Disclamer : Tous les merveilleux personnages de folles correspondances ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à la géniale JKR. De même que l'histoire appartient à EnglishMuffin, qui a avoué s'être librement inspiré du film Vous avez un message.

Warning : Cette histoire, dans des chapitres lointains, est un slash, c'est à dire qu'elle décrit les relations homosexuelles entre deux hommes. Si ça vous pose un problème, vous feriez mieux de rebrousser chemin.

Pairing : Sirius Black/Harry Potter


Ma Lune : Non, ta capacité à faire peur n'est pas magique, elle est terrifiante... Et je suis sure que tu vas en abuser sans honte... Mais ta patience va enfin être récompensée... voisi le dénouement ! Et j'ai fait vite, t'as vu ! Je suis sûre que t'as à peine eu le temps de ranger ta tente ! En tout cas, merci pour ta reviex et tes encouragements.

Kaorulabelle : Merci, je suis contente que ça t'ai plu. Et voici la suite.

Onarluca : Merci, ça me fait plaisir.

Cyzia : Je suis contente alors ! Et tu as vu, celui là aussi est arrivé rapidement ! En tout cas, encore merci pour tes compliments.

Doudaah : Merci pour tous tes compliments. Mais tu sais, si tu avais lu cette fic plus tôt, je suis sure que tu aurais trouvé qu'elle coupait toujours au plus mauvais moment ! lol. Et puis il faut arrêter de te faire du mal comme ça… parce qu'entre te rendre malade et te faire des bosses ! lol. En tout cas, je suis contente que ça t'ai plu jusque ici, et j'espère que la suite te plaira autant.

Boo Sullivan : N'est-ce pas ? Faut quand même le vouloir ! Et moi non plus je n'aimerais pas vraiment qu'on essaie vraiment de me faire croire que je deviens vraiment folle ! En espérant que la suite te plaise.

Linaewen Ilca : En fait, je fais pas vraiment attention à la longueur de mes réponses, mais c'est vrai que comparé à avant, c'est un peu plus court (beaucoup même !). Je suis contente que la suite continue à te plaire… Et tu vas voir, on va avoir une belle vue sur les sentiments de Sirius. Par contre, pas de Remus pour ce chapitre… Ni d'Hermione et de Ron, peut-être qu'elle est partie faire comme tu as proposé… C'est vrai que ça vaudrait mieux ! Et t'as vu, je reviens à des rythmes plus rapide de traduction ! lol. En espérant que ça te plaise toujours.

Eowyn Malefoy : Merci pour tous ces compliments, ça me fait vraiment plaisir ! Et tu vas être comblée, car voici enfin la fameuse soirée ! lol. En espérant que ça te plaise !

Sharia : Ton vœu va être exaucé alors, puisque voilà la suite. J'espère qu'elle te plaira, surtout que tu vas voir Sirius bien embarrassé !


Chapitre 14 : Sirius Black et le massacre de la Saint Valentin


Sirius avait décidé que le trottoir devant le Chaudron Baveur avait désespérément besoin d'être repavé. Le ciment était inégal et il y avait des fissures de partout. Quand il avait fait les cents pas devant la porte pour la 27ème fois et avait trébuché, Sirius s'était brièvement demandé pourquoi Tom n'utilisait pas la magie pour égaliser le pavement. Cependant, il avait alors supposé que ça avait été quelque essai désespéré pour que cette zone du revêtement soit toujours comme celle de la zone moldue. Quand Sirius trébucha encore alors qu'il passait la bosse pour la 42ème fois, il avait décidé qu'il allait se plaindre à quelqu'un. Finalement, à la fois 61, il décida de s'installer en s'appuyant contre le mur et en tapant du pied répétitivement – avec une somme copieuse de gigotement.

Il était à présent samedi 14 février et l'heure était de 19h02. Sirius se tenait dehors depuis approximativement 20 minutes – ne voulant pas faire l'erreur d'être en retard ou de voir Harry arriver le premier. Cependant, il était 19h02... 19h03, et Harry n'était pas encore là.

Sirius poussa un soupir tremblant. Ca allait pourtant, Harry était probablement un peu en retard, puisqu'il devait se faufiler hors de Poudlard. Le pied de Sirius tapa nerveusement contre le mur. Il arrêta une fois encore.

"Je ne peux pas faire ça, grommela-t-il. Je ne peux pas, je ne peux pas..."

Pour la troisième fois cette soirée, il s'immobilisa au coin et se retourna. "Je le dois. Autrement, Harry va vraiment me haïr", se dit-il.

A ce moment, 19h06, il était sûr de dire que Sirius Black faisait une crise de nerf. Après tout, il était finalement sur le point d'avouer à Harry qu'il était son admirateur secret. Qu'importe ce qu'il se passait ce soir, Harry ne le regarderait plus de la même manière. Bien sûr, Sirius aimerait qu'Harry le regarde chaque jour à partir d'aujourd'hui avec un regard rempli d'amour. Cependant, les alternatives à ça étaient Harry évitant complètement de le regarder, et quand il serait assez infortuné pour devoir regarder Sirius, ce serait avec pitié, colère, haine ou dégoût. D'une certaine manière, Sirius avait l'impression que les dernières options étaient plus probables.

Il avait juste... il avait besoin de Harry dans sa vie. Il avait pensé à ça toute la semaine dernière. Rien n'était plus terrifiant à présent qu'un futur sans Harry – il voudrait Harry même si ça voulait dire qu'ils n'étaient qu'amis. Cependant, la perspective d'un futur sans Harry était à présent plus probable alors que les minutes passaient. Il n'y avait aucun moyen qu'il puisse même s'ennuyer à rassembler une apparence de confiance maintenant. Si quelqu'un lui avait dit vingt ans auparavant qu'il perdrait tous ses moyens pour un homme, il aurait rit. Mais, son moi d'avant ne connaissait pas Harry.

Sirius regarda encore sa montre.

19h12

Il acquiesça de défaite à ce moment. Harry ne venait pas. Ron et Hermione avaient dû lui dire qui l'attendrait et il ne se montrait pas. Sirius se retourna et commença à lentement se frapper la tête contre le mur. Il continua de cette manière quelque temps avant qu'un dur pinson à l'arrière de sa tête ne le tire de sa fête de la pitié. Il sursauta, se demandant si Harry l'avait peut-être reconnu et décidé, de rage de lui lancer des cailloux à travers la rue de. Cependant, il ne s'attendait pas à ce qu'il vit.

"Hedwige ?" demanda-t-il confus.

Hedwige le mordit encore, lançant son très large fardeau vers lui. Sirius devint très confus alors qu'il regardait ce qu'Hedwige portait – une lettre et quelque sorte de paquet. Avec des mains tremblantes, Sirius prit et défit le parchemin et le paquet.

Cher P,

J'espère que ça n'a pas pris trop longtemps à Hedwige pour venir, je détesterais vraiment si tu avais dû attendre. Je ne voudrais pas que tu penses que je ne vienne pas ou que quelque chose ne va pas.

Sirius poussa un soupir de soulagement à ça.

J'ai juste décidé que j'allais avoir ma propre surprise ce soir ! Le paquet qu'a Hedwige est un portoloin, et il s'activera aussitôt que tu le toucheras. J'ai juste pensé que peut-être que nous pourrions nous rencontrer dans un lieu un peu plus privé ce soir ? Maintenant, je suis sûr que tu te demandes pourquoi je ne me contente pas de te rencontrer moi-même d'abord et de te ramener, mais c'est aussi une surprise ! Bien sûr, si tu étais mal à l'aise de voyager par portoloin, je comprendrais parfaitement ! Vraiment ! Si tu n'es pas là à 7h30, je transplanerai vers toi.

Je te vois bientôt.

Affectueusement,

Harry

Sirius regarda le portoloin avec intérêt. Pourquoi Harry voudrait le rencontrer ailleurs ? Tout ça était assez étrange. Cependant, il avait certainement confiance en Harry. Sans mentionner que l'idée de passer la soirée seul avec lui était extrêmement attrayante. Sirius regarda Hedwige et haussa un sourcil. Il y avait toujours le doute subsistant qu'Harry savait et l'envoyait au peloton d'exécution.

"Qu'est-ce que tu penses Hedwige ? Tout va bien ?"

Elle hulula son accord et mordit l'oreille de Sirius. "Très bien", dit-il. La curiosité avait remplacé la nervosité alors que le portoloin tombait dans la main de Sirius. Il ressentit le familier tiraillement au nombril et espérait juste qu'Harry n'allait pas le tuer quand il atteindrait l'autre côté.

Il atterrit rapidement en tas sur ce qui semblait être un sol moquetté. Etonnamment, il n'y eut aucun hurlement de rage ou de surprise à son apparition. Cependant, alors qu'il se levait et regardait autours de lui, il réalisa que c'était parce que Harry n'était pas vraiment dans la pièce. Un sens de recognition commença à se former dans son esprit et il fronça les sourcils... c'était sa maison ! Pas sa vraie maison, mais son autre maison sur la côte.

"Sirius!"

L'effroi, l'anxiété et l'excitation remplirent immédiatement Sirius. Il sursauta et se retourna, s'attendant toujours au pire. Cependant, la seule chose le regardant était une expression de confusion et d'embarras.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" Puis Harry s'arrêta. "Je veux dire, je suis sûr que tu te demandes ce que je fais là... j'ai un rendez-vous en fait ! J'aurais demandé, mais ça s'est fait à la dernière minute, et... je, je peux partir", déblatéra Harry.

Profondes expirations après profondes expirations s'échappèrent de la bouche de Sirius avant même qu'il soit capable de regarder Harry proprement. Il se sentait plus malade au fur et à mesure. Harry n'avait même pas encore réalisé pourquoi il était là ! Il pensait probablement qu'il s'était montré comme ça. "Non, ne t'en va pas, parvint-il enfin à cracher. Ca va. Tu n'as pas à demander pour venir ici."

Harry sourit. "Génial. Alors que fais-tu là ? Je pensais que tu avais un meeting ce soir ?"

Sirius recommença à remuer. "Euh, non... pas de meeting."

Harry mordit sa lèvre alors qu'il regardait Sirius danser d'un pied sur l'autre. L'expression sur le visage de Sirius était presque assez pour faire arrêter Harry. L'homme avait l'air positivement horrible. D'accord, aussi horrible qu'il pouvait possiblement avoir l'air, compte tenu du fait qu'il était habillé pour un rendez-vous. Cependant, il était plus pale que d'habitude et avait l'air horriblement terrifié. Harry détestait faire ça à Sirius, il le détestait vraiment. Malgré ça, il voulait vraiment que Sirius lui dise la vérité. Ce jeu de lettres semblait bien et marrant puisque Harry ressentait la même chose. Cependant, Sirius aurait pu vraiment blesser Harry. Si Harry avait pensé que les lettres étaient de quelqu'un d'autre ? Ou si Harry n'avait pas ressenti la même chose ? Le nombre de scénarii gênants ou douloureux était si important qu'Harry avait l'impression que Sirius lui devait au moins une confession. Alors Harry pourrait probablement se dégonfler et sortir Sirius de sa misère. Bien que Sirius envoyait une image assez amusante à remuer comme ça. "Est-ce que ça va Sirius ?"

Sirius retint une autre respiration et acquiesça. "Ouais. Bien." Alors qu'il entendait les mots sortir de sa bouche, il se demandait s'il était possible de sonner encore moins convaincant.

Harry gloussa. "D'accord. Alors qu'est-ce que tu fais là ? Sans vouloir te vexer, tu sais que j'aime ta compagnie et tout – mais j'allais avoir un rencart ici ce soir. Je peux complètement sortir si tu veux, mais si je peux utiliser la maison, alors..." Harry laissa sa phrase en suspens, retenant un rire à la grimace sur le visage de Sirius.

"Rendez-vous, hein ? demanda Sirius. Euh... qui ?" ajouta-t-il sans conviction.

Harry n'était pas sûr s'il devait être agacé ou amusé par l'évidente tentative de Sirius pour éviter le sujet. "Mon admirateur secret, tu te souviens, je t'en ai parlé ?"

Sirius acquiesça. "Ouaip. Tu me l'as dit. Tu me l'as dit pendant le dîner", déblatéra-t-il.

Harry soupira encore intérieurement, et extérieurement il grimaça d'inquiétude. "D'accord, viens, assieds-toi. Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Sirius secoua la tête, cependant, il permit à Harry de le conduire vers le sofa. "Rien. Alors quand arrive ton rendez-vous ?"

"Nous étions supposés nous rencontrer à 7h", dit Harry avec un haussement d'épaules.

Avec un regard à sa montre, Sirius réalisa qu'il était à présent 19h35... Harry avait promis de transplaner à 19h30. "Est-ce qu'il n'est pas en retard alors ?" demanda pathétiquement Sirius.

"Ca va, répondit Harry. Maintenant, continua-t-il, dis-moi pourquoi tu essaies de faire une évasion osée en creusant un trou dans le sol du salon simplement en traînant les pieds ?"

Sirius secoua la tête et cessa immédiatement de bouger son pied. "Je n'essaie pas de m'enfuir !" 'Je n'essaie plus', pensa-t-il.

Harry se contenta d'acquiescer. "D'accord, donc tu ne veux me parler de rien ?"

Sirius secoua la tête à nouveau et recommença à remuer. "Nan. Tout va bien." Il utilisa ses mains pour essayer de renforcer chaque mot. "Super." Il voulait juste le dire à Harry. Il savait que c'était la chose intelligente à faire à ce moment là, et, en feignant l'ignorance, il ne faisait que s'enterrer dans un trou plus profond. Cependant, quelle que soit la fonction cérébrale qui faisait que les mots allaient de son esprit à sa bouche, elle était actuellement suspendue. Une pensée entra brièvement l'esprit de Sirius – peut-être que s'il disait juste à Harry que ses fonctions cérébrales étaient suspendues, il pourrait se sortir de beaucoup de choses. Ou peut-être que ça ne marcherait pas et ne servirait qu'à agacer encore plus Harry. A cette pensée, Sirius décida de mettre cette idée en suspens.

Harry haussa un sourcil. "Rien que tu veuilles me dire ?"

C'était horrible. Harry tendait là la parfaite opportunité à Sirius de tout lui dire. Ils étaient seuls dans la maison de Sirius, tout était calme, Harry semblait de relativement bonne humeur. C'était même la nuit où Sirius avait prévu de lui dire. Cependant, pour la première fois depuis un long moment, Sirius pouvait vraiment dire qu'il était terrifié. "Euh, pas maintenant, non", répondit-il encore.

A présent, Harry tendait vers agacé. Il décida de juste continuer à acquiescer. "D'accord, et si c'était quelque chose que tu ne voulais pas me dire mais que tu te sentais obligé de me dire parce que c'est nécessaire ?"

Sirius tiqua. "Tu sais, ton rendez-vous..."

"Va bien", finit Harry durement. Puis il décida de prendre une autre approche. "S'il ne se montre pas ce soir, alors je serai juste vraiment ennuyé et ce sera la fin."

A la perspective qu'il pourrait finir dans une pire situation, Sirius releva nerveusement la tête. "Ennuyé comment ?"

Harry eut l'air pensif une seconde. "Si énervé que je ne peux pas possiblement l'imaginer pour l'instant.'

Sirius remua sur le canapé à nouveau. "Autant en colère, hein ?"

Harry acquiesça. "Oh ouais. Alors arrête de te défiler et parle."

Sirius tressaillit encore. Puis il regarda la pendule au-dessus de la tête d'Harry et vit qu'il était 19h45. Harry avait dit dans sa lettre qu'il transplanerait et le rencontrerait à 19h30. Alors quelque chose de vraiment inquiétant se leva en Sirius. "Euh, Harry ? Est-ce que tu veux que je parle parce que tu es inquiet pour ma santé mentale ou parce que tu sais que j'ai quelque chose à te dire ?"

"J'ai passé le point de m'inquiéter pour ta santé mentale. J'en suis au niveau de l'acceptation", répondit Harry.

"Je suis sérieux là, Harry !" (NdT : sérieux se prononce comme Sirius en anglais.)

Harry se contenta de hausser un sourcil. Sirius soupira d'exaspération. "Putain, tu sais ce que je veux dire !"

"Pourquoi saurais-je que tu as quelque chose à me dire ?" demanda Harry nonchalamment.

Sa suspicion augmentant, Sirius haussa un sourcil. "Je ne sais pas. Est-ce que c'est le cas ?"

"Non", répondit Harry.

Sirius plissa les yeux. "Est-ce que tu es sûr ?"

Harry se tourna vers lui et lui lança un regard noir. "Et que penses-tu de ça ? S'il y a quelque chose que tu dois me dire, alors dis-moi. Si tu choisis de ne pas me le dire, alors c'est bien. Cependant, même si je sais ce qu'est le truc bizarre que tu veux m'expliquer, nous pouvons juste continuer et prétendre que cette conversation n'a jamais eu lieu."

Sirius passa une main dans ses cheveux. "Donc, tu veux dire que tu me le dirais si tu savais ?" demanda-t-il avec espoir.

Officiellement agacé, Harry secoua la tête. "Nan. Je ne dirai pas un mot. Nous pouvons juste prétendre que cette nuit n'a jamais eu lieu. En fait, nous pouvons prétendre que les dernières semaines n'ont jamais eu lieu si ça rendait vraiment ta vie plus facile." Harry se leva et lui lança un regard noir. "Excuse-moi, je dois vérifier le dîner."

Sirius jura sous sa barbe alors qu'il regardait Harry se lever et s'éloigner. Il sentit un noeud dans l'estomac. C'était ridicule. Il était un lâche et maintenant Harry s'éloignait. D'accord, ce n'était que vers la cuisine, mais ce n'était pas la question. Il pouvait sentir son estomac se tordre encore plus – Harry savait. Ou au moins Harry suspectait. "Putain", grommela Sirius. Il se leva promptement et alla vers la cuisine, où il trouva Harry préparant patiemment une salade.

"Harry ? Je suis désolé", dit Sirius tristement.

La vulnérabilité dans la voix de Sirius fit que tout agacement s'envola de Harry. Il soupira et releva la tête du comptoir. "Ne sois pas désolé", répondit-il. Puis il vint là où Sirius se tenait et passa une main sur la joue de l'homme. "Maintenant, es-tu sûr que tu n'as rien à me dire ?" demanda-t-il une fois de plus.

Se délectant de la sensation du toucher d'Harry, Sirius s'appuya contre sa main. "Si. Mais je suis désolé de tout faire merder."

Harry amena son autre main sur l'autre joue de Sirius. "Tu ne fais pas tout merder, Sirius."

Sirius se contenta de rire. Il couvrit les mains d'Harry des siennes et les fit descendre de son visage, pour qu'il puisse détourner les yeux. "J'ai plutôt bien merdé ce soir."

Harry secoua la tête. "Bien sûr que non."

Sirius soupira. "J'ai vraiment merdé la semaine dernière."

Une rougeur se forma sur les joues d'Harry alors qu'il regardait ailleurs. "Crois-moi, ce n'était pas ta faute. Tout était parfait."

Sirius se contenta de secouer la tête pour répondre et conduisit Harry vers la table. "Voila, assieds-toi Harry. Je – J'ai quelque chose à te dire."

L'excitation et le soulagement remplirent Harry alors qu'il mordait sa lèvre et s'asseyait avec obéissance. Sirius était sans aucun doute plus nerveux que Harry ne l'avait jamais vu. Même quand Harry avait affronté Voldemort pour la dernière fois, Sirius n'avait pas été aussi mal – en dehors au moins. Harry acquiesça pour que Sirius continue.

Pour sa part, Sirius avait imaginé de nombreuses manières de dire ça dans sa tête toute la semaine. Il avait même écrit une liste et l'avait classée de la meilleure manière, la plus pleine de tact, de le dire à Harry. Cependant, tout s'était enfui de sa tête, ne le laissant avec d'autres capacités que celle de bafouiller. Presque sur le point d'abandonner, Sirius s'écroula sur le sol d'un air découragé près de Harry. "Je suis un idiot", grommela-t-il.

La seule réponse d'Harry fut de frotter l'arrière de la nuque de Sirius, causant à un soupir de contentement de se battre pour remplacer les bafouillages. Si c'était pour l'encourager ou pour le relaxer, Sirius n'en était pas sûr. Il avait été en train de bafouiller et d'avoir une crise de nerf, donc chacune des deux options était possible. Finalement, décidant qu'il aurait à le dire à la fin, Sirius avoua. "Je, commença-t-il, je... je suis P, Harry. Je suis celui qui t'a écrit ces lettres."

Il tressaillit et attendit pour n'importe quelle sorte de réaction. Colère. Choc. Préférablement joie. Cependant, rien n'arriva, Harry continua juste à lui masser le cou et les épaules. Peut-être qu'il était devenu catatonique ? Sirius le regarda prudemment. "Harry ?" demanda-t-il avec inquiétude.

Cependant, Harry lui sourit simplement, ignorant la voix dans sa tête lui disant qu'il se dégonflait. "Je sais, murmura-t-il. Tu vois, me le dire n'était pas si dur, n'est-ce pas ?"

Le choc le frappa, et Sirius se leva d'un bond de sa position sur le sol. "Tu sais ?" Il avait suspecté qu'Harry savait quelque chose par la manière dont il se comportait plus tôt, cependant il ne pouvait pas s'empêcher d'être surpris de l'entendre de la propre bouche d'Harry.

Harry se contenta d'acquiescer. Sirius cligna des yeux. "Comment ?"

Harry rit. "Aller, Sirius. Tu étais assez libéral avec les anecdotes sur ta vie et les informations. J'ai deviné."

"Quand ?" demanda Sirius, devenant à présent désespéré.

Harry sourit encore. "Juste après que tu m'ais embrassé. J'ai eu une lettre juste après être rentré à Poudlard, et j'ai finalement fait le lien."

Les yeux de Sirius s'écarquillèrent. Harry savait depuis deux semaines ! Harry savait depuis tout ce temps et ne lui en avait pas dit un seul mot ? "Je ne peux pas le croire. Et si tu avais eu tort ?"

Harry rit. Cette partie serait amusante. Pauvre Sirius. "Et bien, c'est pourquoi je l'ai confirmé."

"Confirmé ?" demanda Sirius avec hésitation.

Harry acquiesça, un rire mauvais montant en lui. "Oui, confirmé. Avec Remus, bien sûr."

"REMUS ? Quand ?"

Le sourire d'Harry s'élargit. "Le même jour."

Sirius commença à faire les cents pas et à lancer des regards noirs à rien en particulier. "Je vais le tuer ! Deux semaines que ce bâtard sait et il n'a pas dit un mot !" Sirius se tourna vers Harry, le regard toujours noir. "Est-ce que tu sais qu'il est resté assis là à m'écouter avoir crise de nerf après crise de nerf ?"

Harry s'appuya contre le comptoir et haussa simplement un sourcil. "Oh, regarde qui est soudain un partisan de l'ouverture et de la révélation. Fait chier, pas vrai ?"

Sirius se tourna pour répondre, cependant, alors que les mots de Harry s'imprimaient en lui, il ferma rapidement la bouche dans un bruit sec. "Je suppose que je l'ai mérité, hein ?"

Harry acquiesça. "Juste un peu. Je te ferais savoir cependant – si ça te fait te sentir mieux – que mes supposés meilleurs amis n'ont pas dit un mot."

Sirius eut l'air abasourdi. "Tu as demandé si c'était moi et ils ne t'ont pas répondu ?"

Harry soupira. "Non, je n'ai pas demandé. Mais ce n'est pas la question", répondit-il, l'amertume filtrant dans son ton.

Sirius vint rapidement vers Harry et attrapa la main du jeune homme. Il s'occuperait de Remus plus tard. Son besoin de le tuer n'était pas très important maintenant. "Ecoute, Harry, je suis tellement désolé? Tu n'as aucune idée de combien je me sens comme un complet enfoiré. J'aurais dû te le dire."

Harry lui envoya un petit sourire. "Ca va, Sirius. Je sais que tu ne voulais pas que tout ça arrive. Remus m'a expliqué la euh... situation originale." Harry eut un grand sourire. "Tu vois, il t'a emmerdé un peu, mais il a déblayé un peu de ton sale boulot."

C'est ça de bien au moins. Sirius passa sa main dans ses cheveux et soupira. "Comment ne me hais-tu pas ?"

Une expression d'incrédulité traversa le visage d'Harry et il se contenta de secouer la tête. "Parce que je t'aime... idiot."

Sirius sentit son coeur s'accélérer dans sa poitrine. "Je t'aime aussi, Harry. Je t'aime vraiment."

Harry rit et lui envoya un sourire brillant. "Je sais. Je t'aime vraiment aussi."

Sirius fronça ses sourcils de confusion. "Tu m'aimes vraiment vraiment ?"

Un éclat de rire hystérique résonna dans la pièce. "Sirius, quel âge as-tu, cinq ans ?" Devant l'expression sur le visage de Sirius, Harry essaya de contenir son rire légèrement. "Je suis désolé, je ne voulais pas rire franchement de toi comme ça." Harry attendit jusqu'à ce que son rire se soit transformé en gloussement et que les gloussements se soient transformés en rien. "Oui, Sirius, grogna Harry. Je t'aime vraiment vraiment." Sirius se tenait juste là, bouche bée.

Contrairement à la manière dont il avait prévue de réagir, Sirius se tint là immobile. Harry l'aimait ? Harry l'aimait vraiment ? Il savait que maintenant serait probablement le moment le plus approprié pour embrasser Harry. Cependant, il avait besoin de sortir lentement de sa stupeur.

"Je t'aime," répéta Harry, plein d'espoir.

Ca le fit. Sirius regarda le visage plein d'attentes de Harry et, une fois de plus, il se sentit attiré. Il bougea lentement cette fois, se disant qu'il allait donner le temps à Harry de le repousser. Cependant, Harry ne le fit pas, et avant que Sirius le sache, ses lèvres étaient sur celles d'Harry une fois de plus. Ce n'était pas aussi frénétique et désespéré que la dernière fois. Le précédent baiser, Sirius avait vraiment été hors de son esprit et n'avait pas perdu de temps à plonger dedans. Cependant, maintenant, il n'était pas désespéré et il n'avait certainement pas besoin de se dépêcher. A la place, il prenait son temps, massant gentiment ma langue d'Harry de la sienne.

Harry fit un bruit satisfait à l'arrière de sa gorge et enroula ses bras serrés autours de Sirius – rapprochant effectivement l'homme. Il avait beaucoup de plans pour Sirius ce soir. En toute honnêteté, il avait prévu de le torturer un peu plus. Cependant, il avait mis Sirius dans suffisamment de misère ces dernières semaines. C'était définitivement plus amusant, de toute façon. Le baiser de Sirius était lent, et long, et profond, et Harry pouvait sentir ses orteils s'enrouler de passion. Même si c'était très loin du baiser ravageur qu'ils avaient précédemment partagé, c'était juste aussi agréable. Harry supposait que rien de ce que Sirius faisait ne manquait jamais de passion. A cette pensée, Harry gémit vraiment.

Harry fut tiré de ses pensées quand il sentit son dos rencontrer le comptoir au centre de la cuisine. Harry se retira légèrement et eut un petit rire, essoufflé. "Pas de bisous près de la nourriture dans ma cuisine. Tu vas renverser la salade."

Sirius se déplaça pour déposer de doux baisers le long de la mâchoire d'Harry, s'arrêtant pour murmurer dans son oreille. "Ma cuisine, en fait."

Harry rit vraiment fort à ça. "Ouais, vrai."

Sirius pouffa et ramena Harry contre lui, reprenant leurs activités précédentes. Embrasser Harry était mieux que ce dont il se souvenait. Sa peau était lisse, ses lèvres étaient douces, et Sirius se sentait plus en sécurité et plus au chaud que ce qu'il avait jamais eu dans sa vie. Presque avec leur propre volonté, les mains de Sirius décidèrent une fois de plus d'errer et de toucher toutes les parcelles d'Harry, et de sa peau, qui étaient à portée. Il entendit Harry gémir à nouveau dans le baiser, et il était sûr qu'il ne s'en fatiguerait jamais. Juste alors qu'il était sur le point de diriger Harry dans un coin sombre de la cuisine où ils auraient pu s'embrasser pendant des heures, un odieux bruit de beeper résonna dans la pièce.

Sirius sortit précipitamment sa baguette et regarda autours de lui, aux aguets. "Putain, qu'est-ce que c'est que ça ?"

Harry eut un rire fort et donna à Sirius un dernier baiser sur les lèvres. "Oh, oui, Sirius, c'est ta cuisine." Harry leva les yeux au ciel. "C'est le minuteur du four."

Sirius baissa sa baguette d'un air penaud et eut un petit rire. "Ooops." Puis il courut vers Harry et drapa ses bras autours de lui par derrière, une partie de lui toujours effrayée que s'il laissait partir Harry pour une seconde, alors Harry changerait d'avis. "Alors que cuisines-tu ?"

Harry gloussa alors que Sirius se collait à lui. "Des patates !" Puis il commença à taper légèrement les mains de Sirius. "Maintenant, laisse moi partir, idiot, avant qu'elles ne brûlent."

Sirius obéit avec un soupir et regarda Harry sortir des patates rôties à l'air assez bonnes du four. "Au moins un de nous est capable de ne pas brûler le dîner.

Harry posa la casserole sur la cuisinière et se retourna lentement avec un mélange d'expression penaude et nerveuse sur le visage. "Oui, euh... je voulais te parler de ça en fait."

Sirius haussa un sourcil. "Quoi ?"

"Tu vois, commença Harry, il y a une histoire derrière cette, et bien... catastrophe de cuisine de la semaine dernière."

Sirius grogna. "Oui, l'histoire est que je suis un trou du cul à qui on devrait interdire l'accès à toutes les cuisines du monde."

Harry mit les patates dans un saladier et rit. "Euh, non pas vraiment. C'est en fait une histoire assez amusante nous impliquant, moi, toi, Remus et la destruction intentionnelle de notre rendez-vous !" Harry regarda alors que la mâchoire de Sirius s'effondrait. "Euh, oui... je te le dirai pendant le dîner. Je t'aime, j'ai fait du steak", ajouta Harry avec un sourire plein d'espoir. Puis Harry mit le saladier de patates dans une des mains de Sirius, et celui de salade dans l'autre. "Viens, dit-il alors qu'il attrapait un autre plat, nous mangeons encore dans le salon."

"Je vais tuer Remus," grommela Sirius pour lui-même alors qu'il suivait Harry hors de la cuisine. Puis il releva la tête avec curiosité. "Tu as fait du steak ?"

Harry acquiesça. "Oui, les sacrifices que je fais pour toi."

"Grillé ou à la poêle ?"

Harry leva les yeux au ciel. "Grillé. Est-ce que c'est vraiment important ?"

Sirius bafouilla encore. "Oui ! Bien sûr que c'est important. Ce sont deux manières complètement différentes de préparer la viande. Personnellement, je préfère grillé."

Une expression forcée de douleur traversa le visage d'Harry et il soupira. "Ecoute, Sirius... je t'aime. Mais si nous faisons tout ce truc de sortir ensemble, tu dois choisir."

"Que – que veux-tu dire, choisir ?" demanda Sirius avec inquiétude. Il savait que c'était trop bien pour être vrai.

"Entre moi et le steak, Sirius", déclara Harry, l'amusement dansant dans ses yeux.

Le soulagement remplit Sirius quand il réalisa qu'Harry plaisantait. Il soupira finalement de défaite. "Et bien, ce fut quelques minutes agréables dans la cuisine. Euh, merci de m'avoir grillé du steak. Mais je suppose que c'est là que nous devons nous séparer."

Harry se tourna et tapa Sirius derrière la tête. Au moins, Sirius était à l'aise et semblait retrouver son humour. Sirius commença juste à rire. "Aïe."

"C'est ce que tu mérites, répondit Harry. Tu vas avoir du poulet pour le reste de ta vie."

Sirius mit les saladiers sur la table et s'assit, attirant un Harry riant avec lui. "Est-ce que je t'ai avec le poulet ?"

Harry sourit et acquiesça. "Oui." Il soupira trop théâtralement. "Je sais que ce n'est peut-être pas une bonne compensation..."

Sirius eut un grand sourire. "Je mangerais du poulet tous les jours jusqu'à ma mort pour toi."

Harry placarda un sourire trop mielleux sur son visage. "C'est mignon Sirius – à supposer que tu ais le choix en la matière."

Alors Sirius adopta une expression dramatique et poussa son assiette de steak sur le côté. "En fait, mon amour, je deviendrais végétarien si ça servait ton but ! Végétalien, même !"

Harry grogna. "Tu peux être végétalien tout seul."

Sirius retint bruyamment sa respiration de surprise. "Tu ne passerais pas ta vie à manger des légumes pour notre amour ?"

Harry se pencha, coupa un petit morceau de son steak et le mit dans sa bouche. "Nan," répondit-il.

Sirius eut un petit gloussement et un sourire se propagea sur son visage alors qu'Harry mâchait bruyamment. "Je t'aime", dit-il. Puis il se pencha et donna à Harry ce qui était supposé être un rapide baiser sur les lèvres. Cependant, il gémit.

"Quoi ?" demanda Harry avec un rire.

"Ta bouche a le goût du steak" répondit-il avant d'approfondir le baiser. Harry répondit avec impatience, retenant à peine plus de rires. Sirius se retira avec un sourire. "Très bien, c'est partit, dit-il. Mangeons."

Harry lança un autre coup bien placer sur son bras et rit. "Reviens ici ! Je n'en ai pas encore fini avec toi !"

Sirius fila vers Harry avec un large sourire sur le visage. "Tout ce que tu veux."

Harry attira Sirius pour un autre baiser profond, ravageant la bouche de l'autre homme jusqu'à ce qu'Harry puisse à peine respirer. Puis il se retira pour prendre une profonde inspiration. "Très bien, commença Harry, maintenant, nous pouvons manger."


Sirius posa ses couverts avec un soupir. "D'accord, alors laisse-moi résumer. D'abord, tu découvres que je suis P."

Harry mit une patate dans sa bouche et acquiesça. "Oui."

"Puis, continua Sirius, tu as conspiré contre moi avec Remus."

Harry acquiesça à nouveau et sourit. "Vrai. Pour servir un plat de vengeance bien méritée et satisfaisante."

Sirius plissa légèrement les yeux, cependant, il continua. "Le résultat de cette cruelle, cruelle conspiration a eu lieu samedi dernier, où tu as sans pitié brûlé le repas que Molly avait trimé à nous faire."

Harry acquiesça avec enthousiasme. "Ouaip ! N'oublie pas la partie où j'ai aussi demandé à Remus d'échanger les lettres pour que tu penses que tu devenais fou."

"Bien sûr, qui pourrait oublier cette partie ?" demanda Sirius, de marbre.

Harry haussa un sourcil. "Es-tu en colère ?"

Sirius se tourna et soutint le regard d'Harry, plissant les yeux et essayant de projeter une façade d'agacement. "Tu as ruiné notre rendez-vous, et m'a conduit dans des niveaux de folies que je ne pensais même pas pouvoir atteindre."

"Wow, je suppose que c'est quelque accomplissement alors, hein ?" rétorqua Harry avec un grand sourire.

"Comme j'allais dire, continua Sirius avec une expression solennel, tout était exécuté avec une main de maître." Il s'arrêta puis eut un sourire resplendissant. "Espèce d'enfoiré froid et calculateur."

Harry sourit et plaça un baiser sur la joue de Sirius. "Tu n'es pas en colère", taquina-t-il.

Sirius rit. "Pas contre toi. Remus, cependant, et bien, Lunard ferait mieux de prier pour un miracle." Puis Sirius ricana. "Cette lettre où tu m'as décrit comme un mec blond à la vingtaine... c'était bon. Tu sais que j'ai vraiment changé temporairement mes cheveux en blond ?"

Harry rit fortement et commença à bondir avec jubilation. "Oui ! Remus me l'a dit. Laisse moi voir."

Les yeux de Sirius s'écarquillèrent. "Non, absolument pas !"

Harry continua juste à rire et agita sa baguette en direction des cheveux de Sirius, les regardant changer de couleur. Finalement, il poussa un rire perçant. "Oh, c'est horrible !"

"Remets-les !" gémit Sirius.

Harry sourit et secoua la tête. Puis il tira sur une mèche de cheveux. "Humm, non, pas encore."

Sirius soupira et regarda Harry avec une expression horrifiée. "Harry..."

Harry se contenta de continuer à glousser comme un malade. Il poussa un autre cri alors que Sirius plongeait sur lui. "Change-les !" gémit à nouveau Sirius.

Harry secoua la tête. "Je pense que je mérite encore un peu de revanche contre toi."

Sirius arracha un cheveu blond, le regarda et bouda. "Est-ce que tu vas te moquer et m'embêter tout le temps ?"

"Non, dit Harry avec un sourire. C'est tout."

Sirius commença à désigner frénétiquement sa tête aux cheveux blonds. "Mais est-ce que je mérite vraiment cette torture ?"

Harry acquiesça avec ferveur. "Oui." A l'air désespéré qui commença à se former sur le visage de Sirius, Harry commença à rire. "Je dois te demander Sirius, et ne pense pas que je me plaigne de la manière dont les choses se sont déroulées, mais... à quoi pensais-tu ?"

Sirius fronça les sourcils. "A propos de quoi ?"

" A quoi est-ce que tu penses ?" demanda Harry sarcastiquement.

"Oh... ça," dit Sirius alors qu'il continuait à passer une main dans ses cheveux. "Tu étais juste tellement triste. Je ne pouvais pas supporter de te voir comme ça, et j'étais désespéré de pouvoir t'aider." Il regarda Harry d'un air penaud. "Ca semblait une bonne idée à ce moment là."

"Vraiment ?" demanda Harry avec une curiosité moqueuse.

"Ecoute Harry, est-ce que tu n'es vraiment pas en colère contre moi ?" demanda nerveusement Sirius. "Parce que tu n'as aucune idée de combien j'ai l'impression d'être un complet con. Je suis un trou du cul, connard, branleur, cinglé, totalement irréfléchi..."

"Tas de merde ?" finit Harry, pour aider.

Sirius rit. "Ca aussi."

Harry sourit et secoua la tête. "Non, je ne suis pas en colère contre toi... je ne le suis plus." Puis il eut un petit rire fort et rapide. "Pourtant, tu aurais dû me voir quand je venais juste de deviner. J'étais furieux."

Sirius tressaillit. "Je suis désolé."

Harry secoua la tête. "Non, je n'étais pas vraiment en colère contre toi. Je veux dire, je pensais que je l'étais, je suppose, mais j'étais juste vraiment énervé contre moi-même."

"Pourquoi ?" demanda Sirius, extrêmement curieux de savoir comment Harry pouvait possiblement se blâmer pour quoi que ce soit dans ce bordel.

"J'aurais dû deviner plus tôt, répondit Harry. Je veux dire, vraiment... tu étais pathétiquement évident et toutes ces autres personnes savaient. » Harry rit. "Quand j'ai découvert que Snape entre tous savait, ça m'a rendu fou."

"SNAPE SAIT ?" s'exclama Sirius, choqué.

Harry s'immobilisa. "Je euh, n'avais pas réalisé que tu n'étais pas au courant de cette information."

"Putain, comment Snape sait ?" cria Sirius.

Harry haussa les épaules. "Remus, je suppose."

A ça, Sirius poussa vraiment un grondement féroce. "Tu sais quoi ? Je ne vais même plus tuer Remus. Le tuer serait trop facile à ce stage. Je vais lentement le torturer et lui faire des blagues."

Harry donna un acquiescement solennel. "Mort par blague. Intéressant."

L'agacement s'envola de Sirius à la vue du visage amusé d'Harry et il parvint à rire. "Alors, tu n'es pas en colère ?"

Harry sourit encore et secoua la tête. "Non, je ne suis pas en colère", dit-il doucement. Puis il plaça un autre baiser tendre sur les lèvres de Sirius. "Tout s'est arrangé pour le mieux de toute façon, n'est-ce pas ?"

Sirius acquiesça. "Ouais." Il regarda amoureusement dans les yeux de Harry pendant quelques secondes avant de plonger à nouveau sur lui. "Maintenant, répare mes cheveux !"

Harry gloussa. "La vengeance est un plat qui se mange blond."

Sirius essaya de bouder et joignit ses mains pour supplier. "Je t'aime, Harry. Je t'aimerai toujours et j'ai désespérément pensé tout ce que j'ai jamais dit à propos de vouloir coucher avec toi... alors s'il te plait, remets mes cheveux ?"

Avec un léger roulement d'yeux, Harry leva sa baguette. "Je les aime de l'autre manière, de toute façon."

Le blond retourna graduellement en un noir profond et Sirius poussa un gigantesque soupir de soulagement. Il arracha un autre cheveu pour être sûr, et regarda Harry avec un grand soupir quand ledit cheveu fini par être noir. "Merci Merlin, j'aurais probablement terrifié Snuffles. J'avais peur de quitter cet endroit en ressemblant à l'enfant chéri de Gilderoy Lockhart."

Harry gloussa. "Urg, c'est dégoûtant, Sirius !" Puis Harry se pencha et donna à Sirius un rapide baiser. "Et pourquoi devrais-tu partir ?" Harry mordit alors sa lèvre et regarda Sirius avec un sourire timide. "Parce que, tu sais, Sirius, je euh... je n'ai pas vraiment besoin de rentrer."

Sirius retint silencieusement sa respiration. "Vraiment ?"

Harry secoua la tête. "Non. Je veux dire, c'est si tu veux que je reste, se corrigea rapidement Harry. Mais Ron sait où je suis, et je n'ai rien à faire demain."

Un large sourire se forma sur le visage de Sirius. Il n'avait jamais vraiment cru qu'Harry voudrait rester pour la nuit. Il ne pouvait penser à rien de meilleur que d'avoir Harry dans ses bras toute la nuit – ce qui était vraiment tout ce à quoi il s'attendait de la part d'Harry, mais en même temps tout ce dont il avait vraiment besoin de sa part en ce moment. "J'aimerais ça", dit Sirius doucement.

Harry relâcha sa lèvre inférieure d'entre ses dents et sourit. "Génial. Alors, est-ce que tu vas me montrer le reste de cet endroit ?"

Sirius gloussa. "Je pourrais, mais, est-ce que ça te dérange si nous retournons dans ma vraie maison ?"

Harry haussa un sourcil. "Pourquoi ? C'est dans cette maison que tu emmènes ton chapelet d'amants ?"

"Ca ne te dérange pas – n'est-ce pas ?" demanda Sirius avec un grand sourire.

Harry haussa les épaules puis lui fit un clin d'oeil. "Est-ce que je me joindrais jamais à vous ?"

"Quand tu veux."

Harry leva les yeux au ciel. "Splendide. Alors pourquoi veux-tu vraiment retourner chez toi ?"

Sirius rit. "J'ai une jeune et adorable chose m'attendant à la maison. Je dois la chasser du lit pour te faire de la place."

Harry regarda Sirius avec scepticisme. "Vraiment ?"

Sirius acquiesça. "Ouais. J'avais un dîner avec lui. Tu sais, au cas où ça," dit Sirius en désignant lui et Harry, "ne marcherait pas."

Harry mordit sa lèvre et acquiesça. "C'est bien Sirius. Je ne me serais pas ennuyé avec le steak si j'avais su que toi et Snuffles alliez ouvrir une boite de croquettes ensembles"

Sirius poussa son rire fort, semblable à un aboiement. "Je ne sais pas si je devrais être offensé ou pas que tu ais réalisé que je parlais de mon chien."

Harry sourit. "Je pariais juste sur le fait que je suis le seul qui me mettrait vraiment avec toi."

"Tu vois, ça me vexe", dit Sirius sincèrement.

Harry gloussa et se pencha pour donner un rapide baiser à Sirius. "Oh, bien", dit-il doucement.

Un large sourire se forma sur le visage de Sirius. "Ca m'a passé. Le côté du lit de Snuffles est officiellement tien."

Une rougeur se forma soudainement sur les joues d'Harry. Il savait qu'il avait proposé l'idée de rester en premier, mais avec tout ce qui c'était passé ces dernières semaines Harry n'avait jamais vraiment pensé à la perspective de Sirius prouvant finalement qu'il était capable entre les draps. En fait, Harry avait pensé à ça, pourtant, il n'avait pas pensé à quand ça allait vraiment arriver. Il aimait Sirius et une partie de lui voulait juste déchirer leur vêtement tout de suite. Cependant, une autre, et malheureusement plus grande, partie était toujours un peu terrifiée d'y aller quand il avait à peine eu le temps de perfectionner son baiser ravageur. Harry remua un peu mal à l'aise. "Euh, Sirius... Tu sais, je n'ai pas... Ce n'est pas que je ne veux pas, mais je ne peux pas, et..."

Harry s'arrêta nerveusement, ne sachant pas vraiment comment le dire. Cependant, il fut sauvé de ce qu'il voyait comme une situation embarrassante quand Sirius déposa un doux bisou sur sa joue puis murmura dans l'oreille d'Harry : "Je sais, ça va. Les lits sont faits pour dormir."

Un soupir soulagé franchit la bouche d'Harry et Sirius sourit. "Un jour les lits seront pour autre chose aussi", ajouta Sirius.

Harry réussit à avoir un sourire timide à ça, sa nervosité le quittant. Il ne savait pas pourquoi il était nerveux pour commencer, pourtant. Sirius ne l'aurait jamais poussé à faire quoique ce soit. "Un jour, dit Harry, définitivement."

Sirius rit et attira Harry à lui. "Bien sûr, j'ai une autre chambre si tu en veux une."

Harry ne savait vraiment pas pourquoi il était inquiet. Sirius était extrêmement prévenant. Trop prévenant en fait, mais Harry appréciait quand même. "Je prendrais l'autre chambre si tu viens avec moi, répondit Harry. Nous pouvons laisser Snuffles avoir tout le lit."

Sirius grogna. "Snuffles va juste nous suivre. En plus, je m'en fiche de savoir dans quel lit nous sommes, aussi longtemps que tu es où je peux te tenir et t'embrasser." Une pause. "Et c'est tout, bien sûr", ajouta Sirius rapidement.

Ce qui semblait être un des innombrables sourires de la soirée fit son chemin sur le visage d'Harry. "Bien, donc nous sommes d'accord."

Sirius acquiesça avec impatience et attira Harry plus près pour un autre baiser. "Absolument. D'accord."