Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : ah ben ça…

Réponses aux reviews en fin de chapitre.

Voilà la suite... Mieux vaut tard que jamais... mdr. Le prochain chapitre bientôt, promis !

Bonne lecture !


Les Chevaliers Dragons : Livre II

Chapitre XVIII : Recherches

Pendant une semaine, les chevaliers s'étaient évertués à couvrir le maximum de terrain mais la forêt de l'est rendait leur expédition extrêmement délicate. Elle recouvrait la quasi totalité du pays et mise à part quelques rares personnes, peu de gens savaient ce qu'elle dissimulait jalousement en son sein.

Cet océan de verdure avait toujours été considéré comme un excellent moyen naturel de protection contre les envahisseurs étrangers mais malheureusement des siècles durant, il s'était aussi révélé une parfaite cachette pour tous les bandits de grands chemins.

Par le passé, les ancêtres de Trowa avaient souhaité lutter contre cette vague de banditisme et avaient fait construire sur toutes les voies de passage des forteresses gardées par des soldats de l'est. Ces hommes étaient en charge de la protection des voyageurs.

Mais les époques qui se succédaient firent évoluer la situation.

Certaines petites routes empruntées autrefois par les voyageurs furent de moins en moins utilisées et finirent par disparaître complètement des cartes. Certaines des fortifications devinrent donc inutiles et les troupes furent rappelées dans la ville principale de l'est. Abandonnées, elles furent oubliées de tous… enfin presque de tous.

C'était ces anciens bâtiments que Trowa souhaitait fouiller. A l'abri des regards indiscrets, ignorés par la plupart des gens, ils étaient aux yeux du chevalier, la planque idéale pour qui voulait y rester dissimulé à long terme.


Les seigneurs de Sanc venaient de fouiller de fond en comble la énième forteresse et toujours aucun résultat.Ils commençaient à sentir leur anxiété grandir au fur et à mesure que leurs recherches demeuraient infructueuses.

Peut-être s'étaient-ils trompés ?

Peut-être que Lady Une ne se trouvait pas sur les terres de l'est ?

Peut-être… qu'il était trop tard pour sauver leurs amis ?

Cette dernière idée, les chevaliers-dragons la combattaient de toutes leurs forces. Ils n'avaient pas le droit de douter, ils n'avaient pas le droit de les abandonner. Ils les retrouveraient ! Coûte que coûte !

« Combien reste-t-il de bastions à explorer ? », demanda Duo lorsque ses compagnons et lui quittèrent les ruines d'une ancienne fortification.

« Une bonne centaine. », répondit Trowa.

Duo ne put empêcher une expression d'incrédulité se peindre sur son visage.

« Autant ! »

« Mes terres sont presque exclusivement constituées de forêts. Il était indispensable à l'époque de construire de nombreux points de contrôle afin d'assurer la sécurité du pays. »

« Ca en fait quand même une sacrée quantité à fouiller. Je comprends maintenant la nécessité de faire appel aux loups. »

Trowa acquiesça avant de poursuivre.

« Ils nous sont indispensables car malgré mes connaissances, certaines bâtisses me sont inconnues. »

« Crois-tu que nous retrouverons les troupes Maganacs et Zechs ? », interrogea une voix.

Tous se tournèrent vers Wufei, surpris d'entendre cette hypothèse prononcée par leur ami. Jusqu'à présent, jamais le chevalier de Nataku n'avait montré la moindre faiblesse ou le moindre doute. Bien au contraire ! C'est lui qui avait étudié les lieux de disparition de leurs hommes et planifié leur expédition dans les moindre détails. Il avait insisté pour tout contrôler afin d'être certain de ne pas passer à côté d'un renseignement aussi infime soit-il.

Il était donc déroutant pour ses compagnons de le voir prononcer à haute voix les incertitudes que tous avaient ressenties à un moment ou à un autre... Mais malgré tous leurs doutes, l'espoir demeurait.

« J'en suis certain. », répondit le seigneur de l'est. « Nous les retrouverons ! »

Les deux hommes s'observèrent en silence. L'inquiétude se lisait dans les orbes d'ébène de Wufei tandis qu'une confiance sans limite lui faisait face dans les iris émeraudes de Trowa.

« Nous ne partirons pas d'ici sans eux. », compléta Quatre.

Heero et Duo acquiescèrent et grâce à l'amitié et à la force de ses compagnons Wufei reprit le contrôle de ses émotions.

« Vous avez raison. », répondit le jeune homme avant d'essayer de détourner la conversation pour faire oublier sa « faiblesse ». « Nous devrions préparer le campement pour la nuit. »

« Ca serait plus prudent. », approuva Quatre. « Le soleil commence déjà à disparaître. »

Les chevaliers s'installèrent et Wufei fut désigné pour le premier tour de garde. Assis près du feu, le seigneur de l'ouest tentait de lutter contre le sommeil.

Voilà plusieurs jours qu'il ne dormait que deux ou trois heures par nuit. L'idée de rêver encore de son amant le rendait nerveux. Il avait peur que ses songes n'en soient pas et qu'effectivement Zechs lui soit apparu pour une autre raison. Wufei préférait donc combattre les appels de Morphée plutôt que de ressentir à nouveau ce sentiment de perte qu'il avait subit après sa dernière vision.

Le jeune guerrier laissa échapper un soupir de découragement tout en remuant à l'aide d'une branche d'arbre les braises afin de faire gonfler le feu.

Zechs lui manquait.

Terriblement.

Sa présence, sa force, sa manie si exaspérante qu'il avait de le taquiner. Sans oublier leurs nuits, sa façon de lui faire l'amour, de lui murmurer des paroles aussi indécentes que tendres, de sentir ses mains le parcourir, ses lèvres caresser sa peau.

Son amant lui était devenu indispensable et la simple idée qu'il pouvait le perdre lui donnait la nausée.

« Par tous les dieux Zechs, mais où es-tu ? », murmura Wufei.

Comme répondant à sa question, un craquement se fit entendre. Le chevalier de l'ouest sortit immédiatement son arme et scruta avec attention les fourrés qui l'entouraient. Lorsque ses compagnons et lui avaient monté leur campement, ils avaient placé des brindilles sèches sur le sol pour les prévenir d'une éventuelle approche ennemie. Apparemment, ils avaient bien fait.

Wufei s'éloigna lentement du feu pour se dissimuler dans l'ombre. Tous ses sens furent mis en alerte et sa main se resserra sur son épée.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque sortant du fourrage ce ne fut pas ennemi qui lui fit face mais un loup, le même que Trowa avait appelé quelques jours plus tôt. L'animal et l'humain s'observèrent quelques instants sans bouger, se jaugeant, prédateur contre prédateur.

Ce fut le chevalier d'Heavyarms qui interrompit leur face à face. Grâce à ses pouvoirs, il l'avait senti arriver. Trowa mit un genou à terre et laissa le loup s'approcher. Le jeune seigneur passa ses doigts dans la fourrure épaisse de l'animal quelques instants avant de s'adresser à Wufei.

« Va chercher les autres. Nous partons. »

Le représentant de Nataku ne se le fit pas dire deux fois. Il s'empressa d'aller réveiller ses compagnons et tous démontèrent rapidement leur campement pour reprendre la route.

« Les loups ont trouvé la planque de Lady Une ? », interrogea Duo en s'installant sur son étalon.

« Apparemment oui. Si nous nous mettons en route maintenant et que nous avançons sans nous arrêter, nous y serons dans moins de deux jours.»

Ils n'en fallut pas plus pour que les chevaliers prennent place sur leurs montures et ne quittent leur air de campement. C'est le loup qui les guida à travers le labyrinthe végétal que formaient les forêts de l'est. Sans relâche et cela malgré l'état des sentiers qui rendait leur parcours plus que chaotique, ils s'enfoncèrent encore plus profondément dans l'océan de verdure. A un certain moment, la densité d'arbres fut si importante que même les rayons du soleil ne passèrent qu'avec difficulté à travers les épais feuillages et malgré le début d'après-midi, la luminosité demeura presque nulle. Les jeunes guerriers auraient presque pu croire qu'ils voyageaient en pleine nuit.

Au bout d'une journée de cheval, ils furent contraints de continuer à pied. Le dénivelé devint beaucoup trop important et ils ne souhaitaient pas se voir aux prises avec un éboulement de terrain. Les chevaliers laissèrent donc leurs montures à l'abri dans une clairière avant de poursuivre leur avancée.

Malgré la fatigue et leurs membres endoloris, ils ne ralentirent à aucun moment le rythme de leur marche. L'idée même de retrouver la trace de leurs hommes les motivait à avancer toujours plus loin, toujours plus vite.

Et ce fut à la fin de la deuxième journée qu'ils arrivèrent à destination.

Le loup les avait menés au plus profond des vieilles forêts de l'est, au pied d'un ancien fort militaire. Les murs d'enceinte étaient encore debout mais la végétation en avait recouvert presque entièrement la surface. Par endroit, de profondes fissures laissaient entrevoir l'intérieur de la cour.

Cachés à la lisière de la forêt, les chevaliers étaient en train de se concerter sur la suite de leur expédition lorsque soudain, un grognement de leur ami à quatre pattes les fit taire. L'animal s'était abaissé légèrement et ses oreilles tendues vers l'arrière leurs faisaient comprendre qu'un ennemi n'était pas loin. En effet, quelques secondes plus tard, ils purent parfaitement entendre le bruit caractéristique de semelles frappant le sol de pierre. Les pas se rapprochèrent d'eux et bientôt, ils aperçurent à travers la brèche, les jambes de ce qui semblait être une sentinelle. L'homme poursuivit son tour de garde et lorsque les seigneurs de Sanc furent certains qu'il s'était suffisamment éloigné de leur position, ils se remirent à se concerter.

« C'était à prévoir, la forteresse est gardée. », dit Duo. « Il serait trop dangereux d'y entrer tous. Si jamais l'un de nous se fait repérer, personne ne pourra lui venir en aide. »

«La meilleure solution et de nous séparer en deux groupes. », proposa Quatre. « Deux d'entre nous iront à la recherche de nos hommes tandis que les trois autres les couvriront en cas de problème. »

« Je veux faire partie de l'équipe de recherche. », intervint Wufei.

Quatre acquiesça avant de poursuivre les explications de son plan.

« Je propose que Wufei et Heero soient nos éclaireurs à l'intérieur du bâtiment. », poursuivit-il avant de se tourner vers eux. « Vous n'avez pas encore éveillé les âmes des dragons. Il est plus prudent qu'en cas de problème se soyons nous qui intervenions pour vous protéger. »

Les deux hommes acquiescèrent de concert. Ils se débarrassèrent ensuite de tout le matériel qui ne leur était pas indispensable afin de rester le plus discret possible. La nuit commençait à tomber leur offrant une aide supplémentaire. Vêtus de leurs armures noires, ils n'auraient aucun problème à se fondre dans les ombres. C'est donc muni uniquement de leur épée, qu'ils se préparèrent à infiltrer le bastion.

« Soyez prudents. », les enjoignit Quatre. « Votre but est juste de repérer nos hommes et d'évaluer les forces ennemies. Ensuite, vous revenez ici et on planifiera la suite. »

Wufei et Heero acquiescèrent en silence.

« Si on voit de l'agitation, on interviendra immédiatement. », compléta le jeune souverain avant se tourner vers le chevalier de l'est. « Trowa, pourrais-tu appeler l'ensemble de tes loups ? »

« Tu veux les utiliser comme soutient si les choses dégénèrent ? »

« Oui. »

Trowa acquiesça. Il se baissa vers le chef de meute et lui donna ses instructions. Une fois qu'il eût terminé, l'animal s'empressa de repartir dans la forêt à la recherche de ses compagnons.

« Je ne sais pas combien de temps cela lui prendra. Ils sont tous dispersés. »

« Alors espérons que nous n'aurons pas besoin de leur aide. », répondit Quatre avant de s'adresser à Wufei et à Heero. « Vous êtes prêts ? »

« Nous pouvons y aller. », répondit le seigneur du nord.

« Soyez prudents ! », leur conseilla Duo lorsque les deux hommes passèrent devant lui.

Heero s'arrêta quelques instants à la hauteur de son amant et fixa son regard au sien. Ils n'eurent pas besoin de mots pour se comprendre. Le représentant de Wing put facilement lire l'inquiétude dans les yeux de son compagnon ainsi que la menace d'une colère sans nom s'il s'amusait à se montrer imprudent.

Le brun sourit et fit un léger mouvement de tête dans l'espoir de rassurer Duo. Il rejoignit ensuite Wufei vers le mur d'enceinte du bastion. Les deux guerriers longèrent le rempart jusqu'à ce qu'ils trouvent enfin une brèche suffisamment grande par laquelle ils purent s'engouffrer.


Aucun rayon de lune ne venait éclairer les lieux. Dissimulé derrière de gros nuages noires et menaçants, l'astre nocturne semblait vouloir prêter main forte aux chevaliers de Sanc.

Après avoir passé le mur d'enceinte, Heero et Wufei se retrouvèrent complètement à découvert dans une grande cour pavée et recouverte d'une fine pellicule de neige. Rapidement et le plus discrètement possible, ils s'empressèrent de se dissimuler derrière d'imposantes caisses en bois stockées le long du rempart. Ainsi cachés, les deux guerriers purent à loisir détailler l'endroit.

D'immenses foyers avaient été allumés à même le sol dans les quatre coins du préau et dispensaient lumière et chaleur. Autour de ces feux, une centaine d'hommes conversaient bruyamment. Heero et Wufei les reconnurent sans peine car ils les avaient déjà vu au côté de Treize plus de deux ans auparavant. Leurs éclats de voix se répercutaient sur les murs et formaient un grand brouhaha sans fin. Ils paraissaient avoir, pour la plupart, la main un peu trop lourde sur les bouteilles de vin qu'ils se faisaient passer les uns aux autres. A plusieurs reprises, le ton de leurs« conversations » monta de plusieurs crans et de petites altercations éclatèrent sans pour autant dégénérer en bagarre.

Ces hommes paraissaient à cran et légèrement ivres.

C'était bon à savoir.

Scrutant le reste de leur environnement, les deux seigneurs aperçurent le bâtiment principal qui se découpait dans l'obscurité. C'était une bâtisse aux mesures imposantes mais d'une sobriété totale. Cet ancien abris des armées de Sanc était resté malgré les siècles presque entièrement intacte. Seul une toute partie de la forteresse s'était affaissée avec le temps provocant l'éboulement d'un mur.

« Il nous faut y entrer. », murmura Heero en désignant la bâtisse.

Wufei acquiesça et commença à s'avancer vers l'entrée de l'édifice. Mais il ne fit pas deux mètres qu'une main posée sur son épaule le ramena derrière les caisses en bois. Le chevalier de l'ouest se retourna vers son compagnon d'armes et haussa les sourcils en signe d'interrogation muette. Heero pointa son doigt en direction d'une partie de la cour qui demeurait dans l'ombre. Wufei scruta l'endroit pendant quelques secondes sans comprendre lorsque deux hommes armés en sortirent. De toute évidence, il s'agissait des sentinelles chargées de monter la garde.

Les deux seigneurs les virent se rapprocher d'eux. Ils se dissimulèrent le plus possible dans l'ombre que leur apportaient les caisses et attendirent que les gardes les dépassent. Lorsqu'ils entendirent enfin les pas s'éloigner, ils ressortirent une nouvelle fois le plus prudemment possible en jetant un coup d'oeil à leurs ennemis. Dès qu'ils les jugèrent suffisamment éloignés de leur position, ils s'empressèrent de parcourir les quelques mètres qui les séparaient du bâtiment principal et plaquèrent au maximum leurs corps contre le mur. Ils le longèrent jusqu'à atteindre la partie de la bâtisse qui s'était effondrée et souplement ils gravirent le monticule de pierres en faisant attention de ne provoquer aucun glissement de roche. Une fois l'ouverture atteinte, ils se glissèrent sans difficulté dans la forteresse.

La pièce, que Wufei et Heero atteignirent, était complètement vide. Un tas de neige s'était engouffré par la brèche et tapissait en partie le sol de pierre. Au fond de cette chambre, se découpait une porte en bois. Les deux chevaliers s'en approchèrent priant silencieusement que cet accès soit demeuré ouvert. Wufei posa sa main sur la poignée et l'abaissa doucement. Leur soulagement fut total lorsqu'ils virent la porte s'ouvrir.

Mais le chevalier de l'ouest la referma presque immédiatement. Il était plus prudent de mettre au point un plan de fouille de cet endroit au lieu de se lancer dans une exploration hasardeuse.

« Par quoi commençons-nous ? », dit-il en se tournant vers Heero.

« Si Lady Une retient effectivement des prisonniers ici, elle les aura enfermés dans un lieu sûre. Cette forteresse appartenait autrefois à l'armée de l'est, elle doit sûrement être équipée de cellules. »

« Si le mode de construction n'a pas totalement changé, elles doivent se situer au sous-sol. », supposa le représentant de Nataku.

« C'est probable. Il nous faut commencer par là, puis nous remonterons les étages au fur et à mesure. De toute façon, ce bâtiment ne doit pas comprendre plus de trois ou quatre niveaux. »

« Dans ce cas allons-y ! »

Heero acquiesça.

Les jeunes seigneurs réouvrirent la porte et après s'être assurés qu'aucun garde ne se trouvait dans le hall, ils s'y engouffrèrent en refermant l'accès derrière eux. Ils longèrent ensuite le couloir écoutant chaque bruit afin d'intercepter un éventuel ennemi. Ils passèrent devant de nombreuses portes en bois toutes identiques mais à aucun moment ils ne s'y hasardèrent. Leur mission principale était de découvrir le lieu de captivité des prisonniers, ils leur fallaient donc trouver en priorité les cachots.

Les chevaliers avancèrent ainsi pendant plusieurs minutes, ne stoppant leur infiltration que lorsqu'ils entendaient des voix ou des bruits de pas s'approcher de leur position. A ce moment là, ils se dissimulaient dans les ombres, la main sur leur épée, prêts à ôter la vie à ceux qui auraient la malchance de croiser leur route. Mais à aucun moment, ils ne furent découverts et ils n'eurent pas à utiliser la force pour se frayer un chemin.

Ils finirent par déboucher sur un grand escalier de pierre qui leurs permettait soit d'accéder aux étages supérieures, soit de descendre vers ce qui semblait être le sous-sol du bâtiment. Heero fit signe à Wufei de se diriger vers le bas et les deux hommes poursuivirent leur exploration.

Lorsqu'ils arrivèrent au bas des marches, une nouvelle porte leur fit face. Mais contrairement aux précédentes, celle-ci était faite dans un lourd métal noir. Les guerriers entrouvrirent l'accès et jetèrent un rapide coup d'œil pour s'assurer que la voie était libre. Rassurés par l'absence de sentinelles, ils s'y engouffrèrent avant de rabattre la porte métallique.

De toute évidence, ils avaient vu juste car ils venaient bel et bien d'arriver dans les cachots. Des torches fixées sur les murs dispensaient une faible lumière, faisant jouer de manière lugubre les ombres sur la pierre. Les chevaliers avancèrent un peu et découvrirent une vingtaine de cellules toutes disposées les unes à côté des autres. Les barreaux étaient complètement recouverts de rouille et le sol était imbibé d'une eau boueuse qui s'écoulait depuis le plafond et rendait les cellules insalubres. Mais ce qui étonna les chevaliers fut l'absence totale de prisonniers.

Se seraient-ils trompés ?

Cette forteresse n'était peut-être pas le lieu de captivité de leurs compagnons.

Heero s'approcha d'une des cellules et en ouvrit la porte. Les gongs grincèrent en une plainte lugubre afin de laisser l'accès libre au chevalier. Le jeune homme y pénétra et scruta l'endroit dans les moindres recoins. Il n'y avait pas grand-chose mise à part une couverture élimée et une sorte de gamelle en ferraille complètement cabossée. Mais malgré la semi-obscurité ambiante ainsi que la saleté qui recouvrait la totalité des murs, un détail attira son attention. Heero se rapprocha du fond de la pièce avant de s'agenouiller vers le sol et de poser sa main sur le sol de pierre brut.

« Tu as trouvé quelque chose ? », s'enquit Wufei dans un chuchotement.

Le chevalier du nord se redressa et se tourna vers son ami.

« Du sang. », répondit-il en montrant ses doigts rougis.

A ces mots, Wufei blêmit et ne put s'empêcher d'afficher une expression de réelle inquiétude sur son visage.

« Toutes les cellules sont vides. », dit-il d'une voix beaucoup trop basse.

Heero acquiesça avant de relever un détail qui leur avait échappé jusqu'à présent.

« Mais il reste une porte. », dit-il en désignant une autre surface métallique à l'autre bout de la pièce.

Les deux chevaliers s'y rendirent d'un pas pressé et c'est presque avec peur que Wufei posa sa main sur la poigné glacée. Il l'abaissa sans bruit avant de l'ouvrir légèrement. Heero scruta rapidement l'intérieur avant de faire signe à son compagnon de le suivre. Les seigneurs entrèrent dans la dernière pièce du sous-sol qui se révéla être une chambre de tortures.

L'atmosphère y était lourde et chargée de l'odeur nauséeuse du sang. Dès les premières secondes, un poids se fit ressentir sur leurs poitrines, les empêchant de respirer normalement comme si l'air leurs manquait.

Un nombre impressionnant d'objets de supplices étaient disposés dans tous les coins de la pièce. Mais ce qui attira l'attention du seigneur le l'ouest fut une paire de chaîne noire solidement fixée au mur. Rien d'exceptionnel dans une pièce telle que celle-ci. Ce qui l'était plus par contre, était l'homme emprisonné par cet étau de fer.

Un homme dont les bras étaient fermement retenus en croix par ces entraves métalliques.

Un homme qui était suspendu à une vingtaine de centimètres au-dessus du sol.

Un homme que Wufei reconnut immédiatement malgré les profondes blessures sur son torse nu d'où s'écoulait du sang en quantité impressionnante. Malgré les hématomes noirs et violacés qui recouvraient la presque totalité de son corps. Malgré les brûlures et autres scarifications visibles sur sa peau maladivement pâle… Malgré les cheveux blonds et sales qui l'empêchaient de voir son visage baissé vers le sol.

Un homme qu'il avait ardemment espéré revoir.

« Zechs ! », appela Wufei.

Mais un homme qui, malgré ses prières, ne lui répondait pas.


A suivre…

Réponses aux reviews

Choupette : merci, merci, merci… Je te rassure, je n'est presque pas fait de mal à Zechs… trois fois rien… je t'assure… mdr

Kira-sama : (le ministre planqué derrière kitty) Je veux plus apparaître dans cette fic ! (kitty innocente) pourquoi ? (le ministre terrorisé) Y a une lectrice qui veut me faire la peau. (kitty) mais non voyons. (Kira-sama qui approche avec une hache)… bon d'accord peut-être un peu…

Angie : merci :-) … la tronçonneuse… je peux pas te répondre encore… faut attendre quelques chapitres… mdr

Syt the Evil Angel : honnêtement, je sais pas si Wufei se languit de Wufei... (Wufei en train de caresser amoureusement une perruque blonde)… bon d'accord… peut-être un tout petit peu.

Kida Saille : Salut chouki…comment ça Wufei t'appartient !… bon… il me reste toujours Quatre et Heero…

Caramelon : t'es soucieuse…. Je vois vraiment pas pourquoi ! (les G-Boys en train de lire les prochains chapitres)… OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !… (kitty innocente) Nan… honnêtement je vois vraiment pas pourquoi !

Hayko Maxwell : merci :-) je suis contente que ça te plaise toujours autant. Tu as aimé le langage de Trowa… je le vois bien me murmurer des trucs au creux de l'oreille (Quatre qui s'empresse de planquer Trowa derrière lui) PAS TOUCHE ! C'EST MON MIEN !

Florinoir : Voilà la suite… ça va répondre en partie à ta question… mais j'ai peur que tu n'apprécies pas la « petite » touche Wufei x Zechs… et que tu me menaces pour obtenir le prochain chapitre… lol