Ce chapitre est davantage basé sur le sixième tome. Pour ceux qui voulaient quelque chose de plus noir…

Une soirée mouvementée :

Harry déplia la lettre qu'il venait de recevoir, elle n'était même pas glissée dans une enveloppe, c'était juste un bout de parchemin plié en quatre.

Mr Harry James Potter,

Est convoqué d'urgence au ministère.

Rien d'autre, même pas une signature, c'était typique d'une lettre écrite à la hâte. Harry se tourna vers ses amis :

- Je suis convoqué au Ministère. Je dois y aller. Et quelques secondes plus tard, il s'était transplané.

- Aie, décidément, je ne suis pas très doué pour l'atterrissage. Potter venait de se cogner à la fontaine qui ornait le hall. Tout était silencieux. Soudain Fudge apparu, un haut de forme violet sur la tête :

- Le Premier ministre vous attend.

Les lampes des couloirs ne diffusaient presque aucune lumière et c'est avec anxiété qu'Harry avançait en direction du bureau de Scrimgeour.

- Que se passe-t-il ?

- Vous allez le savoir dans un instant.

Enfin ils arrivèrent devant la porte.

- Fudge est un crétin, marmonna mal à l'aise l'ex-premier ministre. Et la porte pivota, dévoilant un Scrimgeour soucieux, assis derrière son bureau.

- Monsieur le premier ministre, Mr. Potter est ici. Fudge fit une courbette et s'éloigna en trottinant.

- Bien, bien, dit le premier ministre en sortant de sa rêverie, prenez place.

Un silence gêné s'installa dans la pièce.

- Il me semble que vous avez terminé votre première année de formation.

- Heu… oui, dit Harry surprit par cette question.

- Êtes-vous au courant qu'à la fin de la première année une épreuve est prévue ? Bien sûr vous avez déjà fait vos preuves, néanmoins le règlement est le règlement, termina Scrimgeour sur un ton plus sec.

- Bien entendu.

- Privet Drive vient de subir une attaque. Vous devrez vous rendre sur les lieux. Nous avons perdu beaucoup d'aurors dans la grande guerre contre Vous-savez-qui, et vous êtes le seul disponible.

- Ron Weasley doit-il m'accompagner ?

- Le fils d'Arthur ?

- Hum… oui.

- Non pas ce soir, vous pouvez y aller seul. Bonne chance.

- Merci.

En se rendant vers la salle réservée aux transplanages, Harry était pensif.

- Privet Drive. Son passé ne le lâcherait-il donc jamais ?

Une lueur rouge s'élevait dans le ciel de Privet Drive. Sans doute une maison en flamme. Harry se mit à courir vers le feu, et ce qu'il y découvrit le laissa sans voix : le 4 Privet Drive avait été ravagé par un incendie. Par terre, gisait le cadavre de son oncle, sa tante, et de son cousin.

- Potter, quelle bonne surprise murmura, une voix à son oreille.

Harry releva la tête, devant lui se dressait une étrange jeune femme. Elle devait avoir environ son âge, de longs cheveux bruns lui tombaient sur les épaules, et son visage était très pâle. Dans ses yeux brillait une lueur rouge… comme Voldemort pensa en frissonnant Harry.

Ne la regarde pas, Ne la regarde pas, pense à autre chose mon vieux, pense aux beaux yeux bleus en amande de Ginny. Ginny, ses cheveux roux, ses délicieuses taches de rousseur, et ses yeux… Bon, ce n'est pas le moment, il faut que je me concentre.

- Qui es-tu ?

La jeune fille éclata de rire, et remit tranquillement une mèche noire, derrière son oreille.

- J'ai promis de venger quelqu'un, mais la vengeance est un plat qui se mange froid. À une prochaine fois.

- Pourquoi les as-tu tués ?

- Mais pour que tu viennes. J'éprouve un malin plaisir à te voir déstabilisé. Et elle disparu.

Harry fit ce qu'il pouvait pour éteindre l'incendie, puis il lança des « oubliette » à tous les moldus ayant vu la scène. Quand d'autres sorciers arrivèrent pour prendre la relève, il se transplana chez lui.

Hermione, Ron et Ginny l'attendaient anxieux.

- Alors ? le questionna faiblement Hermione. Qu'est-ce qu'ils te voulaient au ministère ?

Et Harry leur raconta ce qui s'était passé, l'horreur qu'il avait ressentie en voyant les cadavres de sa… famille, il prononça difficilement le mot.

- Harry… tu penses qu'elle parlait de qui… Ginny s'arrêta de parler inquiète… qui veut-elle venger ?

- Je n'en sais rien, sûrement l'un des nombreux mangemort qui sont en prison grâce ou à cause (question de point de vue) de moi. Pourtant je ne l'avais jamais vu.

Ginny, Hermione et Ron se regardèrent atterrés, les ennuis ne les lâcheraient donc jamais ?

- Bon si ça ne vous dérange pas je vais aller dormir.

Un éclair de lumière verte.

Harry se réveilla en sursaut. Sa cicatrice lui faisait mal, il avait soif. En se glissant dans la salle de bain, il s'aperçut que ses joues étaient parcourues de larmes séchées. Pourquoi fallait-il que tout recommence ? Pourtant il ne pouvait pas être de retour.

- Ce n'est pas possible, j'ai détruit tous les Horcruxes ! Sans s'en rendre compte, il venait de hurler.

Pourquoi cette immonde fille voulait-elle se venger ? Bah sûrement la fille d'un mangemort, je ne dois pas m'inquiéter ! Pourtant elle est dangereuse, tu as bien vu ce qu'elle a fait à… ! Tais-toi, je ne veux plus y penser. Et tes cauchemars qui reviennent, ta cicatrice, cette fille y est pour quelque chose. Je deviens fou, voilà que je me parle à moi-même.

- Harry ?

- Hein ? Harry sursauta.

- Tu es sûr que tout va bien ? Ginny le fixait avec inquiétude.

- Oui, ne t'inquiète pas. Bien sûr que je ne vais pas bien, une fille totalement dingue vient de s'introduire dans ma vie en détruisant une partie de ma « famille », ce n'est pas Parce que je n'ai jamais aimé les Dursley, ils me l'ont bien rendu d'ailleurs, que je voulais qu'ils meurent, je sais que j'y ai parfois pensé, enfin souvent… Rah ! Stop !

- Pardon ?

- Désolé, j'ai pensé un peu trop fort.

- Ah… tu sais Harry, tu peux compter sur moi.

- Merci Gin', dit-il d'un ton faussement joyeux. Bon je vais retourner me coucher.

- Moi aussi, bonne nuit Harry.

- Bonne nuit Ginny.

J'ai l'impression qu'il ne me fait pas vraiment confiance. Mais non ce n'est pas contre toi en particulier, tu sais bien comment il est, trop fier pour avouer ses faiblesses. Pourquoi est-ce que je pense tout le temps à lui ? Remet toi ma fille, tu t'inquiètes pour lui c'est tout, c'est un ami, c'est normal de s'inquiéter pour un ami. Tu es passé à autre chose depuis longtemps.

Et Ginny retourna dans son lit, sans pouvoir s'empêcher de penser à lui.

Harry gardait les yeux fixés sur le plafond. Il avait peur de se rendormir et de refaire ce cauchemar.

- Sirius !

Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Il fallait qu'il écrive une lettre à Sirius. L'année précédente, Harry avait retrouvé Sirius, il n'avait jamais voulu lui raconter ce qu'il y avait de « l'autre côté du voile », Pourtant il lui avait raconté brièvement comment Voldemort était venu le chercher. Il avait l'intention de s'en servir pour « appâter » Harry. Ce n'était donc pas la mort qui se trouvait derrière le voile ? « Non » lui avait répondu son parrain, et son visage s'était fermé. Depuis il n'avait plus jamais abordé le sujet.

Cher Sirius,

J'espère que tu vas bien. Tu es sans doute déjà au courant du triple meurtre qui s'est déroulé à Privet Drive. Je suis assez inquiet, et je souhaiterais te parler de vive voix, le plus rapidement possible. Porte-toi bien et à bientôt.

Ton filleul, Harry.

Il avait bien écrit : « Je suis inquiet » ? En y réfléchissant, c'était le cas. J'espère qu'il ne se fera pas trop de soucis. Et Harry s'endormit. Le cadran du réveil marquait : 4 h 00.

Le lendemain matin, Harry fut réveillé par une chouette au plumage blanc qui tapait contre la vitre :

- Hedwige !

La chouette lui tendit sa patte, où était accrochée une enveloppe bleue.

Harry,

J'espère que tu ne vas pas trop mal. Ce que tu me dis là m'inquiète et je pense qu'il est important que l'on se voit rapidement. Je passerais chez toi dans la soirée.

Affectueusement, Sirius.

Harry s'empara d'une plume, et s'empressa de répondre :

À ce soir.

Harry

Il caressa Hedwige et la chouette s'envola. Puis il s'habilla et descendit dans le salon.

- Tu t'es enfin réveillé, s'exclama Ron.

- Il est quelle heure ?

- Midi !

C'est à ce moment-là qu'Harry remarqua Ginny qui sautait sur les canapés en pyjama et en… musique.

Viens perdre le nord, mettre ton compteur à zéro.
Viens t'glisser des mains, laisser valser ton cerveau.
Sors de ce grand corps, défais tes nœuds, desserre les crocs.
Ravale ton fiel et vole, encore un peu plus haut.

- Hello Harry !

Ici les murs fondent au soleil.
Comme les soucis, les mots qui courent.
Sont d'la frénésie qui s'réveille. 
Et d'la poésie des basses-cours.
Où l'chant des coqs au vin mousseux.
Réveille les morts et s'harmonise. 
Aux hurlements des jours heureux.
C'est l'concert des âmes insoumises

- Gin' ? C'est quoi cette musique ?

On efface tout c'qui rime avec.
Chagrin, rancœur, ennui, misère et abandon.
Ça fait des trous qu'on bouche avec
L'euphorie des cœurs évadés de leur cloison.

- Polémil Bazar, c'est un groupe moldu.

Montre tes couleurs, sors le lapin de ton chapeau.
Range tes humeurs et fais-nous voir ton numéro.
Désobéis-toi, débarrasse tous tes interdits.
Prends ton grabat, lève-toi et marche ; on a qu'une vie.

- Arrête de sauter, tu me donnes le tournis ! Qu'est-ce qui te met de si bonne humeur ?

Ici les portes sont ouvertes. 
Aux destins les plus improbables
Et les fenêtres se permettent.
De nous faire toucher l'impalpable.
On ne cherche pas ce qu'on trouve.
On suit le filon de nos veines.
Tout l'monde est le fils de la louve.
Ou bien la fille du capitaine

- Excuse-moi Harry ! Je vais éteindre la musique.

Si t'hésites encore à t'embarquer dans not' bateau
À mettre le cap au hasard et aux oiseaux
J't'offre une mer à boire et d'la chair de lune à manger
J'te donne le vent dans ce p'tit air endimanché, un vent diablé

Hermione et Ron éclatèrent de rire, quand une Ginny rouge comme une tomate, remonta en courant les escaliers pour s'habiller.

Ici y'a qu'un plafond d'azur. C'est l'infini, c'est l'absolu
Ici t'es partout en lieu sûr.
Et si on t'a pas convaincu.
On t'fait faire l'essai pour une heure.
C'est gratuit, on fournit les ailes.
C'est clé en main, c'est du bonheur
Garanti à vie éternelle

- Qu'est-ce qu'elle a ?

- Je crois qu'elle était juste de bonne humeur, dit une Hermione sarcastique.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de réjouissant.

- Oh ! Harry ! Je sais que c'est dur pour toi. Mais ce n'est pas la peine d'empêcher les autres d'être de bonne humeur.

Montre tes couleurs, sors le lapin de ton chapeau.
Range tes humeurs et fais-nous voir ton numéro.
Désobéis-toi, débarrasse tous tes interdits.
Prends ton grabat, lève-toi et marche ; on a qu'une vie.

- Hein ?

- C'est un couplet de la chanson qui passait tout à l'heure. Tu devrais en prendre de la graine. Je file, on m'attend au ministère, je ne suis pas encore en vacances.

- Mais elle n'a rien compris !

- Je pense que si, dit prudemment Ron, il faut que tu te changes les idées. Je ne dis pas que tu dois oublier ce qui s'est passé hier, mais ne lui laisse pas le plaisir de gâcher ta vie.

- Tu as sans doute raison. Une p'tite partie de carte ?

- Avec plaisir, et un grand sourire éclaira le visage de Ron.

Vers huit heures, une sonnerie retentit.

- J'y vais, s'écria Ginny.

Elle ouvrit la porte et…

- Hey ! Sirius comment vas-tu ?

- Très bien et toi ? Toujours pas Madame Potter ? Et il éclata d'un rire semblable à un aboiement.

- Sirius ! Et la jeune fille lui fit les gros yeux.

- Pour me faire pardonner. Il s'inclina profondément et lui offrit un beau bouquet de fleur.

- Sirius ! Tu ne peux pas t'empêcher de sortir ton grand numéro de charmeur, dit Harry malicieusement.

- Harry ! Tu as raison, je ne peux pas m'en empêcher, mais j'avoue que tu as très bon goût. Notre petite Ginny est absolument délicieuse.

- Sirius ! S'exclamèrent Harry et Ginny au même moment.

- Bon plus sérieusement, je vois que ça ne va pas trop mal Harry, je m'attendais à te voir, maussade dans ton coin.

Montre tes couleurs, sors le lapin de ton chapeau.
Range tes humeurs et fais-nous voir ton numéro.
Désobéis-toi, débarrasse tous tes interdits.
Prends ton grabat, lève-toi et marche ; on a qu'une vie.

Chantonna Harry.

- Oh ! Et Ginny rosit de plaisir.

- Dis donc tu m'avais caché tes talents de chanteur.

- J'ai encore pleins de talents inavoués.

- Comme la modestie ? Lança joyeusement Hermione. Bonsoir Sirius.

- Bonsoir Hermione. Bon maintenant si cela ne vous embête pas, je vous emprunte Harry pour la soirée, on doit discuter.

Harry et Sirius s'installèrent dans l'un des petits salons du « Chaudron Baveur ».

- Deux bières-au-beurre, s'il te plaît Tom.

- Et voilà !

- Merci beaucoup. Alors qu'est-ce que tu voulais me dire Harry ?

Et Harry lui raconta en détail la scène qui s'était déroulée à Privet Drive, en ommetant bien sûr de parler des yeux bleus de Ginny.

- Il fort probable qui s'agisse de la fille de l'un des mangemorts que tu as capturé.

- Oui c'est ce que je me suis dit.

- Mais fait attention !

- Tu me prends pour qui ?

- Pour le fils de James.

Cette remarque fit sourire Harry et Sirius continua sur sa lancée :

- Lui aussi il avait la manie de se fourrer dans les ennuis. Mais je pense néanmoins qu'il faut se renseigner sur cette ... jeune personne. Tu m'as dit qu'elle te semblait familière ?

- Oui, et pas seulement à cause de la lueur rouge qui brillait dans ses yeux et qui m'a rappelé Voldemort.

- Ah ?

- Oui, la forme de son visage ... m'a rappelé quelqu'un.

- Tu n'arrives pas à voir qui ?

- Non, grimaça Harry.

- Décrit la moi encore une fois.

- Elle est plutôt grande, les cheveux bruns presque noirs, la peau très pâle, et les yeux ... verts avec une lueur rouge.

- Ca ne me dit rien du tout.

- Ce n'est pas grave. Sinon comment se passe ton nouveau boulot ?

Sirius était maintenant professeur contre les forces du mal à Poudlard.

- Très bien. Même si certains élèves ont un don pour m'énerver.

- Laisse moi deviner. Ne porteraient-ils pas un insigne ... vert sur leurs robes ?

- Heu ... mouais. Bon OK mais les serpentards sont vraiment insupportables.

- C'est une nouveauté ? Et Harry éclata de rire, bientôt suivit pas son parrain.

Le reste de la soirée ce passa dans une atmosphère détendue et Harry n'eut aucun mal à s'endormir ce soir là.

Chapitre finit, j'ai fais vite, mais je n'aurais surement pas le temps d'en reposter un autre aussi rapidement. J'espère que vous avez aimé.

Au passage merci à la personne qui m'a envoyé un(e) Review, je suis très touchée. Merci « latitemery ».

L.C