Disclaimer : Rien ne nous appartient excepté l'intrigue! De toute façon, on douterait bien que vous puissiez faire cette fic comme nous, à l'heure où nous l'avons imaginée, ce serait bien impossible... Ceci dit, nous ne tirons aucun profit (infâme et cruelle circonstance!) et tout le reste appartient à J.K Rowling.

Titre : How to deal with Death
Auteures : Les Moires (alias Laika la Louve, Tinkerbell7 et MissTick)
Genre : Humour/Humour (pourtant, elle est sérieuse!)
Rating : PG-13
Avertissement : Avis au gens qui ont une grande crainte du rire, autrement dit, les rirophobes (Pouloum poum tchi!), vous devriez immédiatement quitter cette page puisque vous n'êtes pas à votre place.
Nota Bene : Cet fic peut contenir des traces d'arachides...
Résumé : Vous êtes-vous déjà demandé comment vos héros mourraient? De façon glorieuse, loufoque ou même inattendue? Si vous êtes curieux, lisez ce qui vient... À vos risques et périls, bien entendu!

RAR :
zagan: Merci bien pour les encouragements (eh oui, c'est le bon mot, parce que c'est pas toujours la joie d'écrire, malgré ce qu'on dit...). Pour l'originalité des morts, on essaie de se surpasser à chaque fois. J'espère que tu vas aimer celles-ci!
aresse: Ah, l'invention de How to Deal... Tout a commencé un bel après-midi de juillet, les trois Moires parlaient de la mort (allez savoir pourquoi...). Clotho a suggéré que ça serait drôle si la Mort était une rousse hyper sarcastique. L'idée nous est revenue bien plus tard, vers minuit. Atropos a sorti le titre 'Comment soudoyer la Mort', et le reste de la fic a germé de cette pousse. À minuit. En tout cas, merci pour les compliments, et continue à t'amuser avec ce chapitre!
ange de un cisme: Ouais, j'avoue que la Mort n'a pas écopé des meilleures aventures, ce dernier chapitre... Et celles-là, d'après toi, elles sont mieux?
Philmew: Oui oui, ne t'nquiète pas, on n'a pas du tout l'intention d'arrêter! On l'aime trop pour ça, cette chère Mort!
Morwan: On va pas te taper, on est pas fan de Brad Pitt non plus! Nous sommes contentes de voir que tu as aimé le chapitre. Maintenant, en voici un autre qui va peut-être plus t'inspirer pour la review!


How to deal with Death
Comment ennuyer la Mort

7h08
Londres, Angleterre (c'est une blague?)

La Mort regarda la cabine téléphonique rouge qui se trouvait devant elle, l'air perplexe. Prudemment, elle poussa la porte de la cabine et s'approcha du téléphone à moitié brisé. Quel était le numéro que Archibald lui avait donné déjà? Ah oui! 62442.

Elle composa le chiffre et presque aussitôt, une voix de Barbie s'enclencha.

"Bienvenue au ministère de la Magie. Veuillez indiquer votre nom et l'objet de votre visite!"
"Gneuh" dit la Mort.

Elle approcha le combiné de sa bouche.

"Heu, je suis la Mort, alias votre pire cauchemar. Je viens chercher mon client" dit-elle.
"Merci" dit la voix féminine un peu trop joyeusement. "Le visiteur est prié de prendre le badge et de l'attacher bien en vue sur sa robe."

Un cliquetis métallique indiqua que le badge en question était tombé dans le réceptacle de métal. En ramassant l'objet, la Mort éclata d'un rire hystérique.

Un passant freina devant la cabine et regarda à l'intérieur, avant de continuer son chemin en haussant des épaules.

Sur le badge, il était inscrit : "Votre pire cauchemar, vient chercher son client"

"Je crois bien que je vais le garder" dit la Mort en l'accrochant fièrement sur sa robe.

Le plancher de la cabine se mit soudainement à descendre comme un ascenseur. Un peu paniquée, la Mort regarda la rue disparaître. Plusieurs secondes plus tard, une lumière d'une blancheur quasi-divine l'aveugla.

"Ça y est!" s'écria-t-elle en tombant à genoux. "On va finalement me remercier de mes services et je pourrai passer le restant de l'éternité à boire des margaritas sur le bord de ma piscine hors terre!"
"Le Ministère de la Magie vous souhaite une bonne journée!"
"Mmmmmmerde..." dit la Mort en se relevant à contrecœur.

Elle enleva une poussière imaginaire sur sa robe et se dirigea vers ce qu'elle se doutait être les ascenseurs. Tout en traversant le gigantesque hall, la Mort croisa une jeune sorcière et son chien qui se mit à japper comme un dément en la voyant.

"Je déteste les animaux" grommela-t-elle avant de se mettre à courir comme un déchaînée pour ne pas rater l'ascenseur.

À l'intérieur, il n'y avait pas de musique ringarde comme dans les ascenseurs moldus, mais la voix de la femme Barbie était toujours là. Elle indiqua les différents étages et remercia la Mort lorsque celle-ci descendit au niveau trois : le Département des Accidents et Catastrophes Magiques.

"Alors, alors... Dernier bureau à droite..." marmonna la Mort, le nez plongé dans son agenda tout en avançant parmi les nombreux boxes.

Elle finit par arriver devant une porte en bois finement travaillée où était placardé un écriteau.

"Cogner... avant d'entrer" lut-elle en plissant les yeux. "Et puis quoi encore! Je vais me gêner!"

La Mort éclata d'un rire sardonique mais s'arrêta bien vite lorsqu'elle vit ce qu'il y avait dans la pièce.

Un roux.

Encore un.

Elle se souvenait très bien de son dernier client (roux) qui lui avait filé entre les doigts sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Mais maintenant, elle avait la situation bien en contrôle. Pas question de perdre celui-là.

"Bonjour" dit-elle en s'approchant précautionneusement. "Je suis la Mort (elle pointa son badge) et je viens vous chercher, car vous êtes mort."

L'âme du roux à lunettes s'éleva à sa hauteur.

"Oui, je sais. Je vous attendais. Votre système est plutôt lent, d'ailleurs."

La Mort faillit s'étouffer.

"Qwaa?" balbutia-t-elle.
"Je suis mort depuis une bonne vingtaine de minutes et je n'ai pas reçu la moindre indication en attendant votre venue."
"Vous êtes pas un peu fou! Vous pensez que vous êtes le seul à être mort aujourd'hui? Comme si j'allais me mettre à distribuer des cartons d'invitations!"
"Règle numéro un : Le client à toujours raison."
"Mais vous avez tort!"
"Règle numéro deux : Si le client à tort, se référer à la règle numéro un."

La Mort se força pour prendre une grande bouffée d'air, histoire d'éviter de tuer un mort.

"D'aaaaccord, monsieur je-sais-tout. Je vais vous poser quelques questions et ensuite vous pourrez aller ennuyer quelqu'un d'autre avec vos stupides règles..."
"Sans règles, le monde ne serait que chaos. C'est d'ailleurs la devise du département avec les trois mots d'ordre : Structure, Discipline et Rigueur."
"C'est ça, c'est ça" grommela la Mort. "Alors. Nom et prénom?"
"Percival Ignatius Weasley."
"Très bien" toussota la Mort pour cacher son fou rire. "Sexe et âge?"
"Masculin, vingt et un ans."
"Nationalité?"
"Anglaise."
"Évidemment" marmonna-t-elle, concentrée à écrire les réponses de son client. "Circonstances de votre mort? Au fait, il est où, votre corps?"

Le mort se gratta le cou.

"Oh. Ils l'ont emmené."
"Qui ça, ils?"
"Les Calinours."
"Hein?"
"C'était une plaisanterie. Je voulais parler des médicomages."
"Quel humour!..."

Il n'eut pas l'air de saisir le sarcasme.

"J'avais reçu un nouveau modèle de chaudron à étudier. Vous savez, il faut que tout soit parfait. Un alliage de cuivre et de zinc finement travaillé en un épais – mais pas trop – fond de chaudron solide, comme nos consommateurs les aiment. Sinon, c'est la catastrophe! Souvenons-nous de 1958, l'année où la compagnie Sparkless a fait faillite après que des centaines –que dis-je- des milliers de leurs clients aient été victimes d'explosion des susdits chaudrons. Magnus Zigos, le directeur, avait été traîné en justice pour ne pas avoir engagé un spécialiste averti dans l'inspection des chaudrons. Oh bien sûr, le "spécialiste" n'avait pas un si gros travail à faire. Vérifier les soudures, jeter quelques sorts, faire des tests de résistance et le tour est joué. Mais vous savez, dans ces années, n'importe qui était engagé sans aucun préalable."
"..."
"J'ai d'ailleurs un oncle qui était ramoneur et qui a été honoré du poste de vice-président au Conseil International des Sorciers. C'est dire l'importance que les gens accordaient au curriculum vitae! Ha, ha, ha! Tout ça pour revenir aux chaudrons. Je disais donc que j'avais reçu un nouveau modèle à inspecter. Un très beau spécimen, quoi que peu résistant au niveau du contre-poids, des engrenages et de la peinture. J'aurais dû me méfier."
"..."
"Il n'a même pas passé le test du dihydrogénotétraoxophosphate, vous vous rendez compte !"
"Et alors?"
"Il m'a explosé en plein visage. C'est ce qui arrive lorsque la dose d'ions est trop forte."
"Ah" dit la Mort en se forçant pour rester éveillée. "Et quelle est votre sorte de friandise préférée?"

Le rouquin eut un air outragé.

"Sachez, madame, que j'ai été dégoûté à tout jamais par les friandises!"

"D'accord (bâillement) c'est bien… Si vous voulez bien me (bâillement) suivre..."

Fiche du mort B12289 :

Nom et prénom : Percy – le petit cheval ennuyant - Weasley
Sexe et âge : Masculin, 21 (il n'avait pas l'air aussi vieux)
Nationalité : Désolée, mais je ne marche plus à ce petit jeu...
Circonstances de la mort : Blablabla... un chaudron lui a explosé en plein visage... blablala
Friandise préférée : Les petits crocodiles blancs et verts (Haha! C'est un mensonge!)

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8h34
Londres, Angleterre

Ah, revoilà cette bonne vieille Sainte-Mangouste! La Mort avait passé plusieurs bons moments dans cet hôpital à chercher des clients. Elle appréciait particulièrement le sentiment morbide qui régnait dans les couloirs. Et aussi, bien sûr, le fait qu'elle connaisse cet endroit mieux que le fond de sa poche, alors elle ne pouvait pas se perdre. Son client d'aujourd'hui se trouvait au quatrième étage, celui des blessés par sorts.

Se sentant pleine d'énergie, elle emprunta les escaliers plutôt que l'ascenseur. Au troisième étage, elle regretta son choix et dut s'arrêter quelques instants pour reprendre son souffle. Finalement, elle atteignit le quatrième et se dirigea vers l'aile des résidents à long terme.

Elle avait à peine tourné le coin du corridor quand elle s'enfargea et s'étala de tout son long... dans une montagne de fleurs! Elle se releva au plus vite, épousseta sa robe en pestant contre l'odeur de pot-pourri qui régnait et posa les yeux sur la scène qui l'attendait. Le sol du corridor était jonché de bouquets de fleurs, d'oursons en peluche, de chocolat et d'autres babioles du même genre. La Mort prit une grande respiration et plongea, tenant devant elle sa faux comme une arme. Avant de se rendre à la porte, elle dut réduire en bouillie plusieurs bouquets, décapiter deux oursons et avaler une dizaine de friandises, en guise de récompense. Finalement, elle atteint la chambre du mort.

Le corps de celui-ci était toujours étendu sur le lit, les bras croisés sur sa poitrine, un drap lui couvrant le bas du corps. Il aurait presque pu avoir l'air noble si son visage n'était pas teinté de cette horrible couleur verdâtre. Son âme, quant à elle, était debout à quelques pas et gribouillait sur un bout de papier. Il leva les yeux en entendant entrer la Mort et se précipita vers elle. Décidément, les clients avaient des réactions de plus en plus étranges en la rencontrant.

"Voulez-vous un autographe?" lui demanda l'homme surexcité.
"Que... quoi?" bégaya la Mort, pas sûre de comprendre.
"Un autographe! C'est pour cela que vous êtes venue, non?"
"Euh, non, en fait, je suis la Mort, et..."
"La Mort? Mais non, ce ne peut pas être vous, vous êtes un homme!"

La Mort était offusquée. Mais pour qui se prenait-il, celui-là?

"Oui, je suis la Mort," répéta celle-ci plus fermement. "Je suis venue vous chercher."

Le client, cependant, ne l'écoutait pas et avait recommencé à gribouiller sur son parchemin. Avant que la Mort ne puisse dire quoi que ce soit, il lui tendit ce papier en souriant de toutes ses dents.

"Voilà!"

Sur le papier était écrit le nom ‘Gilderoy Lockhart' en lettres cursives un peu enfantines. La Mort leva des yeux ronds.

"Vous êtes Gilderoy Lockhart?"
"Lui-même en chair et en os! Vous me connaissez?"
"Bien sûr! Mon assistant m'a donné votre livre Flâneries avec le Spectre de la Mort pour Noël."
"Et vous avez aimé?"
"À vrai dire, je l'ai trouvé un peu..."
"C'était un de mes préférés! J'ai adoré l'écrire, encore plus le vivre! Rencontrer la Mort, vous vous imaginez?"
"Euh, oui, assez bien... Voyez-vous..."
"Mademoiselle, je vous assure que ce n'est pas à tous les jours qu'on fait une rencontre comme ça!"

La Mort le regardait, bouche bée. Lockhart parlait tellement, et si peu de ce qu'il disait faisait du sens, c'en était presque incroyable. Elle décida d'intervenir à un moment où il reprenait son souffle.

"Monsieur Lockhart! Je suis bien heureuse de vous rencontrer, mais..."
"Je n'ai pas fini, ma chère!" la réprimanda-t-il. "Je disais justement que la Mort est un personnage absolument fa-sci-nant! Je l'ai rencontré à deux reprises dans ma vie..."

La Mort l'écouta encore quelques instants, puis, réalisant qu'il était parti pour un long monologue, se permit un bâillement et laissa son esprit vagabonder. La journée étant peu fructueuse, côté morts, elle avait le temps de le laisser parler jusqu'à épuisement total.

En entendant le mot ‘rendez-vous' dans le discours de l'écrivain, elle se souvint qu'elle avait invité Cupidon à souper, ce soir-là. Elle ne savait pas si elle rentrerait à temps, avec cet hurluberlu qui semblait prêt à radoter jusqu'à ce que mort s'ensuive.

"Mademoiselle!" cria presque le client, faisant sursauter la Mort. "Avez-vous une quelconque idée de l'inutilité du travail qu'effectue la Mort?"

Eh bien, elle était bonne, celle-là! La Mort se contenta de hocher la tête et de sourire d'un air niais. Tout pour lui faire plaisir.

Alors qu'il repartait dans son discours en agitant voluptueusement les mains pour ponctuer ses opinions, la Mort sortit son calepin et gribouilla quelques notes dessus. Puis, souriant malicieusement, esquissa une caricature – assez bien réussie, d'après elle – de Gilderoy Lockhart lui-même. Le dessin le figurait dans une pose digne d'une réclame de shampooing, cheveux dans le vent et tout et tout.

"Tenez, tenez!" s'exclama le client en lui fourrant une demi-douzaine de livres dans les bras, lui faisant presque échapper son carnet. "Vous n'avez pas à me supplier ainsi, ils sont tous signés!"
"Vous... supplier?" bafouilla la Mort, interloquée.
"Croyez-moi, mademoiselle Smith, vos amis seront absolument ravis de recevoir ces livres en cadeaux!"
"Mademoiselle... Smith?"
"Voyez-vous, dans ce livre, je raconte comment j'ai terrassé à grands risques un chien de prairie envahi d'un esprit malsain..."

Levant les yeux au ciel, la Mort reprit son vagabondage. Remarquant que Lockhart ne semblait même plus avoir conscience de sa présence, elle s'assit confortablement sur le lit d'hôpital le plus près, heureusement inoccupé. Juste quand elle venait de trouver une position confortable, l'écrivain se tourna vers elle, les yeux grand ouverts et le visage rouge, semblant manquer de souffle après son long monologue. La Mort profita du moment de répit et se leva d'un bond, cahier dans une main et plume de kiwi dans l'autre.

"Votre âge!"
"Ah, mademoiselle, je suis bien trop jeune pour avoir vu toutes les horreurs qui ont ponctué mon passé. Vous voyez, je n'avais que..."
"Oui, bon, ça va," l'interrompit la Mort, préférant ne pas avoir de réponse à retomber dans un discours interminable. "Nationalité?"
"Qui d'autre qu'un Anglais aurait pu commettre autant d'actes aussi dangereux et braves?"

La Mort haussa un sourcil, préférant ne rien dire.

"Circonstances de la mort?"
"Quelle mort?"
"La vôtre."
"Ah, oui! Eh bien, ce matin, les médecins m'ont dit de prendre une de ces pilules vertes à chaque jour..."

La Mort ouvrit la bouteille et la découvrit vide. Cela expliquait la couleur du cadavre...

"Friandise préférée?"

Lockhart la regarda, incrédule.

"Le Paradis fait un sondage," dit-elle d'une voix morne.
"Le Paradis? Wouah! Vous y avez déjà été? Vous connaissez Dieu? Et le Diable? Vous connaissez Lucifer?"
"Vous voulez les rencontrer?"
"Et comment!"
"Alors suivez-moi..."

Fiche du mort O127

Nom : Gilderoy Lockhart (le grand, le meilleur...)
Sexe et âge : Mâle, dans la fleur de l'âge (mouais, bon...)
Nationalité : Anglais Arrogant
Circonstances de la mort : Overdose de médocs vert pomme. Faut être frappé, quand même...
Friandise préférée : Vous demanderez à Lucifer...

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11h54
Glencorse, Irlande

"Thomas! Thomas! Thomas!"

Le stade où elle se trouvait était empli de gens qui hurlaient, criaient, glapissaient. Les supporters de l'équipe irlandaise de football étaient hystériques. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à beugler ainsi, alors que le joueur étoile était étendu au sol, au milieu du stade, la tête presque détachée du corps. La Mort s'en approcha, son calepin déjà à la main. Elle jubilait. Il y avait du sang partout, une partie de l'herbe tendre et verte n'était plus verte, mais bien carmin. Regardant tout autour, elle tenta de repérer l'âme du garçon.

Celui-ci se trouvait non loin, près d'un but, s'obstinant à taper dans un ballon. La Mort s'approcha de lui. Rapidement pourtant, elle se rendit compte que ce minable petit joueur de foot était tellement obnubilé par son jeu qu'il ne la remarquait même pas! Elle! L'Ange de la Mort! La Mort!

"Excusez-moi jeune homme..."

Toujours rien.

"Cela vous dérangerait-il de me prêter un peu de votre attention...?"

Un dragon rose bonbon aurait pu passer, le garçon ne l'aurait sans doute pas remarqué plus.

"Hum hum!"
"ARGH!"

Le joueur se retourna presque aussitôt, regardant autour de lui d'un air affolé, son regard se posant finalement sur elle.

"Ah!... C'est vous qui avez fait de bruit? Le professeur Ombrage n'est pas ici, hein?"

La Mort le regarda d'un air sceptique.

"Le professeur Ombrage? Ça me dit quelque chose..."

Elle se mit à feuilleter son calepin.

"Ombrage... Ombrage...? Ah! Voilà! Dolores Jane Ombrage, morte l'année dernière, après s'être fait fracasser la tête par ses assiettes de porcelaine aux figures de chatons – tout simplement horribles. Enfin bref..."

Elle prit une page vierge et s'assit en tailleur sur le sol, rassemblant convenablement sa cape.

"Votre nom et prénom?"
"Je suis le joueur étoile Dean Thomas, capitaine de l'équipe irlandaise de football, celui qui a..."
"Oui, oui...," grommela la Mort en levant les yeux au ciel. "Sexe et âge?"
"J'ai très exactement dix-sept ans! Comme le numéro de mon maillot! Ce même maillot avec lequel j'ai compté le dernier but l'année dernière et qui nous a valu la victoire de..."
"Un homme!" marmonna la Mort, griffonnant vivement dans son calepin fleuri. "Votre nationalité? Attendez! Laissez-moi deviner! Vous êtes Anglais!"
"Quoi! Pas du tout! Pensez-vous qu'un Anglais joue aussi bien au football que moi? Mpfff! Je suis Irlandais, et fier de l'être!"
"À la bonne heure! Enfin une nouvelle clientèle! J'ai cru qu'il faudrait augmenter le budget au bureau, pour acheter une quantité industrielle de thé!"

Dean la regarda avec suspicion.

"Ahem... Laissez tomber! Circonstances de votre mort?"
"Eh bien... voyez-vous, tout a commencé lorsque, au début du match, moi et mon équipe avons fait plus de points et fait enrager l'autre équipe et puis..."

La Mort roula des yeux, ennuyée au plus haut point. Elle bâilla et se mit à dessiner dans son calepin, griffonnant une potence et un homme qui convulsait au bout de sa corde.

"Vous m'écoutez?"
"Hein?" sursauta la Mort. "Oh! Oui, oui, je note toutes ces choses... pertinentes, donc vous m'assommez! Non! Me parlez! Me parlez! Vous avez une friandise préférée?"
"Oh oui! J'adore Praline Longue Langue! Je me souviens la fois où..."
"Vous avez réussi à la fermer deux petites minutes?" marmonna la Mort, se relevant. "Veuillez me suivre, A456" le coupa-t-elle finalement et précipitamment.

Fiche du A456 :

Nom et prénom : Dean-je-suis-le-joueur-le-plus-vantard-qui-existe-Thomas.
Sexe et âge : Un gros macho de dix-sept ans.
Nationalité : IL N'EST PAS ANGLAIS! Vive les farfadets!
Circonstances de la mort : S'est fait défoncer la tête par un ballon de foot! Ironie du sort...
Friandise préférée : Praline Longue Langue (censurer immédiatement ces bonbons de sur le marché! Ils sont la cause de cas désespérés! Maman! (hmmm, c'est vrai, j'en ai pas...))


Bonjour, vous êtes bien chez Clotho, Lachésis et Atropos. Nous sommes en vacances pour l'instant et donc dans l'impossibilité d'écrire. Veuillez nous laisser une review après le bip sonore, pour que nous puissions y répondre à la fin des vacances.

BIIIIIIIIIIP