Saga : My Sweet Love
Titre : Twins of Destiny
Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Genre : Angst / Etrange ( ?) / Sephiresque ?
Couple(s) : 1+2, 1+ Andrea (nan, nan ! Vous ne rêvez pas !), 1+Saki (allusion)
Disclaimer : plutôt que de citer tous les personnages qui m'appartiennent (y en a des tas), ai plus facile de dire que seul les G-Boys et les membres d'Oz ne sont pas à moi.

Notes de l'auteur :
…. : changement de lieu
Flash Back : retour momentané dans le passé des personnages
Blabla : événement / situation
Blabla pensées des personnages


ATTENTION !

Pas de réponses aux reviews dans ce chapitre !
(Désolée ! elles seront dans le prochain...)


My Sweet Love 3
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Twins of Destiny

"Et si le bonheur était quelque chose d'éphémère ?"

Twins 12


Se retenant de justesse de bailler aux corneilles, le shinigami jouait machinalement avec l'une de ses mèches rebelles.

C'était chaque fois la même chanson…

A chaque nouveau semestre, il se retrouvait dans un quelconque établissement, aussi bien sur Terre que dans les colonies, en train d'écouter ce même discours somnifère que seule l'ambassadrice de la paix pouvait égaler.

C'était à se demander s'il préférait pas les réunions des Mads ou passer une journée avec J…

Quoique connaissant le professeur, il pouvait s'attendre au pire en vingt-quatre heures…

Soupir…

Dans quel pétrin était-il aller se mettre cette fois ?

Dire que tout avait commencé lorsqu'il avait eu la mauvaise idée de suivre les conseils de ses amis et d'avouer son homosexualité à leur Iceberg…

Cela remontait à quand déjà ?

Six ?

Sept mois ?

Heero…

Un être étrange et envoûtant…

Une personne qui lui était inaccessible malgré tous les efforts qu'il produisait pour s'en approcher…

Heero…

Que pouvait-il bien faire en ce moment ?

Chassant aux loin ses pensées sombres, il tenta de se concentrer sur les paroles du Recteur des lieux.

Ce dernier – car il s'agissait d'un homme – était fort jeune pour le poste qu'il occupait. Un peu plus d'une trentaine d'année, tout au plus.

Ça sentait à coup sûr le coup fourré.

Depuis quand les proviseurs étaient si jeune dans les pensionnats pour filles ?

Il ne voulait même pas penser aux nombres de choses pas très catholique qui devait s'y produire…

Duo : tu as des renseignements sur lui ?

Shuei : hum…

(Silence)

Shuei : Stéphane Carrosu… né à Lisbonne de mère portugaise et de père français. Il a fêté ses trente et un ans il y a deux mois de cela. Il fut professeur d'art pendant une courte période avant d'être nommé recteur.

(Silence)

Shuei : il possède aussi une passion pour tout ce qui touche la gente féminine, en tout particulier pour tout ce qui te ressemble de près ou de loin…

Duo, en soupirant : pourquoi je ne suis pas surpris…

Shuei : des rumeurs disent aussi qu'il est un accro du SM…

Duo : …

Shuei : …

(Silence de la mort qui tue)

Shuei : je crois qu'on va éviter de l'approcher…

Duo : je le crois aussi ;;

L'idée de se voir attacher à un lit d'épine, fouetté sur une table ou Deathscythe seul savait quoi ne l'enchantait vraiment pas.

Inconnu(e) : excusez-moi, est-ce ces sièges sont libres ?

Relevant la tête, l'américain crut défaillir en voyant apparaître dans son champ de vision le bras droit de Toori Kaido accompagné d'une charmante demoiselle ainsi que de sa servante.

Shuei, en s'inclinant : je vous en prie…

Seto : merci…

S'il était parvenu à mettre un nom sur cette homme aux prunelles acier, ainsi que sur la petite fille qui l'accompagnait – après tout, il avait passé quelques heures dans le train avec cette dernière comme interlocutrice – il n'en était pas de même avec cette troisième personne qui se tenait légèrement en retrait.

Suivant son regard, Altran fit signe à la jeune fille d'approcher afin qu'il puisse faire les présentations.

Seto : je manque à tous mes devoirs, pardonnez-moi. Je me présente : Seto Altran.

Duo : ...? Des compagnies pétrolières Altran.

Seto, amusé : c'est exacte… et voici ma fille, Maki Altran… ainsi que la petite Misuki qui est charger de veiller sur elle.

Misuki : enchantée

Duo : June Haruka, enchantée et voici la personne chargée de me protéger

Le blond s'inclina alors une nouvelle légèrement tandis que les deux jeunes femmes prenait place l'une à côté de l'autre.

Maki : j'ai entendu dire que l'enseignement ici était encore plus dur que celle dispensée à l'Université de Medisile

June : vraiment ?

Maki : hum… le taux de réussite y est inférieur aux cinq pourcents

June, blanche : …

Ne rien imaginer… surtout ne rien imaginer…

June : je suis foutue TT

Une main s'emparant discrètement de la sienne…

Maki : t'inquiète pas, on sera deux

Duo ? Saki ?

Malgré leur différence…

Saki : yep !

Malgré qu'ils soient dans des camps opposés…

Saki : content de te retrouver, Chibi

Duo : moi aussi, Saki…

Leur amitié était restée intacte…

xxxxx

D'où se trouvait l'américain, il ne pouvait voir ses amis mais ressentait néanmoins leur présence…

Où du moins une présence en particulier…

Ce qui ne le rassurait pas du tout, par contre, c'était ces deux auras qui se tenaient à côté d'eux.

L'une appartenait à Misuki mais l'autre…

Forçant un peu sur son empathie pour découvrir son identité, l'effaceur fut prit d'un léger malaise, ce qui lui valu un regard des plus énigmatique de la part de son compagnon.

Eiri : ….

Mamoru : j'ai compris, j'arrête là…

Eiri : … (Trad. : y a intérêt)

Mamoru : de toute façon, on finira bien par leur tomber dessus.

Wufei : on peut savoir ce que vous comploter ?

Mamoru, faussement angélique : oh… Wuffy…

Wufei : … Merian…

Mamoru, en haussant les épaules : si tu veux, Mei-chan

Wufei : ….

(silence)

Wufei : j'ai récupéré la liste des répartitions… ils ont été assez sympathique pour nous mettre dans la même chambre…

Mamoru : c'est déjà ça

Wufei : hum…

Eiri : quelque chose de suspect ?

Wufei : pas vraiment… si on excepte le directeur qui a une façon étrange de reluquer tout ce qui lui passe sous la main…

Mamoru : et au sujet des professeurs ?

Wufei : … trop tôt pour dire quoique se soit… visiblement ils tiennent tous à être discret mais je crois qu'on ne devrait pas avoir de difficulté à en savoir davantage une fois les cours commencés.

(Silence)

Wufei : par contre ça va être chaud pour contacter les autres…

Eiri : … ? (Trad. : c'est-à-dire ?)

Wufei : hum…. Il est aussi parano que ton prédécesseur… l'ensemble du campus est parsemé de micro capteur thermique et de chaleur… comme quoi il n'était pas le seul cinglé sur terre…

Eiri : …. ? (Trad. : c'est possible ?)

Mamoru : j'espère bien que non…

Wufei : …

Eiri : …

Mamoru : …

(Mega silence)

Wufei : tu penses qui faudrait aussi se renseigner sur ce type ?

Mamoru, en haussant les épaules : pourquoi pas… ça peut toujours être utile. Eiri ?

Eiri : aah… (Trad. : je m'en occupe)

Aussitôt dit, aussitôt fait, le blond disparut de leur champ de vision pour aller récolter les informations qui lui avaient été demandées.

Wufei : …

Mamoru, tout sourire : vi ?

Wufei : tu ne trouves pas qu'il agit comme un second Heero ?

Mamoru ? Tu trouves ?

Wufei : hum… enfin pas vraiment… ils se ressemblent sous certain point de vue… un Heero à laquelle on aurait laissé une parcelle d'humanité ?

Mamoru : …

L'assassin ne souleva pas la remarque pertinente qui venait de lui être faite au sujet du protector car elle correspondait exactement à l'opinion qu'il avait de ce dernier.

Eiri Martel…

Par quel genre d'expériences avait-il dû passer avant d'aboutir à ce qu'il était aujourd'hui mais surtout, qui était-il avant de tomber entre les mains de ces fous qui s'amusaient à jouer avec les vies humaines comme si tout cela n'était qu'un simple hobby !

On avait beau dire que le leader des Dark Children était sans pitié et sans cœur mais lui, au moins, ne décimait pas les gens tout simplement pour le plaisir !

Mamoru : d'ailleurs sait-il au moins ce que c'est…

Une question à laquelle il n'aurait probablement jamais de réponse en soit. Tout ce qu'il avait pu récolter comme informations depuis qu'il avait intégré la milice de l'Underground était qu'une personne X – plus que certainement son bras droit – était chargé de lui inculquer la notion de sentiments mais pour le reste…

Personne ne sachant qui occupait quel poste, le mystère restait entier.

Wufei : je peux savoir à quoi tu penses ?

Mamoru : … on en sortira pas vivant…

Wufei : quel optimisme…. Remarque, je ressens la même chose…

Du regard, l'asiatique lui désigna l'ensemble des infrastructure présente autour d'eux et auxquels il ne manquait plus que les barbelés et les piques pour se retrouver en plein décors Frankenstein.

Wufei : on a vraiment pas idée de construire un établissement dans un coin pareil ! J'en viendrais presque à supplier pour me retrouver dans un cachot de Treize !

Mamoru : ça peut toujours s'arranger, tu sais

Wufei : ah… ah… très drôle… Shina….

Cela faisait un moment déjà que les deux pilotes ne prêtaient plus attention aux discours somnifère du recteur qui n'était pas loin d'égaler ceux de leur ambassadrice adorée, préférant de loin contempler les personnes qui les entouraient.

Parmi les futures étudiantes, on ne pouvait y trouver que le fleuron de la bourgeoisie et de la noblesse que pouvait compter la terre et les colonies les plus proches. Mais il fallait souligner que la brochure de l'école était on ne peut plus attractive vu qu'elle promettait aux futures lauréates un véritable Paradis terrestre dont elles seraient le centre.

Et stupide comme pouvaient l'être les riches en période de guerre…

Wufei : ça ne serait pas la fille de l'ambassadeur de L3 ?

Mamoru : si… et à ces côtés, c'est Miss Planète Bleue

Wufei : me dis pas qu'il existe des personnes qui ont voté pour « ça » ?

Mamoru : malheureusement si

Wufei : …

Mamoru : …

Le « ça » en question était une adolescente blonde, habillée en bleu ciel des pieds à la tête et qui fixait d'un amour transis le recteur.

Mamoru : elle me fait penser à un bonbon…

Wufei : mais à un bonbon bleu alors…

Mamoru : ….

Wufei : …

Une première personne qu'ils se devaient d'ajouter à leur liste de « personnes à absolument éviter si l'on veut rester en vie ».

Wufei : au faite, il y a un truc qui m'intrigue depuis un moment…

Mamoru : ah vi ? Quoi donc ?

Wufei : pourquoi « Shina » ?

Mamoru : hum… je voulais choisir Shin mais Eiri m'a dit que ça ne faisait pas très féminin… pourtant, à ce que je sache le dieu de la mort est un homme et pas une femme. Pis qui fait encore attention à un nom de nos jours, hein ? Mais bon, soit je trouvais un autre nom, soit Eiri me laissait avec Hilde alors j'ai eu la magnifique idée de rajouter un « a » à la fin. Plutôt réussir, nan ?

Wufei : …. (Trad. : ….)

Mamoru : c'est moi où tu te mets à parler en mode « Iceberg » ?

Wufei : crétin

Mamoru : moi aussi, je t'adore

xxxxx

Assis sur le toit d'un des bâtiments annexes composant l'établissement, une jeune fille observait d'un air ennuyé le va-et-vient incessant des nouvelles pensionnaires.

Elles appartenaient toute à la noblesse de cet univers…

Du moins, officiellement…

Ayant eu l'occasion de jeter un œil sur les noms des personnes admises pour cette année, elle avait pu constater qu'une dizaine d'entre-elles n'avaient rien à faire dans ces lieux. Sauf pour servir de cobayes à ce très cher Carrosu, bien entendu !

Heero : alors ?

Andrea : …. Rien de bien intéressant… ton époux discute tranquillement avec l'ennemi, ta doublure est à la recherche d'informations, le cadavre est avec tes deux ex-amants, Misuki et ta « douce lumière »…

La jeune femme avait volontairement prit un ton hypocrite pour énoncer cette dernière personne tant elle la portait dans son cœur ; chose qui ne passa absolument pas inaperçu auprès de son interlocuteur qui lui en fit aussitôt la remarque.

Heero : … serais-tu jalouse ?

Andrea : pourquoi ? Je devrais l'être ?

Heero : dois-je comprendre que je ne compte pas pour toi ?

(Silence)

Andrea : quand arrêteras-tu de jouer sur les mots ?

(Silence)

Heero : lorsque tu arrêteras de me mentir…

Andrea : …

Pas une seule fois durant cet échange, l'un d'eux n'avait élevé la voix. Et pourtant, derrière chaque parole prononcée se cachait autant de non dit que de vérités à moitié dissimulées…

De lourds secrets que chacun voudrait dissimuler à jamais…

Doucement, l'ancien pilote se glissa derrière sa compagne avant de l'enlacer tendrement et de déposer un chaste baiser sur sa nuque dénuée.

Heero : es-tu jalouse ?

De nouveau cette question…

Andrea : non…

Une voix qui n'était que murmure afin qu'il ne soit que le seul à l'entendre…

Pour qu'elle puisse oublier aussi…

Le regard absent, la jeune fille fixa la silhouette brune de Saki qui semblait discuter joyeusement avec Duo.

Combien de temps encore tout ceci allait-il durer…

Andrea : combien de temps encore avant que…

Fermant un court instant les yeux, elle tâcha de faire le vide dans son esprit pour se concentrer sur sa mission.

Seulement…

Une main…

Descendant le long de ses hanches pour venir s'arrêter aux creux même de ses reins…

Andrea : Heero, retires ta main de là !

Heero : je ne te savais pas aussi prude…

Andrea : ce n'est pas une question d'être prude ou pas. Si tu veux t'amuser, va trouver l'un de tes amants. Il y en a bien assez ici pour satisfaire tes penchants sado-masochiste !

Soupir…

Heero : mais puisque je te dis qu'il n'y a rien entre moi et Saki…

Andrea : et je suis censé te croire ?

Heero : il est hétéro…

Andrea : comme si ça te gênait…

Heero : tu es vraiment jalouse, hein ?

Andrea : …

(Silence)

Heero : que faut-il que je fasse pour que tu me croies ? Que je le tue ?

Andrea : …comme si tu pouvais le faire…

Le japonais ne releva pas le ton cynique employé par sa compagne, ne sachant que trop bien que ce qu'elle venait de dire était vrai.

Il était incapable de tuer le liquidateur…

Pas que ce dernier soit plus fort que lui – quoique cela pouvait être possible, il n'en savait rien – mais plutôt parce que…

Andrea : … je ne le toucherais pas, si c'est ce que tu veux savoir…

Heero : … je n'ai rien dit

Andrea : mais tu penses trop fort

Heero : je ne te savais pas empathe

Andrea : ah… ah… très drôle….

Avec souplesse, la brune se glissa hors de sa prison et entreprit de descendre de toit lorsqu'une voix retentit derrière elle.

Heero : pourquoi ?

(Silence)

Andrea : pourquoi je ne le tuerais pas ?

(Silence)

Heero : hum…

La jeune fille se mit alors à réfléchir quelques instants à la réponse adéquate à lui donner avant de…

Andrea : pour les mêmes raisons qu'il ne m'a pas éliminé il y a six ans, je suppose…

(Silence)

Andrea : je vais rendre une petite visite à Mamoru, histoire qu'il me présente à Eiri… ça fait un petit moment que je rêve de faire sa connaissance….

Un regard…

Enigmatique et distant…

Mystérieux et intriguant….

S'il ne la connaissait pas depuis si longtemps, il aurait plus que probablement prit la fuite en courant tant l'aura qu'elle dégageait était hostile.

Andrea faisait partie de ce genre de personne à qui l'on ne tournait jamais le dos si l'on voulait rester vivant !

Spécialiste en infiltration mais aussi en méthode de tortures en tout genre, elle pouvait rester totalement impassible à la vue d'un cadavre réduit à l'état de charpie ou encore piétiné par un char d'assaut ou un Gundam.

Un comportement qui avait fait d'elle l'une des agents les plus efficaces de l'Underground mais aussi…

Heero : tu es bien plus cruel que moi, Andrea…. Bien plus…

… l'une des plus cruelles…


A suivre