disclamer: Je ne me suis pas réveillée ce matin en portant le nom de JK Rowling, alors non, rien est à moi!
Coucou tout le monde pour ce deuxième chapitre, qui, j'espère, vous plaira!
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de jeter un coup d'oeil, mais merci particulièrement à toi, nanie nouche, ta review m'a fait très plaisir. Ne t'en fais pas, je sais que ce sujet est très commun (j'ai d'ailleurs hésité à débuter cette fic pour cette raison), mais merci beaucoup de lire quand même! J'espère que ce chapitre ne te décevra pas trop, l'action principale n'est pas encore débutée, mais elle devrait venir très bientôt!
Bon, j'arrête de vous ennuyer avec mon bavardage inutile et vous laisse à votre lecture!
Chapitre deux
Une potion ratée
Lorsque Harry alla rejoindre Ron et Hermione dans la salle commune ce soir-là, il fut soulagé de voir qu'elle était presque vide. Quelques sixième année terminaient leurs devoirs dans un coin, mais ils semblaient trop absorbés par leur travail pour remarquer quoique se soit.
«-"Harry? Tu es déjà de retour?", s'étonna Hermione lorsqu'il vint s'asseoir avec eux, près du feu. "Quelque chose ne va pas?", rajouta-t-elle lorsqu'elle vit sa tête.
-"Non, tout va bien. C'est juste... il s'est passé quelque chose dans le bureau de Rogue".
Et il leur raconta ce qu'il avait vu, et comment Rogue avait tenu à ce qu'il n'en parle à personne.
-"Quelque chose comme ça s'est déjà passée auparavant?", demanda Hermione, pensive.
-"Oui, mais la dernière fois je n'ai eu le temps d'apercevoir que de brefs détails. Mais cette fois... c'était bien plus complet".
-"Vous croyez que ça signifie quelque chose? Enfin, la dernière chose que tu as vue, je veux dire", demanda Ron, curieux.
-"J'en sais rien", avoua Harry. "Rogue a agit bizarrement avec ma mère".
Hermione soupira lourdement.
-"Enfin", dit-elle, "vous n'avez toujours pas compris?" Puis, voyant les airs interrogatifs peints sur les deux visages devant elle, elle entreprit d'expliquer ce qui pour elle était plus qu'évident, avec la patience que l'on utilise pour un enfant en bas âge. "Rogue était amoureux de ta mère, Harry, tout s'explique maintenant".
-"Rogue? Amoureux de ma mère?" Harry n'en croyait pas un mot. "Impossible, il la traitait de sang-de-bourbe tout le temps. Il la détestait."
-"Tu ne comprends donc pas? C'était une apparence, une façade qu'il se donnait. Au fond, il l'aimait."
Harry la regarda sceptiquement. Rogue ne pouvait pas aimer sa mère, c'était tout bonnement impossible, inimaginable.
-"C'est pour ça que ton père et lui se détestait autant", continua Hermione. "Et c'est aussi pour cette raison qu'il te déteste. Tu lui ressembles trop".
-"Je... Je n'y crois pas."
Il lui était trop difficile d'admettre cela, après toute ces années de pure haine que lui et Rogue se vouaient. Puis, il repensa à ce qui l'avait poussé à revenir ici: Sirius. Il devait en parler avec Sirius. Celui-ci lui dirait que ce n'était qu'un gros malentendu, et tout le monde oublierait cette histoire. Il parcourut la pièce du regard, et après s'être assuré qu'il ne restait plus qu'eux trois dans la salle, s'agenouilla devant le feu qui crépitait.
-"Qu'est-ce que tu..." commença Ron, mais Harry avait déjà lancé un pincée de poudre de cheminette dans l'âtre et, après avoir murmuré « 12, Square Grimmauld », il plongea la tête dans le feu devenu vert.
La cuisine était plongée dans le noir le plus completet était complètement silencieuse.
-"Sirius", murmura-t-il. "Sirius, tu es là?"
Mais ce ne fut pas Sirius qui lui répondit, mais plutôt Kreattur, l'horrible elfe de maison des Black.
-"Un intrus dans la maison de ma maîtresse", murmurait-il. "Ma maîtresse serait tellement malheureuse de voir tous ces ingrats aller et venir dans sa maison, comme s'ils étaient les bienvenus".
-"Mais ils sont les bienvenus, Kreattur", fit froidement Sirius en entrant dans la pièce.
D'un coup de baguette, il créa de la lumière et il réalisa que la tête de Harry était là, dans sa cheminée.
-"Harry, mais qu'est-ce que tu fais là?" Il semblait à la fois heureux et inquiet. "Il t'est arrivé quelque chose?"
-"Non, ça va, tout va bien", répondit Harry qui commençait à être las que tout le monde suspecte toujours que quelque chose de grâve se soit produit. "Je voulais seulement te parler, si possible".
-"C'est vraiment très risqué ce que tu fais là, Harry", lui dit-il d'une voix amusée, "mais j'aime le risque. Attend juste une seconde". Il se retourna vers Kreattur qui ne cessait de murmurer des choses horribles et lui ordonna de retourner dans son placard, l'endroit où il vivait. "Vas-y, maintenant, tu peux parler". Il s'installa sur la première chaise qu'il trouva et attendit que Harry commence à parler.
-"Eh bien", commença Harry, "aujourd'hui j'ai eu un autre cours d'occlumancie avec Rogue et..."
-"Il t'a fait quelque chose? Attends un peu qu'il entende ma façon de parler."Il se leva de sa chaise, près à aller faire regretter à Rogue d'être né.
-"Non, non ce n'est pas ça! Il ne m'a rien fait, je t'assure."
-"Tu es sûr", demanda Sirius en scrutant son visage. "Il ne t'a rien fait?"
-"Rien du tout. Rassieds-toi, il faut que tu m'expliques quelque chose". Sirius obéit, de plus en plus intrigué. "Lorsque Rogue m'a jeté le Legilimens ce soir, j'ai lancé le sort du bouclier et j'ai réussit à entrer dans sa tête. Et j'ai vu quelque chose... Enfin, ce ne doit être rien, je voulais juste m'assurer que..."
-"Qu'as-tu vu?" le coupa son parrain. "Est-ce que ça a un quelconque rapport avec l'ordre ou..."
-"Non, rien de tout cela. J'ai vu Rogue qui espionnait ma mère et Hermione dit que c'est parce qu'il en était amoureux. Mais je ne crois pas... Il n'était pas en amour avec ma mère, non?"
Harry s'était attendu à ce que Siriusse mettreà rire, les larmes aux yeux, ou encore qu'il le fasse répéter. Mais il ne s'était sûrement pas attendu à la réaction qu'eut Sirius.
-"Hermione est vraiment une jeune fille intelligente, tu sais?"
Harry avala de travers. Sirius avait dû mal comprendre, c'était certain.
-"Mais il faut que tu saches, Harry", poursuivit-il, "que ta mère n'a jamais éprouvé la même chose envers lui. Elle et James s'aimaient vraiment, tu peux me croire". Cela semblait avoir ravivé des souvenirs chez lui.
-"Ok..." Harry avait du mal à digérer l'information.
-"Je crois que tu devrais y aller. Il est tard et si l'on te surprend la tête dans la cheminée d'un criminel comme moi ..."
-"Oui, je repars. À bientôt, Sirius".»
Lorsque sa tête réapparut dans la salle commune, il était blanc comme un linge.
«-"À ce que j'en déduis", dit Hermione, "ma conclusion était la bonne".»
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Severus songea à son lit tiède qui n'attendait plus que lui. Puis, il regarda la pile de copies qu'il devait corriger pour le lendemain. Avec un peu de chance, s'il ne dormait pas de la nuit et qu'il se dépêchait, il aurait finit le lendemain pour son premier cours, celui avec les cinquième années de Griffondors et de Serpentards.
Il reprit la correction des devoirs. Un Acceptable ici, un Piètre là. Une des copies portait le nom «Harry Potter». Severus fit un sourire ironique et ne prit même pas la peine de lire le devoir, sachant d'avance quelle note il méritait. «Désolant», pensa-t-il, «mais même là encore je suis généreux.»
Les heures passèrent trop vite au goût de Severus. Il n'avait même pas terminé que déjà, le premier élève cogna à la porte. Grognant, il rangea les copies dans le premier tiroir, se leva et alla ouvrir la porte. À sa plus grande surprise, ce n'était pas un élève comme il l'avait pensé, mais plutôt le directeur, Albus Dumbledore.
-"Severus, vous voilà! Je commençais à me poser des questions à ne plus vous voir dans la Grande Salle!"
-"C'est que..."
-"Vous êtes surmené, oui, je sais tout cela". Severus le regarda, surpris. "Et c'est justement pour cela que je suis venu vous rendre visite."
Il entra dans la salle de cours et s'installa à une table. Severus le rejoint, curieux, mais n'en laissant rien paraître.
Dumbledore sortit une fine chaîne de sa poche. Juste au bout, un petit sablier se balançait, et Severus ne put réprimer une exclamation de surprise.
-"J'imagine que vous savez ce que c'est, Severus?"
-"Un retourner de temps, oui. Mais ce que je ne sais pas", continua-t-il, "c'est pourquoi vous me le montrez.2
-"Il me semblait que c'était évident, pourtant. Je suis bien conscient du fait que je vous en demande trop, Severus", soupira-t-il. "Vos missions pour l'ordre, votre poste d'enseignant, les cours particuliers avec Harry. Et maintenant", ajouta-il, "la responsabilité du club de duel..."
-"Vous ne m'en demandez pas trop, monsieur le directeur. Il me faut juste un peu de temps pour... m'adapter."
-"Je ne crois pas qu'il s'agisse d'adaptation, hélas. Si vous continuez ainsi à ne pas dormir et à ne rien manger, vous allez finir par vous écroulez. C'est pourquoi je vous ai amené ceci", continua-t-il en secouant la chaîne. "Il est à vous."
-"Je vous remercie, monsieur, mais je crains que cela soit inutile. Je m'en sors très bien tout seul". Severus avait dit cela mais il savait très bien que c'était tout le contraire. Mais l'idée d'être dépendant de ce petit objet le rendait malade.
-"J'insiste pour que vous le preniez avec vous, Severus. Peut-être allez vous endurer cette routine encore quelques jours, peut-être même quelques semaines, mais un temps viendra où vous réaliserez que vous en avez besoin. Et maintenant", dit-il après une coutre pause, "je crois qu'il est temps pour moi d'y aller. Et n'oubliez pas, faites-y bien attention". Il lui tendit le retourneur de temps, et Severus le prit en soupirant.
-"D'accord, je le prends mais ne comptez pas sur moi pour m'en servir."»
Dumbledore le regarda quelques instants, les yeux pétillants de malice, puis se retourna et sortit, sa robe flottant quelque peu derrière lui.
Lorsque Dumbledore fut partit, Severus entreprit de ranger le petit sablier au fond d'une armoire, derrière fioles et ingrédients de diverses potions. Il avait la ferme intention de prouver à Dumbledore qu'il n'avait pas besoin d'un tel engin pour bien fonctionner.
«-2"Hum, hum"
Severus faillit échapper les fioles qu'il tenait dans une main. Retenant un grognement, il se retourna, faisant ainsi face à Ombrage.
-"Oui?", demanda-t-il froidement.
-"Bonjour, Severus", commença-t-elle d'une voix mielleuse. "Belle journée, n'est-ce pas?" essaya-t-elle dans une tentative pathétique pour ne pas aller directement au but.
-"Venez-en aux faits, Ombrage. J'ai un cours dans", il jeta un coup d'oeil à l'horloge, "dix minutes."
-"Très bien". Elle se racla la gorge puis poursuivit. "J'aurais un petit service à vous demander".
«Ils se sont passés le mot ou quoi?» pensa-t-il, encore de plus mauvaise humeur, si c'était possible.
-"Et qu'est-ce que je peux faire pour vous?". Il ne s'était même pas forcer pour adopter une voix un tant soit peu aimable.
-"J'aurais besoin d'une fiole de Veritaserum. Pour des raisons ministrielles, bien sûr". Elle ponctua sa demande d'un sourire affreux, faignant ne pas avoir remarqué le ton froid qu'employait Severus.
-"Je crains que cela ne soit pas possible", lui répondit Severus. "Je ne garde généralement qu'une fiole de cette potion, mais si vous attendez encore un mois, je pourrais peut-être vous..."
-"Il n'est pas question que j'attende tout un mois!", riposta-t-elle telle un enfant à lequel on refuse une faveur. "Donnez-la moi maintenant, Rogue, ou sinon je peux vous assurez que vous le regretterez, parole de grande inquisitrice de Poudlard!"
Severus feignit de céder. Mais au lieu de donner à Ombrage la fiole contenant le sérum de vérité, il lui en tendit une renfermant un mélange d'eau et de sucre. L'eau sucrée avait de grandes ressemblances avec le Veritaserum, et Ombrage ne remarquerait sans doute pas la supercherie.
Ombrage prit rageusement la fiole et lui jeta un regard où se mêlait satisfaction et arrogance.
-"Je saurai où vous trouver lorsque j'aurai à nouveau besoin de vos services, alors", minauda-t-elle.
Elle quitta la pièce, satisfaite et convaincue de sa victoire.
-"À votre service, madame", souffla sournoisement Severus lorsqu'il fut certain qu'elle ne l'entendrait plus. "Ce fut vraiment... un plaisir".»
Quelques minutes plus tard, les premiers élèves arrivèrent et Severus les accueillit d'un regard froid. Lorsqu'il vit son élève détesté, Harry Potter, il fut un peu déçu de constater que celui-ci était arrivé à l'heure.
«-"Taisez-vous!", ordonna-t-il lorsque l'heure du début de cours fut arrivée, bien que cela soit inutile puisque tout le monde était déjà silencieux. "Aujourd'hui, nous allons voir la fabrication d'un philtre de paix, une potion assez complexe qui, si elle est mal préparée, peut entraîner celui qui la boit dans un sommeil profond et irréversible. Je choisirai, en fin de l'heure, l'un d'entre vous pour tester quelques potions, histoire de voir si le niveau de cette classe est aussi nul qu'on pourrait le croire." Il avait dit sa dernière phrase en fixant Harry, et celui-ci avait la désagréable impression de ne pas pouvoir faire un cours de potion sans avoir la crainte de ne pouvoir en ressortir vivant. "Les ingrédients et les marches à suivre sont au tableau, je vous conseille vivement de les suivre à la lettre si vous ne voulez pas risquer d'empoisonner l'un de vos camarades."»
Harry fit de son mieux pour se concentrer sur la potion et uniquement sur elle, mais ses pensées ne cessaient de dériver vers Rogue, et pour les sentiments qu'il avait pour sa mère. Il ne pouvait se retrouver face à Rogue sans que cela le hante.
«-"Harry, non! Tu dois ajouter la poudre de pierre de lune avant de tourner trois fois dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, et non le contraire!"»
Harry sortit de sa rêverie et remercia Hermione d'un regard pour l'avoir empêcher à temps de gâcher son philtre. Il devait vraiment rester concentré.
L'heure s'écoula lentement et bientôt une légère brume argentée devait sortir de leur potion, signe qu'elle était terminée. Celle de Hermione était parfaite, comme d'habitude et Harry fut assez satisfait de sa potion, quoiqu'elle était un peu plus foncée qu'elle n'aurait due l'être. «Elle ne peut pas vraiment être pire que celle de Goyle», pensa-t-il en apercevant la fumée mauve qui sortait du chaudron du serpentard.
«-"Amenez-moi chacun un flacon de votre potion. Je vais choisir quelqu'un pour les tester, évidemment", annonça Rogue avec un sourire malveillant. "Alors, voilà... disons Potter?", lança-t-il innocemment.
Harry s'y était attendu. Soupirant, il se leva et se dirigea à l'avant de la classe, sous les rires des Serpentards et les encouragements silencieux des Griffondors.
-"Vous testerez celle-ci", dit-il en tendant à Harry une fiole contenant un liquide épais et bleu foncé. Harry tressaillit lorsqu'il se dit que la potion aurait du être mi-argenté, mi-bleuté. "Vous autres", continua-t-il en balayant la classe d'un regard, "vous aurez à analyser les effets, et à décrire en détails ce qui n'a pas été respecté, en 45 centimètres. Maintenant, buvez-là, Potter."
Harry ouvrit le flacon et le porta à ses lèvres d'une main tremblante. Il n'avait vraiment pas le choix, alors il décida de se lancer. Il espérait juste que Rogue paie si quelque chose venait qu'à lui arriver à la suite de ça.
D'une gorgée, il la vida et aussitôt, il se mit à se sentir mal. Il ressentait une grande fatigue, tout tanguait étrangement autour de lui et il dut se retenir au mur pour ne pas s'écrouler. Ils entendaient des rires, qui résonnaient et se répercutaient dans sa tête.
-"Donnez-lui l'antidote, vous voyez bien qu'il ne se sent pas bien!" Hermione s'était levée, furieuse, mais surtout inquiète pour son ami. Rogue était-il si inconscient?
-"Je crois que certains d'entre vous n'ont pas encore bien saisi les effets, alors asseyez-vous, Granger, espèce de sale petite..."
Mais il fut interrompu par un bruit de chute, et il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir de quoi il s'agissait. Attrapant l'antidote, il se pencha vers son élève désormais à terre et, après lui avoir ouvert la bouche de force, lui versa dedans.
Quelques secondes plus tard, Harry ouvrit les yeux. Il ne semblait pas comprendre pourquoi il était étendu sur le sol de la classe de potions et pourquoi Rogue était juste à côté de lui, ni pourquoi il ressentait toujours cette désagréable impression de malaise.
Hermione, Ron et certains autres Griffondors s'étaient approchés et aidaient maintenant Harry à se remettre sur pieds.
-"Ce sera tout pour aujourd'hui. Je veux votre devoir au prochain cours sur mon bureau, sans faute".
Hermione fit signe aux garçons de ne pas l'attendre. Elle resta dans la salle de classe et, lorsqu'il ne resta plus qu'elle et Rogue, se mit à parler:
-"Vous n'avez aucun droit pour faire ça, professeur! Vous auriez pu le tuer!"
-"Taisez-vous, petite idiote! Ce que je fais dans mes cours ne vous regardent aucunement!"
-"Le professeur Dumbledore sera sûrement ravi d'apprendre comment vous mettez en danger la vie de vos étudiants, monsieur. Vous lui avez fait boire une potion dont vous ne saviez même pas les effets!"
-"Changez de ton, Granger", s'impatienta Severus. Il n'aurait jamais donné à un élève, ni même Potter, une potion avec laquelle il courrait un risque, il n'était pas si stupide quand même. Il savait que la potion qu'il lui avait donnée était presque inoffensive, sinon il ne lui aurait jamais ordonné de la tester. "Dix points en moins pour Griffondors! Et maintenant, partez, j'ai autre chose à faire que de vous entendre vous geindre".»
Hermione tourna les talons, furieuse mais consciente que ça ne valait pas la peine d'argumenter avec lui. Son estime pour Rogue avait soudainement baissé de plusieurs crans, déjà qu'elle n'était pas très haute. Leur second cours de la journée était métamorphose, et elle avait bien l'intention de dénoncer cette injustice. Après tout, Harry aurait pu garder des séquelles.
Elle arriva à la salle de cours quelques minutes avant que celui-ci ne commence, et aucun élève n'était présent. Seul le professeur McGonagall continuait son travail sans s'être aperçue de sa présence.
«-"Professeur?" Celle-ci sursauta, une main sur le coeur comme s'il avait pu bondir de sa poitrine. "Je voudrais vous parler quelques minutes... au sujet du professeur Rogue".»
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La Grande Salle était bondée. L'atmosphère était légère, les étudiants heureux de la fin de semaine qui approchait.
«-"Et tu sais ce qu'elle m'a dit?". Hermione criait presque pour couvrir les bruits des conversations voisines. "Elle a dit de laisser tomber cette histoire, et en plus elle a ajouté que Rogue savait ce qu'il avait à faire."
-"On s'en doutait un peu", intervint Ron. "Quoi? C'est vrai! Personne ne veut croire à la possibilité que Rogue soit un mangemort, alors que tout prouve que..."
-"Rogue n'est pas au service de Voldemort, Ron, il ne s'agit pas de ça! Et arrête un peu avec cette manie ridicule de craindre un nom!", ajouta-t-elle en voyant la grimace de Ron à la mention de Voldemort. "Mais il n'a pas plus le droit d'abuser de son statut d'enseignant pour faire payer de vieilles rancunes à Harry".
-"Je suis d'accord", approuva Harry. "Quand va-t-il comprendre que je ne suis pas mon père!"
-"Tu sais ce qu'il faudrait faire?", lui demanda Ron. Puis, voyant l'air interrogatif de son camarade, il ajouta: "Une bonne et vieille vengeance."
-"Tu n'es pas sérieux, Ron! Harry a déjà assez d'ennuis comme ça, avec Ombrage, tu ne crois pas que..."
-"Excellente idée", la coupa Harry. "Mais comment on s'y prend?"
-"On trouvera bien en histoire de la magie, c'est notre prochain cours et je ne vois pas ce qu'il y a de mieux à faire."
Hermione leur jeta un regard froid.
-"J'y vais", dit-elle. "Et ne venez pas vous asseoir avec moi tant que vous aurez ces idées idiotes de vengeance en tête."
-"T'en fais pas", dit Ron lorsqu'elle partit. "Elle finira par comprendre que la meilleure solution est la nôtre."
Mais Harry doutait que cela soit le cas. L'idée commençait déjà à être moins séduisante à ses yeux.
Le cours d'histoire de la magie fut aussi endormant qu'ils l'avaient prévu. Hermione, assise au premier rang, ne cessait de leur lancer des regards réprobateurs, sans doute pour les dissuader d'agir. Mais Harry et Ron n'eurent aucune illumination, aucune idée réalisable de vengeance.
-"On fera un plan ce soir, alors", proposa Ron lorsque la cloche annonçant la fin du cours sonna. "La pratique de Quidditch a été annulée."
-"Je ne pourrai pas", soupira Harry. "Ombrage m'a retenu, encore une fois.'"
-"Pas de chance", dit Ron. "Oh, mince, on finit en défenses! Comme si nous mettre potions et histoire de la magie la même journée n'était pas suffisant, ils nous rajoutent une heure avec Ombrage pour être sûr qu'on passe une très mauvaise journée!"»
Ils se dirigèrent vers la salle où se donnait le cours, traînant des pieds. Ombrage sourit de son horrible sourire de crapaud lorsqu'elle les vit entrer.
«-"Bien", commença-t-elle lorsque tout le monde fut arrivé. "Ouvrez votre volume à la page cent cinquante et un, au chapitre cinq. Et en silence."
Elle s'installa à son bureau et observa ses élèves ouvrir leurs volumes sans trop d'enthousiasme.
Harry, les yeux dans le vague, ressentait toujours cette grande fatigue, et ce cours n'arrangeait rien du tout. Il en voulait à Rogue, mais aussi à Ombrage, pour être si injuste avec lui.
-"Monsieur Potter, il me semble que je vous avais demandé de lire, n'ai-je pas été assez clair?"
Harry releva la tête. Une bonne partie de la classe avait maintenant rivé les yeux vers lui.
-"Je ne vois toujours pas en quoi ce bouquin peut nous aider si on a à faire aux mangemorts, aux détraqueurs, aux géants... Ou même à Voldemort lui-même!"
Un silence pesant régnait dans la classe, ponctué de grimaces au nom du Seigneur des Ténèbres. Chacun guettait la réaction d'Ombrage, qui ne se fit pas attendre.
-"Monsieur Potter, je vois qu'une autre retenue s'impose. Vous n'avez apparemment rien compris, encore une fois."
-"Je crois plutôt que c'est vous qui ne comprenez rien, ou plutôt vous ne voulez rien comprendre. Vous voulez garder votre petit monde où vous menez tout le monde à la baguette, mais ouvrez-vous les yeux bon sang! Voldemort est bien revenu et si vous ne..."
-"Taisez-vous! Je n'admettrai plus ce genre de comportement dans ma classe, est-ce clair? Je peux même vous faire renvoyer, si c'est ce que vous désirez en semant ainsi toutes ces menteries. Si vous n'arrêtez pas avec ces mensonges, je m'arrangerai personnellement pour vous faire taire."»
Avant qu'Harry est pu ajouter le moindre mot, Ombrage se leva, contourna son bureau et vint se placer devant le sien, alors que lui était toujours assis. Il se leva, dépassant Ombrage de plusieurs centimètres, et lorsque celle-ci voulu l'empoigner par le col, sûrement pour le sortir de la classe, il se recula, prit son matériel et sortit par lui-même. Il ne jeta pas un regard derrière lui, bien trop en colère pour remarquer qu'Ombrage râlait qu'il soit parti de lui-même. Il n'avait plus qu'une seule intention: dormir. Et c'est ce qu'il fit dès qu'il eut atteint son dortoir.
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Alors, voilà, c'était tout pour ce deuxième chapitre! Le prochain s'intitulera sûrement, sauf si j'en décide autrement, "Accident de veangeance", mais je ne sais par contre pas quand il arrivera. J'en ai quelques pages d'écrit mais c'est loin d'être terminé, mais ne vous inquiétez pas, je ne vous ferai pas poiroter trop longtemps!
Merci et à la prochaine!
