Disclaimer les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : …euh… en quelque sorte
BIJOUR… Et oui encore un autre chapitre en avance… (décidemment, il faut que je me calme…sinon vous allez vous y habituer...mdr). Rien de bien palpitant pour ce nouvel opus, un peu de sueur, un brin d'alcool et une pointe de tendresse…c'est pas ce que vous croyez…
Réponses aux reviews :
Yami ni hikari : merci pour ta review. J'espère que ce quatrième chapitre te plaira… il n'y a pas beaucoup de nouvelles infos mais plutôt quelques « développements »
Caramelon suite à ton insubordination dans ta propre fic… je t'annonce officiellement reprendre mes activités de martyrisage de bishônen… et inutile de rappliquer avec ton rouleau à pâtisserie… cette fois je ne cèderai pas… mdr… merci pour ta review ;-)
Kida Saille : pourquoi tu boudes… il est de nouveau là ton p'tit Duo… vivant et en forme… bon d'accord, il lui manque deux ou trois cases… mais on va pas chipoter pour si peu… mdr
Lu : pourquoi Heero est aussi distant ?… ah pour savoir il va falloir encore patienter un peu… mais je pense que tu le devineras au fur et à mesure que l'histoire avancera… merci d'avoir pris le temps de laisser une review.
Kira-sama alors tout d'abord merci pour ta review… en ce qui concerne les surnoms, je te rassure tout de suite j'ai aucun problème avec ça, au contraire, j'ai toujours tendance à en donner à tout le monde…mdr… Pour ce qui est de mon rythme de parution je peux t'assurer qu'il n'a rien à voir avec mes vacances en fait j'écris dès que j'ai de l'inspiration… quand il y en a beaucoup, je publie à une cadence hyper rapprochée et dès que je croche je mets un temps dingue à boucler un chapitre… dès qu'un nouvel opus est écrit je le mets sur le net… faut en profiter tant que ça dure… en ce qui concerne mon grand âge, je peux te dire que j'ai plus de vingt et moins de trente… mdr…
Florinoirje suis affligée d'avoir appris ton mécontentement quand au sort de ton chérimamourpasàtoimalheureusement… mdr… en tout cas une chose est sûr… CA VA SAIGNER… mais pas tout de suite…
Bubul mmmmmmmmmmmmmddddddddddddddddddddrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr… /Heero/ désolé mais elle s'en est toujours pas remise… Le coup du p'tit dragon qui vole ça l'a achevé.
Naïa/Kittyval complètement catastrophée/ Y a autant de fautes que ça ?… GOMEN… promis, dès demain j'investis dans un nouveau dico… mdr… merci pour la remarque, je ferai plus attention.
Bonne lecture !
Les Chevaliers Dragons : Livre II
Chapitre IV : Vieilles habitudes
Duo s'était levé aux aurores pour son entraînement avec Wufei. Il devait bien se l'avouer, le jeune homme était nerveux, très nerveux. Peut-être aurait-il dû repartir dans sa famille d'accueil et continuer de vivre tranquillement dans ce petit village de Sanc ?
A cette pensée, Duo ressentit un sentiment de révolte l'envahir. Il savait que c'était impossible, malgré sa perte de mémoire, son cœur, lui, connaissait sa destinée. La possibilité que Treize soit de retour et qu'il pourrait à nouveau semer la terreur et la mort sur le Royaume lui était intolérable. Le jeune homme soupira d'agacement devant son incapacité à connaître son rôle dans toute cette histoire.
Il n'avait pas le choix, il devait faire confiance à ceux qui se disaient ses amis et voir comment évolueraient les choses. Duo se vêtit rapidement d'un pantalon noir et d'une tunique sans manche de la même teinte. Wufei lui avait conseillé de s'habiller légèrement pour son entraînement et comme le châtain n'avait rien dans ses bagages qui auraient pu faire l'affaire, le chevalier de l'ouest lui avait donné des vêtements assez confortables pour subir des exercices physiques poussés.
Duo étouffa un bâillement avant de quitter ses appartements et de retrouver son entraîneur dans les jardins du palais. Aussi loin que pouvait s'en souvenir le jeune homme, il n'avait pas passé une seule nuit sans faire des cauchemars mais malheureusement, son esprit n'en gardait aucune trace à son réveil, il lui était donc impossible de savoir ce qui le torturait. Ses nuits étaient courtes et de plus en plus épuisantes. Duo avait donc décidé d'en parler à Quatre, peut-être ce dernier trouverait-il un moyen de l'aider à résoudre ce problème. Il n'osait pas aborder le sujet avec Wufei car le chevalier avait déjà subi les foudres de son esprit lors de sa dernière incursion et Duo ne souhaitait pas le voir se blesser à tenter une nouvelle fois de détruire les défenses de son subconscient.
Le jeune homme dévala rapidement les escaliers du palais et rejoignit Wufei qui l'attendait patiemment pour débuter son échauffement.
« Bonjour Wufei. »
« Bonjour Maxwell. », répondit le chevalier. « Tu es prêts ? »
« Oui, par quoi commençons-nous ? »
« On va y aller en douceur. Tu vas essayer de reprendre tes marques et de retrouver tes anciens réflexes. Si tout se passe bien, on pourra envisager l'entraînement à l'épée. »
« OK. », répondit le jeune homme.
Wufei se mit face à lui et débuta l'échauffement par des mouvements lents d'arts martiaux. Duo l'imita et il ne lui fallut pas longtemps pour reproduire parfaitement les gestes de son professeur. Wufei satisfait tourna autour de son élève, corrigeant certaines positions encore un peu maladroites. Puis soudain le chevalier de l'ouest se figea, observant avec grand intérêt le bras gauche de Duo. Ce dernier surpris par l'immobilisme du seigneur cessa ses mouvements et se retourna vers lui.
« Un problème ? »
« Tu as une cicatrice sur ton bras gauche. », répondit calmement Wufei.
« Oui je sais mais par contre je n'ai aucun souvenir sur la façon dont je me suis blessé. Je pense que ça doit remonter à avant mon amnésie. »
« Tu as raison. »
Duo ne cacha pas sa curiosité face à cette réponse car de toute évidence, son ami possédait certaines réponses à ses questions. Devant l'air intrigué du jeune homme Wufei ne put que compléter ses explications.
« Lorsque tu t'es battu contre Kushrénada… en fait non ça serait plutôt lorsque Shinigami s'est battu contre Kushrénada, il a été blessé au bras gauche. », répondit le seigneur de l'ouest. « A part Quatre, Heero, Trowa et moi, personne en a été informé. Même Merquise ignore ce détail. »
« Ca confirme mon identité. », en conclue Duo d'une voix grave en scrutant le regard de Wufei.
« Oui. »
« En doutais-tu ? »
« Honnêtement non. », répondit le chevalier. « Je fais entièrement confiance à Quatre. Le fait qu'il ait reconnu ton aura était, pour moi, une preuve suffisante. En plus, la réaction de ton esprit hier face à mon incursion, n'a fait que me conforter dans mon opinion. »
Wufei leva ses mains et les posa sur les épaules de Duo.
« Tu es Duo Maxwell, Chevalier-Dragon de Shinigami et protecteur des Terres du Sud. », déclara-t-il. « Tu es mon ami. »
Cette simple phrase emplit le cœur et l'âme de Duo d'une douce chaleur, une impression si agréable qu'elle aurait pu s'apparenter à la sensation que l'on ressent lorsque l'on retourne dans sa famille après une très longue absence.
« Merci. », répondit Duo assez ému par les mots prononcés par Wufei.
Ce dernier laissa un léger sourire apparaître sur son visage avant de décréter qu'ils s'étaient suffisamment apitoyés sur leur sort et qu'ils ne leur restaient plus qu'une seule chose à faire… reprendre l'entraînement.
La matinée passa très rapidement. Après l'échauffement, les deux jeunes hommes avaient débuté un combat au corps à corps. Les gestes de Duo devinrent rapidement fluides et posés, ce qui pimenta leur affrontement et augmenta la cadence et la puissance de leurs coups. Lorsque midi approcha, les deux combattants cessèrent leur entraînement pour se restaurer. Ils entrèrent dans les cuisines du château et se firent servir de quoi manger. Les serviteurs du palais, d'abord intimidés et surpris de voir deux seigneurs de Sanc déjeuner sans autre forme de procès dans les cuisines, se détendirent rapidement en constatant que, malgré leur rang les deux hommes agissaient de façon naturelle.
Après leur repas, ils furent rejoints par Zechs qui devait prendre le relais pour l'après-midi.
« Tu te sens d'attaque ? », demanda le soldat à Duo.
« Oui, on peut commencer. »
« Dans ce cas, tu auras besoin d'une arme. », poursuivit Zechs en lui tendant un fourreau.
Duo s'en empara et regarda le Commandant des armées qui lui souriait gentiment.
« Elle devrait te convenir pour l'instant. »
Le jeune homme sortit l'épée de son fourreau et la scruta sous toutes les coutures. La lumière jouait sur la lame longue et fine la faisant étinceler. La poignée noire était finement ciselée d'un fil d'argent prouvant que l'arme devait appartenir à un noble et, au vu de son état, que ce dernier en prenait grand soin.
« A qui appartient-elle ? », demanda Duo.
« C'est la mienne. », répondit Zechs.
« Tu ne peux pas t'en séparer ainsi. », répondit le châtain. « Je te remercie mais … »
« Ne discute pas, c'est avec plaisir que je te la donne. Elle m'a suivit dans de nombreux combats, c'est une alliée fidèle. »
« Raison de plus, tu dois y être attaché. »
« C'est vrai mais on m'a récemment offert une nouvelle épée pour mon anniversaire. », se justifia Zechs en lançant un rapide coup d'œil à Wufei qui fit comme si de rien n'était. « Tu peux donc la garder sans arrière pensée. »
Duo acquiesça avant de proposer à Zechs de la tester sans attendre. Le soldat ne put s'empêcher de rire face à l'impatience du jeune homme avant d'accepter son offre. Duo quitta en premier la cuisine, à présent désertée par les serviteurs du château, suivi de Zechs et de Wufei. Mais juste avant de quitter la pièce pour rejoindre son élève, le soldat se retourna rapidement et vola un baiser à son amant. Le seigneur de l'ouest se laissa aller dans ses bras appréciant à sa juste valeur cet échange aussi inattendu qu'empressé. Les deux hommes ne s'étaient pas touchés depuis presque deux mois et le manque de l'autre commençait à se faire cruellement ressentir. Zechs se détacha de Wufei et plongea son regard dans ses iris noirs, voilés d'un désir qui ne lui était pas inconnu.
« Est-ce qu'on pourrait se voir après ? », demanda doucement le soldat.
« Tu n'auras qu'à venir dans mes appartements. », répondit le jeune seigneur. « Mais pour l'instant, tu devrais rejoindre Duo avant qu'il ne fasse marche arrière et nous surprenne. »
Zechs embrassa une nouvelle fois son compagnon avant d'accepter de le libérer. Il lui fit un clin d'œil et quitta la pièce pour rejoindre son élève. Wufei soupira de résignation face à l'attitude peu discrète de Zechs mais il ne put s'empêcher de laisser un sourire apparaître sur ses lèvres à la perspective de leur nuit.
Quatre, qui travaillait depuis l'aube dans son bureau, fut interrompu par des coups donnés à sa porte. Cette dernière s'ouvrit sur son majordome qui lui annonça l'arrivée de sa cousine. Le jeune roi le pria de la faire entrer et c'est avec plaisir qu'il accueillit sa parente.
« Réléna, je te remercie d'être venu aussi rapidement. »
« Ton message avait l'air important. », répondit la jeune femme avant d'accepter de s'asseoir sur le fauteuil que lui proposait Quatre. « Comment ça se passe avec Duo ? »
« Il n'a aucun souvenir de sa vie avant sa disparition mais sinon il a l'air en forme. »
« Tu as peur que son retour annonce celui de Treize. »
« Exactement, c'est pour cela que je t'ai fait demander. Je voudrais que tu essayes d'avoir une vision. »
« Que souhaites-tu apprendre ? »
« J'aimerais connaître la raison de son retour. », répondit le jeune souverain. « Je suis très heureux de le revoir parmi nous mais je crains que sa réapparition ne soit pas un hasard. »
« Tu penses que Lady Une est derrière tout ça. »
« C'est possible. Lorsque Duo a disparu nous avons tenté avec Wufei de combiner nos pouvoirs afin de savoir s'il était réellement mort. Trop occupés à notre tâche, nous n'avons même pas remarqué que Lady Une s'était enfui. De toute évidence, Treize tenait suffisamment à elle pour ne pas lui ôter toute source de vie. »
« Je vais essayer d'interroger les dieux pour connaître les actes du passé et leurs incidences sur le futur. »
« Je te remercie. Je sais que cela te prendra beaucoup d'énergie et de temps mais malheureusement, je n'ai pas trouvé d'autres solutions. »
« C'est mon rôle en tant que prêtresse de Sandrock et d'oracle de t'apporter mon aide alors ne t'inquiète pas, je ferai le nécessaire pour obtenir ces informations. »
« Merci Rélena. »
Quatre raccompagna sa cousine jusqu'aux portes du palais et l'aida à entrer dans sa calèche.
« Au fait. », dit-elle en se pencha à la porte de son carrosse. « J'ai appris par Iria que tu projetais de te fiancer. »
« C'est encore un peu tôt mais effectivement c'est un évènement qu'il me faut à présent envisager. »
« J'espère que tu sauras trouver une épouse apte à te soutenir dans ta charge de roi et à t'aimer dans ta vie d'homme. »
« Je te remercie de ton attention à mon égard. Je ne sais si cette femme existe mais ce qui est sûr c'est que d'ici peu et grâce à l'enthousiasme de mes conseillers, je verrai passer au château toutes les femmes du Royaume en âge de se marier. »
« Tu ne risques pas de t'ennuyer. », répondit Réléna en riant.
« Je le crains. », dit Quatre en levant les yeux au ciel dans une mimique exagérée de désespoir.
« Quatre. », poursuivit la prêtresse sur un ton plus sérieux. « Ne te presse pas, le choix d'une compagne est quelque chose d'important, tu ne dois pas te précipiter pour faire plaisir à tes ministres. »
« Je peux te rassurer sur ce point ma chère cousine. »
« Je suis contente de te l'entendre dire. », répondit Réléna avant de prendre congé.
Quatre suivit des yeux le carrosse jusqu'à ce que ce dernier quitte la cour du palais. La nuit commençait à tomber et le jeune roi se dit qu'il était peut-être temps de rejoindre ses compagnons pour voir comment s'était passé l'entraînement de Duo. Il se retourna pour rentrer lorsqu'il vit la silhouette de Heero s'avancer vers lui.
« Tu sors ? », interrogea-t-il.
Le seigneur du nord acquiesça en silence avant de dépasser son ami. Quatre l'observa quitter l'enceinte du château ne sachant s'il pouvait laisser les choses se faire naturellement ou s'il devait attacher Heero et lui faire comprendre d'une manière ou d'une autre que son attitude était d'une stupidité affligeante.
Quatre soupira avant de rendre les armes et de rejoindre Wufei, Trowa et Duo.
La résidence du Duc de Septem était comme tout les soirs emplie des personnes les plus en vue du Royaume et à la recherche des plaisirs de la nuit. Dans un des salons, plusieurs nobles étaient affalés sur des canapés et fumaient un doux poison nommé opium. Les lourds rideaux de velours avaient étaient tirés et de nombreuses chandelles éclairaient les lieux rendant l'atmosphère encore plus intimiste.
Dans un coin de la pièce, dissimulés à la vue de tous par de lourdes tentures, étaient installés deux hommes.
Le premier était le seigneur Yui. Le chevalier à demi-allongé sur le canapé, tenait dans une de ses mains un verre de cristal rempli d'un breuvage à la couleur ambrée tandis que l'autre allait et venait dans le dos de celui qui aurait le grand honneur d'être son prochain amant. Ce dernier, un jeune vicomte d'une beauté saisissante et pourvu d'un regard gris acier ainsi que d'une longue chevelure aussi sombre que les tréfonds de l'enfer, laissait ses doigts s'égarer sur le torse de Heero, défaisant, petit à petit, les boutons de sa chemise.
Lorsque le jeune aristocrate eut enfin la satisfaction de toucher tout à loisir les abdominaux parfaits du seigneur au regard de glace, il ne put s'empêcher d'accompagner ses gestes de baisers enfiévrés. Le vicomte était sur un nuage d'avoir réussi à séduire un homme tel que le chevalier de Wing et de pouvoir partager une nuit de plaisir à ses côtés. Cela faisait longtemps qu'il tentait de le courtiser mais jusqu'à présent, ses tentatives s'étaient révélées infructueuses. Mais ce soir, le chevalier paraissait plus enclin à se changer les idées et le vicomte n'avait pas hésité une seule seconde à utiliser tous ses talents de séduction pour s'attirer les faveurs de Heero.
A présent, le jeune homme savourait sa récompense en prenant soin de tout faire pour continuer à plaire au seigneur du Nord. Il espérait secrètement qu'ainsi le chevalier le choisirait comme amant attitré et qu'ils pourraient poursuivre leur relation, car il fallait bien l'avouer Heero était un homme dont la beauté n'était plus à prouver et dont la position sociale était enviée par bon nombre de courtisans.
Complètement allongé sur son futur amant, le vicomte fit lentement remonter ses lèvres le long du torse de Heero puis sur sa gorge et enfin il posa sur sa bouche sur celle du seigneur Yui. Ce dernier plongea sa main dans la longue chevelure de son futur amant et ferma ses yeux pour profiter tout à loisir de ce contact physique. Leur échange fut rapidement passionné et impatient. Le vicomte quitta la bouche de son seigneur et se mit à embrasser avec application la gorge offerte ne délaissant aucune parcelle de peau.
Heero laissa un soupir d'aise franchir ses lèvres avant d'ouvrir lentement ses paupières. Mais contrairement à ce que son esprit avait imaginé pendant quelques secondes, ce ne fut pas deux iris améthystes embuées de plaisir qu'il put contempler mais deux orbes gris. Et cette simple constatation eut le même impact sur lui qu'un violent crochet du droit.
Le seigneur du nord se releva brusquement laissant le vicomte seul sur le canapé complètement perdu face à la réaction du chevalier.
« Vous ai-je déçu Monseigneur ? », demanda le jeune homme de sa voix douce et mélodieuse.
« Non. », répondit Heero. « Mais il me faut partir. »
« Vous ne voulez pas rester encore un peu ? », poursuivit le vicomte en se relevant et s'approchant d'une démarche féline vers le chevalier.
Lorsqu'il fut à sa hauteur, il colla son corps contre celui de l'homme qu'il souhaitait faire son amant et laissa ses mains parcourir le torse imberbe du seigneur en de douces caresses qui descendaient de plus en plus bas. « Je saurai me montrer des plus attentionné. »
Heero sourit à cette proposition et posa ses lèvres sur celles du jeune homme dans un baiser presque chaste. Puis il s'éloigna de lui et quitta la résidence de Duc de Septem.
Il marcha longtemps dans les rues de Sanc essayant de calmer son esprit par une marche nocturne. Mais plus les minutes passaient, moins son sentiment de tristesse ne paraissait vouloir disparaître. Toute évidence ses réflexions ne souhaitaient pas le laisser en paix et sa frustration non plus. Ce n'est qu'au bout d'une heure qu'il se décida à rentrer au palais.
Il devait être deux heures du matin lorsque Heero arpenta enfin les couloirs le menant à sa chambre. A cette heure-ci, tous les corridors étaient déserts et plongés dans un silence parfait… enfin presque parfait. Car lorsque Heero passa devant les appartements de Duo, quelque chose le fit s'arrêter. Tendant l'oreille, le chevalier du nord put distinctement entendre une voix à travers la cloison. Heero ouvrit la porte et traversa le salon pour se rendre dans la chambre du châtain. Il entra le plus discrètement possible dans la pièce et après quelques pas en direction du lit, il se figea.
Duo était de toute évidence aux prises à un cauchemar et, pour le peu qu'il en avait vu jusqu'à présent, ce dernier semblait des plus pénible. Le jeune homme remuait violemment et semblait marmonner des paroles indistinctes. Son visage était crispé à l'extrême et ses joues étaient inondées de larmes.
Tout d'abord choqué, Heero ne bougea pas mais rapidement, l'image de Duo aussi malmené le sortit de son immobilisme. Le seigneur du Nord s'approcha lentement du lit et resta quelques instants debout ne sachant s'il devait ou non le réveiller. Après quelques hésitations, le brun s'assit sur le matelas et s'approcha avec précaution du dormeur. Il passa l'une de ses mains dans ses cheveux en une caresse qui se voulait apaisante et murmura des paroles rassurantes à son oreille.
Peu à peu, les cauchemars semblèrent cesser et le jeune homme se calma. Heero s'installa complètement auprès du dormeur, le dos appuyé contre la tête du lit et il continua à passer sa main sur le front de Duo afin de conserver son était de quiétude. Le seigneur du Nord resta toute la nuit auprès de son ancien amant à veiller sur son sommeil. Puis aux premières lueurs de l'aube, il quitta la chambre le plus discrètement possible, ne laissant aucune trace de sa présence.
Lorsque Duo se réveilla, il se sentit un peu plus reposé. Il ne savait pas à quoi s'était dû mais espéra que ce changement continuerait car son manque de sommeil commençait sérieusement à le préoccuper.
Au fur et à mesure que les jours passèrent, Duo eut le plaisir de constater qu'effectivement son sommeil semblait à nouveau paisible et peu à peu, il put récupérer toutes ses capacités physiques et son potentiel de concentration.
Mais ce que Duo ignorait, c'est que chaque nuit, une ombre se glissait dans sa chambre et s'allongeait à ses côtés pour veiller sur son sommeil. Une voix grave et douce, des gestes tendres et légers lui procuraient enfin un apaisement à ses cauchemars… une paix à son âme.
A suivre…
