. Donc, c'est mauvais. Les bonnes choses ne viennent pas facilement à moi. J'ai vraiment merdé aujourd'hui, Lunard. J'ai vraiment pensé que j'étais fait. Maintenant, tout semble comme si ça allait vraiment marcher et je suis terrifié, ok ? »
« Les bonnes choses peuvent t'arriver, Sirius. Ca n'a pas non plus été un chemin facile. Tu as certainement mis quelques bons obstacles en place. »
Sirius soupira. « Je sais. Je me demande juste, je veux dire – je n'ai jamais pensé qu'Harry tomberait vraiment pour moi. Je me suis toujours imaginé que j'allais lui dire à propos des lettres et qu'il serait horrifié une fois qu'il l'aurait découvert. Et maintenant, je l'ai embrassé, c'était incroyable et maintenant il veut dîner avec moi – et c'est génial et je suis vraiment content et ça pourrait marcher Remus. »
Remus sourit. « Ce sont de bonnes choses, Sirius. Alors laisse les juste arriver et n'essaie pas de jouer avec quoi que ce soit. Tout ira bien parce que je suis devenu de plus en plus convaincu que vous êtes parfaits l'un pour l'autre. »
Sirius eut un grand sourire. « Vraiment ? Nous sommes parfaits ? »
Remus rit. « Ouais. Vous êtes tous les deux fous. »
Sirius eut l'air indigné. « Harry n'est pas fou ! »
Remus leva les yeux au ciel. « J'aime comment tu t'assures de me dire que Harry n'est pas fou. Maintenant, rentre chez toi et relaxe-toi. Tu vas te consumer sur place avant que tu n'ais eu la chance de dire quoi que ce soit à Harry sinon. »
Sirius soupira. « Ok, peut-être que tu as raison. Une douche serait bien. Et je peux avoir d'agréables rêves à embrasser Harry si je fais une sieste. »
« Au revoir, Sirius. »
Une expression rêveuse traversa le visage de Sirius. « Ou de baiser Harry. »
Remus grimaça. « Qu'est-ce que je t'ai dit à propos de Harry nu ? »
Sirius eut un regard noir. « Qu'est ce que je t'ai dit à propos de Harry nu ? Est-ce que tu penses à Harry nu ? »
Remus soupira. « Au revoir. Passe une bonne journée. Apprécie ta douche. »
« Pourquoi est-ce que tu me jettes toujours dehors ? »
Remus leva les yeux au ciel. « Je ne te jette pas toujours dehors. Seulement quand tu deviens incontrôlable avec tes fantasmes sur Harry en ma présence. »
Sirius grogna. « Je ne faisais que mentionner de la nudité. »
« C'est incontrôlable pour mon cerveau quand ça concerne Harry ! » siffla Remus.
Sirius eut un grand sourire. « Il y a ce rêve que j'ai eu l'autre jour où je pulvérisais cette crème fouettée partout sur lui. Puis j'ai réalisé que le jet… »
« DEHORS ! »
Sirius eut un nouveau regard noir et se dirigea rapidement vers la porte avec un soupir exagéré. Alors qu'il était sur le seuil, il s'arrêta et se tourna vers Remus. « Hey, Lunard ? »
« Oui ? »
« Merci… encore. »
Remus soupira. « Bien sûr. Maintenant, va essayer d'être rationnel. » Avec ça, Sirius franchit la porte.
Remus soupira. « Tu peux sortir maintenant, si tu n'es pas traumatisé à vie ! »
La porte de la chambre s'ouvrit avec un bang. Harry Potter tomba littéralement de l'autre côté en tremblant de rire.
Remus haussa un sourcil. « Vrai rire ou rire dément ? »
Harry gloussa. « Je me sentais désolé pour lui, et j'allais vraiment sortir et tout abandonner. Puis vous deux avez ruiné ça. » Harry éclata une nouvelle fois de rire.
Remus leva les yeux au ciel. « Je suis soulagé que tu sois amusé. »
Harry s'assit et sourit. « Je le suis. Alors tu as peur du sexe, hein ? »
Remus grogna. « Non. J'ai peur de penser à toi d'une manière sexuelle. »
Harry arqua un sourcil et baissa sa voix jusqu'à un ton rauque. « Pourquoi, Remus ? Tu penses qu'une fois que tu commenceras, tu pourrais réaliser que tu aimes ça ? » Harry ronronna et se donna à lui-même une petite tape mentale pour parvenir à maintenir un visage neutre.
Remus grimaça. « Non, c'est juste dérangeant. »
Harry eut l'air indigné. « Hey ! Pourquoi c'est dérangeant ? »
Remus haussa les épaules. « Parce que ça l'est. Je ne peux pas penser à toi en tant qu'objet sexuel. Que ferais-tu si Hermione venait vers toi et commençait à divaguer à propos de Ron et de sexe ? »
Harry grimaça. « J'ai le point. » Il frissonna. « Putain de merde, c'est dérangeant. » Puis Harry tiqua.
Remus se contenta de rire. « Et bien, c'est ce que je ressens pour toi. Désolé Harry, mais tu es coincé avec Sirius puisque je vais devoir douloureusement couper court à notre aventure. »
Harry haussa les épaules et sourit. « Pas une mauvaise manière d'être coincé. » Puis il mordit sa lèvre. « J'allais vraiment sortir et jeter tout ce stupide plan. Je veux dire, Remus, il a l'air si effrayé et inquiet. Je ne peux pas supporter de penser à comment il a l'impression que je vais le détester. Comment peut-il penser ça ? »
Remus secoua la tête. « Il est juste terrifié, Harry. Malgré toutes ses bravades, il a toujours juste peur qu'il va passer sa vie seul. Encore. Beaucoup de mauvaises choses lui sont arrivées, et il a juste tendance à être pessimiste parfois. »
Harry soupira. « Je sais, crois-moi, je comprends ça. Je le déteste juste. Il souffre et je déteste ça. Tu ne penses pas que je devrais juste lui dire ? »
Remus soupira et y pensa. « Honnêtement ? Non. »
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent. « Mais, Remus, ça le rendrait si heureux ! »
« Je sais que ça le ferait. Mais tu es à deux semaines de la fin. Laisse le être romantique et mener à bien son plan bancal. Sans mentionner que je ne pense pas qu'il devrait lui être permis de s'échapper de te dire lui-même la vérité. Il a de la chance que tu ais réellement des sentiments pour lui, autrement beaucoup de peine pourrait arriver en ce moment. »
Harry soupira et acquiesça. Puis Remus haussa un sourcil. « En plus, comme tu as entendu, il s'en sort. »
Harry rit. « Je veux entendre le reste du rêve avec la crème fouettée. »
Remus grimaça. « Moi pas. »
Harry grogna. « Bien, Sirius appréciera la blague de toute façon. En plus, tu as raison… il ne devrait pas être capable de s'échapper de ça. » Un petit sourire éclaira alors le visage d'Harry. « Sans mentionner le fait que j'aie mes propres plans pour la Saint Valentin maintenant. »
Remus acquiesça. « Donc dîner samedi prochain. Quel est ton plan pour ça ? »
Harry rit. « De le faire merder suprêmement. »
Remus haussa un sourcil. « Et comment vas-tu faire ça ? »
Un sourire narquois fit son chemin sur le visage d'Harry. « Est-ce que je t'ai jamais dit que j'ai presque été réparti à Serpentard ? »
Remus eut l'air surpris. « Non. »
« Et bien tu es sur le point de découvrir pourquoi… »
Remus arqua juste un sourcil alors qu'Harry sortait un morceau de parchemin.
Cher P…
