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Il était une nuit...

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Merci à Pegase, au Saut de l'Ange, à Miss Lup', à Harana ( tes reviews m'honorent :p ), à Mathy, à Sweety-Witches, et à Malicia-moony.

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Troisième et dernière partie

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… Le jour commença à se lever ; l'aube vint avec ses taches pourpres. L'approche du soleil faisait blêmir et cesser les éclairs, ils tressaillaient de plus en plus rarement et ils finirent par disparaître, submergés par la lumière raisonnable et franche du jour qui se levait…

Mes propres éclairs disparurent également de mon âme. Je ressentis soudain une grande fatigue et un grand calme… mais l'image de Zénaïde continua à voltiger, triomphante, au-dessus de mon cœur. Cette image semblait apaisée : comme un cygne qui a pris son envol, qui s'est arraché aux herbes des marais, elle était détachée des autres figures disgracieuses qui l'entouraient et, en m'endormant, je tombai à ses pieds pour la dernière fois, en une ultime adoration confiante…

Oh ! Sentiments timides, douce mélodie, bonté et apaisement d'une âme qui a été touchée, joie languide des premiers attendrissements de l'amour, où êtes-vous ?

("Premier Amour" Ivan Tourgeniev)

Tourgueniev… Hermione adorait cet auteur. Sa façon d'écrire, de décrire les sentiments…Toutes ces ribambelles de mots qui la faisait rêver… Hermione rêvait parfois de ces «écrits, avec elle comme personnage et principal et Re…

D'un coup sec, Hermione referma son livre. Ne pas penser à lui…Lui et son doux sourire… Lui et sa voix grave et douce… Lui et ses yeux couleur miel qui brillaient à chaque fois qu'il la regardait…Lui et ses mains, oh, ses mains

Trop tard… Elle y avait pensé.

En se maudissant d'être aussi amoureuse, Hermione se leva de son fauteuil favori et sortit de sa chambre en fermant soigneusement la porte.

Depuis le début des vacances, Hermione ne pouvait s'empêcher de rêver de lui. Elle en devenait folle… Heureusement ses parents s'étaient absentés pour le mois de juillet, et Hermione n'avait pas eu à cacher ses sentiments à l'égard de son ancien professeur.

Son ancien professeur….

Elle rêvait de lui, de ses caresses, de ses mots doux susurrés au creux de son oreille, de ses baisers, de ses sourires, de ses yeux, de sa bouche, de ses mains, ses grandes et fines mains qui l'emmenaient au septième ciel, de son corps en entier en vérité, mais aussi de son cœur…

Hermione soupira. Qui aurait cru que Hermione Granger, la jeune femme la plus studieuse et renfermée du Collège Poudlard, fantasmait allégrement sur son ancien professeur ?

« C'est une révolte ?

- Non, Sire, c'est une révolution. »

Et voilà qu'elle pensait à Louis XVI…(1)

Pour se changer les idées, Hermione descendit au rez-de-chaussée de sa demeure et s'engouffra dans la cuisine. La fraîcheur de la pièce la fit frissonner, et elle pensa qu'une certaine forme de chaleur serait volontiers acceptée… Ce qui suffit à remonter rapidement sa température corporelle d'une bonne dizaine de degrés. Ses joues se colorèrent bien malgré elle et quelques jolies images que la morale devait certainement réprouver lui vinrent à l'esprit, et Hermione se demanda si une bonne douche froide n'était pas préférable à l'élaboration d'un gâteau au chocolat…

En plus, il aimait le chocolat.

Oh non. Pas encore lui.

La galère….

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Les doigts plein de chocolat liquide, Hermione prit son plat et versa son contenu dans le moule rectangulaire. Elle fit tomber un peu de pâte sur le plan de travail et eut un sourire amusé. Combien y avait-il de ces petits tas de pâte brune sur la table ? Elle n'oserait même pas les compter.

Après avoir énergiquement racler le plat, Hermione mit son moule plein de pâte dans le four, mit le thermostat et se lécha les doigts, tout en se disant, non sans une certaine modestie, que le gâteau risquait d'être fortement délicieux !

Le lavage intensif de ses doigts étant terminé, Hermione entreprit de ranger le plan de travail. Elle lava la table, mis les restes des ingrédients à leur place, les coquilles d'œufs à la poubelle. Elle s'installa alors à la table et attrapa la cuillère pleine de chocolat. Son sourire s'élargit et elle passa sa langue sur l'ustensile. C'était tout bonnement ir-ré-sis-ti-ble !

« Tu t'amuses sans moi ? dit alors une voix grave et amusée derrière elle. »

Hermione sursauta et faillit renverser le plat qui reposait à côté d'elle. Elle se retourna et son cœur battit plus vite.

C'était lui ! Lui qui hantait ses pensées, lui qui lui faisait subir ses tortures délicieuses dans chacun de ses rêves, lui dont les yeux magnifiques brillaient en cet instant, d'une lueur qu'Hermione aurait bien été en peine de comprendre…

Remus Lupin pencha la tête sur la côté, un sourire amusé aux lèvres. Hermione, et du chocolat.

Le paradis sur terre… Il ne pouvait pas mieux tomber.

« J'arrive juste à temps à ce que je vois. »

Hermione lui tira la langue et passa un doigt dans le plat. Elle lécha son doigt en fermant les yeux. Le chocolat devait vraiment faire parti des sept péchés capitaux. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Remus était plus près d'elle.

« Je peux en avoir moi aussi ? demanda-t-il. »

Sa moue enfantine, quoiqu' adorable, n'émut pas Hermione. Elle se plaça devant les ustensiles de cuisine imbibés de chocolat, piqua une nouvelle cuillère et s'amusa à la lécher sous les yeux de son pauvre amant soi-disant affamé.

« Mione, s'il-te-plaît..."

" Hmmmmm... Non, répondit-elle avec un grand sourire."

Elle fourra la cuillère dans sa bouche puis la ressortit, s'amusant de la réaction de Remus, dont les pupilles étaient étrangement dilatées.

« Sauf si tu me supplies. »

« Hum ? »

« Et à genoux. »

« Hum ? »

« Un air soumis sur le visage et… »

D'un geste trop rapide pour la jeune fille, Remus attrapa une énorme cuillère en bois et la lécha consciencieusement.

« Hey ! s'écria Hermione »

Remus eut un sourire et répliqua un "Va le chercher, ton chocolat !" claironnant avant de « nettoyer » sa cuillère, u sourcil haussé.

Hermione ne se fit pas prier.

D'un geste, elle arracha la cuillère des mains de son amant et l'embrassa férocement, sa langue entrant brusquement dans la bouche de l'homme. Trop surpris pour réagir, Remus se laissa entraîner e se surprit même à passer ses mains autour de la taille de la jeune fille.

Il savait qu'il n'avait pas du venir. Elle était trop proche. Et lui risquait de ne pas pouvoir se contrôler…

Ses bonnes résolutions s'envolèrent lorsque les mains d'Hermione passèrent sous sa chemise. Il grogna, excité, et s'attaqua au cou de son amante. Par multitudes de baisers, il la fit gémir, rêver, monter au ciel…

Hermione n'en pouvait déjà plus. Elle aurait pu avoir un orgasme, là, juste sous ses baisers, juste sous ses caresses… Elle sentit qu'il passait ses mains sur ses fesses, et elle fut soulevée de terre. Remus s'approcha de la table et la posa dessus, en douceur, comme pour pardonner ses actes… Interloquée, Hermione passa une main sur la joue de Remus, mais ce dernier s'écarta brusquement.

Les larmes montèrent aux yeux de la jeune femme. Qu'avait-elle fait ? Pourquoi s'arrêtait-il ? Pourquoi avait-il mal ? Car elle le sentait, qu'il avait mal, oh oui ! Et, il n'avait jamais été un bon occlumens…

« Que… »

« Je suis désolée, Hermione. »

La voix brisée de son amant finit de désarmer Hermione. Elle s'approcha de lui, mais il recula, comme apeuré.

C'en était trop. Hermione faillit fondre en larmes.

« Mais qu'aie-je fait ? Dis-moi ! Que je comprenne ! Je… »

« Ce n'est pas toi, Hermione. »

« Toi ? Mais pourquoi ? »

« Je savais que je n'aurais pas du venir. Je… J'ai peur, Hermione. Peur de te faire du mal. »

Le désarroi qui étreignait le cœur d'Hermione se dissipa en quelques instants.

« Je ne vois pas le problème. »

Remus la regarda de ses yeux d'or.

« Je suis consentante, tu sais, ironisa Hermione, avec un sourire. »

« Peuh ! »

Il retourna vers la table et s'assit dessus, la tête entre les mains.

« Tu ne peux pas comprendre. »

« Alors expliques-moi ! »

« Je savais que je ne devais pas venir ici. Elle est trop proche. Je vais te faire du mal si je continue, c'est certain… »

Hermione, attendrie, passa une main sur la joue de son amant. Tant de précautions pour elle ! Elle ne le méritait pas.

« C'est pas la bête qui t'as fait venir, Remus. »

Il releva la tête, surpris. Hermione avait un sourire franc, aimant.

« C'est ton cœur qui t'as fait venir. Viens, maintenant. »

Remus voulait protester, partir, de plus jamais revoir cette gamine écervelée, trop intelligente ; mais ces paroles sonnaient tellement, tout comme le sourire de la jeune femme, et la lueur amoureuse qui dansait dans ses yeux…

Déterminé, Remus prit la main de la jeune femme, et l'attira contre lui. Il l'obligea à s'asseoir sur ses genoux et lui caressa les cheveux.

« J'ai ton autorisation, alors ? »

Hermione roula des yeux, sans remarquer le sourire en coin de son amant.

« Oui, Remus. »

« Donc, j'ai le droit de faire ce que je veux… »

« Oui… »

Puis, Hermione releva brusquement la tête, étonnée. Il n'avait pas dit ça ?

Franchement amusé, Remus continuait de la fixer, elle et son petit air affolé…

« Rem… »

« Moui ? »

Hermione se leva soudainement, et Remus approcha son visage du sien, un sourire innocent aux lèvres, sourire qu'il avait du piquer à son défunt meilleur ami. Un sourire qu'il arborait très fréquemment lors de ses années à Pouldard…

Hermione recula, jusqu'à être accolée au mur, impuissante. Remus s'approcha d'elle et plaça ses mains de chaque côté d'elle, de façon à ce qu'elle ne s'enfuit pas.

« Allons, Hermione, tu sais très bien que mes intentions sont mauvaises… »

Hermione ouvrit de grands yeux, surprise, et son amant profita de cet instant pour l'embrasser passionnément. Hermione répondit de tout cœur à son invitation, puis la bouche de l'homme fit son chemin jusqu'au cou d'Hermione, puis jusqu'à la naissance de sa poitrine…

Hermione gémit, ne pouvant plus se retenir, et un sourire vint aux lèvres de Remus. Il s'écarta, se délectant du cri de protestation de sa compagne, et la souleva sans difficultés. Etre loup-garou avait du bon, parfois…

« Indique-moi ta chambre, ma puce. Je ne voudrais pas déranger celle de tes parents… »

« Comment veux-tu que je voie ? Je suis dans la direction inverse de la tienne ! »

« Je ne vais pas marcher à reculons !»

Remus et Hermione se défièrent du regard, puis, au bout de quelques instants, ils éclatèrent de rire.

« Troisième porte à gauche au premier étage, dit Hermione en pouffant. »

« Merci… »

Il monta, entra dans la chambre et referma la porte derrière lui.

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« Vous ne croyez pas qu'on devrait arrêter de les regarder ? demanda timidement Lily, dont le rouge lui montait aux joues. »

« Attends, aaaaaaaaaaaattends, répondit Sirius. C'est qu'il se débrouille bien, le Mumus…Monsieur Ze Louloup est de retour… »

« Wow, t'as vu la jambe, là ? Et là ? renchérit James. »

« Pour sûr ! Je ne le connaissait pas comme ça ! »

« JAMES POTTER ET SIRIUS BLACK ! ARRETEZ IMMEDIATEMENT ! hurla Lily. »

La fenêtre magique qui reliait le monde d'en bas au paradis se referma, et Lily poussa un cri de satisfaction, alors que les deux compères grognait leur déception et leur frustration. Puis ils échangèrent un regard complice.

« Ce n'était pas gentil, ça Lilette… commença James. »

« Farpaitement, comme il dit ! »

James leva les yeux au ciel ( c'est le cas de le dire ! ).

« Siriusinouchet, t'arrêtes avec tes mots stupides ! Tu as cassé notre truc, là ! Tu ne peux pas être un tantinet sérieux ? »

« Siriusement ? Non, répondit le concerné avec un grand sourire typiquement Blackien. »

James et Lily se regardèrent, exaspérés.

« Eh bien, je pense… débuta Lily. »

« … Que nous allons… »

« …Te punir, très cher ! finirent-ils à l'unisson. »

Sirius lança un regard alarmé, puis se transforma en chien et courut. Il fut poursuivi par un cerf, et une jeune femme rousse tenant une casserole qu'elle avait trouvé on ne sait où.

Les anges soupirèrent. Et dire qu'ils devait subir ça jusqu'à l'éternité…

°Oo Fin oO°

Et non, pas de lemon ! Désolée...

.oO° Gwinnyth °Oo.

(1) Parole que Louis XVI a prononcé lors de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.