Sirius & Sévérina / Drago & Aïrynn Sur le Chemin de Traverse
Aïrynn Potter venait pour la deuxième fois de sa vie en Angleterre.
La première fois, c'était il y avait six ans ; mais cette fois là, c'était pour passer les vacances chez son oncle et sa tante Weasley.
Cette fois ci par contre, il était question d'y continuer ses études… pour être plus près de Dumbledore et de l'ordre du phénix… parce que sa vie et celle de son cousin en dépendaient peu-être.
Aïrynn savait maintenant que tant qu'elle serait en vie, son cousin le serait aussi, quoi qu'il arrive…c'était là l'œuvre des liens du sang et de la magie, un ancien sortilège.
« …alors on se retrouve au chaudron baveur. Hasta la proxima. »
Aïrynn laissa Harry, Hermione, Adrien et les Weasley pour se diriger vers Gringrott où elle devait retirer un peu d'argent. Après quoi elle décida de se promener dans le chemin de traverse. Elle allait de-ci de-la en regardant les vitrines quand elle se cogna à quelque chose… ou plutôt à quelqu'un.
« Excusez moi, je ne vous avait pas vu » dit-elle au garçon arrêté devant elle.
Il la regarda un peu bizarrement, comme s'il ne pouvait pas détacher ses yeux des siens.
Son regard s'attarda sur l'épaule d'Aïrynn où était perché sa perruche rose. Ce que cette dernière ne sembla par apprécier.
« Tu veux ma photooo ! Tu veux ma photooo !
Reina ! Un peu de tenue ! Je suis vraiment navrée.
Cet oiseau parle ? fit le jeune garçon étonné.
Oui. Elle s'appelle Reina. Elle est un peu susceptible. C'est une perruche parlante, une espèce très rare je dois dire.
Je n'en ai jamais entendu parler, pourtant je m'y connaît en oiseaux.
A bon ? Tu aimes les oiseaux ?
Oui. Beaucoup.
C'est quoi ton nom ?
Moi c'est Drago. Heu…Et toi ? Je ne t'ai jamais vue. Tu n'es pas à Poudlard.
J'espère que cette fille n'est pas une moldue…
Je m'appelle Aïrynn. J'entre demain en 6eme année à Poudlard. Avant j'étais à la Estrella Magica l'école de magie espagnole. »
S'en suivit une discussion passionnée sur les oiseaux rares puis sur le Quidditch, jusqu'à se que les 12 coups de minuit ne sonne le départ de Cendrillon…
« Oh ! Madre mia ! Il se fait tard. Je doit partir.
On se voit demain à Poudlard.
Ok ! A demain ! »
A Poudlard« QUOI ? Sirius Black est le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal !
- Oui Sévérina, tu as bien entendu.
- Mais… Dumbledore, si je puis me permettre…
- Je suis désolé Sévérina. C'est une décision déjà prise et qui ne peut être discutée. Sirius a été innocenté et il doit reprendre une vie normale, donc travailler. J'ai confiance en lui, la Défense Contre les Forces du Mal était une matière où il excellait. »
Séverina Snape se dirigeait vers ses appartements plongée dans ses pensée. Elle repensa au moment où lors de la bataille contre les mangemorts au Département des Mystères, Sirius et elle étaient tombés dans la cloche du temps qui les avait rajeuni de près de 15 ans. Aujourd'hui ils semblaient avoir 20 ans. Les élèves de Poudlard allaient être très surpris à la rentrée… très surpris. Leur prof de potion aurait rajeuni et le nouveau prof de DCFM n'était autre que Sirius Black récemment innocenté et rafraîchi lui aussi… rafraîchi et de nouveau TRES séduisant. Elle en connaissait des filles qui allaient glousser à n'en plus finir. Et Sirius allait encore la narguer… comme autrefois avec James.
« Salut Sévérina »
Elle sursauta et se retourna pour constater qu'il s'agissait de Sirius.
Quand on parle du loup…
« Ah ! C'est toi, railla t-elle.
- C'est vraiment chouette qu'on bosse ensemble, dit Sirius en souriant. »
Sévérina fit un effort pour ne pas grincer des dents.
« La dernière chose que je souhaite c'est de t'avoir comme collègue, répondit-elle.
- Pourquoi tant de haine ? dit Sirius, une expression douloureuse sur le visage.
- Pourquoi tant de haine ? Tu oses me demander çà après tout ce que tu m'as fait subir ?
- Tu n'as donc pas compris ? dit Sirius.
- Compris quoi ?
- Si j'ai fait tout çà, c'était pour que tu me remarques.
- Pour que je te remarque ? Et pourquoi voulais tu que je te remarque ? Pour que je te remarque tu m'as mise face à …
- J'ai fait çà…
- … un loup-garou…
- … parce que…
- … tu te rend compte que tu as failli…
- … je t'aime.
- … me tuer ? Tu es inconci… … Tu vient de dire quoi là ?
- Je t'aime. »
Sévérina pâlit puis rougit violemment de gêne et de contrariété.
« Tu raconte vraiment n'importe quoi… et tu crois que je vais te croire ? Pourquoi essais-tu toujours de me faire tourner en bourrique ? Qu'est ce que tu veux à la fin ? »
Sirius la regarda avec une étincelle dans les yeux. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, il l'avait déjà prise dans ses bras.
« Je veux çà » dit-il.
Et il l'embrassa! Au bout de quelques secondes, Sévérina se dégagea de l'étreinte de Sirius et courut jusqu'à sa chambre.
Comment ais-je put être aussi idiote. J'aurais dû le gifler ce mufle. Et dire que je l'ai laissé m'embrasser. Mais c'était agréable dans le fond… NON un baiser de Sirius ne peut être agréable. Il a été très méchant avec moi pendant toutes ces années à Poudlard… Mais il a dit qu'il avait fait çà parce qu'il… parce que…non ma vieille OUBLI CA !
Elle sauta sur son lit et serra contre elle son Dracula en peluche.
Cà va être dure pour moi cette année scolaire
Elle ne croyait pas si bien dire. Le pire restait à venir.
« AAAAAAAAh ! »
Sévérina plaqua sa main sur sa bouche. Elle n'avait pu s'empêcher de crier. Elle avait découvert un gros chien noir, au pied de son lit, le matin.
« Sirius ! Qu'est ce que tu fait là ! »
Le gros chien se métamorphosa en humain.
« Excuse moi de t'avoir fait peur, dit-il, J'étais venu m'excuser pour hier soir mais quand je t'ai vu dormir… tu était si mignonne que je n'ai pas pu m'empêcher de te contempler… et je me suis endormit, dit-il d'un air tendre. »
Ce qui eut le don d'irriter Sévérina.
« Sort d'ici tout de suite ! ordonna t-elle. »
Sirius recula lorsqu'elle lui lança un coussin et son pied se coinça dans le piège à souris que Sévérina avait posé la veille. Résultat : ils durent s'y prendre à deux pour décoincer le pied – ou plutôt les orteils pris.
Aïrynn, Adrien, Fred, George et Hermione qui passaient par là, entendirent des bruits et éclats de voix qui attirèrent leur attention. Fred et George ne se gênèrent pas pour écouter à la porte.
-Allez, Sirius... Plus fort... vint la voix essoufflée du professeur Snape.
-Je ne peux pas, répondit la voix de Sirius, tout aussi essoufflée. Oh, merde, je crois que c'est coincé.
Divers bruits assourdis suivirent, semblables à des frottements de vêtements et des bruits de pas sur le sol.
-D'accord, très bien, dit finalement Sévérina, apparemment épuisée. Sors-la, Black, allez.
-Je ne peux pas la sortir, Sévérina, c'est trop serré, répondit Sirius, tendu et lassé. De nouveaux des bruits, comme s'il faisait un nouvel essai: "Non, aucune chance."
-Essaie seulement de la bouger d'avant en arrière, peut-être que ça va nous donner une chance, entendirent-ils suggérer Sévérina. Puis des grognements indiquant l'accord de Sirius.
-Oui, un peu plus loin... un peu plus... on y est presque... Ahhhh! Sirius! Il y eut un grand bruit assourdi, puis des grognements et un assortiment de bruits d'origine inconnue.
A l'extérieur, Aïrynn, Adrien et Hermione se regardèrent choqués, tandis que Fred et George rivalisaient de sourires diaboliques.
-Oh, c'était super, Sirius, absolument super, dit-Sévérina sarcastiquement. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie.
À l'extérieur, Hermione était sidérée. "Super?" bafouilla-t-elle. "Ai-je entendu Sévérina Snape dire ça à Sirius? Dites-moi que ce n'est pas le cas, je préfère penser que j'entend des voix"
