Merci à ma correctrice AnthaRosa pour son travail.
Chapitre vingt six, réactions pour et contre
Lorsque les premières attaques éclatèrent, elles furent rapides et choisies au hasard.
Pour se venger, les mangemorts prenaient toujours comme première cible, le chemin de Traverse. Le chemin de Traverse avec ses nombreux magasins, la banque sorcière; et sans les bourdonnementsde ses nombreux clients, devint semblable à une ville fantôme. Les magasins furent fermés et Gringotts mit en place un réseau de cheminée qui permettait aux individus le souhaitant d'accéder à leur compte de chez eux.
Dorénavant, plus personne ne s'aventurait dehors.
S'ils sortaient, ce n'étaient plus avec autant d'entrain. Les gens marchaient la tête basse, faisaient de grands pas, s'emmitouflaient de leur cape de sorcier et le changement était marqué par un air de tristesse. Tout le monde regardait au-dessus de ses épaules. Tout le monde avait l'air effrayé.
Personne ne voulait être la prochaine victime de la guerre.
La semaine suivant leur fuite, les changements dramatiques se concrétisèrent. Il y eut des morts par centaine. La destruction était si étendue qu'elle paraissait irréelle. Les moldus, les sorciers, les créatures magiques et non magiques étaient attaqués sans distinction. La guerre s'était étendue…A travers le monde.
A Poudlard, les changements étaient tout aussi importants.
Tous les matchs de Quidditch et les entraînements avaient été annulés. Le cours de Soin aux Créatures Magiques était donné dans la Salle sur Demande. En fait, les élèves n'avaient plus le droit de sortir du château. Les septièmes années devaient accompagner tous les élèves plus jeunes s'ils avaient reçu une autorisation de sortir. Le couvre feu était à vingt et une heures. Seuls les six préfets en chef avaient l'autorisation de parcourir les couloirs après cette heure et ce n'est que parce que leur devoir avait triplé. On ne pouvait plus envoyer des hiboux qu'une fois par semaine. Et comme ça ne faisait qu'une semaine, les élèves avaient encore de gros problèmes avec les nouvelles règles, mais ils devaient obéir. Donc, on avait donné à chaque Année une journée pendant laquelle, ils pouvaient envoyer des hiboux. Les Premières Années pouvaient en envoyer le lundi, les Deuxième Année le mardi et ainsi de suite.
Les élèves, en grande majorité, acceptèrent rapidement ces changements. Il leur était difficile de rester enfermé à Poudlard, mais ils se rendaient compte qu'ils étaient plus en sécurité que leurs parents ou leur famille qui étaient à l'extérieur. Poudlard était encore l'endroit le plus sûr du monde sorcier, et chaque jour, la guerre, donnait plus de rôle aux préfets.
Le courrier arrivait tous les jours, apporté par des oiseaux bizarres. Les lettres étaient rassemblées dans de grands sacs puis données à Dumbledore. Chaque jour, il les regardait avec tristesse et soupirait.
Chaque jour, Harry s'asseyait à côté du directeur pour résoudre les problèmes qui s'accentuaient instant après instant.
Lui seul savait ce qu'il y avait d'écrit dans les lettres. Lui seul comprenait la force qu'il fallait pour continuer à les lire. Albus laissait Harry les lire parce qu'elles étaient toutes adressées à eux deux.
C'était des lettres de supplications, de demandes, de marchandages, de menaces pour qu'ils les aident. Poudlard avaient des barrières anti-transplanage inébranlables et les meilleurs sorciers du pays. Poudlard avait le meilleur guérisseur. Poudlard avait le meilleur Maître de potions. Poudlard avait le meilleur professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui était aussi un loup-garou ! Poudlard avait aussi la sorcière la plus douée en métamorphose.
Poudlard avait Harry Potter.
Poudlard devait ouvrir ses portes au monde extérieur.
« Pourquoi ne le faisons-nous pas ? » Lui avait demandé un jour Harry en regardant la pile de lettres submergées par des supplications.
« Où nous arrêtons-nous ? » L'avait contré Albus calmement. « Quand nous ouvrirons les portes et que les salles seront bondées, quand la cour sera inondée, que ferons-nous alors ? Le monde tout entier n'entre pas à Poudlard, Harry. Qui déciderons-nous d'accepter et trouverons-nous la force de repousser dix milles personnes quand nous ne pouvons en laisser entrer que cinquante ? Il vaut mieux ne protéger aucun d'eux. Plutôt que d'en repousser d'autres. Notre mission est de débarrasser les dix milliards de personnes de cette menace et non de n'en protéger que deux cents. »
Les lettres arrivaient donc, les élèves acceptaient les nouvelles règles et Harry rêvait de milliers de morts, d'accusations et de cris. Il savait qu'il n'y avait rien à faire mais se demandait secrètement si un jour il y aurait une solution.
Jusqu'au dimanche, quand Harry, Hermione et Ron furent instamment convoqués dans le bureau de Dumbledore.
« Harry, tu ne peux pas venir avec nous ! » Cria Hermione.
« Je peux et je viens ! » Cria à son tour Harry. « Je ne resterai pas ici sans rien faire. Je ne les laisserai pas mourir si je peux aider ! »
Un Serdaigle de troisième année, un Poufsouffle de quatrième et trois Serpentards de cinquième année étaient partis sans autorisation à Pré au Lard. Deux Serdaigles de septième année et la préfète de Poufsouffle, Hanna, étaient immédiatement partis à leur recherche quand ils s'étaient rendus compte de leur disparition.
Hannah et un des Serdaigles de septième année étaient revenus et avaient été envoyés directement à l'infirmerie où ils avaient sombré dans l'inconscience. Mais pas avant que le professeur Snape ne soit parvenu à leur faire dire ce qu'il s'était passé.
Il semblerait qu'un groupe ait été enlevé par des mangemorts près de la ville. Hannah et les Serdaigles avaient réussi à transplaner chez Zonko et le Serdaigle était parvenu à faire fonctionner le réseau de cheminée suffisamment longtemps pour rejoindre le bureau du directeur.
Les autres furent laissés derrière.
Albus regarda le petit groupe rassemblé dans son bureau. Plus que quiconque, ils voulaient envoyer Severus, Remus et Minerva pour résoudre le problème mais ils avaient déjà tous décidés entre eux que le mieux serait d'envoyer le trio. Les trois professeurs faisaient bien trop de choses dans la guerre. Ils étaient… les moins… indispensables. Hermione pensait que Harry ne devrait pas y aller puisque c'était certainement lui que les mangemorts voulaient voir.
Harry était resté sur la touche suffisamment longtemps. Il refusait de laisser ses amis partir se battre sans lui.
« Avada Kedavra! »
Hermione et Ron s'écroulèrent sans un bruit…
Pas quand il savait qu'ils mourraient s'il n'allait pas avec eux.
« Je viens. » Dit fermement Harry. « Accepte-le, c'est tout. »
Hermione avait l'air de vouloir fondre en larmes, mais elle savait qu'il ne servait désormais plus à rien de discuter. Plus ils discutaient, plus ils perdaient de temps. Ils n'avaient pas le temps de discuter. Elle acquiesça donc à contre cœur, mais pas avant de regarder longtemps et durement le professeur de potions qui se tenait à côté d'elle.
Le visage de Severus était un masque blanc, mais il y eut un instant pendant lequel lui et Harry se regardèrent silencieusement.
Emeraude et onyx.
La main de Harry s'envola vers sa poitrine, où ses doigts se refermèrent autour d'une bague invisible blottie contre sa poitrine.
Harry ne voulait que la permission de Severus et il lui avait donnée.
« Nous devrions partir, » Dit Ron calmement puisque apparemment le problème avait été résolu. « Ils n'ont pas beaucoup de temps. Les mangemorts doivent déjà s'apprêter à les tuer. »
Alors qu'ils avançaient vers la cheminée, le feu s'illumina d'une couleur turquoise. Le réseau s'ouvrait.
«Avant que vous ne partiez, une seule autre personne vous accompagnera, » Déclara Dumbledore. « J'ai pensé que ce serait normal. »
Drago Malfoy sortit du feu et observa chaque personne présente avec un regard appréciateur, avant de hausser un sourcil d'impatience.
« Partons-nous oui ou non? » Demanda-t-il. « Je fais quelque chose d'important et j'aimerais revenir aussi vite que possible. »
Ron passa à côté de lui d'un air dégoûté. Il prit une poignée de poudre de cheminette d'un pot posé sur le manteau de la cheminée et la jeta dans le feu. Sa voix raisonna clairement. « Les Trois Balais. » Puis il entra dans les flammes et disparut.
Dumbledore avait connecté sa cheminée avec celle des Trois Balais et la laisserait ainsi aussi longtemps que durerait l'opération de secours.
Hermione et Drago le suivirent.
« Harry, sois prudent, » Lui dit Remus doucement quand Harry s'apprêta à partir.
Harry lui fit un petit sourire. « Je le serai. »
Il se tourna légèrement pour regarder Severus. Leurs yeux se rencontrèrent une nouvelle fois et Harry sentit le pouvoir de protection de la bague doubler. Il se retourna, ne voulant pas que l'on trouve curieux qu'ils ne puissent pas détacher leur regard.
Il prit une poignée de poudre et disparut à son tour dans les flammes.
« Je n'aurais jamais pensé voir cet endroit vide. » Dit Ron doucement.
Le silence était un changement énorme par rapport aux bruits qui résonnaient d'habitude dans l'établissement. Il se tenait au milieu de la salle, les fenêtres et les portes étaient fermées. La seule lumière venait du soleil qui s'infiltrait par les trous et les espaces.
« Nous devrions y aller, » Dit Hermione après un temps. « Je n'entends rien dehors et ça m'inquiète. Ne devraient-ils pas être dehors ? »
Ils ouvrirent la porte prudemment. Quand ils furent tous dehors, ils se rendirent compte que Hermione avait raison. Il n'y avait personne. Aucun bruit.
Pré au Lard était vide.
« Suivons le chemin de briques jaunes, » Le marmonnement d'Hermione s'entendit clairement dans le silence.
Ils se tournèrent tous vers elle avec interrogation. Elle leur montra alors le sol. Il y avait des lignes dessinées dans le sable et des graviers, comme si les corps avaient été traînés plus loin.
« Pourquoi ne les ont-ils pas simplement fait léviter? » Demanda Ron.
« Parce que Weasley, ils voulaient que vous voyiez les traces, » Railla Drago en brisant son silence. « Il ne faut pas grand chose pour comprendre que Poudlard enverrait quelqu'un jouer les héros. Cinq gallions, qui dit plus ? »
Ron se tourna vers lui et le regarda avec des yeux noirs amusés. « Je parie que tu ne pensais pas être là, hein Malfoy ? Toi aussi tu dois maintenant jouer le héros. »
Drago rit brièvement. « Ne me le rappelle pas. »
Hermione jeta à Drago un regard dégoûté. Puis elle lia son bras avec celui de Ron et suivit les traces.
Harry allait suivre, mais Drago l'arrêta en posant une main sur son épaule.
« Quoi? »
Drago tendit silencieusement à Harry un petit sac à cordon rouge qu'il gardait dans une poche de sa robe.
Harry jeta prudemment un oeil dans le sac puis regarda Drago avec surprise. Il sortit du sac un gros diamant puis un autre et encore un autre. Il y en avait trois en tout.
« Ils améliorent le transplanage. » Expliqua Drago. « Tes amis et toi aurez besoin de transplaner dans le pub. Je doute que tu veuilles courir en essayant de semer les mangemorts qui te suivront. De plus, les élèves les plus jeunes ne peuvent pas transplaner. La meilleure chose à faire est de former un cercle et de faire des groupes de transplanage. »
Harry regarda Drago, une expression incrédule, sur le visage. « Bon sang Malfoy, qu'es-tu en train de faire ? Tu vas te faire tuer ! Tu ne peux pas jouer des deux côtés. Tôt ou tard Voldemort ou Dumbledore le découvrira. »
« Laisse-moi prendre soin de moi Potter. »
« Pourquoi fais-tu cela? Tu détestes le bien. Tu n'as fait que de vanter ton père et le côté obscur pendant des années. Pourquoi ce changement si soudain ? Pourquoi es-tu venu aujourd'hui ? »
« Je n'avais pas le choix! Dumbledore a dit que je devais venir. Je devais être ici parce que vous ressentez tous les trois le besoin de vous mettre en danger. Espèce d'idiot, ne l'as-tu pas encore compris ? Je n'avais pas prévu cela. Je n'avais pas préparé cela pour me faire moi-aussi piégé ! »
« Alors pourquoi n'as-tu pas essayé de nous piéger jusque là? » Lui demanda Harry en parlant soudain avec douceur. « Pourquoi n'as-tu pas pris une autre destination ou pourquoi n'as-tu pas transplaner ? Nous ne sommes plus dans l'enceinte de Poudlard. Pourquoi rester et avoir les mangemorts après toi ? »
Drago demeura silencieux. Il se tourna et suivit les traces, laissant à Harry le soin de le rattraper. La réponse vint longtemps après.
Ils suivirent le chemin jusqu'à la lisière de la Forêt Interdite et rattrapèrent Ron et Hermione. Ils savaient qu'ils n'étaient pas dans l'enceinte de Poudlard. Les arbres se rapprochaient les uns des autres alors qu'ils avançaient. L'air se refroidissait sans les rayons constants du soleil. Le silence était pesant.
« Ils ont mon aigle, » Dit finalement Drago à Harry. « Il a le chic pour être au mauvais endroit au mauvais moment. »
Le silence fut brisé.
Ils ne pouvaient pas les voir, mais lentement, le bruit de voix les atteignit. Des cris. Des sorts. Ron et Hermione regardèrent Harry avec appréhension. Ils se rapprochèrent. Harry resta un peu en arrière par rapport aux autres, se permettant la courte intimité dont il avait besoin.
Sans baguette…il jeta un sort d'Illusion sur lui. C'était le même qu'avait utilisé Hermione en cours de charme et qui l'avait presque aveuglé. Le professeur Flitwick l'avait entraîné à le faire sans baguette.
Sans avoir besoin de sa cape, Harry avait maintenant l'illusion d'être invisible.
Il y avait une petite clairière dans la Forêt Interdite. Beaucoup en fait, mais contrairement aux autres, les arbres qui l'entouraient étaient penchés pour former un toit. L'air était calme, saturé de magie et de peur. Les sorts criés étaient continuels.
Au centre de la clairière, Will avait formé un bouclier.
Se tenant devant, sa baguette levée, résistant après toutes ces heures, l'arche étroite formée par la barrière, était la seule protection du Serdaigle qui la maintenait et des corps inconscients des élèves qu'il essayait de protéger. De temps à autre, le bouclier scintillait, seul témoignage de la détermination dont il faisait preuve pour le maintenir en place et de l'affaiblissement que Will devait ressentir.
Quatre mangemorts les encerclaient. Tous jetaient des sorts se succédant rapidement, contre la barrière.
Ils doivent déjà l'avoir brisé, comprit Hermione.
« C'est un piège, » Murmura-t-il prudemment.
Ron fut le seul à l'entendre. Harry et Drago avaient réussi à disparaître. Ron, sembla lui aussi l'avoir remarqué, mais puisqu'il n'était pas du genre à attendre patiemment la mort, il pointa sa baguette sur le mangemort le plus près et cria le sort stupéfiant.
Ayant perdu l'élément de surprise, Hermione courut derrière criant elle-aussi le sort.
Ils arrivèrent à environ un mètre de la clairière quand les autres mangemorts apparurent autour d'eux. Huit de plus. Douze en tout.
Les quatre qui étaient occupés avec Will abandonnèrent leur tache pour se concentrer sur les proies plus importantes.
En un instant, Hermione se rendit compte de leur véritable situation. Les douze mangemorts pointaient leur baguette sur eux. Ils les bloquaient de Will et des autres élèves de Poudlard. Pour les rejoindre, Hermione réalisa qu'il fallait se battre ou fuir. Deux contre douze ne lui semblait pas très juste et bien qu'elle sache que Harry était quelque part avec eux, trois contre treize n'étaient pas mieux.
Après tout, Drago avait en quelque sorte rejoint les rangs.
« Je le savais! » Cria Ron en s'arrêtant net quand il vit Drago parmi les silhouettes en cape. Drago était le seul à ne pas en avoir. « Espèce de petit idiot, je savais que tu étais un mangemort ! »
C'était assez étrange que Drago ne relève pas. Il resta étrangement silencieux, comme tous les autres. Ce qui suivi fut plus étrange encore.
« Tu as tout préparé! Espèce de con, tu nous as conduits ici tout en sachant que nous ne serions pas assez nombreux ! » Ron continuait à crier de colère, les yeux flamboyants. « Est-ce que Will t'a aidé ? Est-ce une vengeance contre Harry ? Bouge-toi, putain, comme ça je pourrai le tuer ! Bouge-toi ! Personne ne trahit mon meilleur ami comme ça. »
Bizarrement, Drago ne bougea pas. Il resta stratégiquement devant lui. Will s'agenouilla de douleur et de fatigue. C'était comme si Drago savait que Ron aboutirait à la mauvaise conclusion.
Comme si Drago essayait de protéger Will.
« Il n'en faisait pas parti Weasley, » Siffla à peine Drago, les dents serrées. « Il était dans la même situation que vous. »
« Dégage! » Souffla Ron avec emphase.
« Non, » Répondit doucement Drago. « Laisse-le tranquille. Si tu veux ensorceler quelqu'un, je suis le responsable. Mais avant que ton sort ne m'atteigne, une personne ici t'aura déjà incinéré. »
Hermione n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Drago essayait de protéger le Serdaigle de la colère de Ron.
Les mangemorts parurent tout aussi surpris que Hermione des agissements de Drago. Si Weasley voulait le tuer alors il était parfaitement acceptable de le laisser faire et de l'encourager. Le fait que Drago, entre tous, se tienne aussi catégorique au milieu du chemin, levait quelques interrogations.
Lucius Malfoy se posait le plus de questions.
« Drago, que fais-tu ici? » Demanda à son fils la silhouette encapuchonnée qui se tenait derrière lui. »
« Tu es ici pour Harry Potter, Père, » Répondit doucement Drago. « Laisser Weasley tuer le Serdaigle prendra simplement plus de temps. »
« Laisse-nous décider de cela par nous-même, » Lui dit Lucius d'une voix calme. « Hors du chemin. »
Drago ne bougea pas.
« Très bien, Drago, nous allons régler ça autrement. »
Soudain Lucius fit le tour de son fils. En l'espace d'une seconde, il avait Drago sous son emprise. Puis dans un 'pop', ils transplanèrent tous deux.
Hermione n'eut même pas le temps de se demander où Lucius avait emmené son fils. Les autres mangemorts se réveillèrent de leur silence. Le cercle qu'ils avaient formé autour d'elle et de Ron se resserra, mais l'espace dans lequel Will était agenouillé était resté ouvert. Hermione essayait de ne pas regarder dans cette direction, même si c'était juste devant elle.
« Où est Harry Potter? » Demanda un mangemort.
Derrière elle, Hermione sentit Ron aligner son dos contre le sien. Mais il y avait une autre personne dos à eux. Hermione et Ron comprirent ce qu'Harry avait fait. Ca aurait été un bon plan, si Harry n'avait pas été lui aussi pris dans le cercle.
A côté d'eux, Ron et Hermione sentirent que Harry glissait quelque chose dans la poche de leur robe. On aurait dit un gros caillou, mais ils ne voulurent pas vérifier. Puis un autre fut tendu à Hermione et elle sut de quoi il s'agissait. Les pierres précieuses donnaient un certain pouvoir au sorcier. C'était définitivement un diamant. L'esprit de Hermione chercha frénétiquement : elle devait se souvenir de son utilité.
« Où est Harry Potter ? » Demanda un autre mangemort.
Et la réponse vint à Hermione:elle savait ce que Harry voulait qu'ils fassent. Seulement ça voulait dire qu'elle devait faire quelqu'un chose qu'elle craignait depuis que Harry avait obstinément décidé de les accompagner.
Ils devaient laisser Harry derrière.
Harry n'avait jamais appris à transplaner parce qu'il avait passé l'été à l'hôpital de Sainte Mangouste quand elle et Ron avaient appris et passé l'examen. Elle doutait que Jean-Claude avec tous ses avantages, ait autorisé Harry à apprendre.
C'était une stupide erreur de la part de Dumbledore et ça allait lui coûter son meilleur ami.
« Nous ne savons pas où il est et même si nous le savions nous ne serions pas assez idiot pour vous le dire.»
« Nous sommes à bout de patience, nous ne vous reposerons plus la question. »
« Bien! » Cria Ron.
« Si vous nous le dites, nous épargnerons peut-être vos vies. »
Cette fois, quand le mangemort prit la parole, Hermione reconnut la voix. Elle sentit Harry se tendre de colère derrière elle et elle savait que sa détermination se renforçait. Elle voulait lui dire de laisser tomber et de s'échapper avec elle et Ron. Elle voulait le supplier de ne pas faire de folies. Elle voulait le pousser vers l'endroit où Will était agenouillé et les élèves étendus et le forcer à transplaner avec eux.
A la place, elle serra la main invisible et espéra qu'il comprit qu'elle savait qu'il devait le faire.
« Nous préférons mourir que de trahir Harry. Nous tuer ne résoudra rien. A la fin, Harry gagnera. Il est un meilleur sorcier que Voldemort, » Dit Hermione calmement.
Bellarix Lestrange les regarda avec une lueur meurtrière, derrière son capuchon puis leur dit d'une voix grondante.
« Comment osez-vous prononcer le nom de notre Maître. Espèce d'enfants insolents. Vous allez payer pour votre langue bien trop pendue et votre esprit étroit. »
Hermione sentit une forte poussée en direction de Will: Harry venait de lui donnait le signal de courir. Sans hésitation, elle tira la main de Ron et lui aussi parut avoir compris le message. Prenant les mangemorts par surprise, ils stupéfièrent deux silhouettes encapuchonnées chacun.
Hermione courut vers Will, sortit le diamant de sa poche en espérant que Ron fasse de même. Elle aida le Serdaigle à se remettre debout et lui mit un diamant dans sa main. Will se balança, mais il parvint à tenir le diamant en l'air. Ron était déjà en place, le diamant levé, alors Hermione se mit en place.
Ils formaient un triangle.
« Faites comme si le diamant est une baguette ! » Cria Hermione. « Utilisez-le pour transplaner! »
« Avarda Kedavra! »
Derrière eux, deux sorts mortels différents étaient criés à l'unisson.
Hermione se retourna pour regarder derrière avec horreur. Comme si le temps s'était ralenti, elle vit les rayons verts quitter chaque baguette et les sorts se compléter dans une avalanche de voix. Ils arrivaient sur elle.
Avant qu'ils ne l'atteignent, elle vit une pluie de cailloux fendre l'air à une vitesse magiquement accélérée.
Un invisible Harry les avait trouvés sur le chemin graveleux qu'ils avaient suivi pour arriver dans la clairière et il en jetait des poignées sur eux.
Les cailloux atteignirent Hermione avant que ne le fassent les sorts mortels.
Les pierres se transformèrent en plantes grimpantes. Chaque vigne s'enlaça avec une autre si rapidement qu'aux yeux de Hermione c'était comme de voir une centaine de serpents glisser entre eux. Les vignes et les pierres formaient un mur décoré de motif complexe de vert et de gris.
C'était si solide qu'il resta enraciné quand les douze sorts foncèrent dedans. Il cacha effectivement le groupe de mangemorts, leur donna à chacun le temps dont ils avaient besoin pour commencer le transplanage. Comme un, les trois Septièmes années sentirent les diamants se connecter avec leur magie et lentement, ils regardèrent le rayon de lumière frapper un diamant après l'autre.
« C'est un sort d'illusion! » Hermione entendit Bellatrix crier derrière le mur.
« Finite Incantatem! » Dit une autre personne.
Comme si le bruit avait frappé la conscience de Hermione, le bruit de l'autre côté du mur sembla s'intensifier. Il y eut le son distinct d'une course et de sorts criés. Une bataille peut-être
Des cris de douleur.
Le sol trembla.
Le cri des mangemorts.
Des corps tombant le sol.
Les diamants complétèrent leur tri-connections. Ron fut le premier à transplaner, suivit de près par Will puis par Hermione.
Et Hermione entendit Harry crier.
Seulement, il était trop tard, le cercle de transplanage était complet et Hermione, qu'elle l'aime ou non, devait transplaner ou tuer une personne du cercle.
Harry! Cria son esprit.
Et elle disparut à son tour.
'Endoloris!'
« Endoloris! »
Harry tomba sur le sol, son corps tremblant de douleur. Devant ses yeux, le monde tourbillonnait entre le réel et l'irréel. Des corps étaient étendus autour de lui. Ils avaient été pris par la surcharge sauvage de magie qu'il avait libérée quand les mangemorts l'avaient encerclé. Un corps était allongé devant lui, se tortillant de douleur, sous le regard flamboyant de douleur de Harry.
Ses cris se mêlèrent aux cris de sa vision.
« Je ne prends pas à la légère la trahison, Drago Malfoy, surtout celle d'une personne qui n'a pas encore prêté serment. »
Une silhouette se tenait au-dessus de Drago, sa baguette pointée sur lui.
Lucius se tenait sur le côté et observait en silence. Il ne tressaillit pas malgré les cris de son fils. Impassible. Insensible. Froid.
Les cris de Drago se mélangeaient à ceux de Harry.
« Alors Harry Potter, tu peux faire de la magie sans baguette maintenant. Comme c'est intéressant. Mon maître sera content de le savoir, prépare-toi. »
Bellatrix Lestrange se mit devant Harry et pointa sa baguette sur lui.
Elle avait été le seul mangemort à ne pas avoir été stupéfiée par la magie de Harry. Elle avait attrapé un autre mangemort paniqué et l'avait utilisé comme bouclier contre le tumulte des rayons sauvages lancés vers elle.
Il avait apparemment maîtrisé cet art et comme elle ne savait pas le faire elle-même, Bellatrix n'avait pas laissé à Harry le temps de reprendre ses esprits. Elle lui avait jeté un sort dans son dos et l'avait regardé tomber et crier avec jubilation
Elle se tenait maintenant devant lui et riait de ce retournement de situation.
« Que ressent-on? Ce n'est pas très agréable, hein ? Beaucoup de sorciers sont devenus fous à cause de ça. Et sais-tu pourquoi ? » Le taquina-t-elle.
« On ne me trompera pas, jeune Malfoy. Je ne serai pas trahi. »
« C'est la douleur. On ne peut pas l'ignorer parce que pour pouvoir l'ignorer, il faudrait subir l'attaque complètement. En général, l'esprit la combat. La douleur doit être complètement submergée pour être assourdie. Mais qu'y a t il là ? Qu'est-ce qui est suffisamment puissant pour combattre un endoloris ? »
"Je…ne ..vous ai…pas…trahi."
« Quand chaque cellule de ton corps s'enflamme et te tord de l'intérieur, tes sens titubent de confusion et de panique. Il n'y a pas de concentration. Il n'y a pas d'échappatoire. Le sort ouvre chaque neurone à la douleur et elle s'engouffre dedans. Dans chacun. »
« Tu es de leur côté et tu protèges les leurs ! »
« Je…vous ai donné…Potter. »
« Et ce seul sorcier, combien de Harry Potter vaut-il pour toi? »
« Sais-tu combien il y en a? Sais-tu ce que ça signifie pour l'esprit de trouver une source suffisamment grande pour bloquer un feu constant ? L'esprit cherche à trouver une réponse, mais il n'y en a pas. La douleur ne peut être submergée que par une remise. Mais, que se passe-t-il quand l'esprit est noyé par toute cette douleur ? »
« Je le devais! Dumbledore nous a envoyés… Dumbledore l'aurait su…si je ne…revenais pas. S'il mourait… Dumbledore aurait su que c'était moi… Vous avez Potter… il vaut plus que n'importe qui d'autre pour vous. »
« Il brise. Il capitule… »
« Très bien Drago Malfoy. Peut-être que ton père a été un rapide à douter de ton allégeance. Ton chemin est tracé clairement devant toi. Ton destin t'oblige à te mettre un jour à mon service. Aujourd'hui, tu as reçu un avertissement de ce qu'il t'arrivera si tu me trahis, maintenant ou dans l'avenir. »
"Finite -"
" - Incantatum!"
Pendant un long moment, le silence fut assourdissant pour Harry.
« Potter, je crois que tu es finalement arrivé à la fin de ta courte vie, » La voix de Lestrange perça les sens qu'Harry retrouvait, se forçant à se concentrer sur le visage souriant méchamment au-dessus de lui. « C'est le moment où tu meures. »
Harry plissa les yeux de colère et de dégoût. « Célèbres dernières paroles. Nous verrons qui mourra ce soir. »
Bellatrix éclata de rire puis leva sa baguette et la pointa contre la poitrine de Harry. Le sort brilla d'une lueur bleue transparente quand elle l'ordonna. Harry n'avait plus l'énergie de bouger ses membres qui tremblaient encore.
« Petrificus Totalis! »
Bellatrix éclata à nouveau de rire quand le corps de Harry se figea. Ses yeux verts s'illuminèrent d'une colère silencieuse, mais ils n'avaient aucun pouvoir connu d'elle. C'était son moment. Elle l'avait attendu des années. D'abord Sirius Black et maintenant Harry Potter gisait à quelques mètres devant elle. Elle pouvait sentir le pouvoir qui grésillait aux bords de cet instant auquel ils étaient suspendus.
Utilisant sa baguette, elle ouvrit le peu de boutons de sa robe de sorcier et dessous, ceux de sa chemise. Elle voulait voir son cœur cesser de battre quand le sort le toucherait. Elle voulait capturer l'image de Harry Potter mourant tout en sachant qu'il était mort de ses mains.
Elle ne vit même pas la bague avant qu'un rayon de soleil ne la touche et l'illumine.
Elle en eut le souffle coupé. Intriguée, elle s'agenouilla à côté de lui, utilisa sa baguette pour remuer la chaîne et haleta d'autant plus. La bague apparaissait et disparaissait lentement. Le charme de dissimulation semblait s'affaiblir à cause de tous les sorts qu'Harry avait envoyés et qu'il avait subis depuis qu'il était arrivé dans la clairière.
Bellatrix reconnut immédiatement le symbole des Snape.
« Eh bien, eh bien Harry Potter, tu es plein de surprises, » Marmonna-t-elle doucement, à moitié pour elle. « Mon Maître a remué ciel et terre pour cette bague. Je suis certain que tu ne t'es pas encore rendu compte du pouvoir de la bague que t'as donné Severus. Il t'a donné son âme quand il t'a confié cette bague. Et à qui d'autre pouvait-il la confier, qui de mieux que le célèbre Harry Potter. Celui qui mourra de ma main. Mon Maître a perdu de nombreux partisans au manoir des Snape quand nous avons essayé de voler la bague, et la seule chose que nous avions à faire était de te capturer. Très intelligent. Deux oiseaux avec un sort, me semble-t-il maintenant. »
Quelque chose se réveilla alors en Harry.
Bellatrix put déterminer l'instant exact où elle était allée trop loin, où elle avait dit ce qu'il ne fallait pas. Parler de le tuer n'avait eu aucun effet sur le jeune sorcier, mais elle s'aperçut de son erreur l'instant où elle avait mentionné Severus Snape.
Severus Snape n'avait pas donné cet objet de famille à Harry Potter pour qu'il le porte en tant qu'ornement apparemment.
Il était restreint par un sort, mais les yeux de célèbre Harry Potter luisaient d'une teinte rouge sang. La colère était son fuel, mais elle pouvait lire une autre émotion. L'amour n'était pas une chose à sous-estimer.
Des hommes tuaient par amour.
Comment oses-tu. Tu as tué Sirius et maintenant tu veux me tuer. J'ai promis à Remus que je serais prudent. J'ai promis à Severus que je reviendrai. Je ne mourrai pas ! Non ! Pas comme ça ! Pas ici! Pas avec toi! Espèce de salope ! »
Harry cria les mots dans son esprit. Plus il criait et plus il pouvait sentir une brûlure s'intensifier dans ses veines.
Est-ce ce que l'on ressent quand on est empli de haine? Est-ce aussi brûlant ? L'obscurité ressemble-elle à ça de l'intérieur ? Est-ce cela ? Le sang bat rythmiquement sous la peau ? Le goût de… la bile, de la peur et de la colère mélangés comme une potion infecte sous la langue.
Les sens de Harry titubaient, ne comprenant pas ce qu'il se passait.
"Tue-la. Empoissone-la. Tue-la. Elle a tué Sirius! » Ordonnait-il comme s'il y avait quelque chose à ordonner.
Et soudain, il y eut.
Le serpent de Serpentard apparut comme une brume verte, derrière son dos. Rassemblé dans un vent tourbillonnant, il reprit sa forme d'immense serpent émeraude. La brûlure dans les veines d'Harry s'intensifia. Il sentait les résidus de tous les poisons qu'il avait ingurgité traverser les cellules de son corps. Le battement devint plus fort et plus puissant.
« Ne la laisse pas me tuer… »
Bellatrix cria quand le serpent fonça sur elle. Il enfonça ses crocs dans son cou et Harry la regarda prendre une couleur lumineuse, presque rose, avant de devenir bleu. Un bleu maladif qui montrait que ses vaisseaux sanguins étaient contaminés par les dix plus puissants poisons : ils avaient été magiquement transfusés dans son corps.
Elle tomba, le serpent disparut et Harry put à nouveau bouger.
A genoux, il observa la clairière. Elle était couverte de corps. La plupart étaient stupéfiés, inconscients, mais au milieu d'eux, un corps ne se lèverait plus jamais.
Même dans la mort, elle avait l'air méchante.
Harry eut un haut le cœur, mais il n'avait rien à vomir. Il en eut un autre. Tremblant violemment, il se plia en deux, haletant pour respirer. Il avait trop de choses à l'intérieur de lui, apparemment.
Et au milieu de tout, sa cicatrice se mit à brûler.
Il voyait des étoiles derrière ses yeux fermés, des larmes ruisselaient sur son visage, mais il ne sanglotait pas. Simplement le silence. Sans émotion. Engourdi.
Harry avait l'impression qu'il allait se briser en petits morceaux.
« Ne le prends pas aussi mal Potter. » La douce voix traînante brisa le silence qui était tombé sur la clairière. « Elle serait morte de toute façon. Le Seigneur Noir n'approuve pas que ses servants prennent l'initiative de lui désobéir. Elle essayait de te tuer. Il la voulait morte. »
Harry n'avait même pas vu Drago quand il apparut derrière le mur de vignes.
« Il voulait qu'elle meure et je l'ai fait pour lui, » Dit Harry doucement. « Il était si fâché et j'étais si en colère que j'ai laissé mon esprit ouvert à ses manipulations. A quoi sert l'imperium quand je peux travailler pour lui ? Tout ce qu'il a à faire est de vouloir sa mort et je la voulais aussi. Stupide cicatrice. Stupide lien. »
"Elle serait morte de toute façon, » Répéta Drago. « Tôt ou tard elle aurait été punie pour ses péchés. »
Harry prit une profonde inspiration tremblante puis se tourna vers Drago. Il avait une expression semblable à celle qu'Harry avait si souvent vu sur les personnes qui avaient subi le doloris. Il était dans le même état qu'Harry. Des membres tremblants et des yeux vides. Du sang s'écoulait même de ses lèvres.
Harry s'agenouilla à côté de lui.
« Nous devons retourner à Poudlard avant que les autres mangemorts ne se réveillent. Je ne veux pas les combattre. Je ne veux plus de morts aujourd'hui. » Dit-il doucement.
Drago le regarda de ses yeux gris et secoua lentement la tête.
« Je ne peux pas retourner à Poudlard. » Dit-il doucement. « Tes amis ont dû dire à Dumbledore ce qu'il s'est passé. Ils penseront tous que je suis un mangemort. »
« Mangemort en devenir n'est pas un si beau titre non plus, » Etouffa-t-il sarcastiquement mais il haussa les épaules d'un air fatigué. « Tu peux revenir. Tu n'as rien fait de mal. Tu as sauvé la vie de tout le monde avec les diamants. Dumbledore te pardonnera. Même si tu étais un mangemort, il te pardonnerait quand même. Tout le monde a le droit à une deuxième chance apparemment. »
Ils se regardèrent un long moment avec une étrange compréhension.
Puis Drago soupira douloureusement. « Je pense que tu ne peux pas faire un satané miracle et nous faire transplaner ? »
Harry secoua la tête lentement comme si son corps était fait de glace. « Désolé, peux pas. Nous devons retourner à Pré au Lard et à la Forêt de Poudlard. »
« J'avais peur que tu ne dises cela. »
Ils se soutinrent l'un l'autre, liant leurs bras. Epaule contre épaule, ils parvinrent à se lever. Se reposant lourdement l'un sur l'autre et utilisant l'autre comme ancre, ils commencèrent lentement leur voyage.
« Malfoy? »
« Hmmm? »
Ils brisèrent le silence qui était tombé entre eux. Ils se hâtaient dans la forêt sachant d'instinct que la soirée approchait rapidement et que le soleil allait tomber.
« Rends-nous un service et choisi de quel côté tu veux te battre. Je n'apprécie pas de me faire ainsi piéger. Compris ? » Lui dit Harry d'une voix fatiguée mais sérieuse.
« Et si je choisis le mauvais côté Potter ?»
Le silence retomba à nouveau.
Puis, longtemps après, Harry soupira. « Eh bien, au moins je pourrais t'abandonner en bonne conscience. »
