Disclaimer : Rien ne nous appartient excepté l'intrigue! De toute façon, on douterait bien que vous puissiez faire cette fic comme nous, à l'heure où nous l'avons imaginée, ce serait bien impossible... Ceci dit, nous ne tirons aucun profit (infâme et cruelle circonstance!) et tout le reste appartient à J.K Rowling.

Titre : How to deal with Death
Auteures : Les Moires (alias Laika la Louve, Tinkerbell7 et MissTick)
Genre : Humour/Humour (pourtant, elle est sérieuse!)
Rating : PG-13
Avertissement : Avis au gens qui ont une grande crainte du rire, autrement dit, les rirophobes (Pouloum poum tchi!), vous devriez immédiatement quitter cette page puisque vous n'êtes pas à votre place.
Nota Bene : Cet fic peut contenir des traces d'arachides...
Résumé: Vous êtes-vous déjà demandé comment vos héros mourraient? De façon glorieuse, loufoque ou même inattendue? Si vous êtes curieux, cliquez sur ce lien... À vos risques et périls, bien entendu!

RAR:
zagan: Ah tiens, encore toi! Hereusement qu'on a fait rire quelqu'un! Hihihi! Avec un peu de chance (et de talent...) on va s'améliorer à chaque chapitre et te faire rire encore plus. Commence par celui-ci, tu nous diras si il t'a fait autant rire que le dernier (j'espère bien, mais on sait jamais...) Bonne lecture!

BoB Chiri: Je suis d'accord, Sirius est génial! Et si tu trouves Draco sexy... c'est ton choix! Atro se fait tabasser par Clotho Bon d'accord, il est sexy à mort! (Lol!) Menfin, voici le nouveau chapitre, en espérant que nos choix de morts vont te plaire!

divergood: Merci bien! L'humour et l'originalité, c'est en plein ce que nous visons, nous sommes heureuses d'apprendre que nous avons atteint notre but! On espère que tu vas continuer à lire et à reviewer notre fic! Bonne lecture!

Kaphey: Si Lai t'as parlé de certaines morts, c'est qu'elle vont être là bientôt... En tout cas, je crois qu'il va y avoir l'une d'entre elles dans ce chapitre! Il y a une mort hilarante et bien connue notre entourage... M'enfin, je te laisse lire! On t'aime, chou!

Ptite elfe: Pauvre mort en effet! Mais le pire est à venir, ne t'apitoie pas sur son sort tout de suite! En passant, tu n'as absolument pas le droit de voler sa faux, même si elle l'échappe (ce que, la connaissant, elle va faire encore souvent). Elle en a encore amplement besoin! Quand tu demandes si son questionnaire gêne personne, tu vises qui? Les lecteurs ou les morts? Loll! Bref, on espère que tu vas aimer ce nouveau chapitre!

Morwan: Mais que dis-tu, Sirius n'est pas du tout déglingué! Touss touss Bref, à l'heure où nous les avons imaginées (vers les 2h du mat'), c'est bien évident que nos morts sortent de l'ordinaire! Et les plus drôles sont encore à venir (enfin, d'après moi) Alors bonne lecture pour ces trois-ci!

Drusilla 452: Ton témoignage sur les frandises serait bien appréciée si tu étais morte, ce que tu n'as évidemment pas, puisque tu nous écris... La Mort te posera cette question fatale en temps et lieux. En attendant, continue à lire notre fic, peut-être trouveras-tu un autre friand de chocolat!

floOo'z: Une chance pour toi, il y a encore plusieurs chapitres à venir! Amuse-toi bien avec celui-ci!

hermione666: Qu'est-ce que t'as contre les pirates C'est parce que Siri a chanté Yo ho? Bref, nous sommes touchées par tous tes compliments, si ça arrête pas, nos têtes vont plus passer par la porte! Lachésis arrive avec une hache Oui merci, c'est bon, Laché... Bref, voici un troisième chapitre, pour ton bon plaisir!

aresse: Oui, nous aussi nous avons bien hâte que tout le monde meure! Et contrairement à ce que vous puissiez penser, ce ne sont pas seulement les personnages qu'on déteste qui meurent, il y a aussi des persos adorés par nous qui passent au bat! Tout dépend de comment ils pourraient mourir... M'enfin, amuse-toi avec ces nouvelles morts!


How to deal with Death
Chapitre 3 - Comment troubler la Mort

19h56
Salem, États-Unis d'Amérique

-ATCHOUM!

La Mort sortit un mouchoir blanc brodé de fleurs, cadeau de Narcisse, et se moucha bruyamment.

-Saleté de poussière, marmonna-t-elle. À croire qu'ils ne connaissent pas encore le concept de passer l'aspirateur dans une bibliothèque...

Cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'elle arpentait de long en large les rayons de la Grande Bibliothèque de Sorcellerie de Salem. Ce foutu Archibald avait encore oublié de lui préciser l'endroit exact du mort qu'elle devait recueillir.

En sortant du rayon J587, elle passa à deux poils d'entrer de plein fouet dans deux médicomages qui se précipitaient vers les rayons du fond. La Mort, se félicitant de sa chance, leur emboîta le pas sans hésiter.

-Tu trouves pas qu'il fait froid, ici, fit remarquer le premier docteur, tout en courant.
-Ça nous fait toujours cet effet-là, quand on rencontre la mort, renchérit son collègue.

Il ne croyait pas si bien dire...

Dans le temps de le dire, ils étaient arrivés à destination: la rangée Y900. Tout au bout de l'allée, un corps était étendu sur le dos. La Mort se rapprocha avec les médicomages, et constata que son client – ou plutôt sa cliente – était une jeune fille, apparamment morte écrasée par un dictionnaire. Sortant son calepin de sa poche, la Mort fouilla les environs du regard, cherchant l'âme de la défunte.

-C'est moi que vous cherchez? retentit une voix au-dessus de sa tête.

La Mort leva les yeux et aperçut l'esprit de la jeune fille perché sur la plus haute étagère, plusieurs pieds au-dessus de sa tête.

-En effet, répondit-elle. Maintenant, pourriez-vous descendre sur le plancher des vaches? J'ai quelques questions à vous poser.
-Non.

La Mort mit quelques secondes à analyser la réponse de sa cliente.

-Non? Comment non?
-Je n'ai que 18 ans. Je suis trop jeune et trop intelligente pour mourir.
-Et puis ? Je me suis occupée d'Einstein, il y a quelques siècles, lui n'était pas trop intelligent pour mourir.
-Mais il était vieux.
-Je vois passer des nouveaux-nés chaque jour, dans mon bureau.
-Mais il ne sont pas intelligents. Moi, je suis jeune et intelligente.

Cette conversation commençait à lui donner mal à la tête... Elle s'efforça de garder son calme.

-Descendez tout de suite.
-Non.

Inspire... Expire...

-Je vous propose un concours d'énigmes, dit la fille du haut de son perchoir.
-Un concours de... non mais vous êtes folle? s'exclama la Mort. Descendez ici que je puisse faire mon travail!
-Un concours d'énigmes, continua sa cliente, l'ignorant totalement. Chacune de nous a droit à trois chances. Si tu gagnes, je te suis. Si je gagne, tu me rends ma vie.
-Mais... non...
-Une petite fille vivait avec ses parents au neuvième étage d'un immeuble, commença la défunte. Si elle voulait sortir, elle prenait l'ascenseur jusqu'au rez-de-chaussée. Mais quand elle revenait, elle prenait uniquement l'ascenseur jusqu'au sixième étage et poursuivait son chemin par les escaliers. Pourquoi agissait-elle de la sorte?

Ah, les ascenseurs. Une des merveilleuses inventions de l'humain. La Mort rit intérieurement en repensant à cette fois où elle avait amené Archibald sur une de ses missions, et il n'avait pas été capable d'atteindre les boutons du haut... mais oui!

-Elle était trop courte pour atteindre le bouton du neuvième étage, dit-elle fièrement.
-Bien. À toi maintenant.

La Mort se fouilla le cerveau pour trouver une bonne énigme compliquée. Cette fille commençait décidément à lui donner un mal de tête.

-Que vous a-t-on donné, qui vous appartient encore, que vous n'avez jamais prêté à personne mais qui est utilisé par tous les gens que vous connaissez?
-Le prénom, c'est facile, répondit sa cliente du tac au tac. À mon tour. Si ce n'est pas le lendemain de lundi ou le jour avant jeudi, que demain n'est pas dimanche, que ce n'était pas dimanche hier et que le jour après demain n'est pas samedi, et que le jour avant hier n'était pas mercredi, quel jour sommes nous?

"Euh... attendez... Si je comprends bien, on n'est ni mardi, ni mercredi, ni samedi, ni lundi, ni... je suis perdue! Bon, je recommence. Lundi: éliminé. Mardi: non! Mercredi: impossible. Jeudi: invraisemblable. Vendredi: peu probable. Samedi: non plus! Dimanche: ah, pour faire exprès, la réponse est le dernier jour!"

-On est dimanche! Enfin, aujourd'hui on est jeudi, mais la réponse à votre énigme...
-À toi d'en poser une, interrompit la fille.
-Oui, bon... Sur un navire se trouvaient un certain nombre de chats, plusieurs pirates, le cuisinier et le capitaine unijambiste. Tous ceux-ci totalisaient 15 têtes et 41 jambes. Combien y avait-il de chats à bord?

La cliente se tourna et traça des chiffres et des équations dans la poussière (encore elle!) qui recouvrait le haut de la bibliothèque sur laquelle elle était perchée. Après quelques instants de calculs intenses, elle tourna son regard brillant vers la Mort.

-Il y avait six chats à bord. J'ai raison?
-Mpfoui, marmonna la Mort.
-N'oublie pas, si tu rates celle-ci, je gagne, et tu es obligée de me redonner la vie! Donc, trois cartes de tarot sont alignées face contre la table. Il y a une reine à droite d'un chevalier et une reine à la gauche d'une reine. Une carte de la série des coupes est à gauche d'une carte de la série des épées, et une carte de la série des coupes est à la droite d'une carte de la série des coupes. Quelles sont les trois cartes que vous apercevez si vous les retournez?

Mais elle les sortait d'où, ses énigmes?! La Mort visualisa les trois cartes dans sa tête, et trouva assez rapidement la réponse.

-En partant de la gauche, un chevalier des coupes, une reine des coupes, et une reine des épées!

L'âme de la jeune fille se renfrogna.

-C'est bien.

La Mort jubilait. Elle venait de penser à une énigme que la jeune insolente ne trouverait sûrement pas, et alors, elle gagnerait!

-Trois diablotins jouent une version d'un ancien jeu de cartes dans lequel chaque joueur dispose d'une seule carte. Chacun prend sa carte (sans la regarder) et la tient contre son front en montrant la couleur afin que les deux autres joueurs puissent la voir. Un joueur lève la main s'il voit qu'un des deux adversaires tient une carte noire. Le premier joueur capable de dire si sa carte est rouge ou noire a gagné. Pour cette partie, tous les joueurs ont levé la main. En quelques secondes, un joueur a trouvé la bonne réponse et a gagné. Comment a-t-il fait et de quelle couleur était sa carte?

Les yeux bruns de la jeune morte ne quittèrent pas le visage de la Mort. Après quelques moments de réflexion, elle baissa son regard.

-Je ne sais pas, dit-elle d'une voix plate.

La Mort aurait pu sauter de joie. Elle avait gagné! Ça apprendrait à Ulysse de la traiter d'ignare! Elle sortit son calepin de sa poche pendant que l'esprit translucide de la jeune fille la rejoignait sur le plancher des vaches.

-Votre nom?
-Hermione Anne Granger.
-Votre âge et votre sexe?
-Fille, j'ai 18 ans...

Il s'agirait de ne pas mentionner à Ulysse que la personne qu'elle avait battue dans un jeu d'intelligence était de quelques millénaires sa cadette...

-Nationalité?
-Anglaise.
-Circonstances de votre mort?

Hermione jeta un regard nostalgique vers son ancien corps.

-Je cherchais le sens du mot apopathodiaphulatophobie, et le dictionnaire m'est tombé dessus.
-Et ça veut dire quoi? demanda la Mort en notant la réponse.
-Je sais pas! Je suis morte avant d'avoir pu en chercher la définition!

La Mort retint un éclat de rire.

-Votre friandise préférée?
-Le noix.
-C'est pas une friandise, ça!
-Je sais, mais le sucre n'est pas bon pour la santé.
-Orf... Bon, veuillez me suivre.

Fiche du mort A1234:

Nom: Hermione Anne Je-Sais-Tout Granger
Sexe et âge: Fille de 18 années
Nationalité: Anglaise, comme tout le monde...
Circonstances de la mort: Écrasée par un dictionnaire de trois tonnes en cherchant un mot de trois kilomètres...
Friandise préféré: Les noix... posez pas de questions...

¸.·´´¯·.¸¸.·´´¯··..··.·´¯·.··...··.·´¯·.··..··´¯·.¸¸.·¯·.¸

Milieu de la nuit
Forêt Interdite, Pays de Galles

Il faisait noir. Peut-être un peu trop même? Des tas de bruits voltigeaient autour d'elle, bruissaient, sifflaient, reniflaient... La Mort avait tout simplement l'impression de se trouver en plein coeur d'une euh... forêt? Ce n'était pas pour dire qu'elle avait peur, ça non! Comment la Mort pouvait-elle avoir peur? Ce n'est pas comme si elle pouvait mourir de peur, de toute façon! Marchant toujours à pas feutrés, elle s'arrêta face à un gigantesque arbre qui lui faisait face. Maintenant (elle déglutit) elle devait sortir du sentier. Car oui, il s'agissait bien (en fait, elle n'en était plus sûre. Et si elle contournait l'arbre et continuait pennant quelques heures, juste pour voir?) de cet arbre tout tordu, qui, elle devait bien avouer qu'Archibald avait raison, caricaturait assez bien les traits faciaux de Hadès. D'après le Diablotin, cette partie de la forêt (comment pouvait-on appeler ce monstrueux endroit une forêt?) était sans danger, cent pour cent sécuritaire, garanti ou remboursé. Et puis quoi encore! On ne pouvait pas se fier à l'opinion d'un diablotin de nos jours! Tiens, par exemple, sa femme, au réveillon de Noël organisé par le bureau, l'année dernière, lui avait fait la suggestion d'acheter un tisonnier à son mari! Et puis quoi encore! Un tisonnier! D'accord, très pratique, très sanglant, merveilleusement efficace... mais... POUR ARCHIBALD! LA FIN DU MONDE DEVAIT BIEN ÊTRE DANS QUELQUES CENTAINES D'ANNÉES!

La Mort fut brutalement tirée de ses pensées lorsqu'elle fit un face à face merdeveilleusement désagréablement avec un sol dur et glacé. Grondant, jurant, crachant... euh non, grondant, jurant et essayant de se relever avec toute la dignité qui lui restait... (on ne sait jamais, avec le nombre de bestioles et les yeux qui ne cessaient de clignoter autour d'elle...) elle retomba lamentablement au sol. Avec véhémence, elle essaya à nouveau, mais échoua tout aussi pitoyablement. Commençant à paniquer, elle se rendit compte qu'on agrippait sa cape. Quelqu'un la retenait prisonnière! On l'avait repérée!

-AAAAAAAAAAAAaaaaaaah!

Après avoir exercé un moment ses cordes vocales, elle se tut brusquement. Une minute! Elle était bien la Mort non? (Pour plus de précautions, elle se tâta le visage de ses mains (on n'était jamais trop prudent!)) Oui, c'était bien elle. Donc...! Elle tourna prudemment la tête en direction de ses pieds, et sentit le rouge lui venir aux joues. Bien sûr! Elle était la Mort! Donc, personne ne pouvait la voir! Qu'est-ce qu'elle pouvait être b... rillante! Tirant un bon coup dessus, bien que pas trop fort non plus, ce tissu valait une fortune après tout – quelle idée aussi de mettre cette cape dans un endroit aussi dégoûtant... – elle se redressa. Libérée, elle se releva enfin! Elle n'avait pas fait dix pas dans les broussailles, marchant les yeux rivés au sol, que sa faux, à sa grande horreur lui fut subitement arrachée des mains. Marchant encore un instant, elle se figea soudain. Son regard sa posa sur sa main vide, puis vers la cime des arbres, à nouveau sur sa main, puis sur la cime. La main, la cime, la main, la cime...

-QUI A FAIT ÇA?

Elle ne reçut qu'un sifflement dégoûtant pour toute réponse.

-Qui... Qui est là?

Un martèlement cacophonique de pas résonna soudain tout près d'elle. Sortant soudain de nulle part, la faux brandie bien haute en guise de triomphe, une Acromentula apparut, se tenant sur sept pattes. La Mort blêmit.

-Hum... Excusez-moi madame...

La bestiole siffla.

-Pardon, monsieur l'Araignée avec un grand A si vous le permettez... Pourriez-vous...

Elle se tut brutalement. Ce truc n'avait aucune intelligence. Dents et griffes sorties, elle se lança sur son ennemi.

-DONNE-MOI MA FAUX!!!

La Mort enfonça brutalement un doigt dans un des yeux de Monsieur-le-Monstrueux-Monstre-l'Araignée-Voleur-de-Faux. Criant à la mort, d'un hurlement surhumain, la bête fit cliqueter ses mandibules et lâcha brusquement la faux qui tomba au sol dans un cliquettement métallique. La Mort délaissa le monstre qui s'enfuit rapidement, et se laissa tomber à genoux au sol, tout près de sa faux qu'elle prit tendrement dans ses bras.

-Mon précieux, mon précieux... Tu es à moi... Je suis désolé... Il ne reviendra plus le méchant monsieur, c'est promis.
-Hmm, excusez-moi..., fit soudain une voix.

La Mort se releva dans un bond extraordinaire, sa faux brandie devant elle.

-Non! Je ne vous la donnerai pas! Elle est à moi! Mon précieux! Je vous couperai la tête avant cela...
-Mais..., fit l'inconnu quadrupède, Mars m'a demandé de vous transmettre comme message que vous aviez une mission à faire... Il est écrit dans la grande constellation du Centaure qu'il y a la froideur de Pluton dans cette forêt.

La Mort le regarda un moment, clignant des yeux. Un silence vint s'instaurer entre ce mystérieux Nouveau-voleur-de-faux et elle, la bise fraîche du soir venant faire bruisser les feuilles des arbres.

-Vous pourriez répéter? demanda-t-elle au bout d'un moment.
-Sirius m'avait annoncé que vous auriez ce genre de comportement...
-Sirius ? Sirius... Sirius... Ça me dit quelque chose! Oh! Le-beau-gosse-Sirius-Black-mort-dans-l'arche?
-Altaïr ne m'a pas donné cette réponse.

La Mort sembla soudain se rendre compte que de quelque chose... et elle reprit une posture un peu plus professionnelle.

-Une minute je vous prie...

Elle sortit son calepin fleuri et son stylo.

-Nom et prénom...
-Vous ne trouvez pas que la lune est très belle ce soir?
-La... ?

Elle leva la tête vers le ciel pour rencontrer du regard... la cime des arbres.

-Euh, oui, elle est belle... Très très belle la lune...

Ce type devait être fou... Normal, à vivre dans un endroit pareil!

-Alors, nom et prénom?
-Je suis née sous la constellation du Petit Cheval. Ma mère, morte de honte d'avoir mis bas dans une telle période n'a pas voulu m'élever. Firenze est mon nom, d'après mon père... Saviez-vous que cela veut dire hippocampe, en centaurien ? La honte, je ne vous le dis pas!
-C'est très triste, très très triste, marmonna la Mort d'une voix placide.
-Sexe et âge ?
-Aussi vieux que soit le soleil, aussi jeune que soit le monde, j'appartiens depuis toujours à Mars.
-Euh... Vous pourriez être plus explicite ?
-Triste sort que Navi ne vous ait pas donné l'illumination de Cosmos!
-Nationalité? demanda la Mort d'une voix qu'elle espérait imperturbable.
-Je suis comme la grande constellation que nous vénérons tous! Et que tout le monde devrait vénérer. Je suis un Centaure!
-Un Centaure! J'ai connu un Centaure! Pholos le sage.
-Un vieil imbécile, oui! gronda H589.

La Mort cligna des yeux.

-Je vous demande pardon? C'était un grand sage!
-Pas du tout!

Elle grogna.

-Circonstance de votre mort? lança-t-elle sèchement.
-Ah! soupira Firenze d'un air tragique. Uranus ne devait pas être de mon côté... Je n'avais pas vu cela dans la constellation du lion qui m'est toujours favorable pourtant... En fait, Chiron, vous savez... Le grand Centaure médecin... Il signait des autographes dans la deuxième clairière où le deuxième satellite de saturne est mis bien en évidence... Nous nous sommes tous précipités à sa rencontre... Évidemment, il y a eu une émeute et il s'est enfui. Vous, savez, vous, humains...
-Je ne suis pas un humain!
-... transpirez des pieds, nous, centaures, transpirons des ergots. Alors, dans une course effrénée, j'ai fait un bond spectaculaire, encore plus spectaculairement spectaculaire vu la lumière de la lune cette nuit, et je me suis emparé de son bandeau-éponge pour ergot! Malheureusement, mes congénères ne m'ont pas aperçu et je me suis retrouvé sous eux...

Il soupira à nouveau. La Mort, quant à elle, écrivit rapidement sur son calepin.

-Votre friandise préférée?
-Les Centaures ne mangent aucun sucre!

La Mort grommela quelque chose d'inintelligible.

-Maintenant suivez-moi...
-Pour aller où?
-Dans l'au-delà...
-Et pourquoi donc?
-Parce que vous êtes mort.
-JE SUIS MORT?
-Oui.
-QUOI? D'accord, je vous suis...

Fiche du mort H589

Nom et prénom: Petit Cheval-Firenze-l'hippocampe-du-Centaurien
Sexe et âge: Quelque chose comme l'époque romaine, un peu avant la chute de l'Empire...
Nationalité: Un Centaure. (Jamais aussi grand que Pholos, peuh!)
Circonstances de la mort: Piétiné par ses semblables (plutôt génial...)
Friandise préférées: Il n'en a pas! (Et puis quoi encore! Je devrais aller fouiller son antre...)

¸.·´´¯·.¸¸.·´´¯··..··.·´¯·.··...··.·´¯·.··..··´¯·.¸¸.·¯·.¸

21h09
École de Poudlard, Pays de Galles

La Mort se tenait en face d'un immense château avec des tours à n'en plus finir. Ce n'était pas la première fois qu'elle travaillait dans cet endroit. Les gens là-bas n'avaient vraiment pas de chance.

D'après ce qu'Archibald lui avait dit, il s'agissait d'un cas spécial. Autrement dit, classé dans la catégorie des morts "inclassables". Même si ça la tuait de l'avouer (elle adorait faire ce jeu de mot), la Mort était vraiment curieuse de savoir comment son client était mort.

Trépignant d'impatience, elle monta les douze mille escaliers, suivant le plan de son diablotin en chef à la lettre. Mais, comme de fait, elle se perdit.

-Toujours pareil... grommela-t-elle en sortant son fameux cellulaire orange citrouille. Allô! Oui c'est moi... Non je suis sur les lieux et... Comment encore? C'est votre plan qui ne valait rien!... La dernière fois que je suis me suis perdue, c'était dans le labyrinthe avec le Minotaure!... Non!... Non!... Oui au septième étage dans le premier corridor... À droite, je vois... D'accord, une échelle et une trappe. Oui c'est ça je... non ce soir il y a un documentaire sur l'autopsie d'un meurtre à la télé. Prévenez-le! Au revoir.

Elle raccrocha et rangea son téléphone portable dans la poche intérieure de sa robe.

-Je devrais vraiment songer à une relève, marmonna-t-elle en se remettant en marche.

Elle finit par trouver (de peine et misère) l'échelle dorée en question, posée contre un mur. Tout en jurant, la Mort l'escalada tant bien que mal en essayant de ne pas s'enfarger dans sa longue robe. En ouvrant la trappe, l'odeur de parfum et de renfermé qui régnait dans la pièce était si concentrée qu'elle faillit perdre l'odorat.

Elle s'avança au milieu des tatamis et des petits coussins brodés (ridicule!) et finit par trouver le corps de son client. C'était une femme d'âge indéterminé, habillée de froufrous, de foulards et de bracelets. Sur son visage, on pouvait lire une peur sans nom.

-AAAAAAaaaaaaaaaaaAAAAAAahh!

La Mort, sans broncher, se tourna vers la voix. L'âme de la défunte était à genoux sur le sol et hurlait façon opéra, les mains jointes dans une prière.

-AAAAAAAAAaaaaaaaaaaaAAAAAAAAh!
-Non mais c'est pas bientôt fini ce vacarme! cria la Mort.

La cliente hoqueta et ravala son hurlement d'hystérique. La Mort en profita pour réajuster sa robe.

-Bonjour, je suis la Mort et je viens vous chercher, car vous êtes morte, finit-elle avec une voix de professionnelle.
-Mais, mais...! balbutia I477.
-Oui je sais, mais on n'y peut rien.
-Voyons, ce n'est pas possible, Mars ne croise Vénus que demain!

La Mort ne put empêcher sa bouche d'ouvrir.

-Et alors? demanda-t-elle.
-Vous ne comprenez pas!
-Non, effectivement.
-Lorsque Mars croise le deuxième décan de Vénus, les astres changent de place et le futur s'accorde à ce nouvel ordre. Donc, tant que Mars n'a pas croisé Vénus, je ne suis pas sensée mourir.
-Mais... vous êtes morte!
-Non, non, non! Revenez demain.

Calme, rester calme...

-Écouter Miss Je-sais-tout-plus-que-tout-le-monde, mon assistant m'a informé de votre décès il y a 15 minutes. Alors ne venez pas me dire de revenir demain alors que j'ai fait tout ce foutu chemin à travers un château sans indications!
-Je ne suis pas morte! dit I477 avec un petit sourire.
-Mais si et...
-Lalalalalaaaaaaaa, fit sa cliente en se bouchant les oreilles.

La Mort s'imagina en train de l'étrangler.

-Comment expliquez-vous ce cadavre? hurla-t-elle pour se faire entendre.
-Les esprits nous jouent parfois des tours! répliqua la femme.
-Vous vous voyez morte, parce que vous ÊTES morte!
-Si j'étais véritablement morte, je n'aurais plus aucune sensation.
-Parce que vous en avez?
-Parfaitement.

Il y eut un silence.

-Même pas vrai, dit la Mort.
-Oh que oui.
-Oh que non.
-Oh que oui.

Elles se regardèrent en chien de faïence. La Mort commençait à avoir mal à la tête à force d'argumenter avec cette folle.

-Parfait. Si vous ressentez vraiment les choses, prouvez-le-moi! fit la Mort en croisant les bras.
-Je n'ai pas à me justifier.
-ARGH! Mais vous m'énervez à la fin!! Pouvez-vous essayer de coopérer? J'ai d'autres personnes à aller chercher moi!
-Si votre venue était prévue pour aujourd'hui, mon troisième œil m'aurait informé.
-Quel troisième œil? demanda la Mort en louchant vers le front de sa victime.
-Toute bonne voyante en a un.
-Ce qui explique pourquoi vous n'en avez pas!

Sa cliente cligna ses gros yeux de mouche cachés derrière d'immenses lunettes à fond de bouteille.

-Vous êtes méchante! s'exclama-t-elle.
-Arrêtez, vous allez me faire pleurer... Bon, nous allons mettre un terme à cet échange ridicule. Répondez à mes questions s'il vous plaît. Nom et prénom?
-Trelawney, Sybille Patricia.
-Vous voyez que ce n'est pas difficile! Sexe et âge?
-Féminin, 43 ans, bouda Trelawney.
-Nationalité?
-Anglaise.
-Circonstances de votre mort?
-Je ne suis pas...
-D'accord, d'accord... marmonna la Mort en inscrivant n'importe quoi sur son calepin. Votre friandise préférée?
-Les bonbons aux pruneaux.

S'empêchant de faire une grimace de dégoût, la Mort lui ordonna de la suivre.

-Si vous ne me suivez pas, je vous tranche la tête!

Voyant l'air estomaqué de sa cliente, elle eut un sourire et se mit à siffloter.

-Il en faut, peu pour être heureux! Vraiment très peu pour être heureux!...

Fiche du mort A477

Nom: Trelawney, Sybille (Sisi!) Patricia
Sexe et âge: Sexe féminin, 43 ans
Nationalité: Anglaise
Circonstances de la mort: A rencontré un Sinistros et est morte de peur (N.B. Mort fictive, inventée par moi-même, vu la stupidité du client)
Friandise préférée: Bonbons aux pruneaux (franchement dégueu)


C'est ainsi que se termine le troisième chapitre! Nous laisser une petite review encorageante, ça vous dit? À la prochaine fois!