Une inspiration sur la maladie qui ronge un personnage TRÈS secondaire d'advent children: Denzel (le petit garçon mignon...). D'accord, aucun enfant ne parle ou pense comme ça, c'est plus un exercice de style qu'une fanfic, mais j'y tiens quand même.
Au fait, les paroles de la fin, c'est ce que dit la petite fille (avec ce toutou de moogle tellement mignon, j'en veux un!) qui vient le chercher pour l'emmener à Yazoo... mais comme j'ai vu le film avec des sous-titres anglais et que ça fait déjà un bon bout de temps (un mois! raaaaaaaaaaaa je devrais l'avoir bientôt, c'est mon motto depuis un mois...) que je l'ai vu, je ne sais pas si ça correspond vraiment...
C'est avoir un monde à l'intérieur de ses propres veines, un monde dont on n'est pas le dieu, un monde qui refuse notre existence. Un monde dans le sang, dans la chair, dans les os, dans tout ce qui devrait être à nous. Un monde de souffrance dans notre corps, dans notre esprit.
Geostigma.
Je me nomme Denzel. J'ai huit ans.
Mon corps n'est que souffrance. Mon corps semble s'égrener en poussière et s'effilocher en lambeaux dans le vent qui souffle, impitoyablement froid, sur Midgar. Je peux plonger à l'intérieur de moi-même, et sentir toute la haine que cette maladie porte contre moi, contre tous les autres enfants, contre l'humanité.
J'ai peur de mourir. Mais je vais mourir jeune. Fatalité. Il n'existe aucun traitement contre le Geostigma. Contre cette mort dans mes veines, sous ma peau, qui crache toute cette noirceur qui n'aurait pas dû y être.
Cloud. J'attends Cloud. Je sais qu'il ne peut pas me guérir, mais je ne peux que l'attendre. Attendre qu'il souffre à mes côtés. Qu'il souffre. Il est malade lui aussi. Je suis le seul à qui il l'a confié. Il aurait aimé pleurer sur son sort, il aurait aimé ne pas souffrir, ne pas avoir aussi peur de mourir… c'est bête mourir malade quand on a passé sa vie à se battre, qu'il m'a dit.
Marlene. J'attends Marlene. Les mains de Marlene. Le sourire gêné de Marlene. Ses yeux si doux qui fuient mon regard.
Geostigma.
Je ne suis pas le seul, mais il y a un monde dans mes veines qui me fait regretter ma venue en cet univers. Qui me rappelle ma solitude. La mort de mes parents, de mon frère, de ma soeur. Il y a un monde dans ma chair qui m'empêche souvent de marcher, de respirer, et qui m'empêchera un jour d'exister. Mourir. J'ai huit ans et je vais mourir bientôt. J'aurais simplement aimé connaître autre chose que la souffrance. Pouvoir jouer avec Marlene. Ne plus être une charge pour elle.
-Tu viens? Il y a cet homme, là-bas, qui dit qu'il peut nous guérir…
