Merci à tout ceux qui ont lu jusque là et laissé des reviews :).
J'avance lentement mais maintenant je devrais avoir plus de temps libre pour écrire, je pense que j'en ai encore pour deux chapitres, peut être plus, attendez vous à des guest pour les prochains.
Sur ma page principale; il y a un lien vers un dessin lié à cette fanfic, n'hésitez pas à aller voir.

Et bonne lecture :)

Lorsqu'il revint à nouveau a lui, son mal de tête était retombé à un niveau supportable et la douleur dans ses membres s'était un peu calmée.
Il avait froid.
C'était peut être bon signe… ou du moins une sorte de signe… Le fait qu'il prenne conscience du froid mordant prouvait sans doute que ses blessures n'étaient plus sa seule préoccupation…
Sans ouvrir les yeux, il se redressa avec précaution, se forçant à prendre son temps et à faire le moins de gestes possible pour ne pas réveiller la douleur rampante.
Une fois en position assise il ouvrit lentement les yeux et attendit que le monde est fini de vaciller pour fixer son regard. Comme il l'avait supposé la première fois sans vraiment chercher à en être sure, il était dans une sorte de caverne naturelle creusée dans le calcaire. Le feu brûlait doucement, sans émettre autant de fumée qu'il aurait dû, et projetait des ombres distordues sur les murs. L'entrée de la grotte était étroite et quasi totalement obstruée par des branchages, mais l'orage continuait. Même s'il ne pouvait voir l'extérieur d'où il était, Kakashi entendait distinctement le son de la pluie et du vent, ainsi que les occasionnels roulements de tonnerre qui scandaient la fureur des éléments.
Gaï n'était nulle part, et en essayant de bouger une jambe, Kakashi réalisa qu'il avait laissé sa veste de jounin pour le couvrir. Elle avait glissé sur se genoux quand il s'était redressé.
A la force des bras il entrepris de se rapprocher du feu, ignorant résolument la vague de souffrance qui le traversa. Il avait enduré bien pire, et en toute honnêteté, la douleur était la bienvenue. Elle n'était pas grand-chose en comparaison de ce qu'avait subi les autres… et elle ne le tuerait sans doute pas.
Il s'immobilisa près du feu et, la mâchoire crispée, attendit que la douleur passe. Il avait à nouveau du mal à respirer, mais la chaleur dégagée par les flammes compensait en partit cet inconvénient.
Son sharingan lui faisait de nouveau mal, et il réalisa qu'il n'aurait sans doute pas du se déplacer quand une brusque nausée le força à se rallonger.
Une fois à nouveau étendu contre la terre froide et irrégulière, il entrepris de recenser ses muscle en état de fonctionner normalement. Même s'il doutait pouvoir se battre le cas échéant, connaître l'étendu des ses capacités physiques actuelles était toujours utile.
Et puis ça le gardait occupé…

Le résultat n'était pas brillant, mais finalement il aurait pu s'attendre à pire étant donné qu'il était rarement passé aussi près de la mort, même durant ses années dans l'anbu.
Lorsqu'il eut fini de torturer ses doigts de pieds en les forçant à bouger l'un après l'autre afin de vérifier qu'aucune liaison motrice n'était endommagée – ce qui était le cas, la douleur dans ses jambes le lui confirma –, il décida de vérifier quel armement il avait encore en sa possession.
Il découvrit alors avec un certain soulagement que Gaï avait glissé trois shurikens et un kunaï, sans doute récupérés sur les corps des ninja ennemi vu leur état, dans son étui à kunaï.
Avec un sourire intérieur il se mit à nettoyer les armes. Il se sentait un peu tranquillisé… Au moins il n'était pas totalement sans défense. Et puis un ninja sans arme se sentait toujours un peu nu, surtout quand, comme Kakashi, il ne quittait presque jamais son uniforme.
Il avait presque fini d'enlever le sang séché du dernier shuriken quand Gaï fit sa réapparition.
Il sembla se matérialiser près du feu sans même avoir provoqué le moindre frisson dans la végétation qui bouchait l'entrée de la caverne et déposa sur le sol un tas de bois presque aussi trempé que lui. Kakashi ne dit rien mais haussa un sourcil sarcastique.

Lire les expressions de Kakashi était quelque chose de très difficile.
Basiquement parce que la seule partie de son visage visible était son œil droit. Et que quoi qu'on en dise un œil ne laisse pas paraître grand-chose en terme d'émotion.
Et aussi simplement parce que Kakashi était très doué pour cacher ses sentiments.
En fait, les gens qui ne le connaissaient pas pouvaient trier ses expressions en trois grandes catégories.
D'une manière générale, son œil ne reflétait qu'un désintérêt presque total pour son environnement ; qu'il lise son livre orange ou qu'il reçoive une nouvelle mission de l'Hokage, il posait sur le monde un regard en apparence blasé pouvant presque rivaliser avec celui du jeune Nara.
En combat par contre, ses sourcils étaient froncés, et sa pupille valide étincelait d'une lueur concentrée et dangereuse ; le genre de regard à vous faire reculer instinctivement d'un pas – voir de deux - lorsque que vous le croisez…
Lorsqu'il était encore responsable de l'équipe sept, on pouvait se rendre compte qu'il souriait derrière son masque aux imperceptibles rides d'expression amusées qui apparaissaient au coin de son œil.
Ses amis, toutefois, savaient lire les signes, les expressions fugitives qui apparaissaient parfois, contredisant ou nuançant le maintien apparent du ninja…
Parmi eux, Gaï était sans doute celui qui connaissait le mieux Kakashi. Et de même qu'il ne lui avait pas échappé que depuis que l'équipe était dissoute, ses yeux ne riaient plus que trop rarement malgré l'apparence de sourire, il ne manqua pas l'éclair goguenard qui traversa le regard de son rival lorsqu'il se déchargea de son fardeau imbibé d'eau…

Mais au lieu de se redresser de toute sa hauteur pour défier Kakashi d'une voix tragique et offensée comme il l'aurait fait en temps normal, il se contenta d'afficher un demi sourire entendu et de s'ébrouer comme un chien trempé, projetant une pluie de gouttelettes sur l'autre ninja.
Et avant que ce dernier n'ait réalisé ce qui se passait, Gaï avait reculé d'un pas et formait les sceaux à toute vitesse. Sa main droite s'abattit avec force sur le tas de bois.
"Nipo : technique de la saison sèche ! "
Une vague invisible brouilla un instant le fagot, courant du bord du tas jusqu'à la main de Gaï en cercle concentriques; et la seconde suivante le bois était sec et cassant, comme s'il n'avait connu que le vent aride et abrasif du veldt.
Avec une lenteur affectée, Gaï retira sa main et referma son poing, faisant exploser la boule d'eau qui flottait sur sa paume et se tourna vers son rival, masquant à peine un sourire triomphant.
- Alors ?
Kakashi cligna deux fois des yeux et sembla soudain se rappeler qu'il était censé jouer l'indifférence.
- Hum ? Tu disais ?
Cette fois ci le regard de Gaï étincela et il brandit son poing.
- Pas de ça avec moi Kakashi ! Tu dois reconnaître que tu es impressionné !
Le ninja masqué laissa filtrer un sourire.
- J'admets que c'est une utilisation… originale.
Il envisagea un instant de laisser mourir la conversation à ce point, mais la curiosité fut la plus forte.
"Quand as tu… ? "
Le sourire de Gaï s'élargit.
- Je n'ai peut être pas de Sharingan, mais ça ne veut pas dire pour autant que je sois aveugle Kakashi…
"Je l'ai mémorisée quand nous nous sommes battus contre ces ninjas du village de la cascade, il y a deux mois."
Kakashi avait copié la technique de la saison sèche pendant la courte guerre contre Suna. Les ninjas du sable l'utilisaient pour vider leurs adversaires de toute leur eau… - et par conséquence de leur sang. Mais l'emploi qu'en avait fait Gaï était indéniablement atypique. Et ingénieux… Sans compter qu'il avait mémorisé les signes la seule fois ou Kakashi les avait formé en sa présence…
- Il va falloir que je fasse attention alors… Si ça continue ainsi tu vas me ravir la place de ninja le plus recherché par Suna…"

Le regard rieur de Kakashi démentait le sérieux de sa voix, et en son fort intérieur Gaï s'autorisa un soupire de soulagement doublé d'une petite danse de la victoire, tandis que "Gaï en son fort extérieur" flashait un énième sourire éblouissant agrémenté de la pause du mec cool. Pour une fois le sourire dans l'œil de son rival était authentique… Kakashi semblait reprendre le dessus, il s'était sans doute inquiété pour rien.

Il choisit un morceau de souche de taille moyenne et alimenta le feu avec précaution, attisant les braises qui avaient commencée à mourir.
Puis, s'étant assuré qu'il gardait une arme à portée de main, il entrepris de se débarrasser de sa combinaison trempée, dévoilant son torse musclé.
Attrapant les dernières compresses, il entreprit de nettoyer ses propres blessures.
Assis de l'autre côté du feu, Kakashi l'observait du coin de l'œil en jouant avec un kunaï quand une plaie attira son attention.
Gaï était bien bâtit. Plus que bien bâtit même... Son entraînement intensif lui avait forgé une musculature compacte et régulière que soulignait la lumière orangée du feu. Sur les muscles saillants et tendus comme des cordes courait un entrelacs de cicatrices plus ou moins vieilles, toutes reçues en combat ou à l'entraînement. Traversant l'abdomen de part en part, Kakashi reconnu la large balafre, souvenir de la profonde blessure que lui-même lui avait infligé lors de l'un de leurs premiers duels, ils devaient avoir six ou sept ans à l'époque.
Gaï avait bien failli en mourir…
Plus haut, juste au niveau du cœur, presque recouverte par l'empreinte d'un jutsu de feu passé trop près se trouvait la cicatrice en forme de croix, la seule que Gaï n'avait pas reçu au combat.
Il avait quoi, onze ans, douze ans? Gaï avait réussit à ouvrir sept des huit portes, mais son cœur n'avait pas supporté la pression… La cicatrice était le résultat des neuf heures de chirurgie à cœur ouvert, neuf longues heures pendants lesquelles le cœur de Gaï s'était arrêté plusieurs fois, neuf longues heures qui lui avaient finalement sauvé la vie, mais après lesquelles il avait passé plusieurs semaines dans le coma, sans que les médecins sachent s'il se réveillerait…
Le corps de Gaï portait bien d'autres cicatrices, certaines tellement anciennes qu'elles étaient presque effacées, d'autres au contraire récentes, dont la peau était encore lisse et rosée.
Et évidement celles reçues quelques heures plus tôt, quand Gaï lui avait sauvé la vie. Certaines saignaient encore un peu, toutefois aucune n'avait l'air trop grave.
Mais ce n'était pas celles là qui avaient attiré le regard de Kakashi, pas plus que celles déjà cicatrisées.
Son regard était fixé sur la longue entaille qui courrait sur l'épaule de son rival. Elle était récente. Mais pas assez.
Vu la couleur de la chair autour de la plaie elle devait bien avoir une dizaine d'heures. Bien avant que Gaï ne parte à son secours donc.
Et elle n'avait pas été nettoyée.
Et maintenant qu'il savait quoi chercher, il apercevait d'autres blessures qui avaient commencé à s'infecter… Une sur l'avant bras, une autre sur le flanc…

… Gaï…
Son rival leva sur lui un regard interrogatif tout en coinçant le bout de son bandage entre ses dents pour le tendre au maximum.
- Gaï, comment ce fait il que Tsunade-sama t'ai envoyé ?
L'incertitude se lut un instant sur le visage tanné, et Kakashi su qu'il hésitait à répondre franchement, mais aussi qu'il le ferait. Gaï n'aimait pas mentir.
Et en plus il n'est pas vraiment doué pour ça… ajouta une petite voix vaguement railleuse dans un coin de sa tête.
- Je te l'ai dit. J'étais là quand la nouvelle est tombée.
Devant le regard septique de Kakashi il capitula.
" Je rentrais directement de mission. Nous étions passé rendre le rapport à l'Hokage."
Ce qui signifiait que la mission en question était de rang A au minimum, pour exiger un rapport immédiat.
Et que Gaï n'avait très certainement pas pris le temps de se reposer, de manger ou encore moins de faire soigner ses blessures avant de repartir.
- Gaï… Tu es un imbécile.
Son rival fronça les sourcils.
- Sans doute, mais toi tu es un crétin borné.
Kakashi ouvrit la bouche pour lancer une réplique cinglante, mais une fois encore Gaï le prit de vitesse.
" Et si je n'avais pas joué les imbéciles, tu serais un crétin borné mort, Kakashi"
Le ninja aux cheveux argentés resta un instant à court de mots.
"La vérité, c'est qu'il n'y avait aucune équipe disponible pour lancer une mission de secours. Si dans l'élan de la jeunesse Shikatou, Hana et Genma ne s'étaient pas également proposés, Hokage-sama ne nous aurait pas autorisé à partir."
Kakashi hocha imperceptiblement la tête. Ce que Gaï avait fait était incroyablement stupide.
Repartir en mission immédiatement – surtout pour une mission de sauvetage, le genre de mission la plus susceptible de tourner très mal très vite – était outrageusement dangereux, non seulement pour soi même mais aussi pour son équipe.
Et pourtant Gaï n'avait pas hésité.
Et contre toute logique, Kakashi aurait fait de même si la situation inverse s'était présentée.
Il resta assis en silence à contempler ses mains.
Il aurait fait exactement la même chose à la place de Gaï. Et pourtant il lui en voulait… Pourquoi donc avait il cette sensation que ce qui aurait été acceptable pour n'importe qui d'autre était pas juste ? Pourquoi était il furieux, pourquoi donc avait il l'étrange envie de casser la figure à Gaï pour avoir mis sa vie en danger pour si peu ? Pour rien?
Pour lui.
La migraine réapparaissait, de même que la douleur brûlante dans son œil gauche, mais Kakashi n'y prêta pas attention… Il avait l'habitude.
Il examinait le kunaï qui reposait sur ses genoux comme si c'était la première fois qu'il voyait une arme. Le tranchant affûté, les reflets paresseux dessinés par la lumière du feu…

Dans sa tête une pensée tournait, émergeant de la confusion, prenant de plus en plus de place.
Est-ce que j'aurais préféré mourir cette fois ?
Mais dès que la pensée eut pris corps, qu'il se fut autorisé à la formuler, il réalisa que non. Il ne voulait pas mourir. La protestation immédiate, presque physique, de tout son être à cette idée en était une preuve suffisante.
Mais alors quoi ?
Il ne voulait pas mourir…
Mais est-ce que je veux vivre ?

Kakashi, arrête.
- Quoi ?
Kakashi redressa la tête et fixa Gaï.
- Arrête avec ça." Le regard de son rival était sérieux.
"Arrête avec l'auto flagellation Kakashi, tu es vivant et c'est tant mieux. Point barre. » Gai fit un geste éloquant de sa main libre et une expression à mi chemin entre l'embaras et autre chose, que Kakashi ne parvint pas à identifier, apparue sur son visage ouvert.
« Ne comprends tu donc pas ?
"Obito t'a pardonné depuis le début, Kakashi… C'était la guerre, même en bouclant Rin à double tour tu n'aurais pas pu garantir sa sécurité. Elle a fait le choix de se battre pour son village. Nul n'aurait pu changer cela…
« De même que Youndaïme a fait le sien… Lui seul pouvait arrêter le Kyuubi, tu le sais.
« Et Hayate… Hayate a pris sa décision le jour ou il a choisit de rester un ninja malgré sa maladie… Il savait parfaitement que ça finirait sans doute par lui coûter la vie, mais il a sacrifié la flamme de sa jeunesse à son nindo !
« Pour sauver Sandaïme il aurait fallu abattre Orochimaru. Et tu sais bien que ni toi ni moi n'en aurions été capable."
La voix de Gaï était tendue, pressante. Bien différente de son ton normal. Ses inflexions étaient étrangement sèches, sans la note joviale habituelle. Comme s'il essayait à tout prix d'empreindre ses paroles de tout le poids possible, de les faire pénétrer au plus profond de l'esprit de Kakashi pour les lui faire assimiler…

"Rien de ce que tu aurais pu dire n'aurait arrêté Sasuke… Il est trop jeune, trop dévoré par sa haine pour comprendre… Je sais à quel point tu te retrouvais en lui. A quel point tu aurais voulu pouvoir lui éviter cette souffrance… Tu ne pouvais pas effacer son amertume, mais tu n'as pas échoué pour autant, tu leur as appris à tout les trois la valeur du travail en équipe. Tu les as rendu fort, et s'il y a une chance de ramener Sasuke, c'est celle là.
" Et si ce soir tu n'a pas réussit à sauver Haoshe, Shera et Asha, c'est que personne n'aurait pu. Alors arrête de te torturer."
Il frotta nerveusement une mince cicatrice qui courrait sur son avant bras.
" Je sais que je n'ai aucun droit de te dire ça. Mais penses y.
Et rappelles toi aussi que si nous nous sommes portés volontaires pour venir te récupérer, c'est parce que nous avons estimé que ta vie valait le risque."
Le masque de sérieux sembla soudain se dissoudre comme s'il n'avait jamais existé et le sourire contagieux refit sa réapparition.
"Et puis je ne pouvait vraiment pas laisser un crétin comme toi, mon rival éternel, récolter une fois de plus toute la gloire !"
Il profita de l'occasion pour afficher une fois de plus la pose du mec cool et un reflet immaculé joua un instant sur ses dents, éblouissant presque Kakashi.
La lumière du feu ne pouvait pas expliquer le reflet éclatant. Et pourtant il était là.
Ce genre de chose avait tendance à se produire dans l'entourage de Gaï… Inexplicablement la lumière le nimbait pendant qu'il performait l'entrée dynamique alors que le soleil était de l'autre côté ; de manière rationnellement impossible des rayons lumineux venus de nulle part faisaient étinceler son sourire ; contredisant toutes les prévisions météo le vent se mettait soudainement à souffler, soulignant le point crucial d'un discours sur la force de la jeunesse… Une fois Kakashi aurait même juré avoir vu des étoiles auréoler son rival lors d'un défit particulièrement tragique.

S'il ne s'était pas s'agit que Gaï, il aurait cru que l'autre utilisait un genjustsu ou une technique quelconque, quelque chose… Mais c'était Gaï, et ce genre de chose avait simplement tendance à se produire.
Kakashi avait fini par admettre qu'ou qu'il aille, Gaï provoquait d'une manière ou d'une autre ses propres effets spéciaux.
C'était étrange et unique, mais après tout, Gaï était quelqu'un de pour le moins unique.
Il avait sa manière à lui de faire les choses. Sa manie irritante de lancer des défis stupides à tors et à travers.
Sa tendance marqué pour les discours abscons et les poses ridicules.
Son inébranlable volonté.
Sa façon bien a lui de veiller sur la santé mentale de son rival et de lui signifier son soutient.

Kakashi referma son poing sur le manche du kunaï qu'il tenait, ignorant la douleur qui remonta dans son bras et, luttant contre la nausée soudaine, releva la tête vers Gaï.
- Viens, je vais t'aider.
Gaï aquiessa en silence et fit le tour du feu pour venir s'agenouiller devant son rival. S'appuyant légèrement sur lui pour garder son équilibre, Kakashi se redressa et saisit le bandage avec lequel Gaï se débattait. Celui-ci le lui abandonna de bonne grâce. Il connaissait suffisamment Kakashi pour identifier une demande de trêve quand il en voyait une.

Kakashi ne déclarerait certainement pas qu'il était désolé et qu'il avait réagit comme un idiot, et il n'expliquerait certainement pas ce qui lui était passé par la tête, mais c'était sa manière d'admettre qu'éventuellement, peut être, il avait eu tord.
Et c'était suffisant.

" N'empêche, c'est sans doute l'un des truc les plus stupides que tu ais jamais fait."
Gaï inclina insensiblement la tête et sourit pour lui même.
- Oui.