Disclaimer les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : pas cette fois
Kittyval arrive en sautillant, dépose le nouveau chapitre et repart toujours en sautillant ! mdrRéponses aux reviews :
Bubulhabitudes de maniaque ?… je te retourne le compliment… mdr… merci pour ta review
Yami ni hikari : je t'ai pas oublié…mdr… j'ai déjà retranscrit une bonne partie mais je suis toujours à la recherche d'un logo sympa… je finirai bien par trouver… A part ça, j'espère que la suite te plaira… :-)
JohannaPotterMalefoy ne t'inquiète pas, je ne marre pas… en fait j'aime bien avoir les suppositions des lecteurs ça me permet de savoir si mon histoire tient debout.
Florinoir T'as aimé Fify et Zechsy… c'est vrai que je les ai gâté ces deux là… faut que ça change… mdr
Kira-sama un serpent pas de problème… par contre si t'adopte un dentiste alors là oui… je fuirai au loin… genre Bip Bip…
Iriachan ça prend autant de temps… il faut que je la relise une fois en entier… je suis contente que l'histoire te plaise. Merci pour ta review.
Kida saille : pleure pas dada… il faut te montrer courageuse et si vraiment tu n'arrives pas à te consoler, je t'offrirai un bisounours géant en peluche…
Lu : sadique ? … vi je sais, c'est mon côté pervers qui refait des siennes… mdr… je suis contente que la suite te plaise :-)
Hanako32 : merci pour ta review, j'espère que la suite te plaira tout autant…
Katia : je suis contente de savoir que tu ne te sois pas complètement détournée de ma fic après la fin du livre I. J'espère que tu apprécieras cette suite…
Bonne lecture !
Les Chevaliers Dragons : Livre II
Chapitre II : L'arrivée
Zechs venait de terminer le dernier contrôle des troupes de soutient postées à la frontière du sud. Il avait prit le temps de discuter avec le Lieutenant en place qui l'avait informé qu'un petit groupe d'ennemis semblait sévir dans les environs. Apprenant cela, Zechs s'était enquit des endroits où avaient attaqués les anciens hommes de Treize et s'était empressé de prendre avec lui plusieurs soldats pour aller fouiller la région. Ils traversèrent les grandes plaines du centre du Royaume et galopèrent jusqu'au croisement où la chaîne montagneuse du sud rencontrait les profondes forêts de l'est.
Arrivé à l'entrée d'une petite bourgade, Zechs descendit de sa monture et entra seul dans le village. La vie y était paisible, les gens se promenaient tranquillement dans les petites ruelles et conversaient joyeusement. Cela ne les empêcha pas de dévisager le jeune soldat car la présence d'un homme de la garde royale dans leur petite ville avait de quoi surprendre. Zechs eut droit à des regards interrogateurs de la part des hommes et de petits gloussements de la part des demoiselles. Le Commandant n'en prit pas ombrage et s'arrêta près d'un groupe de quatre hommes pour leur demander où il pourrait trouver le Maire.
« C'est moi Monseigneur. », répondit un homme d'une quarantaine avec un embonpoint assez prononcé, de petites lunettes rondes lui tombant sur le nez et une calvitie naissante. Il affichait un sourire chaleureux et ne semblait pas le moins du monde inquiet de se retrouver face au soldat. « Que puis-je pour vous ? »
« Les gardes postés à la frontière m'ont informé que des brigands sévissaient dans la région. », répondit Zechs. « Avez-vous remarqué quelque chose de particulier dans les environs, des allées et venues suspectes ou des inconnus rôdant dans les parages ? »
Les hommes s'entreregardèrent avant que le Maire ne réponde.
« Rien de particulier si ce n'est un loup qui semble apprécier un peu trop nos forêts. »
« Un loup ? », répéta Zechs surpris. « Souhaiteriez-vous que certains de mes soldats vous prêtent mains fortes pour le débusquer ? »
« Je vous remercie mais ça ne sera pas nécessaire. Apparemment c'est un jeune animal et il n'a encore blessé personne. Nous devrions le trouver sans trop de difficultés. »
« Bien dans ce cas je vais poursuivre mes recherches dans les villages avoisinants. Si vous apercevez quelque chose d'inhabituel, puis-je vous demander de prévenir les gardes à la frontière ? »
« Bien sûr. », répondit le quadragénaire, « Nous les contacterons le plus… »
Le magistrat se fit interrompre par l'arrivée d'un adolescent paniqué qui semblait le chercher désespérément.
« Monsieur le Maire ! Monsieur le Maire ! », s'écria-t-il en les rejoignant.
« Que se passe-t-il ? », interrogea le magistrat en voyant le garçon arriver près d'eux en courant comme s'il avait le diable aux trousses.
« Les habitants qui étaient partis pour la capitale sont en train de se faire attaquer, je les ai vu en rentrant au village. »
A ces mots, Zechs prit le jeune homme par les épaules avant de le fixer intensément.
« Où sont-ils ? ».
« A dix minutes à cheval. », répondit l'adolescent. « Ils sont sur la grand route en direction du nord. Il faut les aider !»
« Oh non ! », s'exclama un homme de haute stature qui était sorti de la forge en entendant les cris d'alerte du nouveau venu. « Ma famille est partie avec eux pour participer aux commémorations. »
« Je pars immédiatement avec mes soldats pour leur porter secours. Prenez le maximum d'hommes armés et rejoigniez-nous le plus rapidement possible. », dit Zechs en se retournant vers le Maire.
Ce dernier acquiesça et mit à exécution les ordres du Commandant de l'armée royale. Zechs courut vers la sortie du village et prit avec ses hommes la direction indiquée par le jeune villageois. Ils galopèrent aussi vite qu'ils purent car il était hors de question pour Zechs de laisser ses assassin s'en prendre à la population.
Les soldats furent rapidement sur place et purent voir une cinquantaine de mercenaires attaquer les voyageurs. Hommes, femmes et mêmes les enfants luttaient tant bien que mal pour leur vie.
Zechs donna ses ordres et la petite troupe se jeta dans la mêlée afin de protéger les villageois. La bataille fut courte grâce aux hommes de l'armée royale les assassins furent rapidement maîtrisés. Certains d'entre eux purent s'enfuir en direction de la forêt mais la majeure partie d'entre eux était à présent sous leur contrôle.
Zechs scruta les environs pour évaluer les dégâts lorsqu'il aperçut un peu plus une dizaine de mercenaires s'attaquer à trois personnes. Depuis son emplacement, le soldat put très facilement deviner la silhouette de deux adultes et d'un enfant qui apparemment s'étaient fait piéger et qui maintenant voyaient se rapprocher les assassins.
Le soldat reprit place sur sa monture et galopa vers eux afin de leur porter secours. Mais plus, il se rapprocha des trois villageois plus il ralentit… la scène qu'il vit le figea sur place.
Zechs ne pouvait en croire ses yeux !
Les préparatifs pour la fête étaient terminés.
Quatre fit le tour de la salle de réception et fut très satisfait du travail des ses serviteurs. Dès demain, les commémorations débuteront. Dans toute la capitale, des stands de toutes sortes avaient été installés pour les habitants. Des musiciens, des funambules, des artistes de tous les horizons devaient divertir la population durant les deux jours que dureraient les festivités.
Pendant la journée, les délégations de tout le Royaume seraient reçues par le roi et les hauts seigneurs. Le soir, un bal était prévu pour les nobles de Sanc. La grande salle avec son dôme de verre avait été entièrement décorée et n'attendait que les invités.
Le jeune souverain se dirigea vers le fond de la pièce et y aperçut Wufei, arrivé la veille au château.
« Tu aimes ? », interrogea Quatre amusé par l'air scrutateur de son ami.
« L'idée me plaît. », répondit le chevalier de l'ouest. « C'est un grand honneur que tu nous fais. »
« C'est mérité. », répondit le jeune roi d'une voix sérieuse. « Vous m'aidez à diriger le Royaume et à préserver la paix, il est normal que vous siégiez à mes côtés. »
Cinq trônes avaient été placés sur une estrade dont on pouvait y accéder par quelques marches. Au centre se trouvait le plus imposant, celui qui jadis avait appartenu au père du chevalier Sandrock. Quatre autres trônes étaient placés à ses côtés et étaient destinés aux seigneurs et protecteurs de Sanc.
« Tu en as mis cinq. », remarqua Wufei intrigué.
« Duo n'est peut-être plus parmi nous mais je ne veux pas qu'il soit oublié. », répondit calmement le blond.
« Il aurait été très touché. »
Quatre acquiesça en silence.
Au-dessus de chaque trône étaient accrochés les étendards des chevaliers-dragons.
Il y avait tout d'abord celui du seigneur Yuy. Sur la bannière d'un bleu profond se découpait le puissant Wing entouré d'écume de mer.
La suivante était celle du chevalier Barton. Le mystérieux Heavyarm était enroulé autour du tronc d'un grand arbre au feuillage abondant, son corps se fondant sur l'écorce.
Ensuite venait celle du roi actuel. Sur un fond beige aux nuances presque dorées, se dessinait le sage Sandrock. Au-dessus de la tête du dieu, était peint une couronne signe de la lignée royale des élus choisis par le dragon et de leur noblesse de coeur.
A ses côtés, avait été installé l'étendard du seigneur Chang. Le décor de fond était constitué d'une cascade au pied de laquelle se détachait le fier Nataku. Le dragon rouge avait déployé entièrement son corps et semblait sur le point de s'envoler.
La dernière bannière était celle du représentant des terres du sud. Des flammes noires avaient été brodées sur le tissu et, au milieu de ce brasier, se tenait Shinigami. Le dieu, fermement planté sur ses pattes, gardait son éternel attitude menaçante.
L'artisan qui avait confectionné les différents étendards s'était inspiré des boucliers des chevaliers-dragons afin de conserver les signes distinctifs des élus. L'effet était saisissant.
Heero qui venait d'arriver à Sanc entra dans la salle de bal en observant les bannières. Il avança lentement, scrutant les alentours jusqu'à ce qu'il rejoigne ses deux compagnons.
« Heero, je ne t'attendais pas avant demain. », dit Quatre en donnant une accolade toute fraternelle à son ami. « C'est une bonne surprise. »
« J'ai pensé que vous auriez peut-être besoin de moi mais de toute évidence tout est déjà prêt. », répondit le seigneur du nord. « Wufei, content de te revoir. »
« Moi aussi. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était vu. »
« Plus d'un an. », poursuivit Heero. « Comment va Mei Lan et l'enfant ? »
« Ils se portent à merveille. », répondit Wufei.
Puis après un petit silence, Heero se permit une dernière question.
« Et Zechs ? », interrogea le brun en conservant son impassibilité.
Le chevalier de l'ouest sembla quelques instants déstabilisés avant de laisser un demi-sourire moqueur apparaître sur son visage.
« Aux dernières nouvelles, il allait très bien. »
Apparemment, malgré les précautions que les deux hommes avaient pris pour conserver leur relation secrète, cela n'avait pas suffit. Et si Wufei se fiait à l'air amusé de Quatre, aucun de ses compagnons n'ignorait la teneur de son attirance pour le soldat.
La nuit était tombée sur les plaines de Sanc et malgré la disparition du soleil, la température était encore très agréable pour la saison. Le ciel laissait apparaître une lune d'une rondeur parfaite et La lumière de l'astre nocturne rendait l'atmosphère paisible.
Zechs attendait patiemment devant l'entrée du village en observant les étoiles. Il avait demandé à ses hommes d'emmener les prisonniers jusqu'à la capitale afin qu'ils puissent y être interrogés par le roi et jugés selon leurs fautes.
Le soldat fut tiré de ses pensées par l'arrivée de deux hommes et de leurs montures.
« Vous êtres prêts ? », s'enquit le jeune Commandant.
« Oui. », répondit le forgeron. « Je vous remercie d'avoir accepté de me laisser me joindre à vous. »
« Ce serait plutôt à moi de vous faire part de ma gratitude. Votre témoignage nous sera précieux et nous permettra peut-être de comprendre les récents évènements. », poursuivit Zechs.
« Il aurait pu tout vous expliquer lui-même mais je souhaitais être à ses côtés. »
Le soldat acquiesça avant de les enjoindre à le suivre. S'ils galopaient suffisamment vite, ils pourraient atteindre la capitale pour le début des festivités.
Et peut-être trouveraient-ils une explication…
La ville était en fête. Musique, chants, danses, discours lyriques, tous se mélangeaient pour donner vie à un chaleureux chaos.
Le peuple de Sanc riait.
Le peuple de Sanc chantait.
Le peuple de Sanc vivait…
Et tous remerciaient les dieux et leurs élus pour leur avoir permis de retrouver une paix si durement méritée.
Des dragons avaient été fabriqués et parcouraient les rues de la ville. Au milieu des pétards et des jongleurs, ils allaient et venaient sans cesse afin d'amuser les enfants. Ils étaient le signe de leur reconnaissance et du bonheur actuel.
Dans le palais, le jeune roi ainsi que ses trois compagnons avaient pris place pour le traditionnel défilé des délégations. L'une après l'autre les contrées venaient saluer leur roi et participer aux célébrations. C'était aussi l'occasion de revoir des amis restés absents de la cour pendant une longue période, de concrétiser de nouvelles alliances ou d'en confirmer des anciennes.
C'est ainsi que Quatre eut le plaisir de revoir son oncle Rashid qui accompagnait ses ambassadeurs. Le chef des Maganacs s'approcha des jeunes seigneurs et salua son roi.
« Je suis heureux de te revoir Quatre. », dit-il en se relevant. « La charge de souverain n'est pas chose aisée et j'ai craint au début de ton règne que tu ne t'épuises à vouloir tout faire par toi-même. Mais je suis ravi de constater que tu as su t'entourer et donner ta confiance aux Seigneurs de Sanc. »
« Le Royaume est grand et il serait utopique de ma part de penser que je pourrais connaître sans aucune aide les besoins et les souhaits de mon peuple. », répondit le jeune homme. « A ce sujet, je pense avoir la même optique que mon père. Il avait su s'entourer d'hommes de valeur afin que son règne soit au bénéfice des habitants de Sanc et j'espère que mon gouvernement saura poursuivre dans cette optique. »
« Je n'en doute pas mon neveu. Tu es un homme bon, généreux et intelligent. Tu sauras, j'en suis sûr, trouver le meilleur futur pour ton peuple. »
Rashid s'inclina à nouveau avant de laisser sa place à Réléna. La jeune femme portait la robe blanche et vaporeuse de prêtresse ainsi qu'un cordon d'or à son front qui la distinguait dans son rôle d'élue du dieu-dragon. Elle était resplendissante.
Réléna présenta ses respects au jeune souverain et conversa un peu avec ses compagnons qu'elle n'avait, pour la plupart, pas revu depuis plusieurs mois.
Les délégations se suivirent les unes après les autres. Les différents nobles vinrent aussi saluer leur roi en une procession parfois à la limite de l'hypocrisie. Les monarques changeaient mais la cour, elle, restait. Après cela vinrent les représentants du peuple choisis parmi les habitants de Sanc pour apporter leur respect aux dirigeants du Royaume. Il était touchant de les voir tour à tour impressionnés et embarrassés. Quatre préférait de loin avoir affaire à eux plutôt qu'à l'attitude suffisante qu'arborait certain duc, comte ou marquis de sa connaissance.
Lorsque toutes les délégations furent passées, la cour se mit à discuter joyeusement et un orchestre joua des morceaux de musique entraînant afin de divertir les convives. C'est à ce moment là qu'arriva Zechs. Le Commandant des armées royales s'approcha des trônes et vint s'incliner devant son souverain.
« Zechs. », s'exclama Quatre. « Je commençais à m'inquiéter de votre étrange absence. »
« Je prie votre Altesse de me pardonner mais une affaire urgente m'a retenue à la dernière minute. », répondit le soldat en se relevant.
« Vous êtes tout excusé. J'ai d'ailleurs eu un début d'explication lorsque vos hommes sont arrivés au palais avec plusieurs prisonniers. »
« En fait mais ça n'est pas tout à fait la raison de mon retard. »
« Vraiment ? », interrogea Quatre surpris par cette remarque.
« La capture de ces hommes m'a en fait mené à quelque chose de bien plus étrange. Tellement étrange d'ailleurs que je me suis permis de vous en apporter la source personnellement. »
« Vous m'intriguez. »
« Puis-je vous en faire part ? », demanda Zechs.
« Faites, je vous en prie. »
Le jeune Commandant se retourna vers l'entrée de la salle de réception et fit un signe de la tête à ses hommes postés près des grandes portes. Les gardes ouvrirent les battants dans un parfait synchronisme et dévoilèrent deux silhouettes.
Les nouveaux arrivants, habillés de longues capes de voyages de couleur sombre avancèrent lentement jusqu'au roi. Le premier homme possédait une physionomie imposante et très musclée. Il devait avoir la quarantaine et ses cheveux bruns piqués par-ci par-là de mèches blanches étaient coupés très courts. Son visage carré était emprunt de gravité mais il ne faisait aucun doute qu'en d'autres circonstances, ses traits réguliers devaient lui donner un air bienveillant.
Le deuxième homme par contre n'avait pas enlevé sa capuche, chose étonnante puisqu'il se présentait à l'heure actuelle devant son roi. Il était donc impossible aux jeunes seigneurs d'observer ses traits. Les deux inconnus s'inclinèrent légèrement en signe de respect avant de reporter leur attention sur Zechs afin de connaître la suite des évènements.
Le soldat s'était retourné vers son roi afin de poursuivre plus en avant ses explications mais il en fut empêché par le souverain lui-même. Quatre s'était levé de son siège et dévisageait les deux arrivants avec tellement de concentration qu'il aurait presque pu occulter tout le reste. Intrigué par l'attitude du blond, Trowa se leva à son tour et regarda son compagnon d'armes avec un peu d'inquiétude.
« Un problème ? », demanda le seigneur de l'est.
« Je ne sais pas. », répondit le jeune roi avant de se répéter comme perdu dans ses pensées. « Je ne sais pas. »
Puis il descendit les marches une à une et avança jusqu'à rejoindre Zechs. Il n'était qu'à quelques mètres à présent des deux inconnus et leur faisait face en silence. Après un petit moment de flottement ou même les murmures de la cour se turent face à l'attitude des plus étrange du roi, Quatre se tourna vers son chef des armées et lui fit part d'une prière muette.
Zechs acquiesça et tendit l'une de ses mains vers les nouveaux arrivants, enjoignant ainsi le jeune souverain à comprendre par lui-même. Le chevalier de Sandrock avança vers les deux silhouettes, supprimant au fur et à mesure les derniers mètres qui les séparaient.
Lorsqu'il fut suffisamment près, il observa tout d'abord l'homme à la stature imposante qui s'inclina à nouveau en signe de respect avant de poser l'une des ses grandes mains sur l'épaule de son compagnon de voyage qui sursauta légèrement à ce contact avant de relever doucement son visage vers son souverain.
Et là, Quatre en resta sans voix. Il ne fut pas le seul d'ailleurs car ses compagnons ne pouvaient croire ce qu'ils voyaient.
L'inconnu les observait, à la fois inquiet et comme apeuré. Mais ça n'était pas son attitude ou sa crainte qui stupéfiait les chevaliers-dragons. Non, ce qui les troublait au plus haut point était les deux iris améthystes qui les scrutaient tour à tour à la recherche d'explications quant à l'atmosphère soudain lourde des lieux.
De toute évidence, le jeune homme pensa que peut-être l'attitude choquée de tous était due au fait qu'il ne s'était pas encore découvert face à son souverain et que cela avait sûrement été pris pour une insulte. Il avait pourtant obéi aux ordres du Commandant Merquize qui l'avait enjoint à rester caché jusqu'à ce qu'il soit face au roi.
C'est donc avec hésitation, que l'inconnu porta sa main à sa capuche et la descendit lentement, espérant ainsi se faire pardonner de la faute qu'il avait de toute évidence commise. Mais ça n'eut pas l'effet escompté car lorsque ses longs cheveux châtains, attachés en une queue de cheval basse, se répandirent dans son dos, un murmure d'effarement s'éleva dans la pièce.
Le roi se rapprocha du jeune homme et après quelques secondes qui semblèrent durer une éternité, l'emprisonna dans une étreinte d'une force démesurée.
Quatre était heureux, Duo était revenue, il était vivant… mais quelque chose clochait. Le blond desserra sa prise et observa le regard apeuré de son vis-à-vis. Il n'y avait d'ailleurs pas que ses yeux qui paraissaient effrayés, son aura émettait le même sentiment.
Pourquoi Duo avait-il peur de lui, pourquoi Duo avait-il peur tout court ? Car depuis qu'il le connaissait, Quatre n'avait jamais ressenti de sa part ne serait-ce qu'une once de crainte, alors pourquoi maintenant ?
« Duo ? », appela doucement le roi en scrutant le visage perdu du jeune homme.
A ces mots, Zechs se rapprocha d'eux et posa l'une de ses mains sur l'épaule de son souverain.
« Votre Altesse. », appela-t-il afin de reporter l'attention de l'aristocrate sur lui. « Je suis désolé mais ce n'est pas Duo. »
A suivre …
