Part VI

Le rêve était différent cette fois.

Buffy avait eut des variations de rêve pendant des années. Ca gagnait en complexité et en intensité au cours des années, comme ses pertes se développaient de plus en plus, mais le thème demeurait le même.

Elle marchait à travers les rues de Sunnydale, et au début c'était chaud et parfumé, de la façon dont ça avait l'habitude d'être. Elle n'était pas seule – quand le rêve commençait, c'était Kendra qui marchait avec elle. Ensuite, comme d'autres morts, d'autres entrèrent dans le rêve. Certaines nuits c'était Willow, les rayons du soleil brillant sur ses cheveux roux. Parfois c'était Alex, qui riait tout le temps et mangeait habituellement quelque chose. Parfois c'était sa maman, qui avait des sacs de provisions dans ses deux mains. Très rarement, ce serait Giles, plus calme et plus grave que les autres. Il parlait moins, Buffy sentait toujours, une fois réveillée, que c'était comme si Giles savait que c'était seulement un rêve.

Faith venait dans les rêves aussi, mais elle n'était jamais comme les autres. Les autres étaient seulement là pour être avec Buffy, pour lui tenir compagnie ou parler à propos des choses à propos desquelles ils parlaient toujours, choses que Buffy ne se rappelait presque plus : les danses d'école, les groupes du Bronze, faire des brownies et regarder des films Hollywoodiens, ou dans le cas de Giles, un nouvel envoi de livres pour la bibliothèque. Ils étaient toujours heureux et insouciants. Faith ne l'était jamais. Quand Faith était dans les rêves, elle marchait un peu derrière Buffy, lui demandant d'attendre.

Et, aussi heureuse que Buffy était dans la première partie du rêve, elle ne pouvait jamais attendre. Elle pouvait seulement crier avec peine à Faith de rattraper. Faith ne le faisait jamais.

Angel n'était jamais dans le rêve – jusqu'à cette nuit.

Buffy tourna la tête pour le voir dans la lumière du soleil. Elle plissa son nez. "N'es-tu pas inconfortable?"

"Plus maintenant," dit Angel. "J'ai appris comment au marcher au soleil. Cordélia m'a enseigné comment."

"Pourquoi ne me l'as-tu jamais montré avant?" dit Buffy.

"Je ne le savais pas avant." Angel souriait. "Je continuais d'attendre que tu me l'enseignes. Mais ensuite j'ai réalisé que tu ne savais pas comment non plus."

"Je suis dans la lumière du soleil en ce moment," dit Buffy, donnant ses mains.

Mais ensuite le rêve changea, comme il le faisait toujours. Le soleil commença à se coucher surnaturellement vite. Alors que ça devenait plus sombre, la neige commença à tomber. Buffy hurla de désespoir et regarda Angel – c'était la partie du rêve où les personnes qu'elle aimait disparaissaient --

Angel resta. Un simple rayon de soleil pénétra l'obscurité croissante et la neige, illuminant l'espace autour de lui.

"B!" C'était la voix de Faith. Elle était plus loin dans le bas de la rue, sa voix presque perdue dans le rassemblement du vent. "Je viens. Je le jure devant Dieu, je viens."

"Je ne peux pas t'attendre," dit automatiquement Buffy. Ses pieds continuaient de bouger, presque indépendamment de la volonté de sa conscience. Angel restait immobile près d'elle. "Je veux attendre, mais je ne peux pas."

Faith rit. "Je n'ai pas besoin que tu m'attendes cette fois! J'ai besoin que tu cours plus vite!"

"Tu as besoin de courir plus vite," dit Angel. Il pointa l'horizon, où la faible lueur rouge vacillante du couché du soleil demeurait. "Tu dois atteindre la lumière."

"Allons-y," dit-elle. "Nous devons nous dépêcher, Angel."

Il secoua la tête et sourit, tellement tristement. "Tu n'y arriveras pas avec moi," dit-il. "C'est ce que je devais t'enseigner. Tu dois y aller toute seule."

Les yeux de Buffy se remplirent de larmes qui menaçaient de geler sur ses joues. "Je ne veux pas être seule," murmura-t-elle. "J'ai peur d'être seule."

"Tu es seule ici," dit Angel. "Tu ne seras pas seule dans cette lumière. Mais tu dois y aller Buffy. Tu dois y aller toute seule."

Elle voulait protester, argumenter, pleurer. Mais à la place, elle tourna la tête et vit cette lumière si lointaine.

Faith cria, "Bon dieu, B, t'es sourde ou quoi? Cours plus vite!"

Buffy commença à marcher plus rapidement vers la lumière. Puis elle commença à trotter. Elle lança un regard par-dessus son épaule juste une fois pour voir Angel debout parfaitement immobile, encadré par la lumière. Il leva la main une fois en signe d'adieu. Buffy retourna la tête et se mit à courir pleinement, toute sa force de tueuse s'écoulant d'elle alors qu'elle courait plus vite et plus vite et plus vite, et oh, Dieu c'était comme voler, et le ciel s'ouvrit soudainement en un brillant éclat de lumières --

Elle haleta alors qu'elle se réveilla, plus par surprise qu'autre chose. Buffy s'assit dans le lit et saisi son coussin près d'elle, essayant de ralentir sa respiration.

Ce rêve l'avait hantée pendant des années, mais ça avait toujours fini de la même façon – avec elle seule dans l'obscurité, criant de peur et de douleur, puis se réveillant pour trouver les bras réconfortant d'Angel autour d'elle. Parfois Buffy pensait que la moitié de la raison qu'ils avaient été rassemblés ensemble était car comme ça elle pouvait se réveiller de ce rêve avec lui à son côté.

Ce soir il n'était pas là, elle était seule dans l'étroit appartement qu'elle pensait toujours comme celui d'Angel, malgré le fait qu'elle vivait là avec lui depuis la mort de sa mère. Elle s'était sentie désespérément seule, honteuse de sa vulnérabilité mais incapable de la nier, et elle avait pensé qu'elle ne s'endormirait jamais.

Mais elle l'avait fait, et la seule nuit où elle s'était réveillée sans Angel était la seule nuit où elle n'avait pas eut besoin de lui.

Buffy se pencha contre la tête du lit et en revint au rêve. J'ai toujours été le plus effrayée d'être seule, pensa-t-elle. Mais quand j'étais seule dans ce rêve, ça n'était plus effrayant. C'était -- magnifique, je pense.

Toujours légèrement désorientée, elle balança ses pieds du lit et se leva, étirant tout ses muscles. Elle n'avait pas patrouillé, évidemment; bien que, elle y allait seule avant l'Hivers, elle avait toujours considéré ça trop dangereux par la suite. Angel et Wesley étaient d'accord, ce qui était tellement rare qu'elle avait décidé que la matière était derrière toute argumentation. Cependant son corps ne sentait pas comme si elle avait été inactive; elle se sentait pleine d'énergie, bourdonnante, comme si elle avait été dans le cœur d'une bagarre mais était toujours prête pour plus.

Elle alla à la fenêtre et souleva le store. Le verglas s'était arrêter. Sunnydale était immobile et blanche, et aussi loin qu'elle puisse entendre, silencieuse. Tellement plus se passe, pensa-t-elle. Tellement plus que ce que je sais.

Presque sans y penser, elle saisit son jeans du portemanteau et l'enfila. Ensuite vint un T-shirt, puis un gros pull. Avant qu'elle n'ait atteint son parka, Buffy savait ce qu'elle allait faire : elle allait aller patrouiller toute seule, pour la première fois en deux ans et demi. Elle n'était pas sûre de comment elle se sentait à propos de ça, mais elle savait que, pour certaines raisons, elle n'était plus effrayée.


"Est-ce que ça te semble bizarre à toi?" dit Doyle. "Et c'est quoi ce déchet dans l'autoradio -- Enya? Qui diable a mit quelque chose d'aussi merdeux dans l'autoradio?"

"C'est ma cassette, en fait," dit Wesley, lançant un regard en coin à l'homme assis sur le siège passager.

Doyle n'eut pas l'air d'être du tout décontenancé. "Je me moquerais de toi si elle n'était pas irlandaise. Comme c'est le cas, je suppose que je partage le blâme pour elle avec le reste du pays-mère. Et tu ne m'as pas répondu. "

Wesley essaya de se rappeler au juste ce que Doyle lui avait demandé. En vérité, il avait prêté plus d'attention à ce qui se passait à l'arrière de la SUV. Tout à l'arrière, Lorne essayait de convaincre ce type Gunn de se soumettre à une lecture, et insistait que le rap ne marchait généralement pas. Juste derrière lui, Angel et Cordéia voyageaient en silence. Wesley était familier avec la nature calme d'Angel, mais il se rappelait Cordélia comme d'une fille bavarde et animée. Ils venaient juste de prouver que ses dires étaient vrais, donc Wesley s'était attendu à ce qu'elle soit radieuse et même un petit peu pharisaïque durant le voyage du retour. Mais à la place, elle ne disait rien, son silence étrangement sinistre.

"Tu dois connaître quelques choses," insista Lorne. "Génériques TV? Un petit groupe de dessins animés, peut-être?"

"Je donne pas libre cours à mon âme sur une chanson pour gamin, t'entends ce que je te dis?" Contre sa volonté, Wesley se trouva être plutôt d'accord avec Gunn.

Doyle rappela, "J'ai dis, c'est un truc bizarre. Je dis ça comme un homme à qui il pousse des picots quand il éternue, donc je ne lance pas le mot 'bizarre' pour un oui ou pour un non."

"Durant mes études pour devenir un observateur, j'ai découvert certaines choses peu communes." confessa Wesley. "Mais ceci est sans précédent, du moins selon mon expérience. Je – je te demande pardon – as-tu dit quelque chose à propos d'éternuer et --" Alors qu'il lui jeta un coup d'oeil, Doyle secoua sa tête vigoureusement, sa peau devint verte et de petits picots couvrirent tout son visage. "Ma parole!"

"Whoa!" hurla Gunn de l'arrière.

"A l'air BIEN!" dit Lorne.

"Oh, Dieu," dit Cordelia. Sa voix était rauque, comme si elle avait été en train de pleurer ou luttant pour ne pas le faire. "Ca m'a même manqué, et je l'ai vu qu'une seule fois. A quel point suis-je pathétique, huh?"

Angel dit, "Je pensais que tu ne sentais pas totalement humain, mais il y avait tellement de démons dans le bar que je n'étais pas sûr. Qu'est-ce que tu es?"

"Démon Brachen du côté de mon père" répondit Doyle, son visage redevenant humain. "Irlandais de ma mère. Ca veut dire que je suis une terreur dans un combat, et en plus je peux faire la différence entre de la vraie bière et cette merde Américaine."

"Mec, ma nuit a pris un tournant bizarre quelque part," dit Gunn.

"Etait-ce avant ou après le génocide prévu?" dit Lorne cassant.

Un silence inconfortable tomba dans le véhicule pour un moment. Puis Gunn dit brillamment, "Que dirais-tu d'un petit 'New York, New York'?"

"Laisse essayer,"dit Lorne, apparemment content de faire son boulot une nouvelle fois.

Alors que Gunn commença à chanter, Wesley entendit Angel murmurer à Cordélia, "Tu vas bien?"

"J'ai juste besoin de quelques minutes," murmura-t-elle en retour.

Wesley attrapa Doyle lui souriant d'un air entendu, apparemment conscient de son écoute clandestine. Il se força à se concentrer sur la conversation qu'il était en train d'avoir avant. "Ca doit être bien plus étrange pour toi que pour n'importe lequel d'entre nous," dit Wesley. "Sachant – que tu serais mort dans une autre réalité."

"Ouais, c'était un coup dans les tripes," dit Doyle. "Essayant de ne pas y penser, pour te dire la vérité. Mais le fait est que, j'ai eu une sorte de prémonition."

"Tu veux dire, les visions dont Cordélia parlait? Celles où tu nous as vu avant qu'on se rencontre ?"

"Non," dit Doyle. "Celles-là nous montraient juste nous tous nous battant comme l'enfer du même côté. Je veux dire quelque chose de moins clair. Juste – une sensation que j'ai eue, tu sais? Il y avait un moment, il y a quelques années, où j'ai eu la chance d'être brave. Et je ne l'ai pas été." Wesley ne connaissait Doyle que depuis un couple d'heure, mais il pouvait déjà dire que la gravité de sa voix était une rare et importante chose. "J'ai toujours su que j'allais devoir compenser ça un jour, et que ça allait me coûter cher. J'attendais juste que l'occasion arrive, et semblerait qu'aujourd'hui est le jour."

Wesley considéra ce que Doyle avait dit. "Quoi que tu ais fais auparavant – tu n'as sûrement pas besoin de mourir pour le compenser !"

"On est du même avis, mon frère," dit Doyle. "Mais il semblerait que les Puissances ont un autre plan."

"I want to wake up in the city that doesn't sleep (je veux me réveiller dans une ville qui ne dors pas) --" gazouilla Gunn, plus qu'un petit peu faux.

"Ca sonne comme Sunnydale pour moi," dit Angel. Wesley rit, moins pour la plaisanterie elle-même que de la surprise que ce soit Angel qui l'ait faite.

"To find I'm king of the (pour trouver que je suis roi de) -- MERDE!" hurla Gunn. Wesley se tourna pour voir ce qui avait changer – juste à temps pour voir le démon Borca enfoncer le côté de la SUV.

Cordélia cria, et Doyle fit quelque chose qui y ressemblait fort. La SUV fit un écart incontrôlable, et Wesley lutta pour les empêcher de tomber dans un fossé. Les bords glacés les transportaient d'un côté à l'autre, les faisant se cogner contre les vitres et les sièges et les uns les autres alors qu'ils continuaient d'avancer. "Tenez bon!" cria-t-il, sachant que c'était futile.

La SUV fonça violemment contre un poteau électrique, envoyant Wesley et Doyle voler dans les airbag. Pour un moment, Wesley fut trop assommé pour penser. Personne ne parla. Finalement, Angel dit, "Ils ont dû surveiller la route. Il va y en avoir d'autres."

Gunn toussa. "J'savais qu'j'allais tuer des démons ce soir."

"Garde ça juste pour ceux hors de la voiture," dit Doyle, s'éloignant de l'airbag. "On travaillera sur les points plus fins de ton éducation morale plus tard."

"Cordélia?" La voix d'Angel était concernée.

"Je vais bien." A la surprise de Wesley, la mélancolie de plus tôt et le choc de Cordélia étaient entièrement partis. Quand il se tourna, son cou lui faisant mal, pour la regarder, elle était sévèrement déterminée. "Wesley, tu es Mr. Préparé. Dis-moi que tu as emballé des armes."

A l'extérieur, il pouvait entendre le craquement des pieds des démons dans la neige. "Oh, oui," dit-il. "Nous sommes armés. Donne-moi l'arbalète, veux-tu Angel?"

Rapidement, ils prirent leur armes favorites. La mitraillette de Gunn dans ses mains était une vue plus bienvenue maintenant. Wesley retira sa confiante arbalète, il ne l'avait pas utilisée dans un combat réel depuis – bien, toujours – mais ça restait l'arme avec laquelle il se sentait le meilleur. Doyle et Lorne se munirent eux-même de pieux. Angel prit son épée habituelle, et à l'étonnement de Wesley, Cordélia en prit une à son tour. Quand Angel la regarda curieusement, elle sourit – un étrange, étroit petit sourire. "Tu veux vois quelques petites choses que tu m'as appris? Regarde."

"Ne me dis rien," dit Gunn. "On va sortir à leur rencontre."

"C'est ça ou attendre qu'ils fassent leur chemin jusqu'ici," précisa Angel.

Wesley prit une respiration profonde et essaya d'évaluer la situation à l'extérieure. Malheureusement, leur épave avait mis hors service le poteau lumineux. "Sont-ils près, Angel?"

"Près assez," dit Angel.

"Bien, alors," répondit Wesley. "A mon commandement –allez !"

Ils se précipitèrent hors du véhicule -- Gunn, Doyle et Lorne d'un côté, Cordélia, Angel et Wesley de l'autre. Wesley lança un regard aux autres; Angel semblait prêt pour le combat comme toujours, et Cordélia était debout en une parfaite position de combat, sa poignée sur l'épée professionnelle. "Ils arrivent," dit calmement Angel.

Dans les blanches congères de neige, Wesley pu voir quelques formes de couleur sable avançant lourdement vers eux. "Je les vois maintenant."

"Les Borca peuvent seulement être tués d'une manière," dit Cordélia. "Décapitation. Enfin, décapitation ou ce sort magique particulier qui requiert une des Grandes Pyramides, et je n'en ai pas une de poche. Donc nous devrions seulement les poignarder pour les affaiblir."

Wesley la regarda fixement. "Comment sais-tu ça?"

Elle sourit d'un air triste. "Tu me l'as dit."

"Les voilà!" hurla Doyle, juste comme une bête attaqua.

Un des Borca se précipita vers eux, et Angel balança son épée d'une vitesse mortelle. Il manqua le cou d'une fraction, mais l'entaille résultante envoya du sang rouge-pourpre jaillir dans la neige. Le Borca beugla, et Cordélia envoya son épée voler vers son cou. Son coup l'heurta au bon endroit, et le corps du démon s'effondra, envoyant de la neige et de la cendre voler dans l'air.

Bon Dieu, pensa Wesley. Cordélia est une combattante.

Il n'eut plus le temps de la regarder; un autre Borca venait en vue, reniflant à travers sa rangée de défenses alors qu'il vit Wesley. Wesley mis son arbalète à l'épaule. Pour un moment il fut nerveux – il l'avait seulement utilisée en pratique, jamais en vrai – mais ensuite il se rappela quelque chose que Cordélia avait dit: "Tout ce dont il faut viser avec, tu es bon avec."

Elle l'a dit, donc elle a dû le voir, pensa Wesley. Si ce dont Cordélia considère être réel EST réel, alors je peux le faire.

Le Borca sauta vers Wesley. Il tira instantanément, et la flèche atterrit profondément dans la poitrine du démon. Il beugla et s'effondra dans la congère la plus proche. Cordélia sauta en avant et porta son épée vers le bas; ce Borca, aussi, se transforma en poussière.

"Hey!" hurla Doyle par-dessus le bruit de la mitraillette de Gunn. "On n'a pas de machin pour la décapitation par ici!"

Cordelia regarda vers eux avec peur, mais ce fut Angel qui hurla, "J'arrive!" Il sauta au-dessus de la SUV, puis disparut de la vue de l'autre côté.

"Ils arrivent toujours," dit Cordélia, faisant volte-face. Assez sûr, deux différents Borca se précipitaient vers eux dans la neige. "Prends celui sur la droite!"

Wesley se tourna vers la droite. La forme pâle du Borca était presque invisible dans la neige, mais pas tout à fait. Il ramena l'arbalète à son épaule et tira encore. Il hurla, touché gravement si pas fatalement; Wesley rechargea plus vite qu'il savait qu'il le pouvait et tira encore, envoyant le Borca s'effondrer dans la neige. "Cordélia!" appela-t-il.

"Tiens bon!" Il regarda par-dessus son épaule pour voir, à son étonnement, Cordélia pivoter avec un coup de pieds qui atterrit carrément dans le nez de l'autre Borca. Il jappa, peut-être autant par surprise que par douleur, et à ce moment-là, Cordélia porta son épée vers le bas encore. La tête du démon roula plus loin, pour disparaître comme le reste en cendre. Ensuite, elle lança son épée à Wesley. "Prends-le!"

Wesley lâcha son arbalète et attrapa l'épée plus par accident qu'autre chose. Il la mania pour la bonne prise, mais au moment où il l'eut – fût le moment où le Borca en face de lui commença à remuer – il l'a balança vers le bas. Le coup fut peu manié mais précis, le Borca se dissous en un instant.

Il regarda fixement l'endroit dans la neige où il avait été. Derrière lui, il entendit cri guttural de l'attaque d'Angel, puis des hues de victoire de Doyle et Lorne. Ce fut Gunn qui appela, "Rien d'autre par là?"

Wesley balaya l'horizon du regard, mais il ne pouvait sentir aucun mouvement. Il appela, "Angel? Entends-tu autre chose?"

"Non," dit Angel. "Non. C'est tout."

"Ouais!" hurla Gunn. "Nous avons botté des FESSES!"

Les autres commencèrent à rire, et Wesley se trouva lui-même à les imiter. L'épée ne semblait plus si maladroite dans ses mains. "Nous l'avons fait," haleta-t-il. "Je n'ai jamais pensé que nous pouvions. Angel, peu-être --"

"On peut le faire," dit Cordélia. "On a toujours pu." Elle était la seule à ne pas partager la jubilation générale. Son visage était pale et tiré alors qu'elle faisait son chemin à travers l'épaisse neige vers la SUV.

Pensant que peut-être qu'elle voulait un peu de reconnaissance, bien méritée, Wesley appela, "Angel, as-tu vu Cordélia? Quelle combattante est cette fille ! Et tu l'as formée?"

"J'ai vu," dit Angel alors qu'il vint près de l'avant du véhicule. "Cordélia, c'était stupéfiant."

"Ouais," dit-elle sans éclat. "Je suis tellement Xena."

Wesley jeta un regard à Angel, qui semblait également concerné. Cordélia pouvait seulement regarder Doyle, qui faisait une petite danse dans la lumière des phares. Lorne dit, "Bien, ce fût un charmant séjour d'hivers, mais que dites-vous que nous allions à cet hameau Sunnydale dont vous autres avez parlé à propos. Je suis tout pour carnage avant petit déjeuner, mais je suis tout pour petit déjeuné après carnage. Saisissez mon point de vue?"

Doyle dit, aimablement, "Des oeufs semblent bien pour maintenant."

"Cordélia?" Angel s'approcha d'elle, mais elle sembla reculer.

"Allons dans la voiture," dit-elle. "Tu pense que ça va démarrer, Wesley?"

Il évalua les damages. "Très probablement. Angel et moi devrions la remettre sur la route, cependant. La mettre droite."

Alors que les autres montèrent dedans, et que Wesley et Angel prirent place près du pare-chocs, Angel dit, "Wesley, elle s'est battue – je veux dire, c'était stupéfiant, n'est-ce pas?"

"Stupéfiant," convenu Wesley. "Mais – elle n'est pas une tueuse." Comme Wesley l'avait prévu, les mots firent Angel avoir l'air confus et honteux. "Angel, crois-moi, je sais à quel point -- séducteur – le monde qu'elle décrit peut être. Mais nous sommes toujours dans ce monde. Tu es toujours avec Buffy."

"Je sais ça. Dieu, Wesley, je ne ferais jamais --" Angel mis ses mains sur le pare-chocs, plus pour support que pour pousser. "Wesley, j'aime Buffy. Cordélia – ce qui se passe ici –ce n'est pas --" Il cherchait ses mots, et pour la première fois depuis toujours, Wesley se trouva lui-même sentir quelque chose d'autre que de la peur et de l'aversion gâchée pour Angel. Il sentait une sorte d'empathie, inhabituelle mais impossible à nier. "Je fais juste attention à elle. Je fais juste -- attention."

"La prérogative de chaque hommes," dit Wesley. "Mais je t'avertis. Je suis l'observateur de Buffy, et je ne veux pas la voir blessée."

A la surprise de Wesley, Angel sourit. "Elle te sous-estime."

"Ok!" dit Doyle. "Poussez!"


"J'entends quelque chose," dit Faith pour la dix-huitième fois. Riley regarda autour d'eux, mais il ne pu rien voir dans la nuit neigeuse.

"Nous sommes bien," dit-il. Il avait pensé que la terreur de Faith se serait calmer un petit peu une fois qu'ils seraient sortis des confins du composé de l'Initiative, mais même alors qu'ils trébuchaient dans la neige, elle était toujours nerveuse et mal à l'aise. Pas qu'il puisse la blâmer.

Elle était enveloppée dans une combinaison survit-au-froid de l'Initiative qu'il avait caché pour eux; elles étaient trop grandes, mais elles étaient blanches, ce qui était la chose principale. Ils se mariaient avec l'environnement aussi bien qu'ils pouvaient l'espérer. Ce qu'il n'avait pas prévu était le choc pur, viscéral de Faith; elle n'avait jamais vu l'Hivers, avait seulement entendit à propos de ça, et cette réalité avait accablante pour elle. Plus que ça – elle avait été enfermée pendant des années, et le fait d'être dans un espace ouvert avait clairement secoué Faith.

Même maintenant, alors qu'ils tentaient de s'évader, elle continuait de s'arrêter et regarder vers le haut. "Les étoiles," murmura-t-elle. "Lee, je peux voir les étoiles."

"Elles seront toujours là demain," précisa-t-il. "Ce soir, dépêchons-nous, ok?"

"On doit aller à la bibliothèque," dit Faith, se concentrant une nouvelle fois sur la réalité de leur situation. " Je ne sais plus ce qu'il leur arrive, mais il doit y avoir quelqu'un à la bibliothèque. Tout le temps. Aussi longtemps qu'il y A une bibliothèque en tout cas."

"Montre le chemin," dit Riley. "Et quand on y sera, mentionne que je t'ai aidé, ok?"

Pour un moment, Faith eut l'air comme elle-même alors qu'elle lui sourit. "Peut-être."

Quelques pas plus loin, des brindilles craquèrent – un son assez normal, mais ça fit Faith se retourner avec peur . "Qu'est-ce que c'était?"

Riley ouvrit sa bouche pour lui dire que ce n'était rien, puis il l'entendit encore. Il prit un pieu de sa ceinture et lui tendit sans mot. Ses yeux étaient grands comme elle le lui pris des mains, sa poignée pas bien pratiquée et incertaine. Peut-elle une tueuse perdre son moussant? Se demanda-t-il. Je pense que je suis sur le point de le trouver.

Les vampires sortirent des haies avec un air important, chacun d'eux avec le visage de démon. Ils étaient plus fort de cette façon. Riley prit son propre pieu, prêt alors qu'il les comptait. Cinq. Ok, peut-être que lui et Faith pouvaient en prendre cinq – elle était peut-être pas très en forme et hors de pratique, mais elle était toujours une tueuse. "Bien, bien, bien," dit un des vampires. "Les gars de l'Initiative dehors pour flâner. Nous vous aimons justement les gars de l'Initiative."

"On n'est pas avec eux," dit Faith. "Ca veut pas dire qu'on va pas botter vos culs."

"Ca veut pas dire qu'on vous aime plus," dit le leader des vampires. Il portait une veste et un chapeau Subway (une marque de sandwich américain sûrement), ce qui fit Riley penser de très bizarres choses à propos de sandwichs. "Ca veut pas dire que vous allez être moins marrants à manger."

Riley dit, "C'est mieux pour vous si vous partez maintenant." Les vampires se contentèrent de rire. Ils ont la situation entre de bonnes mains, pensa Riley.

"Huit mots," dit Faith, approchant plus près du leader des vampires. Quand il leva un sourcil inquisiteur, elle dit, "Six pouces (/- 18 cm) de dinde avec blé, moutarde épicée."

"LA FERME!" beugla le vampire. "Je suis un ARTISTE DE SANDWICH!"

Faith plongea son pieu dans le leader des vampires, et le chapeau Subway tomba seul dans la neige. Malheureusement, les autres vampires n'étaient pas aussi lents. Même lorsque Riley tourna autour, un des vampires lui sauta dessus, et ils roulèrent dans la neige. "Faith!" hurla-t-il. "Faith, cours!"

Peut-être qu'ils me prendront moi – peut-être qu'ils me prendront et la laisseront partir --

"Reviens!" cria Faith, et elle commença à battre un des autres vampires, une femelle. Elle était forte; il pouvait voir les coups débarquer sur le corps de Faith malgré ses meilleurs mouvements. Riley se tordit dans la neige de douleur, essayant de pousser le vampire assez loin de lui pour le pieuter – ou, échouant cela, pour l'empêcher d'atteindre son cou --

Soudainement, un des vampires poussa un cri perçant, puis se fana en poussière. Riley regarda son visage se transformer en rien, puis vit derrière -- "Buffy Summers," dit-il.

"Bingo était son nom-o," dit Buffy, puis frappa le vampire s'accrochant toujours au dos de Riley. Ce n'était rien immédiatement. Buffy se précipita sur les deux vampires qui attaquaient Faith. Faith ne la vit pas, réalisa juste que ses attaquants était distraits. Même alors qu'elle en pieuta un, Buffy envoya un coup de pieds de côté voler dans l'autre, puis le tua d'un pieu.

Pour un petit moment, ils étaient tous debout silencieusement dans la neige. Riley voulait dire quelque chose, mais il eut un sentiment que personne ne l'entendrait. Faith regardait seulement Buffy, Buffy seulement Faith. A la fin, Faith dit, "B?"

Buffy secouait sa tête, en émerveillement ou incrédibilité, Riley ne pouvait le dire. "Es-tu -- es-tu un fantôme, ou une vision --?"

"Fantôme, MERDE. B, c'est moi. C'est Faith. Est-ce que c'est toi?"

Le corps de Buffy commença à trembler, et Riley réalisa qu'elle pleurait. "J'ai couru vers la lumière," dit-elle, ce qui ne qui n'était pas sensé parce qu'il faisait toujours totalement noir dehors. "J'ai couru vers la lumière pour te trouver, et tu es ici. Oh, Dieu, Faith, tu es ici."

"L'Initiative m'avait – Je pensais que tu ne me cherchais pas – mais tu pensais que j'étais morte?" Faith commençait à pleurer aussi maintenant. "Oh, Bon dieu. B, ne sais-tu pas? Ne sais-tu pas que je ne pouvais pas te quitter aussi facilement?"

Avec un pleur sans mot, Buffy étreigna Faith, et elles se tenirent l'une l'autre, pleurnichant, pendant un long moment. Riley était couché là, inconfortable physiquement et mentalement, mais peu disposé à faire intrusion dans le moment de n'importe quelle façon. Nous l'avons fait, pensa-il, mais le fait ne laissait qu'un peu de satisfaction. Ce qu'ils avaient accomplit était seulement la première étape. Riley ne pouvait pas oublier le visage de Pierre d'Acathla lui grimaçant, promettant un sort malheureux à eux tous.

A la fin, Buffy s'éloigna de Faith légèrement et menaçant Riley du regard. "Tu as dis qu'ils te retenaient prisonnière?"

"Lee est ok," dit Faith. "Il s'occupait un peu de moi. C'est lui qui m'a fait sortir de là. A prit son putain de temps -- mais hey, mieux vaut tard que jamais."

Riley se releva de la neige. Le froid l'avait engourdi et l'avait rendu maladroit, mais il pouvait toujours parler. "Nous avons des ennuis, merci à Adam," dit-il. "Nous avons besoin de trouver ton – qu'est-ce que c'est, un observateur? Nous devons rechercher cette chose."

Buffy était toujours en train de renifler, son bras toujours autour de Faith, alors qu'ils commencèrent à marcher vers ce que Riley devinait la direction générale de la bibliothèque. "Quelle chose est-ce?" dit-elle. Puis elle rit à moitié. "Ne me dis pas que ça s'appelait Naiura." Riley gela sur place. Les yeux de Buffy devinrent grands. "Tu DOIS te ficher de moi."

"Lee, faire une plaisanterie?" Faith secoua sa tête. "Vous, les gars, ne vous connaissez pas aussi bien que ça"

"Nous devons nous dépêcher," dit Riley. "Nous n'avons pas beaucoup de temps à perdre."

"Avant quoi?" dit Buffy.

"Comment ça te botte la fin du monde?" dit Faith.