Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : mwarf mwarf…
Voici un nouveau chapitre trèèèèèèèèèèèèèès inspiré… je n'en dis pas plus…
Réponses aux reviews
Lu : j'ai toujours dit que Duo était pas très net comme mec (Kittyval qui se prend une tape derrière la tête par un certain baka natté) AIEUH… merci pour ta review ;-)
Kida Saille : salut chouki … je savais bien que tu profiterais du cœur brisé de Duo pour aller le consoler… vilaine… mdr
Yami ni hikari : merci merci… ô grande distributrice de reviews (mdr), j'espère que ce chapitre te plaira… (Kittyval qui s'en va en ricanant)
Kira-sama : BIP mauvaise réponse… allez, je te laisse encore une chance et après… ce secret me suivra dans ma tombe… gniark gniark ! Note à moi-même : acheter de la super glue pour recoller le masque de glace à Heero…
Caramelon : pour sûr que je l'attendais… c'est tjs un honneur de recevoir une review de la Présidente de la BCMPTF … moi ?… comploter quelque chose ? … JAMAIS… En ce qui concerne le pouvoir de Heero, c'est pas pour toute suite, mais ça viendra :-p
Syth the Evil Angel : je sais, je sais, je suis trooooooooooooop cruelle… mais c'est tellement bon (mdr). Le site t'a plu ?
Yami Shino : ch'uis d'accord avec toi … /Kittyval qui fait la leçon à Heero/ Arrête de faire le con /Heero qui la regarde avec un air bovin/ J'te ferai remarquer que c'est TA faute /Kittyval qui réfléchit intensément/ Ah ben vi… c'est vrai… bon ben … continue comme ça !
Karedwen : merci beaucoup pour ta review. J'ai essayé de travailler autant la trame que les petites histoires de couples et je n'ai qu'une chose à dire… c'est pas facile ! Mais je suis trèèèèès persévérante. Quant au comportement de Heero, faut pas chercher… son spandex lui a coupé la circulation, ce qui explique ses réactions complètement débiles… le sang ne va plus jusqu'au cerveau (Kittyval qui se prend une tape derrière la tête par un certain possesseur du regard-de-la-mort-qui-tue) AIEUH décidément ils se sont passés le mot !
Bubul : surtout ne change rien, j'adooooooooooore tes reviews… Apparemment Wuwu a réussi à se faire pardonner parce que Mimine n'est plus fâché…
Hayko Maxwell : mercieuh :-) ... j'espère que tu trouveras celui-là tout aussi kawaï … voir plus si affinité… MDR
Aishanu Soma : voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira… à mon avis ça sera le cas ;-p
Bonne lecture !
Les Chevaliers Dragons : Livre II
Chapitre VI : Eloignement
Zechs poussa la porte et entra dans la bibliothèque. Balayant la pièce du regard, il trouva rapidement la personne qu'il cherchait. Assis dans un coin du salon, Wufei paraissait complètement absorbé par une missive. Les sourcils légèrement froncés, le jeune seigneur n'avait pas bougé d'un cil bien qu'il ait senti la présence de son amant. Ce dernier s'avança vers lui et s'installa sur l'un des fauteuils lui faisant face.
Un silence confortable s'installa, Wufei terminant sa lecture et Zechs observant les traits du chevalier. La lumière déclinante de la fin du jour, baignait la bibliothèque d'une chaude atmosphère renforçant le côté confortable et reposant de la pièce.
Lorsque Wufei eut achevé de parcourir la missive, il déposa la liasse de feuillets sur une table basse et laissa sa tête reposer sur le dossier du fauteuil.
« Un problème ? », s'enquit Zechs.
« Non, juste des nouvelles de mes terres. »
« Mei Lan se porte bien ? »
« Oui, bien que son fils semble prendre un malin plaisir à la rendre chèvre. »
Zechs émit un rire discret avant de scruter le visage de son amant.
« Qu'est-ce qui se passe ? », demanda Wufei surpris par le silence de son compagnon.
« Je vais devoir partir. », répondit Zechs. « Le roi m'a donné une nouvelle mission. »
« Quelle est-elle ? »
« Il m'a demandé de mettre la main sur Lady Une. »
« Tes hommes l'ont retrouvée ? »
« Non mais les espions Maganacs ont réussi à situer plusieurs cachettes où les généraux de Treize se sont réfugiés. Nous pensons qu'en les débusquant et en les interrogeant, nous pourrions en apprendre plus sur Lady Une. La mission qui m'a été confié est de la localiser et d'en avertir le roi.»
A cette nouvelles, Wufei ne put empêcher un sentiment de malaise l'envahir. Il se serait plutôt cru heureux de constater que les recherches les menaient enfin à quelque chose de concret… mais de toute évidence ça n'était pas le cas. Peut-être parce qu'il savait que trouver la jeune femme serait difficile voir même dangereux.
« Quand pars-tu ? »
« Demain aux aurores. », répondit Zechs en se levant et en se dirigeant vers les hautes fenêtres. « Je pense que nous nous reverrons à Samarra. »
« Tu as sans doute raison. »
Le silence se réinstalla à nouveau, moins confortable que le précédent. Après quelques instants d'hésitation, Wufei se leva à son tour et vint se coller au corps de Zechs. Il passa ses bras autour de sa taille et posa son front contre le dos de son amant. Ils restèrent ainsi enlacés durant quelques instants. Wufei profita de la chaleur et du doux parfum du blond et resserra petit à petit son étreinte comme mû par une envie de se fondre en lui.
« Wu ? », l'appela le soldat, surpris par cette démonstration d'affection si inhabituelle chez le jeune homme.
« Sois prudent s'il te plaît. », dit le chevalier. « Lady Une détient son savoir de l'apprentissage dont elle a bénéficié sur mes terres. Elle est extrêmement puissante. »
Zechs se retourna lentement et prit son compagnon dans ses bras, déposant un baiser sur sa tempe.
« Que crains-tu ? », interrogea le soldat.
Wufei ne répondit pas, il ne fit que resserrer son étreinte et posa son oreille sur la poitrine de son compagnon, écoutant le battement régulier de son cœur. Intrigué par cet excès de tendresse, Zechs posa sa main sous le visage de Wufei et l'obligea à relever son regard vers lui. Le jeune homme se laissa faire et plongea ses orbes noires dans les iris opalines du soldat. Les deux guerriers n'avaient depuis longtemps plus besoin de mots pour se comprendre. Un geste ou un regard traduisait l'état d'esprit de l'autre.
Zechs se baissa lentement vers Wufei et caressa de sa bouche les lèvres offertes. Un simple effleurement, léger et doux, sorte de prière silencieuse. Grâce à une pression un peu plus forte, le priant fut récompensé par l'accès sans condition à une cavité chaude maintenant mille fois savourée. Leurs langues se cherchèrent et c'est dans un même soupir de satisfaction qu'elles se cajolèrent.
Wufei passa ses mains autour de la nuque de son amant et resserra le contact entre leurs deux corps cherchant par ce simple moyen à fusionner avec l'être aimé. Zechs laissa ses doigts parcourir le dos du jeune seigneur pour descendre sur sa chute de reins. Ils se caressèrent innocemment pendant quelques instants essayant de retracer par-dessus leurs vêtements les courbes de leurs corps. Mais très vite, leurs sens s'enflammèrent et leurs gestes se firent empressés et impatients.
« Wu. », appela Zechs entre deux baisers. « Nous devrions peut-être aller dans ta chambre. »
Le jeune seigneur émit un gémissement d'acquiescement mais ne se détacha pas pour autant de l'étreinte du soldat. Alors lentement, Zechs avança, pas après pas, vers la porte en chêne, évitant soigneusement les meubles ou tout autre obstacle se dressant sur leur route. Wufei se laissa guider, trop occupé à marquer un point précis de la jugulaire de son amant.
Lorsqu'ils atteignirent la porte, Zechs plaqua le jeune seigneur contre la paroi en bois et reprit avec passion sa bouche torturant les lèvres rougies par leurs précédents échanges. Wufei profita de cet arrêt pour déboutonner la chemise du soldat, avec une rapidité qui trahissait son expérience. Le torse maintenant complètement découvert, le chevalier se mit à caresser avec application chaque centimètre de la peau soyeuse mise à nue, redessinant de ses doigts les contours de ce corps parfaitement musclé. Lorsque les mains de Wufei se posèrent sur le ventre plat, Zechs ne put s'empêcher de gémir de plaisir.
« Wu. », souffla-t-il. « Tu vas me rendre dingue. »
« C'est l'idée. », répondit le jeune homme d'une voix rauque toute en saisissant la poignée située derrière son dos. La porte de la chambre s'entrouvrit et le chevalier recula lentement.
Tout en fixant son amant d'un regard brûlant, il défit une à une les attaches de sa tunique et la laissa lentement tomber sur le sol. Le soldat l'observa depuis le seuil de la pièce et le désir que Wufei pouvait lire sur son visage lui procura une intense satisfaction. Il poursuivit sa marche à reculons sachant très bien où se rendre pour atteindre le lit. Lorsqu'il sentit le matelas contre ses jambes, il s'installa sur l'édredon dans une position des plus suggestives.
Zechs ne put résister plus longtemps. Il franchit les quelques mètres qui le séparaient de celui qui représentait à ses yeux la sensualité à l'état pur. En chemin, il retira complètement sa chemise et l'envoya à l'autre bout de la pièce en un mouvement vif. Arrivé près du lit, il se positionna entre les jambes de Wufei et le plaqua sur l'édredon en emprisonnant ses poignets par une prise ferme. Les plaintes du chevaliers furent totalement étouffées par une bouche impatiente et affamée. Zechs se sentait brûler de l'intérieur, c'était une douce torture dont il se savait prisonnier depuis le jour où il avait goûté pour la première fois aux lèvres de Wufei. Perdu dans leur échange, il oublia tout, plus rien n'avait d'importance à cet instant, mise à part le corps allongé sous le sien.
Zechs finit par libérer la bouche du jeune seigneur. Un sourire mi-moqueur mi-taquin naquit sur le visage du chevalier.
« Depuis quand joues-tu les allumeurs ? », murmura le soldat d'une voix devenue rauque par le désir.
« Pourquoi ? », interrogea innocemment Wufei en relevant l'une de ses jambes pour venir frôler l'entrejambe de son amant. « Ca te déplaît ? »
Pour toute réponse, Zechs l'embrassa avec passion, collant son corps contre le sien. Ses doigts descendirent rapidement le long de son torse pour atteindre les boutons du pantalon de Wufei et d'un coup sec, il l'ouvrit et plongea ses mains dans le vêtement. Pendant ce temps, ses lèvres happèrent les boutons de chaire, les mordillant doucement. Cette fois, ce fut le chevalier qui gémit de bien-être, enfouissant ses mains dans la chevelure blonde.
Zechs poursuivit sa descente en laissant des sillons humides le long des abdominaux pour atteindre le ventre plat de Wufei. Il cajola cette partie si sensible chez son amant et eut la satisfaction de sentir le jeune seigneur se tortiller sous son corps. C'est avec une lenteur à la limite de la tolérance humaine, que Zechs ôta les derniers vêtements de son compagnon. Il resta quelques instants immobile au-dessus de Wufei, se délectant de l'image de ce corps parfait abandonné à ses caresses. Plus le temps passait, plus il sentait ses sentiments pour le jeune seigneur se renforcer, ils étaient parfois si intenses que cela l'effrayait. L'idée même de le perdre lui était intolérable.
Wufei constatant l'air soudain perdu de Zechs, se releva légèrement et vint poser ses lèvres sur celles du soldat en une douce invitation. A ce simple contact, les sombres pensées du blond disparurent pour laisser place au plaisir de sentir les mains de Wufei parcourir son corps. Le chevalier mit un point d'honneur à finir de déshabiller son compagnon afin de sentir enfin leur peau se toucher dans leur intégralité. Les deux hommes s'enlacèrent avec force et leurs lèvres s'unir à nouveau pour un baiser enfiévré.
La bouche de Zechs descendit sur la gorge de Wufei, alternant morsures et caresses. Puis ses lèvres dessinèrent chaque contour de son torse pour poursuivre leur descente vers sa virilité. Le chevalier ferma les yeux et empoigna la couverture en sentant le soldat flatter des ses douces attentions une partie très sensible de son anatomie. Il sentait une sensation d'ivresse l'envahir, cette émotion tant de fois ressentie dans les bras de Zechs et qui, malgré les années, demeurait toujours aussi dévastatrice. Wufei se sentit partir et c'est en prononçant le nom de son amant qu'il rompit pour quelques instants tout contact avec la réalité.
Zechs remonta vers son visage et observa les traits détendus du jeune seigneur. Ses mains se mirent à caresser avec tendresse le contour des lèvres de Wufei comme s'il s'agissait de la chose la plus extraordinaire au monde. Après quelques instants, le chevalier ouvrit paresseusement ses paupières et laissa un léger sourire apparaître sur ses traits. Il leva l'une de ses mains vers le soldat et vint la poser derrière sa nuque pour l'attirer à lui. Le baiser d'abord tendre et doux, se fit rapidement fiévreux. Wufei, bien que reconnaissant face aux attentions de son amant, ne souhaitait pas en rester là. C'est avec agilité qu'il fit glisser l'une de ses mains vers l'aine de Zechs tandis que l'autre caressait une fesse ferme afin de guider le corps du soldat vers lui.
Zechs résista, ne voulant pas prendre possession de son amant sans l'avoir préparé. Il bloqua la main vagabonde de Wufei et la ramena près de son visage. Il prit le temps de caresser le jeune homme, habituant peu à peu ses musclescontractés. Lorsque le plaisir prit le pas sur la douleur, il se décida enfin à entrer en lui.
C'est avec une douceur infinie qu'il le fit sien.
Leurs corps se mirent à onduler. Zechs raffermit sa prise sur les hanches de Wufei tandis que le jeune homme mordillait l'épaule du soldat pour s'empêcher de crier son plaisir. Leur sang se mit à bouillonner, les rendant fiévreux et exaltés. Le rythme s'accéléra, il se fit plus saccadé, presque sauvage. Sentant la jouissance monter et prendre peu à peu la maîtrise de leurs corps, les lèvres des deux amants se cherchèrent pour un dernier baiser.
Au sommet de leur plaisir, ils gémirent d'une même plainte et lorsque la vague de sensation disparu, ils se laissèrent envahir par une douce torpeur.
La pièce était complètement plongée dans l'obscurité. Sur le grand lit, était allongé le corps de Wufei, profondément endormi. Son torse se soulevait au rythme lent et régulier de sa respiration et sa bouche, légèrement entrouverte, laissait passer son souffle chaud.
Il était amusant de constater à quel point le chevalier pouvait se laisser aller lorsqu'il passait la nuit avec son amant car d'ordinaire, le jeune seigneur ne possédait pas un tel abandon même dans son sommeil. Le moindre bruit ou mouvement d'air était suffisant pour le réveiller. Mais à cet instant, même un troupeau de gobelins débarquant dans la chambre en chantant n'auraient pu lui faire quitter les bras accueillants de Morphée.
Zechs, debout près de la fenêtre, l'observait en silence. Les minutes s'écoulaient, le rapprochant peu à peu de l'heure de son départ. Il lui fallait encore se rendre dans sa chambre pour se rafraîchir et se changer mais malgré le temps qui filait, il avait toutes les peines du monde à quitter le jeune endormi.
Le soldat émit un soupir de résignation en voyant apparaître au loin les premières lueurs de l'aube et quitta son poste d'observation. Il s'avança sans bruit vers le lit et se pencha sur Wufei.
« Je t'aime. », murmura-t-il avant d'effleurer d'un baiser le front de son amant et de quitter la pièce. Malgré la certitude de l'affection du jeune seigneur à son égard, il n'avait jamais osé lui avouer ses quelques mots. C'était peut-être un peu lâche de sa part de le faire lorsqu'il le savait assoupi mais il n'avait pas pu résister.
Lorsque la porte se referma, les paupières de Wufei s'ouvrirent, laissant deux iris noires se perdrent sur les hautes fenêtres. Le chevalier, moins endormi qu'il n'y paraissait, ne bougea pas un seul muscle, il ne fit qu'observer l'aurore apparaître petit à petit à travers les carreaux.
Quatre prenait son petit-déjeuner dans l'impressionnante salle à manger du palais. Il lui aurait été plus facile de se faire servir dans ses appartements mais il avait pris l'habitude de s'asseoir chaque matin avec ses soeurs afin de passer un peu de temps en famille. Cela lui permettait malgré ses journées chargées de s'assurer qu'elles se portaient bien et de rester à leur disposition en cas de problème. C'était leur moment à eux, sorte de relique de leur enfance où cette salle maintenant si calme avait été remplie de voix et de rires d'enfants. Mais il était encore trop tôt pour que ses sœurs soient déjà debout.
Quatre était donc assis seul derrière la table en chêne parfaitement polie, il regardait avec un concentration très inquiétante sa cuillère faire des ronds dans son bol de lait. Trowa qui n'aurait dû s'absenter que deux jours, venait de reporter son retour à une semaine. Le jeune roi avait prévenu ses amis que leur départ était reporté, ce qui n'avait posé aucun problème pour les jeunes seigneurs. Wufei, qui s'était inquiété de l'absence prolongée du chevalier de l'est, avait été rassuré par Quatre. Apparemment, leur compagnon n'avait pas pu régler en deux jours les détails d'une affaire qui, de toute évidence, paraissait importante. Il préférait donc rallonger son voyage afin de planifier les derniers détails.
C'était ce qu'avait dit Quatre…
C'était ce qui été écrit sur la missive…
Ni plus…
Ni moins…
Le jeune roi connaissait suffisamment Trowa pour savoir que ce dernier avait été blessé par leur dernière dispute. Ils n'en avaient plus reparlé depuis mais bien des semaines plus tard, Quatre avait encore pu ressentir le malaise dans l'aura du seigneur de l'est à chaque fois que ce dernier posait les yeux sur lui. Les jours avaient passé et le chevalier avait réussi petit à petit à construire une sorte de barrière derrière laquelle il cachait tous ses états d'âmes. Si Quatre l'avait voulu, il aurait pu briser cette défense afin de conserver ce lien qui les avait toujours uni mais il ne l'avait pas fait. Le respect et l'affection qu'il portait à son ancien amant l'en empêchaient. Trowa avait le droit de protéger ses pensées et ses émotions si tel était son souhait.
Quatre secoua la tête exaspéré pas ses propres pensées. Il était le souverain de Sanc et le chevalier-dragon de Sandrock, il ne pouvait se permettre de s'apitoyer ainsi sur son sort. Après tout, c'est lui qui avait décidé de mettre un terme définitif à sa liaison avec Trowa, il devait donc en assumer les conséquences…
Facile à dire !
Comment rayer de sa vie l'être aimé ? Parfois, Quatre en venait à envier la situation de Duo. Pouvoir tout oublier lui semblait aussi séduisant que le chant des sirènes. A cette pensée, le jeune roi se gifla mentalement. Jour après jour, il pouvait voir le seigneur du sud s'enfoncer toujours plus dans un gouffre de solitude. Duo ne comprenait ni ses sentiments, ni ses réactions car il ignorait tout de son passé et de ses capacités. Malgré la présence de ses amis à ses côtés, le jeune homme paraissait avoir de la peine à combattre la sensation de découragement qui l'assaillait.
Non ! Sa situation n'était effectivement en aucune façon à envier.
Face à la détresse de son ami, ses problèmes paraissaient déplacés. Tout du moins, c'est ainsi que le monarque souhaitait voir les choses. Il avait fait un choix, il lui incombait de s'y tenir.
Quatre se leva de table et partit en direction de la salle d'entraînement. Avec un peu de chance, il pourrait y trouver l'un ou l'autre de ses officiers et aurait l'occasion de combattre un peu pour se vider l'esprit. Il descendit rapidement les escaliers et arrivé à l'entrée de la pièce, il eut la grande satisfaction d'y trouver un de ses compagnons d'armes.
« Bonjour Wufei. », dit Quatre en s'avançant vers son ami. « Je te savais lève tôt mais pas à ce point. »
« Bonjour Winner. », répondit le chevalier de l'ouest. « J'ai été pris d'une brusque envie de me défouler. Et toi, que fais-tu debout aux aurores ? »
« Je voulais voir Zechs afin de faire un dernier point avant son départ. »
« Il m'a parlé de sa mission. », poursuivit Wufei. « Crois-tu qu'il ait une chance de mettre la main sur Lady Une ? »
« C'est probable. Mon oncle Rashid m'a fait parvenir son dernier rapport. Je pense que nous nous rapprochons du but. Encore quelques efforts et nous pourrons mettre la main sur elle et savoir ce qu'elle mijote. »
Wufei acquiesça en silence, les yeux s'égarant sur la lame de son épée. Quatre put très facilement ressentir une légère anxiété émaner de son ami.
« Si ça peut te rassurer. », poursuivit le jeune roi. « Je lui ai ordonné de ne pas intervenir. Il ne doit sous aucun prétexte affronter Lady Une. »
« Je devrais apprendre à mieux dissimuler mes émotions. », répondit Wufei en laissant un léger sourire apparaître sur son visage. « Tu lis en moi bien trop facilement. »
« J'ai un certain avantage. », dit Quatre en riant.
« Voyons si tu te débrouilles aussi bien avec une épée qu'avec ton esprit. », rétorqua le chevalier de l'ouest en tendant une arme à son ami.
Les deux hommes se mirent en garde et débutèrent leur duel. Rares étaient les occasions pour eux de s'affronter, ils profitèrent donc au maximum de leur combat en mettant tout leur talent à contribution. Le temps passa et peu à peu la salle d'entraînement commença à se remplir des officiers de la garde. Tous observèrent avec fascination leur roi tenir tête au seigneur Chang.
Wufei fut surpris de la dextérité au combat dont faisait preuve Quatre car il savait que le jeune homme avait peu souvent le loisir de s'entraîner. Après la mort de son père, il s'était jeté à corps perdu dans son travail avec le but de sauvegarder les efforts de son prédécesseur. C'est d'ailleurs avec brio qu'il y avait réussi. Le nouveau souverain avait même apporté plusieurs importantes modifications dans les projets d'urbanisme et d'aide aux paysans qui avaient grandement soulagé le travail de son peuple. Quatre était devenu en très peu de temps un roi aimé et respecté. Mais cette reconnaissance n'était pas sans condition. Tous savaient qu'ils ne comptaient plus les heures passées à régenter le pays. C'est d'ailleurs pour cela que les hauts seigneurs de Sanc lui avaient apporté leur soutien, l'épaulant à chaque projet et lui offrant un dévouement sans borne.
Alors quelle ne fut pas la surprise de Wufei, lorsqu'il constata que non seulement Quatre lui tenait tête mais qu'il se révélait un adversaire coriace. Et le plus déconcertant c'était que le jeune roi n'était pas au maximum de ses capacités.
Malheureusement, les deux jeunes combattants ne purent déterminer lequel d'entre eux étaient le plus fort car ils se firent interrompre par l'arrivée du secrétaire du roi qui vint lui rappeler que dans moins d'une demi-heure une délégation arriverait au palais afin de le voir.
Quatre soupira et s'excusa auprès de Wufei. Il aurait préféré de loin rester avec lui à combattre plutôt que de s'enfermer dans un bureau jusqu'à ce que le soleil disparaisse complètement. Mais il ne pouvait se soustraire à sa charge surtout si d'ici quelques jours lui et ses compagnons devraient partir pour Samarra.
Quatre laissa donc son ami et s'en alla. Il croisa Duo en partant. Ce dernier ne cacha pas sa surprise en voyant le jeune roi en nage mais affichant toutefois une mine détendue qu'il n'avait plus eue depuis longtemps.
« Tu me remplaces ? », demanda Quatre en tendant l'arme au châtain.
Duo la prit et regarda tour à tour Wufei et Quatre avant d'acquiescer.
« Achève-le. », termina Quatre en faisant un clin d'œil à Duo. Puis il quitta la salle d'entraînement.
Suite à la dernière phrase de son ami, le seigneur du sud laissa un léger sourire apparaître sur ses traits.
« C'est si gentiment demandé. », dit-il d'un ton moqueur.
A suivre…
