Dead promises

Réponses aux reviews:

Carbyna: Alors c'est toi l'auteur de la super fic sur Jack et Kate? tu sais déjà ce que j'en pense alors ;) Kate est ton perso préféré? Ca tombe bien c'est l'un des persos principaux de ma fic avec Jack et Sawyer...Merci pour ta review kiss!

Nepenthes: Comme d'habitude c'est toujours un plaisir de lire tes reviews! Contente que tu l'aprécies j'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres! Et oui pas de Charlie/Claire pour cette fic... Charlie je lui réserve quelque chose de spécial et pour Claire bah, quelqu'un de génial (enfin pour moi ;) Sinon je reprends quelque éléments de la 2ème saison... Alors qui est la femme brune qui a déposé le crps de Micke? Bah c'est tout simplement une fille et tu verras niark niark! Bon aller niveau hallucination, les persos seront servis dans cette fic, difficile même de distinguer reve et réalité... Enfin, je te laisse lire la suite!Kiss!

Chapo: Merci pour ta review et j'espère que tu aprécieras toujours autant la suite ;) Kiss à toi!

Note: Rah je suis trop contente... Contente de quoi? Bah j'ai eu mon coffret de Lost que j'ai du aller chercher en France étant donné qu'il ne sort en Belgique qu'en décembre... Et en me repassant les premiers épisodes, devinez quoi? Bah Hurley chantait la même comptine que dans ma fic! C'est génial parce que je m'en rapellais plus donc la surprise pour moi... Ouais bon, vous, vous vous en fichez royalement lol. Mais Kate et Jack vont s'embrasser donc Sawyer va devoir se taper le sergent je suppose, à moins qu'il ne reste un éternel célibtaire :D Bon Ok j'arrête avec mes feux de Lost...et voilà la suite!

Hallucinations

Jack ouvrit lentement les yeux, sortant d'une nuit sans rêves alors que les rayons du soleil venait de faire leur apparition dans les cavernes. Certaines personnes étaient éveillées mais ne semblaient enclin à mener d'autres activités que d'observer leurs compagnons dormir. Sans faire de bruit, il se leva et se dirigea vers la source, avec l'intention de se rafraîchir un peu le visage.

Il faisait tellement silencieux qu'on aurait pu entendre une mouche voler mais ce silence fut bientôt interrompu par l'arrivée précipitée de Kate qui débarqua dans les cavernes, la respiration haletante comme si elle venait de courir vingt kilomètres. Le visage livide de peur et les membres secoués de tremblements incontrôlables, elle observa les alentours avant de foncer sur Jack dès qu'elle l'aperçu. Certaines personnes grognèrent au passage de la fugitive avant de tendre l'oreille dans l'espoir qu'une bride de conversation leur parvienne.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Jack d'une voix ensommeillée.

- C'est…Michael, dit-elle en tentant de reprendre son souffle.

- Michael ? Il n'est pas blessé au moins ? demanda le médecin qui commençait tout doucement à s'inquiéter face au comportement de la brune.

- Non…Non, il n'est pas blessé, répéta-t-elle pour bien enregistrer l'information. C'est…pire… Il faut que tu viennes, Sawyer est avec lui…

- Sawyer ? Conduis-moi là-bas.

Kate ne se fit pas prier et prit Jack par le bras avant de l'emmener de force vers l'étroit passage qui menait à la plage, sous les regard interrogateurs des personnes qui venaient d'écouter leur conversation ;c'est-à-dire presque tout le monde. Les plus curieux mais aussi les plus soucieux, tels que Sayid, Charlie ou même Walt, ne tardèrent de les suivre, accompagnés par d'autres spectateurs qui suivaient la scène depuis le début.


Alors que la mer avançait lentement vers la forêt avec un mouvements de flux et reflux, Sawyer était toujours assis sur un rocher, non loin de l'endroit où gisait le corps maintenant sans vie de Michael. Il arrivait des fois où la monotonie du quotidien s'interrompait inexorablement, sans qu'on puisse en déceler le moindre signe avant-coureur. Si seulement ces fois-là se faisaient plus rares… Combien d'événements étranges s'étaient produits ces derniers temps ? Plusieurs dizaines voir plus… Il aurait fallu une bien longue liste pour tous les énumérer, à commencer par ce miraculeux crash d'avion auquel aucun être humain n'aurait normalement survécu. Il y avait aussi eu la disparition de Claire qui avait engendré une perte partielle de sa mémoire. Fort heureusement, cet enlèvement n'avait eu aucun effet négatif sur la naissance de son bébé ; naissance qui avait eu lieu alors qu'une autre vie s'en allait…

Sawyer se passa une main sur le visage ; le sort semblait jouer contre lui ses derniers temps…Il n'aurait décidément jamais cette tranquille baignade avec Kate…Non, il avait fallu qu'ils trouvent ces fichus corps au fond de l'eau et cette fichue mallette qui avait été, Dieu sait bien, l'objet de tous les désirs…

- Sawyer !

L'interpellé se releva d'un bond avant de faire signe de la main à Jack et Kate qui couraient vers lui, suivis d'autres personnes qu'il connaissait à peine, notamment le petit Walt. Un sentiment de compassion saisit le cœur du jeune homme, alors qu'il regardait l'enfant courir, une expression de totale interrogation sur le visage. Il devait l'empêcher de voir ça… Ce n'était pas de la compassion mais plutôt de la pitié ; les courtes discussions qu'ils avaient pu entretenir à deux lui avait appris que l'enfant avait perdu sa mère quelques jours avant son départ en avion, ce qui était déjà suffisant. Le temps de réfléchir à la situation, Sawyer ne vit pas Jack passer à coté de lui, bouche bée pour se précipiter sur le corps sans vie de Michael.

- Depuis quand est-il ici ? demanda le médecin en observant minutieusement le visage de Michael.

Sawyer ne prit pas la peine de répondre à la question, il se dirigea en grandes enjambées vers Walt avant de le prendre brusquement par les épaules pour l'emmener loin du cadavre.

- A peine quelques minutes, répondit Kate à sa place. Sawyer m'a dit qu'il avait vu quelqu'un sur les rochers, continua-t-elle ne sachant si c'était une bonne idée de le signaler.

- Il a vu quelqu'un ? répéta Jack en murmurant. Je ne sais pas quelles sont les causes du décès mais en tout cas, aucune blessure externe, aucune trace de coup quelconque… Par contre, ses pupilles sont rétractées, ce qui me paraît bizarre…

Derrière les deux personnes, les autres rescapés observait Michael avec effroi mais aussi avec curiosité. Peut-être la perte d'une vie aurait pu les effrayé mais ce n'était pas la première fois que cela arrivait et certainement pas la dernière car, tout comme Rousseau, aucune personne n'était sortie vivante de cette mystérieuse île et ce n'était pas sur le point d'arriver, vu que le seul échappatoire qu'ils avaient trouvés venait de partir en miettes.

- Il faut le ramener aux cavernes, dit Jack après un moment de silence. On fera une cérémonie d'adieux si vous le voulez mais après que je l'ai examiné…

En silence, la foule se redirigea vers les cavernes, alors que Kate observait au loin Sawyer et Walt discuter sans doute de se qu'il venait de se produire.


La magnifique journée qui avait commencé lors de cette macabre découverte se poursuivit jusqu'en fin d'après midi, où l'habituelle pluie tropicale arrosa de ces flots une bonne partie de la forêt. Car à l'autre bout de l'île, une dizaine de personnes lutaient encore pour survivre. Parmi ces personnes, la plupart avaient perdu espoir et c'étaient enfermées dans un bunker, à l'abri des dangers extérieurs alors que d'autres, plus par désespoir que par courage, s'étaient aventurés dans la jungle croyant encore pouvoir trouver quelqu'un capable de les aider. Les autres pensaient que c'était peine perdue ; ils avaient torts. C'était bien eux qui étaient en danger. A peine les autres partis qu'une comptine maladroite, chantée par ce qui semblait être des enfants, retentit à travers les parois métallique du bunker souterrain. L'endroit était espacé et pouvait accueillir une vingtaine de personnes au maximum. Cela semblait être les restes d'un ancien laboratoire dans lequel des expériences auraient mal tournées. Une chose était sûre : ce lieu avait été habité auparavant car s'ils en croyaient les documents trouvés dans des tiroirs fouillés, des scientifiques testaient des expérimentations sur l'île.

Mais ils ignoraient quelles étaient ces « expérimentations » et le but recherché. Ce qu'ils ignoraient aussi, c'était qu'un même bunker se trouvait à l'autre bout de l'île et tentait en vain d'être ouvert par Locke.

Locke qui s'isolait de plus en plus du groupe pour passer de longues heures à observer cette chose enterrée sous terre, cherchant un moyen quelconque de l'ouvrir. Cependant, malgré sa détermination, l'issue restait introuvable, et ce dans tous les sens du terme. Mais ce dont il doutait ; et ça, n'importe qui sur l'île aurait pu l'affirmer, c'est que la vie allait bel et bien changer sur l'île.

Il arrivera bientôt un moment où l'union ne fera plus la force mais ça, seule Rousseau semblait l'avoir compris, le tout étant que tout le monde l'accepte…


- Alors, tu as trouvé quelque chose ? demanda Sayid en voyant Jack sortir d'un endroit entouré de bâches.

- Oui et je suis presque certain de la cause de décès, acquiesça le médecin d'un air déterminé. Du poison…

Sayid, qui venait d'ouvrir la bouche pour répliquer se contenta de froncer les sourcils.

- Empoisonné ? Ce n'était pas à cause de ça qu'il ne voulait pas que Kate vienne sur le bateau ?

- Non, ce n'est pas Kate, elle n'a strictement rien à voir là-dedans…

- Tu as une preuve ? Tu ignores ce dont cette femme est capable, si ça tombe, c'est une folle à lier dangereuse et mesquine…

- J'ai dit que ce n'est pas elle qui l'a tué mais je n'ai jamais nié que c'était une folle à lier dangereuse et mesquine…

Les deux hommes se turent, réfléchissant tout deux à la situation. Le regard de Sayid croisa celui de Walt qui caressait inlassablement le pelage beige de Vince.

- Il sait ? demanda l'irakien.

- Oui, Sawyer le lui a dit…

- C'est triste de perdre ses parents à cet âge…

- Oui, il est clair que ça aura des conséquences négatives pour le restant de ses jours…

- Qui va s'occuper de lui ?

- Je sais pas…Encore faudrait-il qu'on sorte de ce pétrin… En ce qui concerne la mort de Michael, on lui a bel et bien injecté quelque chose dans le sang, reprit Jack.

- Injecté ? Attends…Des seringues ça ne se trouvent pas à tout les coins de rues… Tu crois que c'est quelqu'un que l'on connaît qui a fait le coup ?

- C'est possible, en effet, mais peu probable…

- Oui peut-être mais si quelqu'un parmi nous peut devenir dangereux, il faudrait mettre les autres au courant…

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je veux dire que si quelqu'un est susceptible d'avoir fait le coup, il faudra prévenir tout le monde pour…plus de sûreté.

- Oui mais imagine tout ce que cela engendrerait…Non seulement on ne pourra plus avoir confiance en personne…

- Je n'ai confiance en personne, coupa Sayid. Plus maintenant.

-… mais en plus s'il se passe quelque chose dans laquelle tu es impliqué, malgré ton innocence, tu seras coupable…

- Jack, c'est fini la civilisation… Tu crois vraiment que l'on va perdre notre temps à discuter de qui a fait quoi bien gentiment ? Non, Michael n'était qu'une victime de plus, il y en aura d'autre, crois-moi… Et quand les gens auront compris ça, essaye toujours de les calmer…

- Je ferais ce que je juge bon de faire, répondit Jack.

- J'en ferais de même, assura Sayid.

Le médecin dévisagea quelques secondes son interlocuteur avant que celui-ci s'en retourne à ses occupations.


Walt regardait les deux hommes en pleine conversation, s'étant rendu compte que ceux-ci parlait de son père. Mais quand son nom fit apparition dans leur dialogue, le garçon reporta son attention sur Vince, ne voulant pas être surpris à écouter aux portes. Il ne savait pas trop ce qu'il ressentait en cet instant : du chagrin, certainement, mais aussi du regret. Le regret de ne pas avoir passer assez de temps avec lui, de lui avoir dit des atrocités qu'il n'avait pensé une seule seconde…

S'il n'avait pas brûlé le premier radeau… Ils seraient partis depuis longtemps déjà et auraient sans doute trouvé des secours. Ils auraient quitté l'île à tout jamais et auraient vécus ensemble, entre père et fils. Et il ne serait pas mort…

- Tu vois Vince, c'est de ma faute s'il est mort, dit le petit garçon à l'adresse de son chien. Il savait que le chien ne le comprenait pas, mais il se sentait soulagé d'un certain poids en se confiant à son ami à quatre pattes.

Walt entendit des bruits de pas se rapprocher de lui mais ne sembla propice à tourner la tête pour vérifier l'identité de l'inconnu. L'homme – ou la femme – vint s'asseoir à coté de lui et s'éclaircit la gorge pour signaler sa présence.

- Ca va ? demanda la voix rauque.

Walt se retourna vers Sawyer et vit que celui-ci observait le feu de camp danser au milieu des cavernes.

- Oui, répondit Walt.

- Non, ça va pas…

- Alors pourquoi vous posez la question ? répliqua Walt d'un ton cinglant.

- Par politesse, répondit Sawyer. Je sais ce que tu ressens…

- Mon père disait que vous n'aviez aucun sentiment, donc vous savez pas…

- C'était quand il croyait que c'était moi qui l'avait empoisonné donc il n'en pensait pas un mot, répliqua le jeune homme légèrement offensé.

- Il n'y a pas que lui qui l'a dit.

- Ha oui ? Et qui d'autre ?

- Kate, Jack, Sayid, …

- Ca va, ça va, l'arrêta Sawyer. T'as gagné…

- Vous aussi vos parents sont morts ?

- Oui, il y bien longtemps… J'avais 8 ans la nuit de leur décès mais je m'en rappelle comme si c'était hier…Ca s'oublie pas ce genre de truc…

- Comment ils sont morts ? demanda Walt intrigué. Ils sont morts en même temps ?

- Non, pas tout à fait. Et bien ils se sont disputés et là, mon père s'est énervé et a tué ma mère. Quelques secondes plus tard, il s'est tiré une balle dans la tête sous mes yeux…

- Mes parents non plus ne s'aimaient pas, renchérit Walt. J'ai seulement connu mon père il y a deux semaines…

- Mouais, dit Sawyer en hochant la tête. C'est triste mais c'est pas pour ça que la vie s'arrête. Maintenant t'es encore jeune mais une fois qu'on aura quitté l'île, tu trouvera une femme, t'auras un bébé et tu vivras heureux le restant de tes jours…

- Alors vous croyez qu'ils vont nous retrouvés ? demanda Walt, une vague d'espoir dans la voix.

Sawyer fixa Walt droit dans les yeux avant de sourire et d'ébouriffer les cheveux du jeune garçon. Celui-ci le regarda partir et trouva tout de même la force de sourire malgré la situation.

- Ouais et apparemment, je suis le seul optimiste sur cette fichue île, lança Sawyer au-dessus de son épaule avant de disparaître à travers les bâches d'un endroit isolé.

Le sourire de Walt s'effaça presque aussitôt qu'il le vit disparaître. Les rares discutions qu'il avait entretenue avec Sawyer s'étaient toujours montrées bénéfiques. Bénéfique dans le sens où il en apprenait plus sur l'homme et lui donnait l'impression de s'être fait un nouvel ami. Il passa le reste de la soirée à penser à son père avant de s'endormir à lueur des flammes orangées du feu de camp.


Après la discussion avec Sayid, Jack retourna près du corps de Michael dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur la cause du décès de celui-ci. Sur le coup du mort, on pouvait en effet observer un point rouge, signe d'une piqûre à la seringue, rien de très mystérieux là-dedans. Il savait que Sun avait empoisonné Michael par accident, ce que tout le monde ignorait excepté Kate et lui-même. Mais jamais Sun n'aurait empoisonné Michael malgré l'étrange relation qui liait ces deux-là. De l'amitié ? De l'amour ? Certes Sun avait un mari mais Jack avait l'étrange impression que si celui-ci disparaissait, leur relation changerait certainement. Jack sourit face à son comportement, il examinait un corps et tout à coup, il se retrouvait à réfléchir sur les relations amoureuses qui unissaient les gens… Il abandonna bien vite ce sourire niait lorsque quelqu'un pénétra dans la tente. Sawyer. Justement, Jack avait quelques questions à lui poser…

- Tu tombes bien, dit-il sèchement au nouveau venu.

- J'ai la légère impression que je vais devoir répondre à une interview morbide…

- Bien vu… Kate m'a dit que tu avais vu quelqu'un juste avant de trouver le cadavre, alors ?

- Affirmatif mais c'était qu'une illusion. Je peux voir votre badge chérif ? ajouta-t-il ironiquement après quelques secondes.

- Et qu'est-ce qui te fait croire que c'était une illusion ?

- Tu sais, quand tu vois une étrange petite fille au bord de l'eau, quand tu fermes une seule seconde les yeux et que cette fillette a disparu, à moins d'être en plein film d'horreur, je ne vois pas ce que ça pourrait être…

- Ou alors tu es myope, proposa Jack. Peut-être qu'en faisant un test…

- Va te faire foutre ! Michael était pas là quand la fille est apparue, c'est seulement après qu'elle soit partie qu'il était là. Et puis il n'y avait aucune trace sur cette partie de la plage… Il serait venu comment ? Dans une soucoupe volante ?

Jack resta silencieux ne prenant pas compte des remarques ironiques du jeune homme qui semblait inquiet malgré lui.

- Et comment il est mort, docteur ?

- Empoisonné, enfin, c'est ce que je pense…

Sawyer sembla surpris par la nouvelle ; visiblement, il pensait à la même chose que lui.

- C'est pas moi, dit tout de suite Sawyer. J'ai jamais empoisonné personne.

- Je n'ai jamais dit que c'était toi…

- Parce qu'on a la fâcheuse habitude de m'accuser à tors et à travers dès qu'il se passe un truc bizarre…

- Peut-être parce que tu fais tout pour en persuader les gens, répliqua Jack agacé.

- Ha ouais ?

- Les inhalateurs de Shannon par exemple. Tu as préféré qu'on te torture plutôt de nous dire la vérité, ce qui nous aurait simplifié la tâche…

- No comment, toubib…

- Maintenant je peux savoir ce que tu es venu faire ici?

- Voir Michael, j'ai plus le droit ?

Jack resta une nouvelle fois silencieux ce qui fit sourire Sawyer. Celui-ci s'assit à coté du brancard et resta immobile, les yeux dans le vague, perdu dans diverses pensées. Jack en revanche se leva et sortit de la tente, ne supportant toujours pas se retrouver seul à seul avec Sawyer. Ainsi donc il n'était pas le seul à avoir eu des « hallucinations ». Pourtant, il avait arrêté de voir le fantôme de son père après la découverte des cavernes. Peut-être que c'était justement le but de celui-ci ? Lui indiquer l'emplacement de la source ?

Ce jour-là, Jack avait remit le coup sur le dos de la fatigue, bien qu'étant persuader d'avoir vu son père dont il n'avait toujours pas retrouvé le corps… Mais la raison qui énervait encore plus Jack, c'était que Sawyer et Kate se soient retrouvés ensemble sur la plage et que, d'après leur récit, ils étaient sur le point de se baigner. Qui sait comment cela aurait pu finir… Tandis qu'une vague de jalousie s'emparait de lui, il ne remarqua pas Kate lui faire signe de la rejoindre autour du feu. Il continua donc sa route vers son abri, dans un état profond de fatigue.

- Jack! Appela Kate.

L'interpellé se retourna vivement et la rejoignit, voyant que celle-ci l'attendait assise sur un tronc d'arbre. Il ne demanda rien et lâcha son sac à terre, avant de s'asseoir à ses cotés.

- Comment ça se passe ? demanda la fugitive une fois qu'il fut installé.

Jack s'était intérieurement préparé à cette question. A vrai dire, les gens ne lui parlaient que pour avoir des nouvelles de Michael ou pour un quelconque problème de santé.

- Empoisonné, on sait toujours pas comment il est arrivé là ni pourquoi…

- Oui, je sais, répondit Kate avec une certaine hésitation. Tu as parlé à Sawyer ?

Jack soupira presque en entendant son nom mais s'abstint de commentaire.

- Oui… Je lui ai demandé ce qu'il s'était passé exactement et il a répondu sans trop faire d'histoire, je ne me plaint pas de ce coté là…

- Ha…Et Walt ?

- Il réagit comme tout enfant ayant perdu un parent, la solitude…

- Oui, c'est triste, commenta Kate. Et qui va s'occuper de lui ?

- Je sais pas, ce n'est pas à nous de régler ça, dit Jack d'un air las en observant les flammes orangées projeter leurs lueur aux alentours. Kate se tut et sortit de son sac une petite bouteille de whisky qu'elle ne tarda d'ouvrir. Jack la regarda boire une gorgée avant de lui tendre la bouteille. Il sourit et lui prit la bouteille des mains et y bu une gorgée à son tour.

- Faut oublier ça, dit Kate en le regardant boire. Il est mort et on n'y peut rien.

- Et boire ne ramènera pas les gens à la vie, signala Jack.

- Je sais… Tu es fatigué toi…

- Comment tu le sais ?

- Mmh, en temps normal tu m'aurais dit « faut pas gaspiller de l'alcool, on en a besoin pour soigner les blessures » ! s'exclama-t-elle en tentant de l'imiter.

- Belle imitation, dit Jack en souriant avant de boire une nouvelle gorgée de whisky. Sayid pense que c'est toi qui a fait le coup…

- De quoi ? s'étonna Kate. Attends, il crois que c'est moi qui ai tué Michael, c'est ça ? Comment… Franchement, tu me crois capable d'avoir fait une telle chose ?

- Non pas moi, Sayid…

- Et bien il peut parler lui, après ce qu'il a fait à Sawyer ! C'est vrai et puis, réfléchis… C'est impossible, c'est moi qui ai découvert le corps et… Il n'y avait aucune trace de pas alors comment j'aurais pu l'apporter ? Et puis je ne l'ai pas vu hier soir… J'étais avec Sawyer ! Tu peux lui demander…

Jack garda son sourire devant l'obstination de la jeune femme.

- Et ça te fait rire ? ajouta-t-elle en le voyant.

- Je te laisse, je suis tellement crevé que je m'endormirais à t'écouter parler, dit-il en se levant, sachant très bien que ce n'était pas la réponse qu'attendait la fugitive. Il déposa la bouteille à coté de Kate et s'en alla en direction de sa tente, la laissant seule devant le feu.


Alors que le noir total venait de tomber sur le camp entier, le faible grésillement du feu rendait l'endroit encore plus inquiétant qu'il ne l'avait été les dernières nuits. Car celui qui avait le malheur de se réveiller en pleine nuit, était confronté aux bruits inquiétants qui s'élevaient de la forêt. D'autant plus qu'avec un mort sous les bras, la situation ne s'améliorait guère.

Alors que certains ronflements s'élevaient des endroits entourés de bâches, d'autres personnes ne trouvèrent le sommeil. Sun, notamment. Ce n'était pas la mort de Michael qui l'empêchait de dormir mais quelque chose d'autre dont elle était incapable de déterminé le nom. Peut-être la peur.

Jin s'agita à coté d'elle et grogna dans son sommeil, signe qu'il rêvait sûrement. Elle le regarda un instant puis s'entoura les genoux de ses bras. Elle frissonna non pas de froid mais de peur. L'idée que le sort de Michael et Boone puisse atteindre n'importe lequel d'entre-eux lui donnait l'impression de se trouver dans l'un de ces films d'horreur américains, où tout le monde tremble en attendant la prochaine victime.

Elle compta se recoucher mais quelque chose bougea à l'intérieur de l'un des abris, attirant immédiatement l'attention de la coréenne. C'était plus précisément à cet endroit que se trouvait le cadavre de Michael. Ayant la ferme intention d'aller jeter un coup d'œil à l'intérieur, elle se leva silencieusement afin d'éviter de réveiller son mari qui avait repris un sommeil paisible.

Dans le noir et à pieds nus, il était difficile de ne pas se prendre la cheville dans un des nombreux trous jonchant le sol caverneux. Mais quelques mètres avant d'arriver à destination, une pensée lui traversa l'esprit. Et si ce n'était pas l'un des leurs ? Et c'était l'un des Autres, tant craints ? Et si cette personne, présente dans la tente avait des intentions malsaines ?

Tout compte fait, elle risquait moins en retournant se coucher, faisant comme rien n'avait eu lieu…Mais si demain lorsqu'elle se réveillerait, une autre personne aurait perdu la vie ? Elle devait prévenir quelqu'un, c'était la solution la plus prudente…

Mais si c'était simplement un animal ? Elle se souvenait que, lors des premiers jours sur l'île, les sangliers étaient attirés par les corps des victimes. Elle parcourut donc les quelques mètres la séparant de l'abri. Arrivée en face, elle hésita un instant et tira d'un coup sec la bâche qui cachait l'entrée…

Avec un certain soulagement, elle constata qu'il n'y avait personne. Aucun animal, aucun être humain, juste un corps recouvert par un drap blanc taché par endroit. Elle ne savait pas trop pourquoi elle agissait ainsi ; peut-être pour revoir une dernière fois le visage du noir, mais elle retira le drap de la tête du mort. Vu de cette manière, on aurait cru qu'il dormait à la différence qu'il ne respirait plus. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux face à ce visage paisible qui reposait en paix.

Toujours attentive au moindre bruit, elle resta là, l'observant toujours, comme si elle espérait le voir de nouveau bouger… Vœux réalisé. Les yeux de Michael s'ouvrirent brusquement et Sun, n'ayant pas le temps de réaliser ce qu'il se passait, poussa un cri strident qui se répercuta à travers les parois rocheuses des cavernes. Doucement, le mort releva la tête pour observer l'asiatique qui criait toujours, des larmes coulant maintenant sur son visage pâle, et murmura :

- Ce n'est que le commencement…

Sun ferma les yeux et sans s'en rendre compte, tomba à genoux sur le sol rocailleux alors que des personnes se précipitait à l'intérieur de la pièce.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda la voix de Jack au-dessus de tout le vacarme qui emplissait maintenant la tente.

A terre, le corps tremblant et le visage couvert de larmes, la coréenne resta silencieuse, le regard apeuré comme si elle avait vu un monstre. Jin ne tarda de faire son entrée et se précipita sur sa femme qui continuait de fixer les draps recouvrant le corps de son ancien ami.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé Sun ? redemanda Jack avec douceur.

- Je… Il était là… Il m'a parlé… expliqua celle-ci entre deux sanglots.

- Michael ? Michael t'as parlé ? Sun il est mort, c'est impossible, tenta de la rassurer le médecin.

- Je n'ai pas rêvé ! s'écria l'asiatique. Et je n'ai pas eu d'hallucination, je ne suis pas encore folle !

- Il ne s'agit pas de folie, Sun, mais de fatigue. Tu es choquée et l'obscurité n'arrange rien à ça… Tu as du t'assoupir ou que sais-je…

- Je ne… Quand allez-vous vous décider à me croire ? Il m'a dit que ce n'était que le commencement, ça signifie qu'il y en aura d'autre !

Jin ne comprenait rien de ce qu'il se passait ; il se contentait de maintenir sa femme contre lui, dans l'espoir de la calmer.

- Ecoute, moi aussi j'ai cru…

Le docteur n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un cri retentit à l'extérieur de l'abri. Un cri de femme auquel tout le monde réagit en sortant à vive allure de la tente, laissant le couple coréen sur place.

D'autres personnes étaient déjà rassemblées autours de ce qui semblait être l'origine du hurlement. La plupart des nouveaux arrivants n'eurent pas besoin de se frayer un passage à travers la foule : lentement, une flaque de sang se répandait sur le sol, faisant écarter les gens se trouvant à proximité. Au milieu de tout le brouhaha se trouvait une femme en pleurs sur le corps de ce qui semblait son ami. Jack ne connaissait aucune des deux personnes mais se précipita immédiatement sur elles, sans doute pour prendre le pouls du blessé. La raison de la présence de sang était due au fait que la victime avait la gorge tranchée ainsi que de multiples taches rouges sur les vêtements.

- Il est mort, diagnostiqua le médecin même si presque tout le monde savait déjà ce qu'il en était.