L'univers de Roswell et tout ce qu'il inclut ne sont hélas pas ma propriété...

Petit résumé: A la fin de la saison 2, Max, Isabelle et Tess sont partis sur Antar mais Michael est resté pour Maria. Liz se sent très déprimée. Michael et Maria sont partis passer les vacances en France et ont finalement décidé de s'y installer.Liz fait la connaissance de Brian avant de perdre ses parents dans un accident de voiture.

Voilà la suite:


Chapitre 7

Liz venait de se lever. Elle avait mal à la tête. Le évènements de la veille l'avaient bien plus secouée qu'elle ne le laissait voir. Elle descendit à la cuisine où Brian préparait le petit déjeuner. Elle s'appuya sur le chambranle de la porte et le regarda s'activer. Sans se retourner, le jeune homme dit :

- Plutôt que de rester planter là, tu ne pourrais pas mettre la table.

- Bonjour à toi aussi.

Brian était d'une humeur massacrante. Depuis son réveil, il avait comme un mauvais pressentiment. Une angoisse lui oppressait la poitrine sans qu'il ne puisse sans défaire. Il ne s'approcha pas de Liz mais dit doucement :

- Je suis désolé, Ellie. Je crois que je me suis levé du pied gauche.

Il ne voulait surtout pas l'inquiéter. Elle s'approcha de lui et déposa un baiser sur ses lèvres. Ils parlèrent de tout et de rien puis Brian partit au cabinet. Liz alla prendre une douche et s'habilla. Une de ses serveuses devait ouvrir le Crashdown mais Liz devait quand même aller travailler. Elle avait un peu peur car elle savait que Maria et les autres viendraient la voir, elle en était sure. Elle prit les clés de sa voiture et alla travailler. Elle se gara devant la porte de son ancienne maison et passa par la porte reliant les vestiaires à son salon. Elle avait revêtu un tablier. Quand elle entra, elle les vit tout de suite. Maria, Micheal, Isabelle et Max occupaient un box. Elle s'avança vers eux. Elle croisa le regard de Max. Il était assis à côté d'Isabelle tandis qu'en face, il y avait Maria et Micheal. Elle prit son stylo et demanda d'une voix sèche :

- Que désirez-vous ?

- Te parler sans que tu t'énerves. Répondit Maria.

- Je suis désolée, mais si vous croyez que je vais faire comme si de rien n'était, vous vous trompez. Je refuse de souffrir à nouveau. Elle avait parlé d'une voix cassante, et déterminée. Alors que voulez-vous ? Je n'ai pas toute la journée.

- On commandera dès que tu auras accepté de nous écouter. Tu as souffert mais moi aussi, j'ai été égoïste, et je m'en excuse, mais ce n'est pas en refusant de nous parler que tu vas arriver à quoique ce soit, Liz. Max avait pris la parole d'une voix ferme et pleine de reproches.

- Oublie Liz ! Elle n'est plus là. Et ici, tu n'es pas roi, Max. Je ne veux pas que ma vie change. J'ai eu trop de mal à la bâtir. Et à t'oublier.

Le coup avait porté. Sur les derniers mots prononcés, Liz avait vu la mâchoire de Max se crisper. Elle fulminait d'une colère trop longtemps soutenue. Max ne dit plus rien. Il commanda et les autres l'imitèrent. Ils restèrent une bonne demi-heure puis se levèrent et partirent. Liz se concentra sur son travail mais les derniers mots qu'elle avait prononcés lui restait en tête " et à t'oublier ". Comment avait-elle pu dire ça alors qu'elle n'en était pas sure! Elle fit abstraction de ses pensées et travailla comme une forcenée toute la matinée.

Il était 15 heures et Liz s'offrait une pause. Elle venait de raccrocher le téléphone. Brian venait de lui dire qu'il rentrerait tard. La jeune femme sentait que quelque chose n'allait pas. Son fiancé était plus nerveux que d'habitude et ça l'étonnait. Elle n'entendit pas l'homme approcher. La première chose qu'elle sentit fut son souffle dans son cou. Elle se retourna et leva les mains, prête à envoyer valser celui qui se tenait derrière elle. Elle poussa un soupir de soulagement quand elle reconnut Max. Mais elle ne put réprimer un hoquet de stupeur quand les mains du jeune homme se posèrent sur ses hanches et la repoussèrent violemment contre le mur de derrière. Ca ne ressemblait pas à Max de se conduire comme ça, de manière aussi violente. Elle voulut parler mais les lèvres du jeune homme se posèrent sur elle. Les souvenirs affluèrent dans l'esprit de Liz. Elle retrouvait la douceur des lèvres de Max, son odeur. Mais le baiser n'avait rien de ceux qu'ils avaient échangés auparavant. Ce baiser ressemblait à une démonstration de la puissance de l'extraterrestre. Il était passionné et sauvage. Il força la résistance de Liz et mêla sa langue à celle de la jeune femme. Il fit naître en elle des sensations incroyables. Elle sentit un frisson lui parcourir le dos et une chaleur montée au creux de ses reins. Puis Max la relâcha aussi brusquement qu'il l'avait saisi et s'avança vers la porte. Après avoir ouverte cette dernière, il regarda Liz et dit d'une voix dure :
- Refuses de me voir si tu veux, Liz. Mais ne redis jamais que tu m'as oublié. Jamais, tu entends ?
Et avant que Liz ne put répondre quoique se soit, il franchit la porte et s'en alla. Liz resta longtemps appuyer contre le mur. Ce qu'elle craignait venait d'être confirmé : elle aimait Brian de tout son cœur et de toute son âme, mais une partie d'elle aimait toujours Max. Elle avait cru remonter en arrière, à l'époque où ils étaient ensemble. C'était comme si elle était redevenue l'adolescente amoureuse de l'alien qui lui avait sauvé la vie.

Max rentrait chez lui. Il n'aurait pas dû embrasser Liz. Elle était fiancée, bon Dieu ! Mais ça avait été plus que fort que lui. Bien sûr qu'elle avait souffert ! Mais si elle a cru que lui avait vu la vie en rose, elle se trompait lourdement. Il s'était battu pour la paix de sa planète, pour son couple, et pour son peuple. Mais il s'était vite rendu compte qu'il était malheureux et il était revenu sur Terre pour apprendre que celle qu'il aimait était fiancée à celui qui avait été son pire ennemi ! Quelle ironie du sort ! Elle l'avait rendu furieux quand elle avait affirmé l'avoir oublié. Et il avait voulu être sûr qu'il ne restait plus aucune chance. Mais elle s'était abandonnée, comme avant. Et il avait voulu lui montrer qu'elle lui appartenait encore un peu, envahit d'un sentiment si fort, qu'il n'avait pas pu le contrôler. Et maintenant ? Il n'était pas plus avancé qu'avant. Il savait qu'il l'aimait encore plus qu'avant, mais elle, elle était toujours fiancée à Brian.

Liz savait qu'elle aurait dû rentrer chez elle, mais elle se retrouva devant la maison de Maria. Elle avança dans l'allée et s'arrêta devant la porte d'entrée. Elle prit une grande inspiration et sonna. La porte s'ouvrit presque immédiatement devant une Maria médusée. Elle regarda son amie et se mit à bafouiller :

- Liz…Je…Qu'est-ce… Entre voyons, restes pas dehors !

- Merci. Mais… Maria, je suis désolée. Je voulais m'excuser. Je n'aurais pas dû réagir comme je l'ai fait. C'était une réaction égoïste et…

- Non, arrêtes ! Je suis autant coupable que toi. Moi aussi j'ai été égoïste. Je n'aurais pas dû partir, pas tout de suite. Excuses-moi, Liz !

Les deux amies fondirent en larmes et se jetèrent dans les bras l'une de l'autre. Liz suivit Maria à l'intérieur. Elles parlèrent de tout ce qui s'était passé pendant cette année. Liz lui raconta sa vie, sa rencontre avec Brian, l'évolution de leur relation, la mort de ses parents, la découverte de la véritable identité de son fiancé. Puis Maria lui avait raconté sa vie en France, avec Micheal. Elles ne virent pas le temps passé et Liz se rendit compte de l'heure qu'il était quand Micheal fit son apparition. Elle s'excusa pour son comportement et repoussa l'invitation à dîner. Puis elle fila chez elle.

Quand elle arriva, elle trouva Brian en train de faire les cents pas dans l'entrée. Quand il la vit arriver, il s'exclama :

- Mais où étais-tu passée ? Tu as vu l'heure ? Je me suis fait un sang d'encre pour toi, tu sais - Du calme Brian. Regardes, je suis là. Si tu me disais plutôt ce qui se passe ?

- Rien. Pourquoi me poses-tu cette question ?

- Brian, je te connais, tu sais. Et tu n'es pas comme d'habitude. Il y a quelque chose qui te travaille et tu refuses de me le dire.

- Il n'y a rien. Je te le jure.

Brian l'embrassa et se détourna. Ils dînèrent en silence et allèrent se coucher. Là, Brian fit basculer Liz dans un autre monde, il lui fit oublier tous ses soucis. Quand ils reprirent conscience, il espérait que Liz avait oublié ses doutes. Mais il n'en était rien. La jeune femme restait persuadée que quelque chose n'allait pas.

Liz venait de se lever. Brian était parti tôt, comme il le faisait depuis plus d'une semaine. Liz évitait Max, elle revoyait souvent Maria et Mickeal et même Isabelle qui lui avait longuement parlé d'Antar. Et sa vie était redevenue calme. Enfin, elle le croyait. Elle se regardait dans le miroir de la salle de bain. Il y avait quelque chose qui clochait. Liz se sentait bizarre. Son regard tomba alors sur son ventre et elle comprit : elle était enceinte. Bien sûr, elle attendait un enfant ! Elle s'habilla en vitesse et descendit à la pharmacie où elle acheta un test de grossesse. Puis elle rentra chez elle et fit le test. Elle tourna en rond pendant plusieurs minutes et quand le temps fut écoulé, elle lut la réponse : oui, elle était bel et bien enceinte ! Liz fut transportée de bonheur. Elle allait se marier dans quatre semaines et elle attendait un enfant de son fiancé ! Elle mit ses chaussures, et prit son manteau. Il fallait qu'elle voie Brian, tout de suite. Elle se dirigea vers l'entrée et voulu prendre ses clefs mais elle ne les trouva. C'était étrange, elle venait de rentrer et se rappelait parfaitement les avoir lancées sur le meuble. Elle se baissa pour vérifier si elles n'étaient pas tombées en dessous. Mais non. Elle se dirigea vers la cuisine. Elles étaient là ; sur la table. Elle s'avança pour les prendre quand deux bras la saisirent à la taille par derrière. Elle voulut se défendre mais n'en eu pas le temps. Son assaillant était bien plus fort qu'elle et surtout était tout sauf terrien. Il se connecta et Liz sombra dans un profond sommeil. La dernière pensée de la jeune femme fut pour son enfant.