Bon, je sais que ça fait très longtemps que je n'ai pas mis à jours mais je compte le faire plus souvent maintenent.

L'univers de Roswell et tout ce qu'il inclut ne sont hélas pas ma propriété...

Petit résumé: A la fin de la saison 2, Max, Isabelle et Tess sont partis sur Antar mais Michael est resté pour Maria. Liz se sent très déprimée. Michael et Maria sont partis passer les vacances en France et Liz fait la connaissance de Brian.

Voilà la suite:

Chapitre 3

Liz se réveilla lentement. Elle regarda le réveil placé sur sa table nuit et sursauta. Il était 11 heures. Quand elle se leva, elle se rendit compte qu'elle s'était endormi tout habillée. Elle se rappela alors la soirée passée, et son baiser avec Brian. Et elle lui avait parlé de Max ! Alors qu'elle n'en parlait même pas avec ses parents. Elle prit une douche et revêtit un jean bleu ciel et un débardeur blanc. Elle noua ses cheveux en queue de cheval et descendit se préparer à déjeuner. Quand elle passa dans l'entrée, elle vit le voyant rouge du répondeur clignoté. Elle appuya sur lecture des messages et alla à la cuisine. De là elle pourrait cuisiner tout en écoutant le message. La voix de Maria s'éleva alors dans l'air :

" Salut Liz ! D'après ce que je vois que tu n'es pas là. Je t'appelais pour te dire quelque chose d'important. Assieds-toi et vite. Et, je t'en prie ne te mets pas en colère. Voilà, Michael et moi allons passer l'année ensemble, en France. Je me suis inscrite dans un lycée et Michael à trouver un job et on a un super appart. Tu verrais, il est génial. Je te communiquerai mon numéro de téléphone dès que je le saurai. Allez, je t'embrasse. Liz, ne m'en veut pas, s'il te plaît. Je te rappelle dès que possible. "

Liz était à présent dans l'entrée.

" Ne m'en veut pas ! Elle m'a demandé de ne pas lui en vouloir ! Elle va passer l'année en France alors qu'elle sait que j'ai besoin d'elle parce que je traverse une passe difficile et elle quitte non seulement la ville mais aussi le pays et le continent ! Et elle me demande de ne pas lu en vouloir ! Non mais et puis quoi encore ! " La jeune femme était complètement abattue. Là, elle ne pouvait pas tomber plus bas. Oh que non! Elle avait touché le fond. Elle n'était plus sûre de rien. Avait-elle un jour compté pour ses amis ? Pour qu'ils partent tous en la laissant seule ? Elle était persuadée d'une chose : Liz Parker était belle et bien morte. Ce coup-là l'avait achevé pour de bon. Elle ne voulait plus jamais avoir à faire à ses " amis ". Que ce soit Maria, Michael ou Max et Isabelle si par hasard ils revenaient. Elle ne voulait même pas leur parler. Elle saisit le combiné téléphonique et appela la compagnie du téléphone. Elle fit changer son numéro et plaça le nouveau sur liste rouge. Elle trouverait bien une excuse pour ses parents. En tout cas désormais, elle allait faire bouger les choses. Elle téléphona à Brian et l'invita à passer la journée avec elle. Elle n'allait pas se laisser abattre.

Les cours avaient repris depuis deux mois. Liz avait mûri. Elle allait prendre son service au Crash quand elle entendit une voix derrière elle :

- Encore en train de bosser ? Entre tes cours et ton travail de serveuse, on n'arrive plus à se voir !

- Et c'est ce qui te permet de rentrer dans les vestiaires pendant que je me change ? Et les avocats ne sont-ils pas sensés travailler beaucoup ?

Elle sourit. Elle et Brian étaient devenus très proches. Ils se voyaient dès qu'ils avaient un moment de libre. Liz avait reçu des lettres de Maria mais elle l'ai avait jetées sans même les ouvrir. Maria ne pouvait s'en prendre qu'à elle car c'est elle qui avait abandonné sa meilleure amie dans un moment difficile. Pas Liz.

- Allez Brian ! Laisse moi me changer ! Sors de ce vestiaire !

- A condition que je sois ton premier client.

- D'accord. Allez maintenant va t'asseoir à une table ! File !

- C'est bon, j'y vais ! Au fait, ton père m'a invité à dîner ce soir. Allez, je te laisse. Et n'oublie pas, je suis ton premier client, Ellie.

Il lui lança un clin d'œil complice et failli rentrer dans une serveuse quand il se retourna. En voyant la porte se fermer, Liz éclata de rire. Il était incroyable. Son père l'appréciait aussi beaucoup, et Liz était persuadée qu'il aurait souhaité la voir sortir avec lui. Depuis que Max était parti, il la forçait presque à sortir pour " se détendre " comme il disait si bien. Mais la jeune femme n'était pas dupe. Il voulait seulement lui remonter le moral et lui faire oublier Max.
Quand Liz entra dans la salle principale du Crash, elle fut d'abord découragée par tout le monde puis elle croisa le regard émeraude de Brian et s'avança vers lui :

- Que puis-je vous servir aujourd'hui M O'Connell ?

Elle prit sa commande et également celle de deux autres tables. Liz n'eut plus une minute à elle. Cela valait mieux. Liz avait beau avoir changée, il lui arrivait de penser à Maria ou à Max. Elle n'avait pas réussi à les faire sortir définitivement de sa vie.

Elle travailla comme une forcenée jusqu'à 19 heures. En effet, on était vendredi et le Crash fermait plus tôt que d'habitude. Elle alla directement dans la salle de bain. Comme Brian venait pour dîner, il serait là dans une demi-heure. Elle revêtit une jupe longue bordeaux foncé et un pull sans manches blanc. Elle laissa ses cheveux détachés et se maquilla légèrement. C'était plus fort qu'elle. Quand Brian venait, elle ne pouvait s'empêcher de faire attention à l'image qu'elle reflétait. Quand elle descendit, le jeune homme était déjà là. Il se leva quand il la vit arriver et lui déposa un baiser sur la joue. Puis sa mère les appela en leur disant que le dîner était servi.
Pendant le dîner, ils parlèrent de tout et de rien puis le père de Liz prit la parole :

- Ellie chérie. (Liz refusait que quiconque l'appelle Liz et ses parents ainsi que tous ses proches avaient adopté le diminutif trouvé par Brian) Tu sais que ça va faire 20 ans que ta mère et moi sommes mariés.

Liz jeta un coup d'œil à Brian. Il ne semblait pas être au courant de ce dont le père de la jeune femme parlait. La mère de Liz coupa son mari et s'adressa à sa fille :

- Ma chérie, je ne sais pas pourquoi ton père tourne autour du pot alors que ce que nous avons à te dire est très simple. Ton père et moi partons deux semaines. C'est une sorte de seconde lune de miel. Nous allons visiter des grandes villes tel que Los Angeles ou Chicago. Nous avons mis de l'argent de côté pour pouvoir se payer plusieurs vols en avion et pour pouvoir louer des voitures une fois sur place.

- Mais c'est génial ! S'écria Liz. Je ne vois vraiment pas où est le problème, papa.

- Nous savons que tu t'es sentie abandonner avec le départ de Max puis de Maria, et nous ne voulons pas que tu penses que ta mère et moi faisons la même chose.

- Ne t'inquiète pas papa, je le sais. Et la situation n'est pas pareille. Et je vais mieux. Ca fait 4 mois, je m'en remets, tu sais.

- Nous partons dimanche soir.

- Dimanche ! Après demain ?

- Oui, nous reculions tout le temps le moment de te mettre au courant et …déclara pitoyablement M. Parker

- Je suis un peu prise de court ! Mais je suis heureuse pour vous, vraiment. A partir du moment où vous ne décidez pas de déménager, tout va bien.

Liz pensait réellement ce qu'elle disait. Le reste de la soirée se passa sans la moindre anicroche. La jeune femme raccompagna Brian à la porte et ils décidèrent de se voir le lundi soir. Il lui souhaita bonne nuit et la laissa.

Brian fut saisi par la fraîcheur de nuit. On était début novembre et l'hiver s'installait. Il avait été tout aussi étonné que Liz du départ de ses parents mais il comprenait pourquoi ils avaient attendu. Ils avaient eu peur de blesser leur fille. Et il les comprenait. Liz avait sûrement vécu des tas d'épreuves. Il l'avait remarqué dès le premier jour : elle avait une lueur au fond de ses beaux yeux noisettes qui disait " j'en ai bavé, et ce n'est certainement pas vous qui allez réussir à me décourager ". C'était une femme forte, et si douce, si gentille, si fragile. Brian voulait être plus qu'un ami : il était bel et bien tombé amoureux de cette fille ! Il l'aimait ! Mais ce n'était pas réciproque. Un autre homme avait capturé le cœur de Liz. Il l'avait piétiné, il s'était joué d'elle. Mais elle, elle l'aimait encore. Et cela blessait le jeune homme plus qu'il n'osait se l'avouer. Il rentra chez lui et décida de tout faire pour séduire celle qui avait capturé son cœur. Peut-être l'aimerait-elle un jour, après tout ?

Chez les Parker, Liz et Brian étaient assis sur le canapé du salon. Ils avaient dîner il n'y a pas longtemps et là ils regardaient un film d'horreur. La jeune femme était maintenant dans les bras de son ami qui essayait de la rassurer. Elle était terrifiée par le film. Quand celui-ci fut fini, elle regarda Brian qui ne la lâcha pas et dit d'une voix faible :

- Je suis désolée ! J'adore ce genre de film mais ils m'effraient.

- Je ne m'en plains pas. Déclara le jeune homme en la détaillant.

Liz se sentait étrange. Elle n'arrivait plus à se concentrer sur le monde extérieur. Elle ne voyait que Brian et quand celui-ci plongea son regard dans le sien, la jeune femme frissonna : elle crut y lire de l'amour ! Non, ça ne pouvait pas être possible. Brian n'était que son meilleur ami. Liz ne put aller plus loin dans ses pensées. Son " ami " venait de capturer ses lèvres. Elle entrouvrit les siennes spontanément, et Brian ne se fit pas attendre, il approfondit immédiatement son baiser. Liz bascula dans un autre monde, elle fut envahit par une foule de sensations. La vague l'emporta et elle se cambra instinctivement contre l'homme qui la serrait dans ses bras. Chaque fibre de son être semblait s'enflammer. Un bruit la ramena à la réalité : la sonnerie du téléphone. Elle rouvrit les yeux et s'écarta lentement du jeune homme. Elle se leva et s'excusa puis les joues en feu, elle alla répondre.

Brian n'avait pas rêvé : elle avait répondu à son baiser en s'offrant totalement. Il n'avait rien inventé. Son cœur se remplit de joie à cette pensée : Liz ne l'avait pas repoussé. Bien au contraire, elle l'avait invité à approfondir son baiser, et même à aller plus loin. Il maudissait la personne qui téléphonait. Il avait tant espéré ce moment ! Il fut sorti de ses pensées en entendant la voix angoissée de Liz. Il se retourna et fut pris d'une peur panique : la jeune femme était plus blanche qu'un linge, elle avait le visage figée dans une sourde inquiétude.

Liz n'en croyait pas ses oreilles. Non, c'était impossible ! Il devait y avoir une erreur. Elle n'écoutait plus la personne qui était à l'autre bout du fil. Elle n'écoutait plus rien à vrai dire, elle ne ressentait plus rien. Tout avait disparu : les derniers mois qu'elle venait de vivre et le moment qu'elle venait de passé. Tout ! Elle sursauta quand elle sentit la main de Brian prendre le combiné. Elle était dans un état second. La voix de Brian lui parvint de très loin, elle l'entendit demander ce qu'il se passait et remercier l'interlocuteur d'avoir appelé. Il raccrocha puis il l'enlaça étroitement. Quand elle l'entendit lui dire à quel point il était désolé, elle se rendit compte de ce qui se passait. Le coup de fil, la personne ne mentait donc pas ? Non, elle ne pouvait pas croire que ses parents étaient… Non, elle refusait d'y croire. Et pourtant c'était vrai. Liz se mit à pleurer. Non, ils étaient partis en seconde lune de miel, pour leur 20 ans de mariage. Ils ne pouvaient pas avoir eu d'accident de voiture ! Ils allaient revenir et lui rapporter des bricoles et elle leur aurait reproché car elle n'avait pas de place pour les mettre. Ils ne pouvaient pas être morts ! Pas comme Alex !

- Oh mon Dieu !

Liz avait murmuré ces mots. La douleur se fit plus intense. Elle la dévorait tout entière. Elle aurait voulu mourir. Ses parents étaient morts ! Bel et bien morts ! Elle était toute seule ! Elle n'avait plus de famille ! Plus d'amis ! Que lui restait-il maintenant à part sa douleur et sa solitude ? Elle sentit Brian la soulever dans ses bras et la porter jusqu'à sa chambre. Il la laissa seule quelques minutes et quand il revint, il l'aida à s'asseoir.

- Ellie, allez ! Je t'en prie, avale ça ! Ca va te calmer. Ellie, s'il te plait !

Liz leva les yeux vers lui, mais elle ne le vit pas. Les larmes lui brouillaient la vue. Elle prit le verre et avala les somnifères que lui tendait le jeune homme, elle ne voulait plus penser. Elle voulait dormir et ne plus se réveiller. Elle s'allongea et se blottit contre Brian qui s'était allongé près d'elle. Il la prie dans ses bras et la berça en lui murmurant des mots apaisants. Liz s'endormit au milieu de ses pleurs.

L'enterrement eu lieu le jeudi suivant. Le temps s'accordait parfaitement à l'événement : il était gris et pluvieux. Beaucoup de gens étaient présents mais les seuls qui connaissaient réellement les Parker étaient M. et Mme Evans, le shérif Valenti, Kyle et la mère de Maria. Liz apprit que cette dernière n'avait pas parlé à sa fille depuis 2 mois et qu'elle n'avait pas pu la prévenir pour aujourd'hui. Brian se tenait au côté de Liz, il s'était occupé de toutes les formalités. Il n'y avait pas de réunion après, la jeune femme avait refusé. Elle ne voulait pas entendre les autres parler de ses parents, de leur souvenirs. C'était beaucoup trop tôt. Elle accepta les condoléances et resta bien après la fin de la cérémonie. Les derniers à partir furent le shérif et Kyle. Elle regarda la tombe de ses parents. Ils lui avaient été enlevé. Comme Alex l'avait été auparavant. Elle regarda la terre retournée puis leva les yeux au ciel:

- Pourquoi ? Pourquoi vous me faîtes ça ? Je n'ai jamais rien fait de mal, je n'ai jamais rien demandé. J'ai pris ce que vous me donniez. Et vous m'avez tout pris. Des gens croit en vous et je n'ai jamais dit le contraire, même si je doutais. Mais aujourd'hui je n'ai plus rien. Alors si vous existez, répondez-moi ! Que vous ai-je donc fait ?

- Viens, Ellie ! C'est fini, je te ramènes chez toi.

- Reste avec moi, ne me laisse pas seule.

- D'accord. Je ne te laisserai jamais seule, tu entends, jamais.

Liz suivit Brian. Elle ne voulait pas penser à la signification des dernières paroles du jeune homme. Elle voulait … En fait la seule chose qu'elle voulait, c'était en finir. En finir avec toute la souffrance qu'elle ressentait en cet instant. Et elle se demandait ce que lui réservait encore l'avenir. En ce moment elle ne savait qu'une chose : il ne lui restait que Brian O'Connell.