And Time Goes By...
Chapitre 1 : Bright new world

Disclaimer : Harry Potter, son histoire, ses personnages ne m'appartiennent pas (heureusement pour eux !) : ils sont la propriété de J. K. Rowling et de la Warner Bros (en ce qui concerne le film). Je ne fais que les emprunter à des fins non commerciales.

Rating : R [Slash]

Résumé : Comment un passé rattrape ceux qui avaient décidé de le fuir. Comment deux hommes réagissent face à face après une décennie sans s'être vus.Et comment le coeur et les sentiments changent sans même que l'on ne s'en apperçoive.

Notes : J'avais envie d'essayer quelque chose de plus contemporain, de plus dynamique, d'où l'idée de cette fic. Je sais que j'exploite un filon largement utilisé dans les fics, mais comme j'aime bien l'idée, j'ai décidé de donner ma propre version des faits. En espérant que cela vous plaise quand même un peu...


The light is fading in the park,
It's alright,
I'll walk with you until it's dark,
Forever,
If you could only make a sign,
If you could only say you're mine,
If there was one word you could say,
Let it be love.

[Craig Armstrong - Let it be love]

-

"Monsieur, vous prendrez autre chose ?"

"Un café latte, merci."

Et il retourna à son occupation première, qui était la lecture des journaux du matin. Il s'était déjà apperçu depuis longtemps à quel point les nouvelles du monde moldu étaient fades et répétitives. Aucune explosion en masse de cabinets de toilettes pour égayer le lot quotidien de crises politiques, famines et grèves et puis, pire que tout, aucune image animée, rendant chaque page d'un ennuyeux du plus mortel. Cependant, cela l'amusait beaucoup de lire les faits divers, les évènements que les moldus ne pouvaient expliquer. D'ailleurs, il était aujourd'hui question d'une "pluie d'étoiles filantes" apparemment inexpliquable et imprévue. Le jeune homme sourit légèrement : bien sûr, il avait entendu parler de la bavure des frères Weasleys qui avaient fait exploser leur réserve de feux d'artifice, mais de là à ce que les moldus considère cela comme "une pluie d'étoiles filantes", c'était exagérer les choses. Décidément, ces gens sans magie ne verraient jamais rien.

Le jeune homme régla sa note et, repliant son journal, quitta le café. New York à l'heure de pointe se déroulait sous ses yeux. Il n'arrivait parfois toujours pas à s'y faire, à cette effervescence, à ces gens qui ne rentraient jamais chez eux, à ce bruit incessant et à ses gratte-ciels haut à vous en donner le vertige. Cependant, il savait qu'aux yeux des autres, il appartenait à ce monde, à cette catégorie de New-Yorkais qu'on ne disait leur vie faite que de 'métro-boulot-dodo'. Après tout, il n'était pas le plus grand avocat de New York pour rien.

A vingt-sept ans, Draco Malfoy pouvait se vanter d'avoir fait un parcours sans échec. Après avoir brillamment suivi toutes les plus prestigieuses études du barreau, dont notamment une belle mention à Harvard, il avait immédiatement monté son propre cabinet et pris comme associés deux jeunes avocats prometteurs comme lui. Depuis, à chaque affaire qui lui était présentée, c'était une victoire de remportée devant les jurés. Ainsi, il est inutile de dire que les plus grands s'étaient présentés à lui, et que sa réputation n'avait cessée de croître.

Il était ainsi connu comme un avocat non pas "véreux", mais acharné, laissant souvent son adversaire sans manière de répliquer. Il savait frapper juste, et fort. Ses jeunes associés, Mark et Daniel, suivaient apparemment dans ses pas. Bref, rien ne pouvait aller mieux pour le cabinet "Thestral", baptisé ainsi assez énigmatiquement par son patron.

Pourtant, malgré leur association, les deux jeunes avocats ne savaient pratiquement rien sur le passé de leur supérieur. Tout comme l'idée du nom pour leur cabinet, ils ne savaient pas d'où il l'avait prise, juste qu'un petit sourire s'était formé aux coins de ses lèvres lorsqu'il leur avait soumis ; ils n'avaient posé aucune question. Ceci faisait parti du caractère mystérieux de Draco et Daniel et Mark savaient mieux que d'essayer de soulever cette énigme.

Pour l'instant, le jeune avocat traversait une partie du Bryant Park pour se rendre à son lieu de travail, croisant sur le chemin étudiants ou sportifs matinaux. Il aimait à marcher dans les quartiers de Manhattan, malgré la circulation déjà dense, cela lui faisait une sortie avant de s'enfermer toute la journée dans son bureau. En arrivant, il salua Mark, arrivé le premier, comme à son habitude, malgré le fait que ce soit lui qui habite le plus loin du centre. Ce dernier était déjà plongé dans un épais dossier, alors que sur son ordinateur, sa boîte d'e-mails annonçait une dizaine de messages reçus ; cela allait être une rude journée, pensa Draco. Mark releva la tête en le voyant arriver.

"Bonjour Draco. Bon week-end ?"

"Comme d'habitude : harassé par le travail", lui répondit l'interpellé avec un sourire.

Mark le lui rendit. "Il faut vraiment que tu te fasses une vie, tu sais."

Et comme à son habitude devant ce manège quotidien, Draco soupira. "Tu sais ce que c'est, le travail et tout...Le jour où j'aurai une vie privée..."

"...Daniel arrivera à l'heure au bureau !" conclurent-ils tous les deux en choeur.

Ils se sourirent ; le matin, ils prenaient le luxe de démarrer la journée doucement. Et cette petite conversation, quoique répétitive, était leur façon de se dire bonjour chaleureusement. D'ailleurs, c'était presque à cet instant que le dernier employé de "Thestral" arrivait, essoufflé, mais dynamique et pressé de commencer à travailler. Et ce serait alors que les deux premiers avocats se mettraient à étudier leurs dossiers : le rythme de la journée les rattrapait.

"Au fait, Draco, il y a quelqu'un qui t'attend dans ton bureau." dit soudain Mark, alors que Daniel, sifflotant un dernier air de musique à la mode, venait d'arriver.

Draco leva un sourcil dubitatif.

"Qui ça ? Je n'attendais personne ce matin."

"C'est bien ce qui me semblait aussi, mais il m'a dit que c'était important, que tu comprendrais. Alors je l'ai fait entrer dans ton bureau, je me suis dit qu'au pire cela te défoulera de le mettre dehors."

Draco sourit.

"Est-ce que j'ai l'air si sadique que ça ?" demanda-t-il avec humour.

"Oh, et pas qu'un peu !" s'exclama Daniel de derrière son écran.

Daniel, contrairement à ses deux associés, était plus jeune qu'eux de deux ans. Alors Mark et Draco étaient souvent plus indulgents avec lui, même s'ils désespéraient parfois de lui apprendre la rigueur nécessaire au métier d'avocat. Il leur paraissait souvent que le jeune homme n'était encore qu'un enfant. D'ailleurs, à ce moment là, il fixait d'un air malicieux son patron, ses yeux bleus pétillant de rire.

Le sourire de Draco s'élargit. Finalement, cette journée n'allait pas être aussi rude que ça : comment en pouvait-il être autrement quand, de bon matin, de tels yeux s'illuminaient sur vous ? Non, cela ne pouvait décidément être qu'une bonne journée.

Draco fronça légèrement les sourcils ; était-ce lui qui venait de penser ça, à l'instant ? Oh mon Dieu, il avait vraiment besoin de repos. Il toussota légèrement et se décida à rentrer dans son bureau, histoire de mettre dehors cet inconnu qui allait retarder son travail.

Ainsi, il n'était pas du tout préparé à tomber nez à nez avec la personne qui se trouvait assise tranquillement sur le rebord de son bureau : la mine effrontée, la chevelure de jais en bataille et le regard vert étincelant, Harry Potter était toujours aussi fidèle à lui même.

Et pour la première fois depuis des années, Draco ne sut quoi dire qui puisse marquer son étonnement. Il resta donc là, les yeux grands ouverts, la main droite appuyée sur la porte qu'il allait fermer, à dévisager son ennemi d'enfance. Ce ne fut que lorsqu'il remarqua l'amusement qui dansait dans les yeux de son rival, qu'il se décida à réagir. Il ferma la porte et tenta de se recomposer une expression convenable, ce qui sembla encore plus distraire le jeune homme en face de lui.

"Qu'est-ce que tu fais là, Potter ?!?" cracha-t-il. Pour la froideur et la distinction, c'était raté.

L'interpellé sauta légèrement à bas du bureau, et Draco, pendant un bref instant, fut horrifié de se rappeler que c'était ce que Daniel avait l'habitude de faire quand il était dans son bureau.

"Je suis venu parler affaires, Malfoy." répondit calmement Harry.


A propos de la musique : J'ai décidé de mettre les paroles d'une chanson que j'aime bien et qui symbolise le chapitre au début de chacun. Pour le tout début de cette fanfic, j'avais envie de mettre une chanson qui me tient particulièrement à coeur, de mon compositeur préféré, le génialissime Craig Armstrong. Et le ton est donné, et l'histoire parlera d'amour...

Alors ???? Je continue ou je vais me pendre avec un string ?? lol Bon c'est une fic tout ce qu'il y a de plus mignon pour l'instant, hein ! Et pour ceux qui avaient reconnu (quoique ce n'était pas bien difficile), le Daniel en question - je confirme - a bien été calqué presque trait pour trait à Daniel Radcliffe (quoique je ne le connaisse pas perso hein !). Un petit délire perso...je voulais introduire cette mignonne petite frimousse dans ma fic. Et avec autant d'hommes dans cette histoire, les potins vont aller bon train je sens !!
Ah, que je vais m'amuser !! Ah, et que vous allez être torturés !! lol

P.S : désolée à ceux qui connaissent New York et qui voient que les descriptions que je donne ne collent pas avec la réalité historique. Mais bon, je tire mes infos du net, et puis mon imagination fait le reste !