Auteur : moiiiiiiiii : Lilynatou !
Disclamer : Tout à JKR sauf ce qui est à moi. Et je précise que je me suis aussi inspiré un petit peu du Château de Hurle, donc une partie aussi à Diana Wynne Jones. J'espère que ça ne fâche personne que je cite un autre auteur que JKR, mais ça aurait été injuste de ne pas la mentionner.
Note de mi : Hihi, enfin internet, je vais polluer le site (lol), non en fait pas vraiment pak mon père monopolise l'ordi (lol) bon à part ma vie dont vous vous foutez royalement j'ai rien de spécial à vous dire, juste que cette idée me vient du Château de Hurle (que j'ai beaucoup apprécié) et j'espère qu'elle vous plaira. C'est une fic extrêmement courte (trois chapitres) mais, à la base, cela devait être une one-shot donc vous y gagnez au change. Elle est terminée, mais je dois fignoler quelques corrections, donc le prochain chapitre dans quelques jours. Mais en attendant, dites moi plutôt ce que vous pensez de ce chapitre. BONNE LECTURE !
Résumé : Lorsqu'une petite grand mère débarque chez James, qu'elle s'impose comme femme de ménage, qu'il n'a pas le cœur à la jeter dehors, qu'elle chamboule tout son désordre, et qu'il est prêt à s'arracher les cheveux il est loin de se douter qui se cache derrière cette frêle petite personne âgée.
Catastrophe naturelle et obstinée
Chapitre 1 : Lady Arlette Mary Estelle De Compaigne, ou catastrophe naturelle
Le jeune homme poussa un long soupir. Vive les vacances. Ce n'était pas que les études d'aurores étaient fatigantes, elles étaient juste éreintantes. Il était affalé dans le fauteuil de son petit appartement et se prélassait paresseusement, chose plutôt inhabituelle de ce jeune homme d'action qui ne pouvait jamais resté en place plus de cinq minutes. Il jeta un regard circulaire à la pièce. C'était un désastre. Un véritable bordel. Mais il l'aimait, il savait où trouver chaque chose … Enfin presque. De toute manière il avait la flemme de ranger. Il se leva pour aller à la cuisine grignoter quelque chose lorsque quelqu'un frappa à la porte.
Surpris il se dirigea vers l'entrée, il n'attendait personne, qui pouvait est ce bien être ? Il jeta un coup d'œil prudent par la fenêtre et découvrit une petite grand mère qui tambourinait impatiemment la porte de sa canne. Cette vieille personne avait dû se tromper d'adresse.
Il finit néanmoins par ouvrir la porte.
-C'est pas trop tôt, vous comptiez me laisser dormir ici ou quoi ? fit la vieille énervée de sa petite voix fluète.
-Euh ..., excusez-moi, mais qui êtes-vous ?
-Qui je suis ? Bon assez bavasser, vous comptez me laisser à la porte ? fit-elle excédée en bousculant James pour entrer.
-Mais, je vous en prie, fit-il ironiquement, faites comme chez vous.
-Ne vous en fait pas pour cela jeune homme, fit elle en jetant un regard critique à la pièce.
-Euh je crois qu'on ne s'est pas bien compris. Je vous prierai de sortir de chez moi s'il vous plait … Avant que je m'énerve.
Mais pour qui se prenait cette vieille folle. Qui était elle d'ailleurs ? Il ne voulait pas se montrer méchant, mais il fallait pourtant qu'il se débarrasse d'elle.
-Eh bien, il y a du travail. Où se trouve ma chambre, je vous prie, j'aimerais déposer mes affaires tout de suite.
-Euh … Qu'est ce que vous racontez vous ? Je peux savoir pourquoi vous êtes là et qui vous êtes, fit-il désappointé et légèrement irrité.
-Vous êtes très drôle jeune homme. Je suis de l'agence Fée du logie, elle m'envoie, suite à votre appel, comme femme de ménage, à l'essai pour une semaine.
-Bah voyons, il accompagna ses mots en attrapant la petite vieille par les épaules pour la pousser doucement vers la porte, j'ai la grande joie … Le regret de vous dire que vous vous êtes trompé d'adresse, je n'ai jamais appelé cette agence, donc vous allez passer cette porte et trouver votre pauvre futur client, ok ?
-Je ne crois pas, elle débarrassa ses mains de ses épaules et s'éloigna de la porte. Je suis lady Arlette Mary Estelle De Compaigne, je suis peut-être pas toute jeune, mais je sais trouver une adresse nous sommes bien au 8 Canty street ?
-Oui mais, à mon avis vous avez mal entendu l'adresse qu'on vous a donnée.
-Je ne suis pas sourde.
-Je n'ai pas dit cela.
-Tant mieux. Où est ma chambre ?
-Je vous répète que je n'ai jamais appelé cette agence et que je n'ai nul besoin de vous. Alors vous allez me faire le plaisir de sortir de chez moi s'il vous plait.
La dénommée Arlette prit soudain une mine implorante et inquiète.
-Jeune homme, si vous me renvoyez, l'agence me renverra pour manque de persuasion et surtout elle croira que je vous ai déplu et que mon travail aura été de mauvaise qualité, je vous en prie prenez-moi à l'essai une semaine. Ils ne reconnaîtront jamais que l'erreur de client peut venir d'eux et trouveront ceci comme un prétexte parfait pour me renvoyer.
-Ne devriez-vous pas être à la retraite ?
-Je vous en prie, ce n'est qu'une petite semaine d'essai.
Le jeune homme resta soucieux. Il ne pouvait mettre cette pauvre vieille à la porte et lui faire perdre son emploi, mais d'un autre côté elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Il la détailla : c'était une petite dame d'un mètre cinquante tout au plus, très courbée ce qui la menait à la limite du bossue. Elle était maigre et portait une longue robe noire ainsi qu'un châle gris à froufrous. Son visage était typique de la vieille paysanne ; bronzé et excessivement ridée avec de fine lèvre et de grands yeux gris. Ses longs cheveux blancs étaient noués en chignon. Elle s'appuyait sur sa petite canne, et d'une force qu'elle puisait d'on ne sait où, elle portait une lourde valise, un grand coffre et son parapluie.
-Oh merci jeune homme dieu vous le rendra. Où est ma chambre ? fit-elle en s'avançant vers le salon.
-Mais je ne vous ai pas dit oui …
-Si vos yeux me l'ont dit. Votre cœur est incapable de mettre une pauvre vieille comme moi à la porte. Allez vous finir par me montrer ma chambre ou dormirai-je sur le paillasson ?
James restait interdit : elle débarquait chez lui, s'imposait … comme femme de ménage et en plus elle se montrait désagréable. Mais la vieille femme ne se démontait pas et commençait à fureter partout comme une fouine. Il maudit son grand cœur lorsqu'il dit :
-Venez, se résigna le jeune homme, mais je vous préviens, vous resterez ici une semaine et pas une heure de plus et, durant votre séjour, vous ne toucherez à aucune de mes affaires et vous n'entrerez pas dans ma chambre.
-Et pourquoi suis-je ici ?
-Pour ne pas vous faire renvoyer, et parce que je suis un pauvre crétin qui se laissent abusée par la fragilité d'une pauvre vieille.
-Nous verrons cela. Votre appartement a grand besoin de rangement.
Le jeune homme se frappa le front de sa main en roulant des yeux et lui montra la chambre d'ami qui se trouvait à l'étage. Elle y pénétra et détailla la pièce du même regard critique que quelques minutes plus tôt. C'était une petit chambre, certes très bien éclairée et très mignonne, au détail prés qu 'elle avait grand besoin d'un coup de balai et d'un peu … enfin beaucoup de rangement.
-Vous avez perdu votre balai ? ironisa-t-elle.
-Quoi ?
-Je n'ai rien dit, juste que j'allais avoir du travail, la semaine ne sera pas de trop.
-Vous ne toucherez rien de la semaine, mis à part votre chambre si ça peut vous occuper, fit-il las.
-Comptez là-dessus jeune homme, dit-elle avec la même intonation que si elle avait déclaré « Moi, je suis une belle et jeune fille de vingt ans, et toutes mes dents »(oui je sais c nul)
Celui-ci résigné redescendit au salon histoire de ne plus entendre cette vieille pie. Il grignotait un sandwich lorsqu'une demi-heure plus tard il entendit une explosion à l'étage. Il se précipita sur les escaliers. Arrivé en haut, il constata avec désastre que l'explosion venait de sa chambre, il y entra … Très en colère. Mais la vieille Arlette le devança.
-J'étais en train d'épousseter tout votre bric à brac d'alchimiste lorsqu'une fiole est tombée, vous me devez des excuses jeune homme, je suis totalement décoiffé et ma robe est en lambeaux, vouliez-vous me faire exploser pour garder de telle abomination dans votre chambre ?
James en resta coi. Pour qui se prenait cette vieille folle ?
Puis il se rendit compte avec horreur qu'elle venait de faire partir en ruine la potion qu'il devait créer pour la rentrer pour l'académie d'auror. La garce, elle venait de tout faire partir en fumée et en plus elle était entrée dans sa chambre alors qu'il lui avait formellement interdit. Et puis à force de fouiner elle allait finir par tomber sur quelque chose en rapport avec la magie, même si c'était déjà fait mais elle venait de lui trouver son excuse, il était chimiste.
-Espèce de vieille folle inconsciente. Je vous avais dit de ne pas entrer dans ma chambre, de plus vous venez de faire partir en fumée un projet extra important. Vous êtes vraiment une sale fouineuse, sortez d'ici et ne vous avisez pas d'y revenir, ou vous prendrez la porte dans la minute qui suivra, je ne sais vraiment pas ce qui me retiens de …
-Vous m'avez interdit de rentrer dans votre chambre ? fit-elle en prenant une mine stupéfaite
-Vous vous fichez de moi ?
Mais n'étant pas persuadé que cette vieille femme avait toutes sa tête et sa mémoire, il prit sur lui et ne fit que lui indiquer la porte de la chambre.
Elle sortit en grognant contre l'inconscience des jeunes tandis que James regardait le spectacle désolant de sa chambre. Arlette se retourna néanmoins au dernier moment.
-Voulez-vous que j'arrange tout ceci …
-Ne touchez plus à rien.
-Très bien.
Elle partit et regagna sa chambre. James s'affaira à récupérer ce qui était récupérable, autant dire pas grand-chose en ce qui concernait son projet pour l'académie. Il remit un temps soi peu d'ordre dans sa chambre. Il se rendit ainsi compte que la vieille fouineuse n'avait pas trop fait de dégât et que la plupart de ses affaires étaient en forme. Sauf bien évidement toutes les potions irrécupérables.
Il commençait à douter de sa décision de ne pas avoir mit cette pauvre bonne femme à la porte. Bien qu'il la qualifiait plus de catastrophe naturelle que de bonne femme. Maudit soit sa pitié. Lorsqu'il redescendit dans la cuisine, il la trouva affairée à ses casseroles.
-Je peux savoir ce que vous faites au juste dans ma cuisine ?
-Donc je ne me suis pas trompé…
-Qu'est ce que vous racontez ?
-Et bien je me suis dit que seule cette pièce pouvait faire office de cuisine malgré son manque d'organisation et son désordre, sans parler de toutes ses choses qui traînent, ajouta elle en désignant du menton quelque chose sur la table.
Elle s'avança et prit un lourd volume dans les mains :
-Y a-t-il véritablement des forces du mal et des forces du bien ? lut-elle sur le premier ouvrage, vous croyez en la magie mon pauvre ?A votre âge ? Il faut redescendre sur terre.
-Mais de quoi je me mêle vieille fouineuse ? fit-il en lui arrachant le volume des mains.
-Je suis là pour ranger, nettoyer, faire briller, et enfin cuisiner. La dernière option n'est pas obligatoire, mais je me sens dans le devoir de vous apporter une alimentation plus saine, elle accompagna ses paroles en lui arrachant son sandwich des mains pour le jeter à la poubelle.
-Mais vous êtes vraiment la pire vieille chouette que j'ai rencontrée, vous !
-Et bien vous auriez dû en rencontrer plus souvent, elle vous aurez éduqué et vous aurez appris les bonnes manières. Ce qui n'est pas peu de chose.
-Et voilà que je prends des leçons de ma soit disante femme de ménage qui n'est qu'en fait une catastrophe naturelle obstinément obstinée à me pourrir la vie. Je vous préviens que la porte vous guète vieille mégère.
-Et vous vous n'êtes qu'un lâche qui osait faire du chantage à une pauvre et faible personne âgée comme moi.
-Pas très faible pour emmerder son monde en tout cas. Il y a t-il déjà une fois un pauvre fous qui vous a gardé ne serait-ce que plus d'un mois dans sa maison, avant d'attraper une crise cardiaque ou avant de voir sa maison s'écrouler ?
-Ce n'est pas parce que vous êtes un jeune insouciant bordélique et mal poli que tous mes clients devraient se comporter de la sorte.
-Vous me fatiguez. Je suis en vacances et j'aimerais en profiter alors s'il était possible de vous faire oublier et d'arrêter de toucher à tout pour que je les voie ensuite partir en fumé ça serrait aimable de votre part.
Il sortit de la cuisine pour se rendre dans le salon, bien décider à piquer un petit somme. Ce qui ne tarda d'ailleurs pas. Il eut l'impression – bien que cela faisait une heure environ qu'il dormait - d'être réveillé quelques secondes plus tard par un tremblement de terre. Il ouvrit difficilement les yeux et constata que son fauteuil bougeait bel et bien. Il tourna la tête et vit sa malédiction donner de furieux coups de pieds et de canne dans son fauteuil.
-Qu'est ce que vous foutez à la fin ? fit-il énervé.
Elle ne lui répondit pas tout de suite, étant occupée à pester contre le fauteuil.
-Vous pourriez m'aider plutôt que de ne rien faire, et de dormir comme un paresseux.
-Ah oui … Et à quoi ? À défoncer mon pauvre fauteuil ou à l'insulter ? Vous tentez de lui faire des trous ou de lui apprendre à parler à coups de cannes, madame l'hystérique.
-À le bouger petit insolent, rétorqua t-elle sans se démonter et sans cesser de martyriser le fauteuil.
-À le bouger ? C'est pour cela que vous me réveillez comme un tremblement de terre ? Pour refaire la déco de mon salon ?
-Non pour récuperer ce qu'il écrase, vous n'avez strictement rien dans la cervelle mon pauvre.
-Et qu'est ce qui est assez important pour vous mettre dans un état pareil et me réveiller ainsi ? dit-il sans pour autant vouloir bouger de son fauteuil.
-Et bien levez vous et vous verrez …
-Qu'ai-je fait pour mériter ça, marmonna-t-il en se relevant.
Il se plaça à côté de la vieille femme pour voir ce qui lui tenait tant à cœur et ce qu'il vit le figea. Il resta muet de surprise. Elle se foutait de lui ou elle était réellement barjot ?
-Ne me dite pas que c'est pour ça, fit-il en regardant une de ses chaussettes, coincée sous l'un des pied du fauteuil.
-Vous voyez autre chose, fit elle sarcastique. Je ne supportais plus de voir cette chaussette ici alors que j'étais en train de ranger cette pièce.
-Éclairez- moi. Qu'avez-vous fait au patron de cette entreprise pour qu'il vous embauche ? Parce que là je vis un pur délire.
-Ce n'est pas un pur délire, vous vivez un des seuls moments de votre vie où une bonne âme tente de vous remettre sur le droit chemin et de vous éduquer l'ordre et la propreté.
-Vous vous qualifiez de bonne âme ? Je vais vous mettre sur la bonne voie. Vous êtes une pauvre femme atteinte d'un symptôme puissant de la maniaquerie, de plus vous êtes un véritable ouragan et une casse pied de première alors la bonne âme, elle vous passe largement au-dessus de la tête, si vous voyez ce que je veux dire.
-Allez vous finir par m'aider à soulever ce canapé, petit arrogant, ou allons nous continuer à parler de votre pauvre cas pendant des heures ?
-Non, rétorqua-t-il en se rasseyant, j'estime que cette chaussette est très bien où elle est, continua-t-il en faisant mine de s'endormir dans l'espoir de l'agacer un peu.
Il ne l'entendit pas protester et crut entendre qu'elle sortait de la pièce. Satisfait il se rendormit doucement. Quelque temps après il fut de nouveau sorti de son coma par son fauteuil qui se remettait à faire des siennes. Il se rendit bien évidemment compte rapidement de la personne qui était à l'origine de ce remue ménage. Il se releva et se rendit compte que la vieille folle était en train de scier le pied du fauteuil, dans une position qui l'aurait fait rire dans d'autres circonstances (à quatre pattes, difficilement appuyée sur sa canne). Il lui arracha l'outil des mains.
-Mais ça ne va pas non. Qu'est ce qu'il vous a fait mon fauteuil ? Et je peux savoir où vous avez trouvé cet outil ?
-Il est à moi. Et je sciai ce pied pour récupérer la chaussette que vous vous obstinez à laisser sous ce fauteuil.
-Et une fois que le fauteuil vous serait tombé sur la main, vous auriez fait quoi, pauvre inconsciente ? Et ça vous arrive souvent de trimbaler votre attirail meurtrier chez vos clients. Vous comptiez en faire quoi de ce truc ?
-C'est une scie môsieur. De plus je l'emmène avec moi dans le cas où il y aurait des travaux à faire. Et pour finir j'espérai seulement remuer vos petites fesses paresseuses en enlevant un pied à cet espèce de truc où vous vous prélassiez comme un rat mort.
-Merci de la comparaison, ça me va droit au cœur. Et vous pouvez m'expliquer de quelle force cachée vous comptez vous aider pour faire des travaux madame l'emmerdeuse.
-Ne vous croyez pas supérieur par la force môsieur. Moi au moins j'ai de la jujote, petit arrogant, alors avant de me traiter de vieille femme inutile, vous devriez réfléchir à deux fois PETIT.
-Et vous ça vous ennuierai d'arrêter de me traiter de tous les noms en les accompagnant de l'adjectif PETIT vieille mégère.
-Vous vous prenez peut-être pour quelqu'un d'adulte et de responsable, mais détrompez vous. Vous êtes qu'un grand gamin insolent.
-Ah je suis grand maintenant, génial ! Vous ne voulez pas vous remettre en question plutôt que de m'insulter. Vous êtes hargneuse.
-Allez vous m'aider à retirer cette chaussette, ou dois-je faire exploser le salon pour vous remuer un temps soi peu ?
-Mais j'hallucine vous êtes complètement allumé vous, et en plus vous me menacer. Sachez que ma patience a des limites et que je vais véritablement finir par en avoir marre de vous, et vous foutre à la porte si vous continuez.
Il souleva le fauteuil et en retira la chaussette pour lui jeter sur le nez.
-Tenez. Si ça peut vous calmer. Et que je ne vous entende plus jusqu'à ce soir.
Elle prit la chaussette et sortit de la pièce, au grand soulagement de James qui commençait à avoir des envies meurtrières. Il était mine de rien six heure du soir et son ventre gargouillait méchamment. Il réfléchit un instant. Il ne pouvait pas laisser cette vieille folle dans son appartement pendant qu'il allait se dégoter quelque chose à manger. Sa réflexion fut interrompue par des pas claudiquant dans les escaliers. Il se retourna et vit que la petite grand mère s'était tout habillée et avait repris son parapluie et sa canne. Il allait lui demander ce qu'elle avait dans la tête mais elle le devança.
-Je sors.
-Ah oui et où ?
-Je vais acheter à manger.
-Moi aussi alors vous pouvez rester i… Il retint ses paroles. Tout cela était parfait. Elle ne serait pas dans l'appartement pendant qu'il sortirait, très bien faites comme bon vous semble, mais je ne vous donne pas de clé.
-Et pourquoi ? Si je reviens avant vous, je serai à la porte.
-Exactement. Vous ne croyez quand même pas que je vais vous laisser dans mon appartement pour que vous ravagiez tout ?
Elle ne lui répondit pas et sortit offensée. Il la suivit et chacun prit ensuite un chemin différent. Lui décida de se diriger vers le fast-food le plus proche tandis qu'elle partait, il ne savait où.
Il apprécia la soudaine tranquillité qu'il éprouvait à se balader ainsi dans les rues calmes loin de cette pauvre hystérique. Quel bonheur. Il habitait près de la côte Est et se trouvait non loin de la plage. Il décida donc d'y passer. Il marcha tranquillement sur le sable pendant un petit moment appréciant le bruit que faisaient les vagues en s'écrasant sur la plage. Il remonta son col roulé. On été en novembre et le froid s'avérait mordant surtout au bord de la mer.
Il réfléchit un peu à sa « femme de ménage ». Qu'avait-il fait pour s'attirer une folle pareille. Qu'avait-il fait pour qu'elle tombe devant sa porte ? Pourquoi n'avait elle pas retrouver son vrai client ? Le sort s'acharnait contre lui, il en était sûr. Cette bonne femme, il grimaça en pensant ces mots, ou plutôt cette folle était une véritable malédiction et ce n'était que le premier jour. Si elle continuait, elle pourrait ne s'en prendre qu'à elle-même d'avoir été mise à la porte. Et quel caractère, il n'avait jamais femme aussi obstinée. Ou si … Une fois.
Il arriva à destination quelques minutes plus tard et acheta un énorme big-mac, des frites, ainsi qu'un grand coca cola. Il aimait bien la nourriture moldue. Même si rien ne valait celle du chaudron baveur. Il se promit d'aller faire un tour à Londres sous peu. Il rentra chez lui et ne trouva personne devant la porte. Quel soulagement, elle n'était pas encore revenu. Il s'était à peine installé, qu'on tapa furieusement à la porte.
Il alla ouvrir à la vieille femme après un moment d'hésitation. La faire mariner un peu devant la porte lui ferait du bien, mais il se ravisa. Elle entra dans la pièce sans lui adresser un mot et se dirigea directement vers la cuisine. Mais lorsqu'elle passa dans le salon, James l'entendit râler. Il eut à peine le temps d'arriver dans la pièce pour voir la dénommée Arlette fourrer tout son repas dans un sac-poubelle, et sortir de la pièce. Il la rattrapa.
-Donnez- moi ça. Vous n'êtes pas bien de gâcher de la nourriture ainsi, et ne vous avisez plus de …
Elle ne le laissa pas finir, lui claqua la porte de la cuisine au nezet s'y enferma à doubles tours en disant :
-Je fais ça pour votre bien jeune homme.
James en resta coi. Il essaya de canaliser sa fureur mais ce fut peine perdue. Il commença à tambouriner la porte de la cuisine, furieux, en sommant la vieille de lui ouvrir immédiatement. Elle fit la sourde. Cette fois s'en était trop. Il tira sa baguette qu'il efforçait de dissimuler depuis qu'elle était là ainsi que tout les autres éléments magique de cette maison et la pointa sur la serrure.
-Alohmora, murmura-t-il pour ne pas être entendu de la vieille pie.
La porte s'ouvrit et il fit irruption dans la pièce en prenant soin de dissimuler sa baguette.
-Vous poussez le bouchon un peu trop loin là. Où est mon repas.
-Il arrive. Ne vous impatientez pas ainsi.
-Je parle du repas que j'ai été acheter tout à l'heure madame-je-me-mèle-de-tout.
-Comment êtes-vous entrer, fit elle tout à coup soupçonneuse.
-N'essayez pas de dériver de sujet, c'est chez moi et je sais encore comment entrer dans les pièces de ma maison. Où avez-vous mit mon repas.
-Oh vous parlez de toute cette immondice de nourriture mol … Elle arrêta sa phrase et blanchit tout à coup.
-Qu'alliez-vous dire, fit-il en fronçant les sourcils.
-Cette nourriture molle et non diététique, répondit elle en reprenant de l'assurance.
Il lui lança un regard méfiant et la scruta quelques instant ? Mais celle-ci ne se démonta pas et soutint son regard bien qu'elle n'avait pas encore retrouvé toutes ses couleurs.
-Très bien. Où l'avez-vous mise cette nourriture molle ?
-À sa place, fit elle nonchalamment en montrant la poubelle un peu plus loin.
-Non mais je rêve ! Mais pour qui vous vous prenez ?
-Au lieu de râler manger plutôt ceci, rétorqua elle en lui versant quelque chose qu'elle préparait depuis un moment. La casserole contenait une espèce de soupe verdâtre. Elle l'accompagna d'une assiette de salade et d'un jus de couleur rouge qu'elle versa dans un verre. Elle mit les couverts à table et lui présenta la chaise tandis qu'elle se servait elle-même de son espèce de truc bizarre.
-C'est quoi toutes ces horreurs ?
-Votre repas.
-Je ne crois pas.
-Moi je crois que si. De toute manière il n'y a rien d'autre.
Qu'est ce qu'il le retenait de lui envoyer tout son bric-à-brac à la figure. Il n'en savait rien. Peut-être la faim qui lui triturait l'estomac depuis un moment déjà. Il décida donc de lui laisser une chance, mais mit tout de même les choses au clair.
-Je vais manger votre truc, mais je vous préviens ne vous avisez plus jamais de me jeter mon repas ou de torturer mes meubles, ou autres catastrophes dont vous avez le secret car je crois que j'aurais du mal à garder mon calme. Alors vieille ou pas je vous jetterai à la porte et vous vous expliquerez avec votre employeur. Dites vous bien que c'est grâce à ma pitié et à mon grand cœur que vous êtes toujours sous ce toit.
Elle acquiesça sans rien dire. Il fut soulager qu'elle est enfin compris ce qui lui pendait au bout du nez et prit la cuillère à soupe à droite de son assiette et la trempa dans l'assiette pour en retirer une cuillère pleine. Il mit néanmoins un moment à la mettre dans sa bouche. Il finit tout de même par le faire et recracha le tout si tôt.
-Mais vous voulez m'empoisonner ou quoi ? Qu'est ce que c'est que ce truc ?
-Soupe d'épinard et de choux de bruxelle, c'est parfaitement équilibré et sain, pour changer de votre alimentation immonde. Et vous pourriez montrer un peu de respect à mon travail et ne pas cracher dessus comme un porc, jeune homme.
Dans l'intention de se débarrasser du goût qu'il avait dans la bouche, James attrapa le verre qui était posé devant lui et en but la moitié dans une grimace de dégoût. Il se releva quelques instants plus tard.
-Ça suffit, je vous interdis de rentrer dans cette cuisine pour faire des choses aussi immondes. Maintenant si cela ne vous dérange pas je vais me coucher et ne vous aviser pas de faire la moindre bêtise. Bonne nuit.
La vieille femme le regarda partir avec un sourire victorieux et carnassier. Elle était géniale. Enfin … Pas vraiment en fait.
hihi, alors vous en pensez quoi de ce petit premier chapitre? Il est bien? Il est nul? Vous avez adoré? Vous avez détesté? Une chtite review, non? Je vous jure que ça fait trop plaisir.
Lilynatou (qui est toute contente d'avoir enfin internet)
